L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 18 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8s4jm24f7q/
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2ême Annee n°. sta a cents (ÎO centimes) samedi 1S mars 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien «Su malin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Touies les lettres doivent être adressée Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. a^numéro.^S^d" esse? WAdmfni'straîjo^f'aS au bureau de pédaciion: p!,QMrûD journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam N. Z. VOORBUHOWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction: Charles Bernard, Charles Herbie., Téléphone: 1775. Téîéphône: 2797. * f René Chambry, Emile Painparé. Abonnements: Holtandefl. 1,50par mois. Eiravtgerfl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Et chez nous Les nouvelles du pays sont rares. On n'est guère informé que du prix de la graisse et du savon, prix exorbitant, et do l'obligation où sont nos compatriotes de cuire, sinon de manger, leurs pommes de terre non pelées. Ce n'est point cela qui est inquiétant. Le rire de Tyl Ulenspiegel fait honte aux soupirs de Lamrao Goedzak et ce n'est pas sur le ventre de celui-ci mais sur le coeur' de celui-là qnp battent les cendres de Claes. Songeons cependant que depuis plus d'un an et demi les Belges vivent sous un régime de terreur tel qu'ils n'en connurent jamais dan9 'l'histoire, eux cependant qui ont expérimenté le régime do sang eapagnol et le système d'étouffoir autrichien. Ce peuple actif est condamné -à l'inaction, . oc3 fières populations que possède le démon de la lilîcrté sont astreintes à une servitude dégradante, ce pays op#ikmt est voué à la misère. Et, bien que nous con-na'ssiona son coeur indomptable, parfois ncus nous demandons s'il ne s'y glis6e point le doute et le découragement. Car les Belges sont dans, une prison, un vaste cachot mais où il n'y aurait pas de fenêtre, pas même un. trou où vient s'en- : cadrer un peu du bleu du ciel. De temps , en temps, à travers les murs, leur parvient le bruit de la bataille que livrent contre leurs geôliers les armées de la délivrance. Il y a six mois, fin septembre 1915, la rumeur se rapprocha tellement qu'ils crurent le' moment venu où, avec la liberté, les soldats Victorieux du Droit et de la Justice j allaient eufin leur apporter la lumière. Puis la rumeur se tût ot le silence devint plus ténébreux et plus loiird d'avoir été un instant interrompu. Aujourd'hui...L>e nouveau ils entendent gronder la voix du canon. Que doivent-ils espérer ou craindre? L'affreux jour de deuil, nous dit un correspondant, que ce 26 février où le Michel allemand crut enfin avoir terrassé Marianne. Les traits épais des soudards s'éclairaient d'horribles grimaces, f Des drapeaux apparaissaient à la façade des Kom-mandantur. Lfes musiques sortaient. Ah ! l'envie de souffleter ces faces, .d'arracher ! :es loques, de flanquer à l'eau ces fifres et 333 trombones! Moment de fureur qui fit place bion vite à une morne tristesse: ,,Ils ne s'en iront donc jamais? Ah! les..." Le lendemain, les groins s'allongeaient, les drapeaux étaient rentrés et aussi les trombones. C'était aux Belges de rire et ils ne s'en faisaient pas faute, dans la rue, ians les cafés, sur la plate-forme des tramways, partout où des inoonnus, mais qu'un même sentiment rapproche, peuvent échanger une réflexion dans un regard. Tout de même, il y a de bons moments dans la geôle, ^uand l'air sombre du gardien y apporte ;omme une aube de clarté. Que ceci nous rassure. Un ami nous exposait ses craintes, non point de voir jamais notre peuple désespérer de sa cause et de lui-même, mais de le voir reprendre un goût de dispute, cette manie de s'attacher aux petites choses qui sont comme la rançon de ses grandes qualités. Catr dix-huit mois de régime boche ont dû rendre les coeurs aigres et les esprits méfiants. Et comment, après la guerre, ce peuple si longtemps comprimé, dépourvu d'air, qui avait perdu l'habitude de s'enfler les poumons d'un souffle large et de reposer les yeux sur de vastes horizons, allait-il aborder les grands problèmes nationaux qui vont se poser à lui ? Quand dernièrement Camille Huysmans affirmait que les Belges en Belgique ne veulent qu'une chose, rien de plus, rien de moins: leur paya, nous écrivions que, sans doute, il disait vrai. Pensez donc à l'état d'espriïj là-bas, et que le voeu des emmurés courbés sous la perpétuelle menace des arrêts des ,,tribunaux de campagne": à mort! ne peut être que celui-ci; ,,Ah! qu'on nous rende donc notre bon petit pays si tranquille, notre train train le vie si paisible, nos courtes ambitions et îotre idéal restreint. ' ' Evidemment, rien paraît plus sage et déjà entre ce rêve >t la dure réalité, quelle marge ! Et pourtant nous voulons, nous, étendre :et idéal. Nous avons peur, nous, que, si a Belgique ne redevienne un jour cette petite Belgique qu'elle sera si elle redevient lle-môme par l'impuissance de l'Allemagne . la faire esclave, plutôt que par la volonté les alliés et la sienne propre à redevenir ibre, les terribles événements d'aujour-l'hui qui ont ruiné son bien-être matériel l'apportent point avec eux les compensa-ions morales que nous en attendons. Mais ela ne sera pas. ,,En somme, conclut lotre ami après quo nous eûmes tenté de Ombattre ses vues pessimistes, tout dépensa du point de savoir si le Roi rentrera * Bruxelles à cheval ou non." En effet, t c'est à la fois poser et résoudre la ques-ion dans une imago saisissante. Le 3 août 914, devant l'agression allemande, a trou-é la ^lgique unie dans un magnifique lan pour sa défense. Le ... 1916?, où les lliés remporteront enfin la victoire, retrou-era la Belgique unie dans un même idéal :ô grandeur. Et qu'on n'entende point par à les fumées de vagues rêves annexionnis-es ou d'un impérialisme de mauvais aloi. ^on. Ce sera la volonté réfléchie d'une na-ion^ de aspt millions d'hommes qui aura >ayé de son sang le droit de se garantir iéaormaia autrement que par des chiffons de papier contre une agression nouvelle et de renverser les dernières barrières historiques qui s'opposent au plein développement de ses destinées. Attendons avec confiance. L'espérance qu'un simple signe de la victoire fait naître au coeur des Belges restés au pays est une preuve qu'au jour où cette victoire sera devenue une réalité ils seront tous avec nous. Charles Dernard, —- .u. ^ • m — : Pour la fête dis Roi Montant des listes précédentes 286.85 fl. 663.00 frs. J/. Charles Cosijn 0.50 ,, Lucien R. Flatteur, pour son Roi bicn-aimè et en pensant à son père au front ?. 5.00 ,, De la part du personnel des Chemins de fer, Postes et Télégraphes de l'Etat Belge, inscrit an Counité d'A msterdam, produit de lai collecte faite le 13 et. à l'occasion du paiement des secours... 5.95 fl. II. J. Brielle 2.50 ,,, Pour la fête de noire Roi bien-aimé, le personnel réfugié des Chemins de fer, Postes et Télégraphes de l'Etat Belge, inscrit au Comité de Middclb o<urg-Fles- x:ngue 7.63% ,, . M. et Mme Jacques Braye, Overvecn 5.00 ,, Vivent le Roi et la Reine. Julia Verbcke 1.50 frs. In de eerste plaats „Belg en Anti-Boche for ever" — dan Vlamingf M. et Mevr. Martin Verbcke 5.00 ,, Leva Koning Albert! Levé België! Thcofiel. VerbeJce... 1.50 ,, Avec toute mon admiration pour les splrcndides et héroïques défenseurs de Verdun. L. de G 1.00 fl. Pour la fête du grand Roi Albert et pour ses braves soldats, Mme Dorhout 3.00 ,, Pour la fete de notre Roi Albert. Mme Germaine Mi- chotte 1.00 ,, M. Lucien Lâmg 10.00 frs. Une Hollandaise qui aime la Belgique et les Belges 1.00 fl. Pour que la. Raison finisse par. avoir raison de la bestiale institution de la guerre en dépit x de la clique des intéressés (genre Krupv) qui veulent la faire passer pour une institution divine. Th. V. 1.00 ,, Le personnel des Chemins de fer, Postes ci Télégraphes de VEt-at Belge, inscrit au Comité de Bcrg&n-o<p-Zooni 3.55 ,, Reventliw réclame un docteur Dans uno conférence sur le but de la guerre 1 donnée récemment à Berlin, le fougueux pan-germaniste Reventlow a dit qu'il était à espérer que l'Allemagne finirait bien par trouver un médecin qui guérira sa maladie géogra- I phiq-ue au moyen de l'homéopathie géographique. S'expliquant, le conférencier s'exprima comme suit: ,,Cette guerre nous a montré que tout ce quo nous ne pouvions pas protéger par la force était perdu pour nous. Pour s'occuper du commerce mondial, la liberté des mers est uno question primordiale — une liberté basée sur la force et non sur des conventions écrites. Il est, par conséquent, tout d'abord nécessaire que nous possédions davantage de ports sur notre côte de la mer du Nord, et surtout le plus près possible du canal anglais. ,,0n entend beaucoup parler de nos jours d'un projet qui, sous le nom ,,Europe centrale", tendrait à uno union économique entro l'Allemagne, l'Autriche-Hpngrie, la Turquie et la Bulgarie, projpt qui espère l'adhésion de la Roumanie et de quelques petits Etats du nord et du sud. Mais laissez-moi vous rappeler que nouS ne pourrons considérer comme de réelles garanties quo les mesures reposant sur notre propre compétence et notre propre royaume 1 géographique. C'est la politique pratique do Bismarck." Voilà certes des paroles qui donneront à réfléchir à ceux qui se figurent que l'Allemagne, victorieuse, no s'empresserait pas d'annexer la Belgique d'abord, et d'autres pays ensuite. On nous objectera que le comte Reventlow est un enragé pangormaniste dont l'opinion n'a qu'une importance relative. C'est possible, mais à cela nous répondrons que l'appel de Reventlow pour ,,plus do ports sur la mer du Nord" a fait le tour de la presse allemando par l'intermédiaire do l'agence officielle Wolff-, < Il est aussi intéressant de constater le mépris du conférencier pour ,,les chiffons de ; papier". Nous connaissions déjà la valeur ; . attribuée par les Allemands e leur signature, nous sommes, hélas, payés pour le savoir, mais l'aveu de Reventlow n'en est pas moins précieux à retenir. j Avis Les agents et fonctionnaires de l'administration des contributions directes, douanes et accises, habitant La Haye et Scheveningue, qu'ils 1 soient militaires réformés ou simples réfugiés, sont priés do se présenter, avant le 1er avril, au Bureau de Renseignements, ( 17 Lange Voorhout, afin d'y donner leurs noms, prénoms, lieu et date de naissance, grade, domicile en Belgique, et 6iège de travail en Belgique, leur adresse en Hollande, les ( fonctions qu'ils occupent actuellement, s'ils ' sont à charge de leur famille ou s'ils ont i i charge de familles ' < En Belgique. A Brisselies Un journal publié au pays occupé écrit: L'aliénation des capitaux appartenant à des établissements charitables a fait, dans ces derniers temps, l'objet de nombreux éol\vn#e3 de vues entre les administrations intéressées, les députations permanentes des provinces et le département de la justice.Le directeur do la. l>icr,f.aisance publiquo au dit ministère a fait connaître son avis par. uue circulaire qui a ôié portée à la connaissance de3 adnriivi "r iions communales, des commissions des hospices et des bureaux de bienfaisance. Il y est dit no-< tamment ,,quo la députatien permanente du Brabia.nl, consultée par un établissement charitable, a répondu affirmativement sur le point de savoir s'il y avait lieu d'aliéner ses capitaux en vue de pourvoir aux dépenses Considérables d'assistance nécessités dans, les circonstances actuelles et notamment à celles des services de l'alimentation des nécessieux et des secours aux ohômeurs involontaires. „Si, d'une façon générale, les règles d'une bonno administration exigent que les fonds prcveniant do ressources extraordinaires soient remployés, on peut dire que c'est là une question à résoudre d'après les circonstances de temps et de lieu, en ayant égard à la situation financière de la commune ainoi qu'à l'état de l'a dotation qu'il s'agit d'avantager. ,,En raison du r ombre de misères à soulager dans les circonstances présonités, ; ajoute le directeur général do la bienfiai- i 9auco, il ne peut y avoir d'hésitation sur ! la solution à adopter: il y a lieu pour : l'établissement charitable d'aliéner ses ca- j pitaux au profit do là'dotation des pau- i vtçs. Il ne serait ni rationnel ni équitable ! que l'établissement charitoblo pût conserver intacts ses capitaux alors que la com- 1 nrune, pour faire face à ses besoins,, se trouve dans l'obligation de recourir sans 1 cesse à de nouveaux emprunts et que cette nécessité aura pour conséquence, s'il n'y est mis un terme, d'obérer sensiblement sa situation financière au détriment des générations futures." La -situation visée se présente dans bon nombre de localités ayant des établissements charitables possédant un patrimoine oonsi- ' dérable. * * « Une ligue des négociants et producteurs le beurre du Br'abant a été formée. Elle i composé son conseil d'administration ainsi }u'il suit: MM. Meyfroidt, Faucon, Mer-*ot, Cosyns, Delanette, Buchon, Laurent, Lebon, André, Boventhere, Vandeusteene, Mmes Calleboet, Mannes et Vanderheyde. L'assemblée était présidée au cours de sa lernière séance par M. De Roo, inspecteur général au ministère de l'agriculture, qui, îh termes énergiques, fit le procès des agriculteurs et fermiers producteurs du beurre. A Anvers Depuis une semaine, on ne sert plus dans tous les restaurants et hôtels que des pommes de terre non pelées. On a un peu réchierné au début, mais l'habitude sera vite prise de .manger les ,,patates en chemise". Un étranger, qui dînait dams un des meilleurs restaurants de la ville, commanda un bifteck aux pommes de terre frites. Le malheureux en reçut une, une seule. Et ça lui coûta une jolie somme. Dame! au prix où est la graisse.... v * » Les Neringdoeners s9 plaignent. Ils se sont adressés au Conseil communal et au Comité de secours : — Pourquoi ruine-t-cn notre commerce? k:rivent-ils. Pourquoi faut-il que nous îoyions réduits à fermer boutique ' avant l'obtenir assistance? Pourquoi le Comité ae veut-il' pas se contenter des marchandises importées d'Amérique pour la distribution à fa^re a la population et nous laisser le moyen de gagner tout doucement notre vie? Nous avons droit à notre place sous le roledl. Et c'est pourquoi nous protestons formellement contre les mesures actuelles, ' E>tc. ' ' A ILIégl© La . société choraLe Pro Patria a exécuté i la Cathédrale une messe inédite du musi->ieu liégeois Georges Naigant, intitulée ,,In Paradisum", ainsi que l'hymne de Fernand Ylawct ,,Ceux qui sont morts pour la patrie' '. Une collecte fut faite en faveur de 'oeuvre du soldat. Enormément de monde issistait à cette cérémonie. # * # On annonoe la mort de l'avocat René li. Gérard. La grippe régne dans toute la contrée iégeoiee. * * * On a.repri6 les travaux au nouveau pont l'Angleur. * • * A Chênéc règne une violente épidémie lo grippe- On a compté 24 cas sur les 46 îlèves d'une classe. On croit qu'il faudra "eriner les écoles si l'on ne parvient pas à airayer l'épidémie. Au Pays «Je Liège On recommence à travailler dans les briqueteries. On en a installé de novelles sur les hauteurs de la rue Renardi et Tliier, cians les environs de Fléron,etc. * * # Il faut une ordonnance délivrée par l'autorité allemande pour pouvoir f airelle com-• merce de beuirre. L'autorisation est accordée à tous ceux qui peuvent produire leur patente de 1914. Mais ce n'est " pas cela qui fera cesser la fraude. Il faut frapper les délinquants de peinea ext/rêmemsnt sévères. A Namwr Les boulangers se sont réunis lùndi pour rédiger une protestation contre le maintien du prix de 45 centimes fixé pour le kilo de pain. La farine leujr est fournie à raison de fr. 48.05 le sac de 100 kilœ, brut pour net. Or ,comme elle leur est souvent livrée en sacs de 50 kilos, il y a toujours une insuffisance d'un on deux kilos, poids des sacs. On a également fait ressortir que, pour la livraison du pain aux clients, on table sur un chiffre de 100 kilos net. Les boulangeai prétendent que, nécessairement, dans ces conditions, ils doivent travailler sinon à parte, tout au moins sans le moindre bénéfice. » A la réunion de lundi, il a été communiqué que les pâtissiers ne seraient plus approvisionnés de farine à partir du 15 courant, ce qui mettra fin à la fabrication des tartes, pâtés, brioches, gâteaux, etc. Les pâtissiers ne fermeront toutefois» pas boutique, mais, en dehors des produits qu'ils pourront fabriquer au moyen de farine de maïs, fa/rine fermentante, etc., ils devront se borner à vendre chocolats, pralines et autres fondants et bonbons. Pour terminer, disons.que la proposition de confier uniquement la cuisson du pain aux trois grandes boulangeries coopératives de la ville est abandonnée jusqu'à' nouvel ordre. A Mealisres Le cardinal-évêque a préparé une lettre pascale dont les Allemands cherchent à connaître les termes. Dans ses grandes lignes le cardinal y dira sa confiance dans la victoire des alliés. Il voit la situation sous un jour très optimiste. Il sait que nous aurons la victoire. Des voyageurs revenus d'Ajmérique l'ont fortifié dans cette pensée. Les Boches ont très peur que cette lettre pascale les atteigne et déjà des feuilles allemandes expriment l'espoir que le cardinal ne parlera pas de l'Allemagne. Comme ils ont peur ! Au Pays Wallon Notre confrère Roland de Marès'signale dans le ,,Temps" le patriotisme des ^demoiselles d'Ecaussines": ,,Nous avons, dit-il, raconté aux lecteurs du ,,Temps", il y a trois ans, comment les jeunes filles d'Ecaussines, un gros bourg du Hainaut, organisent chaque année, le lundi de la Pentecôte, un ,,goûter matrimonial", où 6ont invités tous les célibataires du pays. Cela a permis dans cet heureux village d'atténuer dans une certaine mesure .les effets de la crise du mariage. Le ,,goiiter matrimonial" d'Ecaussines, c'était devenu une institution populaire faisant la joie des Belges, quelque chose comme une grande kermesse sentimentale.L'année dernière, les demoiselles d'Ecaussines se décidèrent bravement, au risque de laisser échapper l'occasion de se marier, à supprimer leur ,,goûter matrimonial". Elles déclarèrent qu'en principe tous les hommes à marier, tous les ,,fiancés" possibles devaient être à la guerre et qu'aucune réjouissance ne pouvait avoir lieu pendant que nos soldats se battent. Cette année, il n'y aura pas davantage de ,,goûter matrimonial", mais les demoiselles d'Ecaussines ont cru de leur devoir d'affirmer pratiquement leur patriotisme. Elles se sont réunies en assemblée ; elles ont prononcé des discours et voté des ,,motions", comme si, au lieu d'être de gentilles candidates au mariage, elles étaient de fougueuses suffragettes. Elles ont mis les ,,embusqués" au ban de la société, déclarant indignes" celles d'entre elles qui consentiraient à épouser un homme n'ayant pas fait son devoir. Dans un bel élan d'éloquence, la présidente de l'assemblée a affirmé: ,.Nous épouserons un manchot ou un cul-de-jatte, mais un traître à la patrie, jamais!" ,,S'il y a là-bas des jeunes gens qui n'ont pas encore répondu à l'appel du Roi Albert, ils se le tiendront pour dit, et la vie ne sera pas rose pour les ,,embusqués", quand les Allemands auront été chassés du royaume. Par contre, les manchots et les culs-de-jatte ne seront pas à plaindre, du moins à Ecaus-sines. Dans toute sa naïve^A cette manifestation des demoiselles à marier est d'un joli sentiment. Ces braves filles offrent à la patrie ce qu'il y a à leurs yeux de plus précieux : leur espoir des heureuses épousailles. Elles ne veulent d'un mari qu'à la condition qu'il soit un héros, un homme ayant servi dignement la patrie. Elles sont, elles aussi, de la bonne race de l'honneur et du devoir." fi * 4 Sont mises sous séquestre les entreprises Daugnies frères, à PéruweLa, et Gérard et Cie, à Soignies. Est nommé séquestre, le Dr. G-retz^ A Sp a La vie est calme à Spa; les AJlemands continuent leurs réquisitions habituelles,... avec paiement après la guerre. La ville, pour faire travailler les ouvriers, fait niveler le Champ de Courses de la Sau-venière. Pour les payer, elle faisait des bons, mais ceux-ci viennent d'être interdits par les Allemands. Avec quoi va-t-elle les payer ? Les Allemands démeublent tous les hôtels (notamment l'hôtel de la Poste, le Continental, l'Europe, Sauvage, les Bains, etc.) et occupent quelques villas. Amédée Hesse est le seul Spadois qui ait été fusillé, mais' il y a eu beaucoup d'emprisonnés, surtout l'été dernier, à l'époque où des maraudeurs passaient des chevaux pour les Allemands; 30 hommes sont allés faire 10 jours de prison à Liège pour avoir battu ces mauvais maquignons. Les condamnations sont en général de 8 jours de prison ou 100 francs d'amende. Il n'y en a guère qui paient les amendes, on préfère aller en prison que de leur graisser la patte. En décembre, la ville a organisé une tombola au profit des prisonniers de guerre. Le bruit a couru qu'il y avait des jeunes filles fiancées ( des Allemands et que des habitants pactisaient avec eux. Ce bruit est absolument faux. La population e6t très digne, sans la"moindre provocation elle subit les envahisseurs, la mort dans l'âme, mais ils ne sont bien vus nulle part. Les hommes doivent tous loâ mois aller eigner à la Kommandantur. La vie est en général chère, quoique l'on trouve encore à se procurer tout ce que l'on désire. Voici un aperçu: boeuf, 5 fr. le kg. ; veau et mouton augmentes de moitié; le porc prime tout depuis que les Allemands sont maîtres; saindoux, 6 fr. le kg.; lard, 5 fr. 76 le kg. ; jambon, 8 fr. le kg. ;'pommes de terre, 12, 15 et 22 fr, selon la qualité. Pain, 40 centimes le kg. (il est bon depuis quelque temps). Les oeufs, 40 centimes pièce. Le beurre, 6 fr. le kg. Beaucoup de familles bourgeoises ne mangent de la viande qu'une fois par semaine; le samedi en fait le pot'au feu et le dimanche, avec la viande qui vient de ce dernier, on fait des , ,fricadelle6". Le moral est excellent, bien que les nouvelles soient rares. L'on est certain de la victoire et l'on attend avec impatience, mais courageusement. Aux frontières Un sous-officier allemand qui vient de , déserter a passé la frontière près de Baarle-Nassau. 11 raconta que deux de ses camarades, qui avaient projeté de gagner la Hollande en sa compagnie, ont heurté le fil électrique et sont morts sur l'heure. Le quatrième fut tué à coups de fusil par les sentinelles de garde. Le déserteur raconta qu'il avait déjà combattu sur les fronts Est ot Ouest et avait été sérieusement blessé. Prochainement, il devait partir pour Oonstantimoplo, mais il s'y refusa. Il était cantonné avec sa compagnie à Turniliout. Un autre déserteur s'est rendu aux autorités hollandaises à Wouw. Il a été interné.# » • Mardi midi, une dizaine de Belges, qui avaient été fait prisonniers par les Boclies, au ,,Platluis", ont pu regagner leur localité. Cès pauvres ^ens avaient été emmenés eu Allemagne où ils furent enfermés à Hanovre avec 40.000 prisonniers de guerre appartenant-à toutes les nationalités. * * * l'es tramways entro les communes Aeren-donck—Turnhout et Eindhoven—Reusel ont repris leur trafic", ce qui ne signifie- pas que les ! voyageurs peuvent passer les frontières. Les Allemands ne permettent l'accès des trams qu'aux fonctionnaires accompagnant les trams do marchandises. Cependant, ils permettront sous peu à leurs contrebandiers de retourner en Hollande. Mais ils y .-trouveront des gardes hollandais dont l'attitude est digne d'éloges. Les ,,smokkelaars" néerlandais en sont très peinés. * * # Faute de matières premières, les deux fabriques do fulminate de coton à Bocholt ont dû fermer. // y a un asi 1S mars 1915: Un convoi allemand, sur la route de Bixmude à Essen, est détruit par l'artillerie belge. Progrès accentué des Français autour de la croupe 196, au nord-est de Mesnil-les-Hurlus, et dans ,le 'ravin qui part alons la direction de Beauséjour. Dans le bois de Consenvoye, deux tranchées allemandes sont conquises par les Français, gui gagnent d'autre part du terrain à l'Hartmann<swillerkopf. Un Zeppelin bombarde la gare de Calais: sept employés de chemins de fer tués. Un aviateur français bombarde lex gare de C on f tons. Front, oriental: développement continu de l'offensive russe en Prusse et en Pologne; en Gaticie et dans les Carpathes, attaques allemandes et autrichiennes tepoussées. Au Caucase, avance russe* A MEDDENS j 2S0N Ù Hofweg 11 W i LA HAYE. 7 J Pardessus sur W Mesure I i depuis fl. 25.— La classe ds 1016 sous les armes. Le ,,Moniteur Belge" des 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 mars 1916 publie l'arrêté-loi sur le contingent de la levée de milice pour 1916. Voici le 1916, tel qu'il est fixé ci-après : LOIS, ARRÊTÉS ROYAUX ET ACTES DU GOUVERNEMENT. MINISTÈRE DE LA GUERRE ET MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR. Contingent de l'armée. ARRÊTÉ-LOI. ALBERT, Roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut. "V u l'article 119 de la Constitution aux termes duquel lo contingent de l'armée est fixé annuellement, par uno loi qui n'a de force que pour un an si ello n'est renouvelée; Vu l'article 26 de la Constitution qui conféré l'exercice du pouvoir législatif au Roi, à la Chambre des Représentants et au Sénat; Vu l'impossibilité de réunir les Chambres législatives ; \ u l'arrêté-loi du 1er mars 1915 fixant te contingent de l'armée et les divers arrêtés pris en exécution de cet arrêté-loi ; •Sur la proposition de Nos Ministres de la Guerre et do l'Intérieur, De l'avis conforme do Notre Conseil des Ministres,Nous avons arrêté et arrêtons: Article 1er. Le contingent de l'armée est formé, pour la durée de la guerre, du contingent fixé^par l'article 1er do l'arrété-loi du 1er mars 1915 ainsi que du contingent spécial pour 1916, tel qu'il est fixe ci-après: -mw? contingent de la levée de milice pour lJlo est formé, pour la durée de la guerre, de tous les Belges appartenant par leur âge à la levée do 1917, c'est-à-dire nés en 1897 et qui, à la date du présent arrêté, se trouvent, o.u, à partir de cette date, se trouveront dans la partie de la Belgique actuellement non occupée par l'ennemi ou à l'étrdnger. Art. 2. En conséquence, tous les Belges.nés entro le 1er janvier et le 31 décembre 1897 devront, à moins qu'ils ne soient déjà sous les armes à la date du présent arrêté,- se faire inscrire dans les conditions, qui seront déterminées pour les différents pays par Nos Ministras de la Guerre et do l'Intérieur. Art. 3. Ils seront invités ensuite à comparaître, afin qu'il .soit statué sur leur aptitude physique, devant des Commissions do recrutement qui seront désignées ultérieurement par Nos Ministres de la Guerre et de l'Intérieur. Art. 4. Les jeunes gens déclarés absolument inaptes. aU service par les Commissions seront définitivement exemptés du service. Ceux qui seront jugés provisoirement inaptes, seront simplement ajournés. Ces ajournés ne pourront changer do résidence sans en aviser préalablement le Ministre de l'Intérieur. L'époque à laquelle les ajournés seront soumis à un nouvel -examen sera fixéo par arrêté ministériel. Art. 5. Il pourra être, interjeté appel des décisions des Commissions de recrutement, tant par le Président do la Commission quo par les intéressés, devant la Commission d'appel instituée au Havre par l'arrêté roval du 16 août 1915. Art. 6. Seront réfraetaires ou défaillants au sens des articles 10 et 27 de la loi sur la milice, ceux qui auront négligé de se faire inscrire ou de comparaître devant l'autorité contentieuse. • iSeront >en outre réputés déserteurs, par application de l'arrêté-loi du 5 janvier 1916, ceux qui changeront de résidence pour sp soustraire aux opérations du recrutement ou qui, dans le même but, emploieront des manoeuvres frauduleuses, et spécialement les miliciens ajournés visés plus haut qui changeront de résidence sans en aviser préalablement lo Ministre de l'Intérieur. Les réfraetaires et les défaillants pourront toutefois, s'ils ne tombent pas sous l'application de l'arrêté-loi du 5 janvier 1916, cité ci-dessus, être excusés par les Commissions de recrutement ou par la Commission d'appel et assimilés par elles aux miliciens ordinaires. Art. 7. Le présent arrêté aura force de loi dès le jour de sa publication au ,.Moniteur Belge". 11 sera soumis à la ratification des Chambres législatives dès quo celles-ci pourront se réunir. Promulguons le présent arrêté-loi, ordonnons qu'il soit revêtu du sceau de l'Etat et publié par le ..Moniteur". Donne en Notre quartier général, le 1er mars 1916. Albert. Par le Rei: Le Ministre de la Guerre, Ch. do Broqucville. Le Ministre de l'Intérieur, . Paul Berryer. Vu et scellé du sceau de l'Etat: Le Ministre de l'a Justice, H. Carton de Wiart.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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