L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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19 december 1915
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s.n. 1915, 19 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hd7np1xm5c/
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jgème Année N°. 422 f» cents no «centimes} jL»Kr» retraçai <«S .Ci* cs««c^!ïrïWk'e r^fCS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force Journal quotidien du matin paraissant en Holland Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent êire Eds-essé«s au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herhlet, Comité de Rédaction: j René chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration c&ta journal: N.Z. Voorlburdwal 234-240, Amsterdam Téléphone: S775. Abonnements! HoïSandefl. 1.50 par mois. Etranger fl.â.00 par mois Annonces! 15 cents ia ligne.. Réclames: 30 cents la ligne* Un Tournant La guerre dure au gré de beaucoup.... Hé oui c'est une terrible épreuve. Mais nous l'avons acceptée d'un coeur ferme parce que nous y étions engagés d'honneur. Nous avons préféré tout perdre plutôt que de céder à la violence. Oe n'est pas aujourd'hui, que nous avons tout perdu, que nous luttons au contraire tout ensemble pour recouvrer nos foyers et pour venger nos morte, que nous allons nous laisser gagner par la lassitude et souscrire au voeu .secret , de notre bourreau. Nous n'y pensons pas. Il y a quatre mois un vent de pessimisme soufflait sur nous. Les Allemands avaient réussi à rompre les lignes russes et , refoulaient les braves armées moscovites dépourvues de canons et do munitions dans J le stoppa illimité- Une à une les grandes forteresses de la Pologne étaient tombées. Plus aucune barrière apparente n'arrêtait la marche de l'ennemi vers le cceur de l'empire et déjà les esprits timorés supputaient le.terni» qu'il faudrait aux armées.allemandes pour franchir le champ, sans doute encore vaste mais ouvert, qui les séparait de Rétrograde ou de Moscou. Jamais, cependant, à aucun moment, nous n'avons douté de la Russie ni des soldats russes. Ce sont ces soldats, en fin de compte, qui ont trouvé, après trois mois de revers et de retraites ininterrompues, le ressort et l'énergie qu'il fallait pour opposer dans un sursaut magnifique un mur de poitrines à l'envahisseur. Déjà toutes ses forces se sont usées à se buter contre ce mur derrière lequel se reforment les innombrables légions de la profonde et sainte Russie. Et le mugissement vient à nous du flot qui, pour : a seconde'et la dernière fois aussi, va submerger les défenses de la Germanie. La Russie s'est sauvée -et elle nous a sauvés avec elle. Aussi n'est-ce point une crise de pessimisme ou d'inquiétude que nous traversons, maintenant que les Germaniques, impuissants à battre les Russes, ont pris Jour revanche sur la malheureuse Serbie. Songez d'abord qu'ils n'ont pu le faire si ce n'est , avec la complicité des Bulgares. Leurs bataillons se sont grossis de quatre ou cinq cent mille soldats. Défalquons de ce chiffre ceux que les baïonnettes serbes ortt couchée dans les vallées du Timok et , de la Monava et ceux que le 75 français a écrabouillés sur la Tcherna et le Vardar. < Ce serait au surplus une erreur de croire que lés Allemands pourront employer les j Bulgare» aux besognes qu'ils voudront < connue les Autrichiens et les Turcs. Les .sujets de Ferdinand sont bien capables de < leur en remontrer en matière d'égoïsme et de real politik. ^ ] Par exemple nous ne pensons guère à , nier que les Allemands en gagnant la pre- ; mière manche de la partie balkanique n'aient obtenu un avantage considérable. .Ils ont établi un pont entre Berlin et Con- ; : tantinople. .Ils arment un million de Turcs , et ils jalonnent de dépôts d'approvisionné- ] ments et de munitions les <£iemins de j l'Egypte. Mais précisément la façon dont j nos nerfs réagissent devant, cet événement ^ au moins .désagréable montre bien que nous j n'en exagérons pas ïa portée. En effet, comme nous le disions plus } haut, il n'y a point parmi nous d'inquiétude ( véritable. " Il serait par contre impossible 1 de nier qu'il y ait un peu d'irritation. ( Celle-ci 6'est manifestée, et- même d'une l façon assez vive, dans la presse anglaise, ( d'abord, dans les journaux français, ensuite, v J^e cabinet Briand, constitué après la fail- ] lite de la politique balkanique du cabinet < Viviani, laisse à l'opinion publique une i J grande liberté. Il est à l'honneur de la ( Avance qu'elle puisse se manifester sans ( énerver si peu que ce soit la conclût e ferme ^ des affaires d'un gouvernement vraiment J national ni la confiance inébranlable de la ^ nation dans la victoire finale. Des fautes ont été commises, celles qui ont rendu possible le lamentable écrasement de l'héroïque peuple serbe et qui ont permis à l'Aile- j magne, battue en Champagne et sur la Dwina, de triompher à Coiistantinople. c Ceci, les hommes clairvoyants en Angleterre, en France et en Italie l'ont proclamé sans ambages. Est-ce parce qu'ils l'ont fait que telle? décisious ont été prises qui rendent 1 le. renouvellement des mêmes fautes imços- s sible, ou bien était^on bien décidé a y 1 parer qu'on a cru qu'il n'y avait pas r d'inconvénients à laisser la critique se pro- s duire? 11 n'importe. L'essentiel c'est que ( ces décisions aient été prises et que désor- ^ mais une tête unique saura coordonner les a efforts de quatre grands peuples, plus riches •' eu hommes et en ressources que la coalition Y germauo- bulgaro-turque. c ~ L'Angleterre vient de lever un million » de soldats" de plus. En moins do huit jours, 1 le système de recrutement de lord Derby T lui a donné ce formidable surcroît de forces ^ qui fait contrepoids au million d'Asiatiques que l'audacieuse et brutale stratégie aile- t mande, au prix de combien de sang et s d'argent,,» su enrôler au service des nations 1 rie proie. Outre les quatre millions de € Ryssea, les quatre millions de Français et j 1 les quinze cent mille Italiens eu campagne, ; s un commandement unique va aussi ^ faire C .manœuvrer, sur le gigantesque échiquier^ j; soldats que le Royaume-Uni avec l'aide de ".es dominions a su lever, équiper, armer et instruire en quinze mois de temps. On parle souvent du gigantesque effort de l'Allemagne. Mais de quel effort n'est pas apable le peuple anglais et quelle formidable puissance est la sienne ! Nous sommes à un tournant. Attendons. Charles Bernard. IMI II I fi I éTTTII _ Pour nos suidais m front Dans le ,,Gaulois" le général Zurlihiâen lame des intéressantes notes sur là juron iont se produisent les assauts dans la guerre actuelle. Il y a un an, après l'insuccès les redoutables attaques des Allemands ians les Flandres, (après V écroulement, s où s notre jeu, des lourdes vagues lamées au xtsde parade par Vempereur Guillaumc con-re notre front, on croyait l'assau-t impossible, le front inviolable. Aujourd'hui, après 'es batailles de l'A rtois et de Champagne, il n'est plus permis de douter du s-ucc'es des irmées alliées. 7,c grand assaut réussira yuand tout sera prêt, quand le général Jof-(re le. voudra-. Mais, en attendant, -nous devons prouver % nos chers petits poilus que nous sommes ivce eux, que nous ne les oublions pas un moment. Comment pourrions-nous le faire, mieux qu'en leur envoyant notre don de Joël et de Noi\vcl-an! Montant des listes précédentes 1079.95 fl. -i- 1870.80 frs. Produit de collectes en faveur des soldais belges blessées, par l ' int erm éd iaire d c ï'., Info rm a t ie haut oor Crédit Anversois" 50.00 ,, Pour qu'on rende la vie insupportable aux réfractai-res J. V. G., Amersfoort'■ 5.00 ,, T Hommage àflr.J. Lîierfen. Dr. J. Labberton, sujet néerlandais, est .'auteur d'une brochure suavement niaise : ,,La neutralité belge violée." Partant d'un ixiome qu'il estime universellement admis: ,.la nation allemande est au-dessus de tout, c'est la surnation," il dit pourquoi a Belgique devrait se déclarer satisfaite i'avoir été attaquée par l'Allemagne ou, out au moins, pourquoi elle.ne devrait pas e plaindre. Cette brochure, — personne ne s'en cfcon-îera, — lui a ouvert toutes grandes les ;olonnes de l'hebdomadaire ,,Toekomst'; endé par des ,,Néerlandais pur sang" avec les capitaux purement néerlandais." Sur le champ, il a pris lè ton de la naison, un ton de tranche-montagne, menaçant, cassant ,,preussdscher offizier" qui l'est guère dans les traditions hollandaises. Il y lave avec dévotion les pieds de Ger-uania. Il la serre éperdurnent dans ses >ras. Il en veut aux méchants qui n'éprou-•ent pas pour elle le grand amour dont il >rûl.e tout entier. Et comme Gèrmania est ière do la violation de la neutralité belge, 1 danse eu l'honneur de ce haut fait un )éan d'allégresse. Regrette-t-il que sa patrie t'ait pas subi le sort de la Belgique? Dr. Labberton n'ignore pas le grand îombre de mauvais esprits qui prétendent me sa douce amie a commis un crime sans >areil dans l'histoire, aussi leur répond-il logmatiquement : ,,La grande politique i'.est pas un jeu d'enfant; ii 'arrive parfois lu'èîle vous place devant un feu ^rdent. Jeul celui qui ignore cela ou. ne décire pas e prendre en considération en voudra au gouvernement allemand à propos de ses Léclarations. Dans l'ensemble du gnand Lrame, ce ne sont pas plus que des accessoi-eg sans importance. Que s'en servent ceux , qui cela convient ! L'histoire passe indiffé-ente par dessus leur indignation vraie ou einte." Il dit encore à propos de l'acte de l'Allemagne : ,,Que ceux qui désirent considérer -vec passion les détails de la grande poli-iqUe n'ont qu'à opérer avec ses faits ainsi [ue cela convient à leur boutique. '' C'est parler d'or! Il ne faudrait d'ail-eurs pas insister beaucoup pour que M. I ^abberton afferme qu'une nation de 7h aillions d'habitants n'a pas le droit de 'opposer aux volontés d'une nation de 65 aillions'd'habitants: Sur quoi l'on pourri it lui demander quelle attitude il eût cou-eillée à une nation d'environ 5J millions 'habitants qui se fût trouvée dans le cas e la Belgique. On pourrait ainsi continuer , diminuer le nombre des intéressés, pour e plus considérer finalement, qu'un groupe resque insignifiant en quantité : la famille e Dr. ,T. Labberton. Imaginons un instant >r. .T. Labberton livré, sans défense, à une >ande do coupe-'jarrêts. On incendie jsa laison, on .tue sa femme et ses enfants, on iole ses domestiques, ou le ruine. Au spectacle de ce grand malheur, et out dépourvus de passion que nous puisions être, afirrmerions-nous qu'il nous lisse indifférents, qu'il fait partie des vénements inévitables, et qu'au surplus 'Histoire n'a pas à s'inquiéter de billeve-Ses de cette espèce? Non, mille fois, non! !a-r on nous traiterait de brutes et on aurait « l mm, j En Belgique. A. SruxeUeSi ,,Le Telegraaf" apprend que l'ancien président de l'Académie de Belgique, notre confrère Lucien Scivay, critique dramatique de 1',,Etoile Belge", vient d'être condamné à trois mois de prison pour avoir insulté un officier allemand. # # » Les boches s© sont décidés à remettre a j certains destinataires quelques correspondances expédiées de Hollande il y a plusieurs semaines. Nous disons quelques, car le nombre des1 correspondances brûlées à Aix-la Chapelle se monte à plusieurs dizaines de mille. D'autre part, le service postal entre la Belgique et la Hollande ne fonctionne pas encore normalement. Des habitants des localités frontières hollandaises ont cependant re<m du courrier. Mais, dans l'intérieur du pays, les cartes sont extrêmement rares.qui sont parvenues à leurs destinataires. Il ne faut donc »pas encore se réjouir. * * * Il nous revient que les conseils provinciaux, chargés de voter la nouvelle contribution de guerre de 430 millions, se sont réunis durant à peine quelques minutes. Il en fut ainsi dans toutes les provinces. A Bruxelles; à Liège et à Mons, cependant, des conseillers protestèrent, refusant de voter. Partout ce fut, par la force des choses, une parodie de séance, car le résultat était connu d'avance : il fallait se soumettre. D'ailleurs, dans certaines provinces, il n'y eut que huit ou neuf membres présents. Lc< autres s'étaient fait excuser ! La contribution de guerre n'a donc été votée qu'à l'infime minorité. * * * Quelques notes sur la vie bruxelloise eoin 'parvenues dernièrement au Havre, ù l'adresse de notre confrère ,.Le XXe Siècle' : Grand service ce matin, lundi, écrit le correspondant du journal, en la collégiale SS. -Mi-chel-et-Gudule. Le clergé de la paroisse célébrait une messe solennelle île requiem pour le repos de l'âme de M. Poels. agent de police, fusillé dernièrement par les Allemands. L'église était noire (1e montle. Dans le choeur, autour du catafalque drapé dés couleurs tricolores, on remarquait le personnel supérieur de la police au grand complet, ayant à sa tête M. Lemon-nicr, lf. do bourgmestre. Toute la famille du regretté agent se trouvait au premier rang, en longs voileé de deuil, abîmée dans 6a douleur. , ]1 n'y a pas eu de manifestation dans l'église èt la cérémonie a conservé jusqu'au bout son caractère de dignité. Beaucoup d'émotion dans l'assistance au moment où, après les absoutes, l'orgue a entonné la Brabançonne. Des larmes ont jailli spontanément do tous les yeux, tandis quo les membres de la famille et la veuve éplorée éclataient en sanglots...* «• Comme nous l'avons dit déjà, 3a^ police allemande a arrêté, mercredi dernier, à son domicile do la ehauss e ' d'Ixelles, Mlle Renkin. soeur du ministre des colonies. Peut-être la soupçonnait-on de détenir quelque secret d'Etat ou d'entretenir une correspondance mystérieuse avec son frère? Les desseins de la ,,kommandantur" sont impénétrables. Mlle Renkin so consacrait ici, avec un dévouemont inlassable^ aux oeuvres multiples qui, depuis le début 'de la guerre, sollicitent l'activité dos âmes généreuses. On ne lui connaît pas d'autre crime. I>a polico allemande, probablement parce qu'elle est la soeur d'un ministre belge, l'a traitée avec une brutalité toute spéciale. Mlle Renkin, lorsque les policiers se sont présentés chez elle, a été prise d'un malaise qui l'a obligé© à s'aliter. Son médecin est intervenu et a exigé certains égards pour sa cliente. On lui a lait observer qu'il se mêlait de choses qui no le regardaient pas (sic). La perquisition terminée, les policiers ont fait venir une civière, y ont placé la malade, et l'ont transportée à l'hôpital militaire où .clic devra rester à leur disposition. On a déjà dénoncé à maintes reprises la brutalité avec laquelle les troupes allemandes so comportaient en territoire occupé à l'égard des populations momentanément soumises _ à leur autorité. On n'en dira certainement jamais assez, et ce n'est qu après la guerre, quand les langues pourront se délier, que l'on connaîtra par le détail toutes les horreurs qui auront été commises par les hordes barbares chargées de mettre en pratique dans notre pays les méthodes guerrières chères à la ,,kul-ture" teutonne. Mais, lorsqu'on fera l'histoire de cette guerre, il no sera peut-être pas inutile — ne fût-ce que pour mieux mettre en lumière la férocité du caractère allemand — do consacrer un chapitre spécial ans souffrances qu'ont eu à endurer de la part de la soldatesque allemande les pauvres animaux eu-traînés dans cette guerre meurtrière pour y conduire de lourds charois, ou lo bétail amene sur le front pour y être immole et servir ensuite à l'alimentation de l'armée. ^ Il y aurait un livre émouvant à^ ecrire sur les tortures qui ont été infligées à ces malheureux quadrupèdes, traînés au trépas dans des conditions qui révèlent de la part de leurs bourreaux une indifférence et une absence do sensibilité véritablement effrayantes. Un voyageur qui revient do Courtrai me disait aujourd'hui qu'il avait assisté là-bas à des spectacles de barbarie qui l'avaient révolté et rempli d'un dégoût indicible pour les auteurs responsables de ces cruautés. Le bétail arrive d'Allemagne dans des wagons ouverts où les animaux sont exposés jour et nuit à toutes les rigueurs de la température. Lo voyage dure souvent trois jours, trois jours pendant lesquels on ne les nourrit pas, puisqu'ils sont tout de même, n'est-ce pas, voués au sacrifioe? Lorsqu'elles arrivent sur plaça, les bêtes sont dans un état de faiblesse et d'éi>TOe«<>4fr mtiïm- de so traîner et la plupart s'abattent, sur le sol en arrivant. Certaines no peuvent plus se mouvoir, parce que pendant lo trajet elles ont eu une patte ou un membre brisé. Elles gisent là épuisées, les flancs haletants, lo regard vide, attendant le chariot auquel on les attachera et qui les traînera, sur le pavé ou sur le sol raviné de la route, jusqu'au lieu d'abattage. Spectacle d'horreur qui oblige les paysans à détourner les regards ou à fuir. J'ai vu, me disait ce voyageur,, un officier tranquillement assis sur un de ces animaux écroulés, la cigarette aux lèvres, insensible à l'émoi qui se lisait dans lo regard des bêtes agonisantes. Ces gens-là doivent ignorer ce que signifie lo mot ..pitié". * * yt L'autorité allemande a demandé, il y a quelque temps," à tous les constructeurs de matériel de chemin do fer do réparer un certain nombre de locomotives, et aussi de lui fournir des wagons destinés ,,au service postal". Les industriels viennent de répondre individuellement. Ils refusent tous de travailler contre la Patrie. L'autorité allemande a cru les intimider en annonçant des peines sévères pour ceux qui leur refuseraient leur concours; ollo se heurte aujourd'hui à la résistance têtue de tous les chefs d'indu strié. Sept agents de la Société „La Providence", dont un directeur, ont été arrêtés. A Anvers, On pave, on repave, on arrache les mauvaises herbes qui avaient transformé certai-res rues en prairies, — bref, on s'occupe 'es travaux de réfection des rues. Et ce n'était pas inutile. De la sorte ,de nombreux chômeurs sont occupés. C'est donc double bienfait.A MaSines. Sept cents Russes viennent d'arriver sous "Donne escorte. Ils allaient vers la Flandre où ife. seront employés aux travaux militaires allemands. Ceci pour respecter jusqu'au bout — probablement — la obnventàon de La Haye? Deux Malinois, employés au chemin de fer, ont été mis en prison. Ils avaient refusé de travailler et avaient dit quelques vérités aux Boches, Dernièrement, il y eut un grand braailc-bas. On voyait revenir de la côte et par la route de Thielt des- soldats en désordre, do différentes armes, et très disparates, sales, épuisés. Ils étaient environ 250, traînant 20 mitrailleuses. Arrivaient aussi de nombreux autos chargés de ble£6ès. Déjà les habitants se demandaient si c'était la retraite! D'autant plus que les jours précédents de3 ouvriers avaient été obligés de travailler à des tranchées qui entourent presque complètement la. vil le. Les soldats, logés' chez les habitants, racontent qu'ils- reviennent de l'Yser, qu'ils y ont perdu beaucoup de leurs camarades, dont un grand nombre noyés par suite d'une recrudescence de l'inondation, qui a coïncidé avec une offensive belge. * # * A Saint-André, près de Bruges, les Boches, depuis un mois, obligeaient les ouvriers à travailler à la constniction d'un ! grand bâtiment en briques, édifié près de la villa Dreyfus. Cette construction est terminée; elle soutient une plate-forme bétonnée pour gros canons et sert aussi à logea: nombre d'officiers. Près de là. se trouvent plusieurs ballons captifs, retenus par des câbles d'acier. * * * La semaine dernière, tous les objets en cuivre, même les plus utiles dans un ménage, se trouvant à Bruges o, été réquisitionnés par les Boches. On annonce que des perquisitions seront opérées dans toutes les habitations pour se rendre compte s'il n'y reste plus de cuivre. A €5 a rs «3. Sous la direction de l'ingénieur principal De Groote, des travaux considérables seront | exécutés au château des Comtes. La partie orientale du bâtiment sera entièrement rétablie en style roman; l'entrée principale sera aussi considérablement modifiée. Les frais, dont îa moitié incombe à la ville, seront de 300,000 francs. * * * Le couseil communal de Gaud, sur la proposition de l'échevin Anseele, a créé un atelier où les menuisiers sans travail pourront être occupés aux frais de la ville. Oaras les Flandres. D'ici peu, des réquisitions importantes de déchets de coton, de fil, etc.... auront lieu dans tontes la Flandre Chaque industriel est tenu de déclarer le stock do coton qu'il a. Une amende de 20.000 'marks, maximum, frappera les contrevenants. 11 est défendu de blanchir et de teindre les fils de coton durant tout un mois! C'est ce que les Allemands appellent, sans doute, le régime de la liberté? Chaque transport, d'un atelier à un autre, est sévèrement puni. Ceux qui n'auront pas .remis. (tes fflitfStenfeêS fll&k vuuuiiu k» xxjaiuxiaiiuibtjs | blemeut saisies. « » Plusieurs milliers de grands blessés ont passé ces jours derniers par Eecloo et Lokeren. * * « A Maldeghem, pour la première fuis depuis ia guerre, du pain blanc est arrivé de Hollande. Trois cents pains blancs, cuits à Aardenburg, ont été envoyés dans le village. Lés autorités civiles et militaires assistaient à ce premier envoi, de même que les convoyeurs néerlandais. Ce fut tout un événement. Et cela dit suffisamment combien la misère doit être grande en Flandre pour que l'arrivée de 300 pains blancs' provoque une telle émotion! &&a Lrisx;erïiifootas*â. Les Boches vont faire construire une voie ferrée-entre Vielsalm et Neuville. Dans cette dernière localité se trouvent des prison nie?-s lusses qui seront employés à ce travail. Ces malheureux sont plus maltraités que du bétail. Des femmes, qui avaient voulu leur donner quelques douceurs, ont été repoussées brutalement par les Allemands qui leur infligèrent, individuellement, par surcroît, une amende de 20 marks ! Aii Pays Wallon. La Meuse n'aime décidément pas les Allemands. La plupart des passerelles que ceux-ci ont construites ont été enlevées par les eaux. Nous avons cité les looalités où elles se trouvaient. Il faut y joindre, à présent, le pont du chemin de fer Louvain-Aachen dont la partie centrale a été enlevée. Il ne reste plus que les deux têtes ! Le poste allemand, près de Mouland, a dû se retirer. Ses guérites sont entièrement sous eau. Les Boches sont installés au bord du fleuve ; ils essayent de repêcher tous les objets que charrie celui-ci. Us ont ainsi pu amener à la berge les poutres d'un de leurs ponts détruit par les eaux vengeresses. * * * Les carrières de Lessines ne sont pas exploitées. On se rappellera que, pour avoir refusé d'y travail ler, - les Allemands frappèrent un grand nombre d'ouvriers de peines sévères. Or, nos ,,maîtres" viennent d'amener 150 pauvres prisonniers russes pour charger les wagons et faire toutes les dures corvées. Mais plusieurs d'entre eux ont déjà, et fort heureusement, réussi à prendre la fuite. Aux frontières. Les frontières sont, de nouveau, fermées, mais un grand nombre de correspondances venant de Belgique ont été distribuée© dès Lier, dans toute la Hollande. La plupart de ces cartes étaient datées du, 25 novembre au 10 décembre. Il y a progrès i * * ♦ Les Allemands souffrent du mal d'élever des statuts à tout le monde, pourvu que ce „tont le monde" soit boche. Après von Emmich, statufié à Liège, ils vont élever à Visé une sorte d'obélisque à la mémoire des premiers incendiaires qui ont foulé le sol belge. y a- des chances pour qu'il n'y reste pas longtemps. H y a un an! 19 décembre 1911/.: A étions locales sur tout le front. En Pologne, échcç. des Allemands sur la> !'islv.le; en Galicie, échec des Austro Alle/jiaaids qui perdent 1,000 prisonniers. Sur la Méditerranée, au large, des côtes de Syrie, le navire russe ,,A.sfroid" fait sauter deux, vaisseaux tuvçs. Activité des troupes turques dans le Liban. Félicitations du- roi George. V •«d'Angleterre au nouveau sultan d'Egypte, Hussein pacha, qui établit l'ordre de succession rendant le khédivat héréditaire dans la famille Mehemet A li. Drapeau égyptien: étendard rauge avec trois croissants et trois étoiles blanches. Au Cap, le major Fowrie, un des chefs des rebelles, condamné à mort par le conseil de guerre, est- passé par les armes. En France, départ de la classe 1915. fia— Sir lé tal italien Uns messe rie cortménoratlon des héras tombés. Aube grise, triste, lourde d'humidité et de nuages. Par intervalles la grande voix lourde du canon s'élève. La détonation des batteries de 75 dérange et fouille la pesante atmosphère. Par les routas fangeuses trottent sous la pluie drue et uans le petit jour des groupes de soldats que le brouillard laisse i entrevoir comme à regret, pour bientôt les ' engloutir de nouveau. Ça et la les trous creusés par les obus constituent de véritables ' puits de boue où s'enfoncent les souliers fer-| rés. Les soldats marchent un par un aux • côtés extrêmes de la route pour offrir- le moins d'objectifs possibles aux* shrapnells c i-nernis qui ont repéré c'elle-ci et la battent do temps en temps malgré le brouillard. Do jemga à auto k mojA siffla jc-uj. wjue. ut» auiuciruj itaitMixieiro îeur respiration, se penchent, s'écrasent contre un mur ou la terre. Ainsi ils arrivent à Monfalcone déserte. C'est dans' la fabrique de coton, dans le vaste hall des machines, que doit avoir lieu la messs de commémoration des soldats tombés. Le petit autel de camp, pratique et transpertable, a été dressé contre le corps sommeillant d'une grande machine dont on devine les lignes, repliées sous les engrenages cisifs et rageurs, sous la bâche dont on l'a recouverte. Les roues, ies coussinets des machines plus petites, les poulies jettent, dans l'ombre percée par la clignotante lueur des quelques bougies de l'autel, d'étranges éclats métalliques. L'odeur d'huile et de graisse a quelque chose de funèbre. Et les étincelles que les bougies dansantes arrachent à la nuit des machines semblent des yeux éteints qui sa rouvrent stupéfaits et regardent. Jadis se chantaient ici dans l'activité prolifique de l'atelier les hymnes merveilleux du travail humain. Maintenant c'est fini. La guerre a étouffé de son poing assassin l'hymne laborieux dans les vigoureuses gorges. C'est à d'autres monstres d'acier qu'incombe le travail qu'on fait aujourd'hui. L'aumônier du régiment dissimule son uniforme de lieutenant sous la chasuble dont la soie violette figure le deuil et où les fils dorés qui s'y entrelacent jettent la splendeur sombre d'un cri de victoire. L'enfant de choeur de cette n.esse inattendue est uu soldat, un petit alpin au teint bronzé. Ses camarades crispent leur main autour de la crosse des fusils. Ils font corps avec l'obscurité, semblent rentrés dans la sombre muraille qui enferme de tous côtés l'autel faiblement lumineux. A côté de moi, immobile comme les autres, se tient un jeune sous-officier auquel j'ai entendu la veille ternir d'insouciants discours d'athéisme un peu fanfaron. Mais, lui aussi, a l'âme envahie d'émoi religieux. Car la religion supérieure des morts pour la patrie, des tombés pour l'idéal, la bouche fleurie d'un cri de rescousse héroïque, celle-là ne connaît point d'athées. A l'élévation tous les soldats présentent les armes comme on le leur à recommandé. Pas une main qui tremble, pas un cil qui batte, seulement quelques larmes, que la volonté du soldat ne peut pas toujours retenir, coulent plus éloquentes de leur silence et vont se perdre dans le hausse-col, pressées et honteuses. La messe finie, la salle se vide in visiblement et sans bruit, perdant à mesure le caractère sacré que lui ont conféré les quatre planches d'uu autel de campagne, une chasuble hâtivement passée sur un uniforme et surtout ces hommes muets composant une seule ferveur. Celle-ci n'a point encore relâché son empire. Les soldats maintenant se glissent sans bruit au ras des maisons, mais ce n'est point parce.qu'ils craignent les balles. C'est pour ne.point faire fuir l'émotion délicate qui les étreint. Ils parlent bas comme s'ils n'avaient point quitté le vaste hall solennisé. Ils se dirigent vers le petit cimetière improvisé où quelques couches de terre, mince et fraîche, sont, légères aux morts héroïques, frères de ces vivants. L'aumônier prend la parole. Celle du canon impose à son discours un rythm® monotone et fini qui pèse sur l'esprit avec l'insistance d'un retour fatal. Dans son intention la messe a'été célébrée pour tous les tombés de toutes les nations, car la mort ne connaît plus d'uniformes. Mais ici, sous le ciel libre si souvent déchiré par le vol perfide des aéroplanes ennemis, le prêtre s'efface devant le soldat et dit à ses camarades: ..Vengez vos frères morts pour la plus grande Italie. Tirez do la terre, encore fraîche de s'être ouverte à leur dernier repos, le courage qu'il faut pour que votre sang soit un jour le ciment suprême de la patrie."' Par une attention touchante du colonel du régiment chaque tombe dans le petit cimetière est ..fleurie et surmontée d'un écriteau. J'en ai lu de véritablement émouvants. Une humble pierre'dit en uu langage pieusement rythmé, que je ne puis mallieu-reusent vous traduire: ,,Forts du même enthousiasme et fiers de la même foi, nous fîmes ensemble l'escalade le 21 octobre 1915 pour nous offrir à la patrie, dans la pureté de l'aube, parmi la verdure et l'encens des pins. Parce que vous étiez les plus dignes, vous fûtes choisis pour le sacrifice et la gloire." Toute la poésie profonde du nouvel enthousiasme patriotique italien, est dans cette petits pierre qui voue ces morts récents au souvenir des temps à venir. Il paraît qu'une renaissance religieuse est signalée ici depuis la guerre. Philosophiquement je ne.sais qu'en penser ; ce n'est ni \e lieu, ni le temps d'en discuter. Mais, comme excitateur d'action, de patience et d'amour, la valeur du renouveau religieux est gra nde. Lo peuple italien ne va pas chercher dans les temples le narcotique de mystiques consolations, mais le courage de tenir jusqu'au bout, la persévérance et là ténacité de résister aux plus longues et plus dures épreuves. En signant le pacte de Londres, la main du gouvernement a été guidée par 1 inébranlable volofité de l'armée et du neuWe. Wiliy C. R. Benedictus. Abonnements peur 1916 Tout lecteur qui prendra un abon-- ment de 3 mois à partir du îer janvier '33S recevra îe journal gratuitement à partir d'aujourd'hui jusqu'au 31 décembre 1919.

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