L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1704 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 30 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qf8jd4qw0s/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

2ême Annee N°. OlD a cents fJO centimes) Vendredi 3S3 Juin 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal Quotidien du iralin paraissant, en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. JE. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. I Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: \ Bernard, Charles Herhlet, ( René Chambry, Emile Painparé. - four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. 1 Abonnements: Hollande fi. I.SO par mois. Etranger fl. 2.00 par moin Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ta ligne. Emile Waxweiler Ta mort frappe à» coups redoublés parmi ïêfi Belges éminents qui ont choisi l'exil pour mieux défendre la cause nationale. Emile Waxweiler était du nombre. Sa mort soudaine, suivant de près celle du brave Emile Royer, ne manquera pas de produire à Bruxelles comme dans les milieux scientifiques de l'étranger une douloureuse impression, d'autant plus qu'elle est due à un Etupide accident comme ceux qui arrêtèrent tragiquement l'activité créatrice d'un César Franck ou d'un Curie. Le défunt était directeur de l'Institut de sociologie de Bruxelles, l'une des oeuvres magnifiques, universellement connues, duea à l'infatigable générosité de M. Solvay, oe grand bienfaiteur de la science, le (Carnegie belge. Il enseignait l'a sociologie et la statistique à l'Ecole des sciences sociales et politiques de l'Université de Bruxelles. Tous ceux qui ont suivi ses cours gar-x dent un beau souvenir des heures passées dans l'un de ces clairs bâtiments du parc Léopold, pareils à ceux que Verhaeren a évoqués dans un poème de ses 3,Villes ten-taculaires." Waxweiler était, comme M. René Worms, comme d'autres sociologues français ou anglais, de cette école toute moderne qui dégageait la sociologie des liens de la philosophie où un Comte, un Colins la tenait encore enchaînée. Ils en , firent vraiment une science exacte. Il savait donner à l'exposé de questions parfois rébarbatives une, forme attrayante, faisant appel dans son enseignement à des moyens intuitifs ,,up to date", comme le^ cinématographe. Il connaissait particulièrement fcion l'Amérique et fut l'un des premiers en Belgique à frire connaître le système Taylor, soucieux qu'il était de collaborer à la diffusion de ces nouvelles méthodes et doctrines productivistes dont M. Solvay s'est fait l'apôtre. Il nous souvient aussi d'une enquête sur la question des langues en Belgique dont M. Waxweiler prit l'initiative il y a quelques années et à laquelle collaborèrent, avec l'Institut de sociologie, des étudiants de différentes universités belges. Cette enquête se fit sur plaoe, dans cette région si intéressante de notre pays qui se trouve à la.frontière linguistique. M. Waxweiler a formé de nombreux élèves et parmi eux M. van Langenhove, l'auteur de oe livre si intéressant: ,,Comment se forme une légende", consacré à la sod-disant guerre de francs-tireurs, guerre forgée de toute pièce par l'imagination allemande pour masquer les crimes monstrueux d'août-septembre 1914. Ce livre est conçu dans un esprit rigoureusement scientifique : it porte la marque de cet enseignement des sciences sociales dont M. Waxweiler fut l'un des plus brillants représentants en Belgique. Parmi les autres collaborateurs de l'Institut Solvay, il faut nommer encore M. Jules Ingenbleek, qui est actuellement le secrétaire particulier du Roi Albert. On sait quel intérêt le jeune et glorieux souverain ;prend aux questions sociales et industrielles. On dit qu'il aimait en causer souvent iavec M. Waxweiler. Celui-ci est connu maintenant du grand public international par les deux livres qu'il a publiés durant la guerre: ,,La Belgique neutre -et loyale" et ,,Le Procès de la neutralité l#lge", où, d'une façon objeo-:tive, il a réduit à néant les laborieuses arguties allemandes tendant à démontrer que la Belgique avait, avant la guerre, aliéné la neutralité qu'elle considérai^ comme son bouclier. M- Waxweiler pensait que nous •devions, jusqu'à la fin de cette guerre tout au moins, nous en tenir strictement à oe point de vue do la neutralité. Nul doute qu'en son for intérieur il entrevoyait, pour après la guerre, une autre destiné^ pour notre pays : certes, nous devons conserver notre pleine liberté d'action et, quand certains de nos compatriotes disent que notre politique étrangère ne doit pas plus être dictée à Londres qu'à Berlin, ils enfoncent une porte ouverte, mais serais il dit qu'après le crime abominable de l'Allemagne nous conserverons avec elle 4 des relations aussi étroites, aussi cordiales 4 qu'avec nos loyaux alliés d'aujourd'hui? 1/amitié anglo-franco-belge sera l'une des ibasès de notre politique de demain. Nul doute que l'homme de science éminent que nous venons de perdre l'eût ratifiée, lui : »U5si^ de son approbation enthousiaste. ; Louis Piérard. 1 — — • ■—i ai ■ o mm » n y a un an so juin 1915: Progression française au î fcord du château de Carleul. Entre la route de Biriarville et le Four-de-Paris, les Allemands attaquent les positions françaises et prennent pied dans quelques éléments de tranchées vers Bagatelle; ailleurs, ils sotit 1 délogés avec pertes. L'ennemi prononce une Nouvelle offensive sur Metzeral; elle est c rehaussée. Front oriental: attaque de Vescadre allemdn^e sur Windau; elle échoue; un torpilleur ennem^est coulé. Dans les Dardanelles -pUtsimn tranchées turques sont 'enlevées par les Anglais vers Krithia (pres-qu*ile de Gallipoli). Front italien: à Plava et à Castello-Nuovo, les Italiens repoussent k*. offensives autrichiennes,. L'appel des hommes de 18à40ans t Un projet d'arrêté-loi. M. Berryer, ministre de l'Intérieur, fait parvenir à la presse le communiqué suivant : ,,La Commission ntonistérielle ahargée d'élaborer l'a'rrêté-loi appelant les Belges de 18 à 40 ans à servir leur pays a terminé ses travaux.Nous sommes en mesure de faire connaître, dès à présent, ses principales conclusions. Partant du principe qu'un Belge peut, pendant la guerre,, servir son pays soit dans l'armée et les établissements ou services auxiliaires de l'armée, soit dans certaines industries et professions indispensables en temps de guerre et dans des services ou entreprises d'utilité générale pour la Belgique ou pour les ; pays alliés, la Commission ministérielle proposera au Conseil des Ministres la répartition de tous les Belges appelés par l'arrêté-loi en deux grandes catégories, en tenant compte de leurs occupations à la date du 20 juin 1916. Ceux dont les occupations sont d'utilité générale recevraient, d'une juridiction spéciale instituée à cet effet, des sursis qui les maintiendraient dans ces occupations conformément aux règles et usages en vigueur en Angleterre et en France, aussi longtemps qu'ils conserveraient leur emplois. Les autres seraient appelés au service militaire et répartis, selon leur âge et leur condition de famille, entre les différentes armes et services de l'armée et, comme en Angleterre, dans différents groupes qui seraient appelés successivement ou simultanément. Dans les premiers groupes seraient les célibataires et d'abord ceux de 18 à 30 ans ; dans les groupes suivants les hommes mariés ; dans un dernier groupe se trouveraient placés les hommes dont l'entrée immédiate au service effectif aurait, à raison d'une situation exceptionnelle, des conséquences désastreuses pour leurs familles ou pour leurs affaires. L'appel comprend les hommes nés pendant les années 1876 à 1897 incluse. Des dispositons spéciales seraient prises pour les pays neutres. Il y a lieu, pour ces pays, de prendre en considération les difficultés d'application. Il y a lieu aussi de tenir compte de l'impossibilité d'y organiser des sursis justifiés par les occupations des hommes appelés. La Commission se propose, en conséquence, de soumettre au Conseil des Ministres une dis-positiori spéciale n'étendant provisoirement l'appel dans ces'pays qu'aux célibataires de 18 à 30 ans. Cependant, tous les Belges, aussi bien dans ces pays que dans les pays alliés, seraient soumis à l'obligation de l'inscription." Le Conseil de cabinet sera appelé,, dans sa plus prochaine réunion, à délibérer sur cet avant-projet. —«SJ—O—Cte. Les jsmi lia front Le ,,Journal", de Paris, ayant ouvert un concours des journaux du front, un journal du front, ,,Le Pépère", ouvre un concours des journaux de Paris. Ce concours, expl-ique-t-il, comprendra „de nombreux prix qui seront encore plus nombreux dans quinze jours, car, en ces temps de vie chère, les prix augmentent chaque jour." Un autre journal parisien, ,,L'Œuvre", ayant acheté un boeuf afin de prouver les bénéfices 1 exagérés réalisés par les bouchers, le „Pépère" écrit à ce sujet: „Notre grand et petit confrère, ,,L'Œuvre", a acheté un boeuf et l'a revendu directement à ses lecteurs, histoire d'en boucher un coin aux bouchers. ] „L'expérience ayant parfaitement réussi, ■ le ,,Pépère" â voulu la répéter sur le front et • à propos d'un produit dont la hausse est égale- 3 ment scandaleuse: Notre rédacteur en chef s'est rendu au marché de Saint-P... Il y a acheté un magnifique camembert de la race normande, âgé de six mois, et il l'a ramené en < laisse jusqu'à notre bureau dû rédaction. Le < camembert se laissait, d'ailleurs, conduire j joyeusement. Il répandait autour de lui une 2 adeur si atroce que les égouts eux-mêmes ont fermé leur bouche sur son passage. Nous ( avons mis de côté la peau, que nous reven- 1 irons à un fournisseur de l'armée pour qu'il sn fasse de? semelles de brodequins. Et nous « ivons pu vendre le camembert au détail, au < prix de 20 centimes les morceaux dans le filet 1 st de 10 centimes les côtelettes prises dans .'angle. En outre, la boîte nous a servi pour mvoyer des fleurs à notre petite amie. ,,Cette expérience est donc suffisante!" Nous ? a continuerons bans relâche. La semaine pro-:haine, nous achèterons une boîte de 6ard«'.nes s >t, dans quinze jours, si nous pouvons trouver § m harem à acheter, au rabais^ nous le partage- 1 "ons entre tous nos abonnés, à prix coûtant." 1. L',,Echo des Guitounes", organe officel du c L44e} est 1| seul des grands ^intermittents" t iu^ front possédant ,,un appareil frigorifique s ipécial lui permettant de fournir en toute sai-on des nouvelles fraîches"; en voici quelques- e mes : ,,Verdun. — Le bombardement de la glonieu- c e cité a provoqué des incendies d'une violence e elle que dans les ruines d'un bâtiment on a re- ^ rouvé une boîte d'allumettes de la réo-i© à F lemi-consumée. ° gi ,,Les Boches songeraient, paraît-il, à s'empa- a er du',,bas de l'Aisne". S'imaginent-ils, par a tasard, qu'il n'y a de bec de gaz qu'à Verdun?" r , ,Nous venons d'adresser au Parlement une )étition tendant à la suppression, avec le calendrier officiel, d'un trimestre de l'annexe 1916, le façon à réduire d'autant la durée des hosti-ités".Et la Fusée, sous le titre «Héroïsme",, nous ( lonne le mot de la fin: £ Pas très loin d'ici, à" deux pas, P Par des obus de tous calibres, Une gare, fort récemment, Fut bombardée abondamment. jc Elle résista, fière et libre, Donnant l'exemple à nos soldats. q Morale : ei La gare demeure jet ne se rend past En Belgique. Les Allemands et le contrôle des Belges Les Allemands viennent d'étendre h mesures de contrôle prises contre les Belge du sexe masculin. Un avis affiché [dan toutes les villes de Belgique annonce en sffe ou'à partir du 22 de ce mois tous les loueur cîe garnis, propriétaires de maisons ou d'hc tels, directeurs d'établissements publicî supérieurs de couvents, directeurs d'étalés chefs de fâmilles, etc... devront donner cor naissance au ,,Meldeamt'' des localités o ils sont domiciliés de toutes les arrivées, d tous les départs, de toute absence de plu de 48 heures de toutes les personnes qu'il hébergent et qui sont soumises au contrôle Le cas échéant, cette constatation peut êtr adressée au ,,Meldeamt" par lettre ou pa carte postale affranchie. Doivent se faire contrôler et tombent sou le coup de cet arrêté : . lo. Tous les Belge du sexe masculin, nés entre le 1er janvie 1885 et le 31 décembre 1899; 2o. le membres de l'ancienne garde civique, pou autant qu'ils aient fait partie de la gardi active et n'ont pas atteint l'âge de 40 ans 3o. les membres de la garde civique noi .active nés en et après 1885. En outre, tou les officiers de la ?arde civique, quel qu< soit leur âge; 4o. tous les sujets, hommes et fenjmes d'Etats ennemis,-.y compris les Italiens, 1 partir de l'âge de 15 ans; 5o. toutes les personnes placées sous h contrôle du Meldeamt, quelle que soit 1? raison de cette mesure. C'est la réponse boche à 4 l'appe des Belges de 18 à 40 ans. £çs ^-lle mands redoutent le patriotisme àé ceuj qui restent sous leur botte. lia-savent qu'i n'est pas mort. Et, pour une fois, ils on1 raison ! . ♦ A Bruxèlies Depuis quelque temps les panneaux de la façade extérieure de la maison communale de Saint-Josse-ten-Noode offraient un xristc aspect. La pluie et le vent avaient désagrégé la simili-pierre dans laquelle on avait sculpté des motifs d'ornementation, et ceux-ci étaient complètement effacés. L'administration communale a pris une heureuse mesure en faisant détruire les panneaux existants. Actuellement, des échafaudages ont été établis et l'on s'occupe de restaurer la façade sur toute sa largeur. Ces travaux absorberont quelques centaines de francs. * * * La justice n'est-elle plus qu'un vain mot? Certains juges font preuve d'une clémence qu'on ne peut qualifier assez sévèrement. Exemple: un voyageur de commerce se fait remettre par un brave homme ie lafrplace 8.000 francs pour obtenir l'autorisation de transporter 80,000 litres l'huile de Hollande en Belgique. Il com-nence des démarches qui n'aboutissent pas ît ne rend pas un sou des 8000 francs qui ui sont confiés. , Les juges l'acquittent! * * * Les 150 agents temporaires d'Ixelles se plaignent de n'être payés que deux francs Dar service de six heures, alors que des lugmentations ont été attribuées au person- îel communal, avec effet rétroactif. * * Le Comité National vient d'être obligé 10 rappeler aux personnes qui jouissent l'une certaine aisance et disposent de noyens de s'approvisionner dans le com-neroe qu'elles feront oeuvre méritoire de harité et de solidarité sociale en ne s'approvisionnant pas dans ses magasins. La même recommandation a été faite ,ux charcutiers et aux épiciers, en ce qui oncerne l'achat d'articles se rapportant à eur commerce. £ * M. van Vollenhoven, conseiller de lé-ation des Pays-Bas, vient d'informer M. .«emonnier, ff. de- bourgmestre, qu'à la uite du décès de M. J.-D. Ruys, consul énéral des Pays-Bas à Bruxelles, le mi-tistre des affaires étrangères a chargé de i gérance du consulat M. J. Schellens, vis-consul des Pays-Bas, actuellement at-aché à la légation royale, en attendant a nomination définitive après la fin de la uerre. M. Maurice van Vollenhoven, qui s'est évoué à la cause belge avec tant d'énergie b de persévérance, vient d'être l'objet 'une manifestation de sympathie de la art d'un groupe de notabilités bruxelloi-îs. Au cours d'une réunion intime, on lui offert un admirable surtout de table en rgent massif, dû a utalent du sculpteur harles Samuel. A Anvers La nouvelle nous parvient de Lincoln Angleterre) de la mort de M. Pierre uguste Wanet, receveur des contributions însionné de la ville d'Anvers. ». « * 11 paraît qu'il y a refroidissement dans s projets matrimoniaux: il n'y a cette se-aine que six publications de mariage, 'est le chiffre le plus bas que nous ayons i à enregistrer jusqu'ici. A IV ITl U K* On s'est battu au marché. Les marchand 3 s'étaient donnés le mot d'ordre. Ils exi 3 geaient 7.80 francs d'un kilo de beurre e 3 6.60 d'un quarteron d'oeufs. On s'indign d'abord. Des groupes se formèrent. U s brave ouvrier prit la parole et instantané ment commença le pillage, dans toutes le ' règles de l'art. Cris, protestations, hurle ' ment, crêpages de chignons, bombardemen ; à coups de mottes de beurre et d'oeufs frai £ (6.60 le quarteron!), la bataille devin bientôt générale. Et les consommateur s étant les plus nombreux battirent les mar chands, mieux fournis cependant en muni tions, mais qui ne purent résister à la près 0 sion de l'ennemi. La police, qui avait fait irruption dan la Halle au Beurre aux premières hostili tés, fut longue à remettre de l'ordre dan ^ une situation particulièrement embrouillée Aussitôt qu'elle le put, elle fit connaîtr ' aux deux partis belligérants que le beurr ^ serait vendu à raison de 6 francs le kilo e ; les oeufs à 5.50 francs les 26. L'apaisemen ; se fit et les marchands furent contraints di ^ se soumettre aux exigences des représen ^ tants de l'ordre, de cet ordre si troublé de puis que les Boches ont fait irruption dan: notre pauvre pays. Seulement, quand oi ^ voulut vendre les oeufs et le beurre aui nouveaux prix, on n'en' trouva qu'un< s quantité si minime que la demande surpas sa l'offre de beaucoup ! # C'est égal, les marchands ont eu une se rieuse leçon. Pourvu qu'elle leur profite. 4fflons A la Cour d'assises: ESmond Aubly, 20 ans verrier, né et domicilie à Marchienne-au Pont, est prévenu d'avoir: lo à Jumet, 1< 25 juillet 1915, commis un homicide, avec préméditationj sur la personne de Colim Maucourant, veuve Deshaye ; 2o à Mar chienne-au Pont, en juin ou juillet 1915 commis un attentat à la pudeur avéc ou sans violences sur Fernande Deshaye, â«ée de moins de 16 ans. L'acte d'accusation mentionne que la vie time, qui était la maîtresse d'Aubly, l'avail cjuitté à la 6uite de nombreuses querelles. En juin ou juillet, celui-ci s'était introduit dam la chambre de la petite Fernande et aurail abusé^ de l'enfant. Surpris par la mère, i. lui déclara que, si elle le dénonçait, il U tuerait. La veuve Deshaye ayant renoué des re-lations avec^ Aubly, lui fixa rendez-vous, le 25 juillet, à Gosselies, et ce même jour on découvrait son cadavre dans 1e bois de IIoignes. Elle avait été étranglée par une cordo dont l'extrémité était enfoncée dans se bouche. Aubly nie énergiquement les faits mis à sa charge. Après audition de 74 témoins, de M. Dagra.au, insepeteur de police qui a ét< chez Aubly, et de M. Adoux, commissaire de police à Marchienne-au-Pont, qui a procédé à l'arrestation, et réquisitoire de M. Vercammen, substitut du procureur du Roi, Me Dosin, du barreau de Mons, prend la parole. Il s'appuie sur les doutes émis par les témoins et se demande s'il y a eu crime ou suicide. Revenant sur l'alibi invoqué par Aubly, l'honorable avocat fait remarquer que l'accuse n'a manifesté aucune hésitation pour indiquer ^ où il se trouvait à l'heure où se commettait le crime, et qu'en outre sa bonne conduite est prouvée. Quatre questions sont ensuite posées au jury: deux concernant le crime, deux ayant trait au viol. Le^ jury, relativement au crime, écarte la préméditation ; quant au viol, il ne reconnaît pas - qu'il ait été commis avec violences ou menaces En conséquence, la Cour condamne Aubly à 15 ans de^ travaux forcés et à l'interdiction à perpétuité de tous ses droits civils. * A * A l'occasion de la kermesse de Mons, les bureaux de renseignements aux familles de nos soldats, sis rue Lamir, ont fait don à^tous les Montois prisonniers en Allemagne d'un costume complet? vareuse et pantalon, en toile loutre pour les officiers, et en toile bleue pour les soldats. C'est l'Œuvre de l'Assistance par le travail, rue des Sars, qui s'est chargée de la confection. Le travail a été exécuté avec infiniment de soin et de goût. ^ * . La Société Nemrocl reprend la distribution doja nourriture pour chiens qu'elle avait été forcée de suspendre depuis environ trois mois. Les pauvres toutous — comme on voit — ne sont pas oubliés. A Vervlers Les distributions do soupe populaire <3u Comité de secours aux victimes de la guerre, organisées par l'Oeuvre de la Bouchée de Pain, ont dépassé le chiffre de 2 millions de portions. Pendant la semaine du 24 au 30 mai, les 21 cuisines en activité ont réparti 76,453 portions. Cela porte le nombre total des distributions de cette année à 2,051,a57 portions. Il est agréable de souligner les résultats réconfortants obtenus par cette belle et o-éné-reuee institution. A Tournai Le 1er octobre 1914, plus de 15,000 Tournaisiens se réfugièrent à l'étranger, et il résulte d'un recensement que vient de faire le Comité d'alimentation qu'à l'heure actuelle il en reste au moins 5,000 qui ne 1 sont pas enoore revenus dans leurs foyers. Que faut-il penser des fugitifs? Le tribu nal va nous le dire. Un locataire demandait au tribunal ci vil, présidé par M. Labis, une réductioi de loyer d'un immeuble loué en 1914 e-dont il n'avait pas eu la jouissance pa: suite de son départ de la ville le 1er octo 1 bre. Il était intéressant de savoir si parei événement était bien oelui que prévoit h - circulaire interprétative dé l'arrêté du gou ■ verneur général du 20 novembre 1914 quanc elle dit que cet arrêté a eu en vue tout particulièrement l'abandon de la chose loué* par le loueur par suite d'une crainte jus tifie, c'est-à-dire non exagérée, mais plutôt motivée par les événements. C'est l'ap plication extensive de l'article 1122 di ' Code civil. Le tribunal n'a pas été de cet avis et s'est prononcé avec sécurité. Voici comment il s'est exprimé : ,,Le 1er octobre 1914 par suite de circonstances qui s'expliquent une partie de la population a pris la fuite mais il est constant que la crainte éprouvée par elle n'était pas justifiée puisque tout le monde ou à peu près a réintégré sec foyers le lendemain et les jours suivants. C'est la première fois depuis les événements actuels qu'en Belgique un tribunal sosoit prononcé dans uu cas semblable. Au Pays Wallon A Frameries 1,968 familles ont planté des pommes de torre sur une superficie 45 hectares environ. Mais beaucoup n'ont pu obtenir la quantité de pommes de terre de plants qu'ils avaient demandée, l'arrivage ayant été insuffisant. Une distribution pour l'alimentation aura lieu' inoessar/ ment. *. * * Au cours de la réunion, du Conseil communal de Nmiy, le collège échovinal à réparti les attributions de ses membres comme suit : état civil et police, M. Matheys bourgmestre ; instruction publique et finances, M- Gusse; travaux et salubrité publics, M. Nihoul. MM. l'échevin NDiouJ, ingénieur, et VincartiMousin, médecin et industriel, eont désignés pour être ad joiitts au Comité régional de Mons Union des villes et des communes, dont le but est de réglementer les plantations, les constructions, faire observer les alignements décrétés. * * * Deux détenus : Gosset, Edmond, ouvrier d'usine, à Fosses, et Bourguignon, Alfred, également domicilié à Fosses, ont commis nombre de larcins. Les objets dérobés au préjudice de particuliers et de l'administration des chemins de fer de l'État consistent en : deux échelles, un filet de pêche, deux portes, des bois et planches de chêne, | des lapins, des outils divers : bêche, burin, . fourches, fléaux, etc. La plupart de ces délits ont été commis avec escalade et effraction. Le seccnd doit, en outre, répondre d'une prévention de bricolage. Le tribunal cctroie à G-osset un total de 4 mois, 50 jours cîe prison, plus 100 francs d'amende; quant à Bourguignon, il récolte 6 mois de prison et 160 francs d'amende. * * * Les laminoirs de La Louvière ont repris le travail pour trois mois. On travaillera quatre jours par semaine aux trois quarts du salaire d'avant la guerre. Les ouvriers recevront du pain de Hollande à fr. 0.45 le kilo et des pommes de terre à fr. 0.12. Aux ateliers de Haine-St. Pierre, où travaillent plusieurs ouvriers, sera installée une nouvelle cantine où les ouvriers pourront recevoir à dîner pour 0.40 fr. * .* * A la dernière réunion du Conseil de Nimy, M. Félix Niliotll, nommé écbevin, <t prêté lo serment d'usag.). On s'est ensuite occupé de la répartition do la somme de 1,700 francs constituant la quote part de. l'Etat dans l'augmentation des cinq membres du personnel enseignant pour l'anne'e 1915. Au Limbourg L'oeuvre des dîners économiques va être instituée à Hasselt ; le dîner coûtera 60 centimes et sera servi de 11 à 2 heures. Les bouchers se sont réunis plusieurs fois déjà afin de discuter la question de la fermeture de leurs magasins; il paraît que la situation est sérieuse, car l'administration locale va créer une boucherie centrale. Les denrées deviennent de plus en plus rares et coûteuses; le Comité de secours et d'alimentation organise deux ou trois magasins dits hollandais où seront mis en vente les articles de ménage pour lesquels il y a pénurie. Le prix de la ration de farine vient d'être i porté à fr. 0.90 les 1750 grammes. * * * Au cours de ces derniers mois, à quatre reprises différentes, de jeunes recrues sont arrivées au camp de Beverloo où des vice-feldwebeln les ont dressées à la prussienne. Trois mille d'entre elles viennent de partir pour le front. Au Brabant On annonce les décès de Mr. Emile Jac quemin, industriel à Nivelles, Jean Sweerts, conseiller communal et pharmacien à St. Josse-ten-Noode, Honoré Van Mullem, administrateur de la Chocotaterie des Patrons pâtissiers réunis. # * » Les cyclistes se 6ont plaints en ces derniers temps de ce que les voies qui ont été aménagées î* leur; intention le long des routes fussent | Avis Important . Nous continuerons dans notre No. de demain la publication de la 3e liste de nos officiers, sous-officiers et t soldats, morts au champ d'honneur. ] l abîmées fréquemment par des cavaliers boches. ' H« l0rUS Belgique s'est fait l'écho ' 1? tpla,lntes auPres de l'autorité allemande. I vient de recevoir de celle-ci la réponse q„é „Ie gouvernement militaire de la, province de ®ra.bJnt et celui de la vdle de Bruxelles ont rap. pele à nouveau aux troupes les règlements dé- ' S TPiiïo£tctho d6S <*- ' Iép?nsf fait Présa-ger favorablement, îiuT - ' f - °?nservation des rubans cT-claWes qui ont coûté parfois beaucotip de peiJe a obtenir et d'argent à construire, et qui en Sues, heu,rcs P°uvent être détruits par les sabots des chevaux et la mauvaise volonté des ™It QMstiôn6St 5 souhait.er 1™ les ordres doit il et question ci-dessus soient observés, dit La Belgique de Bruxelles, non seulement dans le disdaDS 10 ^ rien^especter'?8 ^,lemands ne Pe^ent-ils donc j * * * ' Jette ^nfp™ment d° 1'llÔDita, Brugmann, â Jette-Sa.nt-Pierre, se poursuit méthodiquement On s occupe activement des voies d'iccfeTcIn Glissement hospitalier bruxellois. Des letf^M ™ ^ aotnellement en cours entre les pouvoirs publics et les différents intéressés pour permettre l'établissement d'une voie S ohem^a3 t bâtiments de l'hôpital avec la t ,e, vicinal. Cette voie servirait au transport du combustible et des autres matières pondéré uses nécessaires aux servioes. : ! Devant Biirt D® Ia M Gazette de Lausanne": „Nous arrivons en face de Dixinude : Là-bas. ruine? w ' t0Ut Près' ^ yois do grand® Smt n°T\ qUI> maIgré un solei1 da dirait l Savent un air mystérieux. On dirait quelque antique majiolr hanté par des stePucffinm^a,??iltS" c6t4s de ce,tte con- stiu.tion 1 ancienne minoterie — célèbre nar 10 ^ corPs.à corPs qui s'y livrèrent lo 10 noi embre après un bombardement meur. sent ,tat!0DS' des r,lines aPParais- sent. Jules s etendent sur un grand espace dé- ^Xnî de fines dentelles. C'est Dix- mude, terre d lieroisme, où Belges et Français, sous les ordres de l'amiral llonarch et d« chefs belges Meiser et Jacques, luttèrent com- s ll0as,>"sclu'm j™r où, après quatra heures de combat corps à corps avec des ennemis qui poussaient des prisonniers devant eux, (voir „La Campagne de l'Armée belge") n étant plus soutenus par l'artillerie, les mi. nitions étant épuisées, ils cédèrent le terrain et so replièrent dans la direction do Caes-Kerke, ou nous reprenons la route du retour. ^ eso alors'que ie commandant L... me dit-Vous savez que les Allemands nous aperçoivent très bien. Du haut de la minoterie ou des monuments en ruines que vous voyez là-bas, ils so rendent très exactement compte de ce que nous faisons. Nous pouvons être signa-ï les; aussi, comme je veux vous éviter tout accident désagréable, nous allons marcher plua i'»f«'^nnd-S ^e,"011,3 nons éloignons, sans que J aie conscience du danger que je cours, ie no puis detacheç mes yeux .de cette plaine qui iut autrefois transformée en un véritable charnier. Je vois ces masses profondes ^avançant sur huit rangs de profondeur, en poussant^ des cris sauvages, s'écraser sur le sol marécageux, dans ces trous d'obus remplis ef "' , ° y„01s aussi ces braves soldats belges caches derrière le talus du chemin et de la voie ferroo que nous croisons, attendant l'ennemi cle pied ferme, oubliant la fatigue, se faisant tuer — certains contingents couchaient depuis aouze jours à l'endroit où la nuit les trouvait ■ pour répondre à l'appel du Roi dont on signalait la présence partout dans les tranchées pendant cette affreuse bataille où la Belgique aerendaifc les derniers lambeaux de son territoire.C'est que nous sommes sur le champ de carnage. On me montre l'endroit où les baïonnettes se croisèrent, où les hommes tombèrent en nurlant do douleur, on me fait voir au bord d une route, près de la ligne de chemin de fer, 1 endroit précis où le flottement se produisit dans les formations massives des Allemands. Je ne puis m'empêcher de regarder ce sol aujourd hui si calme. Je ne vois que les gazons troués d'obus, des arbres malingres, des maisons désertes, d'immenses paravents jaunâtres qui, les uns derrière les autres, s'étendent vers Oostkerke et Lampernisse. Quelle sensation de se retrouver eur ces lieux célèbres où se joua la liberté d'un peuple, protégé comme le nôtre par des traités et qui dut, pour sauver son honneur, sacrifier ses villes, ses villages, ses foyers, qui dut endurer les pires catastrophes et assister impuissant au massacre do milliers d'innocentes victimes. J'enviais à cet instant l'histoire du peuple belge. Ah! quand on a senti, sur ces bords de l'Yser toute la grandeur de l'héroïsme des Belges, quand on a vu les lieux où#pour l'amour du droit et de la justice ils ont tenu des jours et des jours, quand on a entendu les récits de ces hommes, officiers et soldats, qui furent les 'ouvriers de la victoire de l'Yser, on regrette plus amèrement que les neutres, tous les pays neutres, la Suisse en tête n'aient pas protesté contre les actes do l'Aile^ magne. La Belgique méritait ce témoignage de respect le jour où, insolemment, l'ambassadeur allemand lui demanda le^libre passage sur son territoire. Mais, maintenant que ses fils ent souffert et souffrent encore les maux les plus terribles, elle mérite l'admiratipn du monde entier. Cette nation est grande.non seulement par le geste qu'elle fit le 2 août 1914, mais par son héroïsme de tous les instants, aussi bien on arrière du front qu'ans premièfes tiaaohées.^ •j

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes