L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 24 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hx15m63c36/
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lème fi39 S cents Lundi 24 juillet 1915 L' ECHO BELGE Journal Quotidien du iralin paraissant en Hollande. L'Union fait la Force, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressé Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. au^ûméro.^SIe"1à°rÂdS^Si'st^atlc^f'dS au bureau de rédaction : , journal: IV.Z. VoorbUrgwal 234-240. Amsterdam IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction : ' Bernard, Charles Herblet, Téléphone: 1773. Téléohotie: 2797. / René Chambrjr, Emile Painparé. Abonnements: Hollande fi. 1.53 pnr mois. Etranger fi.2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la liane. Jean Dullaert Le nom de ce jeune soldat, du 3me lan ciers, tué au front, passe et repasse dan notre pensée. La vie, qu'il commençait ; peine, n'offre de ressources ni à l'histoire ni à la légende, mais sa mort le fixe, pou toujours, dans une attitude d'immortalité admirable entre beaucoup. En exaltan cette jeune mémoire, je ne m'égare pas dan une biographie; je célèbre, sous un non connu, tous ces ignorés, dont les nom s'alignent, dans une suprême et dernièn revue, au ,,Moniteur belge" sous cette ap pellation: militaires tombés au chamj: d'honneur. Il est l'un d'eux, rien de plus Ce nom est figuratif de nos familles bel ges à l'heure où les a surprises le crime allemand perpétré contre la Belgique. Quel sujet de triptyque plus émouvanl que celui-ci: le père en exil, le fils au front la mère au foyer... Chacun sait que M. Maurice Dullaert le père de l'héroïque petit soldat, est ui de nos lettrés les plus délicats, un espri élevé, une âme d'artiste. Directeur gené ral de l'un de nos ministères, il a suiv. le Gouvernement au Havre, où il s'emploii à quelques-unes de "ces besognes obscures el indispensables à la vie de la patrie. La mère est demeurée au pays. Elle ttonte la garde au foyer silencieux. On la deviné méditative devant la grande bibliothèque muette, où les livres abondants et rares sont restés dans l'ordre d'avant la guerre. Elle ne sait pas encore, sans doute, que l'enfant est parti vers ce pays dont on ne revient plus; elle n'est pas encore tombée à genoux au pied de sa croix. Entre' eux, mises tout à coup, pour une heure, comme en une clarté d'apothéose, éclatent les trois syllabes -fortes de ce beau nom martial: Jean Dullaert! On nous a raconté, ici même, en dix lignes, sa mort. Il s'était offert spontanément à aller chercher, au poste de secours, les pansements nécessaires aux camarades blessés de l'abri voisin du sien. Il revenait-, tenant entre ses mains et dans ses bras tout ce qui devait soulager la douleur des camarades, lorsqu'un obus le coucha sur le "sol: tué au champ d'honneur, par un obus allemand, dans l'exercice héroïque de la charité.Il n'avait pas dix-huit ans, et la mort l'a fixé à cette minute sublime. Vous vous représentez la scène. Un panache de fumée, une tète auréolée de lumière, une flaque de pourpre, et un coeur, battant le rythme de la générosité, qui s'arrête court. Vous vous souvenez, mon cher Dullaert, que vous m'avez montré jadis cet enfant dans son berceau. Il y a des années de cela. Vous étiez fier déjà de ce garçon, qui vous était né, comblant vos souhaits. Nous étions jeunes encore, à cette époque dont ie rappel fait lever tant de souvenirs. Mais, quel que fût notre enthousiasme, aurions-nous jamais osé penser, tandis que nous nous émerveillions d'un beau poème ou d'une prose bien cadencée, à quelques pas à peine de ce berceau, que l'enfant endormi, proche de nous, écrirait un chef-d'oeuvre à faire pâlir ceux que nous lisions, et que ce chef-d'oeuvre sublime il l'écrirait avec son sang, le vôtre? Vous aurez pensé à cela, e&a. tant i'autres choses profondes, au Havre, le soir du jour où vous aurez appris la grande ît terrible nouvelle, dans le silence de la iuit propice aux pensées nombreuses, et pous en demeurerez pour longtemps silencieux.Jean Dullaert était en Belgique. Il lurait pu rester au pays comme tant l'autres. Il avait une excuse facile: ta nère seule. Devenu soldat avant le temps, 1 lui eût été aisé de s'embusquer. Les >rotections ne lui eussent pas manqué, s'il es avait seulement souhaitées. Mais il ne es rechercha que pour être envoyé plus tôt it plus vite au front de l'Yser. Quelle eçon et quel exemple! J'aime à me représenter ce jeune homme lux yeux clairs, intelligent, sympathique, sn arrêt devant ce texte du Cardinal Mercier, (qu'il faudra faire relire à sa mère, très chrétienne, pour la consoler): ,,Le soldat qui meurt pour sauver ses xères, pour protéger les foyers et les autels le la patrie, accomplit l'acte supérieur de a charité qui consiste, selon la parole du Christ, à donner sa vie pour ceux que l'on ime". Jean Dullaert sacrifie sa vie. de soldat, ur le champ de bataille, dans l'exercice lêine de la charité. Les paroles manquent et les mots s'avè-snt insuffisants pour commenter ce parfait orifice d'un jeune homme à la patrie. Un témoin m'a raconté que le professeur ^an Gehuchten (de Louvain), mort depuis q exil, en envoyant son fils aîné à l'armée vait dit simplement: Il faut partir, c'est i devoir. Ce devoir, mon cher Dullaert, vous l'avez scompli jusqu'au bout, et il ne vous reste lus, ayant donné, à la Belgique, votre ifant le plus cher, le meilleur de vous, la eur même de votre foyer et «b votre race, u'à parachever l'oeuvre, et le sacrifice ttssi, en demeurant, en union avec t^nt 'autres j>ères et mères, dignes des enfants lorts en héros et en saints. Auger de Busbeck. L Effort allemand pour illusionne ; le public neutre 1 Les Allemands, désormais convaincus qu'i > no sauraient garder la Belgique, semblent voi c loir changer de tactique dans leurs rapporl , avec les Belges. A côté des tracasseries qui coi b tinuent par habitude prise sans doute, on r< 3 marque à divers signes que l'administratio j allemande supérieure ne serait pas fâchée d pouvoir laisser d'elle ,,un bon souvenir" dans 1 ^ pays La population belge accueille ces avance obséquieuses et intéressées de l'envahisseu avec un froid mépris, de même qu'elle support * sans fléchir les pires vexations avec une ir différence stoïque. 'En même temps, l'Allemagne renouvelle a dehors les démonstrations tendant à lui rame ner quelque peu de la sympathie qu'elle s'ef totalement aliénée. L'administration allemaE i de de la Belgique • occupée multiplie les ir vitations et autorisations de visite d pays ppur les correspondants, de journaux nei; très germanophiles. Ces visites 6ont organisée 1 à peu près à la façon des voyages collectifs d t touristes, auxquels on fait voir une nature pre i parée et même parfois machinée. Au lieu d laisser aux visiteurs la faculté de circuler libre ment, au moins en dehors de la zone d'étapes j d'interroger les habitants sans témoin allemand j d'y faire enquête directe et à l'improviste su les gens et les choses, l'administration alleman de groupe les visiteurs pour des tournées soi i gneusement réglées à l'avance, effectuées sou escorte militaire et dirigées par des fonction naires ou militaires allemands. Grâce à ce «ys tème, les visiteurs voient surtout ce qu'on 6'es arrangé pour leur montrer, de tout le reste il n'aperçoivent que ce qu'on veut "bien ne pa, leur cacher. T)cs renseignements précis sur cette organi sation spéciale des tournées de groupes di correspondants sont donnés assez naïvemen par quelques-uns de ceux-ci dans leurs rela tiens. (Exemple: ,,De Gelderlander" du 2o-2i juin 1916) ; ils ne songent pas à parler de précautions qu'ils auraient dû prendre, ei bonne critiqué, pour contrôler les dires d< leurs guides trop intéressés. Le résultat de ces inspections dûment ré glées est invariablement une série de ,,corres pondances do témoins neutres", à la gloire d< l'Allemagne, de sa culture, de son administration. de sa discipline ; on y fait l'éloge dithyrambique des fonctionnaires allemands de l'état économique satisfaisant du pays, dr contentement. sinon du bonheur des habitants, et des bienfaits considérables que, somme toute, l'occupation allemande aura procurés à Ta Belgique h côté des quelques misère; inévitables do la guerre. . -^n réalité, on ne cherche qu'une chose: impressionner les pays neutres par de prétendus témoignages, et illusionner le monde suî l'état réel de la Belgique. On vise à atteindre plusieurs ^ pays à la fois : la tournée sou? escorte militaire, à laquelle prit part le correspondent du ,,Gelderlander", comprenait, en outre, deux journalistes Scandinaves et ur espagnol. ■ Presque le même jour, un autre journal hollandais, („Nieuwe Courant" 21 juin 1915) a publié des notes de son correspondant d'Aar-denburg, le pasteur Kock, qui portent la marque visible d influences allemandes analogues: ce correspondant semble avoir été autorisé à parcourir la Belgique 60us la conduite de fonctionnaires allemands, en qualité et au titra de délégué de la société biblique luthérienne ,,Gustav Adolf Verein" ; ses sympathies personnelles pour la cause allemande ne sont guère contestables (voir entre autres la correspondance sur ,,l'Etat d'esprit en Flandre", Nieu-we Courant du 21 juin 1916). Naturellement l'Allemagne à beau jeu de se procurer de tels témoignages et de les pro-duiro à l'étranger, sans risque de contradiction immédiate et précise, puisqu'elle tient en quelque sorte les Belges en cage et étouffe leurs protestations par l'amende et la prison. Mais qile doit-on penser de® journaux de pays épargnés par la guerre, qui prêtent avec tant de condescendance, pour ne pas dire plus, \eur publicité unilatéralement à l'envahisseur do la Belgique, l'aidant ainsi à abuser leurs lecteurs sur l'infortune du pays qu'il opprime? .met . o , er»i Une oeuvre recommandée, La Légation de Belgique à La Haye nous annonce qu'un Comité vient de se constituer à Bruxelles sous la présidence/ d'honneur de M. van Vollenhoven, Conseiller de Légation de S. M. la Reine des Pays-Bas, Chargé d'Affaires des Pays-Bas à Bruxelles1, et de Mme la comtesse John d'Oultremont, sous le nom de ,,Santé à l'Enfance" et dans le but de faire séjourner en Hollande les enfants belges débiles de 5 à 12 ans. Les écoles, orphelinats, sanatoria et autres institutions qui seraient disposés à recevoir ces enfants peuvent communiquer leurs adresses à la Légation de Belgique à La Haye en mentionnant la rétribution contre laquelle ils seraient acceptés. 'Le Comité est composé comme suit: Président d'honneur: M. van Vollenhoven, Conseiller de Légation, Chargé d'Affaires de S. M. la Reine des Pays-Bas; Présidente d'honneur: Mme la Comtesse John d'Oultremont; Présidente: Mme Léon Vandenperre; Vice-Présidente: Mme Edouard de Steurs; Secrétaire: Mademoiselle Renée Dossin; Conseillères: Mme An-dries, de la Sté néerlandaise de Bienfaisance; Mme Pierre Graux; Mmte A. Noyon; Mme Seydlitz; Mme Alfred Wendelen; Délégué médical: M. le Docteur A. Noyon, professeur à l'Université de Louvain; Délégué de la Légation: M. Henri Obreen. Cette oeuvre est spécialement recommandée aux Belges résidant en Hollande au point de vue de la récolte des fonds nécessaires ' En Belgique. ! A Bruxelles Nous attendons le nouveau nonce du pape s Mgr. Locatelli, qui doit nous arriver d'Alger tine, via Ste. Adresse et La Panne. La press de la grande république sud-américaine lu est très favorable. ^ Le journal libéral ,,La Nazione", de Bueno; ^ Aires, écrit à son sujet : Mgr. Locatelli, qui résidé parmi nous pendant neuf ans comm internonce apostolique, rentre en Europe com me nonce en Belgique. Sa Sainteté Benoît, qu a fait ses études avec Mgr. Locatelli au sémi naire de Rome et y a appris à connaître se excellentes ejualités, l'a délégué en Belgiqu u d?.hs dos circonstances difficiles. Le préla s'était acquis l'estime et la sympathie non seu lement do nos diplomates, mais de nos princi paux hommes d'Etat et de citoyens distingué* autant pour son caractère tolérant que pour s 1 sagesse universellement reconnue. Outre ses oc cupations diplomatiques, Mgr. Locatelli s'es s voué également au développement de l'actioi 0 sociale catholioue à la campagne et collabor: dU Progrès ues oeuvres charitables de Don 0 Bosco pour la construction de couvents et d-chapelles pour les missions des Rédemptoriste > à Rosario, des Capucins à San Diego et de ' J>^s^onpistes à Taroha. H contribua égalemen r a 1 enseignement supérieur et aux. association - catholiques. Ce fut'lui qui prit l'initiative d< prohiber certaines représentations sur les plai 5 nés publiques et dans les rues. Dans l'exécutioi de sa mission diplomatique, il n'a jamais ei * de difficultés avec notre gouvernement et il es r^té dans les meilleurs termes avec les autori s tes civiles. s Les journaux „La Dazon", „EI# Diai}io" e-fjJja Prensa" s'expriment dans des terme; identiques La „Prensa" termine son articl< > comme suit : b Au cours de son séjour, Mgr. Locatelli s'esi - acquis de grands mérites. En présence des cir 1 constancos actuelles en Belgique et surtout ï ï Bruxelles, la nomination <le Mgr. Loeatell i comme nonce dans cette ville est d'une sigm î fication très spécial© et extraordinaire. & vH" •P<vu*' que, dans les circonstanceî - difficiles du moment, Mg£ Locatelli remnlirz • avec honneur auprès de^la Cour d* Belgique ' les fonctions do représentant du Saint^iège. A Anvers Nous lisons dans ,,L'Indépendance" : Mlle Marthe Rieth, la fille du grand négociant Henri Rieth, établi à Anvers depuis de longues années, avant la guerre, vient d'épouser à Aix-la-Chapelle un Allemand d'origine hongroise. Le repas nuptial qui suivit la cérémonie religieuse et civile mérite d'être relate dans les annales de la guerre. Elle montre la disette qui règne en Allemagne et atteint k* familles les plus riches. A poids d'or on n'obtint pas de vivres en quantité suffisante poui former un tapas convenable pour satisfaire le* gros appétits des Boches. Malgré l'habitude, ils souffrent cruellement. La ionction qui crée l'organe n'a pas èncore eu raison de leurs dyspepsies chroniques. Pour^ paxven.r à donner une fête, où l'or comptait probablement jeter au dessert des ,,Hoch!" en l'honneur de la prise de Verdun, les invités rassemblèrent comptai.samment leur.s ,,karten'; de viande, de graisse, d'oeufs, de beurre, de sucre, de pommes de terre, de pain, etc. etc. distribuées ave- parcimonie par le gouvernement du kaiser en la personne de la commission alimentaire. Le nombre considérable de cartes réjouit à premrière vue mais la qualité pour être de la mai Heure marque, ,,Màde in Germany", ne suppléa pas à l'insuffisance de la quantité de ces „sandwiclies nationaux."A prix d'or (M. H. Rieth peut se le permettre), on fit venir de la Hollande'un supplément d© viandes. Et, cliosfe la plus inouïe, extraordinaire (voir la fameuse lettre de Mme de Sévigné pour les épitliètes étonnées....), on parvint à importer aussi du pain blanc! Cette chose inouïe fut le sujet de toutes les conversations à Aix-la-Chapelle. Depuis des mois et ..des mois, on n'avait plus vu de pain blanc! Ceux qui prirent part à ces agapes dignes de Sardanapale firent baver d'envie ceux à qui, complaisamment, on vanta la finesse de la pâte, la blancheur du pain, la délicatesse du goût, etc., etc. ]j,es „kolossal, kolossal", semblaient petits, tel Perrichon au pied du Mont Blanc! M. H. Rieth connut un triomphe incomparable avec les succès de ses fêtes de jadis à Anvers. Et pourtant, elles étaient renommées. Dans son château de Vieux Dieu M. H. Rieth recevait fréquemment ses „amis", les uns Anversois, les autres Allemands. M. H. Rieth, ancien officier de la Landwehr, invitait chaque année des ,,kamarades" officiers et leurs montrait les environs d'Anvers... Son château fut rasé aux premiers jours d'août 1914 pour des raisons de stratégie militaire. Sous les superbes terrasses de tennis, où la jeunesse dorée disputait "des matches réputés, on découvrit des plateformes bétonnées destinées à recevoir les canons prussiens de gros calibre. M. Rieth avait épousé Mlle' N., d'une des plus grandes familles d'Aix-la-Chapelle. Son fils unique fut appelé à l'honneur du secrétariat de von Bissing, à Bruxelles, représentant le gouvernement provisoire du kaiser. A Mons Un ami qui revient de Paris, s'étant rendu à un concert militaire, ne fut pas peu surpris d'entendre la musique exécuter le ,,Doudou". Il ne s'agit pas du ,,Doudou" de Clesse : Montois, à pleine gorge Chantons à l'unisson I^e Dragon et Saint-George Sur l'air du vieux Lumçon. Non; mais du ,,Doudou", vieux comme les chemin3 : f C'est l'Doudou, C'est l'Mama qu'un des bataillons de l'armée d'Italie, presque entièrement r.çcruté dans ' le Hai- L _1 ITflft L'anecdote est plaisante. Ce bataillon allait être cerné par l'ênuemi, lorsqu'un. 3 des fifres... sonna la charge en jouant b le ,,Doudou". L'effet fut foudroyant. Les i - Montois subirent ' comme une secousse électrique. et se jetèrent furieusement en avant , . dans une charge à la baïonnette qui fut a décisive. En un clin d'oeil, l'ennemi avait e fait demi-tour et fuyait éperdu. i : Ce fut la victoire. ( 1 C'est ce fait d'armes que la.musique militaire rappelait, désireuse ainsi de rendre lïommago à la vaillance légendaire d-es t Belges.' A Ltége Notre confrère Gustave Somville, rédacteur en chef de ,,La Dépêche", vient de 1 mourir à Menton, après une longue maladie. { Gustave Somville venait de recevoir une distinction de l'Académie française pour son beau livre: ,,Vers Liège: le Chemin du ! Crime". j A Courtrai Des recrues allemandes s'exercent en dehors de la porte de Bruges. On a creusé des tranchées et les recrues s'exercent surtout au lancement do grenades. On n'en voit pas grand' c chose, car les civils sont soigneusement tenus < à l'écart et ne peuvent s'approcher du terrain, tandis que les fenêtres dans les environs doivent rester hermétiquement closes. J De temps en temps on apprend pourtant £ que des accidents sérieux se produisent; dernièrement trois recrues furent tuées; les cadavres furent cachés dans un fossé, recou- i verts de terr% et enlevés pendant la nuit. 1 Au Pays Wallon ® Les nouveaux fours de l'usine à coke de la Société charbonnière de Strépy-Bracquegnies, dont on parle beaucoup dans le monde indus- 1 triél belge, sont du type à carreaux verti- e eaux. Ils peuvent traiter 750 tonnes de char- r bon par vingt-quatre heures. Lès gaz de dietil- ] lation des fours sont dirigés vers l'usine de récupération, où les goudrons sont condensés I et l'ammoniaque recueilli et transformé sur place en sulfate d'ammoniaque. \ i Les gaz, au sortir de l'usine de -récupéra-, l tion, sont dirigés vers les fours où ils servent ' é à leur chauffage. En quittant les fours, ils desservent doux batteries de chaudières, puis n s'échappent dans l'atmosphère par deux chemi- \ nées de 50 mètres de hauteur. i On recueille, par vingt-quatre heures, en- r viron 10.260 kilos de goudron et l'on produit t environ 4,500 kilos de sulfate d'ammoniaque d pour le même laps de temps. c Les chaudières à vapeur sont du système a multitubulaire Denayér. Elles sont divisées en deux batteries de quatro chaudières cha- ci cime disposées à chaque extrémité do la ran- <t gép des fours. Elles sont munies chacune d'un f surchauffeur. C'est la Société Dury-Piette qui avait fait t cette importante installation en 1911. d * * * d A Mons, la Société nationale des chemins F de fer vicinaux vient de terminer un em- 8 branchement reliant la ligne du boulevard Dolez à celle de la place d'Avesne. Ce travail a ete effectue en vue de supprimer la montée de la rue de la Halle. -, .*,*.* , P Des rations de lait sont distribuées à i*fès de 140 enfants à Hornu. Les mères reçoi- li vent chaque jour un repas consistant en ^ pain, oeufs, café ou chocolat, sucre, pâté B de viande, etc. Chaque semaine, le comité de secours ^ distribue des bons de marchandises aux d chômeurs. Les femmes de soldats belges et o français sont bien payées, les orphelins, les qi mutilés de la guerre et les pauvres honteux <* sont subventionnés. Les malades reçoivent, P! outre du lait et des oeufs, des subsides en ™ argent. Le service médical et pharmaceu- , tique est parfaitement organisé. Le bureau çj, de bienfaisance et le comité de secours font des distributions de vêtements aux nécessi- je teux. b< L'administration communale ainsi que sa ces divers comités font tous les efforts pos- l© sibles pour "aider tous ceux qui sont dans le besoin. rG J1 faut ajouter que le service de ravi- ^ taillement est bien organisé. Toutes les i'0 semaines des marchandises utiles et variées ie sont mises en vente. # * * ta A Siraut, le Conseil communal vient de J voter l'installation de l'éclairage électrique. L'éclairage sera facultatif pour les parti- er culiers. En attendant l'établissement du 00 réseau par la société centrale de Lens, le ^ courant desservira les communes-de Sirault fr et d'Hautrage. L'éclairage sera probable- lé ment établi pour novembre. „l .* * ne Il vient d'arriver 15.000 kilos de pommes de terre nouvelles à Frameries. Elles RO, sont distribuées à raison de 1 kilo par habitant au prix de 30 centimes. Le néces- __ Sfiire sera fait pour permettre d'en distribuer 2 kilos par semaine et par habitant. * * * Le sieur C..., de Bressoux, a vendu du lait falsifié par 60 p. c. d'eau. Le tribunal le condamne à 75 francs d'amende et à l'affichage | ?° du jugement pendant un^ mois à la maison V1 communale. ^ * * * XJ u ff. de bourgmestre de Ghlin vient pi d'organiser des patrouilles en vue de faire ni cesser les vols qui se commettaient dans la gt commune. Les hommes âgés de 19 à 37 ans at 1_ 1 ' • _ • 1. ment de ces rondes, les vols de poule ,pins, pommes de terre, etc., ont consid iblement diminué. Il est question d'app r les citoyens jusque 50 ans. Au Limbourg Le ravitaillement est bien assurp à Vi nal; chaque habitant reçoit 250 gr. < lin par jour; les pommes de terre so] itionnées à raison de 300 gr. par personi i par jour. Tout est cher; chacun se restreint, est pas étonnant de rencontrer des pe nnes aisées portant des robes faites ( îux sortes différentes d'étoffe. Il vai ieux cela — dit-on — que de manquer < vres... 1 Le tram à vapeur Virginal-Rebecq ci île toujours. Le pensionnat des Soeurs du Sacré-Coei t ouvert; il y a assez bien d'élèves. On a fait des agrandissements à la pap rie d'Osquinpont, où quelques ouvrie n tinuent à travailler. * * „ Un peu partout, dans les campagnes, on , aint amèrement des nombreux dégâts caus ix futures récoltes par les sangliers. A Sain ubert, Virton, Etlie, Châtillon, Scunt-Lég' •tamment, des bandes de pachydermes oi issé des traces profondes de leur passage da] i champs de pommes de terre. Des battues sont organisées par les habitant * * * On travaille activement dans les ardoisièr Serbeumont. La .commune a fait oonstrui; :s chemins. On construit une grande route de Bertrix nglé par le ravin de Muno ; les travaux e nt presque terminés. < * * Le nouveau bourgmestre de Florenville, IN méon s'acquitte admirablement de sa tâcl es délicate. La maison de M. Barbazon e cupée par les bureaux de la Kommandantui le de M. Regmaux est devenue lâ prison ail inde. * * * A L?s Bulles, il y a toujours le même curé < même bourgmestre; un nouvel institutei > nommé; les trois quarts des maisons soi >onstruites; l^glise est sous toit, mais ma ureusement le clocher reste décapité. D'unys façon générale on peut, dire qu itat sanitaire est bon dans le sud de la pr< ice du Luxembourg. Les campagnes prome nt une très belle récolte : les blés sont supe: s, les avoines poussent bien ; on a surtoi îndu la culture des pommes de terre. Toute la région est ravitaillée par la Con ssion For Relief in Belgium. Le prix de /res est sensiblement le même ici que dans i ste du pays. Le bétail est très cher : on gemment offert, à Florenville, 2,700 fr. poi; e vache pleine. Les petits cochons sont ver s de 45 à 50 fr. à eiuatre semaines. Les bor evaux ont été réquisitionnés et qn ne noi: laissé que les ,,carcans". Des comités actifs occupent actuellement le jmeurs à l'établissement de nouvelles route culture et à la construction de nombreuse ses à purin. Un nouvel ennemi a surgi : le sanglier! Le urgmestres ont levé en masse les homme la région. De véritables- escoaiades, armée clairons, de verres de lampe, de ,,marmites il explosives, vont chaque nuit „bassiner" le igliers ! Le sentiment général est la plus grande cor nce. dans la victoire complète des Alliés. * * * ?e qui, par-dessus tout, soutient le mors ; Belges en pays occupé, c'est l'aspect d s en plus minable des soldats allemands. )es témoignages irrécusables ont été recueil récenynent qui décrivent ainsi l'état de shes, particulièrement, dans le Nord de 1 igique. jq. . nourriture pour-les soldats consiste uni >ment en une ration do mauvais pain noi un breuvage peu appétissant et peu abon it. 11 est vrai que le soldat allemand \ 20 de solde par jour; mais que voulez-vou il .achète avec 0 fr. 20 dans un pays où le fs coûtent au moins 0 fr. 30 pièce? No rsans belges, malgré leur haine pour l'Allé pie, sont encore compatissants ; si les soldat lies ne crèvent pas littéralement de faim it qu'ils reçoivent ça et là, qui un oeuf, qu la soupe, qui un peu de lard, /es uniformes sont sordides. A Beverloo le nos recrues ont des vêtements rapiécés don ucoup portent visiblement des taodies d< g: ce sont les défroques des morts depemil sur les champs de bataille. ' !e n'est pas tant l'insuccès dq| plans militai allemands et la crainte des nouvelles ar 3S alliées qui les . dépriment, ' quo l'incer ide de l'utilité pour l'Allemagne d'une pro gation do la guerre et le triste sort qu r est fait. leurs officiers sont à leur égard d'une bru té révoltante. Tout récemment, à M..., i it une manoeuvre de motocyclistes allemands tain de ces hommes no s'étant pas mii selle assez rapidement ax{ gré de l'officier li-ci les cravacha dans le dos. i'an dernier, les soldats allemands chan->nt tous une chanson de guerre dont le re-n'était: ,,Wir machen aile Kaput!" (Noué tuerons tous). Aujourd'hui, ils chantent fis" machen si© nicht gans kaput." (Nous serons pas tous tués). 'ertains de ces soldats ne cachent pas leun bres prévisions. Il en est même qui disent ême si nous sommes victorieux, oe sera h >lution en Allemagne", um i c i nw — 11 y a un an . 2J/. juillet 1915. — Soissons et Reims, ion bombardes. Dans les Vosgesy Vcnnem monce au JReichsackerkopf et autour d itzeral des attaques partout repoussiez i Taaibe atterrit à Béthancourt; -pilote e usager prisonniers. Front oriental: Ven mi commence une offensive le long d\ \fe de Riga. Front italien: de~ nouvelle aques autrichiennes sont repoussées pa Italiensy qui consolident-leurs position La Fête de S.M. la Reine Elisabeth A l'occasion de l'anniversaire de S. M. la Reine un registre sera déposé au consulat dti Belgique, coin de la Leydschestraat et du Kei-zersgracht, de 9| h. à midi et de 2} à 5 heures. [r. Tous les Belges résidant à Amsterdam et de environs sont invités à venir apposer leur nt s'Snature comme gage d'attachement et de sympathie à notre dynastie. ne ' ■ n t» . Q i i;a ■ — J- Prochaine moisson. de ut Le passant, intrigué, s'arrêtait hier rue de du Havre, à Sainte-Adresse, pour regarder une légion de jeunes gens qui, tels les mou-[r- tons d'une bergerie, se pressaient devant un immeuble . dont les portes allaient ur s'ouvrir. Quelques-uns avaient la sveltesse harmo-ie- nieuse de3 éphobes; les autres paraissaient irs des hommes faits. La plupart étaient nantis d'un ,,baluchon" noué dans un mouchoir de poche à carreaux. Ils parlaient des idiô-se mes qui rappelaient la Belgique et dont •és chacun des mots dégageait un savoureux *t- parfum de terroir: c'étaient des Flamands, c'étaient des Wallons fraternellement con-fondus en ce premier matin de juillet pour les nécessités d'une même cause: L'incorpo-Lg ration. Ils évoquaient singulièrement, par leurs gestes souples, par la flamme de leur •es regard pénétrant, par le frais sourire de> re leurs lèvres rouges, les belles peintures murales qui décorent la Salle de Milices de l'hôtel $e ville de Bruxelles, où apparaît, a dans un prestigieux décor, une altière jeu-Bn iiesse, les bras chargés de gerbes d'épis que le soleil a dorés, — moisson allégorique qui ^ mêle les fruits mûrs de l'été à la fleur à ^ peine éclose de la vie. Depuis vingt siècles les Césars exigent r; chaque année une récolte; ils prélèvent im-e- pitoyablement la dîme de chair. Coûte quo coûte, il faut que soit payé à l'ogre, jusqu'ici éternel et demain abattu, l'impôt du sang, qui exige que la terre, pour être L1£ fécondée, doit être arrosée de ce liquide ^ précieux que les mères ont mis laborieusement dans les veines d'une humanité sans ie cesse régénérée par leur sein abondant. 0_ ' Cette jeunesse que l'on pouvait admirer :t- dans une rue d'exil, c'était donc la rede-r- vance exigée /par le Minotaure moderne it pour combattre les hordes cruelles dont le monstre lui-même a empli nos villes et nos n; champs... » j® Les portes de l'immeuble s'ouvrirent et, a accourus de la Manche, du Finistère, des ir Côtes-du-Nord, du Morbihan, d'Ille-et-Vi-n_ laine, de la Loire-Inférieure, du Loiret, de us la Vendée, du Calvados, de l'Orne, de la îs Mayenne, du Maine-et-Loire, de la Sarthe, du Loir-et-Cher, de l'Indre-et-Loire, — tous ces vaillants y entrèrent. 58 Autour d'une immense table chargée de ^ documents avaient pris place les membres es élu bureau: MM. le député Boval, présidât ag de la Commission de recrutement, adminis-trateur général des services de santé de " l'armée; le major-docteur Smets; le lieute-3s nant de gendarmerie Jeangette et l'adjudant Lambert. 3- Le président lut l'arrêté-loi qui appelle sous les drapeaux les jeunes gens nés en 1897; puis, il exhorta ceux-ci dans un lan-^ gage simple et paternel, disant que la c Patrie réclame le secours de leurs bras et j. de leur coeur, et demandant s'ils sont prêts à le lui donner. a Leurs regards brillaient étrangement, d'une passion noble. Et ils répondaient i- avec force par un ,,oui" solennel à cette ir exhortation que traduisit en flamand, du 1_ même amical accent, le docteur-major ls Smets. ,s Quel souffle magnifique animait ces âmes >s de vingt ans !... „ î- — Mais, protestait véhémentement l'un ;s des ^conscrits, atteint d'une atrophie du l> bras, •puisque je travaille bien pour moi, je 11 travaillerai bien aussi pour les autres. — Le maniement de- l'arme ne vous est j. pas possible, mon ami, répliquait douce- 0 ment le praticien. [_ — Qu'on me mette donc dans l'artillerie. — Eh bien, ncus allons vous envoyer dans i- un service auxiliaire. — Je le savais que j'étais bon; merci, docteur ! ^7 Un autre, qui n'a pas le périmètre thora-cique voulu et entend porter les armes, cher, che à dissimuler une affection organique, il On ne veut pas lui faire l'injure d'un ajour->. nement définitif et, à sa grande' joie, il est s envoyé en observation. > Quelle forte leçon de courage et d'abnégation se dégage de cette banale séance d'incorporation ! ~ Jadis, on soûlait des ilotes poyr inculquer à l'enfance hellénique l'horreur de s l'alcool. Que ne fait-on défiler les pleutres et les embusqués devant cette lignée héroï-s que dont la vue m'a remué l'âme et qui doit ' former pour notre admirable armée 1 d'aujourd'hui une part de la moisson nouvelle ? Jean Bar. (Le 'Courrier de l'Armée".) i MAISON GEORGE de Bruxelles t à La Haye, la Plaaîs. Blouses, Lingerie fine, Bonneteries, ' Ganis Pierrin. Bas Lemaître, de Paris. Succursale à Scheveningen, sous le r Kursaal, 8*9.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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