L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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15 augustus 1916
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s.n. 1916, 15 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tr20/
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2êMe Armée N°. €»©! 5 cents MâEiï-ild 113 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : v. X. V008BURGVÏAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbieî, Comité de Rédaction: ^ Renë chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z.VoorburSwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger H.2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ta ligne. les Ennemis lia notre Pays Nos ennemis sont les Allemands et ils nous l'ont bien fait voir. S'ils mentent dans ce qu'ils disent ils sont francs dans ce qu'ils font, et. quel que soit le prétexte, amitié de qui châtie bien ou manifestation de haine exaspérée, entre eux et nous il y a le sang de six mille innocents massacrés. Mais nous n'avons pas pour ennemis que les Allemands; il y a aussi une certaine catégorie de Hollandais. Ceci nous est pénible à dire mais, le disant, nous ne faisons qu'user d'un droit sacré de défense et cela même dans l'intérêt bien entendu de deux pays dont on aime à répéter si soiivent qui'ila sont faits pour s'entendre. Nous devons revenir encore une fois sur la constitution de ce fameux comité ,,Volksop-beuring" destiné à secourir les populations flamandes. Ce comité, sous le prétexte de charité, n'est en réalité qu'une arme de guerre entre les mains des pan-Néerlandais. Son but n'est que de dissocier pour des fins politiques qu'on ne devine que trop bien les deux éléments^ flamand et wallon, qui forment la Belgique. Ceci, déjà, apparaissait clairement dans la campagnei maladroite de M. Elout (à qui une gaffe conviendrait mieux qu'un fer à cheval) dans l',,Algemeen Handelsblad" d'Amsterdam. M. Elout, et ici tous nos compatriotes seront d'accord avec nous pour le flétrir, s'est livré à une accusation calomnieuse abominable en prétendant que les secours aux Belges étaient distribués arbitrairement par les soins des agents du comité officier et que les Flamands étaient mis à la portion congrue. A quel point il est vrai que les Allemands, dont c'est la politique de diviser les populations que temporairement ils oppriment, ont mis obstacle à la distribution des secours, il nous est impossible de le dire. Mais ce que nous savons bien c'est que ni le gouvernement belge, ni la ,,Commission for relief' ' qui se trouve sous son contrôle," ni aucun des agents, fonctionnaires belges ou autres, qui, en Belgique, sont chargés de la répartition des vivres destinés aux populations nécessiteuses, ne fait -de différence» en-tro un Flamand et un Wallon, ni entre les Flamands selon qu'ils appartiennent à telle opinion ou à tel parti. Il y a chez nous tout d'abord, quoiqu'on en dise dans ce pays de castes qu'est la Hollande, l'égalité devant la loi; il y a aussi l'égalité devant la faim. Aussi la constitution d'un comité néerlandais destiné à secourir plus spécialement les Flamands de Belgique, souâ le prétexte avoué que le Gouvernement Belge, et les Gouvernements Alliés qui le soutiennent, traite en parias une partie, de la population de la Belgique, implique une ingérence intolérable dans les affaires intérieures d'un pays ami. Les Hollandais qui font partie de cè comité, depuis le très éminent Mgr. Yan do Wetoring, archevêque d'Utreohit-, président d'honneur, jusqu'au très obscur M. Elout, gratie-papier au ,,Handelsblad" d'Amsterdam, ce mêlent de choses qui ne les regardent pas et, consciemment comme M. Elout, ou inconsciemment sans doute comme Mgr. Van de Wetering, servent les intérêts de ceux qui poursuivent la destruction de l'Etat belge, soit au profit de l'empire allemand, soit au profit de l'imaginaire royaume de la Grande Néerlande. Ceci apparaissait déjà clairement dans les commentaires que M. Elout, membre du bureau, ou. pour parler plus exactement, conseiller adjoint au bureau de ,,Volksop-beuring", avait publiés autour do la constitution de cette oeuvre néfaste. Aujourd'hui sa véritable signification apparaît au grand jour dans un article de la ,,Toekomst" qui achèvera, nous l'espérons, d'éclairer définitivement le3 Hollandais philanthropes, qui, de bonne foi, se sont laissé embarquer dans cetto galère- Nous ferons grâce à nos lecteurs de ce factum. trop long et qui pue son pédant d'une lieue, comme tout ce qui flue des plumes incontinentes de oes messieurs professeurs qui rédigent le moniteur* officiel de l'Allemagne aux Pays-Bas. Un résumé suffira. Après avoir indiqué que la grande guerre n'est en réalité qu'une crise aiguë du conflit entre les peuples germaniques et les peuples latins et que, par conséquence di-iectc, l'élément germain en Belgique s'est trouvé dressé contre l'clémenb roman, l'auteur explique que, si, avant la guerre, la bureaucratie fransquillonne n'avait pas eu de prise sur le peuple proprement dit, elle a acquis aujourd'hui une influence déterminante grâce à la philanthropie. Le comité américain prétendument neutre n'est qu'un instrument anglais dont les représentants font cause commune avec les autorités antiflamandes en Flandre. C'est pourquoi, vers la fin de 1915, un groupe do bons Flamands, sous îa direction d'Hippolyte Meert, le fondateur de l',,Algemeon Nederlandsch Verbond" (qui a refusé de protester contre la violation de la neutralité de la Belgique), a fondé \ Gand un comité destiné à secourir les Flamands dans leurs -propre langue (?). C'est de là que vint aux Néerlandais l'appel suivant: ,,Aidez-nous à soutenir une oeu-' vre qui vise plus loin que la charité et qui tend à sauver un peuple, auquel vous êtes unis p*r les liens du sang, de la misère morale et matérielle." •cet appel a été entendu- "Un comité se forma sous la présidence d'honneur de Mgr. 3£ap, de Wstênng et .de M-M. A, F. de Savornin—Lohman et Th. van Welderen baron Rengers, et qui comprend en outre un très grand nombre de personnalités qui ne font nul mystère de leur germanophilie. Mais ceci ne nous regarde pas. Nous n'avons le droit de nous occuper d'elles que pour autant que nous nous trouvons en présence d'ennemis de l'Etat belge, des ennemis do notre patrie, donc nos ennemis. Ecoutez maintenant 1-e.g conclusions que tire l'auteur de l'tarticle de la ,,Toekomst": ,,La signification au point de vue du principe . politique de la constitution de ce Comité nous paraît très importante. Elle est telle que la position de combat du fla-mingantdsme actif a été reconnue comme une chose nécessaire par la Néerlande consciente de ses devoirs nationaux"... Hel qu'importe, diront les Hollandais, l'avis d'un rédacteur de la ,,Toekomst". Pardon, cet avis s'inspire d'autres autorités encore quo M. EJout, celui notamment de M. de Savornin—Lohman qui, lui aussi, ne craint pas d'ccrire dans ,,De Nederlander" que les fransqurtions abusent même de la philanthropie pour humilier le peuple flamand dans son sentiment national. Et M. de Savornin—Lohman, qui a cependant des prétentions d'homme d'Etat, revendique au nom de la neutralité le droit pour les Hollandais de soutenir les Flamands dans leur lutte politique, pour autant que celle-ci soit légale et modérée. Or, le groupe qui a créé ,,Volksopbeuiing' ' ne vise rien moins qu'à la séparation en deux tronçons de l'Etat belge et à l'abolition de notre Constitution. Ceci est peut-être ,,modéré" mais en tout cas illégal. Aussi nous, Belges, Flamands et Wallons/ nous considérons comme ennemis au même titre que les Allemands les Hollandais qui attentent à l'unité de notre patrie. Pour ce qui est des Allemands, l'heure du règlement de comptes ne paraît plus si loin. Quant aux Hollandais, nous nous permettons de leur dire très charitablement ceci : S'ils croient, en s'immiçant ainsi dans nos affaires, acquérir la sympathie du peuple flamand, ils se trompent. Le petit groupe d'hurluberlus qui crée ici de l'agitation en faveur d'une séparation administrative en Belgique au profit des intérêts allemands et hollandais constitue une infime minorité qu'après le retour au pays 15 peuple flamand répudiera avec éclat. Ce peuple flamand ne gardera de l'aventure que le souvenir d'une tentative de revanche de 1830, et il confondra dans une aversion identique les Allemands et Ifes Hollandais. M. de Savornin-Lohman représente iqj un parti sans doute infiniment respectable mais dont on ne trouverait plus de trace, chez nous, que dans de très vieux parchemins. Il est mal placé pour nous juger. Le ,,VoIk'\ qui a dénoncé le danger qu'il y avait pour les Hollandais à se mêler d'une question purement belge, au point de vue de ce que j'appellerai la mentalité, est plus près de nous ; il nous comprend mieux et, dans cette affaire, il voit clair. Mais serait-il le seul à voir clair et n'y aurait-il en Hollande qu'un seul journal et un seul parti ■ qui ne nous fût point hostile? Charles Bernard. ■ il i 0 ■ il? j■! ■ l'liasses! de l'artillerie belge Depuis le début des hostilités, l'armement de l'artillerie belge a été grandement , perfectionné et augmenté dans des proportions jugées impossibles à atteindre dans les premiers mois de la guerre. Cette métamorphose s'est produite grâce à la science et à l'esprit d'organisation des services techniques, qui ont créé de puissantes usines de production établies et dirigées par des Bel- • ges en France et en Angleterre. L'activité, dans ce domaine, a été telle que l'on est parvenu à créer des engins de type nouveau; le plus prisé est un mortier 1 spécial de tranchée, adopté même par. l'armée française. Des modifications apportées au 75 belge lui permettent aujourd'hui de rivaliser avec le meilleur 75 français. i Enfin, la Belgique, qui ne possédait aucune artillerie lourde avant 1914, est maintenant pourvue largement de types va- , riés lourds et à longue portée, de mortiers et obusiers de très gros calibre. Et, fait remarquable, la réparation et ] l'entretien de ces pièces sont assurés uni- < quement par la main d'oeuvre belge.... ] Le gouvernement belge en exil a fait plus; non seulement il a reconstitué l'armée, en a fait un instrument de premier i ordre et a poussé très loin l'organisation des- industries belges de guerre, mais il a pu, grâce à la surabondance du matériel qu'il s'est procuré, assister à l'occasion l'un de ses grands alliés sur le champ de bataille < et prêter un corps d'autos, canons, camions à la Russie. Il est juste aussi de signaler les précieux < services rendus par le matériel belge des chemins de fer, locomotives.et wagons — et par les courageux cheminots. Ce matériel, conduit par des Belges, roule sur toutes les lignes de France, servant à la fois au trans- , port des voyageurs et à celui des troupes. ( 1 j Il y a un m I 15 août 1915. —- Les Russes -prennent ilelaighcri m Mfèopotamie, En Belgique. ; Régime de la Terreur ; M. Camille De Bruyn, échevin de la ville < de Gand, vient de subir le même sort que 3 son collègue Lampens. Il a été arrêté et J déporté en Allemagne. Pourquoi? On peut < à peine croire les, attendus 'du jugement 1 prononcé contre ce bon citoyen: ,,Pour 1 avoir accordé, le 24 juillet, un jour de congé i aux enfants des écoles." \ On se souvient que, dans tout le pays, j aussi bien dans le territoire que von Bis- € sdng» s'imjagine gouverner que dans celui de j la IVei armée, il fut défendu de donner } congé aux écoliers le jour de la fête natio- s nale. C'est cependant un usage qui remonte à plus loin que la „Kultur" allemande, par I c'est un jour férié légal» Mais M. Camille f De Bruyn se soumit aux exigences des j bourreaux allemands en n'accordant pas f aux écoliers le jour de congé auquel ils d avaient droit. Toutefois, trois jours plus 1 tard, il leur permit de rester chez eux pen- i dant une journée entière. Ce faisant, M. Camille De Bruyn n'avait transgressé c aucune défense boche. Il usait simplement c de son droit d'échevin; de l'instruction pu- r blique. P Sa déportation est donc une infamie de c plus à l'actif des Teutons. Pourquoi les S Allemands s'en priveraient-ils? Ils savent, ^ depuis deux années que la guerre dure, que 8 des mesures de représailles ne sont jamais d prises contre eux et qu'ils sont libres de c fourrer tous les Belges en prison sans qu'on ~ touche à un cheveu des nombreux Aile- *- mands internés en France et en Angleterre. . On doit donc admirer toujours avec plus J£ d'enthousiasme ce peuple héroïque, seul à ° se défendre contre ses bourreaux et qui, de- k( vant la situation qui lui est faite, aurait 4 pu faire trêve et ne pas entraver les projets ™ de l'ennemi, mais qui a gardé intact sa ^ fierté et son patriotisme. ^ Il lutte pour lui-même, parce que c'est' ~~ son devoir, simplement. Honneur à lui 1 Un es tel peuple est capable des plus grandes' ac-tions.* * * a jVa-t-il avoir l'aplomb, von Huene, de lg nous obliger à ,,moucharder" comme le premier Allemand venu? Il a, en effet, con- P damné MM. Brilla et Benoy, d'Anvers, g1 à un mois dé prison chacun pour ne point P avoir fait connaître à l'autorité militaire d allemande, la retraite où un ancien soldat d- belge se tenait caché. p MM. Brilla et Benoy.sont d'honnêtes fJ jens. Tant pis pour von Huene s'il ne n comprend pas. n< * * * ai Récemment la ,,Kommandantur" de sr Bruxelles sévit, dans de singulières condi- q' tions, contre un cercle d'art privé. Le cer-, p; cle en question avait obtenu l'autorisation w d'organiser une exposition; l'autorité aile- ,, mande avait exigé, cependant, qu'un buste ai lu kaiser fût exposé à la place d'honneur, di Les organisateurs de l'exposition se soumi- a] :ent à leur corps défendant. Il advint alors v< que des visiteurs indignés manifestèrent q- leur mauvaise humeur par des marques hu- d tnides et visibles sur le visage de plâtre de Guillaume II. Les espions de la ,,Kom- r( nandantur" ayant eu vent de l'affaire, le si cercle fut condamné à une amende de 10.000 . je narks qu'il dut acquitter, bien que les h* coupables n'eussent pas été découverts. d< U] A Bruxelles u 1G (De notre correspondant particulier.) n Nous avons à enregistrer uu nouvel acte ni rébellion parmi les soldats allemands. Répétons que ce n'est pas le premie.fr. Assurément ce ne sera pas le dernier non fc olus et nous, public, nous nous frottons' mergiquement les mains, de satisfaction. J'est aussi une façon do nous souvenir que sc adis ce geste nou3 était familier, lorsque nous avions encore du savon pour nous sc aver. Mais où est le savon d'antan ! ^ Caserné au Petit Château, dans l'an- i :ien bâtiment de nos ,,piots", un régi- ^ nent boche reçut l'ordre de s'apprêter à p partir au front. Pluie de ,,donnerwetter" r£ ît refus énergique de la part de quelques Sl nutins dont le nombre grossira sans cesse. Dn brisa ce qui restait de mobilier et les £ natelas furent jetés dans la rue, — ce qui C(. >st, vraisemblablement, le suprême geste du ^ nécontentement. L'autorité supérieure ^ 5e hâta de les faire ramasser — de crainte se qu'ils disparaissent ;— et de punir les ja êtes chaudes qui osaient préférer le vie de s- Bruxelles au front de la Somme. cj Un certain nombre do Bcohes, particu- ièrement excités, furent mis aux fers et 6F e régiment entier condamné à prendre po- lit-ion dans les trancliéo3 les plus exposées. c|( Deux ou trois soldats, déterminés à ne pas f£ partir, se jetèrent alors dans les eaux du pi 2anal. Bref, des manifestations que nous l'étions pas habitués à voir de la part de rois à quatre mille hommes caporalisés. J ordre vint bientôt de hâter le départ et ^ )n se mit en marche, précédé de l'aga- vj ?ante musique des fifres. .Certaines femmes lu peuple, qui avaient oublié pour quelques narks qu'un Boche reste un Boche et qu'on le fraye pas les représentants de la Kul- ur, embrassèrent plusieurs de leurs clients ^ lu moment qu'ils passaient. On fit rentrer (j( es Hans dans le rang et les sous-off re- rf poussèrent brutalement toute nouvelle d' attaque amoureuse de la parties filles j>er- d< lues. Mais des femmes du peuple ne ardèrent pas à retrouver celles-ci. Elles avaient été témoins de ce manège honteux. ( Slles s'érigèrent en justicières et le der- îier relent que les soldats boches laissent ; ierrière eux, comme une dernière inso- enoe, ne s'était pas dissipé sous une brise I bienfaisante que les filles publiques reçu- ! ent des mains honnêtes des femmes-pa- 1 -riotes une raclée telle qu'onques en vit 1 amais. Les maritornes rentrèrent chez lies les cheveux défaits et lia lèvre fendue, urant — mais un peu tard — qu'on ne les . ■ reprendrait plus. .Une leçon qui portera < es fruits. 1 Cette peur d'aller au front ne martyrise j •as que les soldats. Combien d'officiers '1 mbusqués, dans les bureaux; redoutent le 1 mr fatal où il leur faudra accepter la î :aiille de route indésirable et surtout in- ( ésirée! Il est deux supérieurs surtout que ] on se désigne et desquels les officiers se f loquent eux-mêmes, ouvertement. Ils s'appellent le comte Metternich et le i >mte Moltke. Quand on parle à ceux-ci i .'aller au front, ils tremblent de tous leurs < lembres et c'est tout juste s'ils ne tombent * as aux genoux du vieux cavalier qui se € roit gouverneur du pays. Ces deux nobles entilshommes jouissent de la faveur du aron von Bissing et il y a effectivement de ? randes chances pour qu'ils restent à l'abri ^ es obus, sinon des plaisanteries parfois j ruelles que leur décochent à bout portant r et c'est lourd une plaisanterie de c oches ! — leurs kamarade3 de régiment. Ces détails me sont confiés par quelques urnes gens employés, eux aussi, dans les ^ ureaux installés par les Allemands dans c >us les coins de la ville. Certains de ces sol- J its préposés aux services des administra- ons ont reçu quelques jours de vacanoes T] u'ils ont passés, les uns en Allemagne, < ans leurs familles, l^es autres en Hollande c - où l'on mange à sa faim —, car'il en t parmi eux qui habitaient les Pays-Bas /ant la guerre et qui ont été choisis spé- 1: alement dans le3 bureaux de Bruxelles à ^ tuse de leur connaissance approfondie de langue néerlandaise. ^ Les comtes Metternich et Moltke n'ont r is de plus cruels ennemis que ces jeunes d ms qui, — à tout prendre, — ne risquent n 13 davantage leur peau. Je dois à la vérité 5 3 dire qu'ils sont particulièrement loquaces ïpuis que les ,,avaires milidaires" ne sont .us brillantes. Ils aiment faire des con-dences- Ainsi, récemment, avant que com- .ença leur congé, quelques-uns dîentre eux ( >ua exposaient le3 rouages de la oeil- c ire. Curieux et prodigieusement intéres- c .nts renseignements. Il ressort de ceux-ci r îe trois journaux bruxellois sont favorisés ^ ir les Teutons: ,,La Belgique", de Mo-sset, le ,,Quotidien", de Rôsenbaum, et la Gazet van Brussel" de la firme Lafaards c îd Co. Je vous ai fréquemment entretenu J ? deux d'entre euz, mais le ,,Quotidien" ^ ïpelle aujourd'hui mon attention, —• et la n )tre. Son directeur est un Boche et — ce o li dépasse les bornes — c'est le sous-chef v > la censure! Il y a donc partie liée entre d La Belgique" — qui vient de recueillir le Ifractaire Jean Bary — et le journal du sur Rôsenbaum. De sorte que tous les urnaux à côté sont tenus en laisse. Mal- b mr à celui qui prétendrait vouloir gagner ^ ) l'argent. Il serait aussitôt muselé. Ainsi, g i piège honteux fut tendu au ,, Progrès p béral" qui sauta dedans à pieds joints. Le l n domain, il était supprimé- De la sorte, il y a pas de concurrence possible et les hon- 1' îtes gens chargés d'éclairer l'opinion pu- ique peuvent fumer tranquillement leurs J< iavanes. L'or reûtre dans leurs poches pro- ° ndes. Aux Belges d'apprécier, après la b xerre, l'attitude de ces jolis cocos. c Que vous dirai-je encore ? Que la vie roule n fleuve par les rues et qu'on s'aperçoit I îu de la présence des Boches. Les cafés t nt toujours remplis, les cinémas aussi; les ^ éâtres font de belles recettes. Une troupe rique- a même donné des représen- £ tions de grand opéra au Pathé- ^ ail ace, où elle joue .le répertoire cou- e nt. Deux artistes y ont remporté un®grand d iccès: Mlle Maud Crosy, élève de l'excel- nV Maurice de Cléry, et le baryton José s: anse. Tous les chanteurs — ou presque — d nt de Liège. Un petit incident s'est pro- ^ lit et l'on a failli ne pas jouer- La C1 rection s'obstinait à ne pas vouloir repré- ^ nter d'auteurs allemands. Mais la censure j. contraignit à mettre au moins un compo- c beur allemand au programme. Alors, on Loisit Meyerbeer, un Berlinois mort à Paris r qui fit toute sa carrière en France. Car v t-il rien de moins allemand — et de plus à ossini — que les ,,Huguenots" , le ,,Par- v >n de Ploërmel" ou ,.L'Africaine" ? Il a P illu que les Allemands nous en parlent _ >ur que nous nous souvenions que Meyer- f) *>r était né à Berlin. Mais, comme Henri é eine, — s'il nous en souvient, — le com- cl xsiteur n'aimait guère la Bochie. Et la d eilleuro preuve c'est qu'il passa toute sa v e loin du pays des ,,Delikatessen". c * * * g On croit que les occupants préparent de 1? nivelles représailles. Selon le journal ..La s •oix" les banquiers et les agents do change h i Bruxelles viennent tous, sans exception, si > recevoir une circulaire du commissaire géné- si 1 allemand près des ban nues les avertissant n avoir à établir avant le 31 "août les comptes c: :s valeurs de bourse et espèces, libres 014 non, p [u'ils ont en dépôt dans leurs caisses, et aj >artenant aux étrangers ou aux Belges rés lant à l'étranger. A Gand Au cours des récents combats les Allemanc >nt tenu à offrir à la population de Gand u >pectacle ^original. Ils ont fait défiler dans 1< •ues de la ville des prisonniers belges, frança ît anglais. A vrai dire ces prisonniers n'étaier pas nombreux, mais le but des Allemands, e jrganisant cette parade, n'était pas de donn< 'illusion d'une victoire fantastique. Si épa jue soit leur cerveau, il? ont fini par comprei Ire que cela ne prend pas. Les Français et les Belges marchaient c iête du cortège, tout boueux et minables cou ne après un rude combat de tranchées. Qu'ai iux Tommies, les organisateurs les avaiei :hoisis tout reluisants, avec, des nniform< -out neufs, et par dessus le marché ils lei ivaient permis de se laver et de se raser, lien que leur belle tenue faisait contrasi vec l'aspect misérable des nôtres et des Frai ais. Dans l'esprit des boches, ce contraste de va onvaincre les Gantois que les Français et 1< Selges se battent, tandis que les Anglais r ont rien. Mais lo fil gris de cette malice était tell< nent visible... Nos bons Gantois, à qui il & nterdit de manifester, ont fait de petits sigm l'amitié aux prisonniers anglais comme au rançais et comme aux belges, et les Booht n ont été pour leurs frais de mise en scène. * * * Le Conseil communal de Gand a pris coi taissance des offres faites par lés banques pot a conclusion d'un emprunt de o millions d rancs à % que la Vi-lîe veut contracter. I lourgmestre a été chargé de continuer lt Légociations au sujet de certaines clauses ai essoires. # * * L'autorité bocho a défendu l'importatio es moules hollandaises par bateau. La coi urrence déplaisait sans doute aux commis b< hes. nonchalemment préposés aux bureaux c a Kommandantur. Mais on annonce qu'elles reviendront quan îêmc sur le marché, les moules. Seulemen m les conduira jusqu'à Gand par chemi e fer. * * .* Ainsi qu'on sait, la kommandantur a donn ordre à tous les commerçants de la vill 'enlever toute inscription extérieure rédigé n langue française. Mais, des commerçai irent déjà condamnés à des aniendes varian e 20 à 50 marks, pour contravention au lesuros édictées. Il est strictement défend 'employer, dans le texte flamand ou aile land, des mots à désinence française tels que Itation, tram, modiste, etc. Darss Ses Flasssircîg Un campagnard d'Oostmalle et un autre d îontich se sont vus dresser procos-verbal d hef de contravention au règlement commun; oncernant le prix maximum du beurre. Leu îarchandise a été vendue en partie, au burea 0 police, au prix de fr. 5.40. * * * Le groupe des prisonniers russes héberge ans la ville de Courtrai a été employé a avage de la route de Menin. Ces pauvre ens, d'après des informations hollandaises leur ent en grand nombre, faute d'une al: îentation suffisante. Pendant ce temps le fficiers allemands encombrent les cafés, le îstaurants et les pâtisseries de la Grand'plao e Courtrai. le Mofsugaaaî Le journal néerlandais ,,De Voorhoede" pi lie, sous le titre: ,,Eene doode stad met ee oodo omgeving" (Une ville morte et uno rt ion morte), un tableau navrant do l'état d rosiration profonde dans lequel sont tombée k ville de Oliarleroi et la région avoisinante ,,On peut so rendre compte à Charleroi, di auteur de la description, de la violence et d 1. cruauté avec lesquelles la guerre a sévi. Un >ngue rue est ravagée d'un bout à l'autre ri raconte que cette artère fut rouge du san îpandu. Dans les environs immédiats, le ta leau est plus terrible encore ; plus de troi ïnts maisons y ont été totalement saccagée? Dans toute la contrée la misère est graiide beaucoup de grandes usines chôment; d'autre ;availlent deux à trois jours par semaine •ans les mines aussi c'est lo marasme. Dans cotte partie industrielle de la Belgique li jadis on travaillait nuit et jour, où le° mai îau et l'enclume étaient sans cesse en action >ut est silencieux, douloureusement silencieux b beaucoup d'industries semblent vous parle une grandeur disparue. La vie quotidienne est en rapport avec cett tuation. L'oppression des âmes est visibl ans les rues, dans les locaux populaires, dan *3 cafés et les restaurants. De la vie agitée ni régnait ici en temps normal, on ne trouv lus de traces. Même tableau dans les localités suburbaine* idis si animées, de Marchienne-au-Pont et d hâtelineau. On peut, dans ces communes, parcourir de les entières sans y rencontrer une âme qu ive. Il paraît que la guerre retient les gen la maison. Vers le soir, il est vrai, le» famille iennent prendre le frais sur lo pas de leu orto, mais là encore il y a quelque chose d îangé. On ne voit plus le père de famille lisan >n journal et fumant sa pipe.- Non, tout c ne l'on aperçoit, .tout ce que l'on entend es paiement triste. L'habitant reconnaît immé latement un étranger. Les gens vous regar snt, alors, avec de grands yeux, oomme s'il Dulaient vous demander, à la manière hollan aise: ,,ïîo!. l'homme, que faites-vous don-ans ce froid?" C'est la malédiction de 1 nerre qui pèse comme le plomb sur la portioi , plus inelùstrieuse du peuple "belge. Les per mues qui' ont été ainsi jetées hors de leur abitudes s'appauvrissent aussi dans leur con itution physique. Lorsqu'une période normal >ra» revehuo .et que les forces nouvelles seron écessaires pour rebâtir tout ce qu'une mail ruelle a détruit, on ressentira lourdement 1 oids majheur.'i c Li Manie iiiÉÉiie Dans un de ses derniers numéros, l',,Echo s Belge" a signalé à juste titre que ,,s'il est une a question qui doit passionner les fabricant? ;s néerlandais, 'en vue de la lutte économique h js ardente qui va succéder à la guerre, c'est celle lt de s'assurer dans les pays amis des débouchés n nouveaux." A cet égard, il ne sera peut-être pas inutile ■[S de donner ici quelques notes succinctes sur l'in-dustrie des Pays-Éas et d'indiquer sommairement sa force de production et son pouvoir d'ex-n portation. Les renseignements qui suivent pour-ront offrir un certain intérêt aux négociants alliés et principalement aux importateurs fran-lti çais, qui ont décidé le boycottage des produit* ■s allemands; ils pourront également servir les in-r elustriels, agriculteurs, commerçants et arma-5i teurs belges, en raison de la connexité très 0 étroite qui existe, dans le domaine économique t_ général, entre la Hollaneîfe et la Belgicjue. * * * it • Là Noerlando n'est pas, en réalité, ce que îs ; l'on appelle une contréo industrielle. e Son sol est peu riche en houille, et quelcjne élevé que puisse être dans l'avenir le rendement cles charbonnages du Linibourg, ceux-ci ne som-t blent jamais devoir acquérir une importance !S telle que le peuple hollandais, essentiellement x commerçant et navigateur, devienne un jour un peuple, foncièrement industriel. D'autre part, la plupart des minerais lui font défaut, de sorte quo les industries extractives n y existent guère ou végètent à l'état em-L" bryonnaire. 1 Enfin, souffrant de pénurie de bois, elle doit 0 recourir à l'importation des essences dont sa ® population a l'emploi constant, c'est-à-dire ^ celles nécessaires à l'édification des digues et pilotis, à la construction d'embarcations et à la mise en chantier de bâtisses spéciales. Il devrait logiquement résulter de cette situa-n tion plutôt précaire que, dans cette contrée mal 1_ pourvue de bois, de métal et même de charbon, )_ le pain noir de toutes les fabriques, la petite in-ei dustrie seule puisse demeurer active et prospère et jouer un rôlo plus ou moins considérable dans l'évolution économique du pays. Et cependant, ' malgré la pauvreté des éléments dont elle dis-n pose, 1a Hollande parvient peu à peu à établir chez elle la grande industrie manufacturière. Ses chantiers de construction navale, ses fa-briques do draps et do cotonnades, ses taille- 0 ries d^,diamant, ses raffineries de sucre, ses e distilleries sont réputés dans le monde entiei s et ne cessent de s'assurer un plus grand déve-t loppement, en même temps que, grâce à def £ énergies fraîches, se créent et s'agrandissent u de nouvelles usines ayant pour objet la manufacture de produits d'exportation. * * * Dans la catégorie des industries textiles, la grande industrie manufacturière du coton, avec ses 15 filatures, ses 64 tisseries comjDlètes, > ses 19 ' établissements d'apprêt et ses 25 usines dp .sous-produits, a pris un brillant essor, sur-(i tout dans la Twenthe laborieuse, depuis que, , par le creusement du canal d'Over-Yssel, les bateaux, chalands et allèges peuvent pénétrer jusqu'au coeur même de ce district industriel. ! Avant la guerre, elle exportait ses nombreux fa-l>ricats dans les pays do l'Amérique du Sud, on Chine, au Japon, en Afrique septentrionale, s en Australie, aux Pays Scandinaves, aux Indes li Britanniques, dans les Etats Balkans, en Perse s et en Malaisie, où ils jouissent d'une réputation , et d'un débit bien mérités. - Il importo de relater, que les Beîcres contribuc-s rent dans une mesure appréciable au plein s épanouissement do- la subdivisionnaire de l'ap-3 prêtage des cotonnades. C'est en 1835, en effet, que la firme de Heyder, d'Anvers, transféra à.Leydo son imprimerie sur coton, à laquelle elle joignit, en 1S56, un tissage à vapeur. Un autre Belge, Prévinaire, créa à Haarlem, également au milieu du XIXe siècle, en association avec l'Anglais Wilson, des blanchisseries 1 de coton avec teinturerie, imprimerie et in-diennerie.e ^L'industrie lainière, qui compte 10 filatures,1 s 57 tisseries et 17 teintureries et imprimeries, • fournit les fils simples, la sayette, les tissus peignés, les draps fins, la cheviote, la flanelle, e les feutres, les velours, les étoffes pour amou-e blements et autres, unies, frappées, brochées, j rehaussées de soie ou brodées d'or et d'argent. 5 Elle est installée principalement dans le Bra-bant septentrional et se maintient brillam-s ment à Leyde, qui, en dépit de quelques revers, persiste à faire revivre le souvenir de l'industrie drapière néerlandais e si florissante do s l'époque médiévale. Les fabriques de toiles, de linge damassé, do vêtements pour hommes et d'autres manu-» factures du môme groupe, dont- quelques-unes - sont de vrais satellites des industries coton-, nière, lainière ou linière, prennent également , une énorme extension, grâce surtout à leur r souci constant de 11e fournir à leur clientèle que des produits d'un fini minutieux et d'uno 3 qualité irréprochable. 3 Bref, les industries textiles disposent d'un s outillage moderno puissant et sont de taille à , rivaliser avec les industries similaires de 3 l'étranger. Elles procurent un salairo élevé à plus de 120,000 ouvriers, laveurs, filateurs, tis-, seurs, apprêteurs et autres artisans et appren-3 tis, et approvisionnent de cotonnades, do draps, d'étoffes, de linge, do tapis, de corda-5 ges, de filets, d'articles en jute et en ramic, i la plupart des marchés mondiaux. En temps 5 normal la valeur des produits exportés de ces s industries atteint chaque année plusieurs cen- 1- taines de millions de francs. 3 * * * k Ce n'est que depuis peu do temps que l'in-3 dustrie extractivo a pris quelque importanco k aux Pays-Bas. Il y a une quinzaino d'années à peine, rien ne semblait désigner le so-1 esoen-" tiellement hétérogène de la Néerlande pour les 3 exploitations houillères ou minières. De nos

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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