L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 12 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/639k35nc0v/
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3«i««o AnnSé N®. e'eirsts !x"KarM ïïS3 gBpjpggMg L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Jowmal aaoMtaieti ,i; tSu ma#si;piaraissasiî. en ...Hollande.; Bsigo est notre mm tsej-amm#. V . • flj'. V ,^V , K^——- ; " Toutes les lettres doivent être adressées aU bureau de rédaction: N- z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, \ Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Emile Painparé. ■— "" —s —— Pour les annonces, atsonnemerats et Vente au numéro, s'adresser à l'Administration *S3« journal:M.Z. Voorburgwal 234r340, Amsterdam Téléphone: 177s. Abonnements: MoîlansSefl. S.50 pat* mois. Etranger fl.2.00parttfois Annonces: 15 cents la iïgne. Réclames! 30 cents la ligne* Où nous devons regardsr X Le gouvernement du tsar voulait nous vendre aux réactionnaires de Berlin; aujourd'hui l'anarchie russe prétend nous livrer à la sozial-democratie allemande. Le^ résultat eat le même, pardon, serait le même, s il pouvait y avoir un résultat. Certes, il ne sert de rien de se leurrer d espoir en ce qui concerne la coopération de la (Russie à l'effort de l'Occident. Tsariste et autocratique, ce colosse avait des pieds d argile. Nihiliste et libertaire il est dénué de tête. Il ne peut décidément' nous servir de rien. Regardons ailleurs. J'entends les amis de M. Huysmans pousser des gloussements d'indignation. Oui, oui, le topo sur l'avènement au pouvoir du prolétariat en Russie est un beau morceau de littérature, c'est entendu. Les amateurs de vent peuvent s'en gonfler la tête et les poumons à éclater. Pour moi, je ne puis voir dans les événements de Russie que ceci: un peuple est devenu maître de^ ses destinées et, dans son bonheur, il se désintéresse de la souffrance des autres peuples. Il ne songe qu'à jouir aussitôt de sa liberté sans penser que c'est avec le sang français, anglais et belge qu'elle a été achetée. Le devoir de la reconnaissance la plus .élémentaire devrait l'obliger cependant à s'en souvenir. Au lieu de cela que voyons-nous ? Les soldats russes quittent les tranchées; les ouvriers russes abandonnent le travail aux fabriques de munitions. Uniformes et bourgerons remplissent les salles de meeting où les orateurs le longs cheveux et à longues barbes, sous quoi il est si facile de dissimuler la face glabre et rase d'un agent boche, demandent la paix à tout prix. Or, dans l'état actuel des choses, nos compatriotes égarés par le mirage internationaliste et dont les sympathies vont sans condition aux frères russes — ces frères lâcheurs — savent bien que cette paix ne peut être que la paix allemande. Scheide-inann soignera pour cela tout aussi bien que Westarp. Aussi je me détourne volontiers de ce spectacle où s'hypnotisent tant d'illuminés pour tourner mes regards vers un autre, infiniment douloureux mais moins triste, celui de notre peuple à nous, martyrisé par les Allemands. Ce peuple-là, ce peuple admirable qui me tient au sang, ce n'est pas. vers Pétrograde ni vers Stockholm où le rideau s'est levé sur le prologue de la plus misérable comédie qu'il tend l'oreille. Non, c'est vers l'ouest, vers la côte d'où lui arrive la grande voix du canon. Entre la rhétorique slave et l'action anglo-saxonne son choix est fait car il sait bien qui des deux lui apportera le salut. Depuis deux ans et demi, son souffle était resta suspendu à l'écho des grandes batailles qui se sont livrées en Champagne, à Verdun, en Artois. C'est là que se décidait son sort et chaque victoire qui, refoulant l'envahisseur, rapprochait un peu plus le libérateur de la frontière, lui donnait une nouvelle provision de courage et de patience. Mais aujourd'hui que la bataille se livre si près, que la victoire britannique arrache lambeau par lambeau le sol même de la patrie à l'ennemi qui le souille, quel9 bondissements d'espoir fou ne doivent pas secouer la poitrine des nôtres, anxieux, haletants, s'attendant à chaque moment de voir apparaître enfin les armées de la délivrance. Mirage peut-être encore lointain mais dont, de plus en plus, on sent qu'il n'est que l'image anticipée de la réalité. La Russie hésite et semble prête à parcourir d'autres chemins. Ce n'est pas une raison pour que les grandes nations où s'incarne la conscience du monde trahissent leur devoir. Elles ont pour elles, avec elles, le Droit qui n'est pas à la merci d'une bande de forcenés ou de naïfs. Elles ont aussi la force qui finira bien par faire prévaloir le Droit pour qui elles combattent. Quand, en décembre dernier, Briand, du haut de la tribune du Palais Bourbon, dénonçait la duplicité des propositions do paix allemandes et disait sa confiance absolue dans la paix française j>ar la victoire, les soldats de Verdun lui fournirent un argument de fait. Ils battaient les troupes du kronprinz, lui prenant onze mille prisonniers et 'deux cents canons. Aujourd'hui, le lendemain du jour où M. Ribot affirmait sa foi dans la victoire des armées alliées, les Britanniques, dont c'était le tour, taillent en pièces les divisions du prince Rupprecht de Bavière, desserrent l'étau d'Ypres et libèrent cinquante kilomètres carrés de terre belge. Il ne nous restait, comme a dit le grand Verhaeren, qu'un lamblau de patrie. Pour la première fois, depuis deux ans et demi, nos admirables Alliés viennent d'y recoudre un petit morceau. Depuis jeudi dernier la Belgique est devenue plus grande. Qui donc, oserait encore désespérer de la voir redevenir entière? Voilà où nous devons regarder. Laissons les internationalistes, que l'Allemagne guide dans le présent comme elle les a toujours guidés dans le passé, à leurs stériles et énervantes palabres. Les soldats de l'Entente, de cette entente morale plus fçrte que les traités qui lient les grandes puissances de l'Occident, font meilleure besogne. Vainqueurs 'de Verdun, d'Amis et de Champagne, aujourd'hui vainqueurs de Flandre, ils seront demain les Vainqueurs. Le reste ne noua intéresse yas.j fjharles gernard. l'hommags il! Président Wilsai à l'héroïsme belge. Nous avons publié- récemment un extrait de la réponse du Président Wilson à notre nouveau ministre à Washington le jour où M. de Cartier de Marcliieiines présenta ses lettres de créance. Le représentant do la Belgique avait exprimé la gratitude des Belges envers les Etats-Unis pour leur admirable oeuvre de secours, leur intervention- énergique en faveur des déportés, et enfin leur généreuse entrée en guerre, et il avait dit son espoir de voir se resserrer encore les rapports cordiaux des deux pays sincèrement unis. Nous donnons aujourdhui, in extenso, le texte des paroles de M. Wilson: Monsieur le Ministre, C'est Avec plaisir que j'accepte- de vos mains des lettres par lesquelles vous êtes accrédité en qualité d'envoyé extraordi-r&dre et ministre plénipotentiaire de Belgique auprès du gouvernement des Etats-Unis et qu6 je vous reconnais dans cette haute charge. Votre témoignage de gratitude pour l'assistance donnée par le peuple des Etats-Unis au peuple "belge victime de la guerre sera hautement apprécié, mais il ne constitue qu'une der nombreuses preuves que j'ai rq?ues de la reconnaissance des Belges. Depuis le début, le gouvernemènt et le peuple des Etats-Unis ont éprouvé la plus profonde sympathie pour, le malheureux peuple belge dont le territoire, au mépris d'engagements solennels, a été envahi et dévasté et" eet occupé par un ennemi sans conscience. Lorsque sera écrite l'histoire de la guerre, la vaillante défense de .tes foyers et de sa patrie par le noble peuple,.belge constituera un des plus grands et "des plus émouvants chapitres. Le peuple américain ressent un réel orgueil à la pensée qu'il a pu secourir les Belges dans une faible mesure; et l'entrée du gouvernement américain dans le conflit ne nous cause pas de plus grand regret que celui résultant du fait qu'ainsi les citoyens américains ont été obligés de renoncer à la surveillance de l'oeuvre du ravitaillement de la Belgique. Les Etats-Unis et la Belgique ont toujours entretenu des relations du caractère le plus amical. Ces rapports ne peuvent manquer de devenir pins cordiaux encore en raison, d'une part, de la connaissance du courage avec lequel les Belges ont fait face à l'oppresseur, et, d'autre part, de la chaude sympathie et de la bonne volonté des E^ts-Unis. Pour votre noble souverain, veritable Roi dans la. défense effective de son pays, ^ je nourris l'admiration la plus profonde; j'espère que vous voudrez bien Lui dire combien /hautement j'apprécie ses sentiments amicaux, et combien sincèrement je désire voir la Belgique, après la guerre, sous son règne glorieux, par l'intelligence, l'energie et la persévérance de Son peuple, se relever rapidement de ses désastres et reprendre sa place parmi les nations prospères et pacifiques.Li paiii à Liebknesht ne veut pas alla à StosïÉi Le journal ,,Der Kampf", organe du groupe Spartacus, qui est, comme on sait, inspiré par les partisans, de Liebknecht, publie un important article sur les motifs qui ont décidé ses adhérents à ne pas participer à la conférence de Stockholm. ,,Ce serait une grave erreur, dit-il, que de songer à vouloir rappeler à la vie la deuxième Internationale, laquelle, fondée en 1889, s'est effondrée en août 1-914. Il est vrai que les illusions ont la vie dure. ,,Au lendemain de la dissolution de la première Internationale, (Congrès de La Haye 1872), les ,,militants" s'épuisèrent en de vaines tentatives pour en reconstruire le cadre et pour en poursuivre les traditions. Ce fut peine perdue. Si, à l'heure actuelle, des ,,socialistes de marque" allaient à Stockholm, dans le but de ressusciter l'organisation que la guerre ,,a tuée", ils ne pourraient aboutir à aucun résultat et donneraient un spectacle du plus haut comique. ,,Une troisième Internationale surgira prochainement des ruines de la deuxième mais son heure n'est pas encore venue. ,,En tout état de choses, nous regrettons que la délégation hollandaise ait songé à inviter les majoritaires qui se sont rendus complices de leur gouvernement. Us auraient dû comprendre qu'en aucun cas, même s'il s'agissait de hâter la conclusion de la paix, nous ne jyoïtrrioïis siéger, avec les Scheidemann." Il y a un an 12 juin 1916. Les Autrichiens battent en retraite au sud de Loutzh, Les Russes s'approchent des faubourgs de Ozei-nowits. Le total des prisonniers faits par les Elises au cows de l'offensive comporte. 1700 officiers et 113.000, soldctis^ En Belgique. Le Régime de !a Terreyr. L'Agence Reuter a interviewe un Belge occupant une haute position, qui a réussi à quitter la Belgique alors que des agents secrets allemands allaient l'arrêter, il donne un récit émouva-nt des méthodes judicaires allemandes qui ont produit un véritable riagne ded terreur. Le monde sait quelque chose des Tribunaux allemands, mais il ne saurait se figurer qu'environ mille citoyens sont condammés chaque mois pour différents délits patriotiques. Au cours du dernier trimestre 1916, 42 condamnations à mort au moins ont été prononcées par un seul tribunal. Toute la Belgique foui-mille d'espions qui sont particulièrement actifs dans les grandes villes. Cependant ils visitent souvent les petits pays où- ils n'ont pas la moindre chance de poursuivre leur métier abominable. ,,Si les agents allemands .ne renaissent pas à décourir le véritable délit, ajoute le Belge, ils n'hésitent pas à en inventer. Parfaois les agents secrets simulent le rôle de prisonniers français échappés" ou déguisés, prêts à aider les gens à passer à travers les fils electrisés de la frontière. Une fois qu'ils se sont faufilés dans la confiance de leurs victimes', ils les dénoncent à la Kommandantur.' Le deuxième acte de la tragédie se joue en prison d'où il est/presque mipossible d'échapper. I^es malheureux sont visités par des officiers allemands et des policiers qui leur arrachent des confessions. Un individu fut interrogé pendant huit heures de sluite les inquisiteurs se remplaçant quand ils étaient fatigués. Dans une autre prison, j'ai rencontré quelques payssans accusés d'aider des hommes à rejoindre l'armée belge; on les conduisait un à un dans une chambre à part, d'où il sortirent la figure couverte de sang. ,,Dans une certaine prison une femme fut réveillée au milieu de la nuit par un bourreau qui soudain lui lança dans les yeux les rayons éblouissants d'une lampe électrique, lui tint le canon de son revolver sur la tempe afin de la terroriser et de l'amener à faire des aveux. Les procès judiciaires sont une pure farce; dans la plupart des cas, les accusés sont privés de l'aide d'un avocat belge, privilège qui dépend uniquement de la bonne volonté du gouverneur.A BrssseHes Un dès magasins du Comité de l'alimentation, celui de la rue du Rouleau, a été cambriolé: et vidé do fond en comble. Les coupables ne sont pas, à ce que l'on croit, de vulgaires malfaiteurs, mais de pauvres diables poussés au crime par la misère et par la faim. De temps à autre on voit s'ouvrir une magnifique charcuterie, installée avec le plus grand luxe. Sa clientèle - est exclusivement boche, car quel est le Belge qui peut payer 20 francs un kilogr. de lard ? Or, quelques jours après l'ouverture, on apprend que le magasin à été cambriolé. Et l'on sait fort bien que les auteurs du délit sont des affamés. C'est toujours le même refrain. La misère est telle que les lois et .les règles de l'honneur sont aujourd'hui lettre morte. * * * Les Allemands contrôlent le vente d'un tas de produits. L'huile, le savon, le cuir et quantité d'autres choses sont monopolisées par eux. On peut s'en procurer, — mais à quel prix, — dans leurs ,,Centralen". Ces ,,Centralen", les ,,Ledercentralen", ,,Oel-centralen" etc., sont toutes des sociétés anonymes (G-, M. B. H.) constituées darçs le but de faire des bénéfices, comme toute société anonyme qui se resjpecte. Et elles en font des bénéfices ! N'ayant aucune concurrence, fixant elles-mêmes leurs pris d'achat et leurs prix de vente, elles rapportent des sommes fabuleuses à l'Etat et... à messieurs les intermédiaires et fonctionnaires bottés, casqués et ,,gottmatùnse-rés."* * * La question de l'alimentation devient de plus en plus angoissante. Les prix des denrées sont fantastiques et dépassent tout ce que l'on peut imaginer. Ce que les Allemands no prennent pas devient la proie des accapareurs, qui font un commerce éhonté. Ces tristes sires ne sont pas les seuls à exploiter nos pauvres concitoyens. Il y a encore les faussaires, les individus qui s'amusent à contrefaire les produits connus, qui depuis longtemps n'arrivent plus chez nous. Ces imitations, qu'ils ne se gênent pas de vendre à des prix fabuleux, sont la source d'un tas de maladies. Il y a encore .les lanceurs de faux bruits contre lesquels on est absolument impuissant. Ces personnages, dans les cafés, dans les tramways et dans, tous les endroits publics, glissent adroitement dans le tuyeau de l'oreille de leurs voisins une nouvelle inquiétante, qui, clés qu'elole se répand, provoque la hausse d'une denrée alimentaire dont ils ont eu soin d'acquérir un stock important. Le coup classique c'est d'annoncer que les Bûches vont réquisitionner ce dont on veut voir les prix monter. Victimes des Boches et de cette canaille qui ne vaut guère mieux, nos pauvres concitoyens dépensent autant que des milliardaires nour vivre comme des va-nu-pieds. * * * Les pommes de terre sont rares, très rares. Nombreuses sont les familles aisées où l'on n'en a plus vues depuis longtemps. On 6e tromperait cependant en s'imaginant qu'il n'y en a plus. On en cultive et on en récolte toujourë et même plus qu'avant la guerre, seulement, ce que lep Boches ne prennent pas sert à nourrir les cochons, fcar l'élevage, de. ces intéressants animaux rapporte infiniment plus que le commerce des pommes de terre. Honnêtes paysans ! _ Il s'ensuit que les seuls êtres vivants qui mangent actuellement bien' et à leur faim •saipog; S9j ^9 suoqooo soi quos onbio^g; ua Le hasard a de curieux rapprochements.... * * * Le ,,Bruxellois", cette odieuse feuille em-bochée, à côté de laquelle la ,,Belgique" semble l'honnêteté même ( !), a publié ré-coment une information sensationnelle dont l'intention criminelle n'échappera à personne. C'était une dépêche annoncent que les Etats-Unis avaient envoyé un ultimatum à la Hollande, enjoignant à celle-ci de se ranger immédiatement aux cêtés de l'Entente, sous peine de ne plus recevoir d'envois d'aucune sorte. Voys voyez d'ici la manoeuvre. Cet infâme journal, qui malheureusement est beaucoup trop, répandu, a pour collaborateur un certain Pels, qu'il ne faut pas confondre avec notre excellent confrère Léopold Pels, de 1',,Etoile Belge", plus connu sous le pseudonyme de Bazoef. Le Pels du Bruxellois" est un Louva-nisto qui, avana la. guerre, se disait critique cl'art. Il s'adressa un jour à notre grand artiste Jean Delville pour lui proposer d'écrire un article de revue sur ses oeuvres... à condition que celui-ci lui fit cadeau d'une de ses toiles. Ce trait permet de juger l'homme. * * * On annonce le décès de Melle Marguerite Goossens, cantatrice ,de talent, qui s'était souvent produite à Bruxelles. Melle Goossens n'avait que 27 ans. * * * La commission de renseignement public de St-X3rilles a adopté, au cours de sa dernière séance, un £>rojet d'indemnités à accorder aux membres du personnel enseignant de la commune. Le personnels des employés et ouvriers verra aussi augmenter ses indemnités. La dépense qui résultera de ce chef s'élève à 146.400 francs. A anveps Le service des restaurants économiques parut un instant compromis à la suite de la suspension des arrivages de marchandises. On apprend aujourd'hui â!vec satisfaction que les récents arrivages permettent d'envisager l'avenir avec confiance. * * * Voici le prix de quelques denrées et marchandises : Saron vert : 14 francs le kilo, oignons : 5 francs, tablette de Kv.-atta: 1.05 franc, fèves blanches: 14 francs lo kilo, riz: 20 fres., lard: 18 fres., lait : 85 centimes le litre, étoffe de qualité inférieure 50 francs le mètre, demi-semelles : 18 francs. On annonce la mort de M. Jean de Heyder, administrateur de sociétés. * * * Le ravitaillement a distribué 100 grammes de beurre par personne. La qualité du pain de Hollande est très critiquée. Une distribution de lait a eu lieu. On paie 65 centimes le litre et n'y ont droit que les enfants, les vieillards et les malades nantis d'un certificat médical. * * * Tous les boulangers qui cuisâient pour le ravitaillement out été pincés par le commissaire de police Urbain-Dumoulin. Ces individus fournissaient des pains n'avan? pas le poids réglementaire et revendaient aux particuliers la farine ainsi économisée. Tous les fours de la commune ont été réquisitionnés par l'énergique commissaire de police auquel la population liégeoise est profondément reconnaissante de son attitude énergique. * * * On n'ose plus porter des vivres en rue. Les boulangers sent assaillis, des bouchers ont été assommés et, tout récemment, un messager qui transportait des oeufs s'est trouvé en présence d'individus qui lui réclamèrent son chargement. Ils offraient dix centimes par oeuf. Le messager refusa et les malandrins renversèrent ses caisses d'oeufs sur la chaussée. A Mi on s (De notre, correspondant particulier.) La situation devient de plus en plus pénible. Le ravitaillement lui-même est malaisé et depuis longtemps, chaque semaine, nous sommes v habitués à enregistrer l'absence d'un produit alimentaire quelconque. La faute n'en est évidemment pas au Relief Fund, ni aux comités locaux. Le transport est rendu très difficile par suite de la grande quantité de marchandises à transporter à travers tout le pays, par voie d'eau, les wagons étant pour la plupart mobilisés par nos ennemis. Dans cette région si industrielle du pays noir le chômage est pour ainsi dire complet. Les charbonnages travaillent peu, faute de bras, les Boches ayant déporté nos meilleurs houilleurs. Ils s'acharnent réellement sur cette malheureuse population et essaient, par tous les moyens, de rendre l'exploitation des charbonnages difficile sinon impossible après la guerre. Dans certaines houillères les dégâts apportés par les vandales parais-: ■ sent^réparables., Les.magasins .de;.,charbon sont vides, — ou presque. On n'extrait de houille que le strict nécessaire, pour les be- l soins urgents. Dans l'industrie métallurgique, presque tous les ateliers de construction, les laminoirs, etc., ont été réquisitionnés. On n'y travaille évidemment que pour les besoins des armées allemandes. Ces établissements sont gardés militairement et les ouvriers capables sont obligés d'y travailler, sous peine z de déportation ou de prison. t L'unicn des Belges contre les Barbares est c parfaite, — et vraiment remarquable. Les i intérêts moraux et matériels, privés et pu- ] blics sont défendus avec une égale convic- 1 tion par les autorités communales et les ci- i toyens. Le député Fulgance Masson se dé- i 1 pense corps et âme pour le bien de ses com- s 2>atriotes. Il a bravé souveut la prison ou t la, déportation pour avoir défendu de justes ( causes. C'est un grand Belge. < La ville de Mons voit un va et vient in- ] cessant de soldats allemands. Jamais ceux-cr ne restent plus de deux ou trois jours dans 1 notre ville. Souvent, c'est de Mons qu'ils ( partent pour le front, par train direct. Le ( 24 mai, — pour ne citer qu'un exemple, le 1 c 224e régiment d'infanterie partit pour le j front, à 7 heures du matin. Le lendemain, à s 7 heures du soir, 28 homlnes en revenaient, i C'est l'exemple le plus frappant qu'on puisse i enregistrer des ravages exercés par l'artille- 1 rie alliée dans les rangs ennemis. Tous les i Boches que nous interrogeons prévoient que ] l'Allemagne sera battue. Comment se 3 sauveraient-ils de l'impasse où ils se i sont volontairement faufilés? Il est certain 1 qu'un nouveau recul est à la veille de se produire. Les offioiers l'avouent et prépa- '> rent leurs hommes à cette déception nou- 1 voile, à ajouter à tant d'autres. Cette fois 1 le recul serait d'une quarantaine de kilomè- < très, limite extrême de la retraite ,,volontaire". En automne, après les sanglants ( combats qui vont encore, se dérouler et leur ; nouveau repli sur une ligne stratégique, nos ennemis feront de nouvelles propositions de 1 paix. Et les Montais de répondre: ,,Si les alliés vous le permettent et ne vous obligent ( pas à déguerpir prestement, sans prendre ] même vos cliques et vos claques"! Vous le savez peut-être? Des escadrilles ^ d'avions ont survolé la ville.'Elles ont même 1 jeté des bomibes, ce qui eut pour effet de rendre les Boches fous de colère. La ville fut ] condamnée à une formidable amende qu'elle [ refusa de payer et les Montois obligés de ren- -trer à sept heures du §oir s'enfermer chez ] eux. La mesure fut prise du bon côté. On en ] rit beaucoup et, grâce à cette punition, l'administration communale ne dut pas acquitter ' le mentant de l'injuste amende à laquelle ' nos ennemis voulaient la contraindre. t Le bombardement a donné, du reste, d'ex- 1 cellents résultats. La gare et les voies ferrées, eurent beaucoup à souffrir. Les réfugiés du nord de la France ne cessent d'arriver. On les compte par milliers. Ils sent dirigés sur les villages environnants '• où l'on est heureux de les recevoir à bras ' ouverts. La commune de Boussu en héberge 1 un très grand nombre Ils sont unani- ' mes, eux aussi, à dire que les Boches 1 vont reculer sous peu. Ils travailleraient déjà à détruire ce qui pourrait être utile aux alliés et ce qu'ils ne peuvent emmener en Allemagne. Loyaux ennemis ! Pendant combien 'd'années faudra-t-il se souvenir de leur passage? Aia Pays A Namur et à Liège on voit de nouveau i beaucoup de militaires. Liège est ville « d'étape depuis le 21 mai. < A Visé tout est resté ,,ruines". On a l'impression qu'un gigantesque cyclone a < passé sur .la coquette petite ville. Dans les campagnes voisines beaucoup d'autos gris ' et de convois automobiles sillonnent les' grand'routes. Le voiturier A. J., de Tongres, a été condamné par le tribunal militaire à 1000 marks d'amende pour avoir transjDorté, sans permission, 450 kilos de farine. D'autres condamnations ont été pronon- , cées pour vols, coups et blessures, fraudes, etc. Amx frontières (De notre correspondant particulier.) Les Allemands lne-cessent de travailler aux ouvrages de défense dirigés contre la Hol- 1 lande. A Selzaete, tous les jours, quatre ou cinq wagons chargés de bois sciés arrivent. 4 Ces bois sont arrachés aux forêts de Moer- . beke et de Wachtebeke. Ils sont coupés aux scieries Sylva, à Caprijcke. 1 De nombreux civils sont contraints à aider nos ennemis. Aux neutres qui en doutent, il est facile d'aller aux frontières. De loin ils verront les forçats à l'ouvrage. Nos ennemis dédoublent aussi la ligne ^ de chemin de fer Gand-Terneuzen vers Gand. A Selzaete ils ont démoli deux maisons ,,du travers", l'une habitée par la Veuve Titeux, l'autre par le garde-barrière De Clercq. Les avions font aussi du repérage. L'un d'eux, jeudi, à 7 heures du matin, plana pendant environ une heure à une très faible hauteur. Il laissa tomber des boules de feu-La population a remarqué l'adresse du pilote qui se livre à des exercices d'audace vraiment impressionnants. Il survola à plu- < sieurs reprises le territoire hollandais. Inutile de traduire ici les voeux de la population des frontières. • en regardant le, .. bluffeur ■aérien../ \. ta socialistes belges en Holfajide Trois documents à méditer Les journaux de Paris du 4 juin, arrivés .vant-hier en Hollande, et les informations élégraphiques de ces jours derniers nous »nt apporté trois documents de la plus haute mportance, émanant de socialistes autorisés .-lin ^ attendant de pouvoir les commenter à oisir, nous nous empressons <le les livrer aux néditations des socialistes belges internés'ou éfugiés ei? Hollande qui, nous en sommes urs, chercheraient en vain ces textes sensa-ionnels "dans certain journal rédigé avec une icoeurante malhonnêteté intellectuelle et qui léshonore ici les noms de sopialiste de Belge. Le premier de ces documents, c'est la; ettre des ministres socialistes Vandervelde belge), Henderson (anglais), Thomas français) au comité dee ®uvriers et soldats le Russie, lettre dans laquelle ils disent >our quels motifs il est impossible que des ocialistes français, belges ou anglais se réu« lissent maintenant dans une conférence in« ernationale avec les socialistes allemands de a majorité, ainsi que le désirent les Huys-« Qans, les^ Troelstra et autres Albarda, hantés >ar le désir d'un rôle à jouer. Vandçrvelde notive_ longuement et excellemment cette» ésolution dans une interview qu'a publiée e ,,Daily Chronicle". Un autre député socialiste belge, notre imi ^ Georges Hubin, de Huy, ancien îarrier, incarnation vivante de la droiture et de l'esprit révolutionnaire qui inima toujours la classe ouvrière wallonne, fient plus fortement encore d'exprimer ette ^ résolution, qui est celle de la classe >uvrière belge, dans une lettre qu'a pu-}liée l'„ Humanité". Ah! cette let--re, quel réconfort, 1 quelle bouffée d'air :>ur sur le marais où nous pataugeons! Et [u'un ouvrier comme Hubin nous repose, îous console de ces intellectuels de contre-^ Dande que nous voyons à l'oeuvre en Hol-ande, souillant l'âme de nos travailleurs ocialistes en exil. ^Le troisième document, enfin, est une dé-)êche de Russie au „Temps". Elle nous iémontre que Vandervelde et Louis de 3rouckère, ^ avec une foncière probité, sans >eur dés criailleries démagogiques des Huys-nans et sous-Huysmans, osent regarder en ?ace le problème de la Belgiaue future et longer à ces Luxembourgeois, à ces Wallons le Malmédy brutalement arrachés à la Belgique au mépris du droit et de la saine poli--ique des nationalités. Cette lettre de Hubin, cette attitude de Vandervelde et de de Brouckère en Russie, roilà qui, d'un coup, nous montre le grand, e noble rôle joué dans la guerre par les iocia]istqg belges et qui efface la petite tache lont les machinations de Huysmans mena-* paient de ternir le prestige que notre Parti mvrier avait su acquérir depuis trois ans uix yeux de tous les patriotes belges impar* ;iaux. li: P. Lettre de Georges Hubin, député socialiste de Huy. Paris, le lr juin 1917. Citoyen Renaud cl, Dans votre article du 31 décembre, relatif i la conférence internationale, vous déclarez ^ue les Belges iront à cette conférence, Van-lervelde et de Brouckère y. étant délégués. Permettez-moi simplement à titre de Belge ;t do député socialiste belge de faire les dIùs formelles réserves, sur la portée du man-iat soi-disant attribué par le Parti Ouvrier D.elge à Vandervelde et à de Brouckère. Je n insisterai pas sur les conditions mas sérielles créées par l'occupation ennemie et jui, nécessairement, empêchaient toute dis-;ussion et toute délibération sérieuse. J'ai a certitude morale que jamais la classe ou« mère^ belge, à laquelle j'appartiens et que ie crois connaître aussi bien que quiconque, îe donnerait mandat à personne de se mettre m relation avec les Allemands, fussent-ils lecialistes, fussent-ils minoritaires. Cette classe ouvrière se souvient, en ef-\ et, que pendant la première année de /la guerre pas une voix n'a protesté au Reidhs-, ta g contre les horreiiis et les massacres de I 'invasion de la Belgique. Elle aime la paix;" îlle veut la paix, mais il est quelque chose ■> qu'elle aime et qu'elle v^ut par-dessus tout; ;'est la justice. Si l'Allemagne pouvait obtenir une paix a a Scheidemann, et si les partis socialistes les pays alliés ne se sentaient ni le courâgo, ~ li la ténacité nécessaires poiir lui infliger, e châtiment de ses crimes, cette proclamation solennelle, par la classe ouvrière elle-aiêmo, d,u triomphe de la violence brutale ît de la déloyauté sur le bon droit et la justice, serait la mort de tout idéal chez le Deuple. J'ai la • conviction qu'il en a trop >esoiii pour l'abandonner ainsi. J'estime, quant à moi, que l'action ded partis ouvriers doit se manifester, non en Diailabres internationaux, mais aoi sein mène de leurs pays respectifs, pour les orienter, /-ers des buts de guerre et une conduite de .a» guerre qui concilient à la fois les légiti--lies aspirations nationales avec les nécessités fondamentales de la démocratie. C'est à ;ette action interne peûdaiit la; guerre que îous pourrons nous reconnaître û^rès là) guerre, fcans constituer enfin un# véritable < internationale oulvrière. Quand les socia-^ .jgtes: allemands-, et, autrichien anà-otife^verg^^

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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