L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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02 februari 1916
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s.n. 1916, 02 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kw57d2rd6t/
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geme Aimée IM°. 4©7 S cents CIO Centimes) JViercresli 25 février 19 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien ciu matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBUKQWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ^ ( CHttrles Bernard, Charles Herbïet, Comité de Rédaction: ; „ , „ , , f René Chambry, Emile Painparé. i I Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: !S'.J5. Voorburéwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces; 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Un Jeune Homme Le petit Hcste, à qui la tribune de ,,Vri België" ne suffit pas, signe un papier dan: le ,,Nieuwe Rotterdamsohe Gourant'' » I fait comme ces enfante qui grimpent sui la table pour qu'on les voie mieux. L'effe est atteint. On s'occupo enfin de lui et i doit être bien content. Le ,,Nieuu:e Rotterdamsche Courant" •< un jour demandé notre expulsion — toul récemment la ,,Toekoanst" demandait mêm< qu'on emprisonnât les rédacteurs de ,,Vri België", ce qui les honore — et on pourrait croire que noua nourrissons contre le gitane quotidien de Rotterdam des sentiment: /hostiles. Non point. Le ,,Nieu\vo Rotter-diamsche Courant" donne ses sympathies l qui il veut. Son souci de l'information exacte et minutieuse ressemble même à d< l'impartialité. Mais la complaisance qu'i met à reproduire les articles de la ,,Vlaam-sobe Stem", en sorte de faire que ce qui n'existe pas reçoive ainsi un semblant d'existence, nous fait voir en lui un ennemi do l'Etat belge, c'est-à-dire de la Belgique elle-même. Le petit. Hoste a-t-il pris garde que ce n'était peut-être pas la peine de s'en aller de la ,,Vlaa.msche Stem" er faisant claquer la porte, si c'est pour rentrei par la fenêtre du ,,Nieuwe RotterdanàSôÊt Courant"? Mais ça le regarde après tout. Ce qui bous regarde, nous, c'est le fond de soi: article contre lequel tout Belge & le devoii de protester. Ça. s'appelle: ,,De Groote Ze gepîraal", la ,,Grande Victoire". Cette victoire n'est pas ce qu'on pense. Il s'agit d* la victoire morale .que nous devons~rempor-ter sur nous-mêmes, et qui consiste à refouler nos sentiments de haine pour préparer l'oeuvre de paix. Quelle paix? Celle qui 40US rendrait, notre Belgique d'avant la guerre outre une indemnité. Voilà certainement un point de vue auquel on peut se rallier mais il n'est pas de présomption si grande, fut-elle du jeune M. Hoste, qui nous permette de croire que l'Allemagne oonsentirait à évacuer notre territoire et à p&yer les milliards qui nous rendraient des briques mais pas un mort.... D'ailleurs, il n'y a pas dans cette guerre que la Belgique, Il y a la question des Balkans, des colonies,,de 1 'Alsace-Lorraiue. ,,Ka.n ons niet verd...." criait au derniei meeting d'Amsterdam un interrupteur a Camille Huysmans qui avait soulevé ces -points dans son discours. Va pour les colonies. Mais l'indépendance de la Serbie, la réparation de 1 injustice faite il y a 45 ans aux Alsaciens-Lorrains, arrachés brutalement' à la mère patrie? ,,Kan ons wel verd...." pour parler comme ce citoyen. Cela nous importe parce qu'il s'agit de ce droit pour lequel luttent les alliés et dont la victoire sera aussi notre victoire/ Lisez mon article, objectera le jeune xloste, je n'ai pas dit autre chose. Mais ^roit-il donc qu'outre la Belgique l'Allemagne va aussi évacuer la Serbie, c'est-à-dire obliger les Autrichiens et les Bulgares à l'évacuer, et restituer à la France l'Alsace et la Lorraine ? Il faut, être jeune à un point où nous pensons que M. Hoste lui-même ne* l'est pas poiy le croire. Pour garantir une paix basée sur le respeçt du . droit des nationalités — le chiendent c'est,qu'elle est encore si loin — M. Hoste préconise une1 alliance entre les petits Etats qui n'ont pas, dit-il, de polit iqtfe impérialiste. Ne voit-il donc pas qu'ils n'ont pas cette politique paroe qu'ils n'ont pas, ■fton plus, la puissance et que deux, trois, quatre, voire dix impuissances ensemble ça né fera jamais qu'une onzième impuissance". Et puis? Est-ce que la Hollande par exemple «aurait déclaré la. guerre à l'Allemagne, le 4 août 1914, si semblable pacte avait existé, et la Suisse, et le Danemark? Est-ce que la Grèce a déclaré la guerre à la * Bulgarie quand celle-ci a attaqué sou allié serbe ? Oui M. Hoste est, jeune, jeune comme il n'est pas permis de l'être. Mais ce qui vaudrait encore mieux, déclare-t-i'l, ce serait l'alliance do tous,.grands et petits, contre l'agresseur. Mais qui est l'agresseur ' Allez donc le (demander à un lecteur du ,,Nieuwe Rotter-damsche Courant". Il n'est pas du tout certain qu'il réponde : „c'est l'Allemagne", né fut-ce que pour ne pas compromettre s& neutralité. La vérité c'est que M. Hoste, le plus jeune, en veut à trois catégories 3e ses compatriotes : ceux qui demandent contre ie retour d'une agression allemande d^autres garanties que le chiffon de papier d'un traité entre les petits Etats, ceux qui préconisent une alliance avec les deux pays auxquels r<*ni3 devrons une seconde fois notre existence de nation indépendant^: ia Franco et l'Angleterre, et ceux qui, pleins «l'horreur pour les crimes de l'Allemagne, répondent à toute idéo de rapprochement' avec ce pays par un, jamais! qui n'est peut-être pas raisonnable aux yeux du petit îloste, qui monterait au besoin jusqu'à Sinus pour se grandir davantage, mais qui est très humain. Jusiqu'au bout, avions-nous écrit dernièrement, répétant les paroles du général Gal-liéni et de M. .Clemenceau au Sénat français. C'est cela qui déplaît au petit Hoste. 0Vgfc dor» h ces Messieurs et aussi a.ux ministres anglais, à tous les parlementaires des e*sb alliés comme aux milliosis de soldats tous, disent entre leurs cbeaits serrees: I jusqu'au bout, c'est à ceux-là que je me i permets de renvoyer le très jeune Hoste quand il parle*de braillards. Nous ne sachons pas — sauf M. Clemenceau qui est j chauve et sans doute encore d'autres avec 5 lui — que ceux-là appartiennent à la clique I bruyante des académiciens et professeurs • atteints de calvitie dont le courage se borne à saisir la plume et à battra l'ennemi, com-[ modément assis dans un fauteuil. Oui, oui, la haute oliaise d'où vaticine le petit Hoste dans le , .Nieuwc Rotterdamsche Courant" est sans doute moins commode mais on a l'avantage d'y être bien en évidence. Autre j chose est de savoir si dans cent ans, où il , ne restera plus, dit le jeune Hoste, de toute la littérature d'aujourd'hui que quelques ; vers au Roi Albert, les lettres de M. Romain Rolland et les protestations de Liebkneoht, , autre chose est de savoir si l'article de M. Hoste Jr. aura La même chance que les i écrits de M. Romain Rolland. Celui-ci, répudié par tous les écrivains français dignes de ce nom, n'avait encore trouvé de partisans que chez les neutres- Voici que le petit , Hoste, lui aussi, se place ,,au-dessus de la mêlée." Mais c'est pour mieux se faire voir. Charles Bernard. —SB*— Les feuilles qui tombent La ;,Vlaamsche Stem" annonce que, par suite de difficultés financières, elle cesse de paraître. ■■■ • 1 ■ III mm— - ■- Eloge de l'art Nous croyons nécessaire de reproduire la belle page adressée, dans le ,, Mercure ae France", par M. Jean - Marnold, à ceux qui prétendent que l'art est un ,,objet de luxe", un ,,divertissement vaniteux" dont on ne peut s-occuper en temps de guerre. ,, L'art est la plus haute fonction humaine, la faculté propre de l'homme, celle qui n'appartient qu'à lui, et dont, loin de rougir jamais, il doit être orgueilleux de ressentir en soi la force incoercible et l'exercice imprescriptible. Ce serait uu bien pauvre artiste que celui qui pourrait, ainsi qu'on ouvre ou ferme un robinet, régler le flot, de son inspiration au gré des contir*gences, et c'est un piètre sire celui qtfe celles-ci, si terribles soient-elles, sont capables d'affoler comme uu enfant, de paralyser comme un malade ou de démoraliser comme un lâche. II y a deux mille cinq cents ans sévit, durant vingt-sept années, une autre guerre fratricide, guerre atroce entre toutes, elle aussi, où les vaincus étaient égorgés ou "faits esclaves, et qui faillit anéantir Athènes. C'est pendant cette guerre du Péloponèse que Sophocle, y compris ,,Oedipe-Roi", produisit tous les deux ans jusqu'à sa mort une trilogie accompagnée parfois d'un drame satyrique; que se place, sauf ,,Alceste" et ,,Méclée", ; l'oeuvre entier d'Euripide, à côt,é de deux ; tiers-au moins de celui d'Aristophane. Et i de oette lutte barbare pour une hégémonie ! économique et politique, que subsiste-t-il aujourd'hui, en dehors d'un fatras de dates où s'embrouillent les gosses à l'école? Il ne reste que de radieux chefs-d'oeuvre, en apparence indifférents, et qui nimbent à tout jamais- le nom d'Athènes disparue d'une gloire intangible. Dans le patrimoine d'un peuple, combien de ses victoires pèsent autant que ses chefs-d'oeuvre? Bien peu, et celles-là seulement, comme sera la nôtre, qui, en sauvegardant le génie de sa race, ont garanti précisément l'existence de ces chefs-d'oeuvre. Mais que valent. Azincourt et Trafalgai auprès de „Macbeth" et ,;d'Hamlet", Roêbach et Sedan auprès de ,,Faust" et de ,j Tristan", Jéna, Wagrain et Austerlitz auprès de ,,Pantagruel", de ,,Candide ' et de la .,Chartreuse de Parme"? Qu'importe à l'heure qu'il est, auprès d'un tableau du Titien, tout ie commerce de Venise, sa domination sur les mers et l'or qu'elle entassa jadis? L'artiste, qui crée son oeuvre travaille, avant tout autre, au salut de sa patrie dans les siècles, comme à son immortalité. Qu'il n'en abdique pas l'orgueil. ,,La beauté est une si grande et si- auguste chose que des siècles de barbarie ne peuvent l'effacer à ce point qu'il n'en reste des vestiges adorables" a dit Anatole France. Mais la beauté fait mieux encore. La barbarie ne prévaudra jamais contre elle. C'est elle qui en efface les vestiges.', qui en annule les stigmates et l'opprobre, qui en raie jusqu'au souvenir : elle seule en absout l'humanité." — +*-<m Pour nos prisonniers de guerre Pour qu.e les '25 Brlgcs de la classe de 191Ô, restés au Camp des réfugiés de Nunspêct, se décident à suivre le. bon exemple donné par les JOj qui ont spontanément répondu à Vappel de. notre. Roi '2,-jO jl. Pour la joie. q\te j'ai éprouvée en apprenant la, disparition de Fritz Sorden ;.. 0.10 ,, M A. Dingemavs 0.-5Ô /r*. En Belgique. A BrtsieUes. On aura appris avec une réelle satisfac-faction, une satisfaction unanime, la mise en liberté de maître Théodor. Là nouvelle n'est pas encore confirmée officiellement, mais elle est assez vraisemblable pour qu'on lui accorde créance. M. Théodor ne pourrait toutefois, plus rentrer en Belgique. Le fait de sa libération est déjà, en lui-même, d'une assez grande importance pour que nous noua en réjouissions vivement. On parle aussi de plus en plus de la mise en liberté de 31. Max. Nos lecteurs ne sont pas sans ignorer que le roi d'Espagne, qui a, prouvé à maintes reprises au cours de cette guerre ses sympathies pour la Belgique martyre, avait entrepris des démarches pour la libération du vaillant bourgmestre bruxellois. Et si réellement M. Théodor est remis en liberté, c'est encore au jeune souverain espagnol que nous devrons de la reconnaissance. M. Max a déjà été déplacé de Glatz à Celle-Schia*s. Il y a donc progrès, mais sa santé n'est pas de celles qui peuvent résister indéfiniment à une détention qui doit être particulièrement dure, puisqu'allemande.Ses amis et quelques .citoyens influents de pays neutres, qui éprouvent pour sa belle orânerie un sentiment profond d'admiration, multiplient actuellement les démarches auprès du .gouvernement de Berlin. On parle même d'une intervention officieuse de la reine Wilhelmine qui se rappelle la iaçon charmante dont elle fut reçue à l'hôtel. de ville de Bruxelles par le maïeur de la. capitale et souffre de savoir celui-ci prisonnier depuis plus de seize mois! On espère donc que M. Maj^ sera rendu à la liberté, à la condition de né plus habi- ; ter la, Belgique durant toute la durée de la ! guerre ou qu'il pourra résider en Suisse, > comme prisonnier sur parole. Mais M. Max lui-même n'a jamais deman dé qu'on le grâcie. Il a insisté, au contraire, pour qu'on le juge, car, quelque étrange que ceci paraisse, les Allemands ne lui ont jamais fait savoir de quel ,,crime" il avait été accusé. * * * Le Conseil communal d'Etterbeek s'est réuni récemment et la séance a été assez agitée, ainsi" qu'il est d'usage, depuis que les Allemands ont pris Bruxelles, aux Folies-Etterbeekoises. , Le moment est évidemment très mal choisi par ces messieurs les politicailleurs mais les petites querelles de parti dominent toute 1a situation, paraît-il, à leurs yeux de myopes- Alors qu'au Conseil communal de Bruxelles une réunion dure cinq minutes, à Etterbeek on se dispute longuement parce qu'il y a toujours parmi ces quelques conseillers des malheureux qui croient qu'il faut encore être clérical ou libéral ou socialiste!On s'est donc une-fois de plus traité de pantins, ce qui est évide'mment un terme d'une vérité frappante lorsqu'il s'agit du Conseil communal d'Etterbeek, mais .qui nous paraît bien inutile de proférer alors que les oreilles allemandes garnissent tous les murs I Bref, on a rejeté à parité de voix l'emprunt de 275,000 francs pour couvrir lès frais des traitements et salaires du personnel enseignant durant l'année 1916. Rejeté âussi le budget du bureau de bienfaisance, rejetée la proposition d'un emprunt de 105,000 francs pour un nouvel organisme de secours et d'alimentation. On s'est séparé en se traitant de crocodiles!Vous verrez qu'un jour les braves gens d'Etterbeek, excédas de ces pantalonnades sans cesse renouvelées, feront irruption dans la salle du Conseil et en chasseront les -,,pantins et les crocodiles^ à grand coups de balai ! ^ * * * La majorité fies membres de l'Union des charcutiers a décidé de fermer leurs magasins parce qu'il est totalement impossible do se procurer les marchandises que réclame la. clientèle.Quelques'1 grands établissements pourront seuls rester ouverts, ayant les moyens d'acquérir les porcs dans les fermes. Von Bissing, qui s'occupe de tout, a prêté une oreille bienveillante aux réclamations des charcutiers qui prétendent que les règlements ne sont pas observés. Ils out d'ailleurs dit au freiherr le pourquoi de leurs réclamations. Il se débite paraît-il de la. viande de bêtes abattues en dehors des abattoirs. Est-il étonnant quo tant de malheureux se sentent indisposés au sortir do table? Cet argument a paru décider von Bissing. Il a promis de réfléchir... * -x- * La dernière séance du Conseil communal a été tenue le 24 janvier. Elle a* duré o minutes et o secondes... * * * Les Boclics-journalistes (.,von Werthcimer, imperator") ont lancé eu Belgique quelques canards de dimension. On peut citer notamment la mort à Corfou du voïvode Putnik parmi les dernières, mais macabres facéties, des sous Wertheimer. Personne n'y ayant *rii, ces messieurs n'ont .même pas~ été obligés de rectifier... * * * Les autorités ennemies auraient encore mis en état d'arrestation une quarantaine fie Belges, honorablement connus et qui n'ont pu ko rendre coupable d'aucun autre délit que celui de haïr l'Allemagne, — ce qui est, assurément leur .droit. La terreur en grand et en détail. S les Allemands s'imaginent arriver à un résul tat de la sorte, ils se trompent lourdement. A Liège. La disette do pommes de terre, lard et margarine — ne parlons plus du beurre se faii souvent sentir. Dans certaines communes, la population a été rationnée à 1 kilo 1/2 de pommes de terre par semaine et par tête dJhabi-tant. Il est défendu d'avoir une provision de plus de 50 kilos. Impossible d'en acheter en Hollande. * * * Nous apprenons le décès de M. Emile Petit do Thozéc, avocat à la cour d'appel, fils de l'ancien gouverneur de la province. ♦. * * * I^es ouvriers qui travaillent encore à Se-raing sont l'infimo exception ; chez Cockerill, par exemple, la moitié des ouvriers seulement ont encore do l'occupation et encore ne travaillent-ils que trois jours par semaine; on y_ fait des travaux d'agrandissements et l'on y installe de nouveaux fours. Les ateliers d'Espérance-Longdoz sont complètement arrêtés. * * * _ Le6 Allemands qui avaient arrêté M. Frédéric, professeur à l'Université, l'ont remis en liberté après trois jours de détention. On ignore la raison de cette arrestation. A H lî y M. Edouard Fontaine n'appartient plua rla direction des Fonderies Nêscor Martin à Huy. Il a été remplacé par l'ingénieur Tinne. . * * * Certains marchands de Huy vendaient du beurre qui contenait 65 °o de margarine. Ils Ont été condamnés à des peines trop légères.La fabrication du beurre à l'eau va être interdite. 11 est grand temps! * * Le service de navigation a été suspendu par suite des crues, notamment entre Huy et Jemeppo. * * * La tombola de l'Académie de billard a produit 1.600 francs auxquels s'ajoutent les 400 francs du Cercle Comoedia. Cette somme sera répartie entre les nécessiteux hutois. Au Wailosî. On se plaint de plus en plus de la qualité du tabac de pipe. Un fumeur ayant analysé soigneusement un kilo de tabac y trouva 300 grammes de varech, 400 grammes de crin* de paillasse, 100 gr. de feuilles de ma-ronnier sauvage et, enfin, 200 grammes de tabac. Et le marchand lui avait assuré que c'était la meilleure qualité! * * * ho travail a repris dans qUelcpies verreries de Mana.ge. La, misère est grande, et seuls les paysans vivent dans une aisance toute relative. Le beurre coûte 5 fr. 80 le kilo. Les gardes civiques de plus de trente ans ont été licenciés. Tous les hommes de 17 à 30 ans doivent se présenter plusieurs fois par semaine à la kommandantur. Aïs L/Mxeiî-B!feo!ia2*gS, Un service funèbre, en présence d'une foule énorme, a été célébré en l'église 'St-Donat d'Arlon à la mémoire de l'adjudant Géradon, du 10e de ligne, décédé en captivité eu Allemagne. Au ILi srrafo o urg, Nous avons reproduit hier une longue relation de l'exécution à Hasselt du brave Paul Louis Mertens. Les Allemands prétendent que sa ,,trahison" consistait en ceci: avoir relevé les plans des travaux de défense établis par eux. Or, au point de vue technique, ils étaient absolument complets. On" releva même le plan de travaux de défense protégeant un pont construit par les Allemands après la grande offensive française de septembre dernier et qui était en tous points exact. Mertens aurait été dénoncé par une fillette de 14 ans. • Il §st mort en héros, au champ d'honneur, lui aussi. * * # Ci un avis du tribunal militaire du Lim-bciui-g : Le 9 novembre 1915 fut «arrêté, à Canne, un groupe qui avait pour but de tromper la surveillance des postes allemands et de- passer la frontière hollando-belge sans passeport. Il y avait en tout dix personnes originaires de Liège ou qui en vouaient. L'une de ces personnes a été condamnée à deux mois de prison pour avoir tenté le passage de la frontière sans passeport et avoir transporté des lettres. Deux autres, qui se trouvaient en âge de porter les armes et voulaient visiblement rejoindre l'arméo belge, ont été internés en Allemagne comme pri-sorniers de guerre. Deux femmes ont été punies d'un mois de prisou. Trois autres personnes arrêtées ont été condamnées à des peines de prison pour avoir falsifié des cartes d'identité et ne pas avoir fait acte de présence comme sujets nelgçs et français malgré les ordres stricte du gouverneur général. Etant on âge de milice et même soldats, ils seront traités comme prisonniers de guerre. A Gand. Chaque jour on fait davantage pour les pauvres et les indigents de La ville. L'exposition" dft^ jouets, tenue h l'hôtel de ville, a rapporte près de 14,000 francs net, au profit elefe petits artisans. Actuellement on a créé une nouvelle I oeuvre charitable, celle de l'alimentation des écoliers faibles. Cette association a pour but de procurer aux jours de la semaine un repas e tous les élèves des éooles gratuites, tant privées que celles de l'Etat. Au centre do la ville, on élève la cuisine commune, d'où la nourriture sera envoyée au* différentes écoles. L'Association Lo Grand air et Les colonies scolaires catholiques se sont réunies dans ce but commun, tandis que le Comité do Secours et d'Alimentation a donné son appui. Des personnages de toute opinion forment) le comité exécutif, entre autres l'échev vin Heyndrickx, Dr. Steyaert et le chanoine Bi.il. Une grande distribution de vêtements a eu lieu par l'intermédiaire du consul américain. Plus, de 150,000 effets d'habillement ont été distribués à 22,000 ménages. A Bruêes. Les autorités allemandes savent que les ,,feldgrauen" sont capables de bien des méfaits et même de ce qu'on nomme crimes en justice. Certains de ces guerriers se sont en effet attaqués à des fillettes — la belle victoire! — qui avaient à peine quatorze ans. Qu'est-il arrivé^ Nous l'ignorons exactement, mais toutes les jeunes filles et femmes, âgées de 14 à 55 ans, qui servent à boire clans les auberges ou sont» en rapport avec la clientèle de boutiques et celles qui sont domiciliées dans certaines maisons doivent ,,toutes" se rendre à l'hôpital St-Jean pour y subir , une visite médicale. Beaucoup de ces malheureuses ont été contaminées par les compatriotes du docteur Ehrlich dont un nombre imposant (plusieurs centaines) encombre actuellement les hôpitaux. Ces vaillants soldats, sous la menace, ont ainsi terrorisé des enfants dont ils ont abusé et dont ils ont fait des malheureuses pour toute la; vie. Et il est bien entendu que le père d'une fillette ainsi contaminée n'a pas le droit de casser la tête à l'un de ces monstres. La vie d'un soldat allemand est sacrée. Mais. l'honneur, la vertu, la santé d'une enfant belge n'a aucune importance. Nous devons souffrir et nous taire. C'est la loi du plus fort ! * * * Jadis, les restes des dîners dont les ,,feld-grauen" ne voulaient plus étaient partagés entre des- misérables qui venaient faire queue devant les cuisines allemandes. Défense absolue à présent de leur donner les reliefs. Ceux-ci sont réservés pour les cochons que des landsturm engraissant à Scheepsdale, sur la route d'Ostende. Les cochons avant nous, n'est-ce pas? Et il faut se taire, garder sa rancoeur, museler la haine qui crie. Et, malgré tout, la population reste confiante, pleine d'espoir. N'est-ce pas un miracle et est-il surprenant que les Boches ne le comprennent pas ? A Si Nicolas. Notre correspondant du Pays de Waes nous fait parvenir les détails actuels et rétrospectifs sur le bourgmestre de St Nicolas, M. le sénateur van Naemen. Le bourgmestre de St. Nicolas, M. Jos. Van Naemen, comme on sait, souffrait d'un affaiblissement général dû à son grand âge (85 ans) et, depuis la déclaration de la guerre, le mal s'était sensiblement, aggravé. Lorsque le mardi 6 octobre 1914 Sa Majesté le Roi arriva à St. Nicolas avec le Gouvernement il a été reçu à l'Hôtel de Ville par les autorités militaires et communales, mais le bourgmestre n'y était pas. Le Roi et son gouvernement sont arrivés à 3h heures et ont quitté l'Hôtel de Ville à 5y heures. Le Roi semblait fort préoccupé. • Le Roi et la Reine étaient les hôtes du bourgmestre qui habite le Château de Walbourg dans la rue de Walbourg. Le mercredi 7 octobre, leurs Majestés ont quitté St. Nicolas à 6 heures du matin et ont pris la direction Moerbeke-Selzaete. Vendredi 9 octobre 1914 les premiers boches sont arrivés à St. Nicolas, ont saccagé ' divers magasins et commis de nombreux vols. Le vendredi 9 des gendarmes boches, accompagnés d'un officier, se sont présentés au château du bourgmestre, vers 8 heures' du soir, et ont demandé celui-ci. M. Van Naemen était malade et gardait le lit : ils'se sont rendus dans la chambre du maïeur et ont essayé de le questionner. Ils l'ont forcé à se lever et se disposaient à l'amener , lié et ficelé comme un criiryinel ! Sur l'intervention des personnes présentes de la famille, faisant valoir son état de santé, son grand âge, etc., l'es liens lui ont été enlevés et c'est, enveloppé dans une couverture de laine, que le bourgmestre a été emmené et conduit à l'Hôtel de Ville où il a été retenu pendant quelquesr jours. En ce moment M. Van Naemen est bien portant. Il est remplacé dans ses fonctions par le docteur De Smedt. Les Allemands .iié s'occupent plus de M. Van Naemen et, lorsqu'il fait beau, celui-ci se rend à l'Hôtel de Ville où il s'informe de toutes.choses. Tout le monde le traite avec beaucoup d'égards et le vieillard semble être aussi heureux qu'on puisse l'être dans la malheureuse Belgique occupée. Aux fs'oiratlères. Six déserteurs allemands, qui avaient tenté, de passer la frontière, ont été arrêtés et fusillés à Zeebrugge. il y a un an Z février 1915. Sur tout le front- actions ! locales. Front oriental: retraite aUemandc ' sur Lipno (rive, droite de la Fistule), violents combats à Borjimof, Bol mof, Gon-mine (rive gauche de la Vistulc), sur la Pi-• Utza et la Dounaïetz ; dans les Oarpathes, avance progressive cl-es Russes entre le col de Douhl-a et le San. inférieur après les victoires de Kasnick, de Mczzo-Labortch: nombreuse, prisonniers autrichiens, obu-siers, mitïaillëuses, munùions, etc. Dans la Baltique, un sous-marin russe coule un- torpilleur allemand. Deux, Taubes sur Luné-ville; l'un d*eux est abattu à Vatimesnil. Un antre Taube accueilli tn Suisse par une vive fusillade. Pont-à-Mousson eubit son 69e bombardement, cette fois par des avions ennemis: une dizaine d'habitants blessés. Entre BaLc et Strasbourg, -un amateur français détruit le château, de Iiom,bourg, quartier général d'un* état-major allemand. Av. Canada, tm Allemand, tente ds, faire sauter un pont de chemin de fer, par représaille contre VAngleterre* tm Lettre de Londres Petit à petit les Belges, commencent à prendre leur parti du long exil qui leur est imposé. Nous sommes un peuplo actif à qui l'oisiveté pèse au plus haut degré; il n'est donc pas étonnant que les Belges aient rapidement pris une décision et que beaucoup d'entr'eux se sont établis pour compte ^propre ou ont trouvé une situation qui leur permettra d'attendre à l'abri, du besoin la fin de la guerre. A Londres, les commerces tenus par les Belges prospèrent, les restaurants, pâtisseries, échoppes se sont fait rapidement une clientèle fidèle, non pas seulement parmi les réfugiés mais aussi parmi les Anglais qui cependant tiennent beaucoup à ne fréquenter que des établissements purement anglais et qui affeeïtent un certain dédain pour tout ce qui est étranger. Les Belges qui occupaient une situation dans le monde intellectuel sont .plus à plaindre, ils trouvent difficilement à s'employer. Dans les bureaux, les employés, professionnels se sont rapidement casés malgré la concurrence acharnée de tous ceux qui avant la guerre encombraient déjà les carrières dites libérales, ajoutés aux petits patrons, industriels, commerçants qui se sont tous rués à la recherche de l'emploi de bureau-.Mais les Anglais, qui sont pratiques avant tout, n'ont pas goûte l'empressement de ces •amateurs bureaucrates et ce sont finalement les professionnels de carrière qui ont triomphé. Les usines de munitions constituent la dernière ressource de oeux qui ne trouvent rien à faire ailleurs. En quelques semaines, un avocat sans causes, un agent de change, un banquier sans fonds, un artiste sans engagement, sont devenus des. tourneurs parfaits, activant la pi-cxiuction dés munitions nécessaires à la victoire i^nale, tout en gagnant des salaires enviables. L'hospitalité si large, si généreuse de l'Angleterre a des limites 5 les abus aidant, les comités dont le nombre était considérable liquident et renoncent les tins après les autres à hospitaliser oeux qui sont ca-pables de gagner leur vie par le travail. Pètit à petit on n'aidera plus que les vieillards', les femmes et les enfants incapables de pourvoir à leur existence. Après tant de mois de . guerre les fonds de l'hospitalité commencent à diminuer ; de plus, sans cesse dé nouvelles oeuvres surgissent, réclamant des souscriptions, et toujours avec une inlassable charité le3 lllvres sterling pleuvent et s'accumulent. La richesse de l'Angleterre est. inépuisable. Dans les principaux districts de l'Angleterre les Belges ont créé leur ,,comité". L'esprit de société si répandu en Belgique a été fidèlement transplanté en Grande-Bretagne; jusqu'au fin fond de l'Irlande ou de l'Ecosse vous retrouverez, soyez-eh persuadés, un comité belge avec tous les dignitaires soucieux de leur importance. Ces associations conservent jalousement le culte de la patrie et du Roi, relèvent par des réunions patriotiques le moral de ceux particulQère-ment affectés par l'exil. De ces*- réunions de Belges sont nées des initiatives louables ; notre esprit d'organisation a eu des heureux effets et les Anglais qui nous connaissaient mal ou pas du tout ont» fini par se rendre compte que notre petit pays était capable de grandes1 choses, que nous sommes uu peuple des plus intéressants, capable de lutter à tous les points do vue avec le3 plus grandes nations. C'est surtout dans les milieux industriels que. les capacités des Belges ont été mises en pleine lumière ; nos ouvriers spécialistes ont montré une supériorité écrasante sur leins camarades anglais, tant au point de vue de l'habileté que du rendement. Cela n'a pas été sans quelque friction, mais à présent toutes ces difficultés ont été aplanies. Il est heureux de^ corfstatef qtie si sur les champs de bataille les Belges se I sont révélés' des soldats d'élite et des'héros, ils ont montré que dans le domaine jhdus-, triei, économique et commercial ils ne doivent reculer devant personne. Armand Jossa,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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