L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 januari 1915
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s.n. 1915, 12 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3775t3gx7r/
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jôre Année N°. 81. S cents CIO Centimes) Mardi 12 Janvier 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. 3elge est notre nom de Famille. |x oiio*. inennorQ fuur ici» «nnunces, aoonoemenis ei venie Toutes les lettres doivent être adressées Rédac en Chef. Gustave Jaspaers. au numéro, s'adresser à l'Administration du au bureau de rédaction: , Charles Bernard, Charles Herbiei, Journal: N.Z. V^ORBïJÎÎGWAU 234—240. IV.Z. VOORBURGWAL 234—240. Comité de Rédaction : ; Gustave Peellaert, René Chambry, leiepaone: 1775. Téléohone: 2797. ( Emile Painparé. Abonnement < En Hollande H. 1.50 par mois, leiepnonc. £v:"' payable par anticipation t Etranger fl. 2.00 „ „ L'Epée latine. On lie se bafc pas seulement sur les champ de bataille proprement dits. On se bat auss chez les neutres. Mais ici c'est le comba par la plume, par la parole. Qu'un puis sant empire militaire comme l'Allemagne n'ait pas' seulement confiance dans le nom bre et la valeur de ses soldats, dans la supé riorité de ses armements et l'excellence de s« préparation à la guerre, est assez caractéris tique. Il veut aussi avoir avec soi l'opinioi publique, sachant bien qu'au-dessus de lî ifo^ce matérielle il y a la force morale e que celle-ci seule assure les triomphes défi nitifs. En Scandinavie, en Suisse, dans les Pays Bas, aux Etats-Unis d'Amérique surtout il s'agit de faire prédominer cette idée que la cause de l'Allemagne est. juste, que cetU cause est sainte parce que c'est la caus< de l'Allemagne. Raisonnement- ingénu, qu dénote une candeur et une simplicité vrai ment allemandes. Oui, mais prenez gard< à sa valeur de persuasion. Là où les autres répondent : nous oombattons pour le droit pour la justice et pour l'indépendance de* peuples, ils ont l'air de se payer de mots, parce que les mots qu'ils emploient ont »?*eirvi si souvent à dire le contraire de la réalité, parce que, au nom de .ce qu'ils représentent, comme 'le disait Mme Rolland allant à l'échafaud, on a commis tant de sottises et de crimes, qu'ils sont devenus un peu comme ces épithètes homériques si pleines de sens et qui, à l'usage, ont perdu le nerf et la couleur. . Au contraire l'Allemagne est une lourde, une formidable réalité. Avec ses 70 millions d'habitants, se6 soldats, sa discipline, son industrie, son commerce, ses savants elle représente quelque chose do palpable de tangible et qui impressionne terriblemen" tous les peuples qui, à un degré quelconque participent de sa culture ou qui prennenl volontiers chez elle des leçons ordre e d'organisation. Et bien que nous autre nous ayons rendu à ces mots, justice, droit liberté leur valeur essentielle en -~vant d' notre sang, nous ne sommes pas sûrs d'avoi réussi à convaincre les neutres de Suède de Hollande, de Suisse qui ripostent : oui mais l'Allemagne c'est toujours l'Aile magne. Il n'en est pas de même dans les pay: latins où les imaginations sont plus arden tes, où on se laisse volontiers prendre ai mirage des mots. Et quand, comme aujourd'hui, des milliers de jeunes gen? meurent tous les jours pour attester qu< ces mots ne sont pas qu'un vain bruit mais l'expression des idées et des sentiments le* plus nobles qui puissent exalter une âme humaine, leur force de vérité transporte les plus indifférents. Voyez l'Italie et h Roumanie. La première, naguère, avaii par un traité formel lié ses destinées aux deux empires de l'Europe centrale. Cepen dant elle a refusé de participer à l'agression allemande parce qu'elle sentait bier qu'elle aurait anéanti en elle ces forces de lumière qui ont présidé à sa naissance et 'où son existence même trouve sa garantie et sa raison d'être. De même ihi traité dont on n'a jamais bien défini la portée, traité certain cependant, unissait l'Autriche-Hongrie et la Roumanie. Et ici, encore plus fort qu'à Rome et à Milan, l'opinion publique réclame la participation du pays à la lutte pour la sauvegarde des grandes idées qui sont le fondement de la civilisation de l'Occident. Ainsi l'Italie et la Roumanie n'étaient pas neutres. L'une, en cas de guerre, avait promis son appui à l'Allemagne, l'autre à l'Autriche-Hongrie. Et cependant noua voyons ces deux puissances, comme sou dainement éclairées sur la monstruosité de cette alliance au moment même où se produisait ]e casus foederis, leur refuser leui concours. Premier et inappréciable service rendu à la cause que défendent les alliés. Premier service, ce qui veut dire que d autres suivront. Car à quoi rime une aide purement négative et quels résultats féconds peut-on en attendre? Aussi l'opinion publique en Italie et en Roumanie l'a compris. S'il est vrai qu'il existe encore une latinité, qu'une même pensée et une façon commune de sentir existent toujours entre ces peuples privilégiés qui sont les héritiers par 1© sang des anciens latins et - puissent se glorifier d'une civilisation qui, à travers Borne remonte jusqu'à Athènes, c'est cette latinité menacee une seconde iois dans son esprit et dans ses oeuvres comme elle le fut il y a quinze siècles par les mêmes Goths. les mêmes Vandales, les mêmes Hercules, qui doit tirer 'le glaive aujourd'hui pour 5 1a défense du plus beau patrimoine de i l'humanité. } Charles Bernard. — En réponse tu calomnies tanin. : '> Voici la fin de la note communiquée aux journaux par la légation de Belgique à Paris, pour protester contre les calomnies allemandes. , Un communiqué de la légation d'Allemagne, à Bucarest, reproduit dans 1',,Indépendance roumaine" du 21 août 1914 (3 » septembre), n'impute pa6 seulement à charge du gouvernement belge d'avoir donné à [ la population civile des instructions en vue de la résistance et d'avoir organisé depuis longtemps le soulèvement contre l'ennemi qui pénétrait sur le territoire, ,,mais spécia-i lement d'avoir organisé des dépote d'armes où chaque fusil portait le nom du citoyen auquel il était destiné". Ce dernier détail ne prouve-t-il pas à- l'évidence que les armes auxquelles il est fait allusion sont des armes qui, ayant été enlevées aux particuliers, devaient leur être restituées? Il n'est f>as d'usage dans un arsenal de mentionner à l'avance sur les armes le nom des soldats qui devront les porter C'est à de telles contradictions, à de telles absurdités que se reconnaît indubitable-ment le mensonge. Tandis que les autorités commun a] es belges, se conformant aux, prescriptions du gouvernement, prenaient ainsi les mesures les plus efficaces pour empêcher que les populations civiles ne s'abandonnent- au mouvement instinctif de refouler par tous les moyens l'ennemi puissant et féroce qui menaçait ses foyers, le ministre de l'intérieur prenait soin de renouveler journellement par la voie officieuse de la presse de ' tous les partis dans le paj^s entier, en grands caractères et en bonne place, les re j commandations suivantes : AUX CIVILS ' Le ministre de l'intérieur recommande 5 aux civils, si l'ennemi se montre dans leur " région : , De ne pas combattre; De ne proférer ni injures ni menaces; De se tenir à l'intérieur et de fermer les • fenêtres afin qu'on ne puisse dire qu'il y a e>i provocation; ; Si les soldats occupent pour se défendre une maison ou un .hameau isolé, de l'évacuer afin qu'on ne puisse dire que les civils ont tiré. L'acte de violence commis par un seul civil serait un véritable crime que la loi . punit d'arrestation et condamne, car il . pourrait servir de prétexte à une répression sanglante, au pillage et au massacre de la ' pupopulation innocente, des femmes et des enfants. Enfin, peu de temps avant la prise d'Anvers, le 30 septembre 1914, alors que la partie du pays jusqu'alors inviolée semblait être menacée, le ministre de l'intéiieur • adresse encore à toutes les commîmes une circulaire en français, flamand et allemand, , afin que nul n'en ignore et que les -itori tés allemandes puissent se rendre compte des recommandations qui étaient faites par le gouvernement aux autorités commit taies et aux populations. Cela n'a pas empêché les jourrjiux allemands de dire tout récemment encore que partout et toujours en Belgique (qu'on remarque cette précision), les populations civiles ont porté les armes co ître les soldais allemands, et que depuis le début de .'a guerre le gouvernement n'a rien fait jour les en empêcher. «M- 1ns école d'officiers belges. Il va être créé très prochainement, à Rouen ou dans les environs, — dit le ,,Journal de Rouen", — un ,,Centre d'instruction des sous-lieutenants auxiliaires" de l'armée belge, destiné à former les sous-lieutenants auxiliaires d'infanterie indispensables pour une réorganisation rapide du corps des officiers belles, fortement décimé, on le sait, par cinq moi? d'effroyables combats. Les candidats seront choisis, dans l'armée de campagne et dans les centres d'instruction, parmi les militaires âgés d'au moins vingt ans, possédant un© instruction moyenne complète ou une instruction supérieure et que lea qualités reconnues en eux permettent de regarder comme aptes à ce grade. L'instruction donnée aux candidats, théorique et surtout pratique, doit les préparer à rendre, immédiatement en campagne, les services de chef de peloton. C'est le capitaine-commandant Neurav qui exercera le commandement de ce nouveau centre d'instruction militaire. Cet offeier était, avant la guerre, instructeur à l'Ecole Militaire, à Bruxelles, et a fait la campagne au 3e de ligne. En Belgique, A Bruxelles. Poursuivons notre revue des information que le gouvernement allemand donne en pâtui aux pauvres Bruxellois, privés depuis ! longtemps de nouvelles vraies. Dans notre précédent numéro, nous avon examiné les faits qui se sont produits du 1 au 14 décembre. Arrivons au 15. Le 15, ce sont les mensonges publiés par 1 „Norddeutsche Allgemeine Zeitung" a sujet d'un traité d'alliance entre la Belgiqu et l'Angleterre. Surtout, il convient d savourer la dernière phrase de cette élucubn tion et qui est, en effet, savoureuse lorsqu'o sait en quel respect l'Allemagne tient le traités signés par ses rois. ,,Pour l'Angleterre, la neutralité de 1 Belgique représentait en réalité seulemer un ,,-wrap of paper" chiffon de papier, qu'ell n'invoquait que pour autant qu'elle corref pondait à ses intérêts, mais qu'elle cons dérait inexistante dès que cela pouvait servi ses projets. Il est évident que 1^ gouvei nement anglais a simplement pris prétext j de la violation do la neutralité belge pa | l'Allemagne, pour faire paraître aux yeu du monde et du peuple anglais la guerr j avec nous comme équitable." j Comme aplomb, c'est un peu là! Le 16, l'opinion publique est encor ! trompée par les informateurs ennemis. Le ! Allemands, évidemment, sont victorieux d ; tous côtés, à Nieuport, à Cernay (les de pêches disent „Sennheim", ce qui fait qu peu de personnes comprennent), en Pruss orientale, en Pologne septentrionale et me ridionale. Evidemment,, ils ont fait des pr: sonniers en masse. Mais il faut remarque qu'ils ne perdent jamais, eux, ni un homm ni un canon . Nos ennemis croient-ils le Bruxellois si peu intelligents ? Pour termine] un dernier mensonge : ,,La Politische Korrespondenz apprend d Bucarest que des voyageurs revenant d I Russie annoncent que non seulement le chefs socialistes, mais tous les membre radicaux de la Douma ont été arrêtés, j Le 17, ils se vantent d'avoir tué ! Hartlepool plus de 20 personnes et d'e avoir blessé une soixantaine. Ils ont mêm l'impudeur d'ajouter: „A Scarborough, deu I églises ont été endommagées. A Witb} l'abbaye historique serait en partie détruite La population fuit dans l'intérieur du pays. A la même date, les Russes sont très ncu en point. C'est à peine s'ils ne demander pas la paix. Et le gouvernement alleman de citer un article de la „Novoje Wremia, où la situation des Russes serait dépeint sombrement (comne si la Novoje Wremi n'était pas soumise à la censure!) Le serviteurs de von Bissing continuent: Uniquement un effort désespéré et fort a delà de toute attente, où une retraite con plète et générale peut encore sauver le Russes de cette situation. Dans tous le cas, cela réclamera de très grands sacr. fices. Cette information du journal russe qi n'a pas été soumise à la censure avant s publication, ne fait qu'augmenter encore, St. Petersbourg, les sentiments de déseî poir. La Nowoje Wremia a été saisie pa la police par ordre du gouverneur! | Enfin cette grrrande victoire allemande qu j devait amener la Russie à demander grâc i ou à battre en retraite derrière Varsovie (o. j peut juger à présent du bluff allemand: ! est due à la bravoure des régiments de 1 i Prusse occidentale et: de ceux de la Hesse Merci. Le 18 décembre, la communicatio officielle de midi aunonait que le comba près de Nieuport était favorable ( ?), mai pas encore fini. Les attaques des Françai entre La Bassée et Arras ainsi que de deux côtés de la Somme ont échoué, ave des pertes graves pour 1 adversaire. Seule ment sur la Somme, les Français ont pei du 1200 prisonniers et au moins 1800 morts Nos pertes n'atteignent pas même le chiffre d 200 hommes. Dans les Argonnes. nos propre attaques, très bien réussies, nous valuren environ 750 prisonniers et quelque matérie de guerre. Du reste du front ouest, rie de spécial n'est à signaler. Le long de 1 frontière de Prusse orientale et* occider taie, la situation est inchangée. En Pologm nous suivons l'ennemi qui recule toujour plus loin. | Et l'on continne à tromper le public. Au sujet de l'attaque contre la côte oriei: ! taie de l'Angleterre, disent les employés aile 1 mands, les détails suivants sont livrés à 1 1 publicité. Lorsque nos croiseurs s'appre chèrent de la côte anglaise, ils furent pa un temps brumeux, attaqués sans succè par quatre contre torpilleurs. Un deceux-c fut détruit, un autre fut perdu de vue e: état fort endommagé. Les batteries de Hartlepool furent réduite an silence, les gazomètres détruits. Plusi eures détonations et trois grands incendie dans la ville purent être constatés à bore Le poste de la garde de la côte et les in stallations des eaux communales de Scarbc rough, ainsi que la garde de la côte et 1 ! station des signaux de Withby furent de | truits. Nos navires furent atteints pa quatre coups de feu de l'^rtil e ie de 1 I côte qui cependant ne causèrent que peu d I dommages. Ailleurs un autre contre torpilleu fut encore coulé. (Officiel), j (Communication officielle). Les nouvelle 1 les plus récentes ne laissent subsister plu aucun doute, que la résistance de la force principale russe est brisée. A l'aile méridio- j 3 nale, au cours de la bataille de plusieurs J ® jours de Cimanova; au Nord, battus pas nos j ,L alliés près de Lodz et maintenant aussi j sur la Bzura. complètement battus et par j 3 notre marche en avant par les Carpathes, i -1 aussi menacées, du côté Sud, l'ennemi à commencé sa retraite générale qu'il cherche a à couvrir dans la région avant les Carpathes 11 par des combats acharnés. Ici, nos troupes 0 mènent l'attaque sur la ligne Grodno-6 Zakliaczijn. Sur le reste du front la pour-" suite est engagée, a * * * 3 La Compagnie des Tramways à Bruxelles doit abandonner 30 % de ses recettes mensuel-a les aux autorités allemandes ! t * * * 0 Le Palais du Cinquantenaire est transformé i- en po9te de télégraphie sans fil! C'est une .- vraie ruche où les employés et les ouvriers r circulent, se croisent, courent de gauche et _ de droite et font surtout beaucoup do bruit. e * J A Ara ver s. e Les boulangers qui cuisent du pain blanc sont passibles d'une amende de 500 francs. Sur dix sacs de farine, il n'y en a que deux s de farine blanche. Il est interdit d'exposer s à la vitrine des petits pains (pistolets) ou p des croissants. * * * 0 Anvers devient de jour en jour plus b animé. Les premiers jours après le bombar- - dement il faisait réellement triste, mais le mouvement a repris peu à peu et l'on peut r dire que la ville a maintenant à peu près d son aspect normal. Tous les magasins sont s ouverts, tous les cafés remplis de monde et ', les maisons particulières encore abandonnées sont si rares qu'on les remarque, e • * ». 0 Depuis plusieurs jours, une musique s militaire, encadrée d'un bataillon de i 8 prussiens se rend vers midi place de , la Gare et y organise un petit-Concert d'une d demi heure. 3 Le bataillon fait le carré sur la place; e de nombreuses sentinelles, aidées d'une s vingtaine de policemen, maintiennent un ' grand espace libre. Pendant que la musique \) joue, Uiie demi douzaine d'officiers se livrent à des cabrioles à cheval et font lf des effets de torse, cinglés dans des uni-î" formes qui ne manquent pas, ma foi, de chic ni de pittoresque. Après quelques ; airs quelconques, tout à coup un grand remne- ; e ménage, les musiciens s'alignent, les officiers a lancent des commandements les troupes recti-s fient la position, présentent les armes, et sur un signal du major, gravement, solen-11 nellement, tous figés comme des statues, la " musique entonne l'air national allemand... 9 et la foule, entassée tout autour de la place, 3 par suite de l'interruption de la circulation en plein midi, les charrettes, les voitures, tous, comme sur un signal donné, dès les 1 premières mesures, 'tournent les talons et a fichent le camp à toutes jambes, laissant les A Allemands seuls au milieu de la place " vide, ahuris, et rageant, impuissants. 11 y r a des paysans, arrêtés avec leurs charrettes, . qui ne se rendaient pas compte de ce qui 1 se passait et qui, pris de panique fouet-5 taient tout à coup furieusement leur cheval x et qui filaient à fond de train vers la place ' de la Commune. Ce fut épique! ! j ! Les routes qui mènent à la banlieue d'An-l ' vers sont semées de tessons" de bouteilles et f de flacons vides. 1 * * * S Depuis l'église de Mortsel jusqu'à Hove, 1 S les serrures des portes de la plupart des maisons ont été découpées. * * * Beaucoup de pionniers bavarois ont ; .campé près de Hove et Vieux Dieu. e * * * s Ce 6ont des pionniers munioliois qui ont t travaillé pendant le siège d'Anvers. Ils 1 sont très satisfaits du travail assez spécial a qu'ils ont effectué dans les campagnes, a Leurs lettres à des parents ou amis en - témoignent. * * * s Petit dialogue entendu par deux oreilles amies à la kommandantur. Une dame demandait un passierschein - pour aller eu Hollande. Refus catégorique! — C'est pour chercher de l'argent, dit a elle. Je n'en ai plus! — Vous n'avec pas besoin d'aller chercher r de l'argent, fait le préposé, — galonné — s aux écritures. i t — Aurez-vous l'intention de m'en donner, i réplique la dame. Mais elle est sortie plus rapidement du 5 bureau qu'elle n'y était entrée ! - * * * 3 Un détail curieux : les soldats allemands • qui s'accostent en rue font usage d'une phrase qui menace de tourner à la scie: ,,Gehen Sie nach Paris?" a N'auraient-ils plus confiance ou sont-ils inconscients. r * * » a Un épisode amusant de la chasse aux 0 pigeons qui transforma pendant plusieurs r jours certaines places d'Anvers en une immense tenderie. s Dans une rue, aux environs de la Bourse, 8 un groupe de soldats allemands attendaient oxuia xwuitoi ctu uivrxixB ioj uvm-ii-1^7 vviuu- té des pigèons à se laisser prendre et mettre dans une immense cage posée à terre, au milieu de la chaussée. Le maÏ6 semé à profusion ne parvenait pas à tenter les pigeons qui s'affirmaient belges, eux aussi, en préférant la liberté à l'esclavage bien nourri. Cependant, ils s'approchaient peu à peu de leur future prison et quelques heures supplémentaires de patience eussent rendu la prise abondante quand soudain, molesté par un agent de police et rendu furieux, un habitant rentra chez lui, laissant retomber sa porte avec fracas. Comme une nuée,N les pigeons 6'envolèrent à tire d'aile, au grand dam de leurs chasseurs penauds. Il est probable que l'auteur involontaire de cette bonne farce aura goûté les plaisirs de la kommandantur. A Liège. Dans tous les magasins de jouets, aux environs de la St. Nicolas et de la Noël, des autorités ont fait enlever les drapeaux belges qui étaient piqués sur les fortins des boites à soldats. Ils ont aussi fait supprimer les ficelles tricolores qui servent à serrer les paquets! Enfin les gommes à effacer tricolores, qui étaient depuis toujours dans le commerce, ne sont plus admises. On .raconte la mésaventure d'un haut fonctionnaire belge qui, venant payer une facture à la caisse d'un grand établissement de Liège, voit un numéro de la ,,Kolnisohe Zeitung" à proximité, sur une table. Il s'informe auprès de la caissière: — Vous lisez cela? — Non, Monsieur. C'est du papier d'emballage.— Vous avez parfaitement raison. Ce journal ne dit que des bêtises! A peine ces mots prononcés, une main s'abat sur l'épaule du ,,coupable" et une voix peu aimable lui intime l'ordre de 6e rendre à la Kommandantur. Fort de son droit, le fonctionnaire se rebiffe, défendant d'abord qu'on le touche, ensuite qu'on prétende le mener à la Kommandantur pour co qui s'était passé. L'officier ne dit rien et s'en va, mais, lorsque le fonctionnaire sort du magasin, il est empoigné par deux soldats armés qui le conduisent à l'Etat-Major.Résultat: une forte amende! * * * Les Allemands exploitent les sentiments bas des miséreux. Ceci dans toutes les villes du pays. A Gand, ils paient cent sous aux dénonciateurs ; à Liège ; dix f rancs ! Aussi est-ce devenu un sport de glisser dans la boîte aux lettres des maisons un journal interdit. Après quoi, renseignés par la même personne, des soldats se présentent qui fouillent la maison, y découvrent généralement le journal, emmènent le délinquant (!) à la Kommandantur (le commandant Arthur, comme disent les Liégeois), où lui est infligée une amende en rapport avec sa situation sociale. On cite des cas où il fallut débourser 1200 marks en espèces sonnantes... pour être relâché. Mais les Liégeois, nés malins, ont trouvé le joint. Ils ont scellé leurs boîtes aux lettres! • * * On avait interdit de photographier les ruines, dont les monceaux, en Belgique, constituent un terrible réquisitoire contre les troupes allemandes. Or, on vient de compléter la mesure en- raflant dans toutes les librairies et dans tous les magasins de Liège qui en vendaient, les cartes postales et les photographies reproduisant les vues de oes ruines, prises aux premiers jours de l'occupation. Ce n'est pas cela qui effacera le souvenir des désastres accumulés par un envahisseur pour lequel ni les oeuvres d'art, ni les hôpitaux, n'ont été jugés dignes d'être épargnés! Au Luxembourg. Vie supportable, nous fait savoir notre correspondant. Les habitants reçoivent des rations de farine, venues d'Amérique. • * * Dans toute cette partie du pays, les écoles sont fermées. Les routes sont défoncées, quasiment rendues infranchissables par le mauvais temps. * * * La vie matérielle est chère. Toutes les denrées ont doublé de prix. Ces temps derniers, on pouvait se procurer du pétrole au Grand Duché de Luxembourg, mais c'est devenu chose impossible. Pourquoi? On l'ignore ? On s'éclaire donc à l'aide de bougies ou de lampes à carbure ! * * ■* Le charbon fait presque totalement défaut. Reste le bois, heureusement, qui remplacera la houille. * * * Les ardoisières de Martelage travaillent encore. Les chutes d'eau de M. Kuborn continuent à fournir l'électricité. ® • • La diphtérie règne à Wisembach, d'où une grande mortalité. * * * Le major Humes est décédé à l'âge de 81 ans, à Radeflange, des suites d'une attaque d'apoplexie. Au Pays W allon A Pont-à-Celles, le village n'a pas beaucoup souffert. Aucun incendie, mais des maisons pillées et de nombreuses réquisitions.• • • Dana le bilan des destructions et des ravages exercés en Belgique par les troupes allemandes, il serait suprêmement injuste de ne pas mentionner les dégâts commis à Herve. Trois cent six maisons y ont été brûlées, parmi les plus importantes de la YAiiu ou nuiaïUUlDU O 1 JJ.UU01 UO V 11*O l^UJL renfermait toutes les archives, les registres 3e l'état civil, etc., qu'on n'a pas pu sauver.' En outre, vingt-sept civils ont été bués, sans qu'ils eussent aucunement provoqué les armées allemandes. * * - La commune d'Obaix a souffert également. Des maisons y Ont été brûlées. A Ouffel. Les Allemands, il y a quelques temps, ont Fait arr&ter M. De Smedt, commissaire do police, sous prétexte qu'il détenait des armes à- feu et des munitions. Prise telle qu'elle, .'accusation pouvait paraître exacte. En effet, M. D»3 Smedt détenait des fusils et des car-bouohes — mais il convient d'ajouter que ces a-rmes avaient été recueillies par le commissaire de police en vertu d'une ordonnance allemande! II est étonnant, en vérité, que la commune n'ait pas été frappée d'une amende, payable en or! * -s:- * M. G. Crools qui faisait fonction de secrétaire communal eut été arrêté à son tour s'il n'avait eu vent des intentions allemande^? Il îtait soupçofmé d'espionnage! M. Janssens, précédemment échevin, est ictuellement et provisoirement, chargé des fonctions de boursçmestre de Duffel. lia coiité île logement Dans l'organisation de cette belle oeuvre }ui s'appelle le ,,Nederlandsoh Comité tôt Steun van Belgische en andere slachtof-fers", la question des fonds de secours devait créer de lourds soucis. Elle exigeait du dévouement, — et du meilleur. Car il faut le dire bien haut, le million recueilli jusqu'à présent n'est pas tombé tout de suite, sous forme de chèque, signé du nom ie quelque mécène richissime, sur la table de l'honorable trésorier de l'organisation. H a fallu faire des appels, organiser l'entrée des fonds si nous osons dire, et frapper à toutes les portes des maisons où l'on savait la bienfaisance largement accueillie. La Hollande tout entière a donc noblement cépondu à l'attente de ceux qui connaissaient la générosité oordiale de ses habitants ! Car, 1 faut bien le redire, ce pays qui ne nous doit rien et qui n'est pousse à faire le bien que par l'amour du bien, a versé près de 900.000 francs du million dépensé pour assurer l'existence de milliers de réfugiés ! Des autres sommes, nous sommes redevables (et nous n'aurions garde de l'oublier), aux Américains, aux Anglais, Danois et Canadiens. Et tous les jours, des fonds arrivent, soulageant ceux qui, ayant tout perdu, sont plus pauvres que les plus pauvres et ceux qui momentanément se trouvent sans moyens d'existence. C'est donc dans le local de la Kalver-straat no. 64 que sont centralisées toutes les questions, avant qu'on les répartisse entre les départements compétents. C'est là aussi que les demandes de vêtements, venues de province, affluent. Dès les premiers jours de septembre, la section du logement s'était mise en devoir de rechercher des logements gratuits chez les particuliers d'Amsterdam qui eussent consenti à donner asile aux innocentes victimes de l'effroyable cataclysme. Mme de Booy-Boissevain, présidente de la section, aidée de Mme J. II. ter Kinderen-Bésier, secrétaire, de Mme Stuart-Kert-hals et de Mlle H. A. Boelcn chaque jour, de9à5 heures, au local du Rokin 91, s'occupe de dresser la liste des personnes arrivées, les envoyant ensuite chez ceux qui se sont fait inscrire dans le but d'offrir l'hospitalité. On voit tout de suite les complications que présente un tel service, quel tact il exige, le doigté qu'il faut pour répartir équitablement les uns et les autres. Et ces dames qui se sont multipliées, sont arrivées à un résultat tel, que tout est admirablement régie, fonctionne à merveille, sans accroc. Au début d'octobre, l'affluence fut si considérable qu'il fallut chercher à la campagne : à Bussum, Egmont-aan-Zee, Hilversum, Laeren, Baervelt, Velp, Heer-le, Vogelenzang, Aln*eloo, etc., des personnes charitables qui aideraient à cette belle oeuvre de pure philanthropie. Et il s'en est heureusement rencontré, au delà même des plus optimistes espérances. Vous imaginez sans pèine 'le travail de oes vaillantes dames, occupées à une tache ingrate dont la réalisation ne va pas sans peines et soucis. Il faut savoir qu'après la chute d'Anvers, 6190 réfugiés durent être plscés à Amsterdam, dont 1700 environ dans dés familles bourgeoises. De ces mouvements incessants d'arrivées, de départs, de changements de résidence, il est tenu srupuleusement note: mention de l'état-civil, indications concernant l'endroit d'où lés personnes sont originaires, leur profession, religion, la langue qu'ils parlent, etc. A présent que le flot s'est déversé dans toute la Hollande et qu'un grand nombre de Belges ont repris le chemin du pays ravagé, il reste encore (ce chiffre a son éloquence), 1200 réfugiés, aux bons soins de familles amstellodamoises. Bref, département organisé avec méthode, ordre, intelligence et qui mérite tous les éloges. René Chambry. (à suivre ) P. S. Le comité du logement, Rokin SI, eat ouvert tous les jours, de 9 à 5 heures. El s'occupe également de placer les servantes belges, mais dans des familles belges seulement-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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