L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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13 november 1916
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s.n. 1916, 13 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cv4bn9z52s/
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3-rnŒ Annee ra°. 75J t> cents Lundi 13 novembre (913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du malin paraissant en Hollande Belge est notre nom ce famille. i. uisiun lesn sa ruri,u. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. z. VOOHBURCWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ , • ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: , . ' „ „ , , f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du journal: N.Z. Voorbargwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollantteil.l.âOparmois. EtrangepR.2.G0parn:ois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. De plus en plus bas. **w r — — a Dans les différentes réunions pour la ■paix que les agents de l'Allemagne ont organisées un peu partout dans les pays neutres,'nous avons.souvent entendu défendre cette thèse que toute ^discussion sur le3 causes de la guerre devait être écartée du prochain ( ?) congrès de la paix. On comprend cette insistance bien qu'elle contint l'aveu de la préméditation allemande. Aussi, devant le peu de succès de cette manoeuvre, M. de Bethmann-Hollweg s'est décidé a suivre une autre tactique. Puisqu'il est impossible d'éviter le débat dont sir Edward Grey, voicd peu de jours, rappelait encore la nécessité, l'Allemagne se déclare prête à l'accepter avec d'autant plus d empressement qu'elle est certaine de gagner son procès ! x Nous connaissons le cliché boche sur la ,, guerre imposée". Depuis deux ans il a beaucoup servi et, à supposer qu'il ait .jamais eu le moindre fond de vérité, il est tellement usé qu'en Allemagne même il ne fait plus la moindre impression. Cependant, jusqu'ici, les hommes politiques allemands se sont toujours bornés à une affirmation brutale qu'ils n'ont jamais étayée de la moindre preuve. Depuis quand, dans le monde, suspectait-on la vérité allemande et ne suffisait-il point qu'un Allemand eut dit: oui, pour que nul n'osât repondre: non! » La Marne, Verdun, d'autres petits accidents encore ont fortement ébranle le prestige de l'Allemagne. Son infaillibilité était d'une espèce qui a besoin d être appuyée par une puissance matérielle indis- 1 eu table. Et M. de Bethmann-Hollweg, sen- , tant bien que cette puissance échappe a l'Allemagne et qu'il n'est plus possible de ..parler plus longtemps de la guerre imposée", sans autres explications, s'est résolu a iouer d'audace. , • . Un coup d'audace, le filandreux et insipide plaidoyer de petit avocat d'arrière province que le chancelier vient de prononcer à la commission du Reichstag! Hé! la forme n'importe pas, ou,plutôt, cette forme atone, volontiers pleurnicharde, qui enveloppe les . contre-vérités les plugflagrantes et qui sert de trame aux tripatouillages de textes les plus alambiqués, ajoute encore à ce monument d'impudence où l'Allemagne, qui n est plus aujourd'hui la plus forte par les armes, cherche un piteux recours. Toute l'histoire diplomatique si pas-sionnante des deux semaines qm ont précédé la guerre est remise sur le tapis. Certes nous ne l'avons pas oubliee depuis deux ans. Mais chdque jour nous emportant dans un tourbillon d'événements nouveaux, les textes des documents contenus dans les Livres jaune, bleu, gris, oranee ne sont plus présents à notre me-n'.cire. Ce que M. de Bethmanii-HoUweg leur fait dire aujourd'hui ressemble à ce que nous en avons retenu, bien que nous sentions que ce n'est pas la même chose. Et il nous faut nous réarmer du formi- ! dable dossier de preuves amassé par les chancelleries de Paris, Londres, Petrograde, ' Bruxelles et Rome pour renverser l'édifice de mensonge que l'Allemagne coupable élève devant la Vérité. Chose curieuse. Pourquoi le cabinet de Berlin n'a-t-il jamais publié de recueil des dépêches, lettres et autres documents diplomatiques relatifs aux pourparlers qui se sont poursuivis entre les chancelleries de l'Europe entre le 15 juillet et le 4 août 1914? Le plaidoyer aussi tardif qu'inexact de M. de Bethmann-Hollweg n'en saurait tenir lieu. Au moins le chancelier, en se , lançant dans la chicane, espère-t-il entrai- : ner ses adversaires avec lui. Ce serait deja ! un résultat. Mais il suffira a sir Edward j Grey M. Briand n'ayant pas pris le pli 1 ^ do polémiquer du haut de la tribune avec i l'homme au chiffon de papier qu'il ignore f , de redresser les plus grossières erreurs ; < de faits et de textes sur quoi le chancelier < échafaude le chateau de cartes de son ( argumentation pour le faire s ecrouler lamentablement. Mais qu'importe ! ^Le fait que l'Allema- ( gne de la ruée sur Paris, de la course vers j Calais, de la marche vers Petrograde et de ( l'offensive sur Verdun, ait abdiqué 6a ; c morgue au point de se réfugier dans le ma- 1 ! quis de la procédure est assez significatif. * Encore en avril dernier, quand Guillau- c me accablait ses Brandebourgeois de télé- c grammes de félicitations pour exciter leur , c courage sous les murs de Vaux, le chancelier, en esquissant du haut de la tribune du t Reichstag le programme de la paix aile- , mande, affirmait à la face du monde que f cette paix serait plus dure à mesure que la J guerre se prolongerait. Qu'est-il resté de ce j bluff? La constitution du royaume de la r Pologne. Au point de vue allemand ce fait s seul n'implique-t-il déjà pas l'abandon de j toute prétention de l'Allemagne à fr'Ouest? q Aussi M. de Bethmann-Hollweg n'a-t-il eu s garde d'insister sur la sujétion politique, s économique et militaire de l'a Belgique au t point qu'un membre du centre — uns amabilité toute spéciale des catholiques aile- -manda — a cru devoir adresser à ce sujet une question spéciale au chancelier. ^ Que les Allemands n'ont guère l'intention de garder la Belgique se remarque assez <lan» la façon dont ils traitent notre mal- c Ayant pris toutes ses riches- ^ ? i I ses, les outils et les î^achines de ses fabr: ques et les fruits de son sol, ils enlèven maintenant la seule chose qui lui reste : s; population! Hé! l'Allemagne n'a que fair d'un désert, dira ensuite M. de Bethmann Hollweg aux conservateurs et au centre Mais le chancelier se trompe s'il croit s'êtr< créé des titres à notre reconnaissance. Charles Bernard. Erratum. — C'est par erreur que l'article di fond d'hier, ,,TJne petite histoire flamingante" a été signé E. G. C'est E. P. qu'il faut lire. | Pour la St. Nicolas, la Noël et les Etrennes de nos soldats au front Montant des listes -précédentes 60.3^ fl. -f 155.00 frs. Mevrouw W. C. v. d. Kuylen 10.00 fl. De la part du personnel des Chemins de fer, Postes et Télégraphes de l'Etat Belge réfugié et inscrit au Comité d'Amsterdam, montant d'une collecte faite à l'occasion du paiement des secours le 11 novembre .... 2.60 ,, il/. Georges llanssens 2.50 ,, Madame Ilansçens-Belpaire .. 10.00 frs. M. Georges Hanssem ......... 10.00 „ l\f pf. l\f m p T/irfnr 1 f) f\t~\ . — ■ C rnm . . Pour la fête patronale du Roi Nous avons le plaisir de porter à la connaissance 'de nos invités à la fête de demain les noms des artistes qui veulent bien nous prêter l'appoint de leur précieux concours et de leur talent. Nous publions ces noms par ordre alphabétique: M. Danlée, baryton du Théâtre Royal de la Monnaie; M. Deklerk, basse chantante, premier prix avec la plus grande distinction du Conservatoire flamand d'Anvers; ' Mlle de Val, chanteuse légère du Théâtre Royal de la Monnaie; Mme Noots, déclamation; M. Arthur Pétronio, violoniste, 1er prix <k Cons^jj^atoire royal de Liège; M. Reschiglian, premier ténor du Théâtre Royal de Madrid; M. Spaanderman, chef d'orchestre du Théâtre Municipal de Nancy;. Mme Wiànoff, soprano dramatique de l'Opéra. Rappelons que la manifestation aura lieu mardi 14 novembre, à 8 heures précises du soir, en la salle Belle-Vue, 400 Marnix-straat, à Amsterdam. Les invitations sont strictement personnelles et seront exigées à l'entrée. Un beau geste. Le ,,Bond van Neutrale Landen" (Union des Pays Neutres) a décidé d'offrir à la direction luGreat Eastern Railway, en souvenir dé l'assassinat du capitaine Fryatt, une plaque com-némorative en marbre portant un portrait- médaillon de bronze, en haut-relief, de l'assassiné. Le secrétaire du Bond, M. J. B. de la Fail-e, Vossiusstraat, 54, Amsterdam, acceptera bous les dons que l'on voudra lui faire parvenir, ,,avec l'espoir, dit la circulaire du Bond, [ue cette occasion de manifester d'une façon lurable l'indignation ressentie à la suite de ette basse vengeance sera bien accueillie dans out le pays." Nous ne pouvons que féliciter très chaleureu-ement le ,,Bond der Neutrale Landen" pour la généreuse initiative qu'il vient de prendre. Demis le début de la guerre, les neutres ont man-[ué bien des occasions de défendre* la cause le l'humanité. Heureusement, le ,,Bond der Centrale Landen" depuis sa fondation n'a ces-,é do se placer du côte de l'honneur et du droit, onsidérant; avec tous les hommes, de bien, u'il n'existe point de neutralité morale, cha-;un. conservant en toutes circonstances le droit e flétrir un crime. Aussi la circulaire du ,,Bond" porte-t-elle en outes lettres les mots ,,assassinat" (moord) et .assassiné (vermoorde) qui sont seuls de mi-e lorsque l'on parle du crime commis par les Allemands à Zeebrugge. Nous espérons que la direction du Great Jastern Railway placera cette plaque commé-îorative, offerto par l'Union des Pays Neutres, ur le quai de débarquement des steamers ve-iand du Continent, pour que tous les Allemands ui se hasarderont encore plus tard à fouler le ol du Royaume-Uni ne puissent manquer d'avoir ous les yeux la preuve matérielle de l'indigna-ion que leur cruauté a soulevé dans le monde ivilisé. ^ | m n y a un m 13 novembre 1915 — Un sous-marin îlenumdk est te*'pillé clans la mer de\ Mar-•ia<rcuJ En Belgique. . i A Bruîxeïîes ' . Le cuir est rare et cher en (Belgique occupée aussi l'usage des sabots se généralise-t-il d plus en plus. ; C'est ainsi que le Conseil d'Anderlecht-lez Bruxelles vient d'ouvrir un crédit de 4.000 frs pour l'achat de sabots destinés aux enfants de écoles empêchés de suivre les classes faute d< chaussures. * * * J Un 'grave arrêté de M. Von Bissing, généra de cavalerie et gouverneur général de la Bel gique occupée, annonce aux populations belge: que les porcs, seuls parmi les animaux de U ferme, sont autorisés à consommer 1 kilo d( pommes de terre par jour au maximum. * * * Nous avons lu dernièrement dans le bruxellois" un article où nous avions reconnu h .manière du directeur de la défunte ,,Belgique Indépendante". L'avocat de Barv (Jean) nous fait savoir que son client ne collabore pas à cette feuille. Nous comprenons que même Jean (Bary) tienne à se laver d'une suspicion auss: infamante. * * * Les Boches communiquent ce qui suit: A partir du 3 novembre, de l'année courante, les postes de la police militaire de la komman-dantur sont multipliés et les 10 districts et postes suivants sont installés: Poste de la police militaire 1, rue du Commerce, 51, Poste 2, Bourse. Poste 3, rue Neuve, 156. Poste 4, rue Lefrancq, 59, comprend la commune de Schaerbeek. Poste 5, rue Stéphanie, 89, comprend les communes de Laeken et Jette-Saint-Pierre. Poste 6, rue Piers, 61, comprend la division de police belge n. 7 de Bruxelles et les communes de Koekelberg et de Molenbeek. Poste 7, boulevard d'Anderlecht, 84, comprend les communes d'Anderlecht et de Saint-Gilles.Poste 8, avenue des Ormeaux, 12-16, comprend les communes de Forest-Uccle. Poste 9, rue Malibran, 110, comprend les divisions de police belge 2-6, de Bruxelles, et les communes d'Ixeîles et "Watermael-Boitsfort. Poste 10, avenue des Nerviens, 109, comprend les communes d'Etterbeek, Auderghem et de Woluwe-Saint-Lambert. * * * Un grave accident de tramway s'est produit au commencement de cette semaine, Avenue de la Couronne. Deux habitants de la rue de l'Arbre Bénit: M. et Mme V., fabricants de bonneterie, ont été tamponnés' par urne voiture de tramway. Ils ont été tous le® deux gravement blessés- A LJêge On attend un grand nombre de soldats. On ignore si les hommes sont en route pour le front où s'ils viennent maintenir l'ordre •dans le pays wallon où les Barbares craignent des émeutes à la suite des odieuses déportations auxquelles ils se livrent. Ans, Milmort, Esneux, Fontin regorgent de soldats.^ Des détachements de cavalerie sont arrivés à Seraing. A Namur C'est l'échevin Hamoir qui remplace le bourgmestre Golenvaux, condamné par les Allemands.* * * Un correspondant de 1',,Indépendance Beltre" assure que, dans la nuit du 5 au 6 août 1916, vers 11£ heures du soir, une explosion formidable mit la population de Namur en émoi. On s inquiéta d'abord, mais quand on sut que c était la poudrière du génie belge, occupée par les Allemands, _ tiui sautait, ce fut de la joie dans toute la ville. C'est avec une intime satisfaction que les habitants contemplaient les flammes rougeoyant dans le ciel, et chaque explosion les faisait tressaillir d'allégresse. L'incendie dura toute la nuit. De nombreux Allemands ont dû perdre la vie dans cet accident, mais il n'a pas été possible d'obtenir des détails à ce sujet. Plusieurs quartiers de la ville, notamment les rues iNotre-Dame, du Pont, des Moulins et des Brasseurs, ont été bombardés par les débris d'obus et de rochers. Il n'y eut, heureusement, aucune victime parmi les civils. A Huy L'administration belge de la ville de Huy vient de décider qu'un costume complet sera envoyé à chacun des prisonniers de guerre de la cité actuellement détenu en Allemagne. L'oeuvre des prisonniers, dont un sous-comité siège à Huy, s'est chargé d'assurer aux intéres- r sés la livraison de ces vêtements. A Gand ,,Le Bi/m Public" se rend de plus en plus impossible. Il a publié un article au sujet des ■ déportations qui est tout simplement scanda- : ieux. Ce papier teutonisé décrit comme un ! padadis le séjour que les Allemands ont ménagé aux déportés belges! Belges, souvenez-yous ! * * * Les cours pour chômeurs ont été suivis dans l'agglomération gantoise par un grand nombre d'ouvriers des deux sexes. Il y a eu plus de 7000 inscriptions; après quatre mois, il en restait encore environ 5000. En outre, 3500 ouvriers ont suivi les cours des écoles catholiques et 300 ceux de l'English Club, ce qui fait au total près de 8S00 chômeurs des deux sexes. Il faut noter que ce n'était qu'un premier essai ; les cours qu'on organisera cet hiver vont être notablement complétés. M. Coppieters, échevin des travaux publics, qui s'occupe du secours pour chômeurs, vient cle soumettre aux conseils d'administration des écoles professionnelles la question d'un j enseignement professionnel aux chômeurs. M. Coppieters a réuni également les corni--, 'tés administratifs de toutes les écolefe de la 3 ville. Il leur a fait ressortir les rapports étroits qui existent entre le 4e degré primaire et l'enseignement technique. A Gand, presque tous les ouvriers textiles 5 ont appris leur métier à la fabrique, sans > avoir jamais reçu d'enseignement professionnel. Or, M. l'édievin Coppieters propose que les" contremaîtres sortis de l'Ecole industrielle, 1 avec l'aide des patrons et de Cjuelques professeurs, se chargent do donner des 'cours aux i chômeurs; on traiterait de l'origine, do la , I fabrication, des qualités et des défauts des s matières premières!; on donnerait quelques notions pratiques au sujet des machines employées.Ces atours seraient complétés par des conférences de chimistes et d'hygiénistes qui traiteraient, les uns de la fabrication des denrées alimentaires, les autres des maladies contagieuses, des précautions à prendre pour les éviter, etc. Malheurement, les un après les autres, nos ouvriers sont déportés en Allemagne. * *. * L'ingénieur Haeren, curateur de l'Université von Bissing, est de basse extraction. Il est âgé d'une soixantaine d'années, petit, maigre, sec comme un hareng-éaur, un faux | sourire aux lèvres, le regard fuyant. Haeren est ce qu'on est convenu d'appeler un bloqueur. Il n'a jamais rien créé. Le but de la vie de ce géai a toujours été de se parer des plumes du paon. Les ingénieurs belges n'ent pas oublié sa polémique avec le grand Massau! Haeren fut enfoncé et condamné, par ses pairs, comme plagiaire! C'est un ambitieux et un arriviste. ( Jusqu'ici il a toujours eu des opinions j opposées au flamingantisme et s'est toujours prononcé contre la flamandisation. . Explique qui pourra ce revirement! A Le freiherr von Biïtller est directeur de l'hôtel des postes. On remarque qu'un grand nombre d'officiers supérieurs qui paradent ici n'ont jamais été au front. C'est le cas j de l'épouvantable Aegedi, chef de la ter-j reur à Eecloo, et de nombreux autres Boches j qui redoutent un séjour dans les tranchées de première ligne ! Au La situation devient, de jour en jour; plus précaire. Faute de matières premières, les fabriques qui travaillaient encore doivent fermer leurs portes l'une après l'autre et congédier les ouvriers qu'elles employaient encore. Les pommes de terre sont quasiment introuvables. Il faut payer 60 centimes le kilo de tubercules mais on n'en peut trouver parfois un èeul au. long d'une semaine. La ration pour la population est évidemment trop petite. Cependant les comités d'alimentation font le nécessaire, mais la disette est très grande. Malgré les plus sérieux efforts, on craint que les ra-i tions ne puissent être augmentées. Les Bo-voir si vous n'avez pas suspendu à la voûte Aux ternies d'un récent arrêté on ne peut plus crarder chez soi plus de 15 kilos de viande fumée ou de viande en conserve. La ' police belge où allemande a le droit de visiter tous les immeubles quand bon lui semble. Il est évident que, sous prétexte de voir s\ vous n'avez-pas suspendru à la voûte de votre cave un jambon de 15 kilos, les policiers boches multiplieront les visites domiciliaires, Le moyen est excellent pour espionner. à tout instant, nos braves compatriotes restés au pays. * * ! Les Boches vont réquisitionner les plus £ beaux peupliers de Belgique. Ils ont déjà ( édicté des mesures contre ceux qui tente- . raient de se soustraire à leur nouvelle or- < donnance et . qui ne déclareraient pas les peupliers dont ils sont propriétaires. On dit couramment qu'où les Huns ont passé l'herbe même ne pousse plus.. Les Allemands sont-ils jaloux d'Attila et de ses i hordes ? s * * Le gouvernement provincial a décicfé de < créer des cours itinérants pour les ouvriers * du bâtiment, maçons, plafonneurs, etc., qui £ sont très nombreux dans certaines régions du 1 Brabant. Le premier cours sera donné à Li- 1 mal. M. Deladrière, directeur des ,,Indus- ( tries de Belgique", a été chargé de la direc- 1 tion des cours. On fera en sorte que le cours soit donné aussi dans la partie flamande de i la province. La députation permanenite a de- < mandé, en outre, que des cours soient organi- (\ ses pour les terrassiers et les paveurs. I * * * A l'appel du comité de secours et d'alimen- c tation ,invitant les chômeurs à récolter mar- j' rons, glands, et faines pour servir à la nourri- I ture des porcs, 3000 kilos de marrons et $000 I kilos de glands et de faînes ont été glanés en une semaine dans les promenades et les parcs c de l'agglomération bruxelloise. 1; Pendant ce temps-là les Boches au front s récoltent aussi des marrons... mais ce ne sont pas les mêmes. à * * * € La disette d'huile menace, de plus en plus, 1' la vie économique. il Ce n'est que pour les voyages à grandes dis- b tances qu'on fait usage des trains allemands, e C'est le chemin de fér vicinal qui constitue le é moyen principal de transport. Non seulement h les Allemands ont enlevé beaucoup de rails et p de' matériel roulant du réseau vicinal, mais en- j q core l'huile fait défaut pour maintenir les c: trains en activité et on prévoit qu'ils seront 1î J Annonces: 15 cents la Kîgi mmmBmÊm——■^u obligés de cesser le trafic dans quelques semaines Les usines encore en activité luttent contre les mêmes difficultés. Par suite du manque d huile toute l'industrie existant encore en Belgique sera arrêtée dans quelques mois. C est une de nos plus sombres prévisions d avenir. 5 Au Pays Wallon Un cortège d'affamés a parcouru les rues de La Louvière. La disette de pommes de terre, dont on se plaint très vivement dans le Centre, avait exaspéré les habitants de la ville de La Louvière au point qu'ils décidèrent, un beau matin, de descendre dans la ^ue et de manifester. * * * Les Allemands s'occupent en ce moment d'enlever la voie ferrée du vicinal St. Trond-Hannut, dans la province de Liège. On enlève les rails par section, les traverses y restant attachées. De même, on s'empare des croisement» des excentriques, des poteaux, etc. Le tout est chargé sur des wagons en gare de .St. Trond et expédié via Landen pour une ^destination inconnue.Les cultivateurs de betteraves ayant protesté, l'autorité militaire a consenti à surseoir à l'enlèvement de la section St. Trond-Mielen, jusqu'au 20 décembre, afin de permettre le transport des betteraves et des pulpes de la dernière récolte. * * * La Compagnie des Charbonnages belges à Frameries sollicite la concession de mines de houille sous l'étendue de 4,194 hectares dépendant des communes d'Eugies, Genly, Bougnies, Asquillies, Blangies, Sars-la-Bruyère, Blare-gn:es, Quevy-le-Petit. Quevy-le-Grand, Aul- nois et Goegnies Chaussée. * * * La Société des Charbonnages de Ressaix et extensions démolit en ce moment ses anciens fours à coke pour les remplacer par d'autres marchant suivant le système Evence Coppée, à récupération des sous-produits. * * * Des bandits ont scié une ouverture dans le coffre-fort de M. Boelen, receveur des contributions directes à Léau, en Hesbaye. Ils se sont emparés d'une somme de 30.000 francs. Ensuite, les quatre brigands, dont on ne possède qu'un vague signalement, ont tenté de faire un mauvais coup au moulin de M. Geens-Sneyers, — sans succès. Dans Je Hainauî La firme Augustin Gilson, de La Louvière, propriétaire des forges de la Croyère, a prélevé sur les bénéfices du dernier exercice une somme de 10.000 frs., à répartir entre les membres de son personnel. Indépendamment de cela, les familles des ouvriers qui étaient occupés dans les Usines, avant la guerre, reçoivent une indemnité journalière do 1 fr. Enfin, les salaires payés en août 1914 ont été maintenus et récemment augmentés de 10 p.c. a.vec, pour les pères de famille, un supplément d6 1 p. c. par enfant. Dans les Flandres • En vertu des dernières décisions de l'autorité occupante, les règles générales suivantes 3ont admises en matière de circulation du public dans les territoires d'étape. Il est permis de se déplacer, sans passeport, à l'intérieur de chaque commune. En dehors de la commune, dans la circonscription de la ,,Ivom-mandantur", il est permis de circuler daijs les " mêmes conditions de 5 heures du matin à 8 < hteures du soir. La nuit un passeport est aécessaire. De même, aucun document n'est , sxige pour se rendre, par chemin de fer, de „ Grand à Audenaerde et Courtrai ; la nuit, seuls es prêtres, les gardes champêtres, les accou-?heuses et les médecins peuvent se trouver * lans la rue. Dans la région frontière et dans j es x,,Kommandanturen" de Thielt et de Cour- i irai, la réglementation est plus sévère encore. En Campine Trois tramways circulaient journellement ur la route Turnliout-^A.rendonck. Èaute -j l'huile pour machines on annonce qu'il n'y 3 lura plus qu'un départ, le midi, dans chaque j sens. c Aax frontières Les journaux ont publié d'intéressantes in- ^ ormations au sujet de la situation à la frontière hollande-belge. Le contrôle exercé par les t Ulemands s'est fait, récemment, plus sévère 1 mcore. Aucun passeport n'est valable pour , :irculer dans la zone frontière. Le public est ^ visé que toute personne trouvée, la nuit, aans g a zone surveillée sera abattu sans avertisse- 1 nent préalable. Cette extrême rigueur a provo. [ué une profonde irritation, péniblement oon-enue. * Afin de faciliter la surveillance, l'autorité a ailitaire a.fait supprimer, sur toute l'étendue c L'une large bande de terrain, tous les obstacles d ui gêmijent la vue. Arbres, buissons, bâtiments iarticuliers ont disparu. ^ A chaque instant, on signale quelque drame ^ ui s'est dérouîé à la frontière. Il y a peu de surs, de deux prisonniers russes évadés de F Belgique, l'un parvint à gagner l'Ecluse, mais autre fut électrocuté par le fil meurtrier. ^ Vers le même temps, un jeune homme d'Ee- q loo, qui tentait de rejoindr l'armée belge par d i Hollande, fut tué à coups de fusil par i.-ie a mtinelle allemande. Dans le but de mettre leurs gardes-frontières l'abri des bombes lancées par les aviateurs F nnemis, les Allemands établissent maintenant îs casernes de leurs troupes dans le voisinage amédiat de la frontière. C'est le cas à Oude- h urgsluis, hameau situé entre le Sas de Gand. c. b Overslag, où les constructions militaires sont q rigées à quelques mètres à peine du territoire v ol landais. Les aviateurs étant tenus de res- ^ Qcter la neutrrlité néerlandaise, on suppose , n'ils n'oseront bombarder les campements, de ainte d'atteindre involontairement des in6tal- a itions hollandaises* n n • ""«c.- m^.uu par mois ie. Réclamés: 30 cents Sa ligne. —t tleddens&Zoon °ARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50. Hofweg <11 la Haye. L'affaire Hohhouse. Dans^ un leading article, le ,,Morning Post" écrit: Les^ explications de Lord Robert Cecil hier, à la Chambre des Communes, ne nous eclairent pas. Il nie, et, naturellement, nous acceptons aussitôt son cîémenti, qu'un passeport ait été accordé à Miss Hobhouse pour se rendre en Allemagne; mais il ,,présume" qu'elle avait un passeport avant de se rendre à l'étranger. Mais si elle avait un passeport elle devait déclarer l'objet de son voyage? Quelle raison donna-t-elle pour demander un passeport? Demanda-t-elle l'autorisation de se rendre à l'étranger pour des affaires publiques ou privées? Dans le premier cas, il est incroyable que le Foreign Office, connaissant l'histoire de *la dame dans la guerre des Boérs, lui ait'accordé l'autorisation. Dans le second cas, son échappade d'un pays neutre en Allemagne pour des affaires qui n'étaient oertes pas privées équivaut à un abus de confiance envers les autorités. Ensuite, n'est-ce pas une offense, pour un des sujets de Sa Majesté, de tenir une conversation avec l'ennemi? Lorsqu'on découvrit que Miss Hobhouse était allée en Allemagne, prit-on des mesures? Comment lui fut-il permis de publier le compte rendu de sa tournée, bien faite pour aider la propagande allemande .en pays neutres? Il y a deux offenses ici — la première, que Miss Hobhouse a dû prendre certains arrangements avec les autorités allemandes, car il est impossible qu'elles lui aient permis de se rendre en Belgique sans stipuler ce qu'elle aurait à voir et à dire. Et la seconde, c'est qu'elle ait publié le résultat de sa tournée faite avec la connivence de l'ennemi. Le public ne se contentera pas de laisser l'affaire là où Lord Robert Cecil l'a abandonnée. Le Foreign Office néglige ses devoirs à l'égard de la nation et des Alliés s'il autorise ou laisse passer des divagations aussi dangereuses. L'incident, tel quel, laisse Line mauvaise impression: notre prestige national n'est pas dans un état si hfeureux que aous puissions souffrir que de telles choses continuent sans être démenties et punies. D'autre part, ,,La Métropole" publie la note suivante: Nous ne dénions pas à Miss Hobhouse, lont les sentiments sont connus, le droit qu'elle s'arroge de faire la navette entre Londres et Berlin. Cela ne concerne que sa ïonceptioai du patriotisme et les autorités le'son pays. Mais, dès qu'elle touche aux ïheses belges, nous lui enjoignons de mettre ;artes sur table et de ne pas essayer de représenter comme la vérité, auprès de nos unis anglais, les faits systématiquement ncomqdets que se^ cornacs boches ont bien roulu lui montrer ou ceux qu'elle daigne oumettre à ses compatriotes. Bas les pattes! comme dit Lloyd George. Nous nous demandons si le gouvernement >elge — à défaut du gouvernement britan-lique — ne se rend pas compte du mal mmense que provoque, tant en Angleterre [ue dans les pays neutres, tant en Belgique lue chez les Belges du dehors, une propagande comme celle de Miss Hobhouse et le ait qu'elle est autorisée. Chez lé peuple anglais et chez les neu-res, elle mine la sympathie pour la causa ►elge en laissant entendre que toutes les ,histoires de Belgique" sont du bluff exaéré et qu'après tout les Belges ne sont pas i malheureux que cela sous la «t>otte allemande.En Belgique occupée, elle encourage i propagande anti-anglaise, notamment u point de vue du blocus, exploité en e moment par les Allemands pour essayer e justifier leurs déportations: Chez les Belges exilés elle fait naître des outes au sujet de la sincérité du gouverne-îent anglais qui couvre de la propagande ro-allemande et anti-belge en Angleterre! Il est incroyable que certaines insultes de liss Hobhouse (comme celle où elle dit ue, quand ils quitteront la Belgique, les erniers fonctionnaires allemands partiront vec une gratitude dépassant de loin celle ermises sous le manteau facile de la ermisses sous le manteau facile de la liberté" ! Ce n'est pas, semble-t-il, paîrce qu'avec >ur habileté coutumière les Allemands ont îoisi une femme pour nous injurier ici, et ue cette femme est Anglaise, cfae le gou-srnement belge devrait s'abstenir d'élever ue protestation officielle qui, en rappe-,nt les faits connus, dissipera les ga» >phyxiants lâchés jusque sous soçi propre ezl

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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