L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 26 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x639z91p1n/
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jère Année No. 376 S cents (io centimes) Lundi 26 Juillet 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force- Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent êts-e adressées 8" hUfe^"zf vo£mBURGWAL 234-240. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _, . ( Charles Bernard, Charles HerSsîet, Comité de Rédaction: > René Ch,amtory5 EmiIe paiflpap'é. iPoajr les annonces, abonnements et vente au laïaïMiéco, s'adresser &. l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement ( Ea Hollande A. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 ,, ,, I Mauvais Bergers. Incroyable manifestation d'un 'ourn!1' flamingant et de ses directeurs, "r,i"-arEsï, | manifestation du 11donn- un0 fome I «rrCanoeuvre de chantage qui ■ éclatante a ^ ^ Ja g01.g6 de la I pantelante pour lui arracher ce Tu'fs appellent des droits, nous n avons pas I ™,ilu semr d'écho, da quelque façon que É £ fût aux mauvaises paroles de ces ener-I Amènes qu'on doit tenir pour fous de peut I ravoir les appeler autrement... Nous de- ■ ferions au surplus à un désir superleur. Mais ■'.puisque l'off&eux „XXe Sieole ; a cru ne ■ L pouvoir passer sous silence 1 insultante ■ et honteuse mascarade de ceux qu il appelle ■ les fourriers du roi de Prusse, il u y a plus ■ de motifs pour que» nous nous taisions plus I '"flaire serait d'ailleurs un crime de l< lèse-patrie. Ce n'est pas nous qui avons ■ ieté en pâture à l'étranger une querelle pu- ■ rement intestine. Ce sont ceux-là qui veu-I fenfc nous livrer à l'étranger, qu il s agisse de | l'Allemagne ou de la Hollande Nous ne I voulons pas plus entendre parler de >.Gr00,^: I Nederland" que de pan-germamsme et s il I est des Hollandais, ô très peu, mais il en I est qui donneraient l'impression par leurs paroles ou leurs actes que la sympathie que t nous avons rencontrée dans ce pays put etre intéressée, il faut qu'ils sachent que les Belges les quatre millions de Flamands dont 'parle si légèrement M. Deswart®> ! aussi bien que les trois millions cinq cei mille Wallons, se mettront en travers. Mais laissons notre confrère du Havre raconter et commenter la manifestation. « « • Nos lecteurs ont eu hier sous les yeux le texte des invraisemblables ordre du jour' et télégrammes ré&igés à Utrecht par quel-: le? étudiants flamands dont on comprend l trop qu'ils ne soient pas dans les tianchees I de l'Yser. . . Peut-être en lisant ces elucubrations, cer-I tains de nos- lecteurs nous auront-ils repro-I ché d'accorder trop d'importance a la rnani-I festation ridicule de quelques ecerveles. Ils reconnaîtront que nous n avions pas le I droit de la dédaigner, quand, ils sauront I que des rédacteurs de la ,, Vlaamsche Stem , I qui prétendent parler en leaders du mouve-! ment flamand, ne tiennent pas -un autre langage que les étudiants de 1 Algemeen Nederiandsch Verbond. Le ,, Vlaamsche Stem" du 13 juillet nous , apporte le compte rendu lyrique et détaibe de la manifestation organisée le 11 juillet, à Bussum, près d'Amsterdam, par la redac-l tion d« ce journal pour commémorer la 1 Bataille des Eperons d'Or. Un millier de personnes, s'il faut en croire I le journal d'Amsterdam, avaient répondu ! à l'appel des organisateurs. Sans doute, bon [ nombre d'entre elles s'étaient-elles imagine ( assister à une fête patriotique où on parle- ■ rait de la Belgique, de ses malheurs, de sa I gloire et de son avenir. Combien ces braves ■ gens auront été déçus en voyant où on les ■ avait conduits ! On les mena en cortège à une pelouse si- ■ tuée au milieu du bois de- Bussum, où avait ■ été dressée une estrade ornée de deux dra- ■ peaux: le drapeau flamand et le drapeau B tricolore. N'allez pas croire qu'il s'agit du H drapeau belge: c'est le drapeau tricolore Bhollandais et la ,, Vlaamsche Stem" ajoute ■ que ,,c5s deux bannières devront flotter et V fiotteront de plus en plus ensemble". Quant H au drapeau belge, pour lequel des milliers m de Flamands ont versé leur sang, il n'a p*-»s ■ de place dans cette fête, pas plus d'ailleurs | que la ,,Brabançonne" qu'on remplace de ■ même par le ., Vlaamsche Leeuw'i et le K „WilIiem van Nassouwt" Et ce ne sont pas là de simples oublis. I Les discours prononcés au cours de cette ■ réunion nous disent assez que tout cela a I été mûrement machiné. Le premier orateur est M* Albéric Des-I warte, avocat socialiste bruxellois, aujour-! d'iiui rédacteur en chef de la ,, Vlaamsche I Stem". M. Deswarte déclare tout de suite I qu'"on va jeter ici les bases d'une npu-pelle politique: le pan-néerlandisme." ,,Tandis que nos jeunes gens, répète un I instant après M. Deswarte, rougissent de [ leur sang le cours de l'Yser et luttent pour : l'existence et le droit c&s petites • nations, [ nous ici nous combattons pour les droits ! moraux de la Flandre et par là pour le6 intérêts de culture plus élevés de l^a Grande Néerlande!" Et plus loin encore: | , Après 1830, quand la langue flamande | Gtait combattue avec violence, il n'y avait encore que quelques-uns, à compter sur les I doigts, qui étaient sur la brèche pour la langue maternelle. Maintenant, . des 4.700,000 Flamands, 4 millions, certaine-dent, sont flamingante. ,,Comprenez donc, dit l'orateur aux | Néerlandais du Nord, (c'est-à-dire les Hol-| landais), qu*en^ Flandre, à toutes les heures | de la vie privée et de la vie publique, on [ doit lutter non seulement pour le droit de ta langue flamande, mais encore pour que : la Flandre reste le boulevard du Pan-Néer-| landisme." Après la paix, dans la Belgique indépendante, dit M. Deswarte en t-orrrm v>f, diseurs, nous »'implorerons plus et noua Ba$l4fJieron3 plus, giais uous notre ,,droit de langue'* complet. Alors, l'a Néerlande sera le boulevard de la cause flamande ,et alors : Rruiges sera aussi néerlandaise que De&ft, Gand autant qu'Amsterdam, Courtrai autant que Groninghe." Et savez-vous par quel cri le rédacteur en chef de la Vlaamsche Stem" couronne sa harangue. Lé voici: ,,Vive la Belgique! Vive la Flandre! Vive la Hollande 1 Mais -. VIVE AVANT TOljJT LA GLORIEUSE GRANDE NÉERLANDE! (Maar leve vooral het glorierijke Groot-Nederland !) ,,Une tempête d'applaudissements salue le vaillant orateur, écrit l'a „Vlaamsche S'tean", sa parole substantielle, sa pensée de patriotisme - loyal et de flamingantisme radical. Des amis lui serrent la main en témoignage de gratitude pour l'ardeur, la précision, la dignité et la force avec lesquelles il a esquissé, et quasi prophétiquement indiqué, le tout nouveau programme, le programme de guerre et l'avenir du Mouvement Flamand." C'est après os discours que les assistants se découvrirent pour écouter le ,,Wilhelm van Nassouw"... On entendit encore d'autres chants, parmi lesquels on chercherait vainement, un ohant patriotique belge, .puis René De Clercq parut à la tribune. De son discours, où il semble avoir sur-' tout comme-nté ses- propres vers, retenons ce passage où il exhorte ses auditeurs à la lutte sur le terrain intellectuel. ,,Cette lutte, dit M. De Clercq, toujours d'après la ,,Vlaamsche Stem", c'est la lutte de la science, la lutte de l'enseignement". En frappant du poing, De Clercq exigea-encore une fois, et tous applaudirent, la flamandisation immédiate de J,'Université de Gand. * ,,Car bien que la science doive servir puissamment lia cause flamande, l'enseignement est encore francisé ou enlaidi par du mauvais flamand. Notre habit est comme un habit de ©arnaval, où les catholiques nous ont imposé un morceau jaune, les libéraux un bleu et les- socialistes un. rouge. Mais nous voulons un bel habit blanc. Je jure, s'écrie l'orateur, que nous aurons de nouveau cet habit, ou bien je ne retourne pas; nous voulons la flainandisa-tion de l'Université de Gand." Faute -de cela, M. René De Clercq ne rentrera pas en Belgique, na. Si tout cela n'était si triste, ne serait-ce pas vraiment grotesque ? • Cette réunion, où la ,,Vlaamsche Stem" constate avec plaisir la présence d'une cinquantaine d'étudiants de la section utrech-toise de l'Algemeen Nederiandsch Verbond, s'est terminée par l'expédition de télégrammes à la reine Wilhelmine et au Roi Albert. Voici la traduction du premier : ,,Reine Wilhelmine, La Haye, ,,Néerlandais et Flamands, réunis par milliers le jour des Eperons d'Or, souhaitant que des épreuves actuelles sorte, avec l'indépendance de la Belgique, l'autonomie culturelle de la Flandre, adressent leur hommage à Votre Majesté, comme symbole de la Grande Néerlande. ,,Au nom de la ,,Vlaamsche Stem", ,,Deswarte, De Clercq." Inutile de reproduire encore le télégramme au Roi, tous nos lecteurs le connaissent, ainsi que la répouse de Sa Majesté.. j * * * Le ,,XXe Siècle" omeE un petit détail. Selon la ,,Vlaamsche Post", qui-publie in extenso le discours du barde barbu dont le talent ne s'est encore manifesté que dans la réclame que ses amis font autour de son ncm, M. De Clercq aurait commencé par-dire: $,Nous avions cru d'abord fêter le 11 juillet en silence, dans la paix du cabinet de travail, mais l'esprit flamand nous souffla: Vous êtes ici chez tvous, fêtez la bataille des Eperons d'Or!" Non, M. De Clercq, vous vous êtes lourdement trompé, nous ne sommes pas ici chez nous. Vous avez eu tort de vous méfier de votre premier mouvement, c'était le bon. Au lieu de prêter l'oreille à ,,l'esprit flamand" vous auriez mieux fait d'écouter la voix de l'esprit tout court. C'est cet esprit-là qui nous a conseillé, à nous, de ne pas fêter ici le 21 juillet qui est notre fête nationale véritable. Une preuve, n'est-ce pas, que nous ne sommes pas ici chez nous? Toujours d'après la ,,Vlaamsche Post" vous ne vous seriez pas contenté de dire qu'avant votre retour en Belgique vous vouliez la flamandisation de l'université de Gand. Vous auriez encore ajouté: ,,Et, lorsquo la guerre sera finie, nous devons avoir notre droit intégral ou... autre chose !" Qu'entendez-vous par ,, autre chose"?. Sans doute vos auditeurs qui ont accueilli cette déclaration par une ovation formidable — storm-ovatie, écrit le journal entre parenthèses — savent ce que vous avez voulu dire. Pour nous, qui ne sommes pas dans le secret, nous serions bien curieux de le savoir. Aussi nous ne doutons pas que vous voudrez bien nous éclairer à ce sujet. Charles Bernard. ■ ■TC— Si y a un an, ^Première semaine, 26 juillet 191Jf. L'Autriche-Hongrie ayant reçy la réponse de la Serbie mobilise son armée., / » ■» 1 _ J._» ...J.. En Belgique. A Bruxelles. ,,Le XX© Siècle" écrit: ,,Le lundi 21 juin, au conseil communal de Bruxelles, M. Max Hallet a accusé publiquement M. Woeste d'avoir sollicité des Allemands, pour l'oeuvre des Orphelins de la guerre, dont il est le président, un subside de 5,000 francs. L'affaire fait naturellement un certain bruit dans les milieux où s'agitent les politiciens. M. "Woeste répond qu'il s'est adressé au département de la justice et qu'il a obtenu de M. Maus, directeur général de la bienfaisance, l'inscription au budget du département d'un subside pour l'oeuvre dont il a assumé la direction. M. Woeste ne voit dans cette démarche rien qui soit de nature à justifier les alarmes des patriotes. Sans doute, dit-il, les budgets doivent être approuvés par l'occupant, mais ils sont dressés par des fonctionnaires belges .et alimentés par l'argent belge. U estime, dans ces conditions, n'avoir rien fait qui ne soit parfaitement régulier... Le public appréciera, comme on dit à ^a Chambre I Je ne vous aurais peut-être pas parlé de cet incident s'il ne me donnait l'occasion! de vous dire quelques mots du conflit qui ai surgi précisément entre cette oeuvre des or-j phelins à laquelle ses fondateurs ont! voulu donner un caractère nettement con-, fessionnel, et une oeuvre analogue, neutre; celle-là, dont les promoteurs se recrutent, dans le3 trois partis politiques. Il existait depuis quarante-cinq ans une< oeuvre intitulée Oeuvre de l'Adoption. Elle avait pour président Mme la comtesse Auguste d'Ursel, et c'est celle-ci qui est allée offrir spontanément la présidence de l'institution à M. Woeste lorsqu'on décida de la transformer en oeuvre des orphelins de la guerre. L'autre société, qui a pour président M. Prins, est une émanation du Comité National. Elle a été constituée par la seotion Aide et Protection aux oeuvres de l'Enfance qui s'est donné, elle aussi, pour mission de placer les orphelins.de la guerre. M. Jaspar eu est le secrétaire et l'on trouve parmi ses membres les plus actifs Mme Carton de Wiart, M.M. Wauters, Campioni, le docteur Demoor, Jules Carlier, Ledocte, etc. Ce dernier organisme dispose de3 subsides du ôomité National. Une première demande d'intervention adressée à cette section par le comité Woeste a abouti à l'octroi d un subside. Depuis lors un second subside a été demandé, mais comme la section réclamait la production des comptes de^ l'oeuvre des Orphelins avant d'intervenir à nouveau et que celle-ci a refusé de les fournir,^ aucune suite n'a été donnée jusqu à présent a cette deuxième demande. Est-ce pour cela que M. ^"Woeste s est ^ adressé au département de la justice? Peut-être bien. Quoiqu'il en soit ce dualisme, en période de guerre, constitue un précédent bien fâcheux. Pourquoi une oeuvre confessionnelle en face d'une oeuvre exclusivement nationale? Quelqiies personnalités ! s'emploient heureusement à le faire cesser en provoquant la fusion des deux groupements. Espérons qu'ils n'auront pas fait ceuvre vaine et que nous n'aurons plus, pendant la guerre, à déplorer cette dispersion des efforts si funeste au bien général. Il est vraiment fâcheux que M. Woeste, depuis l'occupation allemande, soit devenu le .,personnage en vue" d incidents regrettables. Ce n'est pas le premier auquel il est mêlé ! „ ^ * * * Contrairement à ce qu'on avait, cru les artistes peintres et sculpteurs restes a Bruxelles, bien que la guerre les ait mis dans une situation difficile, se tirent d'affaire de la façon la plus digne. . Un certain nombre de banquiers et cl agents de change belges font de grands achats de tableaux et d'objets d'art — dans le but de permettre aux artistes dignes d'intérêt do virre et tle continuer à travailler. Les artistes belges souffrent de la guerre, connue tout le mondes-mais la générosité de quelques Belges les aide à attendre, des jours meilleurs sans qu'il en coûte rien à leur dignité d'artiste et de. patriote. * * * "L'odieux ,.Bruxellois" imprimait la jour mémo de la fête nationale cet avis; ,,En réponse aux questions que des lecteurs nous ont ^adressées, nous croyons, d'après renseignements pris, pouvoir oire que la fcrmetuie des magasins le 21 juillet sera considérée comme une manifestation publique. Tartufes va!, * » * L'avocat Gombault, fils du conseiller à la cour d'appel, a été arrêté alors qu'il dînait tranquillement chez lui. Il a été jeté en prison. On ignore pour quel motif. * * * Le vicaire de Tervueren, M. Spruyt, a été relâché par nos ennemis après plusieurs semaines de détention. * * * ^ Nous découpons dans le ,,Moniteur^ que font paraître lès Allemands: Jusqu'au 20 août 1915, tous les porteurs de bons de réquisition doivent remettre ces bons au bourgmestre de la commune dans laquelle la réquisition a eu lieu. Dans le même délai, ■ toutes les autres fournitures de guerre pour . lesquelles des bons de réquisition n'ont pas été | délivrés doivent .être également déclarées au l bourgmestre, Les fournitures de guerre qui ne seront pas déclarées jusqu'au 20 août 191-3 ne seront pas examinées. Ne doivent pas être remises aux bourgmestres les ^reconnaissances" émanant des Commissions de contrôle de la province de Lim-bourg et les ,,reconnaissances" délivrées dans l'agglomération bruxelloise par l'intendance de l'armée, conformément au modèle précité. Les bourgmestres devront dresser une liste des fournitures déclarées, par ordre d'inscription. Ils se serviront à cette fin des listes qui leur seront envoyées par les chefs d'arrondissement ou d'autres autorités compétentes. Ces listes devront être dressées en deux exemplaires. Les bourgmestres sont responsables des ^reconnaissances" et pièces à l'appui qui leur seront délivrées et ils devront les conserver soigneusement. Ils devront les revêtir des numéros d'ordre inscrits dans les listes et les classer conformément à ces numéros. Jusqu'au 1er septembre, ils adresseront un des deux exemplaires des listes clôturées au chef d'arrondissement ou, dans les districts des places fortes d'Anvers, de Liège, de Naniur et dans l'agglomération 'bruxelloise, au gouverneur compétent. Bruxelles, ïe o juillet 191oti * * * Un drame sanglant a mis tout Bruxelles en émoi. Un 'tenancier de cabaret de la chaussée d'Anvers a essayé de tuer l'officier de police Hereng,' de Laeken, qu'il a blesse grièvement. Il a soutenu un© lutte acharnée contre deux autres policiers qu'il blessa également.Ce R. -est un de ces condamnés, libéré con-ditionnellement après avoir subi une partie de sa peine. Il avait été traduit jadis devant la justice pour tentative de meurtre. # * * Les sportsmen sont dans la jubilation. Les coureurs cyclistes flandriens vont reparaître au Karreveld, notamment le populaire Marcel Buysse. * * * Les voleurs essayent de commettre le plus de vols sans courir de risques. Qu'importe l'importance du vol, s'est dit l'un d'eux, si ça embête la police ? Et il s'est mis tout bonnement, une nuit, à enlever les -manchons Auer de tous les réverbères du Bois de la Cambre! A Anvers. La ,,Ivommandantur" a fait afficher l'avis suivant le 24 au matin : Pour qu'à l'occasion do l'anniversaire! de la Reine des Belges des rassemblements illicites ne se produisent plus, comme cela fut malheureusement le cas le 21 dernier, j'ordonne ce qui suit pour le 25 prochain: lo. A partir de 10 heures du matin (heure allemande) la circulation des trams électriques sera suspendue sur tout le territoire de la ville. 2o. Les rues allant de la place de la Gare (celle-ci comprise), l'avenue de Keyser, la place ■ cle Meir, le marché aux Souliers, la place Verte jusqu'à la Grand' Place (comprise) seront interdites à tout véhicule particulier à partir de 10 heures du matin; le marché aux Souliers, depuis la place Verte jusqu'au marché aux Oeufs, sera également interdit à la circulation des piétons et des voitures de la population civile (exception faite pour les personnes habitant cette rue). 3o. La circulation par vélo est défendue toute la journée à tous les civils et dans toute l'enceinte à partir do 6 heures du matin. 4o. A partir de 2 heures de l'après-midi, tous les cafés et magasins situés dans les artères mentionnées dans l'article 2 devront être fermés sauf ceux qui auront obtenu l'autorisation de la Kommandantur de rester ouverts jusqu'à 11 heures du soir. Le Jardin Zoologique et son restaurant (sauf le Paon Royal) resteront fermés toute la journée. 5o. La circulation des piétons se fera exclusivement, dans toutes les rues, sur les trottoirs, de telle sorto que les piétons prendront toujours le trottoir droit; il est défendu de stationner. 6o. Le commerce dans la rue (fleurs, cartes postales, etc.) est défendu le 25 juillet. Les cartes de colportage ne sont pas valables ce jour. Le Commandant, Frhr général major von Bodenhausen. * * * *Un correspondant nous envoie le renseignement suivant, mais, n'ayant pu le contrôler jusqu'à présent, nous le publions sous toutes réserves: ,,A la suite de la manifestation du 21 juillet, à Anvers, la ville a été condamnée à une amende de 250.000 francs. Les cafés doivent être fermés .à 8 heures. La manifestation a eu lieu devant la statue de Léopold 1er, où l'on a crié : ,,Vive lé Roi!" * * * tin avocat de nos lecteurs nous a demandé le résultat complet du vote pour la nomination, du bâtonnier. Nous allons satisfaire à sa curiosité. Mtre Frédéric Delvaux a été élu par 42 voix sur 56 votants. Pour le Canseil de discipline, les résultats du vote s'établissent ainsi: M très Stoop, de Gottal et Jans, chacun 61 voix, Boon et Lebon (60), Rijckmans, Mon-heim (59), Levita et Van der Cruyssen (58), L. Frank (58), de Gimnée (55), Sclioller (54), Sulzberger (51) et .Valérius ,(41). Il y avait 62 votants* * * * La récolte de pommes de terré s'annonce très mal. Il en est ainsi non seulement en Cam-pine, mais dans tout le pays. C'est la conséquence d'une trop longue sécheresse. Nos ennemis pâtiront surtout de cette situation, puisqu'ils veulent mettre la main sur toute la récolte. Gott straffe Deutschland! 4 # * m Les divers services charitables de Borgerhoat qui, dans cette commune, avaient suscité des ! plainte^ ont été considérablement améliorés ces 'dernières semaines. Il y a là aujourd'hui une ! population do près de 52,000 âmes, dont la j majeure partie est constituée d'ouvriers. L'administration Communale a engagé soixante « agents qui so^t gqyr, la plupart des jcuut» u «uiuu viaue, reveius u lui uniforme, et qui touchent fr. 2.50 par jour, — plus qu'à Anvers.. * * * Les vacances aux écoles de la ville commenceront le 1er août pour finer le 20 septembre. Les écoles paroissiales ont choisi les mêmes dates* # * * Pour la première semaine de juillet, le mouvement du port s'établit'ainsi : entrées: 4 vapeurs, 6 carnets à moteur et 16 allèges ; sorties : 6 vapeurs, 2 bateaux à moteurs et 32 allèges. * * * Un divorce vraiment sensationnel a été prononcé: lui avait 82 ans, elle 57. ans. A IL S é g ©. Xes Xiégeois ont tenu à montrer aux Allemands qu'ils entendaient fêter le 21 juillet. Ce jour-là, ce fut le chômage complet. Les rues du centre étaient noires de momie. La plupart des magasins 'avaient voulu fermer leurs volets, mais ordre leur fut donne de rester ouverts, sous .peine d'une amende de 3000 marks. Toutefois, si la plupart des boutiquiers laissèrent leurs volets levés, ils fermèrent leurs portes. Un grand nombre d'Allemands .qui voulaient acheter certains objets durent, avec colère, remettre au lendemain leurs achats. La Kommandantur ne permit pas aux cafés de rester ouverts après huit heures du soir. La manifestation fut remarquable de tenue. Chacun était en pensée avec nos Souverains et nos soldats. Il y eut quelques bousculades aux endroits les plus fréquentés. * * * Quantité de soldats ont passé à Liège, en route pour l'Yser. On les avait ,,réquisitionnés" dans les villages de la province. * * * ■A la suite des nombreuses démarches entreprises par la Compagnie des bateaux-mouches, le service entre Jemeppe et Huy est repris. L'obligation du passeport est abolie et seule la présentation de la carte d'identité pourra être exigée. Les bateaux font arrêt aux principales agglomérations entre Liège et Huy, et les tarifs sont aussi réduits que possible, dit-on. Quelques jours après l'inauguration du service Jemeppe-Huy, la Compagnie compte remettre en exploitation la ligne Liége-Seraing. Le service y sera effectué par quatre bateaux. •A M. es El s. Nos ennemis viennent de condamner M. l'ingéneur Capart, fils du docteur Capart et frèro du conservateur du musée du cinquantenaire à Bruxelles, à une peine de 10 ans de prison. Ils l'accusent d'avoir favorisé le recrutement pour l'armée belge et d'avoir possédé un appareil de télégraphie sans fil. Cette condamnation a provoqué un mouvement unanime d'indignation à Mons et à Bruxelles où M. Capart ne compte que de9 amitiés. On accuse les juges d'être de parti pris et d'avoir leur conviction faite avant d'entendre l'accusé. * * * J'arrête que : le mandat de M. Alfred Lan-glois, greffier de la province du Hainaut, lequel mandat expirera le 3 juillet 1915, soit prolongé jusqu'au 1er juillet 1916; (s.) von Bi&sing. A CSiarlefoI. ta misère la plus noire règne en ville et dans tout le bassin. On paie 2.40 francs pour un kilcy de pain blanc. La viande de boeuf (bouilli) se paie 4 fres. le kilo, le roastbeef 4.80 francs, le beurre 4.90 frs. D'autre part, les ouvriers ne travaillent que trois jours par semaine dans le3 charbonnages, à raison de 2.40 fres. par jour. Les chômeurs touchent 3.50 francs par semaine. * * * Depuis peu, le Cirque des Variétés et l'Eden Théâtre ont rouvert leurs portes. * * * Les tramways circulent, mais jusqu'à 7 heures du soir seulement. Tout le monde, depuis un mois, doit être rentré à 9 heures (heure belge), sous peine de dix marks d'amende. * * » Journellement, on entend le canon. La population, très courageuse, vit dans l'espoir. Les gosses sont magnifiques de crânerie. Pas un jour ne se passe sans qu'ils composent une chanson de circonstance, peu agréable à entendre pour l'envahieseur. A Marsitar 5C l'occasion de la fête nationale, il y «eut dans toutes les rues de la. ville une foule en habits de dimanche, mais grave, triste et fière. Une messe solennelle fut célébrée pour la Pa-J trie, à la cathédrale. Dans toutes les églises, des services eurent lieu à la mémoire des soldats belges morts pour la Belgique. Jusqu'au •oir, la ville présenta un mouvement inaccoutumé. On ne nous signale aucun incident. A ûand. JŒ. l'avocat Debaets, député permanent, a reçu l'autorisation du commandant d'étape de se rendre au Havre afin de conférer a^ec les représentants du gouvernement belge. Aa Limbourâ. Le beau-frère du kronprinz, le duc d« Brunswick, est venu passer quelques semaines au Limbourg. Il a logé à l'hôtel du camp de Beverloo. A Beverlo®. Le duc de Brunswick, beau-frère ■ di prince-héritier, est arrivé mardi à Beverloo Il loge à l'Hôtel du Cai»p> Je Vlaamsohe Post. Un organe de l'administration allemande. Sous ce titre, nous lisons dans le ,,Tijd" du 24 juillet l'articulet suivant: ^ ,,Un de nos correspondants belges nous écrit: ,,Da-ns les communes, situées dans les environs^ de Grammont, la circulaire suivante a été répandue:: Grammont, le 27 février 1915. „Vlaamsche Post". — A Gand, a paru un nouveau journal, ,,De Vlaamsche Post", dans, lequel seront insérées également des décisions officielles comptant pour le territoire d'étapes. ^ Messieurs les bourgmestres veilleront à ce quei ce journal sort répandu autant que possible dans leur commune. A messieurs les bourgmestres memes, nous conseillons- vivement la lecture de ce journal. Des événements impor-tants^ se _ passant dans les communes doivent etre immédiatement signalés à la Kommandantur, .afin d'en faire, le cas échéant, mention dans le journal. (signé) Barnewltz. Oberet-leutnant kommandant. Nous donnons cette note à titre doeumen-tane. r>ous savions et tout le monde savait que la ,,Vlaamsche Post'' est une entreprise do trahison au profit de l'Allemagne. Il suffisait lie parcourir un no. quelconque de ce journal pour en être convaincu. Mais il y a toujours une catégorie de gens qui ont des yeux et oui ne voient pas. " le Orand-Ouchs de Ltixemligurg en îeoip de guerre. 1-ne dépêche d'Amsterdam à l'agence Ctn-tral News" dit que la presse luxembourgeois exprime à nouveau son indignation au suiet do 1 attitude des Allemands dans le Grand-Duché de Luxembourg. Les journaux se demandent si le gouvernement allemand se rend exactement compte des vexations auxquelles la population luxembourgeoise est continuellement en butte. Certains organes de la presse locale vont .îusqu a accuser le gouvernement luxembourgeois d etre à la solde de l'Allemagne et relèvent l'équivoque et l'ambiguité de son attitude. En généra], les-Luxembourgeois trouvent leur gouvernement par trop germanophile. . II y a lieu de rapprocher de cette dépêche les infoi mations suivantes qui ont été fournies récemment au ,,Daily Mail" par un homme d'affaires que ses intérêts amènent à visiter pério. diquement le Grand-Duché durant la guerre. Notre informateur, écrit le journal london-nien, détruit la jolie légende qui voulait voir la Grande-Duchesse de idx-neuf ans interdisant d'une façon pittoresque l'entrée des Allemands dans le Luxembourg, en barrant, avec son automobile, l'accès de la route principale à l'avant-garde allemande. Cette protestation formelle fut faite par un humble gendarme qui résista jusqu'à ce qu'il fut traîné de force dans la voiture d'officiers allemands.La Grande-Duchcsse est décrite par le correspondant comme absolument germanophile dans ses actions et ses sympathies. L opinion publique, à Luxembourg, étant vivement portéç pour les Alliés, l'attitude do la Grande-Duchesse y est désagréable au suprême degré. Quand le kaiser a pris ses quartiers dans la Capitale, durant quatre semaines au début do la guerre, elle a affecté de le recevoir dans son palais, de même que le roi de Saxe un peu plus tard. • Eu égard au fait que l'armée allemande s'est frayée un chemin dans le Grand-Duché de Luxembourg, à l'instar de voleurs s'introduisant dans une habitation, — le premier détachement se composant de plusieurs centaines de soldat ; est arrivé, dissimulé dans un train, et a pris possession par la violence de ■ la gare — 1> peuple de Luxembourg a amèrement ressenti les honneurs dont sa souveraine a comble les envahisseurs. > Les hôpitaux de Luxembourg sont remplis de. blessés appartenant à toutes les armées belligérantes, mais la Grande-Duchesse favorise, .d'une manière visible, les soldats allemands lors de ses visites aux hôpitaux. L'excursion que la jeune souveraine fit avec ostentation à Rodange, village du Grand-Duché d'où l'on pouvait apercevoir l'artillerie allemande bombardant Longwy, a beaucoup augmenté également la colère de ses sujéts. A diverses reprises, dans ses relations avec les membres du corps diplomatique accrédités auprès do sa personne, la Grande-Duchesse révéla ses sympathies germanophiles, et cela plusieurs mois avant la guerre. Le Gouvernement luxembourgeois n'existe plus que de nom. Les autorités militaires allemandes tiennent et exercent un contrôle autocratique sur lès chemins de fer et le service postal ét télégraphique du Grand-Duché. Elles ont aussi usurpé les fonctions de la police, et tout Luxembourgeois qui, soit en privé soit en public, fait montre de sentiments anti-allemands risque une punition immédiate et sévère., Quand les Allemands sont arrivés dans lo Grand-Duché, ils ont apporté avec eux une liste noire de Luxembourgeois connus pour avoir ou suspectés d'avoir des opinions anti-allemandes. Plusieurs citoyens en vue de cette espèce furent arrêtés sur le champ et envoyés dans les prisons en Allemagne. Parmi eux on compte des membres du Parlement du Luxembourg, des éditeurs et autres personnalités. Les soldats allemands tiennent tous les points stratégiques d'un bout à l'autre du Grand-Duché et l'indépendance souveraine du Luxembourg a complètement disparu. On estime à pas moins de 8OO.OCO hommes les troupes a^^n. des qui, depuis le commencement des hostilités, ont traversé le territoire luxembourgeois se dirigeant vers la France et la Belgique. Les Luxembourgeois espèrent dans l'avenir, quand la guerre sera finie, et formulent le voeu, de voir leur patrie incorporée à la Bel-gique.Les Allemands ont payé lo dommage matériel causé aux propriétés luxembourgeoises par leurs croupes, mais, en dehors de cela, ils se QOBsiçJè' jraufc comme loi souverafas du ^

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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