L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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13 december 1915
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s.n. 1915, 13 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mc28/
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Armée N°. G cenîs flO Centiiise»> ILfMradî 13 «lèeenrsfere S©SS a -■» Il ■ m '■lll»CT""»——»r——^nT—Il —I — »l L'ECHO BELGE L'Uni®® tait t® Force, *Joujnti<al «sasot* «Siéra «Sas matin paraissant ers Hollande. Belge est notre nom do Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBUSGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbîet, Comité de Rédaction: „ ,. ,,, . „ . .. . , ( René Chambry, Emile Pampare. Pour ;s amraoïrsces, alboraratsinents et vente au nuraéi ?o, s'adresser ii ï*Admiinisti»iation du journal: N î.Z.Voortîurgwal 234-240, Amsierdam Téléphone: J77S. Abonnement 5! HolIandeft.l.SO par mois. E'!i-anaerft.2.G3parmois Annonces: 13 i cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Pour M. L. Simons M. Sinions est trop honnête homme pour qu'on ait le droit de mépriser ses idées et pour qu'on ne mette sa bonne foi en garde contre certaines'erreurs explicables par sa situation de citoyen pensant d'une nation neutre. Il vient de consacrer une chronique du ,,Nieuwe Amsterdammer" à la brochure de notre compatriote Eugène Baie. Notre intention n'est pas de nous occuper des idées qu'il y exprime au sujet de son pays. S'il nous fallait dire notre sentiment sur la portée de l'appel cle notre compatriote, nous exprimerions l'avis, que tout espoir est • vain de voir jamais encore un pays neutre intervenir dans la guerre pour -un objet autre que son intérêt propre immédiat. Lorsqu'il s'agit d'exportation de cotoii, le président des Etats-Unis annonce solennellement à Ta Grande-Bretagne qu'il est le ,,champion des neutres '. Lorsqu'il s'est agi de la Belgique neutre et du crime de l'Allemagne... n^ais à quoi bon revenir encore sur ce chapitre. Nos alliés sont puissants et il est certain que, de concert avec eux, nous réparerons aux frais de l'Allemagne l'injustice que les signataires solidaires de la Convention de La Haye n'ont pas fait mine d'empêcher. Ce ci ni nous inquiète et ce dont nous aimerions que M. Simons se rende compte, c'est que lui, qui a su avec tant $e netteté et de clairvoyance discerner les dessous allemands de certaines manoeuvres présentes à toutes les mémoires, se jette, à propos de la question des langues en Belgique (car c'est bien une question de langues, les Allemands seuls en ont fait une question de races), dans un tourbillon de théoiâes allemandes en parlant du renversement de l'équilibre européen et du changement intervenu dans la position internationale de la Belgique. Sait-il jusqu'cù mène cette théorie? Les Allemande l'emploient pour démontrer que leur invasion de la Belgique était un fait inévitable, nécessaire, historiquement justifie et. que la Belgique, par la force des choses, n'était plus: neutre. Est-ce cela' a quoi veut aboutir M. Simons? Et si ce n'est pas cela, qu'il ne vienne pas nous parler des dangers qui menaceraient la Belgique en. cas de victoire des Alliés. Personne n'ignore qu'une défaite des Alliés'ne serait pas néfaste à la Belgique seule. Ou M. Simons s'imaginerait-il peut-être que l'Allemagne eût hésité à traverser la Belgique s'il n'y avait pas eu en Flandre des Flamands parlant français et qu'à l'avenir, si on lui donnait l'occasion de refaire son mauvais coup, la vue de l'Université flamande retiendrait ses armées à la frontière? Voilà une singulière confusion, à la manière de celles dont les Allemands abusent, parce qu'ils en tirent grand profit daiis les discussions. Mais notre cause est trop claire pour avoir besoin de mêler des théories d'ordre purement intellectuel et des théories politiques ou militaires. Notre cause est claire. On la trouble à plaisir. Et nous .n'ignorons pas qui la trouble, car, quelque reconnaissants que nous puissions être envers les étrangers qui nous iabreuvent de conseils à propos de notre .politique intérieure, nous nous disons à juste titre qu'il ne nous arriverait jamais; de Ao'us'occuper, de ce-qui ne nous regarde pas et que noi/s comprendrions fort bien le Hollandais qui nous enverrait au diable si nous prétendions diriger son vote aux élections législatives hollandaises. ■ ■ M. Simons répondra que les Hollandais ont été priés, d'intervenir dans la question des langues en Belgique. Par qui ^ Par le couple de marauds qui, histoire d'attendrir à leur bénéfice personnel le bon coeur des Hollandais, ont composé la légende roc?mbolesque d'un peuple flamand accablé, avant la guerre, sous un joug oppresseur, d'un peuple flamand misérable, abruti, plus bas dans l'échelle sociale que le dernier des parias. Les Hollandais au bon coeur ont .arrêté lès frais dès qu'ils se sont aperçus qu'on les filoutait et notre couple a dû frapper à d'autres portes derrière lesquelles on chuchote et complote. Mais la légende est créée. Un petit groupe de Hollandais en use à des fins qui n'ont de néerlandais que le nom. Mais d'autres, et M. Simons est certes trop intelligent pour en être, y trouvent un aliment agréable à leur amour propre. Si M. Simons était Belge il trouverait souverainement déplaisante la manie qu'ont certains journalistes hollandais de s'apitoyer sur l'infériorité du peuple, flamand, sur le peuple flamand ,,dont le niveau intellectuel est si bas." Eh! ces journalistes oseraient-ils prétendre .qu'un paysan du nord de la Belgique ne vaut pas un paysan de la Be-tuwe, qu'un ouvrier des Flandres n'est pas aussi actif, aussi débrouillard, aussi travailleur qu'un ouvrier hollandais, qu'un pêclieur de nos côtes n'a pas les qualités d'un pêcheur des îles hollandaises, et que les négociants, les industriels et les financiers belges d'origine flamande ont besoin de voriir prendre des leçons en Hollande? N'estiment-ils pas que-nos pays ont, tous deux, des qualités, des vertus, une valeur telles qu'il est. inutile de glorifier l'un aux dépens de l'autre? Et s'ils1 allaient voir sur l'Yser comment oes prolétaires et ces bourgeois et les aristocrates en outre, non moins que les in-Mfcct-uels* manifestent quotidiennement une âme belle jusqu'au prodige, ils auraient honte d'avoir jamais pu • répandre là sotte légende qui leur fournit tant de copie à bon compte. Bien mieux ! Ils n'oseraient pas, dans ce mélange sublime de Wallons et de Flamande,demander,à un Wallon s'il méprise un Flamand ou à un Flamand s'il se croit inférieur à un Wallon. Dut cette guerre lj nous laisser, au milieu de nos désastres et de nos maux que la certitude de notre union, indissoluble en dépit de toutes les théories, et la confiance dans nos destinées et le juste mépris des discussions byzantines, nous n'aurions pas la force de l'exécrer comme il faut qu'elle le soit. Charles Herbiet. niiirr j ' iinni H y a lin an! 13 décembre 191//: A et ion* d'artillerie dans l'Aisne au nord-ouest de Soupir: destruction d'uni ouvrage ailemœnd- aux abords d'Aillés, près de Gramme; en Wo'êure, une ligne de tranchées allemandes .enlevée dans le bois de Mortmare; bombardement par l'ennemi de la- gare de Gommer cy; en Alsace, occupation française de Steinbach, de Pont-, d>' As pa.ch et de Brùghoffen. En Pologne, retraite des Allemands au nord et à l'ouest. Reprise de Belgrade par les Serbes; déroute générale dès Autrichiens à Velikv-Boshiah, à Zewska, à Losnitza; leurs pertes, en Serbie, à cette date, évaluées à 60.000 morts et blessés, Jf.0.000 prisonniers, 126 canons, SJf. mitrailleuses, 8,000 fusils, drapeaux, 60.000 projectiles et im énorme matériel de transport. Dans l'Adriatique., au large de Pola, deux torpilleurs a>uArichicns coulés par des mines. Vans les Dardanelles} le sous-marin anglais ,,B-11plongeant sous les mines, torpille et coule le ,,Me$soudich", vieux cuirassé turc. Un aviateur français jette des bombes sur Pagn-y-sur" Moselle et détruit it/n train militaire allemand. Un sous-marin ait lemcmd signalé dans le port de Douvres. ~En Asie1 Mineure, massacre des chrétiens par les T urcs. — g»-» o *-'3 11,1 Les forces turques 700,000* soldats ottomans répartis en cinq armées. Le correspondant du Rouskié Vicdomostl, qui suit les opérations militaires, estime que l'on n'accorde pas à l'armée turque une attention suffisante, et il donne à son journal des renseignements intéressants sur les forces militaires de la Turquie: • En raison de l'anarchie administrative qui lègue en Turquie, il est difficile de faire le compte exact de la composition do l'armée et du haut commandement lui-même. Il est indéniable pourtant nue la Turquie n'a pas mobilisé moins de -500,000 hommes d'infan- i t.erie. En y comprenant le6 autres armes, l'effectif- total des forces turques est évalué à 700,000 hommes. î La .caractéristique de la mobilisation turque est qu'elle s'opère „eans qu'il en coûte rien au gouvernement". Bien qu'avant la guerre et depuis la guerre le ravitaillement de l'armée turque se soit fait avec l'aide de l'Allemagne, le gouvernement 'turc n'a pas renoncé'à son principe traditionnel pour le ravitaillement et l'approvisionnement de l'armée : la. réquisition à outrance. Cette méthode aboutit à la ruine de la population, déjà assez pauvre sans cela. Le soldat turc représente un bon instrument de guerre; mais, en raison de 1 alimentation insuffisante, du manque dé secours médicaux et de l'entassement des hommes dans les casernes, la mortalité atteint d'énormes proportions dans l'armée turque: même en temps de paix, à Erzeroum, le tiers de la garnison mourait du typhus. Pendant la guerre, la mortalité causée par les maladies s'est encore accrue, et nous savons que, sur le front turc-du Caucase, le commandant même d'un corps d'armée est mort du typhus. Les cadres ne valent rien en Turquie. Les officiers turcs sortent des écoles militaires avec un bagase de connaissances insignifiant. Actuellement, en raison de la pénurie des cadres, on a fait appel à do vieu^k officiers sor tis des ràngs. Il y a en outre dans l'armée turque un certain nombre d'officiers allemands , qui occupent des postes à responsabilité importante et dont la conduite provoque souvent le mécontentement parmi les troupes. Les troupes turques sfont divisées en sept armées formant cinq groupes. Le plus fort de : ces groupes est celui qui est concentré en ; Thràce et en Anatolie pour défendre les j Détroits, Constantinople et le littoral occiden- ! tal de l'Asie-Mineure. Cette armée combat contre les troupes franco-anglaises débarquées i dans la presqu'île cle Gallipoli. Là, on no compte pas moins de 300.000 hommes, répartis en trois armées, numérotées I, TI et V. sous le commandement de von der Goltz. Vecliib-pacha et von Sanders. Un des corps de la première armée aurait été transporté en Bulgarie pour (^fendre le littoral bulgare de la mer Egée et pour assurer le service de garnison d'un corps d'armée qui est mort du typhus. La IÏÏp armée est sur le front russe du Caucase. Elle ne compte pas moins de 150.000 hommes, et> elle est commandée par Mahmoud-Kiamil pacha.. L'armée turque du Caucase est composée d'éléments disparates, puisque les Turcs ont avec eux des détachements de Kurdes. Sa base est à Erzeroum. Les derniers 250.000 hommes sont répartis entre trois armées, celles de la Méditerranée, de Mésopotamie et d'Arabie. Peut-être faut-il on outre considérer comme une armée active l'ensemble cle troupes qui défend le littoral de la Syrie et la Palestine et qui menace le canal de Suez. Une partie a été transportée dans le secteur de Syrie, où se trouve déjà l'armée commandée par Djenial pacha, En Belgique. A Bruxelles. Quelques précisions sur les plus récents des faits et gestes des boches en Belgique nous sont apportées par un Bruxellois tout fraîchement débarqué. La nouvelle de la déportation en liloc de'4000 des nôtres était, ainsi présentée, inexacte. ' En réalité, les Teutons ont brusquement ordonné à nos chefs d'industrie, hôteliers, commerçants, de leur dénoncer, dans les vingt-quatre heures, tout employé de nationalité française, anglaise ou italienne, figurant encore dans leur personnel, en menaçant de déportation en Allemagne tout patron qui n'obtempérerait pa9. Quiconque s'est refusé .à livrer des employés exotiques a été arrêté et transporté dans une geôle d'outre-Rhin avec une foule d'employés qui, eux, étaient allés se déclarer, en réponse à la sommation, pour échapper à une peine plus radicale encore ou pour ne pas compromettre leurs patrons. Ces déportations, faites par petits groupes -successifs, ont porté sur environ deux milliers de personnes, probablement présentés à l'infinie crédulité des boches d'outre-Rhin comme des fournées nouvelles de prisonniers militaires glorieusement capturés. * * * La délicieuse probité teutonne se manifeste chaque jour, sous une. forme nouvelle ; main-tenant, c'est, dans la gestion de nos chemins de fer. Aux guichets des gares, nos envahisseursdélivrent contre espaces tous les tickets qu'on leur demande pour n'importe quelle destination, . et même, des carnets à prix réduits pour cinquante voyages successifs. Seulement, il y.a, aUx enviions des zones militaires, maintes localités interdites, sauf à qui n'est pas muni d'un passeport, d'ailleurs rigoureusement refusé aux amateurs. Mais tout en refusant de transporter des Belges vers ces régions défendues, les boches refusent de leur rembourser la . valeur du ticket ou du carnet cle cinquante voyages, qu'ils avaient consenti à leur bailler j sans les prévenir de leur invalidité. Chez nous, pareil procédé serait quali-fi' d'incligne escroquerie; chez les boches, c'est de- la haute Kultur. ic- * * Les Boches font-la chasse aux pneumatiques.' Toits ceux qui possèdent plus de cinq pneus neufs, usages ou en usage pour" Tes motocyclettes ou les vélos sont obligés de les livrer avant le 20 décembre à la Kraft- fahrstelle cle la province du Brabant. * * * Les Allemands ont décidé de mettre le grappin sur toute la production de sucre des 1 récoltes 1915-1916. Une ,,Zuckerverteilung-stelle" a été créée à Bruxelles à l'effet de s'occuper dé notre'production 6ucrière. * * * Les farceurs de coffre-forts ne chôment pas en temps de guerre! L'avocat Arthur T., de la rue Montoyer, en a fait l'expérience fâcheuse. Son ,,safe-deposit" a été consciencieusement vidé par des professionnels de ce genre de travail. La police enquête. * * * Les nouveaux prix maximum fixés pour le blé et la farine ont sensiblement varié depuis cctobre. Nous indiquerons les deux prix, les seconds chiffres indiquant les prix payés en octobre : Froment (livré de l'entrepôt aux moulins) 34 fres. 20 (35.15 fres.) : -seigle. 26.50 (25.50) ; épeaut-re 24.55 (23.50); mélange de froment et de seigle 28.35 ; son de froment 22 francs; son de seigle 18 francs. La farine-de froment livrée aux boulangers et"aux consommateurs vaut 43 fres. 35 (45 fres.), la farine de seigle 34.40. Le prix maximum du pain reste fixé à 40 centimes le kilo. La commission provinciale de la moisson est chargée de veiller à l'application de ces prix, mais elle a le droit de fixer un prix plus bas pour le pain de froment ainsi qu'un prix maximum pour Je pain de seigle. Ces prix sont entrés en vigueur dès le 1er décembre. -V Vf ■*•' Pendant toute une période, les troupes de la garnison de Bruxelles appartenaient aux 20e. et 35e régiments d'infanterie, de Potsdam. Elles viennent d'être envoyées au front et ont été remplacées par des hommes du 65e régiment d'infanterie. L'armée allemande .devant boucher de nombreux trous sur ces différents fronts, la garnison de la ville a été fortement réduite. Les casernes de nos deux régiments des guides sont vides et à la caserne d'artillerie séjournent quelques canonniers de l'Ersatz. Il n'y a plus, à Bruxelles, aucun solda t-aérestier pour Zeppelin, ce qui semble indiquer que ces aéronefs mastodontes ont été envoyés sur d'autres théâtres de la guerre. A Koaalerss Quoique la population se compose d'un grand nombre d'ouvriers, la détresse en ce moment-ci n'est pas, encore trop grande. Afin de procurer du travail aux chômeurs, la ville a décidé de faire .nettoyer la Mandel et la rivière' de Saint-Amand, ainsi que les deux bassins. Si l'hiver n'apporte pas de changement dans la situation, le Bureau de bienfaisance ne devra plus accorder que la moitié des secours donnés en temps de paix. * '.i * L'Académie des. beaux-arts a rouvert ses portes pour la première fois le 15 octobre, mais les cours sont donnés dans des maisons privées. De mêm£> l'Ecole professionnelle libre a recommencé ses cours. Les autres établissements d'instruction ont eti des difficultés durant toute l'année; tous les bâtiments publics étant transformés en boulangeries, en hôpitaux et autres établisse ments militaires,, les cours ont dû être donnés dans des maisons particulières. 11 en était do même pour le Petit Séminaire : quoique le, nombre d'étudiants soit considérablement diminue, les élèves de Roulers, d'Ardoye, d'Iseghem, de Rumbekè, Bévëren, Hooglede, ont eu ainsi l'occasion de poursuivre leurs études; les cours d'humanités modernes et classiques ont pu être donnés au complet. Avant l'année scolaire actuelle — 7 septembre 1915 — la fréquentation de l'école laissait beaucoup à désirer; mais la publication d'un arrêté de M. le bourgmestre Liebaert Maliieu, concernant l'instruction obligatoire, a. apporté une amélioration considérable dans la situation.Voici deux paragraphes de cet arrêté : „Les chefs de famille devront, dans-les huit l'ours .après les vacances, fournir la preuve que leurs enfants jouissent de l'instruction primaire; ceux qui ne satisfont pas à ces prescriptions ne recevront plus d'assjstance -du Comité de secours et du Comité de chômage. ,,Les chefs de famille dont les filles et les garçons en dessous de 18 ans - colportent lo long des rues et des chemins, seront également exclus des secours." E!o.ffs© Se î¥sarnisrois D'une façon générale, la vie est assez calme dans le pays de Nainur et les autorités localës ont fait tout ce qui dépendait d'elles pour atténuer les conséquences de la guerre. Des comités de secours et"de ravitaillement, qui fonctionnent régulièrement, ont été établis dans toutes les communes. On sait qu'une réglementation très sévère a été établie • pour la circulation des céréales : c'est ainsi, notamment, que, pour transporter au moiilin la quantité de grains qui devra servir à l'alimentation pendant un délai de 8 ou de 15 jours," chaque famille doit se munir- d'un passavant. On Voit donc les meuniers recevoir des quantités de 4 à 5 kilos de grains qu'ils doivent convertir en farine. Il ne doit pas toujours être, facile d'en régler la répartition. Il est vrai que le besoin rend ingénieux et pour quelques francs on peut avoir à domicile un petit .noulin- à farine qui ne ti-ent guère plus de place qu'un moulin à café. Petit, détail de famille aussi et que nos poilus connaissent peut-être, il n'y a plus de pétrole dans la région. Mais comme le carbure est très abondant on a immédiatement fabriqué des lampes spéciales ou transformé les anciennes de sorte que l'on dispose d'un éclairage convenable et peu coûteux. Les produits alimentaires ont augmenté de prix: c'est ainsi que le beurre, les oeufs, la viande, le lard se vendent à des taux que l'on ne connaissait guère auparavant. Les soldats peuvent, cependant, se rassurer"sur le sort ma-, tériel de leurs familles; toutes, les classes sociales sentent mieux que jamais combien ellçs sont solidaires les unes des autres et il en résulte une entr'aide qui permet de- surmonter bien des difficultés. * * * Comme son collègue d'Assesse et pour :e même motif, le bourgmestre de Gesves, M-Antoine, a été condamné à trois mois de prison. Quand nous disons condamné, c'est une façon de parler, car, loin d'avoir pu se défendre devant un tribunal, M. Antoine ignorait même sa mise en prévention quand on est venu lui signifier sa peine et le cueillir proprement pour le déposer à la prison de Namur. Lors de. l'invasion, les Allemands n'ont tué personne ni incendié aucune, maison mais ils ont organisé un pil-la.go en règle au château ainsi que dans les fermes et dans certains magasins du centre. La commune a employé à des travaux d'utilité publique et notamment à la réfection des routes de nombreux maçons qui eussent été sans travail. On a en outre construit une église secondaire au hameau du Pré d'Anute. Cette chapelle, située sur le versant de la montagne, au-dessus des fonds, est faite en pierres du pays et sa simplicité cadre très bien avec le caractère sauvage des terrains qui l'entourent. On commence également les travaux de l'hospice .^Marchand,,, qui sera élevé à Huy, .sur les Corias. Osras Ses Flsawîlres. Pour parer à l'absence de l'huile minérale les Allemands encouragent ^partout l'éclairage à l'acétylène et débitent partout le carbure de calcium qu'ils fabriquent en grandes qu'antitést. Parallèlement, d'ingénieux colporteurs vendent à bas prix les lampes ad-hoc; On devine que nos bons ruraux, pour lesquels la chimie est une science essentiellement profane, n'y vont pas de main morte avec le dangereux comburant, et que les accidents sont innombrables. A Lendelede (Flandre occidentale) deux explosions de lampes à acétylène, imprudemment maniées, Ont eu lieu coup sur coup dans la même semaine, et deux jeunes gens, affreusement atteints, ont succombé à leurs brûlures. * * * La misère augmente dans une proportion efrayante à l'arrière du front. Les nouvelles de MoorslCue, Zandvoorde, Ghe-luwe, Menin et Courtrai sont peu rassurantes. Ces villes sont interdites à ceux qui n'y habitent pas. Des autorisations spéciales sont parfois délivrées pour les voyageurs, d'autres contrées par lies autorités allemandes, mais sous réserves. Elles entraî-j nent les formalités les plus invraisemblables. Le faisant fonctions de b ourgmestre de Wervicq a été emprisonné 3 rendant trois \ mois à Courtrai. * * * Les environs de cette deri îière ville sont dépeuplés. Il est impossible « ie se faire une 1 idée exacte de la misère at roce qui règne s eu Flandre. / * * * Wervicq, petite ville de 10.000 âmes, compte à peine cent habitas ts aujourd'hui. La £)lupart des maisons so nt ou détruites ou gravement endommagées. Dans les autres, les trou pes allemandes sont logées ou ont été transfï /rmées en hôpitaux.* * * Toutes les voitures réquisitionnées, autos, c charrettes, camions sont ri ingés dans uin * grand parc, le long de la ch aussée de Roulers à Iseghem. c * * * r Zandvoorde est dans un t* i état de déla- c brement qu'il faudra recon* itruire tout le s village, sans excepter une set '.le maison ! La c dévastation est complète. 1 A Poelcappellb et à Zillei^ke, il n'y a ^ plus vingt maisons debout s ur "un millier d'immeubles que comptaient ces deux s villages. c * * * c Plus de sept cents habitant s de Gheluwe c n'ont pas encore regagné leur village. r * * * 1 "Toutes les localités de la ' Flandre occi- 1 dentale situées à l'arriére dti front aile- s mand, sont encombrées de mi' litaires et de c matériel de guerre. Les bour«;ieois se met- 1 tent rarement au service des Allemands, r mais ils doivent parfois aider ?.» creuser des 1 tombes, à enterrer des morts, à construire a de» baraques. ^ De pauvres gens y consentent pour gagner ^ de quoi manger. li Les Allemands se conduise, nt" très mal r dans les maisons inoccupées. I Ils enlèvent d tout ce qui leur plaît. cl Voilà qui n'est pas pour nous étonner. c A Lierre., * Les habitants sont mis à la poirfrion oon- j grue. Ils-ont droit chaque mois à l '50 grant- rties de graisse, 300 grammes de lard et c, 1,400 k. de riz. ,,Komt weder..." r * * * * t Les peintures vont reprendre leur place au musée. Car, depuis l'attaque féroc e des j, soldats de von Beseler, les oeuvrei"; d'art 1 ont été mises en surêté dans les ca;vtes de \ l'hôpital. Mais, depuis l'occupation, le ^ musée sert de magasin d'épiceries. Toutes choses reviennent donc en pdîice. a rarca^-o-© .i» Les consolais beiges °d en Hollande \ Au moment où de nombreux jeuues gens I auront à s'adresser aux Consuls de Belgique I dans les Pays-Bas, la légation du Roi oroit J utile de faire publier la liste de ces agents si avec la mention de leurs circonscriptions. "V Cette publication fera connaître les noms. I j des seuls agents consulaires belges en Hol- ) c lande. * Consulat Général de Belgique à Amster- ^ dam: M. Van der Aa F. (Cantons d'Amers-foort, d'Amsterdam, de Breukelen-Nijen- \ rode, de H-aarlem, de Haariemmermear, ei Hilversum, de Purmerend, d'Utrecht, de Jj Wijk bij Duurstéde, de Woerden et de Zaandam. Arrondissements d'Amsterdam, de Haarlem et d'Utrecht (îles de Terschel-ling, de Texel et de Vlieland) M. Deckers, vice-consul. Consulat; de Belgique à Bois-le-Duc: M. m Dony J. Brabant septentrional excepté 'ar- n5 rondissement de Breda; v[ Consulat de Breda: (Cantons de Breda et ^ d'Oosterhout) M. Van Pelt, K-eunen Ch. Consulat de Dordrecht: M. van Olden- C1 borgli L. C. : Cantons de Dordrecht, de Gorinchem, d'Oud-Beijerland, de Ridder-kerk et de Sliedrecht (arrondissement de Dordrecht) îles de Duiveland, de Saint-Philipsland, de Schouwen et de Tholen (ar- ^ rondissement de Zierikzee). Consulat Général de Flessihgue : M. Gof- cc fart. 01 Consulat de Flessmgue : 3\£. van Boven : ^ Iles de Noord et Zuid-Beveland et de Wal- ^ cheren (arrondissement de Middelbourg). ^ Consulat de Groningne: M. Bakker G. P. : provinces de Groningue et de Drenthe. Vice-Consulat de Hcinsweert : M. de — Groof J. Consulat de Leeuwardcn: M. Harmens 1 D. : provinces de Frise (y compris les îles d'Arneland et de Schiermonnikoog)_ et d'Overijssel. p Vice-Consulat Le Tlelcler: M. Van Neck W. J. (cantons d'Alkmaar, d'Enkhuisen, de Helder (Wieringen) (à l'exception des îles de Terschelling, de Texel et de Vlieland), de Hoorn, de Medemblik et de Scha-gen, arrondissement d'Alkmaar, sauf les îles de Terschelling, de Texel 'et de Vlieland). Consulat die Maastricht: M. Stadler, G., province de Limbourg! y Consulat Général de Rotterdam: M. Huy- Œ, lebroeck F..: Cantons d'Alphen, de Brielle, de Delft, de Gouda, de La Haye, de Leyde, de Rotterdam, de Schiedam, de Schoonho-ven et de Sommelsdijk (arrondissements de La. Haye et de Rotterdam). (f{ Vice-Consulat de Belgique à Rotterdam: >#( M. Kniïht Ed. id. id. ^ Consulat de Termuzen: M. Van Cantfort H.: Gantons de Hulst, et de Terneiizen*. * Consulat de Tiel: M. Tilanus J. J.: pro-ince de Gueidre et le canton de Vianen. Vice-Consul d'Ymuiden: M. Groem J. S. Vice-Consul d'Oostbvrg: M. Mys. Consulat de Belgique à Rcs&hdaal: ,M. jaane A.; Consul, M. Der00ver, Agent con-ilaire. Cantons de Bergen-op-Zoom et de levenbergen. Agent Consulaire de Tilburg: M. Gallet. 1 1 1 iT" " 3 " T~F"I 1 " fe Alsaciens Ce sont les .Wallons de la Prusse, .les hàbi-ants de ces douze ou quinze- villages voisins e Maknédy où l'on .parle, malgré que.l'.alle-aand'soit enseigné à l'école et seul toléré à 'église, un savoureux dialecte semblable à elùi du'pays de Spa et de. Stavelot. S'il est ne revendication que nous, puissions, faire ès maintenant pour le prix de la victoire, ans crainte d'être traités d'impérialistes, .'annexionnistes, c'est bien celle de ces frè-es détachés brutalement de nous en 1815 et ui n'ont rien de commun avec les boches du theinland. Ils sont quelques milliers, " ii3 ont nôtres. J'imagine, j'espère que ceux 'entre eux qui sont soldats dans les légions u kaiser auront souffert de lutter pour là anse infâme d'un pays qui veut l'écrase-îent de la Belgique, l'assujettisse-lent des Belges, à commencer par 2s Wallons. La plupart^ semble-t-il, ont envoyés prudemment sur le front-riental. Je viens d'avoir entre les iains les derniers numéros des deux jour-aux hebdomadaires de Malmédy qui continent à paraître en français sous la censure llema-nde et dont les articles politiques, ien entendu, ne sont autorisés qu'à célé-rer la gloire de l'Allemagne et traîner dans 1 bone les puissances de l'Entente. La ,,Se-îaine" et ,,l'Organe de Malmédy"', feuille 'annonces ©t revue hebdomadaire du Cercle e Malmédy, sont de touchants journaux omme il en paraît au fond des lointaines rovinces. Parmi les choses les plus impor-antes qu'on y peut lire, à côté d'articles ir les ,,Anglais assassins" ou la chute de telcass.é, il y a des choses comme ceci: ,;On à perdu un parapluie sur le parcours e l'église à l'hôtel du Cercle, en passant ar 'la rue de la Tannerie et le Parc. Remet-re contre récompense à l'Expédition." Ou bien cette bizarre annonce franco-wal->nne-allemande : ,,Zegenbock steht zuni )ecke bereit bei Joli. Piret, Chôde's er 7eg (Folle). Chèvre (bouc) pour la repro-. uction chez Jean Piret .(Folle)". Il y a dans chacun des numéros cinq à six nnonces de décès de soldats. C'est beaucoup our une petite ville comme Malmédy qui xmpte peut-être 2000 habitants. Cela vous onne une idée des pertes effroyables subies ar les armées allemandes. Tous ces soldats îorts parmi les boues de la Wolhynie ou de 1 Courlande ont tou6 des noms bien wallons. Is s'appellent: Pierre Lknbourg, Henri .a-urent, Joseph Noëll Louis Michel, Jean .eniacle, Dancîrifosse, Armand Laloire, Jo-!>ph Lambert, Victor Bragard, Armand 7 arbomont, Delhasse, Joseph. Thomas. Pouvons-nous lire sans un serrement de ïeur une annonce comme celle-ci: ,,Nous remercions bien sincèrement toutes :s personnes qui nous ont témoigné des 1 arques de sympathie et de condoléances ors de la mort héroïque de notre bien-aimé :■ regretté époux, père, fils, gendre, frère, eau-frère et neveu. Monsieur Henri Laurent •Ersatz Iiecervist dans un régiment d'in-.ttiterie.IÇous remercions également pour la- si Miibreuse assistance aux obsèques et nos re-eixriments s'adressent surtout au ,,Kriegs-srefti", à l\,Union Wallonne", à l',,Asso-atien des Bouchers", à la ,,Corporation de lintev Catherine", ainsi qu'aux blessés qui it tenu à .donner cette ultime marque d'es-ine eti de regret à notre cher défunt. Malmédy, 6 novembre 1915. Familles Laurent et Pairiot." Et il arrive souvent que l'annonce soit ré-gée en allemand. On a parlé de la ,,grande lié" des Alsaciens-Lorrains se battant ntre la France, des Polonais d'Autriche sposés à ceux de Russie. Les Wallons de lalmédy "battent,, coude à coude, avec ux qui ont massacré leurs frères de Ber->au, de Mouland, de Visé. Louis Piérard * "" -* " Pour le Comité National d'Aiïimentation our réparer un malentendu. Un sous-o/f'&cr d'artillerie du camp d'ïîarderwijk 1.00 fU Pour nos prisonniers de guerre . F. Delhaise 2.60 ,, ~ AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés li reçoivent leur journal par ia poste et dont ibonnement expire !e 15 décembre de bien iuloir nous envoyer un mandat poste de 1.50 en mentionnant sur le mandat poste :

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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