L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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22 september 1915
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s.n. 1915, 22 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9p2w37mt21/
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1ère C-TceiitE (lô Centimes1» Mercredi 3^ ^egaferG-sibire I0L5 L'ECHO BELGE L'Union tait !& Fora3r •Jo-siâasra^î cjasotHS-iera cîaa wsatlira i*m»afes®a®t à. ÂfHSéerckmi &©/#© esf iiofro tfe Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ■ au Jjwrcïaiia tîe irécllactâon: IV.Z. VOQRBUKGWAL 234-240 Téléphone! 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. . _ . . _ ( Charles Bernard, Charles Herlrfei. Comité de Rédaction: J m . , , ' ( René Chanibry, Emile Painparé. Pour les annonces, aiteonnetsenis et vente a&t numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: NI.25. VOOBBUHGWAL 234-240. Téléphone: J775. Abonnement f En Hollande fl. 1.30 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2,00 „ ,, Fin de vacances I Oji entend dire communément, que bi Ides r^ens rentreront au payB en ootobi I C'est un de ces bruits qui courent et corni ■ tari d'autres il ne contient qu'un rapj H déformé d'une idée juste. Ce qui est vi ■ c'est quo la date actuelle rend quelq ■ alité à la question du retour. Au tem ■ où bous vivions dans nos vieilles habitude ■septembre était la fin des vacances, le m ■ ^eiit où on prenait des décisions poi ■ootobrCj pour ia rentrée, la rentrée dans 1 ■ affaires. C'est en vertu de cette vieille h ■ bifcude que chacun ^e dit que si la tentatic ■ du retour devait lui venir ce serait plut ■maintenant qu'à tout autre moment. [ Eli bien, puisque la question pourrait ■poser, parlons-en pour en finir. ■ Il ne faut pas rentrer, parce qu'il n'y ■ pas de motif pour ^entrer. Rien n'e ■changé depuis le jour où nous avons pris ■ciiimin de l'exil. Au contraire. On pouva ^■espérer au début que l'ennemi se lassera ^■devant l'indomptable indépendance des Be restés au pays, qu'il comparerait^ ! ■noblesse de leur attitude à l'indignité c ■son rôle d'oppresseur, que devant l'év ■dence des faits il se rappellerait sa paroi ■doiméo, sa promesse signée à La Haye ^■d'administrer le pays occupé comme u ■pays libre, d'après les règles du droit. Not ■savons aujourd'hui que le mépris auquel ■s'est butté n'a fait qu'ajouter ,à sa_ rage ^■Lo régime de notre pays est plus que jamaï ■Bc&hii de la tyrannie la plus furieuse. L ■dernier triomphe de la lutte contre le droi ■s'est affirmé dans la déportation sans juge ■ment du noble bâtonnier Théodor. | Donc, si la lutte contre le droit s'obstine ■continuons, nous autres, la lutte pour 1 ■ droit. Devant l'injustice, deux attitudes étaien «possibles : rester en face du barbare pour 1 ■braver et montrer que la liberté est plu ■ forte que la force, ou bien préférer L ■liberté complète, malgré tout, et partir ■ Ces deux atti&ides étaient bonnes. Que non ■ ayons choisi l'une ou l'autre, n'y changeon ■ rien. Notre force est dans notre constance ■ Conservons à notre exil l'éloquence d'un ^■protestation. Il y a là pour nous un devoir qu'il fau ■se représenter dans toute son étendue ^■Depuis un an, un travail considérable a et ■fait. Le groupement des Belges qui résider ■en Hollande est aujourd'hui une société bie: ■organisée. Partout la solidarité a créé de ^■oeuvres qui suppléent à ce que nous doc ■ naît la patrie. Il n'est question aujourd'hui ■ qus de ves développer. Pour nous, qui soin ■mes e>n Hollande, la collaboration à l'oeuvr ^■nationaie est là. ■ Ne prenons qu'un exemple. Happelons ^^■dous seulement ce qui a été fait au point d ■vue. de l'enseignemeni;. ■ D y a d'abord les écoles, beiges. Leur pro ^■gramme est complet, depuis l'enseignemen" ■primaire jusqu'aux dernières classes d< ■ l'enseignement moyen, donnant accès î ■l'université. Mais ce programme n'est oonsi ■ deré par leurs directeurs que comme ui ■minimum. Aux cours succèdent les excur ■siens industrielles, aux leçons de gymnas ■tique s'ajoutent les jeux sur la plage oi ^■inëme les sports compris dans un espril ^■scientifique. A La Haye, par exemple ■l'wée d'un club sportif d'élèves annexé e ^Ml'wole belge a eu tant de succès qu'il z ■f 'i'u créer immédiatement une sectior ■d'adultes. ■ Cbux-ci' pourtant n'étaient pas oubliés. ■ Il y avait peur eux des conférences, des ■exçursions même, des cours complets de ■préparation au diplôme d'infirmier. Une ■ dernière oeuvre se constitue en ce moment ; ■ ccjt une école d'art domestique destinée à H développer les. arts de la femme, tant dans ■ l|û but artistique que pour permettre à ■ce;les que la guerre aurait atteintes dans ■leur situation matérielle de trouver des ■ressources dans leur travail. I Lfc es n'est là qu'une branche de la vaste ■organisation des oeuvres belges. Chaque ■ branche comme celle-ci demande le concours ■ do tous: Il ne suffit pas que des hommes ■ Avoués donnent toute leur activité poui ■ assurer la gestion journalière, il faut que le ■ public belge y collabore. L'école a besoin ■ ( cioves, l'ouvroir d'ouvrières, les comitéî ■ (o membres qui s'intéressent au travail corn- ■ enti ^°^re SrollP® d'exilés doit donc restei ■ J-a Belgique est aujourd'hui partout où il ■ 7 a quelques Belges pour entretenir un foyer ■ q briue la flamme de notre patriotisme. ■ *u importe si ces feux sont aujourd'hui ■ éparpillés comme les feux d'un bivouac, ■eemo3 sur la plaine. ■ Serrons-nous autour du nôtre, alimentons ■ Ba flamme claire qui pétille et, sereinement, ■ attendons l'aube. J! y a un m! ■ 19En Betykue, défense: ■ lQr' d arborer leur drapeau, trico-m rf /, Llredes journaux belges, anglais H P-r.fanfais' Mutineries de soldats bavarois. I baril U°nS ' universeUcs contre le boin- ■ âr Ir,ment fi 1(1 destruction systématique a cathédrale de Reims/ le gouverne ment de la Ré-publique saisit offieiçllem les puissances de sa protestation. nord de Hoek-van-Holland, des sous-mat allemands coulent trois croiseurs anglt VAboukir, le Hogue et le Cressy. l Galicie, les Russes font 15,000 prisonni autrichiens. En Bosnie, à Kroupag \ 200,000 Austro-Hongrois sont refoulés \ | les Serbes. i ® I Un bon Belga. Les Allemands ont découvert un bon Bolj Cet oiseau rare, c'est un certain sieur Nord< avocat à la Cour d'appel do Bruxelles, meml de l'Institut do Droit comparé, qui vient publier à l'Imprimerie G. Richard, rue de S 1 bie, 52, à -Bruxelles^ un livre sur ,,la B gique neutre et l'Allemagne, d'après les lio mes d'Etat et les juristes belges''. Inutile dire que la guerre des francs-tireurs y est pre véo d'une façon péremptoire. Et ce bon Bel est un Boche, 110 en Allemagne, venu tout jeu en Belgique et qui, sans être des nôtres, a re chez nous cet accueil bienveillant qui nous av£ fait connaître et apprécier comme un des pe pies les plus hospitaliers d'Europe. Il a i-< ses études chez nous, il a mangé notre pai On pouvait croire que, vivant depuis si Ion temps dans un pays civilisé, ses moeurs s'étaie policées et qu'il avait perdu ce fonds de gr< sièreté, do muflerie et de goujaterie qui carc térisait ses compatriotes avant la guerre qui s'est développé si étonnamment depuis q les pernicieuses influences guerrières ont 1 veillé en eux l'être préhistorique que l'< croyait mort. Norden crache dans la main q l'a nourri. Norden so souvient qu'il est Bocl et il écrit un pamphlet contre notre pauv pays, pamphlet plus hypocrite et plus ignot cpie tout ce qui s'est écrit en Allemagi jusqu'à présent. Tant de fidélité à sa .tribu ne pouvait rest sans récompense: la Zivil Verwaltung -Bruxelles vient de le désigner officiûllome: parmi les avocats quo les Allemands peuve: charger de leurs intérêts en Belgique (voir ,,Frankfurter Zeitung" du 1S septembre llx No. 259 erstes Morgenblatt), Dans 'l'avant-propos de sa brochure, Ile Fritz Norden, qui, habite Rue aux Laines 4 à Bruxelles (avis aux amateurs!), écrit froid ment: ,,La guerfce n'est une épouvante qi pour les lâches et les abatardis Pour l autres, vainqueurs ou vaincus, elle est l'our gan qui purifie l'air de ses miasmes empoiso] nés, l'épreuve sublime d'où les nations dign de vivre sortent régénérées." La Belgique y aura au moins gagné d'êt; débarrassée de miasmes empoisonnés de l'espèi Norden. Chr. H. lin reSigseiax français défend S'ÂSiemagm Nous lisons dans ,,Le XXe Siècle" II faudrait au-dessous. des tableaux d'hoi neur où. s'alignent les noms des braves qi ont bien mérité de leur partie, pendan la grande guerre, dresser une liste noire de misérables qui l'ont trahie. Dieu merci, il y suffirait d'un cul-de lampe, mais on y verrait des noms qu'o ne s'attendait pas à y rencontrer. Tel celui d'un Bénédictin français qu'u article de revue va mal heureusement rer dre plus célèbre que toute sa carrière scieu tifique. Il s'appelle dom Germain Morin e il est l'auteur de travaux historiques. Dor Morin se trouvait "à Munich au moment o l'Allemagne déclarait la guerre à la Franoe D fut arrêté avec d'autres Français séjour nant dans cette ville. Mais tandis que ceux ci étaient envoyés dans des camps de con centration, dom Morin bénéficiait d'une fa veur du kaiser lui-même et. était remis e] liberté. Depuis lors, il vit tranquillemen à Munich, entouré, elit-on, de la sympathi-de nos ennemis. Le kaiser n'a pas eu affaire à un ingrat. Son ,,protégé" vient de paye sa dette. Commentant, dans la ,,Theologis che Revue", la ,,Guerre allemande '^t le catholicisme", l'ouvrage publié à Paris sou la direction du recteur de l'Institut catholi que et sous le patronage des cardinaux d< Paris et de Reims, dom Morin s'exprima ainsi : ,,Dès le premier instant où jJai eu connaissance du volume publié à Paris: 1* ,,Guerre allemande et le catholicisme" ma résolution a été prise de protester pu bliquement de l'impression douloureuse, ]< élirais presque du dégoût, ejue m'a inspiré* ce pamphlet...." Tout le reste du commentaire est du me me ton. Dom Morin accuse les auteurs d< l'ouvrage français d'avoir voulu „accapa rer" la religion ,,dans le but évident d( servir un intérêt purement contingent e1 national" et d'exploiter la religion contre des hommes (les Allemands) ,,qui ont donne et donnent encore tous les jours des preu v-es d'un dévouement admirable à la cause religieuse". Naturellement, la presse allemande, loue bruyamment 1',,impartialité" de dom Mo rin- ,,Dcm Morin aime l'Allemagne, qu'il 5 reste", répond la ,,Croix de Paris". C'est, en effet, ce qu'il a de mieux à faire. Cependant, on pourrait lui conseiller de profiter du séjour provisoire de ses nouveaux amis en Belgique pour faire un petit voyage dans notre pays. S'il veut y tenter une petite enquête, suivant les bonnes méthodes historiques, il pourra constater comment les 'Allemands ont prouvé dans nos provinces, — par le fer et par le feu, —. leur ,,dévouement admirable à la cause religieuse".... In Belgique. En Ty, A Bruxelles, ,ai Le ,, Deutsche Theater" inaugurera 1 représentations le 30 septembre au Théâf —- du Parc, par ,,Le Camp de Wallenstein précédé d'une scène épisodique de la gu< re, tirée des oeuvres de Léo S te m b erg Hans Sachs. L'entreprise sera administrée par 1 re. Conseil d'administration, composé de mei ■n, bres du comité central d'enseignement pr >re le gouvernement général allemand à Br d® xelles et de membres directeurs de l'Ass ciation pour l'enseignement du peuple d ^ provinces rhénanes et de Francfort" Grand bien leur fasse 1 u- * * * ge Les exploits des- aviateurs alliés ont fa ue condamner les hangars bien connus de Be çu chem-Sainte-Agathe et d'Evere. Déjà, la déni it lition du hangar d'Evere est commencée. I u- J celle du hangar de Berchçm est mise en adji lit 1 dication. n. J * * * S~ I Le Conseil communal de Saint-Josse-te] s Noode s'est réuni eu séance publique me. c_ credi, à 4 heures, sous la présidence de i: et Frick, bourgmestre. ie Dans le comité secret qui a précédé é- séance publique, le Conseil a procédé à >n nomination de M. Arthur Degaeve, 1( 111 commis au secrétariat, eu qualité de clu *0 de bureau de'l'état en vil, en remplacemei de feu M. Desmet; il a régularisé la pei lô sion de retraite de Mme Dejonghe, inst-rti trice primaire ; il a enfin discuté longuemei er le budget extraordinaire âe 1915. ^ La séance publique s'ouvre à 5 h. 25. IV ^ Frick constate que la discussion du proj< [a de budget extraordinaire n'a donné lieu 5 aucune opposition. On vote sur l'ensembl par appel nominal et le budget est .adopt :r à l'unanimité des dix-sept membres pre sents. Le Conseil adopte un règlement pour 1 5S service-du transport -des immondices.- S"J ^ la proposition du bourgmestre, il retii l'ordonnance de police en date du 20 jui-i ?s let 1914 relative aux orchestrions e musiejue3 dans les cafés. Des concessior "e au cimetière sont accordées aux condition ;e ordinaires. Un avis défavorable est donn en ce qui concerne les comptes des église Sainte-Marie et SS. Jean et Nicolas pou l'année. 1.914. Le Conseil décide qu'il n' pas à s'occuper du budget de 1915 des église du Christ et de la Résurrection. £ On vote ensuite un crédit de 50,001 francs pour le payement des salaires et de : appointements des ouvriers et employé Ll" communaux et un autre crédit de 30,00' L1 francs réclamé pour le service des moeurs 0 Le crédit accordé à l'0'cuvre des restau s rants bruxellois, qui était de 2,000 francs est porté à 3,000. Le bourgmestre annonce que M. Maus ; a été désigné en qualité de président du Bu reau de bienfaisance. 1 M. le conseiller Sweorts manifeste tou& - sa satisfaction au sujet de l'installation d< la plaine des jeux. t M. l'éehevin Pètre remercie. Et la séan 1 ce est levée.- j. vf * w Le prix Godecharles pour la sculpture î été donné à M. Alfred Courtens. Au Saloi do Bruxelles, de 1914 le groupe du jeun - sculpteur fut exposé et très remarqué. I représentait une fillette chevauchant une 1 chèvre et se tenant en équilibre avec de. b gestes d'un mouvement charmant et origi nal. En dépit de rivalités sérieuses, M. Al v fred Courtens l'emporta, son oeuvre ayani : été considérée comme la plus personnelle el . d'exécution souple, caressée et bien moderne. Ce jeune sculpteur de talent est le , fils de Franz Courtens, notre célèbre paysagiste et le frère d'Herman Courtens, pein j t-re réputé, aujourd'hui au front, dans la J compagnie des motocyclistes du commandant Blanc-Garin, le fils du peintre et éducateur renommé. Partout, l'art s'est mis au service de la L patrie, conclut ,,L'Indépendance", et après • la guerre il y aura un chapitre intéressant à écrire sur les artistes qui ont participé, à 5 l'épopée. : * * * . On sait, écrit le ,,Telegraaf", que les produits pharmaceutiques en usage en Belgi-> que viennent d'Allemagne. Or il" se fait ■ que, pour des raisons compréhensibles, ce ! pays-là n'exporte plus de tels articles. Aussi, les prix montent-ils sensiblement. C'est ainsi que l'acide citrique, qui coûtait avant la guerre 5,25 francs le kilo, se paie aujourd'hui à Bruxelles 25 fres. L'acide borique, de 75 centimes le kilo, est monté à 3 francs cinquante! A A o vers. (De notre correspondant particulier Les indigents deviennent légion. Tous les jours, l'administration communale distribue de 18 à 20,000 litres de soupe. On évalue le nombre de personnes secourues par les différents bureaux de bienfaisance à 80,000. Trente quatre mille ,,doppers" sont inscrite sur les listes des comités anversois. Et, pendant que notre population ouvrière • souffre, que les^ petits employés s'interrogent avec inquiétude sur ce que l'avenir leur réserve^ que les bourgeois voient fondre leurs dernières économ: messieurs les Allemands boivent à leur se ,e3 mangent à leur faim, se pavanent avec < femmes douteuses et se moquent des m heurs qui ont frappé notre pays par la fai ' de leurs dirigeants et de leurs allies, et • •^-^eman^s Autrichiens qui sident toujours dang notre ville prefitx évidemment de la situation pour exploi J" les malheureux. Les austro-boches de 1' ^ dustrie diamantaire s'entendent à ce pro] à merveille pour faire travailler nos con toyens à des prix de famine. C'est ai ~ qu'un bon ouvrier diamantaire, payé de à 100 francs par semaine avant la guer gagne aujourd'hui — et c'est là un chif: jL exceptionnel: 25 francs! Les autres, mo: bien partagés, doivent travailler à l'eût: prise, ce qui leur permet, avec peine, d'e ^ river à toucher dix ou douze francs te les samedis. jV, Ce sont des Allemands, des Autrichiej des Galiciens, des polonais d'Autriche des Turcs qui s'enrichissent du travail *- ncs ouvriers. Il faut les voir entrer au Di mant-Club, arrogants, prétentieux, s'im i ginant être définitivement, les maîtr Leurs amis de Hollande ne dédaignent pi [a de temps à autre, de venir les voir. Et i_à traite alors de ,,bedides avaires, fous go: ;r prenez!" Ah! les petites affaires-qui so t souvent de grosses affaires, grâce au b it de la main-d'oeuvre ! Si nous compi i. 11011 s ! A ce point qu'un grand nettoya sera fait après la guerre et que celui q Lt ne pourra pas/montrer patte blanche se impitoyablement boycotté. Des listes o été dressées, on étudie les mesures à pre »t dre\ Combien ^grinceront, des dents au jo à jugement impartial! 0 L'expulsion immédiate sera décrétée co é tro ces commerçants austro-boches. En te seront ceux qui ont l'impudence de fai circuler des listes de souscription en fave de l'emprunt de guerre allemand. Car l'A ® lemagne en est là, qu'elle doit faire souscri: L d1® ^ argent dans le pays qu'elle a ravag e par l'entremise de bouc3 émissaires (j'alla " écrire boucs, tout court), individus pla et vulgaires qui se sont enrichis Dieu sa ù comment et se croient à présent à l'abri c s châtiment, à l'ombre de la victoire de l'A ° lemagne. Les beaux parleurs! quel tris réveil ils se préparent. Car vous pensez bie qu ils ne seront jamais plus1 tolérés'dans n 1 cercles d'honnêtes diamantaires et qu s même si la fantaisie les prena: de^ rester en ville et de traite entre eux des affaires, quelqu'u 5 viendrait bientôt troubler la fête. Ne soyoi s pas plus loquaces au sujet des mesures d'épi ration qui s'imposent et seront appliquéi rigoureusement. En attendant, ces messieu: austro-boches remplissent leurs p.oche3. Ma gré les mesures prises par l'Angleterre, i réussissent à faire entrer en fraude, du di< mant brut que les malheureux ouvriers ai versois doivent travailler pour gagner c quoi ne pas crever de faim. Jolis philanthrc pes. Notez qu'ils sont les seuls à obtenir d< j passeports pour la Hollande d'où ils expé dient, grâce à une petite combinaison cor nue, leur marchandise en Amérique, Or, 1 diamant est payé un gre>s prix à New-Yorl Les locaux du Diamant-Club., Beurs voc Diamanthandel et Fortuna sont à peu pri déserts, à part les apparitions des bouc: diamantaires, porteurs de la liste d'emprur de guerre. Le zwendel se fait au café Mai del et dans les cafés groupés autour d Diamant-Club. Pour pallier à la situation pénible de ouvriers diamantaires, créée par les patron austro-boches, le syndicat anversois essaie d s'organiser en entreprise coopérative. Mai on craint, dans les milieux bien informés que la tentative, très intéressante cependant soit vouée à l'échec. * * * Le j,Neptune" publie une correspondance d notre métropole: ,,L'état d'esprit est devenu bien meilleu depuis quelques semaines. Il y a eu un momen d'abattement, mais on s'est repris. Les An versois ont c.onfianco dans, l'issue de la guerr et les Allemands civils sont là pour leur don ner espoir. Ils disent que la partie est perdu pour eux. Plusieurs des Allemands d'Anve-r emportent leurs meubles en Allemagne où il vont vivre. Par contre, il y a de nouveau: arrivants, parasites qui viennent vivre che. nous parce que la vio est mpilleur march qu'en Allemagne ! Quoi qu'on en dise, ils n'en mènent plu large là-bas, d'après les échos qu'on recueille Les Allemands eloivont so serrer lo ventre ou comme on dit aux bassins: „Ze loopen o hun tandvleesch." Quant aux soldats allemands, on en voit d( moins en moins, si ce n'est aux. postes di garde. Les Allemands viennent de rappeler sous le drapeaux des Allemands anversois de 45 à 5( ans, dont quelejues-uns avaient été réformés!' A Tamines Une personne ïuabitant les environs d< Tamines rapporte à „La Belgique Nou velle" ce propos que le commandant actue de la petite garnison, allemande — un vieus du Landsturm — aurait tenu à plusieur reprises devant les malheureux survivant de l'abominable massacre. —» Vous avez eu tout d'abord affaire î une horde d'assassins, aurait dit le com mandant; ensuite 011 vous a envoyé une bande de .voleurs. Maintenant on nous-en •voie, nous, qui sommes de braves gens e nous ne pouvons que vous plaindre et rougi de honte devant l'oeuvre de e>eux qui nou ont précédés. On sait qu'à Tamines on avait enferm es, toute la population, hommes, femmes e ►if, enfants, dans l'église. A un certain moment les on était venu ordonner aux hommes ae sor al- tir afin d'enterrer les morts allemands. IL ite remplissaient la petite place devant l'église Des soldats les entouraient. Tout à couj re" plusieurs mitrailleuses se mirent à faucille: ;n^ les malheureux. Quelques hemimes, qu: per avaient entendu l'ordre sinistre donné à te in" troiipe, s'étaient laissé tomber avant d'êtix )0.s atteints. Les autres furent fauchés littéra-C1t lement. L'atroce scène ne dura que peu gQ1 d'instants. Un silence sinistre succéda auis cris d'effroi et aux hurlements de douleur Alors, on entendit une voix. Un officiel allemand criait, en français, que ceux qu: n'étaient pas atteints auraient la vie sauv: T_ et pouvaient se relever. Une douzaine de lUS malheureux se levèrent. Une nouvelle rafale de mitraille les coucha aussitôt, pour tou-is, iours- ek Que les rares Allemands, qui ne sont paî de entièrement sous l'influence de l'abominable a_ folie qui s'est abattue sur leur pays, rougis-a, sent de honte au récit de pareilles horreurs, 53. nous le comprenons. Mais cela suffit-il pour i6) que nous les excluions de la haine et de du l'exécration que nous devons vouer à jamais n- à tout ce qui est Allemand? nt — ®.3 A Herve 50 La vie industrielle reprend un peu. ui La fabrication de la chaussure a de bon-ra nés commandes. Les ordres sont de plus en nt plus nombreux. Il est vrai que la saison est il- favorable pour la vente des articles d'hiver ir et, dans les années normales, août et septembre sont les mois de grande presse, n- A cause du commerce des fruits qui bat te son plein, c'est surtout dans les siroperies re que l'activité 's'est réveillée. ir On travaille dans les siroperies suivan-.1- tes : Jules Thonnard, Pierre Chapelièr--e Galère et Defourny freres. ê, Il y a abondance énorme de poires et de is pommes dans le pays de Herve. Comme bs conséquence, beaucoup de cultivateurs s'ou-it tillent pour fabriquer eux-mêmes le sirop, u Celui-ci, fabriqué suivant l'ancien système, 1- revient un peu plus cher mais est plus :e recherché. n * * * >s Tout est calme. Le ravitaillement se fait 5, régulièrement; les agriculteurs sont très t satisfaits de leurs, récoltes. Comme une >r énorme quantité du ravitaillement améri-n cain passe par ici, une grande activité règne is sur le canal. Des bateaux de toutes espèces, i- chargés de tout ce dont .notre population ;s. peut avoir besoin, descendent continuelle-•s ment vers Liège, Seraing, Huy, Namur, [. etc. Ils transportent aussi beaucoup de bois [s pour les houillères. D'autres reviennent du l- bassin de Liège, chargés de houille et de 1. coke. e Aux Srosratâères. ^S - Un curieux effet de cette guerre, c'est que les habitants d'Eysden (Belgique) sont e devenus -Hollandais sans pouvoir se rendre en Hollande! r Pour sortir de leur territoire neutre et ;s passer de l'autre côté du eîanal de Liège à Anversv il faut des j-apiers bien en règle; k Pour un étranger qui désire entrer dans L" notre saint des saints, c'est encore pis. La 1 plupart des ponts sont complètement.. fermés (gesperd) aux communs des mortels. Le a pont de Vieolit, commune limitrophe, 3 n'est partiellement ouvert qu'à ceux qui 0 sont pourvus des papiers exigés, très difficiles à se procurer. Seuls, les cultivateurs ' de la zone neutre qui ont leurs récoltes de 3 l'autre côté du canal et inversement les riverains de gauche qui ont leurs champs à Eysden, peuvent passer trois fois par jour à des hejires déterminées et toujours r les mêmes. Les habitants de Lanklaar et b de Mechelen-sur-Meuse, deux communes situées sur la rive gauche du canal, ne peu-3 vent passer qu'à Eysdon. Leurs propres ponts sont fermés. Tous les vélos à droite ^ du canal, donc en territoire neutre, ont été s réquisitionnés. Il faut un passeport et des j motifs très sérieux,. pour pouvoir . circuler 5 en train dans cette zone. Sur la rive gauche — en Belgique, — comme on dit à Eysden — il y a plus de liberté, bien que l'autorité se montre très sévère pout eïeux qui désirent venir dans la petite localité dont nous venons de nous occuper. Le point de vy@ des ! eatholipes hollandais M. le rédacteur, Comme lecteur cccasionnel de votre honoré - journal, j'ai par hasard pris connaissance ■ de l'article ,,La France catholique" inséré 1 dans le numéro du 15 courant et j'ai pu constater que vous attribuez une certaine 5 importance aux articles de M. van Gorkom > dans Je ,,Tijd" parœ que ce que ce publi-ciste écrit ,,il y a des milliers de catholi-' t ques hollandais pour le penser". Vous posez ensuite la thèse que c'est un curieux phé-s nomène psychologique que de voir ,,les" - catholiques hollandais Q'accentue} souhait t ter ,,la victoire de l'Allemagne protestante - et païenne/ sur la France bien plus catholi-5 que et bien moins incrédule qu'ils ne le croient", phénomène que vous n'essayerez 5 pas d'approfondir. Permettez-moi, M. le rédacteur, de vous , présenter quelques idées au sujet de ces deux thèses. ; Pour commencer par le phénomène des sympathies des catholiques hollandais, il ne 1 peut, à mon avis, être question quo d'une partie des catholiques dont je parlerai plus bas, mais même ces sympathies, sans me présenter comme juge des idées, s'expliquent , facilement. Je revendique pour ma personne le droit de me ranger parmi les catholiques hollandais, cette qualification non seulement prise dans son acception restreinte de pratiquant la religion catholique, mais dams sa signification plus large que j'en accepte les conséquences au point de vue des idées politiques et sociales. Comme tel, j'ai des relations fréquentes avec quantité de mes coreligionnaires qui ont des sympathies pour les puissants centrales, phénomène que je me suis expliqué de la manière suivante: Réagissant contre le „Kulturkampf", les catholiques allemands, plus spécialement ceux de la Prusse rhénane, se sont émancipés et ont déployé une action intense, bien ayant que les pionniers du mouvement catholique hollandais eussent fait le premier pas sur le chemin de l'organisation sociale de la masse. Fascinés par les résultats obtenus en Allemagne, ^ résultats dus à un travail assidu d'organisateurs auxquels vous ne refuserez certes pas votre admiration, les catholiques hollandais, surtout les fondateurs du mouvement social, les intellectuels, ont, à maintes reprises, emprunté le système d'organisation allemand pour ériger leurs institutions dans les Pays-Bas. Je 11e méconnais nullement que la France a eu également et a encore ses ,,de Mun" et ses ,,Turinaz", comme l'Allemagne a eu ses ,,von Ket-teler" et ses ,,Windhor6t", mais l'esprit organisateur inhérent à l'Allemagne et la proximité du centre catholique allemand (le ,,Volksverein'' à Munchen-Gladbach) ont été cause que les catholiques hollandais ont toujours tourné leurs pas vei-6 leurs voisins d'outre-Rhin pour y étudier l'organisation de leurs institutions. Eu un mot le ,,Germania doœt" était l'alpha et 1/oméga de chaque nouvelle organisation dii parti catholique hollandais. Est-il besoin do remarquer qu'il résulterait de ces circonstances des relations continuelles et fréquentes entre les catholiqueîs militants des deux pays ? Que même à présent, où de6 collaborateurs à la clause publique ont entonné le ,,Hollandia docet", qu'à l'heure qu'il est, des catholiques hollandais, surtout des intellectuels, admirent ce que leurs amis allemands ont pu ériger au moyen de leurs organisations politiques' et sociales ?. Et tout cela n'explique-t-il pas, sans que je l'approuve, qu'en s'est habitué à ne voir dans îe peuple allemand que ce qu'il y a de sublime et de bon? Voilà, me semble-t-il, l'explication du phénomène que vous avez constaté. Il va sans dire que je tiens à écarter les qualifications de protestante et païenne pour l'Allemagne et de catholique et croyante pour la Franoe. Non seulement que de3 questions religieuses ne forment pas l'enjeu cïe la guerre actuelle, mais en outre le groupement des partis belligérants exige d'éliminer ces distinctions. Reste à nous occuper de la question sâ en effet il y a lieu de nous alarmer de l'opinion écrite, parce que vous croyez devoir y assimiler l'idée non exprimée de milliers de (catholiques hollandais, à tel point que vous pouvez parler des souhaits des catholiques hollandais. Je n'ai nullement envie de vous faire part de -ma manière de voir les choses dans le conflit européen actuel et encore moins de vous présenter mon opinion comme oelle de la plupart des catholiques. Seulement, je puis vous, affirmer, eu égard à mon expérience dans mes rapports personnels, qu'il y a non pas des milliers, mais des dizaines de milliers de catholiques en Hollande qui jugent les affaires de la manière la plus objective, sans se laisser influencer par leurs sympathies personnelles vis-à-vis de l'organisation sociale de l'Allemagne catholique. J'ai également la conviction que les sympathies de bon nombre de nos catholiques sont en sens inverse des sentiments du pu-bliciste dans le ,,Tijd". Un de nos journalistes catholiques néerlandais n'a-t-il pas exynstaté, il y. a quinze jours, que, chose bizarre à son idée, les Limbourgeois hollandais montrent à qui veut le voir une antipathie très prononcée envers leurs voisins de l'Est? Des opinions que je vous ai énoncées, M. le rédacteur, je les tiens de mou séjour dans le centre du mouvement catholique hollandais et j'espère vous avoir convaincu, vous et vos lecteurs belges, jouissant de notre hospitalité vous offerte de plein coeur, que l'opinion même ,.,de milliers de catholiques hollandais" n'est pas la ,,vox populi" de la majorité. Encore plus fort môme, j'ai ïa certitude qu'un nombre bien plus grand de mes coreligionnaires, touchés de la défense héroïque de leur sol natal par les descendants de Bo-duognat, espèrent vivement voir bientôt triompher la justice sur la force brutale^ l'honneur sur la^violatjon des traités. ftL

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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