L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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16 september 1916
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s.n. 1916, 16 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k35m90362b/
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2jème Annee N°. 693 S cents Samedi i© septembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: VOORBURGWAL 234—240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chci : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: j Ren& chambrJ, EmîIe painpaPé. Pour les annonces, abonnements ci vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'lmbroglio Comique Les traités de droit des gens seront bien difficiles à écrire à l'avenir. Déjà les successeurs de Grotius a-vaient eu quelque peine à construire une sorte de législation idéale sur la matière. Vaàte terrain mouvant d'où émergent ça et là quelques faibles pilq£s, ces bons savants avaient essayé d'y accrocher des règles et des principes. XJn travail de quatre siècles. La présente guerre a tout emporté. _ Par exemple le chapitre le plus difficile à développer sera celui de la neutralité. D'aucuns avaient admis ce qu on appelle une neutralité amicale, bienveillante. Un non-sens disaient les autres, ces deux termes de neutralité et de bienveillance étant inconciliables. La neutralité bienveillante «eut être de la politique, ce n est pas du droit. Mais le droit se venge toujours de ■la, politique. v Voyons ce qui se passe en Grèce. La Grèce ft suivi une ligne de conduite diamétralement opposée à la logique et au droit. Elle a voulu résoudre ce problème qui n avait même jamais ete pose jusqu ici d une neutralité bienveillante à l'égard de tous les belligérants. Du coup nous sommes tombés du drame dans le vaudeville. Aussi les professeurs à lunettes, y perdant leur latin, ne peuvent plus s'en tirer que par une échappatoire: ceci est du domaine des auteurs comiques et ne nous regarde plus.^ Un traité d'alliance Jiait la Grèce à la Serbie. Le casus foederis s'étant produit, la Grèce n'avait qu'à suivre ses engagements. Elle préféra s'abstenir. Cas fâcheux mais simple de trahison, sans plus. Cependant, appelés par Venizelos, les alliés avaient débarqué à Salonique. En fait, la Grèce venait de prendre une attitude hostile vis-à-vis des puissances centrales. L'autorisation donnée aux alliés de transformer le grand port de la mer Egée en uiie basç d'opérations constituait déjà un acte de guerre. Cependant l'Allemagne ne réagit pas. C'est qu'une intrigue s'était nouée entre son empereur et le roi de Grèce agissant en dehors et par dessus son gouvernement, et qui, pour plus de commodité, finit par renvoyer son gouvernement. Il compose un parlement croupion et, violateur de la légalité, se donne les apparences de la légalité afin de mieux violer le droit. Situation compliquée mais non encore inextricable aussi longtemps que les Bulgares n'avaient pas franchi les frontières de Macédoine. Les Français et les Anglais se sont introduits chez moi, c'est vrai, disait Constantin, mais ils sont les plus forts et je ne peux pas les mettre à la porte. E£ comme les Allemands et les Bulgares ne se sentaient pas assez forts non plus pour jeter à la mer les troupes du général Sarrail, un hiver et un été se passèrent marqués seulement d'incidents de minime importance. En août Sarrail prend ses dispositions pour marcher de l'avant. Les Bulgares ie préviennent et envahissent la Macédoine grecque. Je ne peux pas l'empêcher, dit le .vainqueur de Kilkich, le terrible „Bulga-roctone" ou Tueur de Bulgares comme Constantin aimait à se faire appeler jadis. On tva donc se tuer un peu en territoire grec. „Nous ne voulons pas intervenir, dit Zaï-mis, décidés comme nous sommes do garder jiotre neutralité." Ainsi Zaïmis refuse de se battre au nom d'une neutralité pour laquelle précisément nous nous battons. Explique qui pourra. "Une telle neutralité, synonyme de passivité, et poussée à l'absurde, peut encore s'appeler neutralité mais elle n'est plus un principe de gouvernement. Un gouvernement qui adopte une telle attitude se renie lui-même; il se suicide. Aussi nous voyons la Macédoine proclamer son indépendance, c'est-à-dire se pourvoir d'un gouvernement à défaut de .celui d'Athènes qui n'existe plus. Aussi le3 journaux ont eu tort de parler d'une révolution en Macédoine. Cette province, loin de sortir du droit, y rentre. 2aïmis le comprend, un peu tard. Il veut reprendre une autorité qu'il a laissé échapper, veiller à la défense et à la conservation, du territoire, en un mot reprendre la responsabilité et les fonctions du pouvoir. Constantin, qui, dès ce moment, agit ouvertement en créature de l'Allemagne et non plus en roi de Grèce, le renvoie. Mais, le plus étonnant de tout, c'est que le peuple grec ne renvoie pas son roi. Des officiers hellènes, obéissant à ce fcomité macédonien qui remplace le gouvernement d'Athènes devenu caduc, mettent leur épée au service des alliés. Aujourd'hui il en est d'autres, ceux du 4me corps, qui se sont rendus à l'Allemagne. La communication officielle de Berlin qui nous a appris cette histoire extraordinaire de l'expédition en Allemagne de tout un corps d'armée grec compromet assez gravement et les officiers qui le commandent et le roi Constantin lui-même. C'est parce qu'ils ont voulu demeurer fidèles jusqu'au bout à leur bon roi, nous apprend Wolff, que cette plaisante •— et assez fâcheuse —aventure leur arrive. Nous sommes assez disposé à le croire, non point parce que c'est Wolff qui le dit mais parce qu'il n'est pas possible que trente ou quarante mille hommes armés aient pu être ainsi emmenés sans le consentement tout au moins tacite de leurs chefs. Il n'y a que les soldats quj ne seront pas contents, surtout ils seront mis au régime du pain K et des jours sans viande. La sobriété proverbiale du Grec sera mise à une rude épreuve. Ces officiers, qui, peut-être demain, combattront contre les a/lliés, sont hors d atteinte. Mais leur chef, le roi Constantin, est prisonnier des alliés à Athènes. Précieux otage. A-t-il donné l'ordre à son armée de se rendre ? Il suffirait, pour qu il se reconnaisse coupable et vis-a-vis de son pays — ce qui ne nous regarde pas — et vis-à-vis des alliés, qu'il continue d entretenir des relations amicales avec les empires qui lui enlèvent ses soldats. Et le moment serait enfin venu pour nous de lui adjoindre un n^aire du palais: Venizelos. Charles Bernard. m 0 ^ Muselé? La „Deutsche Tageszeitung" vient d'annoncer que la -censure avait interdit au critique militaire et naval du journal de publier quoi que ce soi't, sans son autorisation, jusqu'à la fin de la guerre. En ira mot le comte ïteven-tlow, car c'est de lui qu'il s"agit, est „mu-selé" I Les articles du fougueux pangermaniste étaient devenus d'une telle violence en ces derniers .temps qu'ils ont fini par effrayer les Boches eux-mêmes. C'est du moins ce que l'on peut déduire des termes employés par l'autorité allemande pour expliquer la mesure de rigueur prise contre Reventlow. L'arrêté, dont il est ici question, débute en effet comme suit: ,,Dans l'intérêt du salut public...", et ceci nous rappelle que, durant ses derniers accès de folie furieuse, le comte exigeait que l'Allemagne, 'au risque de mécontenter les Etats-Unis, reprit sa campagne sous-marine meurtrière. Or, on commence à trouver à Berlin que l'on a suffisamment d'ennemis sur les bras, et l'on n'e9t pas disposé de s'exposer à une nouvelle guerre pour satisfaire la haine de Reventlow contre l'Angleterre et... les Etats-Unis. L'aversion du pamphlétaire contre ce dernier pays est sans doute augmentée du fait qu'il y a gaspillé, autrefois, une fortune dans une plantation de fruits. ' Quoiqu'il en soit, cette haine contre l'Amérique perçait encore dans un article infâme que Reventlow avait consacré récemment à notre malheureux pays. L'enragé pangermaniste y suppliait le Gouvernement allemand de cesser de nourrir la Belgique ,et cela à titre de représailles pour la réponse du vicomte Grey concernant l'alimentation de la Pologne! ,,Les pqpulations conquises des territoires occupés n'ont aucun droit, écrivait-il, à être mieux nourries que les populations allemandes. Portons un coup au Comité de secours américain et autres oeuvres similaires. Mettons enfin un terme à toutes les tentatives d'intervention et de contrôle de puissances neutres, spécialement de neutres comme les Etats-Unis qui se sont toujours trouvés dans e camp de nos ennemis, dont le seul but e6t de détruire l'Allemagne." Von Bissing avait répondu d'avance à cette diatribe en assurant humblement les panger-manistes que la situation de la Belgique, au point de vue alimentaire, était identique à celfe de l'Allemagne. Le vieux cavalier aurait dû ajouter, pour être sincère, qu'elle était pire, puisque tout ce que les Boches peuvent ,,enlever" dans notre malheureuse patrie prend le* chemin de leur pay6. On annonce même que la moitié de notre cheptel national sera bientôt envoyé en Bocliie! Pour apprécier toute la saveur des attaques dirigées par Èeventlow contre 1',,alimentation" de la Belgique, il faut i savoir que cet enragé pangermaniste écrivait i dans la „Tageszeitung", l'organe de ces agra-riens qui sont dénommés outre-Rhin les ,,rapa-ces usuriers en nourriture". Or, il est de l'intérêt de ces gens-là que l'Allemagne prenne le plus de vivres possible en Belgique, de façon à ce que les gogos allemands s'aperçoivent moins do 4eurs agissements. Peut-on établir .ici une relation de cause à effet? Nous l'ignorons, mais il est certain que tous les soupçons sont permis. En attendant, c'est Reventlow qui est le dindon de la farce car, depuis sa mésaventure financière américaine, le pamphlétaire ne vivait guère que de sa plume et voilà que la censure boche vient de la lui briser ! Décidément l'Amérique ne porte pas bonheur à ce féroce pangermaniste qui voudrait voir, les Belges mourir de faim! Incroyable audace Elle est amusante, vraiment, l'indignation do la presse allemande contre le gouvernement roumain coupable d'avoir laissé ignorer au gouvernement allemand jusqu'au moment de la déclaration de guerre la décision qui allait valoir aux puissances de l'Entente un nouvel allié. La Frankfurter Zeitung se déchaîne tout particulièrement contre le ministre de Roumanie à Berlin qu'elle accuse de duplicité. Vraiment! Le grand journal francfortois' a-t-il donc la mémoire si courte qu'il ait déjà oublié ce qui s'est passé le 2 août 1914 à Bruxelles? Ce jour-là, à 11 heures du matin, l'attaché militaire allemand déclarait par téléphone au directeur du XXe Siècle qu'il n'était pas le moins du monde question pour l'armée allemande d'entrer en Belgique et à 3 heures de l'après-midi le ministre d'Allemagne lui-même affirmait à un rédacteur du Soir que les Belges verraient peut-être flamber le toit de leur voisin, mais qu'ils n'avaient rien à craindre pour le leur. A ce moment-là, M. von Below, comme le capitaine Brinck-mann, connaissait cependant l'ultimatum que le diplomate allemand devait remettre le même soir, à 7 heures, à notre ministre des Affaires étrangères. Pour cette diplomatie de grand chemin, la presse d'outre-Rhin n'eut alors que des: ,.Hoch!" admiratifs. Elle est bien venue aujourd'hui de faire un crime à M. Bratiano et ! b sps représentants do n'avoir pas prévenu la j Wilhelmstrasse de la décision prise par le gou- j vernement du roi Ferdinand [ En Belgique. Le Régime de la Terreur Les Allemands ont arrêté sept des princ: paux imprimeurs de la ville- de Gand. Le Gantois y vont aussi de leur petite ,,Libr Belgique", feuille patriotique qui ennuie terr: blement ces messieurs de la 4e armée. Ceux-e: pour se venger, ont pris sept imprimeurs gan tois,.au hasard, dans le tas, ,,jusqu'à ce qu le coupable soit dénoncé ou se fasse connaître'; Ça, c'est Boche dans l'âme. Machiavel étai digne d'être Berlinois ! * * * Les Boches ont affiché d'énormes placard qui s'adressent aux chômeurs, promettant ceux-ci de gros salaires, pour .aller travaille en Allemagne. De là le bruit que tous les hom mes de 18 à 4o ans avaient à se tenir prêts a-premier appel de nos ennemis. Cette version là est fantaisiste et l'on ne saurait trop se mt fier des racontars du genre. La fausse nou velle, lorsqu'elle arrive en Hollande, est e: général' gonflée considérablement. Heureusement donc, il ne s'agit ici que d'u: appel aux chômeurs. Mais il s'est fait que dan les petits villages, lorsqu'aucun ouvrier ne s présentait, les Boches faisaient prisonnier quelques-uns des meilleurs ouvriers et les es pédiaient en Allemagne. Le sort de ceux qu: volontairement, acceptent l'infâme besogn n'est guère plus enviable. Lorsqu'ils ont tel miné leur engagement, il leur est retenu le trois quarts de leur salaire pour l'emprunt d guprre, les droits d'église, les certificats d'in scription, etc. Les Belges, généralement, ne s contentent pas de cette monnaie de singe. Il réclament et, régulièrement, il arrive cec qu'ils sont obligés, par la force, de continue à travailler sans être payés ou qu'ils sont en fermés dans un camp. Il en revient-, en Bel gique, un sur cent. Fallait pas qu'ils y aillent, conciliera le me raliste. Le moraliste a raison. * * * A Lovendegem, les Allemands ont fait pri somiiers plusieurs ouvriers qui refusèrent d travailler pour eux. Ces braves gens — la plu part des chauffeurs des chemins de fer d l'Etat — se vsont rendus à la prison en chan tant à pleins poumons le ,,Vlaamsche Leeuw" * * * La presse embochée — avec un touchant en semble — publie le petit avis que voici: Après une instruction ouverte à charge de sujets belges: lo Eloicq, maçon, à Molenbeek rue du Ruisseau. 44 ,et 2o Joseph Rayée, ma çon, à La Huljpe, rue do la Raserine, 39, accu sés d'avoir injurié publiquement une personn militaire allemande (§ 185, 200 R. 161 du Cod militaire pénal), un tribunal de guerre a ét constitué par le gouverneur de Bruxelles ej qualité do Gericlitsherr, conformément au § de l'arrêté impérial du 28 décembre 1899, in stituanit la procédure extraordinaire militair contre les étrangers. Le tribunal a rendu le jugement suivant Les inculpés Eloicq et Rayée ont été con damnés chacun à 2 mois do prison pour avoi: publiquement injurié une personne militair' allemande. L'offensé, le dragon Dan.nemann, du 5e esca dron du régiment^no. 25 des dragons, est auto risé à publier ce jugement, endéans la quin zaine suivant le prononcé, dans le journal „L; Belgique", aux frais des inculpés. Le jugement • est approuvé et confirmé pa: Hurt, qui se déclare Gericlitsherr, et .par 1< dr. Kumler, conseiller au tribunal de guerre Qu'a donc pu dire le maçon Eloicq et soi ami Rayée à l'offensé" : le dragon moucharc Dannemann, qui s'est empressé d'aller se plain drô à la Kommandantur, comme le gamin sans courage, qui, à l'école, court chez lepioî lorsqu'un camarade l'a taquiné. On voit L tableau : la Kommandantur encombrée d'offi ciers, le verbe haut, le cigare aux dents; un< atmosphère empestée de cosmétique et de ta bac; des estafettes qui font crier les planche; sous leurs lourdes bottes ; de pauvres Belge; attendant d'être introduits auprès de leur; bourreaux et le dragon Dannemann, du 25e ré giment, qui vient, tout en larmes, rapporte! qu'il a été injurié par deux ouvriers belges Le fier soldât qui joue ainsi au mouchard Sans doute, y en a-t-il beaucoup de Danne mann dans cette armée où la délation est con sidérée comme un acte de 'bravoure et le mou chardage comme une preuve de courage. Mais que penser de ceci : le jugement doi-être inséré dans le journal ,,La Belgique", — aux frais des inculpés et par ordre de l'auto rite supérieure allemande! ,,La Belgique" est elle, oui ou non, l'organe officiel de Ia Kom mandantur? Il semble, qu'après la décision di tribunal de guerre, les amis des frères Hutt du sinistre Moressée et de tous ses collabora teurs sauront à quoi s'en tenir. Si ,,La Bel gique" commençait par publier la biographe de ses directeurs? Nous passerions un joyeu? moment. Car, avant l'invasion allemande, a n'était pas un honneur, pour un Belge, d'être mis en prison. Les temps ont changé. * * * Nos lecteurs se souviendront que nous avon< affirmé, contrairement h ce que certains de nos confrères avaient publié, que M. Golenvaux. bourgmestre à Namur, n'avait pas été fusillé à Hasselt, mais que les Boches allaient le traduire en conseil de guerre et recherchaient )« moyen de le frapper d'une condamnation à mort. Notre confrère ,,Les Nouvelles" reçoit aujourd'hui quelques précisions au sujet de cette affaire. Il so plaide actuellement à Hasselt, écrit-il, uc vaste procès dit ,,d'espionnage", le plus retentissant certes depuis la guerre et dont M. Golenvaux est le principal accusé. Sont impliquée dans les poursuites des civils, femmes et hommes, arrêtés successivement, dans tous les coins de la.Belgique pour ainsi dire, et amenés à la prison de Hasselt, purgée préalablement par les Boches de tous ses autres prisonniers dann des circonstances que nous avons exposées le 13 août. Il y a en tout 62 accuses, dont 4 prêtres et plusieurs femmes. Le cas de plusieurs serait grave, assure-t-on, bien qu'on no dise pas au juste ce que leur veulent les Allemands. Ceux ci ont en tous cas innové en leur faveur, en ce .gens accordé à .qugjqugs-qna ^d'entre eux le droit de se faire assister par des défenseurs. C'est ainsi que huit avocats belges sui-. vent les débats, parmi lesquels Mes Braun et s Bonnevie de Bruxelles, Mes Hechtermans et & Bejlefroid de Hasselt. Ces maîtres de la parole doivent s'exprimer en allemand, ceux qui ne possèdent pas la langue de la Kultur pouvant se ' faire assister d'un interprète désigné par les e juges boches. Les avocats ne peuvent plaider que sur des points de détail et seulement quand £ le président leur en donne l'autorisation. Il leur est strictement défondu cl'aborder le fond. Leur rôle se borne donc uniquement à disculper leurs malheureux clients des accusations se-s condaires et ne peut conduire à un acquitte-i ment. Ce n'est pas la justice ; c'est un simulacre r grotesque destiné à couvrir d'un semblant de - légalité les futures sentences. Il va de soi que i les avocats belges le comprennent; s'ils ont ac- - cepté de plaider dans ces conditions, c'est parce - qu'il était de leur devoir d'aider, si peu que ce - soit, les malheureux que le rapace allemand 1 tient dans ses serres. Les séances du Conseil de guerre — ou tribu-î liai militaire allemand — ont commencé le lundi s 4 septembre et se continuent journellement de- 2 puis lors. Elles se tiennent au Casino, local de s la Sté Ste-Cécile, placé Léopold, à Hasselt. Tous - les matins, à 6 heures précises, les portes de la , prison s'ouvrent et un pitoyable cortège s'avan- 3 ce le long des boulevards. Viennent d'abord 3 - uhlans à cheval servant de gendarmes, puis un, s puis trois soldats allemands baïonnette au ca- 2 non, puis un groupe de femmes accusées, puis - trois soldats, puis un groupe d'hommes accu-s sés, puis trois soldats, puis un nouveau groupe s d'accusés, et ainsi de suite pour finir de nou-i veau par 3 uhlans. r Durant cet émouvant défilé, la police inter- - dit l'accès des boulevards à quiconque, mais les - habitants peuvent voir de leurs fenêtres closes passer leurs frères, et ce spectacle est si prO- - fondément triste que la consternation est grande dans toute la ville depuis le commencement du procès.... Les accusés répartis dans les diverses salles ~ du Casino ne peuvent en sortir. A midi on leur ^ apporte à manger. Le soir ils rentrent à la pri-a son, dans le même ordre où ils y sont venus... 1 * * * Tout récemment le chantierVnaval de Hobo-ken ayant été visité par les aviateurs et fortement bombardé, on assure que l'occupant aurait décidé de rendre l'administration civile belge 3 responsable du fait, et, en conséquence, la province d'Anvers aurait été frappée d'une ' amende de 100,000 frs. Cependant, aucune confirmation n'est parvenue jusqu'à présent. Mais a les Allemands semblent donc vouloir se créer l un système de défense préventive en grevant I ie pays occupé d'une responsabilité personnelle "x à raison des opérations militaires, alors qu'il - n'est même pas en état d'y coopérer d'aucune façon. A Bruxelles • Dans un petit cabaret des faubourgs on 5 vient de tirer une tombola tout à fait originale. Il y a quelques jou,rs, un monsieur — peut-être un pauvre diable dans . l'embarras, peut-être aussi quelque com-i, merçant avisé — vint proposer de vendre en loterie deux belles photographies super - • bernent encadrées. Le cabaretier, flairant ! une aubaine, s'empresse d'accepter, d'au- • tant plus que l'affaire se présentait d'une y manière tout à fait inattendue. Rompant résolument avec la routine des , loteries précédentes, notre homme, qui i connaissait l'arithmétique et, plus encore, II les faiblesses humaines, eut soin de ne pas " déterminer à l'avance le profit qu'il ! éscomptait retirer de la combinaison. Car " c'était une combinaison véritable, ingé-! nieuse autant que profitable à tous les i points de vue. ? Il dressa une liste portant les numéros • de 1 à 85 et composa autant de billets ! portant respectivement les nombres corres-1 pondant à la liste. Ces petits billets furent enfermés dans une boîte, et les souscripteurs, à tour de rôle, y purent puiser et essayer leur veine. Quant au prix du ; billet, point de J-aux fixe. Le jeu était - double puisqu'on prenant soi-même son billet de loterie chacun décidait de sa chance et de la somme à payer; le numéro inscrit représentait exactement le ^nombre 1 de centimes à payer, de telle sorte que celui qui donnait un centime unique se réservait autant de chance que le créancier à > 85 centimes. En possession de son billet, chaque adhérent signait sur la liste en regard du numéro qu'il avait tiré. En tête de cette feuille figurait un large cachet de cire sous lequel se cachait le numéro gagnant. Lorsque la souscription fut .complète, le cachet sauta et le numéro 23 apparut. N'a-t-on pas raison de dire que la guerre a rendu l'homme inventif? Voici un système de loterie qui ne peut manquer de connaître le grand succès, parce qu'il écarte définitivement toute tentative de fraude. L'auteur de la nouvelle méthode n'est, certes, pas le premier imbécile venu; il doit avoir plus d'un tour dans son sac et s'est, à coup sûr, familiarisé depuis longtemps avec les progressions arithmétiques qui savent si bien dissimuler, aux non-initiés, le bénéfice qu'elles réservent. En somme, tout le monde a été content, car, à tout prendre, le plus fort d'entre les souscripteurs, s'il . eût été gagnant, faisait encore une excellente affaire, et tous ces petits centimes additionnés ont peut-être donné beaucoup de joie à quelque malheureuse victime des temps présents. M. G. Wurth, ingénieur attaché au cabinet de M. î'échevin des travaux publics, est nommé ingénieur en chef de la ville en rem * pffiatoennent de M. E. Putzeys, décédé. , ■— ■ ( A Anvers Le président de la Commission provinciale de la récolte, car tout est en Kommis-sion, en signalant un arrêté du 8 juillet du gouverneur général, appelle l'attention sur les points suivants: Les céréales servant à la panification sont laissées à l'usage strictement personnel 1 des cultivateurs ayant moins d'un hectare 1 de superficie de culture; ils ne peuvent -j vendre le grain. Pour le transporter au moulin, il faut un passavant du bourg- i mestre. Les cultivateurs ayiaait un hectare et plus de superficie de culture doivent vendre au Comité national aussi bien les J quantités calculées sur la base de l'esti- " mation de la récolte, pour autant qu'elles ; no soient pas libérées de la tasio, que l'an- ^ tre grain saisissable se trouvant en leur ^ possession ; les stock y restant des réool'tes e précédentes, les provisions qui ont été ré- c coltées, au-dessus de l'estimation, toutes les semences économisées, le froment pour 1 usage personnel et le seigle de fourrage et 1 la farine qui en dérive. Les prix sont, pour 1 100 kilos: froment, 26 fr. ; seigle, fr. L 24.50 : épeautre, 21.50; méteil, 25 fr. Ces c prix s lent en dent pour grain sec et de bon- j ne qualité et pour la fourniture sans sac. 1 A livrer franco wagon à la gare la plus > proche de la ferme ou à transporter vers le , plus proche bureau de dépôt d ela récolte " Si 1© grain, vaut moins, le prix sera ré- * duit en proportion. Les demandes d'auto- £ îisation pour garder plus de semence, eu j vue cf'extension de la culture, doivent par- * venir avant le 1er novembre, par l'entre- 1 mise du bourgmestre, à lia Commission * provinciale de la récolte. ^ Des quantités de froment.et de seigle li- A bérées de saisie il ne peut être employé qu'un douzième par mois. Dans ce but, il f faut prendre tous les mois un passavant à i la maison communale. La quantité de fro- t ment libérée de saisie peut seule être em- - ployée à nourrir les animaux et unique- I ment les bêtes à cornes. j On ne pourra emploj'er le froment com- me fourrage; le seigle ne peut servir à , nourrir chevaux, porcs, ânes, poules, etc. r Personne ne peut faire le commerce des céréiaJes et de la farine indigènes en de- 1 hors du Comité national. Le transport des céréales et de la farine * sans passavant est défendu. Les commandants et les tribunaux mili- { taires allemands sonô compétents pour juger les infractions aux dispositions concer- c nant la réglementation des céréales servant à la panification. Et, ccmme l'arrêté est * boche, il entraîne des peines. La peine * maxima sera de* cinq années de prison et de 0 20.000 marks d'amende. Une paille! ^ é A Liège Le tribunal de commerce vient de statuer £ sur une affaire importante, non seulement a en raison des intérêts débattus, mais aussi r des principes posés avec une grande préci- 1 sion et qui sont de nature à intéresser les 1 industriels et les exportateurs. En juillet 1914, l'importante firme de C'harleroi La- s roche et Cie commandait à une société du ^ pays de Liège, le Phénix Works, de gran- 0 des quantités de marchandises livrables en r septembre 1914. Elles"étaient destinées à l'Extrême-Orient, et les parties devaient g stipuler les clauses F. O. B. (fres of board) J Anvers, c'est-à-dire qu'il était convenu que les marchandises devaient être fournies ,,à ,, bord" d'un steamer à Anvers. C'est ainsi ( du moins que la Société Laroche . et Cie f entendait cette clause, tandis que la Société Phénix Works prétendait qu'elle pouvait t se borner à mettre les marchandises ,,sur 0 quai" à Anvers. f Dans le courant de 1915, la Société Phé- c nix Works mit la firme Laroche en demeure r de prendre livraison. Celle-ci répondit' n qu'elle était dans l'impossibilité de prendre r, livraison, le port d'Anvers étant fermé, mais émit la prétention d'exiger fourniture I dès que cette situation aurait pris fin. La Phénix Works prétendait, au con- f' traire, que, ou bien son acheteur devait r prendre livraison, ou bien il fallait résilier le contrat, mais qu'en aucun cas le vendeur ne pouvait rester responsable de la mar- ç chandise jusqu'après la guerre et être contraint de la fournir à ce moment. On devine l'importance du litige en c raison des responsabilités et de la hausse J. de»- matières premières. * t Le tribunal a complètement adopté la thèse de Laroche et Cie. Il dit d'abord que la clause F. O. B. i oblige à livrer ,,à bord" et non ,,à quai", r | constate l'impossibilité de livrer actuelle- 0 ment ,,à bord" d'un steamer à Anvers, !" affirme que cette impossibilité est due à un A cas de force majeure, qu'elle est momen- (] tanée et non définitive, et qu'en conséquence elle suspend l'exécution du contrat c sans l'annuler. En conséquence, la Phénix Works est v condamnée à livrer après la guerre et reste v responsable d'ici là des marchandises fabri- c ^quées. Me P. Tschoffen plaidait pour Laroche et Cie et Me Tart pour la Phénix Works. Cette dernièçe Société a interjeté appel du v | jug^eiiti ' : ' , . SI y a m an 16 septembre 1915 ! Les troupes anglaises •epoussent au sud de Maktan (Afrique mentale) une patrouille ennemie. — On cas ie co&scitgce Zwoiïe, 13 septembre 1916. Monsieur le Directeur, L article du 12 courant, ,,Cas de conscience", n'a comme à plus d'un lecteur, probablement Qis des fourmis dans la plume. Qui je suis? X...., f...., peu importe, M. ersonne ou M. Tout-le-Monde, et je ne désire >as — oh non ! — me mesurer avec des moralises,^ de profession ou non. Mais il faut que j'exhale ma bile. Je regrette de ne pas connaître Proudhon, Uiguste Comte, Vacherot, Jules Simon, Taine - tontaine, tonton — mais, si j'avais mes lires sous là main, je relirais avec un bonheur xtrême certaine fable de La Fontaine — ton-aine, tonton!.... où il est iqiiestion d'un ma-jister pédant et de ses beaux discours à un colier qui se noie. Je ne sais pas pourquoi j'ai ettô envie. Peut-être parce que je trouve que l'heure des noralistes n'a pas encore sonné, que ce n'est li avec.de belles citations, ni de beaux gestes, lî de belles attitudes, qu'on „aura" les boches ehors, d'abord, à genoux, ensuite. C'est l'heure du poiiu. Il se peut que ceux- i aient besoin de directeurs de conscience e penso pourtant qu'ils ne manquent pas, et de oin, d'aumôniers? — et se demandent: quand ,on les aura" qu'en fera-t-onr „Laissez faire les puissances de l'Entente, Monsieur. Elles sauront bien comment s'y rendre." Bien sûr. Mais pourquoi faire des réussites, lors, pour savoir ce que les officiers et leurs toiliis feront ou ne feront pas, et à quelle sau-e l'ours — qui n'est ni tuo, ni pris — sera langé? ou s'il sera empaillé? ou mis en cage? i chacun son métier : si le poilu se laisse con-aincre à couper les cheveux en huit et so fait iprah'ste, que deviendront les moralistes, pau-re de moi! Il est donc accordé — grand merci! — qu'il aut arracher les dents à la bocliie, c. à. d., Looessairement, aux boches, à tous. Ils S'-nt ous solidaires — tous pour un, un pour trtis - de leur admirable gouvernement, car les euples- ont les gouvernements qu'ils mérïteut. S'ils ne cèdent pas à la persuasion, (oh.! lia!), s'il faut leur faire une douce violence, i l'extraction ne se fait pas sans douleur oom-le le souhaitent les âmes sensibles qui n'ont ien appris, ni rien oublié, à qui la faute? On no peut donc pas, un petit peu, leur tirer ■;s oreilles, non? ni les passer un peu à tabac? Il faut qu'ils rentrent en eux-mêmes, qu'on îUr rende chrétiennement le bien (ils l'ont éjà pris, notre bien, c'est.à eux de ie rendre!) our le mai. Leur faire une ,,frissche, frohlige Lrieg", pour la réclame. Saprelotte ! Qu'ils seront honteux, et vexés, t humiliés! Leur laisser nos pianos, nos pendules, tout î ,,butin de guerre", notre scalp compris, si on veut, quel sanglant affront ! Leur tendre hrétiennement l'autre joue (par procuration, ar je garde la mienne) en disant, comme cet utre moraliste de profession ,,Frappe, mais coûte" la voilà, la vraie stratégie décisive, la lanoeuvro d'anéantissement. Ils sont capables, non seulement de rentrer n eux-mêmes, mais, do honte,, de rentrer, sous erre — et il suffira de boucher le trou. Tout u moins les plus endurcis, devant une magna-imité si éclatante, en auront les bras qui toni-ent et les jambes fauchées: incapables, dès )rs, de nuire. Moi, je veux bien, d'autant plus qu' heureu» ement on ne nie demandera'pas conseil. Mais 6'ils. ne rentrent qu'en eux-mêmes, j ai ien peur que ce ne soit que pour se ramasser t mieux bondir, quand les griffes leur seront epoussées. — Surtout, qù'on^ se garde de ,,lamentables xagérations" au sujet de leurs prétendus më-lits. Les 93 intellectuels les ont démentis, lç> aiser a déclaré maintes fois qu'il n'a pas vou-i la guerre, ces bons crocodiles de landsturm îaudissent celle-ci on pleurant, tandis que les rretchen ,,offrent à nos prisonniers le récon-}rt de leur respectueuse sympathie''. Oui! gardons-nous de lamentables exa-géra-ions, qui semblent la conséquence d'un pari, u d'un voeu. Pour ma part, sacrebleu ! jo pré-?rerais avaler mon stylographe que de les Dm mettre froidement. Que de fois n'ai-jo pas subi pareil raisonnement qui rappelle le trait classique do l'An-iais, servi dans deux auberges successives par ne fille rousse, et notant, imperturbable : En France, toutes les femmes sont-rousses." I y a do bons boche6, donc. Et c'est „la dame'' d'un grand ,,lôilagour.'J 'Anvers qui l'a dit (ce n'est pas Mme- Bfûle-îans, qui est, comme on sait, de Bruxelles, mis c'ost, certainement, orne parente;) - v. La ,,femme du loueur" donc a connu de irmoyants ,,pépores" boches maudissant la Uerre qui les tenait éloignés de leurs. foyers. Evidemment, évidemment, Madame. Mais, si j'avais été moràliste, même amateur, t admis à l'honneur de vos impressions si pé-smptoires, jo serais peut-être parvenu à vous liro comprendre que toute la psychologie ac-uelle de la nation boche se trahit dans ce tenait éloignés". Si le 'mauvais coup avait réussi en 6. semaines, comme il leur avait été promis, ou. si lême il pouvait encore réussir, les ,,pépères" n la landsturm, sovez-en sûre, ne sanglote-aient pas dans la ,.jatte" de café familiale laquelle ils s'invitent. Mais voilà, le coup est raté, le quart d'heure e Rabelais, la ,,douloureuse" approche, ios pépères" font Kamerad. Ils sont si bomrl Et, omme il n'y a que le premier pas qui coûte - tels pères, tels fils — ils finiront bien, si on ous laisse faire, par être tous bons, ces pau-rcs boches méconnus, calomniés, tous, ceux e Visé, d'Aerschot, de Louvain et- autres eux, qui avaient des remords dans leur arnet de • camnagne. Aime les boches qui veut. Inculque à nos poilus l'amour du boche quî eut. , Majg use, le i.qul. aiipe -

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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