L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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23 augustus 1916
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s.n. 1916, 23 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/804xg9g75j/
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gème Année N°. 669 S cents Mercredi ^3 août fl©!€$ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 35. VOORBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbieî, Comité de Rédaction: René. cfrmmlbry, Emile Painparé. 1 £>oiac* les annonces, alborasiéiM^nts et vente nu numéro, s'adresser & S'AdaiîinîStration du journal: N.Z*Voorburgwal 234-240, AarîAtlsrcîam Xélléijpfaorse : t775. Abonnements: H 08 San de fl« 8 .SQpanmots, Etranger f3.2.00 tsar mors Annoncess 8 5 cents la Signe. RécHamess 30 cents Sa Signe. l'idole de bois Il paraît qu'on ne cloue plus beaucoup la statue du maréchal de Hindenburg, à Berlin. Cet infortuné militaire se trouve ainsi dans une situation extrêmement ridicule et même un peu pénible, avec sa cuirasse de clous multicolores ne recouvrant qu'une partie infime de son immensité. Si les Berlinois avaient encore le sourire, ils en souriraient, car il y a de quoi, mais ils ont, les pauvres, d'autres soucis. Toutefois, ils ne douent plus. Et, d'autre part, ils n osent pas faire enlever et détruire l'affreuse statue de bois qui les enthousiasma en des temps meilleurs. Ce qui fait que le maréchal de bois, la nouvelle et dernière idole boche, testé là à attendre quelque chose ou quelqu'un qui ne vient pas. Ça doit être la nommée Victoire! Vos compatriotes, Monsieur le Maréchal, vous jouent la un bien mauvais tour.... Mais il n'y a pas que le Hindenburg de Berlin qui ait l'air ennuyé, avec son sabre ie bois et sa furonculose àiulticolore ; il y a .'autre, le vrai, celui en chair et en os. On rient de faire de ce militaire presque septuagénaire uno sorte de sauveur de l'a Datrio. On vient de lui confier le comman-iement suprême à l'Est, et notamment sur es troupes des Linssingeu, dos Bothmer, des Boehm-Ermolli et des Pflanzer, qui se sont tait battre par les Russes comme autant de Potioraks ! Hindenburg a accepté ce commandement qui satisfaisait une vieille ambition, souvent avouée, de voir disparaître lu front Est les officiers autrichiens, excellent» garçons, valseurs intrépides, mais fichus commandants d'armées. La nomination du maréchal allemand a mis fin à la carrière d'un grand nombre de ces jeunes et puissants seigneurs viennois et c'est maintenant à l'allemande, et même à !a prussienne, que l'armée autrichienne va itre commandée. Nous verrons 00 que ça lonnera. Mais nous savons que ça no donnera pas grand, chose- Le commandement prussien a fait ses preuves sur la Marne, sur 'Yser et devant Verdun. Et Hindenburg, i malin qu'il soit, ne changera plus rien au estin d«e l'Allemagne qui s'accomplit lente-aent, certes, mais avec une sûreté qui fait laisir à voir. A prendre la cliose en soi, la nomination e Hindenburg est simplement une mesure uasi-désesjiérée tendant à rendre aux Alle-lands la confiance qui, trop naturellement, ommence à leur faire défaut. Hindenburg Bt plus qu'un grand capitaine, — ou infi-iment moins. Mais c'est, aux yeux de ses ompatriotes, une mascotte, un porte-veine. )epuis qu'il a refoulé dans les lacs de Ma-urie les Russes désarmés, le peuple allemand, à la recherche d'un héros, lui a la-jorieusement construit une gloire excessive ut bruyante- Faute d'ua grand capitaine, •n a dû. en Allemagne, se contenter de Hin-lenburg. On a construit autour de son nom les légendes charmantes, mais douteuses. Un sculpteur échauffé a commis la grotes-piô statue de bois du Koenigsplatz, qui l'est qu'une atrocité allemande de plus. Le commerce de la camelote s'y est mis, et la liaison Weïthedm, de Berlin, a ouvert un ,rayon Hindenburg" qui n'est pas un rayon le gloire, et où l'on vendait hier encore, omme petits pains ,des canifs, des rasoir3, [es montres, des écumoires, des stylogra->hes, des scapulaires, des cendriers, des ta-latières et des caleçons, tous portant les rcits massifs et le faciès lourdaud du , ,vain-[uour de Tannenberg". On cita les mots du tiarcchal, presque tous incomparablement-grossiers, et, par conséquent, doux aux oeurs allemands. On montra des pho-egraphies le représentant à tous ges, depuis les jours lointains où i jouait à la marelle ou aux billes lans les rues de sa ville natale, jusqu'à eux de son triomphe, en négligeant un peu eux cù il fut prestement envoyé en disgrâce pour avoir très proprement battu, aux manoeuvres, le groupe d'armées confié à la bratêgie de Guillaume II, son maître. Hin-'enburg devint une sorte de demi-Dieu. Sa ioire, gonflée, enflée, poussée à son de rompe et de communiqués Wolff, fit oublier endant des mois celle de l'empereur lui-îême et celle du kronprinz. Quelques ex-ités voulaient qu'on le mit à la place de 'alkenlhayn. D'autres lui sacrifiaient sans irmes M. de Bethmann-Holiweg. Cepen-ant, des patriotes berlinois têtus mais fai-Icmeait artistes dépensaient cinq marks >our lui envoyer un clou de fer dans le lombril, — en signe de confiance, cl'admi-'ation et d'allégresse ! Les temps, maintenant, ont changé. Hin-lenburg le victorieux est toujours considéré 'oniine une mascotte mais avec moins de urete, moins d'assurance qu'il y a un an orsqu'il chassait de Pologne les armées du ;rand-duc Nicolas qui n'avaient que leurs toings et leur courage à opposer aux gros anons allemands. A cette époque, Hinden-nrg était la dernière réserve de l'Allemagne, la carte qu'on ne jouait que lorsque i partie semblerait désespérée, et qu'on enait patiemment en réserve pour co moment suprême. Aujourd'hui, les Allemands e jouent, ce dernier et inutile atout. Ils îennent de le laisser tomber sur la tablo ù se décide la partie, la terrible et san-lante partie qu'ils ont imposée à l'Europe iacifique, «t on ne voit pas encore très bien uelle influence cette carte-là va avoir sur î cours des événements. Hindenburg, sans toutÇj Ji'a j>as cessé 4'étro un bravo ^éné- f ral, mais les armées russes ont, elles, cessé d'être des troupeaux sans armes. Et l'on .voit alors en quoi consiste en réalité la grande ,,habileté stratégique" du maréchal allemand: la victoire des Lacs de Masurie, qui lui a valu d'innombrables décorations et une place d'honneur sur toutes les cheminées et sur tous les pianos allemands, a été remportée sur des troupes vaillantes, mais sans armes. Aujourd'hui ces mêmes troupes ont des armes et, à préparation égale, on voit bien d'ici que Hindenburg lui-même ne pourra rien contre la valeur des soldats du tsar. Il se tient sur une prudente défensive et renforce sagement ses lignes de retraite; cette stratégie lui paraît préférable aujourd'hui à celle des Lacs masuriens. Il faut dire, d'ailleurs, qu'il n'a plus le choix- Le choix, ce sont les Alliés qui l'ont. En attendant la défaite qui s'annonce chaque «matin comme plus certaine, plus sanglante et plus belle, l'Allemagne s'entête à voir en Hindenburg le sauveur de la ' patrie en dangecr. Ce qu'elle attend de lui, ( aucun général ne pourrait le réaliser et c'est pourquoi on peut s'attendre «à ce que toute cette même Allemagne, déçue, bafouée, 1 trompée, — et battue, détruise un jour, qui n'est pas lointain, dans sa colère et dans son désespoir, l'idole qu'elle adorait hier et à qui elle fait confiance encore aujourd'hui. ' Déjà point 1 aube sanglante des jours de déroute. L'Autriche vient do perdre, malgré. Hindenburg, 600.000 hommes et deux . provinces, et l'Allemagne, oui a déverse sur les Alliés des torrents d'injures parce ' qu à « leurs troupes métropolitaines se mêlaient .fraternellement des troupes d'outre- -océans, l'Allemagne elle-même fait au- ■ jourd hui appel aux janissaires sangui- 3 naires du Commandeur des Croyants. Les Turcs ne peuvent pas refuser de se faire tuer pour les Autrichiens qu'ils détestent: les Allemands les tiennent à la bourse, c'est-a-ciire a la gorge. Demain ces divisions de soldats a fez, que les Bulgares battirent ' si terriblement il y a quatre ans, iront renforcer les troupes décimées du maréchal do Hindenburg et du prince héritier d'Autriche, minuscule généralissime de 29 printemps. Le fait qu'on les appelle à la res- ' cousse^ prouve bien que le ,,matériel hu- , main comme disent sauvagement les Aie- < mands, commence à se faire rare et qu'on a besoin de chair à canon. Hindenburg, bon ■ gênerai, certes, mais non génial, a donc 1 sous ses ordres, tout bien pesé, une armée : allemande affaiblie, une armée autrichienne £ a peu près anéantie, et quelques divisions ottomanes Et c'est avec ce troupeau disparate qu orç le charge de sauver la mise ' de 1 Allemagne et d'assurer à l'Empire la < possession de la Pologne et des ' provinces ( baltiqu.es ! C est là une entreprise' que Napo- ! ™JUMmemu-°? ^olt¥> e^sent déclarée impossible. Hindenburg, plus ambitieux ! mais moins clairvoyant, veut tenter l'aven- 1 turc; mais il ne peut pas, lui non plus, ] îa°fin ^ ^ V6°heà qUi Cn mar(luera 1 Si le harakirj était une pratique du code ! militaire prussien, h maréchal pourrait donner son épée à aiguiser... René Feibelman. 1 " III 0* -• — ( Appel aux volontaires de \ 16 à 45 a^s. Le correspondant hayrais du „Nieuwe ' xtotterdaimscuie Courant" annonce qu'un nouvel arrêté-loi a été approuvé qui s'adresse spécialement aux volontaires. Il y est dit que les Belges de 16 à 45 ans peuvent prendre du service pour la durée de la guerre et qu'ils ont le libre choix de l'arme. D'autre part, les Belges qui appartiennent aux catégories suivantes tombant sous Inapplication du nouvel arrêté-loi peuvent s'engager avant la date de leur entrée en service, avec le libre choix do l'arme, suivant leurs aptitudes: lo. les mariés nés avant le 1er juillet 18S6; 2o. les célibataires nés rivant' lo 1er juillet 1881 ; 3o. les hommes qui, résidant en Hollande ont passé la frontière. " 1 1 L'espioiep lis! i Monsieur le Rédacteur en chef, M. Auger do Busbeck a' écrit dans l'„Echo J Belgo" du 19 de ce mois que les Allemands g vont jusqu'à introduire dans les familles belges oes servantes et particulièrement des oaii < le uses à leur service. Le fait suivant, dont j'ai f été récemment témoin, sembfè apporter une ] confirmation aux dires de votre collaborateur, j Je me trouvais vendredi vejs 6 heures du soir au Groenmarkt, à La Haye, quand est passé ] auprès de moi un jeune couple de miso modeste, j Arrivée à ma hauteur j'entendis la femme, qui t s'appuyait sur le bras de son compagnon, dire c ,,en français" : ,;Madame, vous sevez, madame ] n'est pas du tout gentille, elle est plutôt désa- < gréable. Vous comprenez, vous comprenez ce r que je dis?" Et l'autre de répondre ,,en aile- ■ mand" : „Ja, ja, ich versteho schôn. — Oui, j oui, parfaitement, je comprends". Sans doute l'incident en fcoi n'a qu'une im- ] portante relative, mais si on le rapproche de < ce qu'avance M. de Busbeck il ouvre des hori- < zons et doit attirer l'attention de nos compa- \ triotes. Plus que jamais souvenons-nous de la c phrase: ,,Taisez-vous, méfiez-vous, les oreilles , ennemies vous écoutent. ( Veuillez agréer, M. le Rédacteur en chéf, l'assurance de ma considération très distin- 1 guééj, » Un lecteur! En Belgique. Le Régsms de ia Terreur, Comme nous le disions hier, sous la rubrique ,,Dernière Heure", cinq ecclésiastiques ont été arrêtés à Anvers au cours de la semaine dernière. Qu'avaient fait ces malheureux? Oeuvre de patriote, sans doute, car les Boches ne sont pas loquaces lorsqu'il s'agit d'expliquer les mauvaises raisons des exactions qu'ils commettent.. Quatre des prêtres arrêtés furent relâchés le lendemain, mais M. Fl. Bernaerts, curé de St. Charles Borromée, a été retenu rue des Béguines. On se demande comment les Boches ont fait pour remettre en liberté quatre Belges 6iir Dinq? C'est peu dans leurs habitudes. ■Jr * * Le ,,Telegraaf", après z oir rappelé la mort glorieuse, à Tarnopol, du jeune de Becker <émy, fils du sénateur catholique de Louvain, annonce qu'un autre fils de celui-ci, qui vient l'avoir dix-sept ans, a été arrêté par les Alle-nands au moment où il tentait d* passer en Hollande. Le brave jeune homme voulait pren-ïre du service dans l'armée belge. La chance ie l'a pas servi et il a été déporté en Allemagne. Mais cet exemple n'aura pas été inutile. [I est un témoignage du patriotisme profond jui ne cesse d'enflammer le coeur des Belges, Drisonniers dans leur propre pays. * * * Les ouvriers de Lànaeken, âgés de moins îe trente ans, qui obtenaient toutes les semai-les la permission d'aller travailler sur territoire hollandais, non loin des frontières, ont àté appelés à Tongres un beau matin. Jusqu'à )résent, aucun d'entre eux n'est rentré à . janaeken et l'on redoute qu'ils aient été en- j royés en Allemagne. Ce serait bien dans la ma- ; îière boche. * * * A propos .de l'arrestation du R. P. Schmitz, [ue nous avons annoncée, le ,,Tijd" écrit: A jouvain, le géologue bien connu, l'expert ninéralogiste Schmitz, de la compagnie do fésus, a été fait prisonnier par les Allemands. )ans les hautes sphères officielles allemandes :t parmi les catholiques allemands on a tenté l diverses reprises d'exercer uno pression sur e mouvement des étudiants catholiques fla-n'ands pour qu'ils soutiennent le point do vuo les Allemands dans les Flandres. Ce fut aussi l'occasion d'un manifeste qu'un, groupe d'étudiants flamands, propagea, exigeant la séparation administrative en Belgique. Contre ces agissements, le père Schfciitz j'éleva. Il ne manqua pas de montrer aux jeu-les belges le chemin du front, où ils pour-•aien^, autrement, faire- leur devoir. Il paie aujourd'hui son patriotique et généreux mouvement. V * * * Au sujet de cette question, le ..Kolnischc folkszeitung" écrit: ,,Les étudiants catholi-[ues flamands ont lancé un appel à leurs con-lisciples. De grands noms — dont cette frac-ion est si riche — figurent mentionnés au >as de ce manifeste. Un journal flamand fait' nêmo remarquer, non sans justesse, que cet ,ppel est empreint de l'esprit d'Aelbrecht îodenbach. Or, précisément sur ce point, le nouvement estudiantin catholique est resté un «eu à l'arrière-plan. Mais tous ceux qui connaissent — ne fut-ce [uo superficiellement — la situation en Bel-;ique comprendront que ce mouvement se rouve dans une position très difficile. Lorsque des autorités ecclésiastiques et 'ancienne idole des étudiants catholiques le alentueux Frans Van Cauwelaert, ne se lépartissent pas de* leur point de vue initial, 1 n'étonnera personne que la jeunesse catho-ique, à laquelle lo mouvement flamand doit ans doute beaucoup, doive modérer un peu a propagande dans les universités. Ses aspirations consistent à créer une Belgique fédéraliste avec la Flandre comme partie ndépendanto qui, dans son administration, doit tre totalement séparée de la allo.nie. Ces principes, qui tendent- à réunir les opi-ions catholiques et les exigences de la patrie sic), trouveront certainement un écho, car les tudiants catholiques flamands se distinguent ivant tout par leur idéalisme et leur droiture. Désormais, ils formeront des gildes et des .landtagen"." Nous ajouterons à l'article du ,,Kolnische "olkszeitung" que celui-ci fie leurre s'il croit [ue les étudiants catholiques flamands auront 1 force, en secondant les vues allemandes, de >rovoquer un mouvement important. Ils sont me infime minorité qui se rangent aux côtés !e l'Allemagne, de traîtres et de va-nu-pieds [u'il faudra chasser devant soi à coups de ri que pour en purger le pays. Ces a-dîmira-eurs do la Kult-ur devront prendre lo cihetmin lu pays de la Kultur. Et quels sont donc ces grands noms qui figurent au bas du manifeste n question ? Le journal allemand ne iious les ait pas connaître. Nous lo regrettons. Nous urions pu, avec lui, ,,éplucher" ces vilains qui ont devenus des traîtres par suite des circon-tances. Que le docteur Auguste Borms — qu'on ;'entête à laisser porter la croix de chevalier le l'ordre de Léopold II, le même ordre qu'on .ccroche au cùievet de ceux qui sont morts pour . a patrie — le docteur Auguste Borms fasse >artie de la clique, c'est à peu près certain. Do même que 1e tzigane do Sigesaar, un >aron en baudrudhe qui fut également profes-eur d'Athénée et — comme tout flamingant rayant — rétribué par cè gouvernement soi-isant ,,anti-flamand". Au reste, peu nous im->orte ceux qui ont déposé leurs noms au bas de 0 manifeste. Ils valent la corde pour les pendre, ien de plus. Mais l'arrestation de cinq prêtres 1 Anvers, la mise sous les verrous du révérend ère Schmitz prouve surabondamment que les eunes étudiants flamingants catholiques ne ressentent qu'une infime clique dont Rietjens ■t consorts pourraient se récilaaner, — ou se rédament. Ils ne réussiront dans leurs manoeu-res infâmes qu'à s'attirer le mépris' de leurs ompatriotes, la sympathie des donateurs du jVolksopbeuring" et les embrassades de dame îermania. Qu'est-ce que ce brelan d'esbrouf-eurs à côté du peuple belge, uni ? S'imagine--on qu'ils représentent la Flandre? Il y a beau iemps que la Flandre les a vomis. Le coeur de nèro Flandre &e bai} plus pour pti£. I.I3 gont au ban des honnêtes gens. Les Flamands les repoussent avec dégoût et sont" plus acharnés à les-combattre que les Wallons! Quand le gouvernement belge sera rentre et les aura chassés comme <Jes laquais qui essayèrent de cambrioler leurs maîtres pendant l'absence de ceux-ci, il leur restera le loisir d'aller on Allemagne ou en Hollande où le professeur Steimnetz et le docteur Labberton n'auront pas assez de leurs deux bras pour les presser sur leur coeur. A BrusfÊlles M. Huysmans, échevin des finances de la commune d'Ixelles, a envoyé à tous les employés de l'administration communale la lettre dont nous publions uno copie ci-dessous : ,,Voulant liquider dans le plus bref délai possible les augmentations arriérées de traitements revenant au personnel administratif et au personnel enseignant de la commune ; Considérant que la revision des comptes de pensions doit prendre un temps asse^Jong, le Collège a décidé, en attendant cette révision, qui ne peut être faite que dans le courant du I mois d'août, qu'il sera liquidé à titre provisionnel trois quarts des augmentations dues pour 1914 et 1915; que le travail de revision des pensions sera poursuivi d'urgence, de façon à ce que dans le courant de septembre prochain le total des augmentations dues pour 1914, 1915 et 1916 puisse être liquidé, et qu'à partir du mois d'octobre les traitements régularisés puissent être mis régulièrement en liquidation. \ Les retenues pour l'alimentation seront opérées sur les augmentations arriérées au taux actuellement appliqué. A partir du mois d'octobre, ceâ retenues seront calculées sur les traitements régularisés au taux fixé par la délibération du Collège du 10 juin 1915." * * * Jusqu'à ce jour, la commune de St. Gilles a emprunté près de quatre millions do francs. Elle paie, de ce chef, un intérêt annuel de 150.000 francs. * * * La boucherie communale de Molembeek-St. Jean se trouve au Boulevard Léopold II. \ * * * Ceux qui vendent en détail du vin, de la bièro ou toutes autres boissons sont tenus do fermer et de faire évacuer leurs établissements et leurs dépendances à l'heure do minuit en toute saison, de ne pas les rouvrir avant 4 li. du matin, depuis le 1er avril jusqu'au 31 août et avant 5 h. du matin pendant lo reste de l'année, sous peine d'une amende do 5 à 15 fr. et d'un emprisonnement de 1 à 5 jours. Les personnes qui seront trouvées dans les établissements ou leurs dépendances ou qui cherchent à s'y introduire seront punies d'une amende de 5 à 10 fr. En cas do récidive, l'amende sera portée à 15 fr. La défense n'est pas, quant aux auberges, applicable aux étrangers qui logent "et qui doivent y être inscrits sur lo registre de logement. Aucune salle de spectacle, de concert ou do bal ne . peut rester ouverte après minuit. .*. * Il est établi que certains boulangers de la cia-pitale et des faubourgs trafiquent encore avec la farine que le Comité national leur délivré; de même, il est évident qu'ils le font au détriment de leurs çlicftits auxquels ils livrent du pain en dessous du poids réglementaire ou renfermant, en remplacement do la farine détournée, dey substances nuisibles. Jeudi après-midi, un agent de la polioe de Saint-Gilles aperçut un individu poussant devant lui une charrette à bras chargée de cinq saies de farine provenant du Comité national. Le policier, se doutant bien qu'il avait affaire à un trafiquant, l'arrêta et le conduisit au commissariat de l'a place Maurice Van Meenen. M. l'officier de police Mevskens, en 'l'interrogeant habilement, apprit que la farine appartenait à un boulanger qui l'avait rachetée à d'autres boulangers pour la revendre ensuite en vrac. Continuant son enquête, M. Meyckens apprit que les sacs de farine qu'il venait de saisir devaient être conduits dans un dépôt proche de la gare du Midi pour être chargés ensuite par .wagon à destination de la province. Dans le dépôt, l'officier de police a découvert 25 sacs de la même farine, qui ont été saisis. Lo parquet a été. prévenu. De ce qui précède il appert donc une fois de plus que des boulangers font le commerce de Ha farine qui leur est remise exclusivement pour ê.tre livrée sous forme de pains à léurs clients. 't * * L'Académie Royale de Belgique siège actuellement à la Bibliothèque royale. Le chevalier Marchai, secrétaire perpétuel, — ô ironie de choses — a dû, vu son grand âge, céder son fauteuil au graveur Louis Lenain, secrétaire perpétuel, lui aussi, mais par intérim, ce qui revient au même devant l'éternité. Le chevalier Marchai participe encore cependant aux travaux do la classe des lettres et sciences morales. * * * On annonce la mort de M. Eugène Sutter, ingénieur honoraire des ponts et chaussées. A Anvers Nous apprenons la mort de M. Edmond Carpentiers, qui fut juge au tribunal de commerce d'Anvers et dont la fin a été hâtée par les barbaries allemandes. En effet, une des bombes lancées par ceux-ci avait, atteint le bâtiment où se trouvaient ses bureaux et détruit ceux-ci, -réduisant à rien ses documents, ses, livres, çon coffre-fort, etc» A Lfêge Le comte von Schulenburg est bien bon de rappeler les Conventions de La Haye dans une proclamation que nous publions ci-dessous. Si ses compatriotes, qui renouvellent la sauvagerie dans ce qu'elle a de plus immonde dans lo Nord de la France, pouvaient, eux aussi, s'en souvenir : Le sentiment de mécontentement qui s'est manifesté en ces derniers temps dans la province de Liège au sujet de la cherté de certaines denrées est de nature à éveiller dos doutes sur le bon sens dont la population belgo avait fait preuve jusqu'ici. (Sic.) En certains endroits, la population, sous prétexte sans doute de se faire justicière, a menacé les négociants et les producteurs de voies de fait dont l'exécution continue — comme dit M. le Pro-cudeur du Roi à l'administration allemande —, des vols et destructions en bande, des atteintes portées à la sécurité publique et d'autres crimes et délits. Ces incidents m'incitent à exhort.er, avec la plus grande insistance, la population de la province de Liège au calme et à l'avertir do ne commetrre aucune atteinte contre l'ordre ou la sécurité publiqu». Des représentants des diverses administrations belges, de concert avec des représentants professionnels intéressés ou lésés, seront appelés à examiner avec l'administration allemande la situation actuelle des marchés aux vivres et rechercheront ensemble les moyens d'assurer une répartition équitable des denrées importantes non soumises au rationnement, comme le lait et le beurre, et viseront entre autres à ramener ces produits à' des prix plus à la portée des cercles les moins favorisés économiquement. J'ai la conviction que ces considérations retiendront la population de toute exaction nouvelle qui pourrait entraîner les suites les plus fâcheuses pour Ja généralité de la population. En vertu des dispositions de la Convention de La Haye et eu égard aux pouvoirs qu'elle confère à la force d'occupation, je porte ici à Ja connaissance publique que je sévirai, à l'avenir, contre toutes les atteintes portées à l'ordre public. Pour en assurer la répression, toute infraction devra être immédiatement portée à ia connaissance de la police afin quo cette auto' rité soit en mesure d'en découvrir les auteurs et de les faire poursuivre. Der Gouverneur, * , Craf von Sohulenburg, Çrencrallioutenant. A Loia^slsi1 A l'ancienne abbaye do Ste-Gertrudo se tient actuellement une exposition d'art. Cette abbaye, restaurée sous la direction de M. le chanoine Thierry, professeur à l'Université, renferme des merveilles d'archéologie : socles de statues, peint-ures décoratives, fresques, tapisseries anciennes. Uno salle spéciale est réservée (1 la peinture et à la sculpture. Dans trois autres salles sont organisées des sections d'architecture : la reconstruction des villes, l'architecture rurale et ouvrière, l'art du jardin. Ajoutons-y une section d'art floral. Des conférences et auditions musicales ajoutent à l'intérêt de ces manifestations. Au IBratosarat Nous payons toujours les oeufs 30 et 32 centimes, en pleine saison de la ponte. Que voulez-vous que fassent les familles indigentes qui ont à nourrir des enfants malades à qui lè médecin prescrit le régime de deux ou de teois oeufs par jour? Elles doivent assister les l?ras croisés au dépérissement des pauvres petits! La fixation d'un prix maximum pour cet aliment si nécessaire est de la plus extrême urgence. Tout le monde s'est mis à élever des lapins. Allez dans les quartiers populaires: on y voit parfois un -clapier installé sous le lit! Les oeufs sont autrement utiles. Fau-dra-t-il que chaque ménage installe dans son appartement un poulailler, aù grand dam de l'hygiène des habitations? Mais les poules coûtent cher à nourrir en ville, et puis il leur faut de l'air. —rw— ) leiiR m l'ornai Le dernier congrès des comités à Harder-wijk a pris connaissance de la 1 equête ci-dessous envoyée au gouvernement par la commission nomméa par lo congrès dans le but d'étudier cette question. Monsieur le Ministre, Les 'Ccmités Belges constitués en Hollande ont eu à diverses reprises leur attention attirée sur certaines critiques formulées à tort ou à raison contre des compatriotes qui s'occupent en ce pays d'affaires commerciales. Le Congrès des Ccmités Belges réunissant mensuellement des délégués des divers groupements belges a été récemment •isi de la question. Tout en louant l'esprit initiative, l'activité de certains Belges qui s'efforcent de gagner leur vie à l'étran-or, il a estimé qu'il serait désirable de voir préciser quelles sont en pareilles matières ie3 libertés dont nous pouvons disposer en respectant nc3 devoirs patriotiques. Quelles opérations commerciales peuvent être l'objet de l'activité des Belges en Hollande sans les exposer à des critiques justifiées quant à l'aide directe ou indirecte qu'ils peuvent fournir ainsi aux ennemis de notre pays. La commission ayant donné connaissance de son rapport au Congrès des Comités, tenu à Arnhem le 8 juillet 1916, a été priée par cette assemblée de suggérer au gouvernement belge les conclusion? auxquelles son travail a abouti. La edmmission n'a pas le devoir de s'occuper des obligations des Belges se trouvant en J)'ays alliés, estimant que les lois 'anglaises et françaises s'ont suffisamment claires et formelles pour dicter, la conduite! ^ gos compatriotes. 11 ne lui a pas paru nécessaire d'insister non plus sur les opérations commerciales que peuvent effectuer des Belges en Hollande avec des Allemands ou avec des Hollandais. ^ Si l'abstention radicale constitue un devoir absolu vis-à-vis des premiers, aucune critique ne semble devoir atteindre les seconds pour autant que dans chaquo cas nos compatriotes s'assurent que les dites opérations ne peuvent ni directement-, ni indirectement favoriser la résistance ou la vio économique de nos ennemis. Les.difficulté.? d'appréciations sont particulièrement grandes lorsqu'il s'agit des opérations faites par des Belges en Hollande et ayant pour objet des importations ou des exportations dans le pays occupé. La commission a eu son attention spécialement attirée par les considérations suivantes : lo L'Angleterre et la France ont établi une législation et un contrôle sévères considérant comme ennemi toute personne résidant en territoire occupe par l'ennemi et ne tolérant certaines opérations commerciales qu'à titre d'exception et sous certaines mesures de vérification (Commission for Relief, Nederlandsche Overzeetrust, Nederlandsche commissie tôt bevoorrading cler grensge-meenten, autorisations pour l'importation de matières premières, l'exportation de matières travaillées, etc.) 2o Depuis le 16 mai aucune marchandât, sauf de rares exceptions dictées par l'intérêt ennemi, ne peut plus être introduite en Belgique sans l'autorisation du Bureau étaibli par le gouvernement allemand à La Haye et celui-ci n'accorde pas d'autorisation sans réserver un pourcentage élevé des marchandises au profit de l'Allemagne et le paiement de droits considérables au profit do l'occupant. Ce bureau accorde ou refuse à son gré les autorisait!ons suivant que l'Allemagne y a intérêt au point de vue du maintien du cours du marc sur le marché hollandais. 3o L'introduction en Belgique de certaines matières premières, telles les engrais chimiques, qui semblé à première vue dictée par le souci exclusif d'aider nos compa-1 triotes restés au pays> aboutit en fait à favoriser presque exclusivement l'occupant. Les bénéfices que les agriculteurs peuvent retirer des produits de la terre n'étant pas à considérer, en présence de'l'interdiction de. transporter des produits d'une localité à une autre, réquisitions constantes opérées par les Allemands, maintien des prix maxi-ma pour les acheteurs belges, alors quo lco Allemands restent libres'd'acheter à tous prix. 4o. L'Allemagne a depuis longtemps pris toutes les mesures utiles pour relever lo oours du marc grâce aux spéculations sur les changes. Cette politique qui sert à maintenir son crédit est facilitée par îe fait quo la bourse d'Amsterdam est le seul marché où se discute le change aMeanand ; ce commerce d'argent avec le pays occupé, tel qu'il cet pratiqué ©n temps normal entro les diverses bourses internationales, ne peut donc servir aujourd'hui qu'à l'ennemi. 5o Depuis le début de la' guerre les Belges réfugiés en Hollande ont pour la plupart eu la préoccupation ardente d'être utiles à leurs compatriotes restés ai). pay3 et se sont efforcés, ecit personnellcaicnt, soit à titre d'intermédiaire, de soulager- leurs souffrances matérielles et morales; il cet désirable qu'aucun v obstacle ne soit apporté à l'action bienfaisante de ces sentiments de 1 solidarité nationale. Il faut donc rechercher les moyens d'interdire à la fois les opérations qui, même sous prétexte de bienfaisance, ne servent qu'à enrichir ceux qui les pratiquent et celles qui ont pour résultat inévitable de favoriser l'ennemi de notre pays, tout en mettant à l'abri de tout soupçon les hommes de coeur qui sacrifient leur temps et leur argent aux intérêts de leurs compatriotes malheureux- Sur lia base de ces observations la commission a émis l'avis : lo qu'il est désirable de voir le Gouvernement belge prendre des mesures analogues à celles que la France et l'Angleterre ont décrétées quant aux relations eommierciailes avec l'ennemi et avec le pays occupe en ajoutant à ces prescriptions le3 sanctions qui paraîtront nécessaires. 2o qu'il y a lieu, pour les opérations à conclure par Les Belges en Hollande en vu-^ d'importation ou d'exportation dans la Belgique occupée, de désigner une commission de fonctionnaires, membres de la légation ou consuls de carrière, d'hommes compétents, aux fins de délivrer les autorisations nécessaires après examen préalable approfondi. Cette mesure est seule de nature à mettre à l'abri de tout© critique dss compatriot.es dont le dévouement .au pay3 est digne de toute admiration. En même temps elle paraît nécessaire pour permettre de déterminer. comme il convient le caractère hautement blâmable de certaines opérations commerciales' aussi fructueuses que regrettables. Conformément aux voeux du. Congrès des Comités nous nous permettons, Monsieur le Ministre, de soumettre ces suggestions à votre haute et bienveillante attention.Noua vous prions d'agréer etc. etc. (sign.y La gibmmission. — H y a m au 23 août 1915: Les Eusses, dans le golfe de Riga, eouhnt un super-dreadnaughi, 2 croiseuzs, ?t Z ftorgBgigg glUmvpdt..

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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