L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 05 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r49g44jx86/
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3&tn* Année ggg s cents L'ECHO BELGE L'Uiïtôû jmtla- Fine, '«SffiHSKf1 | l«l»É«îRP»SSWSW!"aens:wwiiMg|ej Bélge -est notre mm de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées an bureau «â© rédaction! : N. Z. VOOKBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en CheÈ: Gustave Jaspaers. Charles Bernard, Charles Herhièc, Comité de Rédaction: ^ gen£ chambry, Emile Palnparé. pour les annonces, aisonnemerats et vense au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voor&urgwal 234-340, Amsteuiam Téléphone : 177S. Abonnements: HoIlaniiefl.l.SO par mois. Etranger il. S. 00 par mois Anneyicess IS cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Un peu de boue Depuis que Huysmans est à Stockholm occupé à tripoter la reconstruction de son Internationale, oeuvre à laquelle il subordonne tout, qui donc fait le ,,Socialiste Belge", qui donc prend la responsabilité des articles qui y paraissent et notamment de certaines petites ordures dignes des plus basses feuilles de chantage? Un seul nom à la manchette: Lapierre, nom qui n'existe pas, pseudonyme qu'avait pria un socialiste liégeois qui est un fort brave homme'et qui a quitte la Hollande et le journal au bout de quelques semaines, probablement dégoûté... Alors? Huysmans étant à Stockholm, qui rédige le So\ciccliste Belge?, Est-ce le jeune Israélite Cari Meyer qui esb peut-être un gentil petit menneken mais dont la nationalité, le pedigree. ^ nous est toujours inconnu, dont on ne sait s il yiont de Cracovie ou de Rotterdam et qui fera bien de sa rappeler la fable de la grenouille. Est-ce Jamar, pauvre homme qui ânonne sans se lasser quelques formules mal dirigées empruntées à la logomachie internationaliste d'avant-guerre, instituteur an-versois très primaire qui fut longtemps un ; lieutenant d'Augusteyns, le traître aktiviste, I avant d'adhérer il y a quelques années seulement au Parti ouvrier ! Est-ce Malrlman, qui a beau avoir été secrétaire du syndicat des dockers anversois, qui n'en est pas moins resté Hollandais et continue à juger toute la guerre avec une mentalité de neutre sans entrailles? Est-ce Samson, autre Hollandais, ancien homme de la Nature, ancien acrobate, "Aujourd'hui marxiste orthodoxe qui s'est fait justement rabrouer au dernier congrès de l'Union des Travailleurs belges, à Rotterdam, par quelqu'un qui trouvait que, vraiment, ce monsieur pouvait se dispenser d'intervenir avec aussi peu de tact dans des questions de ménage belges? Qui accepte la responsabilité de tout ce qui se publie dans le So\dcdist& Bclt70 et est prêt à donner certaines précisions qui s'imposent ? Dans un récent numéro de ce canard, destiné à infecter l'esprit de nos pauvres internés et qui, dans ce pays, compromet les noms de Belge et de socialiste, on trouve, a côté d'un beau discours de Vandervelde et d'unie page posthume de Jaurès pleine de nobles pensées, une série d'articles où des Zoïles anonymes se livrent, à un tas d'insinuations vagues à l'adresse de certains journalistes mandataires belges, dont, lapins prudents, ils ont soin de taire les noms. Voyons, de qui s'agit-il ? Des noms, s il vous plaît! Dans un journal qui preuend au nom de belge et de socialiste, il faut parler un peu plus ,,le coeur tout droit dehors comme on dit à Bruxelles. A moins quon ne veuille faire un journal aveo une collection A& rébus... Comme toujours, il y a dans la partie flamande du journal certaines perfidies qu'on n'ose mettre dans la partie^française. (Pourquoi?) Notre attention a été^attiree notamment par un article intitule: ,,Un •trio belgs", dont nous traduisons fidèlement le début : . Il y a en Hollande trois messieurs qui ee 'faisaient passer en Belgique pour socialistes. Ces messieurs font ici toute sorte c.e petites affaires. On peut les compter parmi ' les plus dangereux O. W. (profiteurs^ de «uerre.) C'est pourquoi ils ont un intérêt personnel à ce que la guerre dure encore des années. Qu'on ne leur parle pas de paix : maintenant ils sont quelqu'un, après la guerre ils ne sont plus rien. ^ ,,Qu'est-ce que cela peut bien leur faire que la fleur de la nation française meure? Eux vivent et ■ c'est l'essentiel ,,Qu'est-oe que cela petit "bien leur faire oue' toute la population belge périsse de faim ? Eux peuvent tout de même avoir ce qu'ils désirent V* Quels sont donc les! trois socialistes belges réfugiés en Hollande, désignés dans ces lignes? Il faut à cela une réponse nette et précise. Qu'on n'essaie pas de s'en tirer par une pantalonnade quelconque, eta disant par exemple: ,,Qui se sent rogneux se gratte". Nous ne demandons pas des adages mais les précisions que l'auteur, d'une telle accusation doit fournir sur le champ, f-ous peine de se faire passer pour un goujat, au service de la plus basse démagogie. Des précisions, s'il vous plaît, des noms ! Qui prend la responsabilité de cet article? Et voilà le genre de littérature avec quoi les irresponsables qui fabriquent ce journal, indigne du nom de belge, vont ulcerer l'esprit et le coeur des malheureux qui attendent derrière les fils barbelés la fin de la grande tragédie déchaînée par un impérialisme sauvage dont les Scheidemann et autres Legien se sont lâchement faits les complices. C'est la mort dans l'âme que nous étalons de telles insanités et que nous donnons, bien malgré nous, le spectacle ou plutôt l'apparence d'une division entre Belges à l'étranger, ce qui navre toujours, comme de juste, nos compatriotes du pays occupé. Mais il y a des abcès dans lesquels il faut porter, sans hésiter, le bistouri. Noua savons que des explications ont été demandées de vive voix au rédacteur principal du ,,Socialiste Belge" qui, naturellement, se servit dè toute sorte de faux-fuyants pour éluder la réponse qu'on lui demandait et que tout homme à moitié courageux aurait.donnée rut? le champ. 4-ouis Pjérajrd. Ebge le la propreté beige Le ,,Figaro" consacre un éloge à la propret* belge : , ,,J'ai vu beaucoup de tranchées; 3e n en a pas vu de plus solides et de mieux tenues. L; propreté belge est réputée. «Sur cette terre' qu îut, jusqu'à tles temps relativement rapprochés des forêts ,,sans fin et sans miséricorde" et de marécages, les Belges ont bâti des villes et de-villages ou, depuis le moyen âge, les rues e jusqu'aux moindres ruelles ont.été mieux ba •layées que beaucoup de chambres de chez nous Le sol y est un parquet. Dans ce pays, qui n< semblait fait, comme on a dit, quo pour le; castors et pour les buffles, l'homme patient e méticuleux a réalisé un confort et un bien-âtr» supérieurs, saii9 doute, à ceux de l'Angleterre elle-même. Les mêmes qualités apparaissen dans la tranchée, en plein polder. Point n'es besoin ici de chiffonniers de l'armée. Des ser vantes de Bruges ou de Gand n'entretiennen pas mieux leurs vestibules et leurs escaliers qu< ces soldats leurs tranchées. ,,C'est Taine qui a dit finement des Belgei qu'ils sont artistes comme ils sont gourmets Leur oeil est sensuel. Il leur faut le régal de belles couleurs plus, d'ailleurs, que des belle: formes. J'ai remarqué des • bétomnages ornés d< plaques aux couleurs vives. A l'arrière des li gnes, le vent de la mer et le froid approclianl de l'hiver avaient laissé subsister encore queiqu< chose, de jardins fleuris. ,,Même propreté, et plus sévère encore, dans . les \ agglomérations urbaines jusque dans if zone du feu. Je me suis arrêté à Furnes, ai: lendemain de la fête du lloi, que les Allemand; avaient célébrée "à leur manière par un yiolenl bombardement 6ur l'adorable ville. Soixajite-quinze obus en quelques heures qu'un destin, moins barbare que les brutes de là-bas, détourna une fois encore de ces pures merveilles, la Bretèche, en dentelles de pierre, de l'hôtel de ville, le corps de garde de la Grand' Place: ancien quartier général des veilleurs de nuit, lo pavillon des officiers espagnols,•Saint Nicolas et Saint-Wal bu rge, la halle aux viandes. La tempête passée, — je n'écris pas : la terreur. — ia gaieté flamande s'épanouissait à nouveau et les braves gens lessivaient leurs trottoirs. ,,Lampernisse, face à Dixmude, n'est plus qu'une ruine, aveo sa célèbre église dont rien ne subsiste. De l'entrée du cimetière, on aperçoit à l'horizon gris de novembre, .s'y profilant comme un arbre dépouillé, un observatoire allemand. Les bombes pleuvent tous lee jours. Il y aurait des leçons d'hygiène à prendre jusque dans les décombres où s'abritent les soldats. Plus loin. Loo n'est qu'à demi détruite. La carcasse de l'église a tenu, et, encore aux portes de sa ville, le chêne où César, vainqueur du Rhin, attacha un soir son cheval par la bride. Les maisons.de la Grand' place et de la txrand'rue sont nettes comme sur des tableaux de Van der Meer et les intérieure des boutiques comme des salons de Mieris." Ad camp le tester, la ne«rrito esi liisuvaisB et insuffisante Les déclarations ci-après ont été faites par un ouvrier belge, de la province de Liège, déporté vers la mi-juin 1916 et évadé en Hollande en avril 1917. A l'époque de sa déportation, il était occupé aux aciéries d'Angleur ; les Allemands ont mis l'usine sous séquestre et ont voulu forcer le personnel à travailler pour eux. A l'atelier de réparation, 4 refusèrent, dont le témoin. Pour ce motif, ils furent déportés, d'abord au camp de Munster, ensuite en Kommahdo, le 29 juin, à Bochuni, jusque fin octobre, après quoi le témoin fut réexpédié à Munster jusqu'au 6 janvier 1917. De là il fut envoyé de nouveau en Kom-mando à Dusseldorf, où il est resté jusqu'au 31 mare. Il e3t entré en Hollande le 2 avril 1917. Au camp de Munster, la nourriture était mauvaise et justement suffisante pour ne pas mourir de faim. Beaucoup de prisonniers y sont malades. Pour les motifs les plus futiles, les gardes dy. camp frappaient à coups de crosses et à coups de poings. A Bachum, il travaillait aux usines ,,Brednstein et Kcppel" qui ont une succursale au Val St.-Lambert. On y construit des wagonnets. A cette usine il y avait environ J00 volontaires amenés là par la misère. Le traitement était passable et la noifrriture, sans être excessive, était suffisante. Le salaire était de 7 M. 20 pour 11 heures de travail. La production était assez forte parce que les Allemands ainsi que les Polonais russes travaillaient à la pièce. Il y avait encore là des ouvriers allemands de 18 à 40 ans, militaires, ainsi que les militaires en congé, A un moment, des mitrailleuses sont arrivées en réparation; les Belges refusèrent le travail ; ils se mirent en grève, aussi bien les volontaires que les autres. Ils né furent pas inquiétés, mais on les prévint qu'ils avaient à se représenter le lendemain, et que le travail aux mitrailleuses serait fait par des Allemands. Alors le témoin fut renvoyé au camp pour faire place aux volontaires venant de Belgique. A Diisseldorf, il fut placé aux usines ,,Rheinische Métal Waren", fabrique de uiunitions, sous le contrôle du gouvernement. A cette usine, il y avait environ 250 Belges, déportés et volontaires. Le témoin en connaissait 7 ou 8 qui travaillaient aux munitions. Les autres étaient occupés à la réparation de3 machines-outils. I.I. ■ ■ 1 !i3' » o " 'CHH "■ ■ // y a m m 5. juin 1916: Entre le Pripet et la frontière roumetine les Ru-sses réalisent de no^ itabîes -V?'pr/rc$. epJo<iH 13.000 yrisaitiriiiers. En Belgique. A Bpaseîîes L Le ,,Bruxellois", officieux de la ,,Kom-1 mandantur" de la caipitale, publie l'infor-L mation suivante: ,,Depuis quelques jours le • prix des denrées et des , légumes a hausse 5 d'une manière effrayante. On demande '• jusque 20 fr. pour un kilo de beurre; on " vend les pommes "de terre à 2 fr. le kilo et encore elles sont devenues très rares. Des ! Bruxellois ont découvert des tubercules à î 1 fr. 25 chez des trafiquants de Molhem qui s vont les chercher, parait-il, dans les F'aii- > dres. ' ,,Les carottes se vendaient 2 fr. 40 le ' kilo au marché de Bruxelles ; les rutabagas sont à 0 f. 90; un petit chou vert coûte > 1 fr. 50 et les autres légumes à l'avenant. Dans les magasins communaux on ne trouve ; ni pommes de terre, ni rutabagas, ni carottes."* * * | Une manifestation protestataire contre le ' ar nonce que M. le docteur de Moor, de Bruxelles, qui s'est fait une spécialité de > l'éducation et de l'instruction des enfants anormaux, a été déporté en Allemagne. Le 1 pa'trioti ime de l'éminent praticien a été jugé dangereux par la , ,Komm andantur' '. * * * Une manifestation protestataire contre le renchérissement des vivres ayant été ten'ée à Etterbeek, la feuille stipendiée engage le publio à s'abstenir parce que ces protestations pourraient ,,faire retomber sur la généralité des citoyens, les responsabilités des désordres qui en seraient la conséquence". C'est encore et toujours lei principe de la terreur allemande: ,,Les innocents paieront pour les coupables". * * * L'administration allemande vient de distribuer les feuilles indiquant les contributions supplémentaires à payer à l'Etat à raison de la révision des évaluations cadastrales. Ce supj plément, immédiatement exigible, est réclamé ' pour l'exercice 1916. On no tardera pas, sant; doute, à exiger également le paiement pour 1917. * * * Un journal teutonisé de Bruxelles insère naïvement un écho qui débute ainsi : ,,A entendre ce qui se dit et à lire les lettres que je reçois, j'ai l'impression que notre population— je ne parle naturellement que des gens bien portants — s'accoutumera très vite au pain nouveau. On le trouve généralement bon et d'une digestion relatiyement facile, à la condition qu'il soit cuit à point et qu'on ait attendu deux, trois et mieux encore quatre jours qu'il soit rassis." Donc, le pain ,,complet", imposé aux habitants, est pareil au bon vin ; il bonifie en vieillissant.Mais l'unanir^té n'est point acquise, tant s'en.faut, à la valeur nutritive du produit dont la consommation a dû être prescrite, à la suite des entraves apportées par les Allemands au ravitaillement du pays. Un pharmacien-chimiste de Verviers, dans les colonnes do la feuille teutonisée à laquelle les lignes ci-dessus sont empruntées, dénonce, en effet, dans le n°~du 2 mai 1917, les méfaits do la formule nouvelle de fabrication. Après avoir contesté la valeur in-| trinsèque du pain ,,complet", ce correspondant occasionnel poursuit ainsi : ,,De plus, la grande quantité de son et autres produits qu'aurait enlevés le blutage agit comme purgatif. Le pain bis, lui, n'est que laxatif, mais le pain intégral est nettement purgatif, et pour des personnes dont l'appareil digestif est délicat, comme les enfants, les femmes, les vieillards, ou débilités, par suite des privations matérielles et des peines morales, il en résulte de sérieux inconvénients. ,,Ce que j'ai dit jusqu'ici n'est pas le résultat de mes observations seules; les auteurs les plus modernes s'accordent pour reconnaître ce que je viens de dire. Ce que je dois à mon observation personnelle, puisque je suis pharmacien, c'est que j'ai pu observer ces jours derniers des cas nombreux de gastro-entérite, alors que cette affection a été plutôt rare l'an dernier, et dans tous les cas pour lesquels on a eu recours à mes offices, j'ai pu me convaincre que le pain était la cause de ces malaises. Sans aller jusqu'à des dérangements sérieux de l'appareil digestif, bien des personnes ont le sommeil troublé par suite de la digestion laborieuse du pain actuel. ,,En résumé, il ne faut pas se borner à la composition d'un aliment pour'juger de sa valeur; il faut encore considérer la digestibilité et son assimilation (l'oeuf cuit dur se digère moins bien que l'Oeuf mollet). A ce point do vue, le pain actuel est inférieur au pain bis et au pain blanc, et je suis convaincu qu'il y aura lieu, si c'est possible, de rendre de la farine blanche à toute une catégorie de personnes. L'état sanitaire dé la population 11c laisse déjà que trop à désirer..." Pour satisfaire au voeu si raisonnable de l'auteur de ces observations, il importerait que les sous-marins allemands cessent de détruire les cargos chargés de blé de la ,,Commission for Relief in Belgium". * * * L'autre jour, la police de Cureghem a arrêté, à la suite d'une enquête, sept habitants d'Anderlecht, inculpés dans une grave affaire de fabrication et d'émission de faux-billets de 20 marks. Un des inculpés, sur qui on trouva des billets faux et un billet authentique, dénonça les six autres personnes arrêtées. Tous les prévenus sont Belges,. Un rapport a été adressé par la police locale au parquet belge et à l'autorité, allemande. Les billets imités portent le millésime de 1914 ; le papier, d'une jaune sale, plus grossier et plus mince que celui du papier des billets véritables, n'est pas filigrane. Les chiffres inscrits sur les bords au recto et au , verso, au lieu d'être couleur rouge-sang, eont .d'un1 rougeivpunaise. X-écussoii entourant l'aigle noir est moins finenient dessiné que sur les billets authentiques. Les teintes du chiffre ,,20" 11e sont pas exactement super-p'osées et le pointillé du ,,2" et du ,,0" est absent, La mention comminant les travaux forcés contre les faussaires est illisible. Illisibles également sont au verso les indications répétées circulairement ,,20 marks".- Le chiffre ,,20" qui figure en rouge au centre du verso est également d'un rouge foncé. Les mentions répétées à gauchç et à droite en petits caractères sont écrasees. L'ensemble du billet révèle un dessin indécis, aux couleurs empâtées v Il paraît qu'il y a également en circulation des faux-billets de deux marks. * * * La terreur flamingante rend des points à la terreur allemande. Actuellement toutes les demandes doivent être adressées en flamand à la Kommandantur. Les écrits en français sont instantanément jetés au panier. Les flamingants poussent les Boches à faire supprimer les enseignes françaises des magasins. Ils ont déjà réussi à Bruges et dans les villes du littoral. Mais, jusqu'à ; présent à Bruxelles, les Allemands se sont montrés plus raisonnables que les Judas du Conseil des Flandres. Il craignent' se heurter à l'animosité des commerçants qui chercheront par tous les moyens possibles à leur jouer de mauvais touj-s. Le Bruxellois est inventif. * * * La commune d'Ixelles va édifier un préventorium pour prétuberculeux. Les travaux seront activement poussés. L'architecte communal Boelens est chargé des plans. Les bâtiments s'élèveront avenue du Solbosch, près de la lisière du bois de la Cambre. A Pour la quatrième fois des voleurs ont tenté de s'introduire chez M. Springuel, sentier de Montcgnée. La police croit être, cette fois, sur la traco des coupables. * * * Nous apprenons la mort de l'avocat Du-pont-Courard et du docteur Seeliger qui le soignait. Le praticien, frère de l'échevin des finances de la ville de Liège, a contracté la pneumonie infectieuse qui avait terrassé son ami en quelques heures. A NoEOTïiar Uu avis daté du 20 février a enjoint' aux habitants de Bruxelles de livrer, moyennant comptant, les objets en cuivre, saisis en vertu de 1 arrêté du 13 décembre 1916, qu'ils avaient en leur possession ou dont ils avaient la garde. Les livraisons devaient s'effectuer à la gare du Luxembourg à des jours et heures indiqués. L'avis portait qu'au cas où il ne serait pas donné suite à cet ordre les objets seraient enlevés par contrainte et que les contrevenants ^seraient punis ; qu'au surplus il' serait procédé à des visites domiciliaires. Une note annexée à l'avis spécifiait: lo) Les objets à livrer immédiatement ; 2o) Ceux qu'on pouvait conserver (appareils d'éclairage, etc.) ; 3o) Ceux qui n'étaient pas à livrer pour le moment (objets artistiques ou historiques). Lo plus grand nombre de personnes ont cru ne pouvoir so dispenser de porter à l'endroit désigné une partie, tout au moins, des objets réquisitionnés, estimant qu'il valait mieux donner quelque chose pour prévenir un plus grand mal. Les autres se sont abstenues de toute démarche ou ont répondu par écrit qu'el-. les n'avaient rien à livrer. Les visites domiciliaires viennent de commencer, aussi bien chez les- personnes qui ont livré certains objets que chez les autres. Des saisies ont été opérées au cours de ces visites, mais il se passera quelques jours avant que l'on puisse tirer des conclusions au sujet des faits qui se sont produits. On signale en province deux incidents dignes d'être notés. A Anvers, Mme Carlier, femmo de gagent de la Banque Nationale qui est actuellement en Allemagne, aurait refusé de livrer quoi que ce soit. A titre de punition, on aurait saisi tous les objets en cuivre, même ceux de la deuxième et de la troisième catégorie. A Namur, lo recteur du Collège de la Paix n'avait pas répondu à la sommation. Lorsque les Allemands chargés des perquisitions se présentèrent au collège, il leur mit sous - les yeux la liste des élèves et anciens élèves tombés au champ d'honneur et leur déclara qu'on exigerait en vain de lui le, métal destiné à faire ! dans leurs rangs de nouvelles victimes. Il refusa de guider les Allemands dans leurs investigations. Ceux-ci s'emparèrent des cuivres do cuisine d'une valeur de plusieurs milliers de francs (co qui s'explique par le grand nombre d'élèves et de professeurs). Ils n'entrèrent pas dans la chapelle et ils s'arrêtèrent au seuil du cabinet de physique, en disant, en français : ,,Science". La visité terminée,. ils ordonnèrent au recteur dé leur faire envoyer immédiatement la batterie de cuisine saisie. Celui-ci s'y refusa et leur demanda s'ils connaissaient le latin. Sur leur réponse affirmative, il. leur lut en cette langue un article du règlement, approuvé par lo Souverain Pontife, et portant que le chef d'un établissement de l'ordre ne peut, sous peine d'excommunication, disposer d'objets d'une valeur supérieure à 500 francs, sans l'autorisation du général de l'ordre. Par le fait de l'autorité allemande qui interdit la correspondance entre Namur et la Suisse, résidence actuelle du général des Jésuites, il est impossible do prendre les ordres de celui-ci. Le recteur ne pouvait donc, sans entrer en conflit aveo Rome, prêter dans une mesure quelconque son concours aux Allemands. Le cas est actuellement déféré au tribunal allemand, mais sen_ attendant ; les-cuivres^, ont, .kéteyenlev.es'.r'"' ""n v< ' Au LyM2c©rraIbc»Mr^ M. de Dorlodot a reçu des renseignements sur la vie à Gouvy. Il les fait précéder de quelques informations rétrospectives sur le passage des Boches. Lors de l'invasion, un corps d'armée saxon passa par Gouvy; le défilé commença vers 2 heures de l'après-midi, le 3 août. Tout le monde, hommes) femmes et enfants étaient sur le seuil des maisons, regardant passer les soldats allemands avec un étonnement mêlé de crainte. Le commandant allemand n'avait pas honte de crier: ,,Nous sommes vos alliés, nous venons défendre votre pays attaqué par les Français." Le 3 août, 3,000 hommes cantonnèrent à Gouvy et dans les environs. Gouvy n'eut rien à souffrir do leur part,; ils ne réquisitionnèrent rien et payèrent largement ce qu'ils désiraient. Mais ceux qui suivirent n'agirent pas de la même manière : ils réquisitionnèrent et il fallait fournir à l'instant nourriture, logements, etc. Toutes les maisons inhabitées furent pillées et converties soit en bureaux, soit en dortoirs, soit en boucheries. Les arrestations commencèrent: M. Maquet, chef de gare, entre autres, fut accusé de ne pas avoir déclaré une caisse de revolvers trouvée dans les magasins du chemin de fer; M. l'abbé Emile Maréchal, professeur au séminaire de Bastogne, étant revenu en vacances chez ses parents, fut pris pour un espion français et détenu -pendant quinze jours en prison. Des troupes venant de Beho, de Belain, etc., continuaient à passer. Vers le 10 août un civil, Henri Detbier, accusé d'avoir tiré sur une patrouille, fut condamné a mort après avoir été jugé rapidement; la commune dut payer la somme de 5,000 marks. M. lo curé Lemaire et M. - le bourgmestre En-tringer allèrent plaider sa cause ; sa peine _ fut commuée en celle de quelques mois do prison. Quelque temps après on parvint à prouver son innocence et il fut remis en liberté. M. le bourgmestre Entringer fit preuve d'un grand dévouement ; il ne se laissa pas abattre et 11e cessa de rendre service à ses concitoyens. La vie à Couvy en Janvier 1917. La vie a repris à peu près son calme normal. Le nombre des soldats a fortement diminué ; il n'en reste plus qu'une trentaine à Gouvy; ils habitent les deux^,gendarmeries. La ,,Komma«!aantiir" est installée dans là nouvelle maison Klepper. Chaque jour une ^longue file de personnes stationne devant la porte, soit pour se justifier de certains actes (garé les amendes!), soit pour demander des permis, car il en faut pour tout: pour sortir de l'arrondissement, pour aller cultiver son champ dans le Grand-Duché, etc. La gare est occupée par les Allemands. La circulation des trains est rétablie depuis décembre 1914. Mais seules les voitures do 3e classe sont à la disposition de la population. Le tarif est de 10 centimes le kilomètre. Comme les affaires ont un peu repris, il est quelquefois nécessaire d'user de ce moyen de locomotion. Cependant il y a des personnes qui préfèrent manquer une affaire importante plutôt que de monter dans un train boche. Elles sont fières de pouvoir dire : ,,Je n'ai pas encore pris un train allemand". Les Allemands ont entrepris de grands travaux de voirie à Gouvy, à Vielsalni, à Neuville. De nombreuses lignes silonnent les ,,Jar-bages" ; deux voies se dirigent sur Saint-Vith; l'ancien pont en face de la maison Maréchal a été détruit, il a été remplacé par un plus grand pont en béton armé; la tranchée a été élargie. La nouvelle maison Morsomme, qui faisait le coin entre le jrRûcliait" et la route vers le village, a été rasée. A Béiho il y a cinq nouveaux ponts ; l'on croit que les Allemands vont y construire une gare énorme. Naturellement de tels travaux nécessitent la présence de nombreux ouvriers ; il y en a 2,000 à Couvy. Nous allions oublier de parler des Russes! Car il y a des Russes à Couvy et à Beho. Des prisonniers naturellement, qui sont condamnés à travailler sous l'implacable surveillance des Allemands. Pour ceux qui travaillent à Couvy les Allemands ont fait construire un baraquement en dessous de la route qui va directement de chez Petillon au villajge, ou plutôt qui allait car la dite route est maintenant barrée près du pont du chemin de for. Deux de ces malheu-reus Russes ont été tués en tentant dé s'échapper. On les a enterrés au cimetière du village. Leurs tombes sont fleuries depuis qu'elles se sont refermées sur eux. Le prix des denrée3 à considérablement aug-1 mente, car les ouvriers étant bien rétribués — [ 0 fr. 70 à 1 fr. 25 l'heure, certains même plus encore — ils payent largement ce dont ils ont besoin pour se nourrir. Les jeunes gens restés à Gouvy doivent se présenter tous les mois devant un officier allemand. L'appel a lieu à la nouvelle gendarmerie (ancienne maison Coulonval). Le 19 décembre 1916, tous les hommes de 17 à 55 ans du canton de Vielsalm, plus ceux de Gouvy, de Limerlé, etc., durent se présenter à Vielsalm pour le contrôle des déportations : 11 jeunes gens de Gouvy ont été pris. Parmi ceiuc-ci se trouvent Renard Adolphe, Liernaux ï et'ïes deux Genenne. A Vielsalm, le chef do gare et un facteur, entre autres, âgés tous deux de. plus de 54 ans, furent déportés. Lo comité de ravitaillement, qui êst présidé par M. 'Entringer, est très bien organisé. Les magasins sont établis dans les granges de Joseph Clotuche et dans l'ancien café Bantz (à droite en descendant au village). Certains jours il y a des distributions de farine, do café, de riz, de céréaline et d'autres produits alimentaires.La ration de pain et celle de pommes do terre étaient de 300 grammes par jour et par habitant. L'huile et le savon font complètement défaut. On vend" quelquefois du savon, mais en très petite quantité et entre 7 et 9 francs lo kilo ; le pétrole est également très rare ; aussi les habitants qui n'ont pas l'électricité s'éclairent avec des lampes à carbure ou vont se coucher avec le soleil. Au ravitaillement, on fait crédit aux pauvres quand ils viennent acheter de la farine ou des pommes de terre. L'élevage des lapins a pris, comme partout ailleurs, une grande extension. Le bétail est à des prix très élevés ; les bêtes à cornes atteignent le prix de 1,500 francs. Les cultivateurs s enrichissent grâce à la hausse des prix des céréales et des bestiaux. Jusqu'à .. présent;; l'-état ? sanitairei est * resté <fcrès?boni3 Les sslps en âëtp Centrale. M. Estrada Cabrera, président de la République du Guatemala, qui a rompu récemment les relations diplomatiques avec , l'Allemagne, a toujours témoigné la plus vive sympathie à la Belgique. < Désireux de réorganiser renseignement moyen de son pays, c'est aux Belges que M, Sabrera fit appel. Trois de -nos professeurs les plus distingués furent envoyés par notre Gouvernement au Guatémala, où l'oeuvre de réorganisation, à laquelle ils consacrèrent tous leurs soins, fut hautement appréciée par le Précddent de la République. C'est au Guatémala qu'en 1840 les Belges firent leur première tentative de colonisation. Cette entreprise — purement privée d'ailleurs — avait été mal conçue, mal préparée et finit lamentablement. Plusieurs centaines de nos compatriotes, qui avaient été transportés dans une région, malsaine en ce temps-là, du Guatémala, moururent de la fièvre pas bien longtemps après leur arrivée dans ce pays. Les Belges, qui échappèrent au fléau, s'établirent dans la capitale de la République, où, grâce à leur énergie et à leur labeur, ils eurent tôt fait de se créer une situation enviable, soit dans le commerce, soit dans lee travaux manuels. Tous, laborieux et honnêtes, furent bientôt entourés de la considération générale et plusieurs se marièrent là-bas. C'est la raison pour laquelle nos compatriotes -fixés au Guatémala forment la colonie belge de loin la plus importants de l'Amérique Centrale. Le dernier survivant des colons de la première heure est mort, il n'y a pas très longtemps, laissant une nombreuse descendance. Ce compatriote, malgré son grand âgie et ses longues années de séjour au Guatémala, avait conservé un réel attachement pour son pays natal et (avait toujours tenu à ce que ses enfants et petits-enfants — au nombre de vingt-cinq — conservassent leur nationalité belge. C'est une preuve do plus que le patriotisme a toujours été ancré au coeur de nos compatriotes, et ceUx-là seuls, qui n'ont jamais quitté la Belgique, peuvent avoir éprouvé — avant la guère® — des doutes à ce propos. Si les Belges sont très estimés au Guatémala, il n'en est pas de même des Allemands qui y sont nombreux dans les plantations de oafé appartenant à des Compagnies de Hambourg. Plusieurs de 6es Boches ont payé de leur vie leur brutalité et leur inconduite. Aussi, en rompant avec l'Allemagne, l'homme d'Etat perspicace, qui préside aux destinées du Guatémala, aura-t-il certes répondu aux sentiments intimes de son peuple détestant depuis longtemps les ,,Kulturés" par suite de la pénible expé-• rien ce qu'il en a. Ne quittons pas l'Amérique Centrale sans mentionner que la femme dé M. Zelaya, qui fut longtemps président de la République du Nicaragua, était Na-murcise. Notre gracieuse compatriote — la seule Belge résidant, à cette époque, en oa pays — y jouissait d'une très grande popularité que les habitants de Managua lui témoignaient d'une manière particulièrement délicate. Chaque fois que la Présidente so rendait aux écoles de la capitale, les élèves, après l'avoir saluée du chant de l'hymne national du Nicaragua, ne manquaient jamais d'entonner ensuite la Brabançonne. fer li ïeslanntii i de la leîfiipa interieiio. . On lit dans ,,Lo XXe Siècle": Un groupe d'industriels se propose de créer, sous les auspices du gouvernement belge, un organisme pour aider à la reprise de la vie industrielle en Belgique. Dès que notre pays sera délivré, on se trouvera en présence de grandes difficultés ' dont les principales sont l'aibsenc-e de ressources industrielles les plus indispensalbles et l'inactivité dans laquèll'e sera restée forcément la classe ouvrière,^ Il s'agit do parer dès maintenant à ce double danger. Nos groupements industriels ont estimé que leur liberté d'action leur imposait le devoir de défendre les intérêts des compatriotes restés en territoire occupé. Abandonnée à èlle-même, l'industrie belge courrait à la ruine ; seule l'intervention de l'Etat peut la sauver; le gouvernement a approuvé en principe l'initiative de nos compatriotes. La situation industrielle de la Belgique étant analogue à celle des départements français envahis, il a semblé à notre gouvernement qu'il était utile d'adopter les moyens envisages par la France. Voici donc l'objet et les moyens d'action de la Société industrielle à constituer. Organisme intermédiaire entre l'Etat et lea industriels belges, la société pourra acquérir toutes matières premières, tous outillages, fournitures, accessoires utiles pour la remise en marche des établissements industriels en Belgique. Ces achats pourront être effectués- par la société pour compte d'industriels ou de sociétés ' industrielles -belges qui lui transmettraient des commandes, et, pour le compte de l'Etat belge, dans la mesure où le Gouvernement belge jugera ibon d'intervenir pour assurer la reprise de l'activité économique du pays. Dans toutes ces opérations la société pourra, . faire ces achats, en tout ou en partie, soit lfCommd;aolieteur^etj.Teiniear'.direct;-toit.<iomiii»

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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