L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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20 september 1918
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s.n. 1918, 20 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5mg4d/
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TOnee1w» 't<*znr s cents 'verassrecsa zq'SBpietflOfê 19f8 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. dfoisrraal Qiaotidllera du rrratîn paraissant era OoSlarade.. Belge est noire nom de Famille. IToaates fies lettres doivent être adress^^s £i u. h'ireaca dé rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, aMSTEK^AM. Téléphones: 2797 et i^rm. ! Rédacteur en Chefi: Gustave Jaspaers. Comité de Réduction:! Bernard, René Chambrï f ISrmïïe P'aniniuiîré. Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les 9 militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payablo par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents (a ligne. I Le désarroi Il règne dans les sphères politiques aile mandes0un extraordinaire désarroi. L'offr da négociations de paix faite par 1 AUtri . a° encore ajouté à la confusion géiie raie. Les Allemands se disputent entre eu: pour savoir si la nota du gouvernement d< Vienne a reçu ou non l'adhésion du gou vernement de Berlin. Et comme, en hau lieu, onk paraît nier que la Wilhelmstrass< soit'pour quelquo chose dans la démarche du Ballplatz, d'aucuns ripostent par c( dilemme: ou bien M. de Hintze lors -do soi récent voyage à Vienne a . été mis au cou-^nt et mémo consulté sur ce qui se prepa. trait, *t, en ce cas, il a dû donner son avis: ou bien M. cle Hintze, qui n'a. rien &u: [ rien appris, rien soupçonné, est un incapa-I bie par exemple, nous ne serons pas dupes ■ cette comédie. L'accueil que fait la ■ presse alliée à la note autrichienne est plu-I tôt froid ; M. Balfour a mis magistralement i en lumière toutes les difficultés auxquelles [ on 6® heurterait si l'on suivait la voie tracée ■ < par le cabinet de Vienne : M. Lansmg a été [ plus bref et plus catégorique: l'Amérique a posé des conditions, elle n'admet plus qu'on ; les discute ; et M. Lancing parle .au nom de ; Jf. Wilson, dont la réponse,^ dit-on, est [ déjà parvenue à Vienne. ,,L'effet de la ncto autrichienne a été catastrophai!" i s'écrie la , ,G-azette du TMii/n et de la West-| phalie." On comprend que l'Allemagne retire son épingle du jeu et qu'elle dénie toute responsabilité dans la rédaction ©b l'envoi du document. Cette façon do faire endosser à l'Autriche toutes les conséquences désagréables du mauvais accueil fait à la note dans les pays de l'Entente pourrait ne pas plaire à Vienne. L'Allemagne, en ce moment, a besoin de l'Autriche plus que l'Autriche n'a besoin de l'Allemagne. La présence de plu-ieurs divisions austro-hongroises, en France et en Belgique, affirme l'unité du front militaire de nos ennemis. Mais leur front diplomatique est rompu. Est-ce» que la rupture d'un front ne pourrait pas avoir une répercussion fâcheuse sur la solidité de l'autre front? L'inquiétude de ceci perce nettement dans les commentaires désabusés qui remplissent I03 colonnes des journaux allemands. On a également signalé sur le front de l'ouest la présence de contingents bulgares. Ferdinand, comtme Charles Ir,s a répondu à 1 appel pressant) de Guillaume. Mais on n'a pas vu do Turcs en France. Il nous souvient pourtant que, naguère, la Turquie a envoyé plusieurs divisions en Galicie. Aujourd'hui, l'Allemagne n'est pas moine menacés que» ne lcta.it alors l'Autriche et la Turquie a au mcir.3 un intérêt égal à sen salut. Faut-il chercher l'explication de cette abstention de 1 armée turque dans la note que publiait léwmment 3e ,,Vorwàrts" sur certain froid gui .,,avait" existé entre l'Allemagne et ! Empire Ottoman, un froid qui aurait maintins nt disparu ? H y a des indices qui montrent que dans la querelle pendante entre la •Bulgarie et la Turquie, au sujet de la deli-jmitatio'n de la frontière commune, l'Alle-Iniagne a des tendances à prendre le parti [de la Bulgarie. Ait surplus', les Turcs ont besoin des régiments qui leur restent pour kxûper les régions pétrolifères au sud de la [Mer Caspienne, en sorte que l'on ne sait pas Itan ce que les Allemands leur reprochent le F us, ou bien de se trouver dans ces terri-^Ëtoirc3 qf'ilg convoitent pour eux-mêmes et ^■où, par conséquent, les Turcs ne devraient être, ou bien de ne pas ee trouver sur ■lo front français où leur présence ett si im-^m>érieusement r.ecêsaaire. 'I Ces Autrichiens qui rompent la solidarité ^■politique, ces Turcs qui se dérobent aux obli-^■gitions de la solidarité militaire, ont un ■point de contact: c'est l'intense désir de paix les anima. Toutes les démarches que ■1 Autriche a faites en vue de l'ouverture de ■ g iic?pciatious de paix ont été chaudement ap-■5: ^ par la Turquie, sinon inspirées ]>ar Sans parler des populations exténuées HCd misère et de.privations des deux empires ■composites, ceux-ci sentant trop l'imminence m'de leur destin pour ne pas essayer de l'écar-par tous les moyens en leur pouvoir. K^-un et l'autre roulent vers l'abîme, entraînâmes par l'Allemagne. Et ils se demandent Hs 11 cet encore temps de couper la corde et de sauver eux-mêmes en g& séparant de leur ^■dangereux compagnon. I On le sait à Berlin et le 6ouci de cette ^■attitude chez des alliés dont la fidélité n'a ^■encoro été éprouvée que dans la fortune, ^Pout ensemble avec le souci des événements ■militaires qui déterminent cette attitude, ^■Provoque le désarroi dent nous parlions plus L'Allemagne 6ent tout lui échapper: force de ses armées et la sécurité de ses ■^-iauces. Elle est sans appui, au milieu d'un ^■jide qui 6e creuse de plus en plus autour elle. Va-t-il bientôt lui manquer cet équi-^Piore précursefur de la chute finale? Les ■Allemands eux-mêmes se le demandent avec ■pgoisse. Et, pour parer à ce défaut de sou-■tien à l'extérieur, ils cherchent maintenant ■a se renforcer à l'intérieur. Telle est la ■'■gnificatian dè la crise politique latente ■lont nous poùvocns attendre qu'elle éclate Bientôt à l'état aigu. La position de M. do ■Hertling est menacée ;la situation des duuui-■^'ira Hindenburg et Ludendcrff, en tant ■^ue chefs irresponsables de la politique alle-■jûande, est ébranlée. Ce peuple, que l'einpé ■^ur a harangué à Essen, le<s masses sur qui ^■epose tout le fardeau#do la guerre, veulent ■&ur part de contrôle dans le gouvernement. ■A-u Reichstag les partis s'agitent. On parle ■<1 uno sorte de cabinet de concentration, cc ■jui serait une grande nouveauté daiis l'Ém-WlT* Allemand. En d'autres, mots, l'heure m reddition des coimptes approche, M ~®^re où le peuple allemand va devoir ■payer pour les crimes commis par ses diri-HÊ^ants. L'habileté sxigreme copiste évidem ment pour ces derniers à se dérober au mo- ! ment critique. Le fait qu'ils tâchent de faire passer sur d'autres épaules une partie di; fardeau des responsabilités montre bien qu'ils estiment que ce moment critique est venu. La casto militaire allemande a perdu , la partie. Gharies Bernard. 3 Un nouveau rapport officie! ils le Commission Beige d'enquête sur b Violations du ! Droit des Sens par l'Allemagne. > — ! La Commission Belge d'enquête sur les violations du droit des gens par l'Allemagne vient de publier son 23ième rapport, qui, avec les annexes, forme une brochure d'environ 150 pages. Ce rapport traite des violations du droit des gens en territoire beige occupé par l'ennemi et du traitement des prisonniers de guerre belges en Allemagne. Les annexes contiennent le texte de diverses protestations du gouvernement belge contre les déportations et le travail forcé, contre les contributions de guerre, contre la saisie de l'encaisse en billets allemands de la Banque Nationale et de la Société générale de Belgique, contre la liquidation forcée de certaines entreprises en Belgique occupée, contre la modification illégitime d'une partie de la légiseation civile, contre l'atteicte portée aux institutions constitutionnelles et à l'organisation administrative du pays, contre l'incorporation des Belges dans l'armée allemande, contre les réquisitions abusives, contre le bombardement intentionnel des formations sanitaires, contre le travail forcé et contre les mesures arbitraires prises en matière d'organisation judiciaire. Enfin le livre publie une série de documents extrêmement émouvants sur les traitements affreux infligés par l'Allemagne aux prisonniers de guerre et aux prisonniers civils. L'ensemble forme un dossier particulièrement convaincant, dont l'intérêt est rendu considérable par la nécessité grandissante de l'expiation à imposer aux auteurs de pareils forfaits. C'est par erreur que certaines informations de presse ont appelé cette publication un ,,livre bleu". Il ne s'agit pas ici d'un livre diplomatique ; on sait du reste que la couleur adoptée par le gouvernement belge pour ses livres diplomatiques est le gris et non le bleu. I ., 3 , ^ - ^T-_ Lettre île Suisse. Pat'encs et confiancol — les Boches dévali* saurs. La corruptibiliîé du soldat allemand. — Tentative d'évasSon avortée. ....Nous savons bien qu'un peu partout-dans les pays neutres il y a des Belges qui s'énervent et ne connaissent nullement la situation en Allemagne. Qu'ils aillent y faire un petit stage, et ils seront vite renseignés. Gens de peu de foi ! Au lipu de s'emballer dans l'un ou dans l'autre sens, qu'ils raisonnent froidement. Qu'ils comprennent donc qu'on n'abat pas cette force militaire formidable en un jour, mais qu'ils soient d'un autre coté certains qu'on y arrivera, que le moment est proche où les Allemands, d'arrogants qu'ils étaient, deviendront plats et lâches! Qu'ils se disent une fois pour toutes qu'on les tient et qu'on les tient bien ! Pourquoi nous autres, après avoir mangé de la vache enragée pendant quatre, ans dans les prisons allemandes, après avoir subi toutes les vexations imaginables, pourquoi avons-nous un moral à toute épreuve? Parce quo, ayant vu et entendu, nous avons acquis la certitude absolue qu'ils seront battus. Encore une fois, on ne doit pas vouloir précipiter les choses. Chaque jour fait son oeuvre! J'ai reçu la semaine dernière mes bagages de l'Allemagne, ou plutôt les caisses ayant contenu mes affaires. J'avais fabriqué deux petits coffres. L'un m'est revenu complètement vide. Dans le second, ils ont laissé ce qui ne. leur convenait pas. Trop heureux d'en être sorti, je laisse la part aux voleurs ! — En Allemagne, quand les nouvelles de la guerre étaient bonnes pour nous, on retardait systématiquement la distribution des journaux ; quelquefois même on ne les donnait pas du tout. Alors, pour les fairo rogner, une trentaine d'officiers allaient au bureau à une minute d'intervalle demander si les journaux n'étaient pâs encore arrivés ! Notez que nous en avions toujours quelques-uns par chemin détourné, c'est-à-dire par l'intermédiaire d'un boche qu'on achetait." Ce qui m'a étonné et ce qui vous étonnera peut-être aussi, c'est la facilité avec laquelle les boches se laissent corrompre, au début pour de l'argent, à la fin pour un biscuit ! Je n'ai pas connu un camp où il n'y en avait pas qu'on achetait. Pour les fouilles par exemple — nous avons été fouillés au moins cent fois pendant notre séjour en bocherie — il ne nous est arrivé qu'une seule fois de ne pas être prévenus d'avance. Pour ces fouilles, il y avait un agent de police par officier; parfois le général commandait un ou deux bataillons spéciaux. Etant prévenus, tout.ee qui devait être caché avait disparu et on connaissait l'heure de l'arrivée. Alors le mot d'ordre était donné et au moment où ils rentraient dans le camp on les recevait par'des hurlements. de rage. Quant aux rapports que nous'avions avec les autorités du camp, soit dit en passant, ils se résument en ceci: nous les faisions enrager et réciproquement. On avait remarqué que chaque fois qu'ils pouvaient rioi^ jouer un mauvais tour ils ne rataient pas leur coup. Comme de justo, quand, il y. avait moye?i àq prendre une pe tite revanche, nous ne laissions pas passer l'occasion. C'était bien l'histoire du pot do terre et du pot de fer, mais m'empêche, nous avons eu quelquefois bien bon. Puis cela servait aussi de divertissement. Ils ont été bien souvent à ,,l'apprêtez arme" mais, ' malgré l'envie qu'ils en avaient, ils n'ont jamais tiré dans le tas. Tout cela c'était la brute boche, mais où vous pourrez juger do la mentalité allemande, c'est dans la punition de la suppression de correspondance, que je vous expliquerai l'un1 de ces jours. ^ Dans presque toutes les tentatives d'évasion il y a la connivence d'un boche. La notre s^est terminée d'une façon dramatiquo au déoart. Nous la préparions à six, dont deux Russes. Nous avions tout ce qu'il faut, a part une échelle ou une corde solide pour descendre d'un toit. On nous promet le nécessaire pour le lendemain. Les Russes, de grands'gosses, mais nous avions absolument j besoin d'eux, ne veulent pas attendre. Ils • veulent coûte quo coûte partir le jour mê-} me au moyen d'une corde de fortune. Le ! premier tombe et se blesse. Il fallait bien prévenir la garde pour lui porter secours à j l'extérieur du camp. Un officier belge qui a pu observer I nous a dit que c'est parsuite des coups re-; çus des boches et non par suite des blessures causées par la chute qu'il est mort le lendemain ^ X. il y a un m ■20 srtpt&mJyïd 1917: Les Bfitaiimques enlèvent la coi-e d'Inverness, les bois de Glen-: corse, de Nonne et du Polygone, le hameau de Veldhoek et le village de Zevenkok et , font 2000 'prisonniers. En Belgique. PopuBatêons en esslavage Rafles à GaiKî. — Dans les Ardennes belges. Plus que jamais les réquisitions de civils balges emmenés de force pour être employés à des travaux d'ordre militaire sévissent en •territoire occupé. Ncs envahisseurs semblent pris, sous ce rapport, d'uno véritable frénésie. Jusqu'à présent, ils avaient feint, en général, tout au moins, de no prendre quo ceux de nos compatriotes qui paraissaient capables, par leur état physique, dé fournir une certaine somme de travail;, l'autorité militaire boche convoquait ceux sur lesquels elle avait jeté son dévolu, Îe6 faisait examiner au point de vue physique, choisissait les plus robustes et renvoyait les autres dans leur famille. En somme, elle tenait à paraître-agir avec quelque respect de la forme ! Aujourd'hui, il n'en est plus ainsi: c'est par fournées et au hasard que les boohes jettent des cooips de filet dans la population. et c'est aveo une hâte presque fébrile qu'ils réquisitionnent nos malheureux compatriotes et que, par centaines, sans distinction de capacité, sans prendre garde à leur plus ou moins de forces musculaires, ils les 'envoient, derrière le front ou sur le front même, dans les endroits les plus périlleux, pour exécuter les travaux les plus pénibles. C'est ainsi que la population gantoise, déjà si éprouvée, vit depuis quelquo temps dans une véritable terreur. Presque quotidiennement les boches pratiquent des rafles en pleine rue, arrêtent les passants par bandes et, sans leur donner même le temps de retourner chez eux pour prévenir les leurs et 6e munir du nécessaire, les dirigent entre deux haieà de soldats vers line des gares de la ville où on les onubarque peur les destinations les plus variées. Tous ces temps-ci, c'est surtout le soir qu'ils ont exécuté ces coups de force, 6oit à l'heure où les gens, après une journée de travail, se promènent et prennent l'air frais du soir, toit à la sortie des salles de spectacle et des cinémas, où les gendarmes et les policiers allÉmiands guettent les spectateurs, barrent les rues, et, sitôt que tout le monde est sorti, les encadrent et, malgré les protestations et les prières les plus suppliantes, les emmènent en troupeau jusqu'à la garo Saint-Pierre ou à celle du Rabot. Là, les Allemands font un triage sommaire: les vieillards, les jeunes enfants, les personnes débiles sont remis en liberté- Les autres sont poussés brutalement dans les wagons qui les attendent. La sortie du Patlié, rue des Champs, du Cinéma-Palace, place de la Station, du Lion d'Or et du Gaumont, Cours du Jour d^ Winter-G-arten, quai des Tonneliers, a plusieurs fois été l'occasion de scènes qui n'eûssent pas été déplacées chez les peuplade» esclavagistes de l'Afrique centrale. Les cris et les larmes des pauvres gens qui, après une soirée de plaisir, se voyaient appréhendés par les argousins boches, la fuite éperdue, dans la nuit, de ceux qui parvenaient à échapper aux soldats et aux policiers, tout cela constituait un spectacle d'horreur que ceux qui y ont assisté n'oublieront jamais. Dans les gares, au moment du départ, ce sont aussi, chaque fois, des scènes émouvantes et Capables d'attendrir le coeur le plus endurci: ceux qui restent, ceux qui soiifc trop faibles pour être pris par les Allemands, tendent les bras vers ceux qui partent; des cris, des supplications, des sanglots se font entendre de toutes parts. Souvent, les gendarmes boches sont forcés d'arracher do force des enfants des bras de leurs parents, une femme des- bras de son mari, et ils le font sans ménagement, aveo la brutalité qui leur est coutumière . Certaines fois, ceux qui partaient vers l'esclavage, la misère et la mort, narguent leurs bourreaux et, quand le train démarre, entonnent en un formidable choeur, qui retentit dans la nuit, le ,,Licn de Flandre", ' la ,,Brabançonne", et la ,,Marseillaise". Un sodr, dans la rue de la Porte-de-Bru-ge-3, la foule, qui s'était amassée, a tenté de délivrer ceux qu'emmenaient vers la gare les soldats allemands; des gens se sont jetés 6ur ces derniers; une bagarre terrible s'est produite, au cours de laquelle des coups de feu ont été tirés. Il y a eu de nombreux blessés. On devine quelle e-st actuellement l'existence de la population gantoise. « rr * Les Allemands sont en train de réquisitionner de nombreux civils dans la région 1 de Neufchâteau et de Libramont et de les amener en France, dans la vallée de la j Ohiers, où ils leur font construire des re-j trandhements et des routes. Deux ou trois milliers de ncs malheureux compatriotes des j Ardennes belges seraient déjà partis en es-| clavage., A Bruselies Un^ voyageur, ayant dit ee nommer Joseph S..., était descendu mercredi dans un hôtel de la place de la Constitution, à Saint-Gilles, où il avait demande une chambre pour la nuit. Jeudi matin, ne le voyant pas descendre, et comme une odeur de gaz sortait de sa chambre, l'hôtelier fit appeler le commissaire de police du quartier qui arriva avec un médecin et un serrurier. Quand ils purent pénétrer dans la chambre ils trouvèrent le voyageur asphyxié sur son lit; tous les becs de gaz étaient ouverts. La mort remontait déjà à plusieurs heures. Le cadavro a été transporté à la morgue. * * * Bans la demeure de Mm5 Louise D..., rue Augusto Delporte, à Ixelles, on a fracturé le coffre-fort et enlevé '900 francs en billets de banque, ]0 obligations de Bruxelles 1905, 40 obligations de la Ville d'Anvers 1903, 4 lots du Congo Grands Lacs supérieurs, 1 titre Japonais, 5 actions de la Ville de Venise, 3 obligations de la Ville do Padoue, 2 actions du Charbonnage Biéîaïa, 5 coupons du Bazar International, etc. La nuit dernière, une patrouille do la police •le Schaerbeek a trouvé une homme pendu au balcon d'une maison de la place Mami. Les agents coupèrent la corde et déposèrent le pendu sur le trottoir; lo corps était déjà froid ec les secours furent mutiles. A la morgue le cadavro a été identifié: c'est un nommé Joseph B.*., rentier, ruiné par la guerre. A €5 o £-R De nombreux officiers allemands sont arrivés ces jours'.derniers à Gand. La plupart appartiennent aux régiments do pionniers et aux services techniques; .et leur présence dans la ville serait motivée uar d'importants travaux militaires que les boches doivent exécuter dans les environs de Gand. Il y a aussi quelques officiers autrichiens d'état-major. On a réquisitionné pour les loger tous les plus beaux immeubles, presque tous inoccupé^, leurs propriétaires étant à l'étranger, du quartier du Pare do la Citadelle. Boulevard Léopold, boulevard du Parc, boulevard de la Citadelle, boulevard Albert, c'est une allée et venue continuelle d'autos militaire. Plusieurs de ces officiers ont des femmes pour ordonnances. * * * L'autorité boche a réquisitionné tous les objets en cuivre qui pouvaient se trouver à ' Gand, aussi bien dans les maisons des particuliers '.que dans les immeubles communaux. Toutes les plaques de sonnettes ont disparu depuis longtemps. Ce qu'il y a de plus grave, c'est que les : Allemand émettent maintenant la préten- : tien de s'emparer d'un certain nombrO d objets d'art et de curiosités qui se trouvent dans nos églises et dans nos- musées. Plusieurs plaques tombales en cuivre gravé, \ des plats, chandeliers et 6tatuettes du même métal, qui sont au musée des antiquités de la rue Longue-des-Pierres, une porte de Kronze d'une chapelle de la Cathédrale „Saint-Bavon, les portes en cuivre ciselé du tabernacle de l'église Saint-Jacques vont notamment être eiilevées par l'envahisseur.* * * Un restaurateur do la place du Marché-aux-Oiseaux et un hôtelier du quai des Tonneliers ont été condamnés à un mois de prison et 5.000 marks d'amende par le tribunal militaire pour avoir saustrait une partie do leur linge do table et de literie aux réquisitions de l'autorité occupante. Nous apprenons que les sieurs David Henri, no le 24 septembre 1892, ofc un nommé Van de Moere auraient été fusillés à Gand. A MLeafliraes L'année dernière le bureau d'achat de Malines a expédié dans tous les coins du pays environ -5.000 wagons, soit plus de 50 millions de kilos de pommes de terre hâtives. Cette année il faut compter un déchet i'un tiers environ sur'cette quantité. Les conditions climatériques du début de la sai-îon n'ont pas été favorables au rendement, nais, par contre, les tubercules ont gagné m qualité. Les pluies diluviennes de 1917 avaient donné beaucoup de pommes de :erre dont Une forte*partie étaient avariées. ESasrss les FJt£mcSres 47 bateaux hôpitaux remplis do blessés sont irrivés à Sedan venant de Courtrai. Le champ d'aviation d'Oostackor, récemment mdommago par les bombes des aviateurs alliés, a, été remis en état. Dans les Flandres on travaille activement mx fortifications de campagne. On signale lotamment des ouvrages de défense au cime-:ièvo de Stekene. Uno ligne fortifiée va du village' de Kemselce à Drio Schouwen et à Bonn. Une autre ligno va de l'église de iiemseke à St-Gilles, Les opérations militaires. Saint Quentin menacée! Les Anglais progressent sur un front ele 25 kilomètres, s'emparent des premiers ouvrages de défense de la ligne Hindenburg, occupent une douzaine de villages et font plus de 6000 prisonniers. — Les Français avancent leur ligne de 2 kilomètres sur un front de W kilomètres et enlèvent le Sois de Savy et Fontaine-les-Cleres. Nouveaux succès des alliés en Macédoine. * L'offensive des alliés. Les Britanniques enlèvent Fresnoy-le-Pctit, Berihaucourt, Pontru, Levergnier, Villeref, Hargicourî, Templeux-le-Guerard, Roussy, Epehy, Prières, la ferme Vaucelette, le bois de Gaucho et font 6000 prisonniers (Communiqué officiel.s LONDRES, 18 septembre. Ce matin, à 5 h. 20, les troupes des 3e et 4e années passèrent à l'attaque aveo un succès complet sur un froaifc de 16 milles, depuis Holnon jusqu'aux en/virons de Gouzeaucourt. "Sur tout ce front ncs troupes prirent d'assaut, sous de fortes averses, les positions ennemies. Dépassant la ligne occupée par les Britanniques en mars 1918, elles atteignirent et conquirent les travaux extérieurs do défense de la ligne Hindenburg dans de larges secteurs. Sur notre aile droite des détachementô anglais et écossais prirent Fresnoy-le-Petit;, Berthaucourt et Pontru, où ils se heurtèrent à la résistance acharnée de l'ennemi, surtout sur la partie droits extrême de notro front d'attaque, résistance qu'ils brisèrent d'ailleurs. Sur'l'aile droite et dans le centre deux détachemonts australiens Occupèrent Levergnier, Villeret et Hargicourt. Par une poussée particulièrement énergique ils se nichc-Tent dans les anciennes positions avancées allemandes à l'ouest et au sud-ouest de Bellicourt et pénétrèrent dans les travaux de dépense de l'ennemi sur une profondeur de 3 milles. ^ Sur l'aile gaûche et dans le centre la 74e division do Yeomanry et des troupes originaires dés comités orientaux et de Londres enlevèrent Templeux-le-Guerard, ^Rcussy, Epe'hy et Pezieres et réalisèrent également do. considérables progrès. £u nord de Pezières la 21e division atta qua un secteur qu'elle avait défendu avec tant de bravoure les 21 et 22 mars. Après -avoir conquis ses anciennes tranchées et la ! ferme Vaucelette, un point solidement for-! tifié, et après avoir repoussé uno contre-at-I taque ennemie, ello dépassa la ligne d'un mille, fit plusieurs centaines do prisonniers et captura une batterie allemand au grand complet avec ses attelages. Sur l'aile gauche de notre front d'attaque les Anglais et les Gallois enlevèrent le reste d'une hauteur au sud de Gouzeau-court. Ils atteignirent la lisière do Villers-Guislain et prirent le bois do Gauche. Le nombre des prisonniers capturés dans cette action, bien réussie, dépasse 6000 et nous capturâmes plusieurs mitrailleuses. Les Français atteignent Frnncilly, Contescourt' et s'emparent du bois ae Savy et de Fontaine-les-Clercs (Communiqué officiel.) PARIS, 18-septembre. Au cours de la journée les Français, coopérant avec l'armée britannique, réalisèrent des progrès dans la région à l'ouest do Saint Quentin, entre Holnon - et Essigny-le-Grand. Sur un front d'une dizaine do kilomètres les Français avancèrent leurs J ignés do 2 kilomètres en moyenne, en dépit do la résistance ' acharnée des Allemands. Les Français atteignirent la lisière ouest de Francilly-Selency et enlevèrent le bois de Savy et -l'ontainc-les-Clerts.Plus vers le sud les Français occupent la lisière sud de Contescourt. Ils approchent d'Essigny le Grand. Ils firent plusieurs centaines de prisonniers. Au nord dé l'Aisne les Français étendirent leurs progrès à l'est de Jouy. Les Allemands exécutèrent de fortes réactions sur le plateau à l'est d'Allemant. Par un retour offensif des troupes françaises les Allemands furent refoulés. Les Français gagnèrent du terrain et firent 130 prisonniers. Actions d'artillerie et d'aviation (Gommu nique officiel. ) PARIS, 18 septembre. Rien à signaler dans les 6ècteurs américains en dehors de l'activité do l'artillerie en Lorraine et en Alsace. Ati cours d'une expédition de bombarde-mant en Loraine nos aviateurs furent attaqués par des appareils ennemis supérieur» en nombre. Cinq avions américains ne rentrèrent pa6 au. camp. Les opérations des avions britanniques. (Communiqué officiel.) LONDRES, 18 septembre. Après leurs fortes pertes devant-hier, les avions ennemis furent moins actifs hier. Nous détruisîmes 11 appareils ennemis et contraignîmes 5 autres d'atterrir désemparés. Dix avions britanniques ne rentrèrent pas au camp. La nuit dernière nous bombardâmes trois aérodromes allemands où se trouvaient'des escadrilles chargées des opérations sur le front. Trois grands avions de bombardement de nuit, qui survolaient nos lignes, furent découverts par nos projecteurs et attaqués puis abattus par nos avions. Un de nos appareils de nuit ne rentra pas au camp, v Dans les dernières 24 heures nos avions lancèrent 29| tonne* de bombes. 18 avions ennemis hors combat LONDRES, 1S\ septembre. iL'Amirauté mande : Dans les 24 dernières heures les avions do la marine lancèrent 13 tonnes de bombes sur les bassins do Bruges. Ils détruis1-rent U appareils ennemis, un ballon captif et contraignirent 7 autres avions d'atterrir désemparés» Quatre appareils britanniques ne pentrèrent pas dans* leur base. Cinq hydro-avions ennemis, qui Approchaient la côte orientale, furent attaqués par deux hydro-avions et deux avions ordinaires britanniques. I/n des hydro-avions ennemis fut détruit, les autres se retirèrent vers l'est. Commentaire Reutar. LONDRES, 18 seutembre. (Router.) La correspondant de Reuter au front britannique en "France télégraphie aujourd'hui: Ce matin, "a l'aurore, une bataille a fait ragei sur notre front depuis un point au 6ud de Gouzeaucourt jusqu'à la soudure de nos lignes avec les lignes françaises (région d'Holnon.) H semble bien que l'attaquerait pris l'al-fure d'un mouvement écrasant tout ce »qui sa trouve 6ous ses pieds. Nos lignes sont avancées jusque dans la chaîne des postes avancés de l'ennemi et sur de grandes largeur\ entre ces points et la position principale yle la Hindenburg-Linie. Il est probable quo notre attaque ait surpris l'ennemi depuis que nous ncys contentions en apparence de combats locaux et ne semblions point fairo le3 préparatifs d'un nouvel assaut. En divers points près de Fresnoy, Rous-soy et Epehy nous avons progressé après de furieux combats. Nous faisons des prisonniers, mais ils ne sont pas encore comptés. Lyj concours des avions tie la marine britannique LONDRES, 18 septembre. L'Amirauté mande: Le mauvais temps dans la période du 8 au 15 limita les opérations des avions coopérant avec la flotte. Mais, dès que le temps le permit, nos avions exécutèrent des attaques couronnées de succès, et lancèrent 1/2 tonne de bombes 6ur les bassins de Bruges et' les aérodromes ennemis. On constata que 11 bombes éclatèrent sur lés quais de Bruges et qu'elles y provoquèrent des inooii-dies. Des contre-torpilleurs ennemis furent attaqués dans le port de Zeebrugge. i L'aérodrome dïiytkerke fut attaqué par des avions volant à une faible altitude. Un hangar prit feu. L'activité de l'ennemi fût moins vive quo de coutume. Trois appareils ennemis furent abattus et deux autres contraints d'atterrir désemparés. Deux de nc6 avions ne rentrèrent pas dans leur base*. Ils ont probablement atterris en territoire neutre. Ncs navires continuèrent leur action oon-tro les sous-marins. Tous les 6ous-marins qui firent leur apparition furent attaqués et de6 minos ennemies furent détruites^ St. Quentin menacée, LONDRES, 19 septembre. Le correspondant de Reuter près de l'armée français© annonce en date du 18 septembre: L'armée du général Debo-.w poursuit sa marche dans la direction de ?t. Quentin, en lia.ton avec les Anglais dans le nord. Dans cette contrée les Allcm -nds offrent une résistance acharnée à quelques centai-ni.s de mètres au devant de la ligne Hindenburg, qui passe ici par IWtt do la ville, dont les faubourg forment une partie des ouvrages de défense français. Ce fut le point de départ de l'offensive allemande au mois de mars dernier et, répartis sur tout le terrain, de petits groupes de mitrailleuses allemandes essayent d'aTrêter notre marche. Il est évident que, se. trouvant à une si raible distance de la ligne Hindon-burg, l'ennemi profite de la coopération de Gon artillerie et de ses postes d'observation, mais cela n'empêche que, depuis plusieurs jours déj(, les Français se rapprochent de St. Quentjn, tantôt par un assaut, tantôt par l'infiltration ininterrompue. Le Bois de Stoy, dent nous \ enlevâmes une partie hier, a été complètement purgé d'ennemiâ aujourd'hui. Nos troupes atteignirent les maisons et les villages do L'Epine .de ^allon, Francilly en Selency. Ces trois points très fortifiés entourent la coto 134 au nord, à l'ouest et au sud. Dans ce secteur nou3 ne nous trouvons plus qu'à 2 milles des faubourgs de St. Quentin. Des combats furent livrés au croisement des lignes^ du chemin de fer de Roisel yers St. Quentin et do Ham vers St. Quentin, immédiatement à l'ouest du Bois de Savy, tout près du point le plus élevé de la cote 134. Sur une grande partie du front les Français ont déjà repris leurs anciennes tranchées. La valeur des réa?nts progrès LONDRES, 18 septembre. (Reuter.) Nos troupes nettoyèrent les nombreux postes qui couvraient la ligne Hindenburg sur un front dépassant 15 milles. Vers le sud les Français étendirent leur action jusque très lôin au delà de Saint Quentin. L'ennemi, comprenant la haute valeur, stratégique du terrain, se défendit aveo l'énergie du désespoir. La défense semble avoir été • confiée surtout aux Alpin» allemands, qui combattirent avec fermeté aux environs d'Epehy. Par contre le moral de quelques autres divisions ennemies est vraiment lamentable. te fut une bonne journée pour les alliés. Le terrain 4o leur progression se prête à merveille a. la défenso et nous conquimes deux postes N d'observation d'une importance capitale. En comparaison avec les dernières opérations, l'attaque ne constitue pas à vrai dire une grande bataille, mais 1# valeur des résultats obtenus n'en, çst pas moins grande^

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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