L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 15 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 23 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cz3222s96j/
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génie Armée N°. @34 5 cents Mardi 15 rraoî 1915" L'ECHO BELGE L'Union îaii la Force, «îoaartsal quotidien du msatira p®r£&âss^raf en Hollande est noire nom de fvmiïis» as— Toutes les lettres doivent être adressées au bureau elle récJacttoïx: jv. Z. VOORBUI2GWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. „ ., , . . ,, ( Ctiarles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ' „ , _ .. . , ( René Chanilbry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnemems et venta au numéro, s'adresser èi l'Adreainistratiosî «îta journal: N.Z.Voorburgwal 234-240,ÀmsteriJaai Téléphone: 1775. Abonnements: HoIIatidefl. I.SO par mois. EtraBigsi-îî.e.OOparmois Annonces: 15 cents !a ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettre de Paris En marge d'un vieux livre. — Les plaisanx teries de Bismarck sur la famine des Parisien#, en 1871. — Le boche et VAnglaÀs. 4 mai 1917. Lq boche est éternel mais il se perfection ne selon son type. La brutalité est vieil! comme' la Bochie elle-même mais son hy pocrisie s'est accrue avec le temps. La presse allemande et les radios officie? du g ou v ar nameoit impérial représentant 1; piraterie.sous-marine comme une mesure di légitime représaillo contre le blocus de l'Ai lemagne qu'ils déclarent contraire au droi des gens. Les Alliés ne font pourtant qu'ap pliquer à l'Allemagne les méthodes même; qu'elle employa contre le Goiïvern.emeti français assiégé dans Paris en 1871, et l'or relit beaucoup à Paris en ce moment ur vieux livre trop oublié, au moins du granc public, qui montre au naturel commenl les boches d'alors se réjouissaient des . heureux résultats de cotte guerre de la faiir qu'ils considèrent aujourd'hui comme un# horrible violation du. droit des gens. Cals s'intitule: ,,Le comte de Bismarck et sa suite pendant la guerre de France de 1870— 1871", par le Dr. Moritz Busch, secrétaire particulier de M. de Bismarck. Ce docteur Busch, célèbre en Allemagne, était un journaliste saxon dont Bismarck se servait pour inonder la presse allemande et germanophile d'articles et de dépêches que le ministre jugeait utiles à sa politique. Dînant presque tous les jours avec lui pendant toute la durée du séjour à Versailles, il assiste de très près aux négociations de l'armistice et fut un des confidents les plus privés du comte. Plein d'admiration pour son maître, il rapporte ses moindres propos avec une fidélité scrupuleuse/Ce n'est qu'un Valet mais c'est un valet consciencieux, un valet qui fait mentir cette vérité élémentaire: les domestiques de confiance .sont généralement malveillants. J'ai relu ses mémoires. C'est prodigieux et ceux qui s'imaginent que nous pourrons un jour refaire bon ménage avec les boches devraient se pénétrer de cette lecture. Pendant tout le siège de Paris et devant cette immense population qui se débat contre la famine, Bismarck n'a que des ricanements et de basses plaisanteries. J'aiN collectionné quelques-uns de ces propos à l'usage de ceux qui s'étonnent de ce que nous ne considérions pas les boches comme des adversaires loyaux et dignes de respect. On ne trouvera ici que quelques phrases fidèlement transcrites du journal de Busch (édition Dentu). 17 décembre 1870. ,,Arnim ayant dit qu'il ne pouvait plus manger parce qu'il avait déjà mangé trop • de saucisses, le Chef (Bismarck) lui' demande en souriant: D'où venaient ces saucisses? Pas de Paris, j'espère, autrement il faudrait s'en méfier à cause des rats. C'est qu'à présent la viande fraîche doit être excessivement rare dans. la ville et on dit qu'il y a *en certains endroits un vrai marché aux rats que les catacombes approvisionnent largement. 21 décembre 1870. A dîner. Lauer avait été invité par le Chef (Bismarck). On raconta qu'à Paris on avait déjà mangé presque tous les animaux du Jardin des Plaintes susceptibles d'être mangés et Hatzfeld dit qu'on avait vendu les chameaux 4.000 frs., et que la trompe de l'éléphant avait été mangée par une société de gourmets, que ce devait être un excellent morceau. ,,Ah, dit Lauer, c'est bien possible. C'est Une masse de muscles feutrés ensemble, ce qui explique la grande adresse et la grande force avec laquelle l'éléphant en fait usage. C'est quelque chose d'analogue à la langue. .Cela doit avoir le goût de la langue. Quelqu'un observa que les chameaux aussi ne devaient pas avoir mauvais goût; on prétendait en particulier que leurs bosses étaient un morceau délicat. Le chef réfléchit un instant, puis, après s'être penché Un peu en avant, après avoir pris son haleine comme c'était son habitude quand il allait dire une plaisanterie: ,,Hum, dit-il, les bossus cela donne à penser à la bosse." Il | fut interrompu par une explosion de rires. ÏP- 378). " 3 janvier 1871. Au nombre des articles que j'expédiai dans les 6 jours derniers il s'en trouve un qui traite de la mesure qu'on propose de prendre à l'égard de l'industrie allemande et qui consisterait à lui retirer une grande quantité du matériel des chemins de fer, afin d'amener une quantité suffisante de Vivres devant Paris, une fois qu'affamé, il se sera rendu. Je déclarai qu'un tel projet était humain mais peu pratique et impolitique, car si les Parisiens apprennent qu'ils trouveront à manger aussitôt après la reddition ils résisteront jusqu'à la dernière croûte de pain, jusqu'au dernier morceau de cheval; nous prolongerions donc nous-ûiemea le siège par une telle humanité. Ce u est pas nous qui devons écarter la famine qui menace Paris; lés Parisiens n'ont qu'à Capituler à temps...'... (p. 399). , On a retenu 2.800 wagons dos chemins de fer allemands afin d'amener des vivres sur Paris. Le chef (Bismarck) a oppose une vive résistance à ce projet préjudiciable au point de vue politique en ce san» «ma las chefs de Paria> îl© craignant point la famine au moment de la capitule tion, résisteront jusqu'au bout. (p. 400). 20 janvier 1871. Le Chef (Bismarck) observe; ,,La cap tulation suivra bientôt, dès la semaine prt chaine, • je pense. Après la capitulation, i seront pourvus par nous de vivres, cela v sans dire; mais, avant d'avoir livré 700.00 fusils et 4.000 c&nons, ils n'auront pas u morceau de pain et personne ne sera autc risé à sortir. Nous occuperons les forts e 3 l'enceinte et nous les mettrons à la dièt jusqu'à ce qu'ils sp décident à une paix qr nous convienne." (p. 432). s 23 janvier. i On donne à mamger à tous deux (Jule i Favre et son gendre et secrétaire del Rio . ce qu'on trouve en grande hâte: des côte lettes, une omelette, du jambon, etc., ce qu fera" sans doute du bien à ces pauvres ,mar tyrs de l'entêtement, (p. 435). Bohlen observa que Favre faisai triste mine. ,,Je trouve qu'il a beaucoup grisonné, ré pondit le Chef (Bismarck), depuis Ferrières Il est aussi devenu plus obèse Sans doute l'effet du cheval." (p. 436). 25 janvier 1871. Le dîner a été singulièrement lon^ aujourd'hui: il a duré de 5 heures \ jusqu'i 7 heures; à tout moment on attendai' Favre. Il arriva enfin après 6 heures -i accompagné, comme la dernière fois, par sor gendre au nom espagnol. On dit qu'ils n< se sont ni l'un ni l'autre fait prier poui dîner comme la première fois, mais qu'ils ont fait, en gens raisonnables, honneur aus bonnes choses qu'on leur a offertes. On peut en conclure qu'ils se montreront égalemenl raisonnables en ce qui concerne la questior essentielle Au moins, dit Bohlen, il a bien mangé aujourd'hui j'espère. Le Chef répondit affirmativement et Bohlen ajouta que cette fois il n'avait pas non plus dédaigne le Champagne sec et s'en était fait servir nue bonne dose. — Oui, dit le Chef (Bismarck) — avant-hier il n'en voulait point, il a même eu des scrupules de conscience au sujet du manger. Je les ai chassés, et la faim m'est venue an aide, sans doute, car il a mangé tout à fait comme quelqu'un qui a jeûné depuis longtemps Le Chef se tut un moment et prit une mine soucieuse, puis il ajouta ,,je pense que si les Parisiens reçoivent un convoi de vivres et sont remis ensuite à des demi-rations cela produira de l'effet. Il en est comme de la bastonnade. Quand on frappe un peu longtemps sans discontinuer cela ne fait pas grand' chose; mais si l'on met des intervalles entre chaque série de coups cela ne fait point plaisir. Je sais cela du tribunal criminel où je travaillais autrefois: On appliquait encore la • bastonnade à ce moment " Le Chef parla de Favre et dit entre autres choses: Ce soir, me raconta-t-il, on voit encore sur les boulevards une foule de dames en toilette et de beaux enfants. Je lui répondis: ,,Cela m'étonne. Vous ne les avez donc point encore mangés V' On remarque qu'aujourd'hui'on bombardait avec une extrême violence et le Ministre observa: ,,Je me rappelle qu'au tribunal militaire nous avions un employé subalterne. Il s'appelait je crois.... Stepki— qui était chargé d'appliquer la bastonnade. Il avait l'habitude de donner les trois derniers coups avec une force toute particulière pour laisser un souvenir salutaire.".... (p. 443, 444, 445, 448, 449). 28 janvier. Le soir, les Français dînent avec nous. Comme nous sommes plus nombreux que d'habitude nous sommes plus écartés et les hôtes français, parlant bas en général, il n'y a que peu à noter de la conversation. Le général (il s'appelle de Valdau) mangea peu et ne parla presque point. Favre fut silencieux et avare de paroles. Les employés de chemins de fer se livrèrent, avec un zèle facile à concevoir, aux jouissances de la table dont ils avaient été si longtemps privés. D'après ce que j'ai pu apprendre de ces derniers, les rations étaient devenues depuis quelque temps extrêmement petites à Paris et si j'ai bien compris le chiffre des décès s'est monté. Il était surtout mort beaucoup d'enfants de 1 à 2 ans et de tous côtés on voyait porter des cercueils pour ces petits Français, (p. 458)." Et cela continue. C'est à peine si j'ai fait j un choix parmi toutes les facéties de cet incomparable boche de Busch, enregistreur fidèle de son boche de patron. Après la bataille de Poitiers (1356) le prince Noir se fait honneur de servir à table le roi de France vaincu et prisonnier: 515 ans plus tard, le Chancelier du roi de Prusse bouffonne avec son secrétaire au sujet du déjeuner qu'il a offert au représentant de la France réduite à traiter par la famine. A ces deux traits se mesure ce qui sépare un Anglais d'un Prussien. Ne les oublions jamais ni l'un, ni l'autre. mais ni l'un, ni l'autre. L. Dumont-Wilden. 111 H y a un an 15 mm 1916: Au Caucase les Russes s'em-parènt de la ville clc Revandouze (dans Icu direction dh Mossovl). Les Italiens enlèvent le Brozzon del I>ia- En Belgique. : le fois de plus ils sont îraî- " trss à leur patole ! t e A vrai dire cela ne devait plus nous [ étonner. Depuis bientôt trois ans que dure la lutte de l'injustice contre la justice ils nous en ont donné tant d'exemples que l'or finirait par se demander si les sentiment* ^ de l'honneur et de la dignité ne trouvent ' plus de place dans leurs coeurs ou si leurs intelligences sont obnubilées par l'ambition 1 aveugle et insatiable au point qu'elles ont ■perdu le sens du discernement du bien et du j. mal. On se rappelle le communiqué de l'agence Wolff du 14 mars 1917. Cédant enfin aux instances du Saint-Siège et des gouvernements neutres et au soulèvement générait de l'opinion' publique dans le monde civilise, constatant que les déportés ne fournissaient-pas le travail que l'on attendait d'eux, > l'empereur d'Allemagne, sous prétexte que \ plusieurs Belges appartenant à différents ' partis politiques avaient adressé une requête ' à Sa Majesté, donna ordre de cesser pro L visoiremont les déportations et de rapatrier les déportés non ahômaurs. Le 2 avril 1917 le comte von Hertling, président du Conseil des ministres et mi-| nistre des affaires étrangères de Bavière, annonça officiellement au Saint-Père que Sa Sainteté avait obtenu satisfaction et que les déportes allaient être rapatriés. Voici le texte de la communication adressée par M. von Hertling à Son Exc. Mgr. Avarsa, nonce apostolique, à Munich: ,,En réponse à votre très estimée note du 24 du mois passé, j'ai l'hcnncur d'informer votre Excellence que les instances du Saint-Siège pour la solution satisfaisante de la question des ouvriers beilges ne sont pas restées sans succès. Selon des informations sûres, que j'ai reçues dernièrement de Berlin, les autorités compétentes sont disposées avant tout à s'abstenir de toutes déportations ultérieures forcées d'ouvriers de Belgique en Allemagne et à laisser rentrer dans leur patrie'tous ceux qui, à la suite d'erreur possible, ont été déportés injustement. Je me réjouis particulièrement qu'on ait ainsi répondu au détir de Sa Sainteté le Paipe exprimé plusieurs fois par Votre Excellence, et que je me suis empressé de recommander très chaleureusement aux autorités de l'empire." D'après 2d',,Osservatore Romano" Son Em, le Cardinal secrétaire d'Etat Gasparri fit parvenir officiellement le texte de cette communication à Son Exc. le ministre d'Etat Van den Heuvel, ministre de Belgique près le Saint-Siège. Voilà les promesses formelles. Voici les faits. Déjà le 14 mars 1917 les autorités militaires firent afficher à Mons l'ordonnance suivante: Ordonnance concernant la restriction des charges publiques de secours et l'aide à porter en cas de calamité publique. lo. Les personnes capables de travailler peuvent être contraintes de force au travail, même hors de leurs domiciles, dans les cas où, pour une cause de jeu, d'ivrognerie, d'oisiveté, de manque d'ouvrage ou de paresse, on serait forcé de recourir à l'assis-' tance d'autrui pour leur entretien ou pour l'entretien des personnes qui sont à leur charge. 2o. Tout habitant du pays est tenu à prêter secours en cas d'accidents et de péril général, de même pour remédier aux calamités publiques dans la mesure de ses forces, même hors de sa résidence; en cas de refus, il pourra y être contraint de force. 3o. Quiconque, étant contraint selon paragraphe 1 ou 2, refuse l'ouvrage ou la continuation du travail qui lui est assigné, est passible d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à trois ans et d'uue amende jusqu'à concurrence de M. 10.000 ou d'une do ces deux peines, à moins que les lois en vigueur ne prévoient l'application d'une peine plus sévère. Si l'action a été commise en complicité ou de concert avec plusieurs personnes, chaque-complice sera puni comme auteur d'une peine d'emprisonnement d'une semaine au moins. 4o. Sont compétents les autorités militaires allemandes et les tribunaux militaires allemands. Grand quartier général, le 3 octobre 1916. Der Generalquartiermeister: I.V. (s.) v. Sauberzweig. L'ordonnance ci-dessus est de nouveau portée à la connaissance de la population avec le règlement ci-après : lo. Tout le territoire de la Ire armée est considéré comme se trouvant en état de calamité publique (1) selon l'esprit de l'article 2 de l'ordonnance ci-dessus du Generalquartiermeister.2o. Quiconque aura tenté par la contrainte, par des menaces, par la persuasion ou par tout autre moyen de retenir des personnes disposées à un travail destiné aux autorités allemandes ou des entrepreneurs chargés ^ par les autorités allemandes de l'exécution de ce travail sera puni d'un emprisonnement JjisgjVà 3 ans et d,!iyip i amende pouvant s'élever jusqu'à 10.000 l marcs ou d'une de ces peines. 3o. Sont compétents les tribunaux militaires et les autorités allemandes. Armée-Hauptquartier, den 11 Maertz 1917. ; Der Oberbefehlshaber: (s.) %■. Below, General der Infanterie. Un mois après, l'administration de la ville de Mons reçut la circulaire suivante: Comm. mob. d'étape 290 Le 15 avril 1917. A VAdministration de la, ville de Mons, La ville de Mons doit fournir pour le lundi 16-4-1917, à 12 h. midi temps d'été, 600 ouvriers à la caserne de cavalerie." Ceux-ci peuvent appartenir à toutes les professions. Choisir en première ligne étudiants à partir de la 17me année d'âge accompli, propriétaires de petits magasins et estaminets, garçons de café ou employés (écrivains). Ceux-ci doivent se munir de vêtements chauds et de fortes chaussures. Il est recommandé d'emporter des approvisionnements Pour tout homme manquant, la ville sera taxée d'une amende pôuvant aller jusqu'à 300 Mks et en plus l'homme qui n'exécute pas le commandement sera puni d'une 1 amende pouvant aller jusqu'à 200 Mks, ou 1 d'un emprisonnement pouvant aller jusqu'à l 6 mois. (s.) von Zescliau. < Au même moment donc où ils promet- ( taient officiellement la cessation des déppr- < tarions, ils organisaient déjà le? déporta- 1 tions à Mons. De quo; se plaignent-ils alors, ; quand les neutres refusent d'ajouter foi à ^ leurs déclarations solennelles ? j Jusqu'ici ils n'ont emmené que. des hom- 1 mes appartenant d'ailleurs à toutes les clas- i ses de la société, mais surtout des messieurs * de la bonne bourgeoisie et des étudiants. ^ "Totïv, f:;it prévoir qu'ils commenceront bientôt la déportation des femmes. Pour s'en } convaincre on n'a qu'à consulter cette cir- J culàire exigeant des familles le recensement l tant des femmes et des filles que des hom- c mes: r Rue Nom du chef de I famille *■ A. :— Hommes âgés de 18 à 40 ans. ,b Nom de famille. Prénom. Date de naiss. J: Profession. Lieu actuel de travail. -—| No. carte ident.,— Remarques ou observations. ^ B. — Hommes âgés de 15 à 17 ans et de h 41 à 60 ans Nom de famille. Prénom. Date de naiss. ? Profession. Lieu actuel de travail. — No. {■' carte ident. — Remarques ou observations. f; De 15 à 35 ans. P C. — Jaunes filles et femmes mariées, Neuves ou divorcées. q Nom de famille.' Prénom. Date de naiss. d Profession. Lieu actuel de travail. — Even- c tuellt. profession du mari. — No. carte £i d'ident. — Remarques ou observations a D. — Jeunes filles et femmes mariées, veuves ou divorcées, âgées de 36 à 60 ans. j' Nom de famille. Prénom. Date de naiss. c Profession. Lieu actuel d$ travail. — Even- L tuellt. profession du mari. — No. carte D d'ident. — Remarques ou observations. ' E. — Quelle est la firme de votre com- g1 merce ? si Quel genre dp commerce exploitez-vous? P! F. — Si vous tenez un hôtel, une maison ^ de logement, un café, un estaminet, ou une ^ exploitation industrielle, ou fabrique, indi- t quer l'âge du propriétaire de l'exploitation cl et de sa femme. e\ Certifié véritable et contrôlé d< Mons-, le avril 1917. L'Agent du quartier, m Certifié exact \[} Mons, le avril 1917. (Signature du chef de famille), l< C'est avec effroi que l'on-songe aux cou- fc séquences de ce crime allemand qui crie ven- 'd geance au ciel. Ces barbares n'ont pu dompter le peuple belge, fier de ses droits et de sa liberté. Pour toucher au coeur cette nation vaillante — qui est devant le monde tc et restera dans l'histoire un reproche perpé- va tuel de leur lâcheté et de leurs iniquités — ils ont envoyé en exil et et esclavage les G1 meilleurs de ses fils. Beaucoup dépérissent a* et meurent de froid, de faim, de souffrances morales; d'autres traînent en Allemagne sa une existence pire que la mort, d'autres en- PG fin — une vingtaine de mille environ — j° sont retournés au pays, brisés pour toute jia leur vie, incapables de travailler, squelettes vivants qui viennent augmenter la tristesse dé du foyer ou trouver dans nos hôpitaux la de fin de leurs misères. On ne pouvait vrai- l05 ment rien imaginer de plus monstrueux que es cet épisode douloureux de notre histoire. Les auteurs de ces crimes, inconnus aux peuples sauvages assistent impassibles et froids aux souffrances de leurs victimes. ^ Avec une cruauté froide et une perfidie ta sans exemple ils s'obstinent à accumuler tr< iniquités sur iniquités. Combien sera terri- co ble l'heure du châtiment! les Aug. Bruynseefs. ce cr (1) Ces mots ont évidemment pour but de répandre la panique dans la popula iion : il paraît qu'en y a. réussi j, souhait, T<: - -lia A Bruxelles Après des difficultés sans nombre, les communes de Molenbeek-St-Jean et d'Etter-t-eek sont en mesure de débiter du charbon au prix de 1.25 franc les deux seaux de 9 kilos chacun ou de 1.30 franc les 25 kilos. La commune d'Etterbeek se charge même de la livraison à domicile pour toute commande au delà de cinquante kilos. * * * Le Conseil communal d'Anclerlecht a décidé de demander au Crédit Communal une avance mensuelle de 225.GC0 francs. L'installation d'une clièvrerie au Parc communal est décidée. D'autre part oii dis-tribuera dorénavant des bottines-galoches aux élèves clos écoles et non plus des sa,bots. A la prochaine séance on discutera de l'opportunité de pcmettre aux enfants âgés de moins de 16 ans d'assister aux représentations cinématographiques. * * * Les Allemands viennent de frapper la Société Générale d'une amende de deux :ents mille marks sous prétexte que cette manque a correspondu avec le- gouvernement ^elge. Aaa Pays Wallon (De notre correspondant particulier.)-Tous les centres industriels de Belgique soufrent profondément de la situation actuelle, ii nous avons été partiellement privilégiés à 'époque des grands froids parce que nous habi-«ns un pays où la houille abonde, nous soinnés, par contré, constamment victimes de la >énurie des vivres. Nos oampagnes ne sont père productives et nous sommes trop Soignés de la frontière hollandaise pour que, le temps à autre, le ravitaillement ne souffre >as des difficultés de transport. l)ans cette région industrielle, si laborieuse aclis, c'est le chômage complet. Si l'on tra-aille, c'est généralement pour le "compte des Lllemands. Ceux-ci ont réquisitionné les ate-ters Zimme'rman à Mr»rchienne-au-Pont, Ger-îain à Charleroi, Courcelles-centre, les ateliers 'aris, La Providence, la Forge-Alliance, les teliers de l'Est, etc. Nos compatriotes sont orcés au travail. Ceux qui s'y refusent sont lersécutés jusqu'à ce qu'ils acceptent ou sont eportés, — sans autre forme de procès. )'autres usines — en grand nombre d'ail-îurs — ont fermé leurs portes. Ce sont prin-ipalement des glaceries, des verreries, etc. Il 'y a guère que les fabriques de bouteilles qui uissent encore continuer à rester en activité, ■■ependant on travaille aussi, niais par inter-alle seulement,' dans les charbonnages, aux oulonneries de Gilly, aux forges et usines de rilly, etc. Les usines électriques Dulait, à harleroi, se sont considérablement étendues, ien que l'éclairago fut réduit partout. A Roux, Jumfet, à Marchienne, par exemple, les impes ont été réduites de moitié. La misère a épouvanté à tel point nos • iivriers que beaucoup d'entre eux se sont lissés aller à travailler pour l'ennemi. Ils juchent cinquante francs au départ et les •ais de voyage jusqu'en Allemagne leur sont ayés. Ils ne savent pas que les Boches trouveront ioyen de ne pas les payer sous prétexte il'ils ont à verser leur salaire comme prime assurance, impôts de guerre, etc. En fin de >mpte les (malheureux se trouvent absolument ms le sou, après avoir fourni un travail iroqe, de 5 heures du matin à 7 heures du »ir, mal nourris, frappés à coups de bâton. Fallait pas qu'ils y aillent", dit-on lorsque, un d'eux, à moitié mort, revient au pays, es retours sont du reste extrêmement rares. 9s ouvriers ayant signé un contrat volontaire 3 peuvent pas revenu malgré toutes leurs iclamations. Les sociétés industrielles interviennent lar-mient dans les dépenses des oeuvres distance. Beaucoup d'ouvriers touchent des msions alimentaires qui leur permettent de vre. Tel est lo cas pour ceux de La Province et de La Métallurgique. Les caisses mmunales soutiennent aussi leurs adminis-■és, tel Charleroi, Gilly, Courcelles, Mar-lionne, Roux, Marcinelle, Montignio, Jumet, ' c. Dans ces communes le pharmacien et le édecin sont mis gratuitement à la disposition îs ouvriers. Dans la 'banlieue, faute de vivres, certains agasins ont dû fermer leurs portes. A Roux y a deux magasins de ravitaillement. Le mrgniestre Dcwanne et le président du -mité Nicolas Souplet se dévouent beaucoup. b maïeur, d'ailleurs, fat deux mois de prison us prétexte que ses employés avaient fourni des Belges de faux états civils. Lar;s les importantes communes du pays »ir la police est faite par les agents régu-•rs, mais des patrouilles civiles sont organi-es pendant la nuit afin de mettre en fuite us les malandrins prêts à commettre de mau-is coups. Les Allemands ont envoyé comme chômeurs Allemagne un grand nombre d'ouvriers l travail. Ils n'ont établi aucune distinction tre les intellectuels et les manuels, rarnas-nt au cours d'inoubliables razzias toutes les rsonnes qu'ils purent trouver. Roux en a [irai 600, Courcelles 300, Marchienne 300, met 1000. Un fait extraordinaire : aucun bitant de Gilly n'a été déporté! On annonce, un peu partout, de nouveaux parts. Les déportations —hélas! — n'ont ne pas pris fin. Nous ne retracerons plus scènes émouvantes auxquelles ces pratiques îlavagistes ont donné lieu et qui vont, xnal-ureusement, se répéter incessamment. Les Boches nous volent nos hommes valides nous envoient leurs invalides. Des quanti-; de blessés encombrent nos écoles, nos éta-ssements publics. Ils sont si nombreux dans is les locaux de Jumet que lee enfants se mvèrent un jour sans écoles. Il fallut en istrulre une, hâtivement, en bois,, où tous écoliers sont réunis. Mais, malgré nos dè-[>tions, nos souffrances, la misère qui s'ac-)ît, la famine qu'on redoute, l'espoir con-îue à faire battre nos coeurs. Nous sommes •tains de la victoire, — et de la délivrance. 1 est l'état d'esprit qui règne..dans tout le rs jvaUoa, ... Ilelgipe Allemagne elluwliiiiirg M. Charles Arcndt écrit clans la „Gazetto ae .Lausanne : Dans les années qui précédèrent le crime -Je 1914 l'Allemagne avait tout rais ea oeuvre pour nous (les grands-ducaux) gagner a O'-i oause, nous annexer économiq ùc-mojit, nous faire oublier quels étaient les liens historiques et puissants qui. continuaient a travers les générations à nous lio; au sort des nos frères belges. _ Les facilités commerciales et douanières s étaient multipliées d'une façon extraord'.-naire, puis vint l'insinuante et patienta conquête de nos administrations du chemin do fer et des postes et, à la figure populaire et avenante pleine de bonhomie des braves ionctionnaires grands-ducaux, succédèrent des visages inconnus, au regard dur, surmontés de la rigide casquette prussienne. L'or allemand s'infiltra partout, stimu-I lant les industries métallurgiques, les raccordant aux grands trusts d'olitre-Ehin. J.1 achetait les usines et — malheureusement — les consciences. Puis vint l'aimée où le masque de la culture germanique tomba. Les régiments allemands envahirent sournoisement notre petit pays, nous supposant suffisamment éblouis par lo déploiement immense do leurs forces, la prétendue perfection de leur matériel et de leurs méthodes d'organisation pour trouver toute naturelle "et excusable^ une flagrante atteinte à notre neutralité. Partout, dans toutes les classes de la société, dans tous les partis politiques éclata une indignation passionnée. L'oii reconnut, mais trop tard, les erreurs et les faiolesses coupables d'autrefois. Alors tous ceux qui avaient au fond de leur coeur lo souvenir des leçons de l'histoire et comme une sorte d.e'remords obscur, mais aussi un espoir lumineux et certain que le sacrifice de leur vie ne serait ni vain ni oublié ' quand sonnera l'heure de la reconstitution de la Nouvelle-Belgique, tous ceux qui se sont rappelés l'héroïsme farouche de notre race allèrent so ranger :— à peu près au nombre de mille — parmi l'armée courageuse et tenace qui, depuis bientôt trois ails se bat à l'Yser. ' — Les voyages de Scheidamenn. Si l'on veut être édifié sur les- services que la Sovial-démceratie boche rend au kaiser et au gouvernement il suffit de lire les lignes ci-dessous extraites de la „C zette ele Francfort" . » ,11 existe des inconvénients réels à ce que l'on soit exactement informé à Londres, par les exposés de no£re presse, sur les voyages de. M. Scheidemann et sur. l'objet de ses missions. Nous le disons, t-ams • ' méconnaître le- précieux intérêt possible des- relations internationales do la Sociai-démocratio pour lés préliminaires de l'oeuvre de paix, surtout si on laissait ses représentants échanger librement des pourparlers avec leoiis camarades étrangers, sans qu ils parussent le moins du monde avoir mot d'ordre officiel." Il serait difficile, croyons-nous, d'avo-r,:■ r plus ingénue ment quelles grandes espérances les Boches fondent sur i'Interoatiov;.]-et sur,la réunion de (Stockholm pour les tirer du pétrin dans lequel ils s'enfoncent de plus en plus. Que Scheidemann soit ti:i ,,agent empire", cela, fait d'autant moins de doute à l'heure actuelle que von Beth mann ITollweg a les meilleures raisons du monde de placer toute sa confiance dans le parti social-démocrate allemand. Celui-ci vient, en effet, de justifier pleinement cette confiance en ayant bien soin, dans son der fier manifeste, de ne pas faire connaître son opinion sur les ,.garanties" de-la paix allemande. Or, ces garanties veulent dire ceci: la Belgique ne doit pas être annexée mais placée sous lo contrôle allemand — qui revient au même — et être unie écono iniquement à l'Allemagne. On accorde à la Pologne fon autonomie sous Je protectorat allemand, ce qui équivaut à être une province allemande. Comprend-on maintenant pourquoi les iléplacements de Scheidemann et l'objet de ses missions doivent rester secrets? —BS0-^-O~»-<Sar-w Pour Ses prisonniers de guerre De la part de Mme Huyghens, à Hciarlem 1.00 fl. VroVhmt d' wnâ colle\ct& à l'oiccwiwii d-iu payement du -persmmel des chemins det fer, portes et télégraphes réfugié à Befgeii)r$p~ Zomn 1.S5 „ Produit d'une, collecte faite lo^rs du Te D&iom à Vo\ccmio\n\ de\ l'an}* tùversaire du Roi par, M. A. Peffer} à Barneweld 21. „ Pour nos blessés. rJn\ ptùuiï international ët fcamiles-que. (in vloim.sch, internationaal e\n\ huismcmlijU) aïo kamarade von Bissing 0.50 ft. Aux de\ux Me.Cr.t, lai Flandre . •...«. .........Q.2& „

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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