L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 04 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 12 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sj19k4727d/
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4è«e Annôê N° 1288 <5 cents sanieci 4 mat 191© L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal ouotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées at imreau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL 234-240 Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ .. . . _ , . ,. ( Charles Bernard, René Chambry, Cnm té de Rédaction: Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger f!. 2.00 par mois. Pour le nilitaires au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payabi >nr aniicinaiinn. AnnAncfis; 1R rpn^a la linrto Pfrlnmpc • "?n ironie •-> I L'Empire Libéral La, Chambre des Députés de Prusse cta cute en ce moment le projet de loi sur l réforme électorale introduit jpar le gouvei ucrnent. La discussion est même assez viv< j,eg conservateurs prussiens, il faut len rendre cette justice, ont non seulement l franchise de leurs opinions, mais même l que l'on pourrait appeler le cynisme ^d leurs privilèges. Ils ne veulent pas d'u luffrage étendu )>arce qu'un tel suffrag constituerait une menace pour leurs priv. liges. Ceux d'entre eux qui sont capable «hausser leurB conceptions jusqu'à un jjée générale partent de ce principe que J'essence de l'Etat prussien étant anti-dé cioorantique, sa démocratisation entraîne rait sa min* Cette vue est juste et raisou naiMe. Si aveuglé que soit, le prolétaria allemand, il porte en lui les germes de s libération future. Maître du pouvoir e Prusse, il libérera la Prusse en même ternp qu'il se libérera lui-même. ^ . Mais nous n'en sommes pas là. Le gou irernement do Berlin le sait bien et^c es pourquoi il ne craint pas de pousser à soi émancipation. Il engage l'avenir, c^est csï tain, mais il sauve le présent. Et c'es pourquoi ( nous voyons ce spectacle, asse «attendu ,et même paradoxal à premier-rue, du gouvernement d'un roi de Pruss soutenant les revendications du peuple con tre ces classes privilégiées \qui avaient ét jusqu'ici son meilleur soutien. Le fondement de la ^politique allemand' c'est l'impérialisme, l'extension dc3^ fron tières et l'établissement d'une liégémonâi allemande sur le monde. En temps de paix une politique semblable ne pçut être pour suivie utilement que par une autocratie bien hiérarchisée et qui n'est obligée _ d< tenir compte que dans une mesure infini avec les aspirations démocratiques qui lu sont toujours hostiles. Jusqu'ici Te peuple n'a compté pour rien en Allemagne et au cun o-ouverriemènt, jamais, ne s'est avise di lui demander son avis. Quand ce gouverne mont eut fait la guerr, qui n'est qu'un» façon différente de poursuivre la politiqin du tomps de paix, il fut bien obligé d< s'appuyer sur ce peuple qui eu payait toii \ea iiais avec son or et avec son sang. Càa V Allemand a beau être discipliné jus qu'à ne plus être qu'une chose entr< jes mains de ceux qui le conduisent JÏ''est un moment où la lumière finit paa percer dans son obscure cervelle. La masse a conscience que sans elle, sans la chaii* i canon qu'elle fournit en millions d'exemplaires et qui forme la glaise où Luden 4crf pétrit ses victoires, le génie, qu'on ac corde à ce chef serait parfaitement impuis saut. Et.il faut plus que la schlague ch terrible sergent-instructeur, ou même le* mitrailleuses mise» en batterie derrière le* régiments qui montent à l'assaut, pour affronter les soixante-quinze français. Il y faut un élément moral. On a donc commencé par faire croire au Michel boche qu'il défendait son foyer et 6a Gretchen. La sczi al -d émocrati 0 a fourni un admirable truchement entre l'autorité militaire et lui. Les socialistes allemands ont d'autant mieux soutenu la thèse insoutenable d'une Allemagne attaquée par ses voisins qu'ils ne pouvaient pas autrement so justifier d'avoir voté les crédits de guerre Tant qu'ils purent agiter répouvant ail du tsarisme, le peuple allemand se laissa berner. Après Brest-Litowsk, quand il devint clair que, loin d'être menacée daijs son existence, c'est l'Allemagne qui monaçait l'existence dos autres, il fallut changer de tactique. La griserie des faciles triomphes à i'est et des suoccs obtenus en Italie, qui s'était communiquée à tous les cerveaux j'ieuiands, permit de gagner les masses populaires aux rêves impérialistes des dirigeants. Il fut facile de persuader au peuple lue sou bien-être futur était lié à la pros-érité d'une plus grande Allemagne. Efe tour lui rendre ce raisonnement tout à !ait intelligible on fit miroiter devant ses jeux telles réformes politiques qui lui aspireraient dans le gouvernement de *4a plus grande Allemagne de demain un. rôle prépondérant. , Ainsi le tuf f rage universel n'est que le prix dont le gouvernement du roi de Prus-* paie l'offensive de Ludendorf. L'histoi-*e établira plus tard qui, du gouvernement du roi de Prusse ou du peuple prussien, a fait un marché de dupe. Mais le peuple prussien a déjà payé de plusieurs centaines de mille cadavres et il continue de payer de plusieurs milliers Ae cadavres par jour l& réforme tant attendue. Au gouvernement à s'exécuter à 6on tour. Et il s'exé-•ite. ïïerling a déclaré qu'il irait à tra-ers tout. Et il hésitera; d'autant moins à •issoudrê la Chambre des Députés pour iriser l'opposition des partis conservateurs ^ nationaux-libéraux que Ludendorf prêtre une nouvelle offensive et que le Mo--Ii de l'impérialisme exigera de nouvelles '•ctimes par centaines de milliers. Nous aurions donc grandement tort de tous laisser abuser par l'attitude en appa--îice libérale du gouvernement de Berlin. ;3n libéralisme est à la fois un calcul et "e façade. Une façade parce qu'il masque 1 politique de proie; un calcul parce qu'il 'Vorise sa politique de proie. Le profes--ur munichois, M. de Hertling, poursuit °n idée d'un Empire libéral. Il n'est l'in-'enteur ni du mot, ni de la chose. Ce nom » cette chose sont intimement liés au soupir d'un. homme dont la mort récente ifc même passée inaperçue dans le tourbil- des événements, si le philosophe illus- qui lui succéda à l'Académie française 'Vit tenté à cette occasion de réhabiliter 5 mémoire. Mais tout le talent de M. Wri Bergson ne put nous faire oublier H'au nom de M. Emile Ollivier se trouve '*olé tout ensemble la chute d'un régime Charles Pernartt, Lâchez prise et retournez d'où vous êtes venus. Le quotidien catholique ,,De Tijd", d'Am sterdam, publie un article signé „Pater Joze: a Calbrôcht", dans lequel le chancelier Hert •- ling est vivement pris ST partie au sujet de ses déclarations concernant la Belgique r Voici les passages marquants de l'apprécia-a, tion du „Tijd". e „Et la voilà de nouveau cette fausse con' 0 ception, comme si la Belgique était un mal" 11 faiteur contre lequel on peut faire valoii © des droits. t „La Belgique est une victime d'une lâche s agression; la Belgique est l'innocente, ren- 0 versée par le talon allemand, piétinée ei >> foulée jusqu'au sang. Et voici que l'espril " chevaleresque du géant paraît: „Belgique, il est de mon intérêt de vivre. - „dans l'avenir, en paix avec vous. (Oui, i] t „osa dire en amitié!") Ecoutez donc: Que 1 ,.proposez-vouz pour obtenir la permission 1 ,,de vous relever de dessous jpon genou?': 3 „A une pareille offre nous n'avons et noua ne pouvons avoir qu'une réponse à faire: - „Lâchez prise et retournez d'où vous êtes t venus". Agir autrement serait commettre i une lâcheté; il est plus mâle de continuer - à porter sa peine, quand on souffre pour la t justice, que de mendier sa grâce. z „Négocier sur la base de la proposition 3 serait, ou bien reconnaître que l'envahissaur 3 a le bon droit pour lui, par conséquent - s'avouer coupable, ou bien fermer les yeux i sur un acte injuste et contribuer à ce que quelqu'un retire avantage de cette mauvaise î action. ,,Nous ne pourrions jamais faire la pre-) mière de ces choses et nous ne devons ja* > mais supporter la seconde. „Au reste, à quoi conduirait pareille négo-3 ciation? Nous savons comment l'Allemagne ) en use ave ses adversaires séparés. Les ï négociatons de Brest-Litowsk-sont encore i trop récentes, pour nous permettre d'oublier > 1 tout ce cliquetis de sabre. Si l'Allemagne - parvenait à séparer la Belgique des Puis-ï sances protectrices, s'appuyaut alors sur sa • position de forc% et sur les privilèges qui ? en découlent, elle nous ajusterait un ^vête-3 ment tel epie nous n'aurions plus rien à 3 envier £ux pauvres Polonais. 5 „Enfiuf qui d'entre -flous se hasarderait - à entamer avec l'Allemagne des négociations ^seulement provisoires et sans engagement" ; et pour lesquelles aucune base solide, strictement limitée n'est fournie? Le point de vue de Hertling reste toujours le même: nous, Allemands, devons tirer avantage de l'injustice que nous avons commise, nous devons y trouver une garantie pour notre sécurité. „Oui ! assurez votre sécurité, mais d'une manière chevaleresque; ne sacrifiez pas l'in-noefente Belgique; faites cesser sans retard l'injustice que vous perpétrez depuis trois années entières et, ensuite, défendez vos droits." —■ ■ miQi » ^ 1 <' Il ■ ■ Les règlements aiiemands relatifs au trailement des prisonniers belges faits dans la oolonic sont indignes d'une nation civilisée! Los Allemands se sont évertués à faire croire que les Belges maltraitent les prisonniers allemands faits au cours de la conquête, en coopération avec les troupes an-, glaises, de l'Est africain allemand. Pour taire pleine justice de ces allégations mensongères, destinées à pallier l'horreur dont vibrent tous les neutres à la révélation du traitement inhumain infligé par les Allemands aux Belges du territoire envahi, le Gouvernement belge n'a eu que l'embarras du^choix des preuves. Tour à tour, — pour ne citer que des témoins non suspects — des missionnaires allemands, des femmes de missionnaires allemands et le secrétaire du Gouvernement allemand", Otfcf Weber, chef du district de Tabora, ont remis les choses au point. Voici, superflu, car la chose est jugée, mais combien intéressant, an nouveau témoignage allemand. Dans son livre: Avec les vainqueurs â% Taboi'a, un officier belge, M. Pierre Daye, raconte l'anecdote suivante: „Dès le lendemain de la prise'de Tabora' par les Belges, le major Godovius, commandant des Allemands vaincus, protestait contre la dureté du régime infligé par les Belges à leurs prisonniers. On lui lut les règlements relatifs aux captifs. Furieux, il s'écria: „lls sont indignes d'une nation civilisée! „Alors, on lui montra la signature du papier: ,,hau2)tmann Wintgens" (que les Belges firent également prisonnier. N.D.L.R.) commandant général allemand dans VEst afri-cain. C'étaient les instructions allemandes appliquées aux prisonniers beiges faits dans la colonie, mais adoucies par les Belges à l'égard de leurs prisonniers allemands, qui avaient tiré ce cri du cœur à l'officier teuton!" ■— Q»-<r^r, « A Baerle-Duc Par décision de M. le Ministre des Finances au Havre, ùn bureau belge d'enregistrement vient d'être créé à Baerle-Duc. Le bureau susdit est, entre autres, chargé de l'accomplissement des formalités de l'enregistrement et du timbre des actes de toute nature. On peut en outre sV procurer des papiers timbrés bfljges (4fcbres de dira®nsion, etc.), SI y a un q n '/f. mai 1917: Les Français occupant Craonme et Us Britatvniques enlèvent la fertile Molahaf, aro nord-est d'Tlargicourt. Le cabinet chilien adopte une résolution en faveur çfo En Belaiaue. Lettre ouverte à mon Gouverneur Mon vieux JBoehCj Jo mets la main à la plume, à l'occasion di renouvellement de l'année, pour t'offnr, ave» l'indicible mépris que je professe pour tes con , génères en général et pour ton Excellence ei particulier, les voeux que jo forme pour toi départ en 1918, que ce soit en auto ou ei corbillard, cela m'est indifférent, pourvu qu tu fiches Je camp. Après ce «déballage rapide de poiitesses ex quises, il ne me -déplaît pas de causer avec toi , vieille branche, des événements do l'heure e de te détromper si par hasard tu nourrissai dans ta cervelle l'idéo biscornue que les Belges TOUS les Belges, sont déprimés. ,,Fotissimi sunt Belgae;'. Nous sommes eo lides. Il "faudrait d'autres hommes que les pier rots de tes feuilles censurées pour mettre i "bout notre patriotisme de patriotards, comm< ils disent. Quant à tes baïonnettes, à tes arrêtés, à tes condamnations, tu peux te rendn compte du souci qu'ils nous causent: on s'er bat l'oeil. Indécrottables, nous l'étions sous la patte di singe qui te précéda; indécrottables, nous 1< demeurerons sous ta 6erre de faucon. C'est en vain que ton empereur, ton chan celiex* et tous les orateurs, journalistes et autres bluffeurs de Germanie s'égosillent à chanter victoire. Ils en sont loin de la victoire bien qu'ils aient peur eux les apparences dn succès, d'un succès qui n'a rien de définitif. Votre guerre sous-marine, menée avec une âpreté qui n'étonne pas ceux qui vous connais sent, méthodiques, sournois et barbares, n'a boutât pas aux résultats que vou^ escomptiez. Votre but était d'encercler l'Europe, d'anéantir tous les transports de vivres, do munitions. Ii d'armes et 6e troupes venant de l'étranger. Au lieu de cela, malgré les pertes considéra bles de navires torpillés, tout 6'amène, tu ne saurais La nier. Américains et Anglais débarquent sur notre vieux continent avec une régularité qui met en rage la Zentrale des sous-mariniers. Les munitions abondent et les engins de guerre „itou". En face de ça, il y a le blocus anglais de ton pays de malheur. Qu'en dis-tu, vieille baderne? On crève de misère on Allemagne, en Autriche et.en Turquie. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont tes propres (?) journaux, les gazettes do Cologne et autres lieux, le ,,Vor-waerts", toute la bande 'quoi. À Bertin, on voit se promener en pantoufles et en chapeau buse ceux qui n'ont plus de souliers et pas , d'autre couvre-chef. Tes propres ( ?) soldats, ; bêtement, naïvement, décrivent la situation intolérable des populations civiles. Ile en ont des sang.ots plein la gorge. Ici tout coûte cher, mais l'on s'en tire. Chez vous, même avec de l'or, avec du papier veux:-je dire ,vous ne parvenez pas à vous mettre sous la dent ia pitance que réclament votre large estomao et vos kilométriques intestins. "Un Allemand qui ne bouffe pas à sa faim finit par grogner. Aujourd'hui le bruit do ces grognements empêche le Réichstag de dormir. Ça sent mauvais sur les bords du beau Danube bleu, de la Sprée puante ou du Bosphore légendaire. ,,Du pain", hurlent les peuples que les bulletins de victoire ne rassasient plus. A Paris, par contre, les denrées se vendent à des prix invraisemblablement bas. Ne nie pas, vieux farceur ; nous avons sous les yeux des journaux, des circulaires, des prospectus authentiques et rassurants. Tu reçois tout ça à la Kommandantur. Tu es parfaitement renseigné, presque aussi bien que nous. Qui donc est dans la marmelade? Les Alliés ou les Centrales? * * * Et des fonds, en avez-vous encore? Réponds, vieux lascar. Vous pompez dans toutes les poches. Vous j avez tout vidé. Vous imprimez, avec le sans-gêno des faux monnayeurs, des billets do banque qui ne représentent plus» que du papier sans contre-valeur .Munis de ces chiffons, vous allez à tort et à travers sans souci de la culbute finale, fatale, fexrnridable. Quand vous nous prendriez encore plus, vous retarderiez de quelques minutes la catastrophe, et c'est tout. La France, l'Angleterre et l'Amérique ont à leurs pieds des trésors qui vous font loucher de colère et d'envie. Comment lutter contre cette inépuisable richesse? Ton avis, Falken-hausen ? * * * Nous avons des hommes, dis-tu. Des hommes, oui, vous en levez tant que vous pouvez pour ies boucheries de demain. Tout vous e>st bon : les tortus, les bancals, les borgnes, les malfichus. Les femmes sont employées pour remplacer les mâles., Vous no laissez dans vos innombrables bureaux que les embusqués qui paient largement le déshonneur de n'aller pas au front. Pour libérer les ouvriers indispensables, vous attirez nos travailleurs belges en leur promettant plus do beurre que de pain, vous martyrisez ceux qui se re>-tusent à une besogne attentatoire .au droit des gens et à leur patriotisme. Vous allez avoir bientôt — si tout va bien — les troupes échelonnées aux fronts russe et voumain. Déjà vous en avez détachées pour les lancer à l'ouest, de 'a mer du Nord à l'Adriatique. Eh bien, ce n'est pas assez. Les Alliés attendent de pied ferme des années qui n'auront plus le mordant nécessaire pour entamer notre iront, tant elles sont surmenées, des armées qui seront hachées comme d'autres le furent à Cambrai et à Ypres au cours des journées que vous appelez victorieuses parco que vous n'y avez pas été culbutés. Le contingent américain au sujet duquel vous faisiez des gorges chaudes vous fait grimacer. Vous voudriez la paix avant la grande mêlée décisivo dont vous redoutez l'issue. La paix! Comme vous en avez le frénétique désir, le besoin impérieux! A preuve, ces-palabres autour du tapis vert où s'accoudent, à côte des plénipotentiaires chamarrés de la Quadruplice, des bandits, délégués par une minorité de fortune, des anarchistes avérés et fiers de l'être. Votre diplomatie et votre Hindonburg ont combine «la révolution russe et la ruée contre l'Italie. La révolution russo, elle -est votre œuvre. C'est vous qui avez fait sauter le tsar. C'est vous qui avez fomenté les trahisons dans lesquelles ont trempé l'impératrice d'abord, des chefs du gouvernement ensuite et des géné- m et dont vous serrez la main, cette main... Vous espériez que, sous l'impression causée par la lâchoté des. Slaves et le recul des Ita liens, les peuples de l'Entente allaient criei grâce... Regardez donc les Alliés et notre Roi glo rieux que Mark de Salme, ce muffle, os€ appeler un pantin, regarde.z-les «debout, plus aixients, plus hardis, plus décidés que jamais... Frottez-vous y! La paix! vous ne savez quelle attitude coquette prendre pour qu'on y morde. Ah I que ce serait crime et folie ! Si on faisait la pax aujourd'hui avec vous, j les soi-disants vainqueurs, la guerre actuelle n'aurait été qu'unqfrépétition générale du drame énorme qui 60 jbuera dans vingt ans, plus tôt peut-être. " Drame horrible, dépassant en horreur celui qui elure depuis quatre ans... Ah! vous ne reierez plus alors les fautes qui ont fait avorter votre plan infernal de 191-1. Vous connaisse-z à présent TOUT de notre pays. Vous l'avez dans la main à tous les points de vue. yous nous avalerez d'une bouchée à l'heure calculée, comme vous inonderez d'un flot barbare la France que, depuis des années, vas géographes .avaient préventivement conquise et démembrée. Quant à i'Angleterre, la damnée Albion, elle croulera sous les coups de vos hordes reconstituées. La paix, aujourd'hui, ce serait donc coup nul. Mais, aujourd'hui, jo n'ai pas peur, et je n'aurai pas peur demain, si on continue à vous serrer lat|gorge .La victoire sera à celui qui tiendra une minute de plus que l'autre. C'est nous qui résisterons, parce que, maigré tout, nous avons des réserves que vous n'avez déjà plus. Si nous nous laissons toucher par l'appât d'une paix hypocrite, nous sommes perclus. Voyons l'appât. Vos plénipotentiaires à Brest-Litowsk, qui émettaient d'abord des prétentions draconiennes, les abandonnent. Ils acceptent, en principe, ce que proposent les Russes : évacuation complèto du territoire,—restitution des contributions prélevées, etc., etc... N'est-ce pas magnifique? Et pourquoi ce programme ne serait-il pas accepté par tous les belligérants? Ce serait si beau! C'est trop beau! Attention ! Les relations économiques devront reprendre aussitôt entre les Centrales et la Russie, dit Czernin .Voyez-vous ça! L'Allemagne retirera ses soldats de l'immense territoire, quitte à les y renvoyer en flots pressés, en civil,-cette fois, une valise à la main, la pipe à la bouche. La Russie deviendra une bonne bête de vache à lait. On installera, un beiau matin, à Pétro-grade, un nouveau tsar, après avoir fusillé 1/e-nine. Pour que tout aille bien, on reconstituera une sol.ido aimée avec des Boches comme officiers. Et, au jour de la grande revanche, le rouleau compresseur roulera et roulera b.en cette fois, mené par quelque von der Goltz perfectionné. Ah! que tout ce gâchis ne me -dit rien qui vaille. Décidément, plus que jamais, je suis jus-qu'aubo.Utiste, avec l'espoir qu'enfin les Alliés feront ce qui a si bien réussi aux Allemands, c'est^à-dire soumettre à une direction unique les forces énormes dont ils disposent pour arriver à en finir sans retard avec un adversaire qui fut redoutable, mais qui ruse aujourd'hui. Car ils sont rusés, ces Boches maudits et roublards. Lourds cependant dans leur roublardise cousue de fil blanc. Vous ne digérez pas chez vous l'humiliante défaite qu'a subie l'empire dans ses colonies, défaite complète dont ne parlent jamais, et pour cause, ies feuilles censurées. Elles ne font jamaiis allusion qu'aux territoires occupés en Europe. TOUTES les colonies allemandes sont perdues, plus de cinq fois l'étendue do l'empirfe! Ça, c'est le fait brutal. Or, le ministre allemand dtîs colonies, qui n'existent plus, passe son temps à faire des discours. Quand les coueytions de paix seront discutées,' disait-il dernièrement, il faudra revoir et remanier toute cette question des possessions d'outre-mer. D'abord, ON rendra à l'empire ce qu'il a perdu et puis, comme il est inadmissible que dé petits Etats comme la Belgique aient des colonies immenses, il s'agira de les ^passer à l'Allemagne qui, elle, s'en accommodera fort bien... Ah! le bon apôtre! mais quel dentiste! Comprends-tu, vieux faucon, pourquoi le Belge, à part quelques Picard, Hanotiau et îiutres sires, n'a pas du tout envie de plier l'échiné. 11 résiste parce que, malgré les souffrances, les vexations de tout genre dont tu l'accables, il a une foi tenace en la victoire. 11 résiste paroe que tout lui vaudrait mieux que de s'acoquiner avec une Allemagne militarisée qui domine par la schlague et le sabre, qui sacrifie le droit à la foroc, une Allemagno mise au ban de l'humanité. Et, on tout, cas, quand arrivera l'heure bénie de négocier la paix après la victoire, il importera encore d'examiner de très près le texte du traité que nous proposeront les Boches, do scruter le sens de chaque expression, de tourner et de retourner chaque mot comme on Soulève une natte pour s'assurer s'il n'y a pas Je pourriture dessous. En attendant, je demande à Dieu qu'ij soutienne dans l'épreuve la libre Belgique et son ROI, en donnant à tous' l'énergie et la oon-fiance.Quant â toi et aux tiens, que votre Gott pous patafiole en blok. Bonsoir, vieux! FIDELIS. (Extrait de ,.Txl Libre Belgique". numéro de janvier 1918). A Bruxelles Il y a quelques jours, Mme B..„, de la •ue Jolly, à Schaerbeek, était victime d'un 70I de 3,000 francs pendant qu'elle se trouvait dans le magasin d'un négociant de la •ue de Brabant. Mme B.... prétendit que je dernier lui avait pris son argent, et, iccompagnée de son mari, elle se rondit ïliez le négociant. Une violente querelle ;e produisit. Le négociant, saisissant un souteau, en porta quatre coups au mari, lui fut grièvement blessé â la joue et aux n-as. Mme B..., reçut également des coups le couteau. La police intervint et des soins lurent prodigués aux blessés. Le négociant MM 90 cas dç légitime .defenco v Les opérations militaires. Succès locaux des Français. Nos alliés s'emparent du Bois de Banne et capturent cinq — .'2 iif L'offensive allemande. Thionviile bombardé ( Communiqué officiel) • LQNDRES, 2 mai. Aujourd'hui le€ teurs britanmqiies lancèrent une ton bombes sur la gare et les voies latér Thionviile. On exmstata qu'un project teignit les usines de Carlshufete qui p fe.ii et que des dégâts ont été causé casernes, à la gare et aux voies latér a Tous nos appareils rentrèrent indera Vaine tentative ennemie vers Hébute (Communiqué officiel) LONDRES, 2 mai. Nous repoussai: matin une attaque ennemie dans les en d'Hébuterne. Rie® de saillant ne s'est produit e hora de l'activité d'artillerie réciprcqi bituelle. Les Français occupent le bois de la Bai progressent dans le bois d'Hangari (Communiqué officiel) PARIS, 3 mai. Grande activité d'à rie réciproque au nord et au sud de 1' La nuit dernière les Français réalisère notables progrès dans le bois d'IIanga Ce matin les Français entj"eiprirear petite attaque qui les mit en mesure d ver le-bois de la Baune, au nard-oue Mailly Raineval, de faire une trentai prisonniers et de capturer cinq mitre ses. Combats d'artillerie entre la foret d roy et les Vosges. Journée calme sur le reste du front. Au sud de l'Ancre LONDRES, 2 mai. Le correspond a Reuter au front écrit: Hier nous prog mes ele 400 mètres sur un? front d'un : mètre environ, au cours d'ûne attaqi ; cale au sud de l'Ancre. 1 Depuis lundi les Allemands n'ont entrepris d'attaque. Il est certain que | échec de lundi les a découragés et t, espéraient que l'avantage obtenu à Ke leur aurait valu ele nouveaux succès. | Suivant les prisonniers les Aller : exigent trop de leurs troupes, d'autan I I que les rations sont réduites et les ré* de troupes dans les dépôts ne sont } abondantes qu'on le dit. La lie divisi réserve, par exemple, qui subit de trè tes pertes, n'a plus reçu de renforts d les dure combats du 9 avril et cette div bien qu'on la tienne dans la ligne du n'est plus à même d'exécuter des atta étant donné qu'elle a perdu tiop d'hor Un hommage à la 2e armée britanniq LONDRES, 2 mai. Le maréohal adressa au général commandant le. s< oorpa d'armée un téléigramme de fél tions au sujet des actions d'éolat aocori dans la bataille de la Lys et au cours brillante retraite d'Armentières et de leul. Le maréchal félicita surtout les 33e et 34e div isions pour l'héroïsme m par les officiers et les hommes. Les pertes de l'ennemi. LONDRES, 3 mai. (Reuter.) Le c< pondant spécial de Reuter au front France dit que les 5 dernières semaines nemi lança 140 divisions au feu. k ajoute à ce nombre les divisions qui f lancées deux et trois fois au feu on a à uu total ele 196 divisions, soit en vire millions d'hommes. Il est évidemment impossible, d: correspondant, de calculer exacte les pertes subies par l'ennemi, comme une division n'est jamais eplée du front que quand elle a de grosses pertes (environ 2500 mes) on peut évaluer les pertes aile a'es pendant toute l'offensive à 350,000 nies. Si l'on sait qu'à l'ouest l'ennemi com ça sa marche avec*, une réserve de 65( hommes daJns les dépôts et si l'on compte de la levée de 1920, dont la n egt composée de jeunes gens de moins e ans, ou peut conclure qu'en ce momei Allemands ont perdu la moitié de leur serves. Et qu'est-ce qu'ils ont atteint par Il leur reste encore 66 divisons qui ] pas pris part aux combats. Be ces 66 sions une douzaine appartient aux sburm qui ne peuvent être utilisés pour fensive. Les Allemands croiront-ils mêmes que les 60 divisions qui leur re pourront atteindre ce que les 140 divi n'ont pu atteindre? Télégramme de félicitations, LONDRES, 2 mai. (Reuter.) Dan ordre du joui' le maréchal Haig a fait s, que le conseil provincial du Cap a er un télégramme dans lequel il exprime «admiration à l'occasion de la vaillance les armées britanniques ont fait preuv cours de la grandie lutte. Le bombardement de Paris. GENEVE, 2 mai. D'après Havas, oredi le3 Allemands ont de nouveau bardé Paris. Trois femmes furent lé( ment blessées, Les déclarations d'une personnalité espa; PARIS, 2 mai. (Havas). L'ennemi tinua hier à se reposer. Son artillerie, s fut active en quelques endroits. Le fron alliés en Flandre est actuellement extr ment favyra-ble p.qur, $5® tr£sjst>»nçg cté ttiYSe' ' " \raiiiauoGo* Le ,,Journal" publie l'interview cl'une personnalité espagnole très influente, récemment arrivée de Berlin, et qui fit les déclarations suivantes: t-via- Si les alliés tiennent au nord, comme les 3 de Français devant Verdun, l'Allemagne sera es à battue pour de bon. L'empereur aie voulait s at- pas de_ l'offensive, celle-ci lui fut imposée rent par Hinden-burg, Ludendorf et le prince-aux héritier, qui voulaient écraser les armées -s. fra.nco-brîfcmniques et atteindre Calais avant tes. le lr mai. Si aucun résultat décisif n'aura été obtenu le 15 mai l'autorité de l'empe-'e reur sera renforcée et le parti militaire fera faillite. Von Bulow rentrera alors en scène g qq ! comme chancelier et il sera .possible de par-roiis ler do Paix- Les déclarationsMu général Robertson ka_ LONDRES, 2 mai. (Reuter). Le général Robertson, ancien chef de l'état-major, prononça à Londres l'allocution suivante: La e et guerre durera probablement encore longtemps. Personne ne peut dire quand elle sera terminée. Si la guerre n'est pas encore finie depuis longtemps, c'est parce que les aile- alliés n'étaient pas préparés quand la guerre "vre. survint, tandis que l'ennemi, lui, s'était t de préparé depuis longtemps. Nous ne noue i. sommes paa préparés, nous n'avons pas par-nue tioipé aux armements qui eïonduisirent dans nie- le passé les pays à la banqueroute ou à la ' perdition. Nous l'expions aujourd'hui. Mais * de nous ne tenions pas a. faire banqueroute, ni leu- à nous ruinai*. pa. Ce que dit le „Daily Chronicle". LONDRES, 3 mai. (Reuter.) Dans un article de fond le ,,Daily Chronicle'' dit: L'avertissement. du général sir William | Robertson que la guerre pourrait bien du-> dô rer longtemps vient à son heure. Une des :ssâ- raisons pour lesquelles l'Amérique n'in tertio- vint pas d'une façon effective plus rapide, 1^* par exemple en ce qui concerne la guerre dans les airs, c'est qu'elle avait déjà plus arrêté définitivement ses mesures pour leur pouvoir intervenir d'une façem écrasante l'îls dans le cas où elle interviendrait. mel Elle comprit que, pour gagner la guerre, | il ne suffirait peut-être pas d'arrêter l'of-mds j fensive ennemie en 1918, mais qu'il serait plus nécessaire de commencer une offensivg rves | réussie contre l'Allemagne. s si Nous triompherons le plus facilement de3 1 de événements effectifs en renonçant à nous for- bercer d'illusions. puis Ce qui est étounant c'est que brusque-ion, ment tout le raisonnement des Allemands fen. sur la 3,bataille de kaiser" a cessé, sans ues, doute à la suite des pertes énormes que nés. l'enpemi a subi. Si l'état-major allemand j n'eût pas été certain de la vict-oire il n'aurait jamais commencé cette offensive. Plus jamais l'Allemagne ne pourra profiter enco-ond rô des avantages dont elle a pu profiter au ita- cours de? derniers combats, mes Actuellement les critiques militaires et s les journaux allemands ont reçu le mot >au- d'ordre de prévenir l'armée et le peuple allemands qu'un deuxième Sedan peut se ittre produire, que la lutte est difficile, que la * position d'Ypres est forte, que les Anglais résistent avec acharnement, etc. Des Etats-Unis pas un mot. Mais l'avant-garde de l'armée américaine , eîl arrive déjà en France ét les brillants 1 " exploits des troupes américaines près de Montdidier nous montrent œ que nous _eu pouvons attendre d'elles quand elles seront plusieurs millions en France. J® Les opérations en Palestine iais Les Britanniques occupent Essalt et font 350 ap. prisonniers nbi (Communiqué officiel) ">m LONDRES, 2 mai. Le lr mai, au point ajl" du jour, nous reprîmes no3 opérations à l'est du Jourdain. Pendant que no6 fantassins attaquaient l'ennemi qui s'était retranché 300 aU ^es co^nes au SU(* et au sudTouest d'Essalt, les cavaliers australiens exxupèrent f", le village éft firent prisonniers 33 Allemands Vo et 317 Turcs. Au cours de ces opérations L une brigade de cavalerie, qui gardait le pas-^ sage du Jourelain près de Jisreddamie, fut ie" attaquée par des troupes ennemies très sxipé-riéures en nombre qui avaient passé le •' fleuve dans la nuit. Notre brigade dut se re-» tirer. L'artillerie montée, qui appuyait cette brigade sur un terrain très eîifficile, fut obligée d'abandonner 9 canons qui ne pu-°*~ reiut être emportés, bien que les servants et ux" les attelages aient été sauvés. On envoya ent aussitôt des secours à la brigade. Les opéra-3US tions continuent. A l'ouest du Jourdain nous repoussâmes des attaques locales ennemies dans la nuit du 30 avril et le lr mai au matin. un "oir • La lutte dans l'Est-Africain »OU ont La retraite cJ3 l'ennemi au (Communiqué officiel) LONDRES, 2 mai. Depuis le 27 avril nos colonnes opérant sur la côte traversent er- un terrain très difficile. Un de nos détache->ni- ments livra bataille aux arrière-gardes enne-re- mies qui se repliaient vers Nanungo, après avoir évacué Mwalia, et capturèrent un convoi chargé de vivres et contenant tout l'ap-provisionnement de munitions pour fusils su- de la colonne allemande. Nos patrouilles de île, cavalerie s'emparèrent d'un poste ennemi les où se trouvait un grand nombre d'indigène- nés réquisitionnés par l'ennemi pour faire le ni- service de porteur. Ces indigènes furent d& vferfe jja âéEêi ssagmi M

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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