L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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24 oktober 1918
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s.n. 1918, 24 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tq5r786w65/
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«eme aMMee N". 1461 "S cesft iBeudî cseÉofore E@f;© L'ECHO BELGE l Union ian ta rurce. »Jo«rffaal caisotlcSiera c2m matin paraissant en Ho31aiai«3e. Belge est noire nom de Famiiit 'foules Ses lettres doivent être adressées ai wifeau de rédaction: IM. Z. VOORBURGWAL 234-340 "lïlBTEBDAlVI. Téléphones: 279T et t77B. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „4!„„ I Charles Bernard, René Chambry, té de B«dact»oti;j Emiie Painparé. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payabio par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Velléités allemandes A la lecture du compte rendu de la séance Ju Reichstag de mardi dernier on a l'im--r.v,;ion que l'Allemagne n'est pas encore r.ûre peur accepter les conditions des alliés. [1 semble s'y etre produit un revirement, ■evi renient que nous pouvons expliquer par » fait qu'il, y a réellement quelque chose je changé, cm Allemagne, ou, si l'on veut, nie les Allemands croient qu'il y a quelque ^Co0 de changé en Allemagne. L'accession du prince Max de Bade au pouvoir, la formation d'un ministère parlementaire avec le concours des partis de majorité, dont les socialistes, la demande précitée de paix et d'armistice au président Vi':son> tout cela constituait un changement ii front tellement subit qu'on pouvait y cîe l'affolement. Dans le premier mo-j^nb on avait l'impression que l'Allemagne jiait. orête à tout. Dfpuis est venu le temps de la réflexion. ?est moins devant le danger extérieur que Irvànt le danger intérieur qu'a cédé le gou-crr.ement do Berlin. La révolution gron-ait. Le peuple voulait un changement, des âfcmiea. Ce peuple discipliné à l'excès, roupeàii docile dressé à obéir, à tendre échine aux coups de pied et la joue aux mi flots, excédé maintenant d# privations , c!3 miserez, commençait- à murmurer. La terre, il le sentait confusément, avait été •croquée par ses oppresseurs; elle se pour-iivs.it, implacable. contre ces mêmes op-; ciu-b. iï ne voyait plus à ses maux d'au-& remède que de briser la puissance ieire de la caste militaire qui le tenait U3 &a botte. Quand, à la fin de 1916, en ?. z°> produisit un phénomène a peu es pareil, le tsar recourut à Raspoutine. ut i'audaca d'une réforme que quand c..û trop tard. A Berlin on est plus olair-yaat. Ajoutez-y que le peuple allemand à pas d'aptitudes au bolsahovisme. ïï est L*vi'io dans l'âme. Des concessions qui, ail-.trs, eussent été tout à fait insuffisantes, îine une apparence de concession, ^devait la feis le calmer et le flatter. L'empereur nvoie le comte de Hertling, le dernier [dncolier créé par son bon plaisir. Il appelle sa place le prince Max de Bade mais avec assentiment du Reichstag. Le nouveau Vannier forme son cabinet à la façon cc-A ntaie, il fait appel à des hommes politi-:pertes par la volonté nationale. Sans mfce il y a beaucoup de façade là-dedans, c'cv. la façade qui importe. A tort ou raison le peuple allemand s'imagine que, •niais, le gouvernement c'est lui. Et le j ^irjior note de ce gouvernement est toiijt à • c conforma à son'désir: il demande la i • t "11 de cuite. Convenons que ce gouvernement, en : :".vu.nfc à M. Wiîson, a fait preuve, au i vue allemand, d'une certaine ha-c':é. M. Wilson a prononcé jadis de beaux ; • • va;, émis de nobles idées qui eussent tout à fait à leur place dans une acadé-. i-'i;. -urs et idées manquaient de fon- it pratique. L'Allemagne entend au- . ; > faire de M. Wilson le prisonnier : a rations do naguère. Elle imagine ; ['■•i; vraiment déconcertant de s'adresser : : rwid-v-'Ut des Etats-Unis, un 'belligérant, ; '0 médiateur. Et voyez les suites. ■ • :d'Etats neutres, comme le d'E-oagne ou la reine des Pa)s-Bas < r ;.iciiné l'offre, et pour cause. Le ! . ut Wilson, lui, accepte, mais en po- ; des conditions. Et ces conditions, aus- | forment le sujet d'un long débat qui n~age entre. Washington et Berlin. Berlin j obtenu ce que, huit jours auparavant, lit. tenté vainement d'obtenir le comte , rinn qui avait simplement demandé quo a entamât les négociations tout en con- 1 liant de se battre. ;Ui ooui'3 de ces pourparlers, où l'Allema- ! i joua au plus tin, il est démontré aux , ix du peuple allemand une chcse qui ne ; sait évidemment pour nous aucun doute, j savoir que les alliés veulent obtenir de j llc'-nagne autre chose que des promesses, j ù-k-cire des garanties. Ces garanties se : duissnt par la cession de l'Alsace-Lor-iid à Ja France, la constitution d'une : iegne indépendante non seulement aux is de la Russie et de l'Autriche mais aussi | l'Allemagne, la perte de tout ou partie i colonies allemandes, le paiement' de nniiages—intérêts pour les ruines accumu- I i en Belgique et en France, et, enfin, la ! lit i en des auteurs des fusillades et des j pillage:. Sur quoi le gouvernement du ucs Max de Bade se tourne vers le peuple iniar.d et lui dit: ,,Vous le voyez: ce n'est j à l'impérialisme allemand, à l'autocratie ' 'mande •— que nous avens supprimée — °n en veut; c'est à vous-même. Ce que inemi vous demande, c'est votre peau. ( lis laisserez-vous dépouiller?" Et la majo- ! 'du peuple allemand, qui s'imagine réel-®nfc que Max de Bade ne défend plus intérêts do caste mais des intérêts alle-ads, lui fait crédit. Il parle de nouveau >e battre. 't> déjà la répercussion se fait sentir au rt. Les lignes ennemies continuent tou-do plier et de reculer sous les coups jugués des armées du maréchal Foch. is ellec ne se rompent pas. Les corres-■dante des journaux anglais insistent 6ur , Wgueur de la résistance de l'ennemi et munissent l'opinion contre l'idée que ( T&ée boche n© serait plus qu'une horde i oherahe> son salut dans la fuite. L'un \ Ux écrit: ,,Plus le soldat allemand se rap- j chera de la frontière allemande et mieux te battra". Sans doute cela ne Tempe- ' ra pas d'être battu quand même et le Qde entier, soulevé contre l'Allemagne ! 3 l'excès des crimes accumulés par l'Aligne, ne déposera les armes que quand 1 kête, enfin, sera réduite à l'impuissance, '-s la bête peut encore mordre et aussi Êtempa qu'on ne lui aura pas arraché les j aents en coupe les grimes eue rex usera ae s rendre à merci. Qrodre le contraire est un erreur contre laquelle il nous paraît bon d mettre en garde des optimismes irréfléchie Charles Bernard. — ■■ uggt-o-o '-awr. L'épéed'honneigrcîoRQiAIbsr [ PARIS, 23 octobre. (Havas.) A Bruxelles | en pleine occupation ennemie, dès 1914 l'idée ! était née d'offrir à son retour à Bruxelle î une épéo d'honneur au Roi Albert, personni • fication si magnifique de la vaillance natio nale. Cette idée est à la veille de se réaliser L'épéo en or, platine et pierres précieuses esi j déjà forgée; la poignée figure l'aigle teutoi 1 vaincu par le lion belge avec l'inscription ' ,.La Belgique à son Roi". C'est à Bruxelle : qu'elle fut secrètement conçue et modelée j c'est à Paris que cette maquette fut apporté j par son auteur à travers les fils barbelés d i la frontière hollandaise et qu'elle a été exé cutée. Elle va prendre ces jours-ci la rout j do Bruxelles pour y être présentée à soi i auguste destinataire dès son arrivée dans sa j capital?. La composition du comité belge de Bruxel | les qui s'en occupa le premier doit être tenue secrète jusqu'à la retraite de l'armée enne : mie. Le comité belge de Paris, ayant à si I tête lo député Paul Neven, président de l'as i sociation genéralo belge, recueille ici les sous ! criptions donit il accepte jusqu'aux plus minimes pour permettre aux plus humbles sujét: d'Albert 1er de collaborer à cet hommago : leur grand Roi. —.m» » PSotre organisation consislairE La Légation de Belgique à La Haye nom communique que le ministre des affaires étrangères a décidé de mettre à l'étude les modifications qui pourraient être utilement apportées à notre organisation consulaire ; en vue de l'adapter aux exigences nouvelles I qui résulteront de la guerre. Il a, à cet effet, institué une Coinmissioi^compcsée d'industriels, armateurs et exportateurs belges résidant actuellement en France et en Angleterre et de déiégués du ministère des affaires étrangères, des affaires économiques et des chemins do fer (administration cle la marine). Les hommes d'affaires chargés de collaborer aux travaux de cet organisme, dont les séances se tiendront au Havre et qui ^era présidé par M. Havenith, envoyé extra-! ordinaire et ministre plénipotentiaire, sont MM. le major Cumont, Léon Dens, Edouard de Roubaix, Maurice de Smet de Naeyer, Louis Eloy, lo commandant H. Fauquel, Alexandre Galopin, Constant Renson, le lieutenant comte Adrien van der Burch et Louis Van der Ileyden à Hauzeur. Le problème sera spécialement considéré au point de vue du concours que les consuls seront appelés à prêter à notre- industrie et à notre commerce pour permettre à ceux-ci de reconquérir et de développer le courant d'affaires qu'ils entretenaient avant la guerre avec les pays étrangers. Certains diplomates et consuls ont été priés de faire connaître leurs vues sur la question; leurs rapports, ainsi que plusieurs communications reçues de personnalités belges directement intéressées à l'expansion de uos relations extéreures, seront soumis à la Commission, dont les discussions porteront principalement sur la détermination exacte du rôle et des moyens d'action des agents du service extérieur en matière économique, sur les attributions respectives et le recrutement des consuls honoraires et des agents de carrière, sur la formation, l'utilisation et le statut des agents rétribués, ainsi que sur la réorganisation du service métropolitain de renseignements commerciaux. La générosité tioilasidaise. La grande générosité hollandaise qui n'a cessé de se manifester depuis ces quatre années de guerre vient une fois de plus de se faire jour en faveur de nos compatriotes éprouvés de Belgique. M.M. C. J. Van Aalst, président de la Nederlandsche Handelmaatechappij, et W. Westerman, président de la Rotterdam-sclie Bankvereeniging, ont pris l'initiative de constituer un comité qui recueillera des fonds et les mettra à là disposition de S. M. la Reine Elisabeth afin qu'elle veuille se charger de soulager la misère des populations récemment libérées. A titre d'avance sur les résultats que ce Comité compte obtenir, les personnalités susdites ont mis à la disposition de M. le baron Wallon un-premier montant d'un demi-million de francs pour être transmis immédiatement à S. M. la Reine. C'est là un geste magnifique tous les Belges résidant on Hollande sauront apprécier et qui vient s?ajouter à tant de bienfaits que nos amis hollandais ont déjà prodigués à nos compatriotes malheureux. Les Belges prouvèrent, en ces heures de victoire, qu'ils sauront se souvenir de ces admirables actes de générosité. ■ |,[ i ii 0 » "* ' — Pour les femmes des soldais internés. Le Ministre de la Guerre a décidé d'allouer aux épouses des Militaires belges do rang subalterne internés en Hollande, qui accouchent pendant les hostilités, un secours unique à charge de l'art. 23 du budget de la guerre, dont le montant est fixé à 45 florins P. B. Cette allocation pourra être payée aux intéressées : lo. pour les familles habitant à proximité des camps par les soins des Comités de secours qu'ont créés nos officiers; 2o. au Gaas-terland par le Capitaino Commandant Claes-sens ; 3o. à La Haye par le Capitaine Hérouet, Villa Légia, Scheveningen ; 4o. pour les autres groupes et les isolés par le Major A. E. M. Jonck'heero, Regentesseplein 30, La Haye. Les bulletins de naissance ou les attestations médicales légalisées devront être joints à chaque demande. Les présentes dispositions seront mises en rigueur à partir du 1er octobre 1918. " Les opérations militaires. . Houvaiiss brèshes iai la front allsmi ^ Les Anglais forcent le passage de l'Escaut et les Français franchissent ia Serre. bs Détails sur la libération de la Flandre. l- > Sur (a front bsîge. £ Succès belges au sud de Ripenburs* |n (Communiqué officiel.) . LONDRES, 22 octobre. Les Belges maints tinrent leurs gains près de Ripenburg. Plus ; au sud nous avons forcé les derniers déta- >o chements ennemis, qui tentaient encore de [ù tenir sur la rive ouest du canal, à se retirer ^ sur la rive opposée, sauf près d'Overbroek. n Nouveaux progrès des alliés en Flandre. a (Communiqué officiel.) i LONDRES, 22 octobre. (Reuter). Pendant toute la journée l'ennemi essaya de maintenir c ses positions sur la Lys et sur le canal entre 2" Deynzo et la frontière ihollandaise. Les Alle-mands firent 'plusieurs contre-attaques dans le f but de reprendre la tête de pont organisée par nous hier. Toutes ces attaques échouèrent avec do grosses pertes pour l'ennemi. f . L'armée belge franchit le canal de la Lys ll sur plusieurs points. Pendant leur retraite les Allemands furent obligés de jeter 200 chariots dans le canal de Bruges-Gand près de Merie. L'armée française améliora ses t^tes de pont au sud de Deynae et ,g-a.gna du terrain ici jusqu'à une profondeur do 3 kilomètres sur un s front de 4 kilomètres. D'autres détachements s j franchirent ia Lys un peu plus au sud près de s Vive St Bavon. Au cours de ces opérations les ^ j Français firent 1100 prisonniers. ô j .Malgré le violent feu d'artillerie et de mitrail-j IcJu&es Ja seconde armée britannique avança son s i front de 1500 mètres entre la Lys et l'Éscaut ■; et organisa une tête de pont sur la rive droite ■ ! de l'Escaut à l'est de Pccq. s Les alliés occupent Maldeghem. s AARLEN.BURG, 22 octobre. Cet après-midi le3 Allemands se sont retirés à l'est j d'Eede. Les cloches de Maldeghem sonnèrent à 11 h. On suppose que les alliés occu- I pent le village, qui a fortement souffert sous (. le feu des obus et que les batteries de £Jaint-j . Laurent, qui redoublent d'activité, continuent à bombarder. Aux frontières hollandaises. ^ (D'un correspondant particulier.) SAS DE GAND, 23 oct. Les deux ba-• teaux amarrés hier à l'Hôtel des Douanes, 5 à Selzaete, sont actuellement à Sas de Gand. J , L'un est le steamer ,,Gratia", de Flensburg, ! , : d'un tonnage d'environ 4000 tonnes. ' ; L'autre est le bateau ,,Nordsee Ztg.", de 3 : Hambourg jaugeant 1100 à 1300 tonnes. Le ' j ,,Gratia" partira ce soir pour Terneuzen. 1 On se bat actuellement à l'est de Malde-' ghem. Selon toute probabilité de nombreu-' j ses troupes allemandes seront refoulées vers i la frontière hollandaise, entre L'Ecluse et ■ : Watervliet. Maldeghem délivré. On nous signale de la frontière que le > mardi 22 octobre toutes les cloches de Mal- • deghem ont sonné la délivrance de la com- j ■ i mune qui est occupée par les Alliés. Elle a 1 beaucoup souffert de l'artillerie. Les Alle-; mands se retirent vers l'est. Aux frontières hollandaises, i (De notre correspondant particulier.) SAS DE GAND, 22 octobre. Les Allemands battent complètement en retraite. A Selzaete, les troupes allemandes défilent jour ; !et nuit dans la direction de Gand et d'Anvers, emmenant avec eux des troupeaux de bestiaux. Devant l'hôtel des deuranes de Selzaete il y a actuellement deux navires marchands : venant de Gand. A la première alerte, ces J deux navires doivent passer en territoire i ; hollandais. On me communique à l'instant qu'il s'est produit un incident de frontière à l'Ecluse. ; II y a eu une escarmouche entre soldats allemands voulant franchir la frontière hol- j landaise et la patrouille hollandaise. Deux soldats hollandais auraient été tués et quinze ! auraient été blessés. Un officier allemand j aurait été tué. ; A E e e d e, 650 soldats allemands ont ; franchi la frontière hollandaise. Il y a déjà ; ; des personnes d'Ostende et de Bruges qui j I passent la frontière via l'Ecluse ; toutefois la | durée des passeports est très limitée, i Un Monsieur venant de Bruges avait ob-; tenu un passeport pour se rendre à IJa^n-dijke (Hollande). Le passeport n'était valable que pour 2 jours. Il donna quelques détails concernant l'entrée de nos alliés à Bruges et certifia que la population mâle,, qui avait été évaucuée par les Allemands, avait été renvoyée dans ses foyers. La débâcle allemande. (D'un correspondant particulier). Ces jours derniers de longues colonnes d'évacués de la Flandre occidentale sont passés à Termonde. Ce sont des gens de la région de Thielt, que les Allemands, avant de commencer leur mouvement de retraite, ont obligés à quitter leur village et qu'ils dirigent vers le nord de la Belgique. La plu-! part doivent effectuer la route à pied, emportant avec eux quelques hardes, dans le fond desquelles sont pieusement cachés de pauvres souvenirs de famille, chères reliques que les pauvres gens ont tenu à conserver dans leur "douloureux exode 1 Les malades et les tout vieux ont été transportés par chemin de fer, et dans beaucoup de communes des soeurs de charité ont été autorisées à les accompagner pour veiller sur 1 eux. Ces lamentables convois, dont la marche est arrêtée à chaque instant et retardée par ! IV passage des trains militaires, sont dirigés, ; paraît-il, vers le nord de la province d'An-! vers et vers le Li m bourg. Les habitants de Termonde et de la ré gion s'attendent à être évacués à leur tou très prochainement. Dans toute cette région les mouvement de troupes sont extrêmement considérables La ligne de Malines à Gand par Termond et celle de Termonde à Anvers sont, san discontinuer, sillonnées pas des convois mili taires, transportant des hommes, du mate riel, des munitions. Il y avait récemment à Termonde de Allemands de l'un des corps d'année bat tus dans ces derniers temps en Picardie c que l'on ramène en arrière pour les y refoi mer. Un soldat, qui, avant la guerre, visi tait cette région en qualité de voyageu d'une grosse firme allemande, est allé ren dre visite à quelques-uns de ses ancien clients. Il faisait partie de l'armée de vo: Hutier et il a raconté quelques intéressant épisodes des combats auxquels il a pris part C'est ainsi qu'il a fait le récit d'une cer taine journée où les alliés attaquèrent le boches tandis que ceux-ci étaient en traii de faire tranquillement la moisson; la sur prise fut telle que les Allemands se sauvé rent en abandonnant armes et munitions Un colonel-général, nommé von Staubs, qu se reposait sur son lit, dut prendre la fuit en chemise, et c'est panné battant que c , vieux guerrier du kaiser grimpa dans un j auto pour échapper aux troupes alliées qu j fallirent le faire prisonnier dans ce simpl j appareil. Le même soldat ne fait aucune difficult pour reconnaître qu'à son avis comme ; celui de tous ses camarades la défaite d< l'Allemagne est irrémédiable et que per sonne chez eux ne se fait plus aucune illu sion là-dessus. Dans, l'armée, on est una nime à demander la paix. Il a raconté que, récemment, au cours d< la retraite, cles soldats, ont brûlé publique ment des cartes d'état-major en criant „Comme cela, la guerre sera plus vite fi nie!" Autour d'eux, les autres approu vaient en riant, et les officiers, qui étaien présents, n'osaient rien dire. L'offensive des alliés. Les Français enlèvent Chalendry, Crandloup et les Tchéco-Slovaques Terron. (Communiqué officiel.) PARIS, 22 octobre. Sur lo front de la Serre les Français contraignirent les Allemands à une nouvelle retraite en dépit dt la résistance énergique de leurs mitrailleuses, Les Frapçais enlevèrent Chalendry e1 Grandloup. Leur ligne actuelle longe la Serre jusqu'à Mortiers, la lisière de Froidmont—Cohar-dillo et plus au sud lo canal de la Buse. Dans la matinée les Allemands renouvelèrent deux fois leurs attaques à l'est de Vouziers. Ils furent repoussés partout. Les troupes tchéco-slovaques, qui participèrent à la bataille en coopération avec les Français, reconquirent le village de Terron, qui avait cassé temporairement entre les mains des Allemands. En Alsace un fort détachement allemand tenta, par trois fois, d'attaquer un des centres de résistance des Français, au nord de Thann. II fut repoussé. Les Britanniques occupent les faubourgs occidentaux do Valencïennes et enlèvent Koilasn, Bruyelle et Froyennes. (Communiqué officiel.j LONDRES, 22 octobre. Les Britanniques ont pénétré dans les faubourgs occidentaux de Valenciennes. Au nord de la ville nous progressâmes profondément dans le bois de Raisinés, vers la boucle de l'Escaut, près de Condé. Nous gagnâmes également du terrain à l'est de Saint-Amand et atteignîmes l'Escaut près de Hollain et Bruyelle, au sud de Tournai. Les deux villages se trouvent en notre pouvoir. Au nord-ouest de Tournai nous délogeâmes l'ennemi de Froyennes et dépassâmes c© village dans la direction de l'Escaut. Plus au nord on livra de violentes batailles pour forcer le passage de l'Escaut près de Ponchin. Les Américains enlèvent 3e bois des Forêts. (Communiqué officiel.) PARIS, 22 octobre. Sur le front de Verdun les Américains maintinrent et étendirent leurs gains des jours précédents. De violentes contre-attaques ennemies sur nos nouvelles positions sur la cote 297 et dans le bois de Nappes ne fournirent à l'ennemi que de fortes pertes. Notre ligne demeura partout intacte. Plus à l'est nous prîmes le bois des Forêts et fîmes 35 prisonniers. Le feu d'artillerie redoubla de violence et l'aviation fut très active de part et d'autre de la Meuse et en Woevre. Dans des coups de main bien réussis nous fîmes 26 prisonniers. Metz, Kaisorlautern et Mézières bombardées. LONDRES, 22 octobre. (Officiel). Les aviateurs britanniques bombardèrent avec succès les casernes et les voies ferrés de Metz, les usines de Kaiserlautern et les gares de Mézières. Une escadrille, qui avait entrepris un raid sur certaines usines sur le Rhin, fut séparée les autres aviateurs par des nuages épais. Sept avions britanniques ne rentrèrent pas au camp. L'organisation du pillage dans l'armée allemande. PARIS, 23 octobre. (Havas.) Un radio le Nauen du 20 octobre s'efforce maladroi tement de justifier le pillage organisé pai les autorités militaires allemandes dans les régions envahies et d'expliquer les ordres récemment donnés par les généraux allemands pour la création dans l'armée impériale de détachements spéciaux chargés du butin (beutetruppan). Ces ordres, dit-il, ont pour but de mettre obstacle à toute collection individuelle illégale de butin et de procéder à une collection méthodique de ce qui seul est considéré, conformément au droit international, comme un butin r indiscutable du vainqueur. Et le radio de Nauen invoque l'article 53 de la convèn-3 tion do La Haye qui outorise de ,,saisir en territoire occupé toute propriété de l'Etat 0 ennemi propre à servir à des entreprises de s guerre". Malheureusement les Français ont trouvé sur leurs prisonniers, en même temps que les ordres en question, une quantité de lettres qui prouvent que les soldats alle-s mands ne font pas la moindre distinction entre la ,,collection méthodique", qui, selon j. la radio de Nauen, est permise, et les ,,col-. lections individuelles" qu'il déclare lui- même ,,illégales". r Voici en effet, entre mille, quelques extraits de lettres particulièrement édifian-g tes: 20 juillet 1918. J'espère que les affai-x res que je vous ai envoyées d'ici vous par-s viendront. Ce sont deux grands paquets cousus dans de la toile, la petite caisse et 17 ' paquets d'une livre. J'espère que cela suf-s tira. C'est vrai que les plus belles choses 1 ont déjà été expédiées par des troupes qui ont passé ici avant nous. (Lettre d'un prisonnier allemand du 403me.) 20 juillet 1918 : ,,IIier je t'ai envoyé deux [ colis. Je ne me rappelle plus du tout ce ^ qu'il y a dedans. Dans l'un d'eux doit se 5 trouver une vouverture piquée, dans l'autre 3 un tapis de table et une couverture de lit ^ blanche telle que tu en désirais une pour j notre petite chambre." Lettre d'un feldwebel-leutnant du 404e: ; Bcchum, le 11 juillet 1918: Mon cher Joseph. Anna a eu beaucoup de plaisir pour ^ les petites pantoufles. Je lui ai recomman-» _ dé de bien te remercier. Wilhelm se charge de lui trouver un manteau. Toi, rapporte m'en un aussi. N'oublie pas non plus une belle couverture de laine de Français. D'une façon générale tout ce que l'on peut se mettre sur le dos ou utiliser d'une façon ou d'une autre. Emmenez toujours, dit le gendarme 1 Il reste maintenant au radio de Nauen de prouver que les ,,couvertures de laine '.j piquées'" les ,,tapis de table" et les ,,pan-. toufles" sont des objet-s ,,propres à servir à j des entreprises de guerre", et si l'article 53 j de la convention de La Haye autorise lès soldats alemands à expédier toutes ces ! ,,belles choses" à leurs familles. Les mensonges de Naum , j PARIS, 22 octobre. (Havas). Au moment j même où l'Allemagne répond au président , j Wilson et proteste, d'ailleurs sans convic-I tion, contre les accusations dont ses agisse-; | men-ts sont l'objet, un radio de Nauen du j 21 octobre, 9 heures, prétend qu'un radio de la „tour Eiffel" du 18 octobre a an-: ncncé que si un régiment français est entré : dana Lille avant les troupes britanniques j c'était ,,pcur épargner la ville". Voici le texte exact du radio en question lancé par la tour Eiffel, le 18. à 2 heures : ,,Dans une pensée de défférence à laquelle la population s'est montrée extrêmement sensible, les troupes britanniques, qui avaient encerclé la ville, ont laissé à un régiment français du premier corps d'armée l'honneur d'entrer à Lille à la tête des troupes alliées". Nauen a donc pris à son actif une falsification de plus. Les opérations fîans !es Balkans. Succès franco-serbes. (Communiqué officiel.) LONDRES, 23 octobre. (Reuter). Sur le Danube, près de Lampalanika, les Français s'emparèrent di'un convoi d'allèges chargées. Les I Serbes gagnèrent du terrain à l'ouest d'Alexi-natsih, malgré la violente résistancle de l'ennemi. Leur cavalerie s'em/para-à l'est do Parasin d'une partie d'un train de bagages du quartier général de la 217me division allemande, y compris les archives et les bagages du général v<5n GaLhvitz. Les alliés occupant les régions d'Ipek, Novi Bazar, Packa et font 1500 prisonniers. LONDRES, 22 octobre. (Officiel). Le 20 nos troupes continuèrent à avancer tout en combattant. Elles purgèrent d'ennemis les régions d'Ipek, Novi Bazar et Packa, firent 1500 prisonniers et capturent un matériel important. Le pont do Saint Jean do Medua attaqué. ROME, 23 octobre. (Officiel). En dépit du mauvais temps les avions do la marine italienne montrèrent une grande activité sur la côte d'Albanie. Ils portègen énea*giquement lo trafic sur la côte et fournissent des renseignements utiles concernant los déplacements des troupes ennemies sur terre et sur mer. Des aviateurs italiens, volant à une faible altitude, bombardèrent violemment un sous-marine ennetmi. On suppose que le bâtiment a coulé. Hier une escadre do contre-torpilleurs atteignit l'entrée du petit port de Saint Jean de Medua et riposta énergiquement au feu violent des batteries de côte et des postes de mitrailleuses. Un des contre-torpilleurs, sous les ordres du lieutenant de marine Ru^geri pénétra hardiment dans le port et torpilla lo seul navire qui s'y trouvait, après quoi le contre-torpilleur gagna le large sans avoir subi d'avarie. La réponse de l'Allemagne. La note allemande reçue à Washington. WASHINGTON, 22 octobre. (Officiel). Le texte de la note allemande a été reçu ce matin par la légation de Suisse. L'opinion à Washington. WASHINGTON, 22 octobre. (Reuter). Bien qu'on ne puisse donner aucun commentaire officiel de la réponse allemande, tous les commentaires officieux s'accordent i sur ces points: qu'il n'y aura pas de paix immédiate et que l'armistico ne sera accordé que sous des conditions qui anéantiront pour de bon la force de l'impérialisme allemand..•j L'opsnSon des parlementaires américains. WASHINGTON, 22 octobre. (Reuter). Tous les membres du Congrès et spécialement les républicains se prononcent pour la cessation de toute négociation avec l'Allemagne.La commission sénatoriale des affaires étrangères désire que la note soit soumise au jugement des alliés avant que M. Wilson y réponde. Les commentaires du „ Westminster Gazette". LONDRES, 22 octobre. (Reuter). Bien que les journaux du soir et les feuilles do province désapprouvent un rejet méprisant de la note allemande, ils n'y voient pas la preuve que le gouvernement allemand reconnaît la réalité de la situation. Le ,, Westminster Gazette" écrit: L'Allemagne estime que la situation militaire actuelle doit être considérée par les alliés comme la limite de l*ur victoire et comme base de leurs exigences vis-à-vis do l'Allemagne. Si notre interprétation est exacte, nous ne pouvons admettre uno telle thèse. Nous ne pouvons accepter la stabilisation de la situation militaire actuelle comme base de la paix. Ce que «fit la presse anglaise do la réponse de l'Allemagne. LONDRES, 22 octobre. (Reuter.) Les journaux du soir ne demandent pas qu'on rejette aveo dédain la dernière noto allemande mais ils sont d'avis que lo gouvernement allemand n'envisage pas la situation réelle. La ,,Pall Mail Gazette" dit: Aucun mo't dans la note ne démontro Ja reconnaissance que l'Allemagne a subite la défaite. Aussi longtemps que ce pays n'aura pas appris à épeler ce mot en majuscules il serait stupide do renoncer à son éducation. L',,Evening Standard" écrit: Si l'Allemagne dés-ire une armistice, elle ne peUt l'obtenir qu'à nos conditions et non pas aux siennes. Au sujet do la demande de respecter l'honneur ^ du peuple allemand, le ,,Manchester Guardian" écrit: Si on doit donner suite à pareille demande, il ne peut y avoir question do résistance. Les conditions pour l'armistice doivent être telles qu'elles donnent la certitude que la guerre ne sera pas recommencée. ! LONDRES, 23 octobre. (Reuter.). Des com-j mentaires ultérieurs il résulte que la réponse. I allemande a fait une mauvaise impression dans ! la presse cit ohetz le puiblic. On dit que la continuation de la discussion est devenue inutile. I Le ,,Daily Telegraph" dit qu'une étude plus approfondie de la réponse fait croire que les rédacteurs de la note se moquent de la question ^do l'évacuation. La réponse allemande et la presse français© PARIS, 22 octobre. (Iïavas). La presse j française constate que l'Allemagne, sans repousser absolument les exigences formulées par le président Wilson, et en s'r^forçant visiblement de faire une réponse laissant 1a j ponte ouverte à la soumission, n'a pas aban-i donné ses procédés d'hypocrisie et d'équivo-: oue. Elle constate comme eMe l'avait déjà fait que, si l'Allemagne tient réellement à obtenir un armistice, il faudra qu'elle accepte les conditions que fixera le maréchal Focih, conditions qui doivent garantir non seulement la relation existant entre levj forces en présence, c'est-à-dire, en bon français, ; !a 6UT)rômaî-io militaire de l'entente, mais encore la réalisation de la paix Wilson sans | restriction ni discussion possible. Le ,,Petit Parisien" écrit: ,,Ce qui résulte j de plus clair de la note du 21, c'est que l'Allemagne,' que le peuple allemand aspire i à la paix et que son gouvernement voudrait aboutir sans souscrire aux sacrifices légitimes et nécessaires qu'on lui demande. C'est proprement la quadrature du cercle". Dans la .,France Libre" le député socialiste Compère Morel qualifie ainsi Ja note allemande: ,,Une réponse vide de volonté au cours de laquelle, après avoir agité les questions de la guerre sous-marine, des dévastations, de l'armistice et de la démocratisation, ils. ergotent sur les textes, chicanent sur les conditions, et tentent d'embrouiller par des textes filandreux, pleins de réticences voulues et calculées, la conversation entamée avec le président". Le lieutenant colonel Fabry, examinant particulièrement l'aspect militaire de la question, écrit dans le journal ,,Oui": ,,Le gouvernement accejpte que les conditions do l'armistice soient déterminées par les autorités militaires et qu'elles maintiennent la relation existant actuellement entre les forces sur les fronts". En bon français, il n'est pas possible de traduire ce mauvais allemand autrement que par l'acceptation pure et sinuple du principe posé par le président Wilson; sans doute une.note française n'aurait jamais imaginé de remplacer ,,supériorité militaire" par ,,relation entre les forces"; les Allemands ont trouvé cette formule, qui sauvegarde leur amour-propre et contient cependant l'aveu qu'on attend d'eux. La ,,supériorité militaire" des alliés est faite de la certitude qu'ils ont de pouvoir soutenir leur effort aussi longtemps qu'il sera nécessaire pour briser l'armée allemande; l'armistice, s'il se conclut, doit laisser cette armée absolument incapable de remettre en cause la ,,décision militaire". II est à ce prix. Si les Allemands ont voulu dire et demander lautre chose, tant pis pour eux. Ils ne l'auront pas. La réponse do l'Allemagne et l'opinion suisse. BERNE, 23 octobre. (Havas.) Commentant la réponse allemande, la ,,Neuo Zurcher Zei-tung" écrit: ,,Cette réponse ne donnera pas au président Wilson ce qu'il demande. Mais il est facile de comprendre que le gouvernement allemand n'ose pas dévoiler au peuple, qui, selon le mot du dépu/té radical Haase ,,se sent trompé", les conséquences de longues années de duperie". Il y 3 im m 2Jf. octobre 1917: Les Français occupent tout le Ment des Singes jusqu'à Chavignon.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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