L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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16 september 1917
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s.n. 1917, 16 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sb3ws8jr73/
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<»ème Annês TV°. ÎOSS et IOS? 5 cents Dimanche 16 et lundi 17 septembre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal auotâcSIen du matin paraissant en Hollande. Belae est notre nom tie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées N.ZbVoOKBUK«WACL0"34-240, AMSTERDAM. Téïéph°nes: 27*27 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction: < ^ ( René Chambry, Emile PaJnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser èt l'Administration du journal: IV. Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger <1. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Irréparable On pense qu'à peu de choses près lee misérables conditions de paix publiées pai le „Tijd", et que nous avGos dénoncées ic] même, seront reproduites dans la réponse de l'Allemagne au Pape. Le voyage rapide et soudain que Michaelis a fait à Bruxelles, le séjour de Falkenhayn à Berlin, n'ont eu pour objet que de préciser certains détails quant au statut administratif que nos ennemis prétendent nous imposer. Car il est entendu que, ligotés à l'extérieur et à l'intérieur, n'ayant plus que le droit très strict et qui ressemble singulièrement à une obligation d'acheter à l'Allemagne ses ^produits très cher et de lui revendre les nôtres très bon marché, nous aurons cependant à rendre grâces à la générosité d'un vainqueur qui, s'il nous mange, aurait pu nous manger à une autre sauce, comme par exemple celle de l'annexion pure et simple. Cette façon boche de reprendre ce qu'on se donne les airs de donner, et cela d'une façon si grossière, e6t condamnée même en Allemagne, il faut bien le dire. Le ,,Vor-•waerts", tout inféodé qu'il soit à la politique impérialiste du gouvernement, convient qu'il existe une contradiction absolue dans les termes de la proposition allemande en ce qui concerne la Belgique La restauration d'un pays libre est en effet incompatible avec toute restriction apportée à ses libertés. Le centriste Erzberger, l'homme qui naguère voulait anéantir Londres par ,,humanité" et que la force croissante des armées britanniques a ramené à des idées plus saines et plus justes, n'est pas d'accord, lui non plus, avec le gouvernement de Berlin. Non point qu'il s'embarrasse d'idées de justice et de droit ou qu'il éprouve la moindre sympathie pour ses coreligionnaires belges qu'au début de là guerre il appelait francs-tireurs, assassins et bandits. Erzberger n'est qu'un opportuniste. ,,Puisque vous voulez la paix, dit-il à ses compatriotes, abandonnez donc la Belgique, ce Benjamin des chancelleries ; le reste ira tout seul." Jusqu'à quel point cet Allemand a raison, c'est ce que nous ne voulons pas examiner. Est-il vrai que nous soyons, comme il dit, le ,,Benjamin" des chancelleries? Nous le sommes peut-être devenais, car nou3 ne l'étions pas dan6 le passé, c'est certain. En 1830, en 1839, la Belgique a été bien plutôt traitée comme la Cendrillon des chancelleries. On nous a imposé des barrières et ce ridicule et déprimant corset de la neutralité à l'abri duquel il est vraiment étonnant que la race ne se soit pas complètement avachie et dévirilisée. On a bien vu, le 4 août 1914, que nous valions mieux que cela et la sympathie de l'Europe et du monde date de ce jour.. Si l'Entente veut nous débarasser de notre corset pour telles raisons, l'Allemagne, au contraire, prétend le transformer en une camisole de force. Elle aura pour cela ses armées massées sur notre frontière et nos chemins dé fer qui, placés sous contrôle allemand, amèneront ces armées à Bruxelles, à Anvers, à Ostende aussi facilement que, le jour-de la déclaration de guerre à la France, elles ont été transportées à Luxembourg. A l'intérieur du pavs l'Allemagne s'appuiera sur l'administration activiste, une clientèle qu'on peut évaluer à dix mille fonctionnaires de tout poil et de tout grade, parasites qui sucent le sang et la moelle de la nation appauvrie. L'Allemagne leur a donné des gages. Sachant ce qu'en vaut l'aune et qu'une parole de chancelier ne pèse pas plus lourd que la signature d'un roi de Prusse, le3 activistes ont demandé à Michaelis de nouvelles assurances. Et Mi-ch'aelis a jugé l'affaire assez importante que pour aller leur porter ces assurances lui-même. Ainsi la politique que l'Allemagne poursuit dans notre pays dément de la façon la plus absolue tous les bruits que certains amis de l'Allemagne font courir sur eon désintéressement en ce qui concerne la question ,de la Belgique. ' Mais la politique dè la Wilhelmstrasse consiste à représenter au dehors cette transformation du statut, belge comme étant voulue par les Belges eux-mêmes. D'où sa proposition absurde d'un référendum conditionnel qui, sous couleur d'un appel au peuple, obligerait ce peuple à approuver une mesure qu'en réalité il réprouve. Nous .voyons assez mal comment cela se passerait en idéalité, à moins de faire conduire aux Ufxies chaque électeur par un casque à pointe. La vérité c'est qu'il faut au^re chose à nos ennemis pour faire croire au monde à un divorce absolu entre le peuple belge et le gouvernement du Havre, entre les Flamands et l'Etat Belgique: ils en reviennent a leur idée de la constitution d'une légion flamande sur le patron de la légion polonaise.On y travaille dans les ministères flamands et dans les camps <je prisonniers bel-ges^en Allemagne. C'est à quoi les journaux activistes font allusion quand ils disent qu'il se prépare de ,,grandes choses." Le plan consisterait d'abord à former des cadres .parmi les officiers et les sous-officiers prisonniers de guerre. Nous avons déjà dit le peu de succès de cette propagande. Mais foa boches ont bien trouvé parmi les ratés du et* de Renseignement des directeurs généraux aux ministères ; il n'est pas in possible qu'ils trouvent de la même façc des généraux pour commander la futui armée. Et le cadre une fois constitué, tai bien que mal, les catégories de citoyens vis< par le décret-loi du Havre seraient toi simplement appelés sous les armes... Attentat monstrueux au droit des ger et à la conscience universelle ! Hé, ne ennemis n'en sont pas à -une violation prè et ils se moquent bien de la conscience d l'univers. Ils ont commencé le sabotage ac ministratif et politique de notre pays e même temps qu'ils ont poursuivi sa ruin économique. Ils iront jusqu'au bout. E quand ils auront, au besoin à coups d . canon et de mitrailleuses, conduit, au fe contre leurs frères de l'Yser, les premiei détachements de la légion flamande, ils « croiront autorisés à dire que la Belgiqu s'est défait elle-même. Ils auront plac l'Europe et nous-mêmes devant l'irrépara j ble. j Cependant la victoire peut encore tou réparer. Et c'est pourquoi, en dehors d toutes les transactions que préconisent le | oracles de la défarte et les partisans d'un paix blanche, blanche, oui, mais avec taches nous voulons, nous, la victoire. Charles Bernard. io Sifep Jeas Lenpet. Député socialiste français. Quelques socialistes, membres du Part Ouvrier Belge, exilés et internés en Hollan de, ont oru utile de dire dans un ordre di jour que j'ai signé avec eux leur opinioi au sujet de l'aventure de Stockholm. Leur déclaration est d'ailleurs conformi à l'opinion exprimée à deux reprises diffé rentes par le Conseil Général du Parti ei pays occupé. Elle ne se préoccupe d'aucun» personnalité. Elle produit simplement l'avi: qui fut défendu plus tard à la confèrent de Londres par les délégués belges, me: amis, E. Vandervelde et Louis de Brouc kère. A ce propos je suis l'objet de votre par d'une série d'invectives dans un article di journal ,,Le Populaire" du 11-8-17, que j< ne reproduis pas parce que je vous fait l'honneur de croire que vous les regrette rez. Mensonges, falsifications, intellectuel; ou soi-disant intellectuels, polémiques déloyales, venin le plus dangereux, déséquili brés.,.. tels sont les beaux vocables qu< vous lancez à mon adresse, sans me connaître personnellement, comme vous traitez df ,,journaleux", avec tout le mépris d'ur noble seigneur, mon ami Louis Piérard correspondant de 1',,Humanité", qui < signé la déclaration avec moi. Votre ,,manière" m'a causé une véritable désillusion: tout d'abord parce que faisant abstraction de toute question d'atavisme — ce qui n'est pas prudent et près que inexcusable de la part d'un médecir —, j'avais de vous et de votre caractère une toute autre idée; et puis, parce que, somme toute, vous êtes Français et que je ne reconnais pas en vous la qualité caractéristique de vos compatriotes: l'amabilité. Le mandat socialiste que vous détenez eût pu aussi concourir à entretenir mon imagina tion à votre égard, si la conduite de ceux que-vous jugiez devoir rencontrer au plus tôù à Stockholm n'avait pas détruit radicalement toute illusion et empêché pour l'avenir que l'on invoque encore au, noiô du Droit et de l'Honneur la qualité qui nous est commune, car malgré votre excommunication je suis et je reste socialiste.Mais je suis aussi Belge et j'aime mon pays, surtout depuis qu'il a tant souffert... pour les principes de Droit et de Justice que vous prétendez représenter et dont votre pays a toujours été le généreux porte-voix. N'étais-je pas en droit de m'at-tendre de la part d'un représentant du peuple français à — oh ! pas grand' chose — une considération tout au moins égale à celle qu'il réserve aux socials-démocrates d'outre-Rhin ? Ceux qui ont signé la déclaration qui vous a mis de si méchante humeur ,,ne représentent qu'eus-mêmes, c.à.d. bien peu de choses". dites-vous. C'est en effet là leur seule prétention et toute leur honnêteté: ils ont donné leur nom pour que l'on sache (ce qui est important en ces temps-ci, vous devez en savoir quelque chose) à qui l'on a affaire. Ils n'ont pas l'orgueilleuse prétention d'être de grands hommes appelés à régir l'univers et dont la tapageuse personnalité dénote souvent aus=i peu de science que ds conscience. Il leur suffit d'avoir dit, par esprit de justice, simplement, oe qu'ils pensaient. Ils ne prévoyaient pas la crise qu'ils ont provoquée chez un de leurs coreligionnaires politiques de France, crise que je ne qualifie pas, parce qu'un symptôme unique ne me permet pas de poser un diagnostic sérieux, méthode que je vous recommande. Dr. M. Terwagne. Député socialiste d'Anvers. Membre du Syndicat de la Presse Scientifique de France. En Belgique. it ;s * A Bruxelles s II s'appelle Otto Flake. Il est Berlinois et s vient de publier sur son voyage eu Belgique un livre d'esquisses que la presse allemande a loue d'une manière dithyrambique. Voici, e d'après le ,,Journal des DébaW, ce que ce» " Flake dit de l'adorable capitale belge : a Sainte-Marie, le Palais de Justice, le beffroi e de l'hôtel de ville, Sainte-Gudule, rien de tout t cela n'inspire ni haine, ni amour. Le Palais & de Justice dresse sur la hauteur sa masse re-a présentative, pareil à un gigantesque coffre-fort qui no renferme qu'une idée, l'idée fixe 8 du pays d'éterniser sa jeune existence par 0 une bâtisse monstrueuse. ® Le clocher de l'hôtel de ville n'est qu'une é pâtisserie : la coupole de Sainte Marie, avec - sa patine verte, est jolie^ et insignifiante; Sainte Gudule, à l'imitation de Notre Dame, t présente le profil de ses. deux tours tronquées. e Son architecture ne manque point d'élégance, „ mais cette élégance n'émeut pas. Les églises sans rosace se privent de leur plus bel attrait: 3 ce sont des femmes sans poitrine. Une Souabe > disait près de moi en regardant Sainte-Gu-dule: ,,0h! le grand vilain chardon!" Jugement sévère, mais perspicace. L'arc de triomphe du Cinquantenaire est caché; même en l'apercevant on n'en pour- - rait rien dire, sinon qu'il ressemble à un portail d'exposition horticole édifié au rabais. Au nord-ouest, sur une colline, l'église de Lae-ken apparaît à travers un échafaudage, vêtement charitable qui en dissimule la laideur électrique. Ma sympathie, dans Bruxelles, ne va qu'aux maisons blanches et gaies du quartier haut. La vieille ville a subi le destin du dix-neuvième siècle en devenant la capitale d'une bourgeoisie dont le Roi a réalisé l'idéal boulevardier d'un homme de Bourse. J'aime maintenant Berlin, qu'autrefois je n'aimais pas, paroe qu'il est mystique par sa virilité et par son énergie Bruxelles n'est qu'un mauvais Paris; le Palais de Justice est son Sacré-Cœur et, comme le Sacré-Coeur, il n'est supportable que de loin, quand il flotte .dans le ciel, blanc et diaphane comme un fantôme. Mais s'ils trouvent Bruxelles si laide, pourquoi y restent-ils ? * * # Le docteur Laruelle vient de mourir à Bruxelles, à peine âgé de 65 ans. C'était un des médecins les plus distingués du pays. Jugement, science, prudence et précision ; il avait au phi3 haut degré tout ce qui fait les praticiens de premier ordre. Il n'aurait tenu qu'à lui, il y a quelques années, d'occuper une chaire à l'Université de Louvain. M. Laruelle était président d'e l'Association des anciens étudiants du petit séminaire de Floreffe. A Anvers Le tribunal correctionnel de notre ville a eu à ^ juger coup sur coup deux poursuites du , même genre : l'une d'Anvers même, l'autre du : faubourg de Deurne. Dans la première, le principal prévenu est un petit cabaretier du centre, qui avait établi un appareil de distil- • lation à l'étage de l'immeuble qu'il occupait. Son débit n'étant plus aussi rémunérateur qu'avant la guerre, il avait imaginé ce mOyea d'arrondir son revenu. En sa qualité d'ancien j gendarme,_ il avait eu l'occasion d'observer i comment il fallait s'y prendre pour fabriquer ; . du genièvre ou plutôt du succédané de geniè 1 I vre. Il l'obtenait par la fermentation de miel articifiel, avec adjonction d'ingrédients qui n'ont rien de commun avec l'ordinaire. Du reste, antécédents irréprochables. Le fisc avait été lésé d'une valeur de fr. 93.24. Un autre , cabaretier du voisinage était poursuivi pour complicité. L'unique présomption était qu'il était venu voir son ami un jour que l'usine était en activité. Ce n'est guère. Aussi le tribunal a prononcé l'acquittement du second inculpé. Quant au premier, il a été condamné à 1 an de prison et à 10.000 francs d'amende. Dans l'affaire de Deurne, où le préjudice n'était que d'une quinzaine de francs — la fraude ayant été éventée dès le début — il y avait quatre prévenus. Un seul acquitté. Les autres condamnés à 1 an de prison et à 10.000 francs d'amende. * * * La réouverture des cours de l'école industrielle est fixée au 1er octobre. L'examen d'entrée pour les nouveaux élèves aura lieu le 20, le 21 et le 22 septembre. * * * Un vol important a été commis daps une distillerie à Merxem. La police de la commune, secondée par des agents de la recherche, a procédé à six arrestations dans un cabaret, en ville. Parmi les individus coffrés, il y en avait, paraît-il, dont le porte-monnaie était garni de -plusieurs centaines de marks et qui.... émargeaient au i A Gand On annonce de France le décès de Mme Vve Louis Cromibez, née Feyerick, famille gantoise bran connue. Da!3s les Flandres (De notre correspondant 'particulier) Tous les hommes valides domiciliés à l'arrière du front sont contraints de participer a des travaux d'ordre militaire. Cela depuis la mi-octobre de l'année dernière. Les Boches ne se font pas faute d'obliger même les malades et les faibles à abattre des arbres, à réparer des routes, à creuser des tranchées. Souvent — on l'a répété à satiété — ces travaux s'exécutent sous les feux des canons belges, français ou anglais et elles sont abominables, en vérité, ces mesures prises par l'envahisseur qui ont souvent pour dénouement la mort de Belges, tués par des obus alliés. Voilà ce dont les journaux embochés ou qui ont consenti à paraître sous la cen sure ennemie se gardent d'écrire. Mai arrive-t-il qu'un avion allié jette une bomb sur un but militaire allemand et que quel ques-uns de nos compatriotes par l'explosio: de l'engin soient tués ou blessés, aussitôt ce mêmes feuilles de protester. Ce n'est pa une protestation franche, bien entendu: de insinuations, des comptes rendus d'enterre ment, des articles qui sèment le décourage ment ou la colère. Pour- mieux dire: qui on pour but de semer la colère ou le décourage ment. En effet, rares, extrêmement rare sont les habitants des Flandres qui songent faire grief aux aviateurs alliés des accident survenus à certains d'entre eux qui habi tent à proximité de gares ou do fabrique allemandes ou travaillent dans celles-ci. De puis que les raids aériens sont devenus fré quents, on pourrait dire quotidiens, la pc pulation des Flandres a pu remarquer qu les buts sont choisis avec le souci le plu sérieux de lie pas atteindre des habitation où Vivent des. Belges. Il n'est pas, toujour possible, évidemment, d'éviter les accident de personnes et les aviateurs sont certaine ment les premiers à les déplorer. On n'at teint pas toujours le but visé. Mais la mor de ces victimes de la guerre, — donc victi mes de l'Allemagne, — quelque regretta ble qu'elle soit, est impossible à éviter. Ce sortes d'accidents sont, à tout prendre, trè rares, si l'on considère le nomhre de raid accomplis tous les jours. Et les résultats ob tenus par ceux-ci sont, d'autre part, extre mement importants. On peut dire qu'un part de la victoire des alliés en Flandre une grosse part de cette victoire qui n'es qu'à son début, revient au service de l'avia tion. Que de combats aériens nous avons sui vis avec angoisse! A combien de bombarde ments n'avons-nous pas assisté ! Car c'es un des privilèges, parmi toutes les misère qui se sont abattues sur nous, que la guerre réserve à ceux qui habitent à proximité di front. Ah ! oui ! que de misères dans notre vie monotone, affreusement triste. Le spectacle, notamment, de ces trou peaux de compatriotes que les Allemand-emploient à leurs travaux nous arracherai' cha,que fois des larmes si nous n'avions — de puis bientôt trois années — le coeur cuirasse à toute émotion. Dites bien, en Hollande que le peuple flamand >ouffre cruellemenl de la domination allemande et qu'il garde \ l'empire une haine féroce qui ne pourn s'éteindre. Ici, nous sommes privés de journaux. Mais i'ai eu l'Occasion de me rendre \ Gand et d'en lire. Qui pense, parmi no< Flandriens, à établir une université flamande alors que chacun de nous souffre le martyre? Qu'est-ce que ces prétendus apôtres de la cause flamande ? Le peuple flamand a, er effet, besoin de défenseurs, mais de défenseurs qui s'opposent à ce que les Allemand; Continuent à traiter les Flamands comme des esclaves, à coups de schlague. Voilà ce que les de Cneudt et les Meert devraient faire. Après avoir parcouru une cinquantaine de journaux publiés par les soins de flamingants aigris, je n'ai pas trouvé' un seul mot de réprobation pour les déportations, pas une seule ligne de pitié. Lorsque les six cents habitants d'Harlebeke,. appelés à participer à des travaux militaires un mois après que l'autorité allemande eût promis de cesser les déportations, lorsque les quinze cents Courtraisiens, envoyés sur la ligne de feu, lorsque les déportés de Comines ou de Wervicq liront ces affreux papiers qui ne viennent pas encore apporter — Dieu merci ! dans ce coin de la province leurs pages empoisonnées, ils sentiront la colère leur étreindre la gorge. Car ceux-là sont plus à plaindre que ces jeunes gens auxquels l'instruction supérieure aura manqué pendant les rudes années de guerre. Qu'on interroge là-dessus les Meninois dispersés dans le pays et dont le lamentable exode s'effectua- sous le fracas du canon qui so rapprochait sans cesse de leur ville, qu'on interroge tous les habitants des Flandres — pour la liberté desquels un officier boche me 'disait, sans rire, que l'Allemagne combattait! — qui ont été déportés, affamés, traqués comme des btes fauves, frappés par d'impitoyables juges partiaux, jetés en prison ou conduits à la mort. Leur réponse sera unanime. Elle confondra les neutres qui feignent de croire à la nécessité d'une action énergique en faveur des Flamands, réduits en esclavage par le gouvernement belge. 11 est temps de mettre fin à une légende qui n'a que trop duré. * * * A la suite d'un récent raid aérien des aviateurs alliés sur Courtrai, le prêtre hollandais G. J. Bergmans, de Gastel, a été tue*. Le défunt.était âgé de 56 ans. ■! I IÇ ■ Q ■ S I I // y a un an 16 septembre 1916. Sur le Ccirso les Italiens enlèvent le S cm Grado, réalisent des progrès vers Loguizza et Oppacliiesella et font 1077 irrisonmiers. 17 septembre 1916. Les Français occupent Vermandovillers et Berny (Somme). Les Serbes approchent de KaimatchdUm et franchissent la Drod (à Vouest du lac d'Ostrovo). Les Roumains occupent Jloomrod, Aimas, Gohalm et Paragas (Transylvanie) et font 916 prisonniers^ Les opérations militaires. Violents combats à l'Ouest s l Les Anglais réalisent des progrès au nord-est de St. Julien et font i dds prisonniers. — Les Allemands entreprennent de violentes attaques au nord du Bois de Caurières. La situation sur les autres fronts. • Sur le front occidental. 1 Succès locaux britanniques vers Saint Julien. 5 (Communiqué officiel.) i LONDRES, 14 septembre. Aujourd'hui s des combats locaux 3e livrèrent au nord-est - de Saint Julien. Nos troupes progressèrent s et firent des prisonniers. L'artillerie ennemie se montra active - dans le secteur de Lens. A l'est d'Ypres - grande activité d'artillerie de part et 3 d'autre. 3 Hier le temps fut à nouveau défavorable 3 pour les reconnaissances. Nos avions lancè-3 rent 80 bombes sur les campements enne-s mis à l'est ,de Lens,-tandis que des troupes " ennemies en rase campagne et dans les trans-' chées "furent attaquées à coups de mitrail-^ leuse par des avions volant à une faible altitude. De nombreux combats aériens furent 3 livrés sous des circonstances particulière* 3 ment difficiles. 3 Trois de nos appareils ne sont pas rentrés. Echec d'une attaque allemande. > LONDRES, 14 septembre. Le correspon- > dant de Reuter au front britannique écrit : } Les Allemands ont entrepris une attaque hier matin. Le bombardement extrêmement violent avait averti nos troupes à se tenir " sur leurs gardes. Lorsque les fantassins allemands quittèrent leurs tranchées, à 3 h. ; 15 du matin, ils furent accueillis par un ' feu des plus violent. On ignore encore les * résultats obtenus-sur quelques petits postes, L mais la ligne principale est demeurée in- > tacte. Les avantages que les Allemands ont obtenus très chèrement n'ont aucune valeur tactique. > Rapport hebdomadaire sur les opérations des troupes britanniques. LONDRES, 14 septembre. (Reuter.) La ' semaine dernière le temps fut en général défavorable pour l'aviation. Le fait causa - une répercussion sur les autres opérations, • de sorte qu'on n'exécuta cjue des actions locales. Nous occupâmes néanmoins, près ' d'Hargicourt, 600 mètres et 400 mètres de tranchées ennemies, respectivement le 9 et ' le 10. Le 11 le temps devint meilleur. Nos ' avions lancèrent plus de 300 bombes. Nous Les Allemands passent à l'attaque dans le secteur du bois de Caurières. (Communiqué, officiel.) PARIS, 14 septembre. Sur la rive droite de la Meuse les Allemands, après un vidlent bombardement, attaquèrent nos nouvelles positions au nord du bois de Caurières. L'ennemi réussit à pénétrer dans nos lignes avancées sur un front de 500 mèttfes. La bataille continue. Sur le front italien Mauvais temps. (Commmviqué officiel.) ROME!, 14 septembre. Sur tout le front de fortes pluies ont entravé les opération»» Les combats sur le Monte San Cabriele. LONDRES, 15 septembre. Le correspondant du ,,Daily Toleg-raph" à Rome prétend' que le matin du 4 septembre les Italiens s'emparèrent du Monte «San Gabriele et que les jours suivants de terribles combats eurent lieu sur le sommet dè la montagne. Dans la nuit du 4 septembre le sommet fut abandonné mais le lendemain il fut de nouveau repris. Depuis lors, malgré les nombreuses contre-attaques de l'ennemi, il est resté entre les mains des Italiens. Les Autrichiens envoyèrent cinq brigades et sacrifièrent des détachements entiers au cours do leurs attaques infructueuses pour reprendre le sommet. Le r,Giornale d'Italia" et la ,,Tribun a" confirment l'occupation. Ce dernier journal écrit: Les Autrichiens reçurent des renforts du front Est et multiplièrent leurs efforts pour chasser les Italiens du San Gabriele, de sorte que la lutte sanglante se poursuit. Dans l'Est-Africain. Les succès britanniques. (Commwviquè officiel.) LONDRES, 14 septembre. (Reuter.) La semaine dernière une colonne allemande a été délogée de Malinje. Elle se retire vers le sud-est, poursuivie par nos colonnes parties de Lupenbo. Une autre colonne allemande évacua Tun* doro pour se retirer vers Hiwale. Le 8 l'ennemi fut forcé d'évacuer une position à Mpondas, qu'il avait occupée quelque temps. Nos troupes le pourchassent en oe mo- La situation en Hossie Le régime de Kerensky triomphe. Le généraI Krinioff se suicide. — Le général Kaledin est arrêté. Kornilof au quartier général? — L'échec d'un complot contre le gouvernement provisoire. — L'attitude des troupes de l'Ukraine. Le suiciae au générai ivrimon. PETROGRADE, 14 .septembre. (Reuter.) Le général Krimoff, commandant les troupes des partisans du général Kornilof, est arrivé à Pétrograde. Après qu'on eût sommé les troupes de déposer les armes et de se soumettre au gouvernement, le général Krimoff fut reçu en audience par M. Kerensky. Rentré chez lui, il se suicida à coups de revolver. Le général Kaledin arrêté. LONDRES, 14 septembre. (Reuter.) Le général Kaledin a été arrêté dans les environs de Rostoff. L'affaire Kornilof. PETROGRADE, 14 septembre. Lei général Kornilof attend au quartier général l'arrivée du général Alexief. Kornilof et Loukomsky ont déclaré être prêts à se mettre à la disposition du nouveau gouvernement si celui-ci cesse d'àttaqiter, dans les comuniqués aux officiers, l'honneur et la réputation des officiers. Kerensky et ses collaborateurs les plus directs exigent la soumission complète des généraux coupables. Dans les milieux politiques on est d'avis que l'affaire Kornilof doit être examinée par un tribunal afin de mettre le public à la hauteur des événements et d'empêcher que des légendes se répandent. L'ex-ministre Goutsjkof, qui fut arrêté récemment, a été remis en liberté. Petlura, commissaire pour les questions militaires dans l'Ukraine, a fait savoir à Kerensky que toutes les troupes de l'Ukraine se montreront solidaires avec le gouvernement dans la lutte contre Kornilof. Le général Alexief parti pour le quartier général. 1 PETROGRADE, 14 septembre. (Reu-I ter.) Le général Kornilof. ne s'est pas en-core soumis,. ; J_/6 générai Aiexeier est parti avec la. commission d'enquête. Aujourd'hui il doit arriver au quartier général. L'échec d'un complot. LONDRES, 14 septembre. Le ,,Daily News" apprend de Pétrograde en date du 12 qu'un certain nombre d'officiers des quartiers généraux étaient arrivé à Pétrograde où ils avaient pris des mesures pour s'emparer du gouvernement provisoire et des comités exécutifs et même pour assassiner Kerensky. L'Hôtel Astoria, où ils logeaient, fut occupé à l'improviste par des soldats de la marine, commandés par 12 officiers et accompagnés de membres du Comité Exécutif et du Soviet. Quatorze arrestations furent opérées. On fit une perquisition dans les appartements de la Ligue militaire et on saisit des documents. Le président de la Ligue fut arrêté. Le ,,Star" contient un article de fond intitulé ,,Le triomphe de Kerensky". Cet article dit: Des nouvelles d'aujourd'hui nous pouvons conclure que la menace de Kornilof a pria fin. L'insinuation des journaux que Kerensky a démontré ne pas être capable de faire accomplir par la Russie sa nouvelle tâche, notamment de résister à l'ennemi et de le maintenir en dehors des portes, n'est nullement fondée. Il résulte nettement que Kerensky continue à jouir de la confiance de la meilleure partie de l'opinion publique en Russie dans une mesure beaucoup plus large qu'on n'aurait supposé. L'appoint de la flotte russe. WASHINGTON, 14 septembre. La coopération entre les flottes russe et alliées sera discutée par une commission navale russe sous la direction d^i vice-amiral Kolt-sjàk, qu'on vient de présenter aujourd'hui au ministre de la marine. Des conférences auront liçu probablement -aussi avoç jl% mission japonaise.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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