L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1996 0
27 februari 1915
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s.n. 1915, 27 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3r0pr7nq00/
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jère Annee N°. iz?> S cents (ÎO centimes) samedi 27 février 1915 L'ECHO BELGE L'Un son fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam.. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : JV.2J. VOORBUROWAL 234—240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: I Gustave Peellaert, René Chatnbry, ( Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBUBGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement I En Hollande f>. 1.59 par mois. pa»ablejiar anticipation l Etranger il. 2.00 „ „ Menteurs! C'est pour vous que j'écris (La Fontaine.) Ou connaît l'ultimatum fameux adressé le 2 août à la Belgique. Tout le monde a présent à la mémoire la réponse si digne que fit le gouvernement de notre pays. Cette répons© fut remise le 3 août, à 7 heures du matin. A Berlin, le 7 août seulement, l'ultimatum fut connu... par des journaux anglais et alors le gouvernement n'osa plus le tenir secret... Le 8 août la ,,Frankfurter Zeitung" publie la note (ultimatum) et, chose inouïe, et scandale incroyable, 1 hon-mête journal teuton ajoute: ,,Cette note est restée sans réponse." (Auf diese Note erfolgte kein Antwort). Donc... pas un mot de la réponse de la Belgique. Le gouvernement allemand avait lionte d'exposer l'acte inqualifiable qui est et restera sa condamnation devant le monde civilisé 1 * * * Discours prononcé par l'empereur d'Allemagne dans une église:/ ,,J'espérais de tout mon .coeur que nous ,,pourrions passer dans nos foyers, en paix ,,et en joie, la sainte fête de Noël. Je prends ,,Dieu à témoin que ce n'est point de ma ,,faute s'il n'a pu en être ainsi. Je n'ai pas j,voulu la guerre, on nous l'a imposée." Extrait du Livre jaune français: ,,M. René VIVIANI, Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères, à MM- les Ambassadeurs de France à Londres, Saint Pétersbourg, Berlin, Vienne, Rome. Paris, le Ir août 1914. „I1 résulte de ces faits que l'Autriche se ,,montrerait enfin disposée à un arrangeaient," de même que le Gouvernement russe ,,est prêt à entrer en négociations sur la )3base do la proposition anglaise. ,,Malheureusement ces dispositions, qui ,,permettraient d'espérer une solution pacifique, paraissent en fait devoir être annulées p^r l'attitude de 1-'Allemagne. Cette j,Puissance a en effet posé un ultimatum ,,donnant douze heures au Gouvernement ,,russe pour accepter de démobiliser, non ,,seulement du côté allemand, mais aussi du ,,côté autrichien ; c'^st à midi que le délai ,,expire. L'ultimatum ne se justifie pas, ,,puisque la Russie a accepté la proposition ,,anglaise qui implique un arrêt des préparatifs militaires de toutes les Puissances. ,,L'attitude de l'Allemagne prouve ,,qu'elle veut la guerre. Et elle la veut ,,contre la France. Hier, lorsque M. de ,,Schoen est venu demander au quai d'Orsay .,quelle attitude la France comptait pren-,,dre en cas de conflit russo-allemand, l'Ambassadeur d'Allemagne, bien qu'il n y ,,ait directement entre la France et l'Alle-,,magne aucun conflit et que nous ayons ,,employé depuis le début de la crise et ,,employions encore tous nos effort en vue ,,d'une solution pacifique, a ajouté qu'il ,,me priait de présenter au Président de ,,1a République ses hommages et remerciements, et demandait que l'on voulût ,,bien prendre ,,des dispositions pour sa ,,propre personne" ; . nous savons également ,,qu'il a déjà mis en sûreté les archives de „1'Ambassade. Cette attitude de rupture ,,des relations diplomatiques sans conflit ,,direct, et bien qu'aucune réponse négative ,,précise ne lui ait été faite, est caractéristique de la volonté arrêtée de l'Alle-,,magne de faire la guerre à la France. Le ,,défaut de sincérité de ses protestations ,,pacifiques est démontré par la rupture ,,qu'elle impose à l'Europe, lorsque les ,,négociations étaient enfin acceptées par ,,l'Autriche, d'accord avec la Russie." * * * lorsqu'on parcourt les documents diplomatiques, la duplicité de l'Allemagne éclate à chaque page : ce sont des rétiscences ou des refus de s'expliquer ou bien, ce qui dénote un esprit plus tortueux encore, l'aveu, lorsque l'un de ces porte-parole est mis au pied du mur, que ,,les paroles rappelées ne constituaient pas de s'a part un engagement feigne." Quelle misère morale cache cette diplomatie de primitifs! Et tout cela pour satisfaire la fatale ambition aussi pernicieuse aux empereurs et aux peuples qu'à l'individu isolé ! Que les Belges se donnent la peine de s'en rendre "bien compte en lisant les documents, tous les documents, qu'ils apprennent à exécrer les malhonnêtetés et les lâchetés contemporaines et qu'ils se jurent bien lorsque, rentrés en Belgique, ils auront à prendre part à la direction des affaires publiques sous un régime démocratisé, qu'ils se jurent bien d'exiger pour la politique extérieure — car nous aurons une politique extérieure — toute ia clarté, tmite la droiture qui est d'ailleurs le propre de notre tempérament national. Ce sera du patriotisme bien, entendu. Dr. Terwagne, t ftémiti keln* 1 Propos de Guerre. Le bel uniforme. Le baron von Bissing, qui est gouverneur général de la Belgique occupée, est bien connu pour son humanité et son sens de Và-propos. Demandez plutôt au Cardinal Mercier... Il vient maintenant de permettre aux malheureux Bruxellois de s'amuser un peu. Après la terreur, la joie." Les Muses aiment les chants alternés", a dit Virgile. Le baron von Bissing s'est dit que Bruxelles n'était pas, sous sa botte, une ville très gaiey et qu'il convenait de l'égayer un peu, sans quoi les Bruxellois qui, de tout temps aimaient à rire, ne garderaient peut-être pas le meilleur souvenir de l'occupation allemande* Il chercha, les moyens de faire rire un peu ses nouveaux administrés. Il songea à faire passer quelques revues de la garnison; mais c'était emvwyeux et non drôle. Il songea à faire donner quelques concerts de musique allemande dans les squares et les jardins publics; les Bruxellois hausseraient les épaules et resteraient chez eux... Et M. von Bissing demeurait perplexe.Il demeura perplexe jusqu'au soir où un I malin génie vint visiter son sommeil. Et ce malin génie lui dit .-. en allemand: 0 Bissing, faible cerveau, tu cherches du comique et tu eh as sous la main. Oublies-tu Wert-heimer? ,, C'est par dieu vrai, s'éveilla le ,,,gouverneur en Belgique". Qu'on aille me chercher W ertheimer." Vous ne savez pas qui c'est, ce Wertheimer. La paix en avait fait un correspondant de journaux, une sorte^d'Ambidextre, libéral à la ,,Gazette de Voss" et gouvernemental dans l'officine de Wolff. La guerre en a fait un censeur. Les journalistes bruxellois n'ont pas oublié la tête extraordinaire de ce confrère, tête de retire surmontée d'une redoutable crinière couleur feu, trouée de petits yeux chassieux et hyprocri-tes, — tête effrayante de ces gens dont on dit, avec raison, qu'on ne voudrait pas les rencontrer au coin d'un bois. Mais si Julvus Wertheimer — car il s'appelle par dessus le marché Julvus — a une figure inquiétante, il exerce son ministère avec un sérieux et une gravité dont il ne soupçonne pas la force .comique. Autrefois, en temps de paix, W ertheimer était déjà la fable de la tribune de la presse à la Chambre: ses impairs étaient célèbres, comme sa face était redoutée. Il symbolisait pour nous tous la presse allemande; et quand on le voyait, on prenait son chapeau,... car ce confrère se doublait d'un redoutable raseur. Aujourd'hui, à Bruxelles, il est chargé de. faire au gouvernement allemand une récla- g me mensongère' et payée. Il est l'Anastasie de M. von Bissing. Et il manie ses ciseaux et le crayon rouge avec un sérieux et une drôlerie énormes. c- Mais pour achever de rendre Julius ridi- c cule, il lui manquait encore quelque chose. a. Un uniforme. Pourquoi, en effet, un cen c seur allemand n'aurait-il pas d'uniforme, puisque les employés de la poste, les agents de police, les égoutiers en ont un. Depuis 1 trois jours Julius a donc son uniforme. Et o il est si content que son faciès en a presque a gagné quelque beauté! Quand ils le voient ainsi fagottê, les Bruxellois qui le connais- I saient en civil se roulent. Et c'est la pre- s mière fois qu'un peu de gaité vient visiter ces pauvres gens. Bruxelles en temps de paix l avait ,,zotte Louis". Il a. maintenant le \ censeur de M. von Bissing et son unifor- 1: me... Mais quelle joie pour nos ,,confrères" d de Bruxelles de se voir censurés par un monsieur aussi élégamment galonné! Ali! pouah ! R. H. F. t *■ 1 1 1 ■ U" 1 1< Mort de deux Jeunes \ écrivains belges. C'est avec une stupeur douloureuse qu'en 8 ouvrant un journal du soir, j'apprends la mort soudaine, à l'âge de 25 ans, du jeune a poëte belge Emile Polak, en exil, à Rot- B terdam, où il y a quinze jours à peine, il faisait au Kunstkring une conférence sur c notre littérature. Comment croire à l'affreuse réalité? Tout récemment encore nous le rencontrions à La Haye, dans le bois, où souriait un pâle soleil d'hiver. Il nous parlait de la chère patrie absente, de Bruxelles, des milieux littéraires où s'euthousiasme une jeunesse qui ne vit que pour la Beauté. Polak avait une nature très fière, très sensible, toute en nuances, faite pour la douleur et la tendresse. On a pu lire quelques-uns de ses poèmes dans nos revues: Le Masque, Le Thyrse, La Vie Intellectuelle. Au printemps dernier, il publiait, chez Fi-guière, son premier recueil: ,,Les Sentiers j? du Silence". Malgré les inévitables influen- , ces qui marquent les oeuvres de début, on !• découvrait dans nombres de poëmes une { réelle originalité. Il me souvient notamment de quelques poèmes en forme de chansons et je sais en quelle estime un Verhae- E ren, un Grégoire Le Roy tenaient les pre- f miers essais de ce jeune poëte qui se doublait d'un critique 'musical, attentif aux < tentatives les plus audacieuses. <3 En lui, comme en Charles Dulait, comme c en Prosper-Henri Devos, le romancier de l Mona Lisa, de Un Jacobin de l'an Vil, mort en Allemagne, après avoir été blessé sur l'Yser, les lettres belges perdent un « talent plein de belles promesses. J Vouis Piirard. L1 En Belgique. A Bruxelles. Comme les banquiers, agents de change, itc., ne peuvent plus se réunir à la Bourse, ils se rencontrent depuis un cef-ain temps au Café Central, qui se rouve précisément en facej de leur exemple. C'est là que se tient l'officieuse >ourse, dont le département de l'échange l'est pas le moins encombré. Car ce petit lommerco de la chasse à l'or est lucratif, jes personnes qui s'y livrent vont de vil-age en village acheter l'or que quelques laysans précautionneux avaient soigneuse-nent caché. Comme il faut faire fi de tout e à quoi l'on est attaché par ces temps de lisère, l'Harpagon des campagnes a cédé ni aussi les louis d'or qui sommeillaient ans sa cassette. Donc les changeurs attendent devant leurs ietites tables, la sacoche rebondie et sonore, lais, dernièrement, les clients se sont préentés d'une manière assez inattendue, "étaient un officier et quatre soldats, j'officier, revolver au poing, criait à tue-ête: „Hânden auf1'! Les changeurs ne irotestèrent pas et quelque craintes qu'ils usoent de lâcher leurs précieuses sacoches, L fallait bien s'exécuter. Un seul d'entre eux qui avait été victime adis d'un attentat de bandits dans le Far iJVest ne s'émut pas. On lui avait crié là-ias ,,Hands up!", ici „Hànden auf!" —peu le différence en vérité. La qualité de celui ui opérait avait seulement changé. Quand ils furent tous les mains en l'air, es soldats vérifièrent le contenu des saco-;hes et toutes celles qui contenaient de l'or urent enlevées. On pria leurs propriétaires Le se rendre à la kommandantur. Les malheureux, déjà, se demandaient t> quelle sauce ils seraient mangés, lorsque — ô surprise — c'est avec le sourire que e kommandant les acceuillit. Il leur fit m petit discours en trois points, auquel ios changeurs n'entendirent goutte d'ailleurs lais, ce qu'ils comprirent, comme morale de histoire, c'est que leur or fut changé sous îurs yeux, très exactement d'ailleurs, contre es mark argent. Et lorsque la petite opé-ation fut terminée, le kommandant, toujours ouriant, les invita à reprendre leur petit ommerce, — quitte, probablement, à les .rrêter une seconde fois lorsqu'ils auraient, ans les villages, fait une nouvelle récolte L'or! Et aujourd'hui, le WolfF-Bureau annonce ravement que la Banque d'Empire a de érieuses réserves d'or. J'te crois! Le collaborateur militaire de la „Belgique", ui rédigeait une critique des événements e la guerre, suspend la publication de ses rticles. Il s'est aperçu, enfin! que sa besogne égoûtait les Belges. * * * Le 17 février, les Allemands, pour fêter i „kolossale" victoire en Prusse orientale, nt organisé à grand fracas une retraite ux flambeaux. A 9 houres, après la retraite, son Excellence lerr von Bissing a organisé une réception olennelle. Les Belges ont traité cette exhibition de luff et cela déplaît profondément aux espions rould be journalistes ou journalistes would e espions (au choix) qui rendent compte e la fête dans leurs canards. * * * Ceci concerne la garde civique : Du gouverneur de Bruxelles, général-major aron von Kraewel, en date du 16 février : lo. Le contrôle des membres de la garde ivique, à la condition qu'ils persévèrent dans sur bonne conduite, n'aura plus lieu qu'une :>is par mois, au bureau allemand de déclara-ion, rue du Méridien, 10. Chaque membre devra comparaître en per->nne, à moins qu'il ne soit, par une dispense péciale, dispensé de comparaître. Devront se présenter entre 3 et 6 heures, près-midi (heure allemande) : Tous les officiers le 1er mars, 1er avril et 1er îai. veux aes memures uouu ae iiuiu ue iaimu« Dmmence par la lettre: A et B 3 mars 3 avril 3 mai C et E 5 ,, 6 ,, 5 ,, D 8 „ 8 „ 8 „ F et G 10 „ 10 „ 10 „ H I J 12 „ 12 „ 12 „ K et L 15 ,, 15 ,, 15 M et N 17 „ 17 „ 17 „ P Q R 19 „ 19 „ 19 S T U 22 ,, 22 „ 22 „ V 24 „ 24 „ 24 „ W et X 26 „ 26 „ 26 „ Y et Z 29 „ 29 „ 29 „ * * * On annonce la mort du lieutenant-général aron Buffin, ancien gouverneur des positions >rtifiées de Liège et de Namur, grand-officier e l'Ordre de Léopold, né à Tournai le 27 invier 1839, décédé à Bruxelles le 16 février 915. * * * Du gouverneur de Bruxelles, général-lajor baron Von Kraewel, en date du 15 Svrier: ,,La chasse ayant été fermée le 15 février lans la province -de Brabant, il est inter-it par la présente,. à partir du 20 février e vendre du gibier dans l'agglomération ruxelloise." * * * La semaine dernière, un soldat allemand 'était rendi rue des Vers, quartier de la leuxième division, à Bruxelles, pour y arrê-er^ à la guite d':ung dénonciation, - un gpldat belge qui était rentré chez lui. Ce demie: fut, en effet arrêté, mais en cours d route il prit la fuite. Le soldat épaula son arme, un coup d' feu retentit et notre malheureux compa triote roula sur le sol. Ce fait a provoqué un grand émoi dan le quartier populeux de la rue de6 Vers Une enquête a été ouverte sur cette tris te affaire. * * * On annonce que le lieutenant Helo, pro mu commandant au cours de la guerre, i été blessé. Il est soigné à Calais ; il compti retourner bientôt au feu. Le major Borremans, des grenadiers officier très connu et très estimé à Bru xelles, a eu un doigt enlevé par une balle Sans s'inquiéter de sa blessure, il continus à diriger ses soldats; une seconde balle h frappa et l'abattit. Le major, revenu à lui se fit placer sur une charrette et diriges son bataillon jusqu'à la fin du combat Le major est actuellement en pleine conva lescence, au bureau de place de Calais. * * * Le ,,Vaderland" a obtenu l'autorisatior de se veudre en Belgique. * * * Pour occuper sans doute les fonctionnaire allemands du ministère des colonies aile mandes, on les a expédiés à Bruxelles où il: passent leur temps dans les bureaux d'ui département des coloniies belges créé à leu intention... Création d'un haut comique. * * * La confiance dés Bruxellois est inébranla ble. Les efforts des Allemands se heurtent i une telle force dans l'espérance, que nos en nemis en sont stupéfaite! Ils n'y compren nent rien. Chaque matin, le premier soii de tout Bruxellois est de se précipiter à s; fenêtre pour voir si les Boches sont encoiv là ! Au moindre bruit de la rue, ce sont de crîs: „Ils s'en vont, ils s'en vont"! Et vou vous feriez maltraiter d'importance si vou leur disiez que la délivrance n'arrivera pa 'de sitôt. Peuple'étonnant, en vérité, dont la vail lance, le courage et la confiance sont admi rables. A Anvers Prix de quelques denrées emmagasinée par les soins de la ville à l'entrepôt de 1 rue de la Fortune: fèves: 70 centimes 1 litre; riz: 55 centimes le kilo; fromage d Hollande et Gouda: 2 f. 10 le kilo; savoi vert: 55 centimes le kilo; savon: 10 centime le kilo. Les quantités de marchandises son limitées à un certain nombre de kilos pa acheteur. A Liège. On se demande pour quelles raisons, alor que la garde civique a été dissoute pa ordre du Roi Albert et que les Allemand ne la reconnaissent pas officiellement, o: procède encore à Liège à la nomination d caporaux, de sergents, etc. A Tiarrafoout. Nous avons traduit l'odieux article di ,,Kempenaar", qui attaquait l'Angleterre Rien de très étonnant quand on connaîtr la personnalité de l'individu, répondant a-nom de Jos. Splichael, qui est à la foi imprimeur, éditeur et unique rédacteu de ce chiffon de papier. Le Splichael en question possède béai; coup plus de fiel que de .talent ; c'est un trè petit esprit, mais quand on saura que s, famille est originaire d'Autriche, on com prendra quelles sont les raisons pour les quelles il fait cause commune avec les enne mis de la Patrie. No6 braves Turnhoutois, avec le bon sen qui leur est propre, commencent du rest à se méfier de cette personnalité louche e tournent carrément le dos à ce fils d Prussien.. Pour le reste, la vie est assez tranquill dans la capitale de la Campine, où nos en vahisseurs sont représentés de la façon 1 moins brillante par une garnison comprc nant environ 450 hommes. Ce sont pou la plupart de ventripotents et vénérable pères de famille rhumatisés, perclus e asthmatiques qui représentent l'armée d-kaiser.. Ils paraissent tous très ennuyés d se trouver ici, et inspirent plus de pitié qu de crainte car, renfermés chez eux, le Turnhoutois font des gorges chaudes e: parlant de cette gr-r-r-r-ande armée don les échantillons rencontrés ici' ne sont pa bien terribles ! Tous ces Teutons ont une confiance ab solue dans la force de leur armée, et son convaincus que d'ici quelques semaines il seront retournés dans leurs foyers, prè de leur G-retchen, et pourront se fourrer de indigestions de "sauerkraut". A les entendre parler, trois million d'Allemands, ni plus ni moins, viendron d'ici quelques jours Priser les lignes de Alliés ! Mince ! Les Turnhoutois ne se donnent mêm plus la peine de hausser les épaules et at tendent, avec une confiance absolue, le jou peu lointain où on pourra renvoyer tous oe Prussiens à leur choucroute* * — A Maeseyck ^ Presque tous les jours, le conseil de guerre tient séance à Maeseyck. Tous les locaux disponibles ont été transformés en amigos et en prisons. Actuellement, ils sont pleins. Le contrôle à la frontière devient chaque jour plus sévère. On n'en finit plus d'arrêter lès gens sous les plus futiles motifs. * * * Les jDersonnes qui voyagent en tramway vicinal sont souvent obligées de passer une visite en. règle. A Maeseyck, les Hollandais ne reçoivent plus de passeports. Ils doivent donc s'adresser au consul allemand de Maestriclit. Mais les passeports à Maeseyck sont à i un prix plus réduit que ceux que l'on i délivre dans les autres Kommandantur. * * * , Un habitant de Maeseyck qui avait ■ essayé de corrompre une sentinelle alle-. mande s'est vu condamner à six mois de i prison. ) ; La vie en IBelâiciaae Un Hollandais, qui revient de Belgique, ■ nous raconte ceci : La vitesse des trains n'excède jamais 25 kilomètres par heure. C'est ainsi qu'on met une heure trois quants L à parcourir la distance qui sépare Bruxelles d'Anvers5 quatre heures de Bruxelles à Liège, huit heures pour atteindre Arlon ! Ce qui fait que pour aller de Bruxelles à Anvers il faut largement trois heures, avant que les coupons soient pris, les passeports visés, etc. Il est loin le temps où des . critiques s'élevaient parce que le train-bloc parcourait la distance de 44 kilomètres en 34 minutes! On comprend donc qu'on préfère généralement parcourir les routes en voiture, 1 en tramway vicinal, voire à pied, lorsque la distance n'est pas trop grande. En dehors du prix des passeports, l'ad-1 ministration allemande compte dix centi-1 mes par kilomètre^ ce qui fait que 1' aller J et retour pour le voyage dont nous avons 3 parlé coûte la modique somme de 8.80 frs. i De Liège à Bruxelles, le coupon, coûte un ^ louis! C'est donné! Ces prix exagérés que s l'administration temporaire allemande ne veut uas abaisser sont l'une des causes principales de l'arrêt dans le trafic, l'industrie et le commerce. Il n'y a donc à vrai dire que l'agriculture qui u'est pas arrêtée, bien qu'elle soit aussi sous la dépendance allemande et la bonne volonté de l'ennemi. g Lorsque les récoltes seront mûres, qui dit A que celui-ci ne va pas réquisitionner tous 3 les produits de la terre pour soulager l'es-3 tomac des Allemands d'Allemagne dont on x peut dire qu'en juillet ils danseront lo tango devant le buffets * * * Le bétail — nous l'avons dit souvent — va manquer prochainement dans un grand nombre d'endroits. Les porcs deviennent4 rarissimes. En temps ordinaire on bat journellement de 2000 à 2500 porcs pour la g consommation dans l'agglomération bruxel-r loise et les communes environnantes. Ac-g tuellement, c'est à peine si l'on vend mille j porcs par jour; encore sont-ils très jeunes 3 et ne peuvent-ils servir qu'à la confection des ,,delicatessen" — chères à l'envahisseur*. Mais sous peu, beaucoup de charcuteries vont devoir fermer leurs portes. La ■même situation d'ailleurs ne tardera pas à se produire pour la viande de boeuf. Quant à la situation financière, elle empire chaque jour. ' Quantité de petits rentiers sont au bout de leur rouleau et vont tomber à charge de la charité publique. De toutes les villes de Belgique, à cause du mouvement, c'est la capitale qui est la mieux partagée. On ne doit pas s'y coucher avec les poules. Cependant, Jes grands magasins de la rue Neuve, tels le Bon Marché, Tietz, Hirsch et l'Invation, ont décidé, pour réduire leurs frais généraux, de ne plus éclairer leurs étalages. Bien entendu, dans les rues jadis encombrées, plus d'autos, ni de voitures. La s Place Rogier est aussi calme et morne. " Et dire que jadis, on comptait environ •150,000 personnes-qui la traversaient toutes " les dix heures! L'élément féminin — cela va de soi — 3 est, à présent, en majorité. Mais l'Allemagne a inondé la capitale de 1 ,,ses" femmes. Si bien que, comme il ne suffisait pas qu'il y eut les ,,Deutsche Zei-L tungs-centralen" les ,,Deutsche Buchhand-s lungen", les ,,Deutsche Wurstfabriken", — nous avons maintenant les ^Deutsche 1 Mâdchen" ! C'est le paradis! i Un beau livre s La Belgique neutre et loyaSe. t Après l'excellent .travail de M. Henri s Welschinger, après la brochure de M. 5 André Wei6s, après la pénétrante étudo 5 de M. Vandenheuvel, voici, à propos de la neutralité de la Belgique, un noble livre s de M. Emile Waxweiler, directeur de l'In-t 6titut de Sociologie Solvay à l'Université s de Bruxelles et membre de l'Académie de Belgique. Depuis son titre, d'une sonorité e grave, qui détermine avec précision la position de notre pays: ,,La Belgique neutre et : r loyale" jusqu'à sa conclusion: s ,,Forte de sa probité, de 6a loyauté, de ,,son innocence, la Belgique n'acceptera V-iama>s lâ verdict, des arfâêS. jJ'est au ju- ,,gement des peuples qui placent leur ,,orgueil suprême dans le sentiment de leur ,,dignité nationale qu'elle s'en remet, confiante et résolue." Ce livre expose avec une lumineuse sérénité, le plus sûr don des sages, la confession publique de la nation belge. Notre pays, par la bouche de M. Waxweiler, dit à la conscience universelle: ,,Me voici, livrée aux barbares. Jugez-moi. Si j'ai péché, condamnez-moi sans pitié. Si j'ai agi selon l'honneur, selon ce que m'imposait le devoir le plus sacré, que votre verdict moral me donne raison, en attendant que justice soit faite." Ce livre est émouvant comme une démonstration géométrique impeccable. Le sentiment y agit par la rigueur du raisonnement, l'ardeur d'une noble émotion 6'y contient dans le réseau étroit des documents. Il présente l'évidence avec une science qui l'impc6e à l'esprit le plus récalcitrant. Que tous les Belges le lisent, et spécialement ceux qui ignorent encore les antécédents de la violation de notre neutralité, afin qu'on ne puisse plus impunément leur souffler à l'oreille les perfides inspirations de l'ennemi: ,,Vous êtes de bonne foi; personne n'en doute, mais êtes-vous bien sûrs que vos dirigeants n'ont jamais failli?" Lés neutres aussi y trouveront une lecture profitable. Qu'ils lisent ce livre de bonne foi et de vérité nue. 116 sauront ce qu'il en coûte de ne pas vendre son honneur lorsque l'Allemagne prétend l'acheter, ils apprendront aussi le mal dont e6t capable l'oeuvre de calomnie lorsqu'un peuple entier s'y dévoue. Qu'il me soit permis cependant de trouver que M. Waxweiler accorde trop de place à la valeur morale de6 personnalités d'Allemagne que nous tous, qusqu'au seuil de la guerre, rangions parmi l'élite universelle. Il pousse la probité jusqu'à espérer encore que les docteurs, les professeurs, les journalistes, les historiens allemands seraient sensibles à une raison qui n'est pas la raison allemande, à une vérité qui ne figure pas dans le réportoire des dogmes germaniques. Faut-il une preuve ? Selon des renseignements précis, M. Waxweiler rapporte que deux commissions officielles ont été instituées en Allemagne, l'une civile, l'autre militaire, agissant séparément, pour faire des enquêtes sur tous les faits de cruauté attribués aux belligérants. Dans les cercles officiels, les faits de cruauté reprochés aux Belges sont formellement démentis. La commission civile a été affirmative et unanime à ce sujet. La commission militaire est arrivée aux mêmes conclusions.Or, il y a huit jours encore, dans l'officieuse ,,Norddeutsche Allgemeine Zeitung", son Excellence von Bissing n'a pas craint de déclarer: ,,Dans mes rapports avec les ,,Belges, je ne me 6uis jamais laissé diriger ,,par le sentiment de vengeance pour ce que ,,nos troupes ont eu à souffrir d'une population mal conduite, quelque peine que ,,cela ait pu coûter à un homme tel que „moi, soldat de corps et d'âme." Il n'y a aucune raison de douter que 6on Excellence ne connaisse les résultais des enquêtes. Comment qualifier alors sa déclaration? Et nous irions les croire dignes d'une confiance quelconque? Nous cultiverions à leur égard des illusions dangereuses pour nous? Plus taj*d, battus, humiliés, les Allemands imploreront peut-êtrde notre sympathie, ou à défaut d'elle, notre pitié. Il ne faut pas que nous2oublions jamais que s'il en est parmi eux à avoir protesté contre le mal qui nous a été fait, ce ne fut point dans un élan de pure loyauté, ce fut simplement parce qu'ils éprouvaient la crainte de l'avenir, après les premiers arrêts dans la marche de leurs armées qu'ils croyaient irrésistibles. Une conscience qui ne s'éveille que lorsque la peur la secoue, mérite-t-elle le nom de conscience? Le dernier chapitre du livre de M. Wax-. weiler expose la méthode de guerre de l'Allemagne et démontre par des textes irréfutables que les abonminations perpétrées en Belgique ne sont pas l'oeuvre d'une soldatesque en délire mais les fruits d'une culture militaire raisonnée. Ainsi, sans qu'il le déclare expressément, M. Waxweiler met en garde contre un sentiment de sensiblerie humanitaire profitable à nos ennemis. Ne considérons pas ce que fera l'Allemand vaincu, songeons à ce qu'il e'ût fait, vainqueur. Méthode infaillible pour nourrir la bonne haine, point cette haine que les manuels qualifient d'aveugle et de stérile, mais la haine en éveil, la haine attentive, qui discerne le mal à l'affût, qui empêche de retourner aux erreurs d'antan, nées d'un excès de confiance, de trop de candeur ; point la haine qui couve la vengeance, simplement. celle qui cultivera la méfiance à l'égard de l'Allemagne tout entière, hommes et pricipes, par la faute desquels le mon" de civihté a été mis en péril. Charles Herblet. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont rationnement expire le 1 mars, de bien vouloir nous envoyer un mandafr-poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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