L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 04 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xg9f47j411/
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1ère Année V°. 254 3 cents (tO Centimes) t)imanche 4 Juillet 1915 L'ECHO BELGE Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam L'Union fait la Force. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent êts-e adressât ait bureau de rédaction: N.Z. VOOBBUHGWAL 234-240 Téïêphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ , ( Charles Bernard, Charles Herlbieî, Comité.de Rédaction: ■ „ , . , ( René Chanibry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL 334-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ ,, SyrÂnaioië France Il vient de paraître un nouveau livre "de M. Anatole France. Voilà qui promet aux lettrés en exil quelques heures de cet oubli comparable seulement à l'état de béatitude dos saints et que donne l'oeuvre d'art. Détrompé?-vous. Ce livre n'est pas à placer dans le cycle de l'Anneau d'Améthyste; il u'expose aucune des opinions judicieuses et spirituelles de M. Jérôme Coignard ni des idées de M. Bergeret. On n'y voit pas non plus de .vieux général stupide ni de président d'oeuvres catholiques, indulgent et débauché," et c'est en vain qu'on y clier-f cherait la peinture de ces vices qu'un pyr-rhonisme aimable, et tant d'exquise humanité, nous fait aimer presque comme des faiblesses. Non, ce livre est écrit pour tout le monde. Il dit, mais avec cette force dans la simplicité que seul peut atteindre le grand artiste, ces mots que depuis onze mois nous disent tous ceux ont le coeur bien placé. Anatole France, dont le nom symbolisait le I raffinement d'une civilisation poussée à l'extrême et comme cet aboutissement de i:. tous lès courants intellectuels qui palpitent î dans les vieux livres et les fragments de \ colonnes antiques,France, oe nom sonne aujourd'hui comme le ralliement de toutes nos forces de vivre et de notre volonté , de vivre par la victoire. A la fin, Athènes qui nous sourit dans ses marbres lumineux par delà vingt-cinq siècles, ne savait plus que mourir. On l'aime et on la plaint. Mais la France, bien qu'elle accumulât assez de chefs-d'oeuvre dans son merveilleux passé pour éblouir les hommes pendant de longs 1 siècles encore, la France ne. veut pas être [ aimée pour sa beauté ni plainte pour ses ■: malheurs. Elle veut être aimée pour sa jus-tice et, parce que la justice n'est rien quand K elle n'a pas à son service la foroe du glaive, la France veut être toujours la forte telle que l'ont faite après ses rois ces généraux républicains qui sauront bien conserver et i fortifier, le patrimoine, des grands ancêtres, j; Ainsi lp. France ne ressemble point à Athè-? nés ou plutôt elle dépasse Athènes de tout t cela qui lui manquait pour vaincre le Spartiate iconoclaste et cruel. Et cet aspect nouveau sous lequel nous c apparaît cet admirable pays, nou-i a'eau, oui, mais inattendu seulement I pour ceux qui ne savaient rien de l'âme ■ profonde de la France, il est curieux d'en I observer la marque chez celui des Français r qu'on peut tenir pour le plus représentatif É parmi l'élite de son pays. Libertaire et ^ antimilitariste jusqu'à paraître antipa-x. triote il est allé à l'extrême de toutes ces | aberrations qui ne sont qu'une hypertro-j:.' phie du sens passionné de droit, de justice F et d'humanité qui est au fond de tout Français. C'est ce même sens qui à l'heure du danger a fait de ce libertaire un pa-L triote et de cet antimilitariste un soldat. [ On a vu ce phénomène se produire chez Hervé et chez tant d'autres. Hé oui, socia-c lisme, internationalisme et même les basses l. fanfaronnades du drapeau dans le fumier, t tout ça tombe devant ce cri: ,,On bat ma-l man!" Le sentiment emporte toujours les [ pires raisonnements de la terre comme les t meilleurs. Mais ici le curieux et le beau ç'a I. été que le raisonnement est venu à l'appui F( de l'élan du coeur et que dans tout ceci il [ n'y a de contradiction que dans les mots et [ dans l'apparence. Ainsi Hervé est logique avec lui-même et ï aussi Anatole France. Mais la soi-disant 1 conversion de ce dernier aux yeux de fc l'étranger, ami des lettres, est d'un exemple K plus efficient. Cet étranger, en vérité, a pu ; 1 tirer des livres d'Anatole France cette R jouissance quasi sensuelle qu'ils réservent à l'érudit, doué d'un homme de goût. Mais, ravi par la ligne pure que fait la colonne cannelée sur un pan de ciel bleu, il n'a pas pensé que la colonne put aussi soutenir I l'architrave pleine et tout l'édifice. Pour t lui Anatole France était un de ces amu-seurs, d'une espèce supérieure, comme sont [ en général les grands artistes, même pour E céux qui se piquent de comprendre l'art. I Et cet écrivain était devenu le type par-t fait — ô! combien à tort — de ce Graecu-I lus qui charmait les loisirs du Romain des-! oeuvré, ami des phrases musicales et des E statues harmonieuses. Mais le Graeculus s'est révélé un Grec de K la belle époque, un soldat de Salamine. I Sans doute bien avant le professeur teuton I qui réfléchit sur le cas d'Anatole France, 1: les Boches des tranchées ont été surpris P par la précision et la rudesse des coups que l leur portaient les soldats français. On les l avait doue trompés à l'école comme dans-I leurs journaux où on leur représentait le | Welsche détesté comme un coeur de lièvre. K Le maréchal von der Golz, l'homme qui K croit à l'avenir de la Turquie, n'avait-il pas ■ écrit eu 1884 que la France était parmi les 1 nations qui meurent? Bon seigneur, vous c Vaurez pas encore cette fois l'occasion de temoigner à la France une pitié indulgente plus outrageante que tout. Vos soldats le g» comprennent bien, eux qui tuent les fem-t mes et les enfants des Français parce que I les Français tuent trop des leurs. Et sachez i bien que les Français, comme Anatole I France l'a dit, ne déposeront pas les armes I aussi longtemps qu'un seul Allemand fou-I lera encore le sol do la France ou de la Bel- I gique. Ce livre, et ceci achève de lui donner sa I véritable signification, est dédié au Roi | Belges. Charles Bernard* £ propos dss Jases ils Mire" ! Nous avons terminé, dans notre dernier numéro, la publication de la série d'articles pa-; rus sous le titre ,,Pages de Gloire". i Ainsi que nous l'avons annoncé au début de ! ce travail, ces articles ont eu pour objet exclusif de ,,rappeler les faits d'armes glorieux qui ont valu à différentes unités le droit si liérôï-i quement acquis d'inscrire sur leurs emblèmes j des noms fameux et mémorables". I Nos récits n'ont embrassé, d'autre part, que j la période de luttes se clôturant avec la san-! glante bataille de l'Yser. Nous renfermant dans ce cadre précis, nous | n'avons donc mentionné avec quelque détail I quo le rôle joué par les régiments et les batte-î lies dont les drapeaux ou les boucliers portent | inscrits en lettres immortelles le souvenir d'une conduite brillante entre toutes. On le voit, ce n'est point par oubli que sont passés sous silence tant d'actions, — à Liège, Namur et Anvers, sur la Gette comme sur l'Yser, — au cours des quelles toutes les unités de notre armée ont rivalisé de courage, d'endurance et d'abnégation. Pendant les trois premiers mois d'une campagne que l'ennemi voulait foudroyante, où il mit en oeuvre tous ses moyens de destruction accumulés pendant quarante ans, nos troupes, abandonnées à elles-mêmes, durent soutenir le choc de forces si supérieures aux leurs qu'an se demande par quel prodige de volonté et d'ardeur elles ont pu échapper au désastre sans cesse menaçant. Mais, pour relater tant d'exploits, il eût fallu faire l'historique détaillé de la campagne entière. Cette tâche ne pouvait être la nôtre. Le travail que nous avons entrepris eut le but plus modeste que nous avons rappelé. En retraçant les actions auxquelles prirent part des unités honorées par le Chef de l'Armée d'un témoignage. éclatant de bravoure, ce n'est point à elles seules, d'ailleurs, qu'on ; rend hommage. Car les combats que nous avons succinctement décrits, bien imparfaitement sans doute, mais avec toute la sincérité possible, caractérisent avant tout l'âpreté des luttes livrées par l'armée belge, l'inlassable vaillance dont elle fit preuve, les souffrances qu'elle a stoïquement endurées, la puissance merveilleuse de son esprit de dévouement et de sacrifice dans l'accomplissement du devoir. Elle a tenu haut et ferme, tout entière et toujours, son drapeau sans tache ; si cruellement qu'elle ait souffert, elle a fait souffrir davantage l'ennemi félon qui l'attaqua au mépris de toutes les règles d'honneur, de justice et de droit. L'armée belge est demeurée inébranlable, groupée autour de son Roi, incarnant avec lui ce qu'il y a de plus noble au monde: l'Honneur et le Devoir. Et c'est ainsi qu'elle restera vivre dans l'Histoire. Mutilée et meurtrie après la bataille de l'Yser, qui marque l'apogée de son sublime effort avant l'ouverture de la campagne d'hiver, l'armée belge n'a connu ni découragement ni défaillance. Sur le lambeau de territoire qu'elle préserva de la souillure teutonne au prix de tant d'héroïsme, elle s'est refaite et reconstituée, s'infusant un sang nouveau, sentant ses forces renaître et grandir chaque jour. Sur cet Yser désormais immortel, elle a continué tout l'hiver durant, dans le froid, dans la pluie, dans la boue, de tenir l'ennemi en échec. Elle y élève toujours sa barrière redoutable et se sait invincible. Consciente' de sa force, certaine de vaincre, profondément unie à ses alliés dont la vaillance l'enthousiasme, elle sait, qu'avec eux elle rentrera un jour prochain dans ses foyers où l'attend tout un peuple vibrant d'amour et de reconnaissance. Elle s'en ira bientôt vers la belle victoire. Et les populations belges verront, parmi d'autres noms, briller dans les plis, de tous les drapeaux ce mot triomphant: Yser, que le Roi a permis d'y inscrire, témoignant ainsi que tous nos régiments, depuis tant de mois qu'ils luttent et souffrent ensemble, ont conquis la même gloire. Peut-être nous sera-t-il donné un jour de dire au prix de quelle vaillance cet honneur insigne s'est acheté. Un chapitre nouveau viendra s'ajouter alors à ces modestes ,,Pages .de Gloire", écrites pour nos soldats, puisées dans leurs exploits, qui sont donc avant tout leur oeuvre et qui leur appartiennent. Commandant X. 4 (Le Courrier de Varmée.) ■ — Méfions-nous! Nous devons nous méfier de bien des choses en ces jours d'attente, écrit le ,,XXe Siècle" ; nous devons nous méfier ds nous-mêmes, de notre sensibilité impressionniste; nous devons nous méfier surtout des gens qui, n'entendant rien à la guerre avant la guerre et n'ayant rien appris depuis la guerre, sont, à tout propos et surtout hors de propos, prêts à lever les mains au ciel parce que le chemin de fer ne les ramène pas aussitôt en Belgique; méfions-nous aussi des ,,nouvelles de Hollande" qui, de jour à jour presque, veulent nous faire croire que des forces ennemies formidables sè niassent sur l'Escaut et sur la Lys pour se ruer sur le front de Flandre et sur Calais. Il y a, là-bas, à Rotterdam et ailleurs, quelques gens candides qui s'égaren£ et beaucoup d'Allemands ou de garmanophilcs qui s'essayent à nous égarer. Soyons bien persuadés de ceci: c'est que l'armée belge, plus forte que jamais, monte une garde vigilante sur l'Yser et sur l'Yperlée, qu'elle y a conquis des positions avancées, qu'elle est doublée par de fortes réserves çt par les lignes do notre nombreuse artillerie, qui est cour.» . dée par les meilleurs officiers du monde et qui dispose maintenant de caissons bien ravitaillés. Quant au front britannique qui nous épaule, avec l'appui d'éléments français, il possède de tels effectifs que toute entreprise de l'ennemi contre lui est vouée d'avance à l'échec». En Belgique. A Bruxelles. Le procureur du Roi vient de prescrira aux commissaires de police de la capital* d'interdire la vente d'une carte postal* illustrée représentant un groupe de soldats belges. Dans le médaillon se trouve le portrait d'une fillette trouvée dans les.Tuines d'une maison d'Ypres et que les soldat: auraient adoptée. Or, le procureur du Roi i fait la preuve que ce portrait était celui d< la petite C., domiciliée chaussée de Foresi et dont le décès remonte à 1910! 0 • * tTne agence allemande fait savoir que k ,,Boerenbond Blad", répandu, dans le Bra bant septentrional, publie une lettre d'ui prêtre belge dans laquelle il est dit que précédemment, les églises étaient vides el que les prêtres ne pouvaient se promenei dans les rues, le soir, à cause des groupe* habituels de fainéants insultant au costume religieux. Les soldats allemands ont rétabl: l'ordre et vont régulièrement à l'église el ; les Belges commencent (sic) à suivre leui exemple. Appréciant le bénéfice de la domination allemande, ils espèrent regagner plu; tard leur indépendance, mais ils ont fortement besoin, avant cela, de dix ans de surveillance allemande. «Merci, messieurs! .. » Le Collège échevinal de Schaerbeek vient de décider qu'une retenue sera opérée dorénavant sur les appointements de& fonctionnaires et employés communaux au profit deT oeuvre de l'Alimentation et de secours de la commune. Cette retenue sera opérée de la façon suivante : 2 p. c. sur les appointements de 1801 à 2,10C francs; 3 p. c. de 2,101 à 3,000 francs; 4 p. c. de 3,001 à 4,500 francs et 5 p. c. sur les appointements de 4,501 francs et au-dessus. Aucune retenue ne sera opérée sur les appointements de moins de 1,800 francs. Il est à remarquer que les membres du personnel de la police n'ont pas attendu Jusqu'au moment de la contrainte pour verser leur obole. Ceux-ci, dès que la nécessité s'est fait sentir, ont abandonné mensuellement une partie de leur traitement en faveur des malheureux. C'est ainsi qu'ils ont déjà versé une somme de fr. 2,046.96 au comité. De plus, ils se sont offerts à récolter des dons en faveur de toutes les détresses et maintenant encore il y en a parmi eux qui se dévouent chaque jour dans ce but. • a c Le moratorium a été prolongé, par arrêté de M. von Bissing, jusqu'au 31 juillet 1915. * * * La ,,Deutsche Schule" de la rue des Minimes a rouvert ses portes, voici belle lurette. A présent, des conférences s'y donnent auxquelles le tout Bruxelles intellectuel est invité. Bien entendu, il se garde bien d'y aller, le tout Bruxelles intellectuel. Et c'est presque de la grossièreté que de l'inviter. Mais voilà : On est Boche, n'est-ce pas? et l'on ignore tout de ce qui est tact et délicatesse (ne pas confondre avec les ,,Delikatessen" chères aux ,,bier-buiken" d'outre Herbesthal.) Le sujet d'une de ces causeries fut ,,Léopold TI et le Congo Belge" par le Doktor prof essor Rathgen. Un autre jour, un sieur Max Hoch-dorf parla de nos écrivains belges. Bientôt viendra le tour de Walter- Bloem qui a choisi le titre: ,,Rapprochements entre la guerre de 1S70-71 et la Grande Guerre d'aujourd'hui". Ça tient un peu du vaudeville, ces causeries. Et combien inutiles, car le but qu'elles se proposent n'est pas du tout atteint, les Belges se refusant à s'y rendre. Mais ça fait de la copie pour le ,,Bruxellois" C'est déjà ça. « * * M. von Bissing, gouverneur général de Belgique (temporairement) et général de cavalerie (en retraite), n'a pas dé chance. Son frère est naturalisé anglais, ce qui n'est pas un titre de considération aux jeux des Allemands à l'heure présente. Il evst vrai que ce von Bissing-là. le jour où la guerre éclata, était par hasarc: à Portsmoubh, — port militaire. Les autorités anglaises le laissent cependant libre d'aller et de venir dans les villes ouvertes, mais il est assez étroitement surveillé. Ceci afin qu'après la guerre on puisse prouver au peuple britannique que le von Bissing naturalisé a agi er gentleman. Ça ennuie un peu, évidemment, le von Bissing de Bruxelles. Et ce von Bissing-là est moins bien servi par la chance en les personnes de ses fils; celui qui servait dans l'armée est prisonnier des Français et l'autre, professeur à Munich, écrit des lettres au> étudiants ele l'université d'Utrecht. Celui là est évidemment le plus dangereux poui la cause allemande elle-même. Car cette lettre, dont nous donnerons une traduction, prouve assez la manière de nos ennemis qui veulent, coûte que coûte, diviser le peuple belge. Preuve qui nous reste acquise.. Nous nous garderons bien d'ailleurs de commenter la lettre de cet intellectuel^ — mais nous nous étonnons toutefois d'y trouver mêlés des étudiants d'un pays neutre. Nous croyions que la querelle eles langues en Belgique ne re gardait que les Belges. Il paraît que nous nous étions trompé. Soit! Cette lettre ele F. W. von Bissing, nous h trouvons reproduite dans la ,, Vlaanisclie Post" et dans la ,,Vlaamsche Stem". En voie: la traduction : A MM. les étudiants d'Utrecht (section de l'Algomeen Nederlandsch Ver-bond). ,,J'ai lu avec grand intérêt votre manifeste du 18 juin 1915."Ce que vous exigez, à savon une civilisation propre pour les Flamands. er Belgique, c'est-à-dire la conservation d'une culture et d'une existence propres flamandes en Belgique, est non seulement en accorel avec mes propres conceptions mais, autant que je sache, avec celles du gouvernement allemanel Indépendamment du sort éventuel do la Bel gique, l'Allemagne fera justice aux Flamands leurs écoles seront respectées. — contrairement . au but do la lutte des Wallons et de leur; alliés ifrançais, — et que les Allemands n'encourageront pas. Nous sommes d'autant plus dispot.es à (agir ainsi que nous sommes convain-' eus des étroites relations, et notamment ele ' religie», existant entre les Allemands et les : Flamands, sans perdre de vue qu'être Flamand ; ne signifie pas être Allemand. Je. vous, serais reconnaissant de ce>mmimiquer ma réponse à la presse néerlandaise parce ejue j'apprends qu'iinf passage de mes communications y a été ; mal compris. En effet, j'ai écrit ,,surtout dans les contrées flamaneles on pourra fort bien : remplacer élans les écoles communales la langue française par la langue allemande. Le petit flamand apprendra plus facilement l'allemand quo Ici français". Par là, j'ai voulu dire qu'il pourra et non qu'il devra. Je serais heureux de voir donner des cours d'allemand dans les hautps classes ou plutôt de donner l'cccasion aux élèves dea classes supérieures des écoles populaires el'apprendre -l'allemand. Mais évidemment, le flamand formera toujours la base 1 de l'enseignement." M. F. "\\r. von Bissing se donne bien du mal. Le gouvernement belge saura ce qu'il aura à faire lorsqu'il reviendra à Bruxelles, ville quo M. von Bissing, père, aura quitté sans esprit de retour. M. F. W. von Bissing aussi d'ailleurs. Libre à lui de continuer de Munich à écrire aux étueliants d'Utrecht. Mais, de grâce, qu'on nous laisse trancher la question , des langues entre nous. A Anvers. Nqus lisons dans le ,,Telegraaf": On connaît à présent les conditions sous lesquelles l'exportation 4© diamants travaillés est autorisée. Ces conditions sont le résultat d'une délibération entre les directions du Syndicat des bijoutiers amstellodamois, du SyiMicat général des diamantaires néerlandais et du gouvernement anglais. Elles concernent principalement l'exporta-tation de diamants en Amérique. L'Angleterre veut empêcher à tout prix que le diamant taillé à Anvers parvienne aux Etats-Unis. Ceci, pour deux motifs. Il faut enlever toute occasion aux Allemands de faire revivre l'industrie en Belgique. La politique des alliés est de rendre impossible à l'Allemagne le réveil de la vie économique dans le pays opprimé. Le monde doit savoir que l'Allemagne même bien intentionnée (ce qui n'est pas le cas), ne peut rien faire pour la résurrection de l'industrie belge aussi longtemps que l'Angleterre s'y opposera. Et aujourd'hui, ce pays est maître des voies maritimes du monde entier. En réponse à un article de la ,,Gazette de Voss", qui prédisait que l'industrie diamantaire renaîtrait à Anvers, — argument en faveur des autorités allemandes, — le gouvernement anglais a saisi immédiatement une partie des diamants taillés, d'origine africaine allemande, qui étaient envoyés en Amérique. Fort probablement ces marchandises venaient d'Anvers. Car chacun sait que le Syndicat anversois Coetermans— Krijn—;Walk a<vait le monopole, pour deux ans, de toute la production allemande. Il est donc très compréhensible cjue l'Angleterre tient à empêcher la vente de ces diamants. Au point de vue de la guerre, ce procédé est admis. Il s'agissait de trouver un moyen pour que ces mesures n'entravassent pas l'industrie dans les pays neutres, qui, on le sait, est très florissante, notamment à Amsterdam. Les Syndicats en question se sojit donc entendus avec le gouvernement anglais. A l'avenir ils devront garantir que les diamants ont été travaillés en Hollande. A chaque envoi sera joint un certificat et les paquets seront scellés. Toutes les fabriques d'Anvers chôment donc à nouveau et le rîombre de chômeurs s'élève à plus de 3000. Les journaux qui ne devaient plus paraître reparaissent, même l',,Handelsblad" ! Mais, de source officielle, il nous revient que des démarches ont été faites par des personnalités belges afin de provoquer une grève générale définitive des journaux publiés en Belgique. * * * La semaine dernière, le ,,Vlaamsche Nieuws" a imprimé un article pour se justifier des accusations dont il avait été l'objet. Une de ces accusations, et non la moindre, lui reprochait que sa rédaction avait fait l'impossible pour faire jeter en prison un autre journaliste, avec lequel le ,,Vlaamsehe Nieuws" ne s'entendait pas. Le collègue en question serait K... kels, rédacteur d'une petite feuille satirique qui n'a plus paru depuis la reddition de la ville et dans laquelle des entrefilets avaient paru qui s'adressaient à des personnalités allemandes domiciliées à Anvers avant la guerre. Il parait qu'un certain individu aurait envoyé quelques échantillons de cette prose aux autorités militaires' allemandes, ce qui valut à K... une couple de semaines de prison ! On a des raisons de croire que le vil dénonciateur est un rédacteur du ,,Vlaamsche Nieuws". Comme argument, pour se elisculper des accusations, le ,,Vlaamsche Nieuws" n'a' pas trouvé grand' chose! Depuis quelques semaines beaucoup de soldats appartenant à divers régiments sont ■ arrivés. La garnison se compose depuis assez longtemps du 42e régiment de Land-sturm, des environs de Francfort. Le quartier général est installé sous les arches du chemin de fer, rue du Pélican. La peur des aviateurs alliés est le com-i mencementi de la sagesse allemande! Sur la foi d'une carte postale venue d'Anvers, un interné a fait publier que M. Cools, échevin des finances, se rendrait en Hollande, pour étudier la question de la rentrée des femmes des internés employés de l'administration communale d'Anvers. On ajoutait que l'a ville avait prélevé sur les appointements des employés la rémunération en matière de milice à laquelle les femmes d'internés avaient droit. Les deux faits sont faux et dénués de tout fondement. A Lîéie. L',,Inelépendance" apprend des nouvelles du général Fivé, Liégeois valeureux, condamné pour son viril patriotisme à la peino capitale, qui fut commuée en détention perpétuelle, semblant faire une granele' grâce à ce vaillant soldat. Mais comme Souguenet et Dumont-Wilden l'ont si bien dit dans leur livre sur l'Alsace, lorsque les Allemands vous octroyent une faveur, ils s'arrangent pour vous enlever jusqu'à l'idée même de la reconnaissance. Le général Fivé a 68 ans. Sans considération pour son âgç, ils l'ont envoyé à Renbach dans une prison où se trouvent les voleurs et les criminels. Considéré comme un prisonnier de droit commun, il est obligé de démarquer des mouchoirs, sans doute eles mouchoirs provenant de France et de Belgique. Il a une cellule semblable à celle des condamnés à des peines infamantes et sa nourriture est tout à fait insuffisante. On ne peut rien lui envoyer; toute faveur à son profit est interdite. Dans ces conditions, si la guerre se prolonge encore pendant quelques mois, le général Fivé ne pouvant résister à pareil régime perdra la vie. Mieux valait le fusiller alors que le torturer aussi cruellement. A la suite d'un article paru dans une feuille parisienne, dénonçant au monde des agissements aussi odieux envers un grand patriote, le secrétariat personnel de l'empereur fit demander des explications au directeur de la prison de Renbach. Celui-ci répondit qu'il obéissait à ses instructions. Sans eloiPte, la Cour de Berlin allait-elle s'empresser de donner des ordres pour qu'elles fussent modifiées. Rien ne vint. L'on savait en haut lieu que le récit de la feuille française était d'une rigoureuse exactitude et cependant aucune amélioration no fut apportée au sort du général Fivé. Et ce sont ces gens-là qu'on nous proposait en exemple? Vraiment, ceux qui parlent encore avec enthousiasme de ce ,,grand peuple, merveille de civilisation" doivent être payés pour cette besogne. Ou bien ils sont ignorants, ce qu'il est assez difficile el'admettre. Que les Allemands sachent bien ceci : tout le mal qu'ils font aux nôtres leur sera compté au jour du règlement eles comptes. Ce que leurs soldats n'auront pas expié sera payé par leur commerçants et leurs industriels. A Liège, on les attend, ceux-là, après la guerre! Car 1© général Five et le lieutenant Gille ont donné un si bel exemple de vertu civique qu'il n'est personne jamais, dans la cité ardente, qui oubliera leurs nom^ leur' courage étonnant et le traitement que nos ennemis leur ont réservé. A iVS. o an s. Depuis quelques jours les ouvriers des charbonnages de Levant-Flénu, à Cuesmes, et de Flénu Produit à Flénu et à Jemappes, ont décidé de se mettre en grève. Malgré les conseils donnés par les chefs de parti, les ouvriers ne veulent pas reprendre le travail. Ils demandent une augmentation de salaire de 20 p. c. et le charbon gratuit pour tous les ouvriers. Les patrons refusent de se -laisser faire. * * * Pour se rendre de Bruxelles à Mons, par exemple, les voyageurs n'empruntent plus que les lignes de la Société des chemins de fer vicinaux. Dans le Centre. Une affaire du début de la guerre vient d'avoir son épilogue devant le tribunal correctionnel.Une bande ele verriers do Binche, voulant voler de la benzine près du magasin aux marchandises de la gare, il en résulta une violente explosion qui mit le feu au hangar et tua trois des voleurs, tout èn brûlant grièvement plusieurs autres. Des sept prévenus, cinq sont condamnés à 3 mois ele prison avec sursis ; les deux autres à 3 mois, ayant déjà subi une condamnation. * * * Les abatteurs de l'abattoir ele La Louvière sont en grève. On les a remplacés par des hommes de bonne volonté, payés par bête abattue. A Ci ne Les travaux d'amenée des sources de Scy qui eloivent alimenter notre nouvelle distribution el'eau subissent epielque retard. L'ouverture eles soumissions faite le 13 mai à l'occasion ele l'adjudication a donné les résultats suivants : Premier lot. — Devis : 230,500 francs. ; soumissionné respectivement par Rutsaty et Cie, à Cologne, fr. 325,016.86 ; par Henriet Sche-nier, à Dusseldorf, 417,.375 francs. Deuxième lot. — Devis 38,500 francs. — Soumissionné respectivement: fr. 60,659.51, par Rutsaty et Cie, à Cologne ; 37,800 fr. par Ric-keman, à Forest. Les sommes prévues aux devis étant de beaucoup dépassées, on vient de décider de procéder à une nouvelle adjudication avec modification de certaines clauses du cahier des charges qui rendaient auparavant l'opération 1 difficilement accessible aux entrepreneurs belges. Est-ce croyable? Et l'administration de Ci-ney aurait dû, dès l'abord, élaborer un règlement qui mette en état d'infériorité les firmes allemandes. Ce serait du joli que Ciney s'adres-| se à nos ennemis! Mieux eût valu attendre la I fin elo la guerre. A Charlerol. Mort au champ d'honneur, à l'âge de 27 ans, notre concitoyen Alfred Gilliard, officier au 1er régiment de> chasseurs à.pied. Aua Pa.vs Wallon. A Lessines, on paie 4,50 francs pour un kilo de fromage ! La pénurie de nickel rend le petit commerce des plus difficile. On donnera, paraît-il, des carnets aux clients des cafés, afin qu'ils y inscrivent le mon-tant de leurs consemimations . jusqu'à ce qu'on soit arrivé à un chiffre rond. A moins que la ville émette des coupures papier de dix et de vingt-oinq centimes, ainsi que le souhait en a été maintes fois formulé. * * * Les autorités allemandes ont fait afficher dans le plus grand nombre de cafés du pays wallon ,,que les tenanciers et gérants étaient tenus de réprimer immédiatement les chants ou les manifestations qui pourraient provoquer des incidents regret-tables."La musique de la garnison allemande de Huy donne journellement des ooncerts auxquels personne n'assiste.... A Gand. „Wat doen wij voor u, arm Dietsch, ami Dietsch Ce vers est du poète attitré de la ,,V1. St.", qui pleure sur le Dietsch ' (Duitsch) et ^ qui fait la chasse au français : ,, hr uit de bijzit, de vreemde, het Fransch . A l'époque où il aocoucha péniblement de la poésie ,,Arm Dietsch", qui ne s'élève guère au-dessus de ce qu'on fait de mieux pour entourer les caramels, — le poète-épic rêvait tout simplement d'exclure de Belgique la langue française. A présent, il se ravise : on parlera français en France et en Wallonie et flamand en Flandre. Ouais ! De poète-épic, docteur en philologie germanique, objet 'des sollicitations pressantes d'un éditeur munichois, va peut-être un peu fort.... ,;En Flandre, le flamand. A la porte le français". Et défense, sans doute, d'inter-dire aucun article de provenance française, tel cet excellent vin de Bordeaux sans lequel, nouvel Emmanuel Hiel, le poète-épic est incapable d'enfanter un de ces vers ailés dont il a le secret et qui, de son propre aveu, le fait pleurer d'admiration. Le voila menacé de s'abreuver aux sources de l'Hélicon de la ,,triple" nationale. Pauvre grand homme ! Mais ne trouvez-vous pas qu il est peu loquace au sujet des propositions qu'un Allemand vient de lui faire? Pour nos prisonniers de guerre en Aliemagne. Nous publions çi-dessous la liste des souscrip-tions qui sont parvenues au Comité de l'Oeuvre 73a, Parkstraat à La Haye. ' Les personnes qui ont fait des envois de fonds par lettre ou par mandats postes voudront bien considérer la publication faite dans ce journal comme étant un accusé de reception. Montant listes précédentes ...... 933.00 frc. M. Castadot, Sluis \ M. Vanniesbecq—Clicheur, Har- derwijk 2.50 M. Ramelot, Londres 25.00 '• Mr. Deschamps, Jos., Noordwijk 1.50 Mr. Hodister, C., Harderwijk... 3.78 Mr. K. N ' .-:'nn " M.-, j. D. ::::::: - »•- N. N s.oo Mr- n- n 5.00 „ ' Mr. R. C. io.oo „ ^ ? 4.50 „ £ 2.50 „ Mr. Leconte 5.50 Mr. Landau, Louis 25.00 Mr. S. H. et Co 15.00 Mr. N. V. Daverens, Graanhandel 25.00 Mr. Schilthuis, Jan 10.00 Mr. Sch. et Co 25.00 Mr. V. el. Mandele 25.00 " Mr. F 25.00 Mr. Feuer, M 25.00 „ Mr. Van Stolck, C. H 25.00 Mr. Bn. Van Delderen—Rengers 25.00 Mr. V. Harte.de Tecklenburg ... 25.00 ,, Mr. Jonkh. G. van Tets 25.00 \\ Mr. Jonkh. Stoop 10.00 Mme Bnne. de Pallandt Duinrell 25.00 !, Mr. Van Skalen 10.00 Mr. Jonkh. v. Karnebeek 10.00 Mev. J. de Kuyper 10.00 Mr. C. du Ry de Beest Holle ... 5.00 \\ Mr. Hora Siccama 10.00 Mr. Vieser 10.00 Mr. Jonkh. E. N. de Brauw 10.00 Mr. v. Sonsbeeek 10.00 Mr. R. M. Bijleveld 10.00 \\ Mr. le Ministre de Gde-Bretagne 25.00 Mr. A. M. C. Simonis 2.50 ,, Mr. Louis Regout 5.00 Mr. Jonkh. E. v. d. Berch v. H'eemstede 10.00 .. Mlle. Gevaerts 2.00 Mme. Baronne de Grovestins ... 3.00 ,, Mr. Jonkh. H. A. v. Karnebeek 5.00 ,, Mr. V. Hoogstraten 10.00 ,, Don 2.50 Mr. Poilvache, Zeist 1.50 ,, Mr. Adam de Neve 1.50 ,, Mr. Levy—Feher 10.00 frc. Dons en nature: De la maison Lyons & Co. Ltd. nn don en thé, valeur fl. §0.00. De la légation de Russie, un jambon. Errata : A notre avairt-elernière liste, prière de lire : De Mr. le Commandant Lerville, La Haye, 20.boîtes de 100 cubes bouillon au lieu de 20 cubes bouillon. Nous cherchons des parrains et des marraines pour nos prisonniers que leurs familles ne peuvent secourir. Nous possédons les listes do prisonniers à adopter. Nous préconisons l'envoi eleux fois par mois d'un co&s postal de fl. 1.50, composition connue.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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