L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 16 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cv4bn9z63c/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ami. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrolegie. la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00: — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00 Administration et Rédaotien 37-39, rue Fsssés-Fleuris, Namur Bureaux de H à I h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 1.75 — 3 mois, fr. 5.25 Les demandes d'abonnement sont r eçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. COLLRRD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. w L'Alliance entre la Belgique et l'Angleterre Un nouvel appel en faveur de la Paix du sénateur Van Peborgh NOTRE TRANSFORMATION A. ]VOS LECTEURS Ainsi que nos lecteurs peuvent le constater, notre journal subit aujourd'hui quelques modifications. Elles ne sont pas sans importance et marquent une étape nouvelle dans la vie de « L'Echo de Sambre et Meuse ». Que de chemin parcouru depuis la naissance timide de notre journal, que d'avatars surmontés, que de difficultés vaincues! « L'Echo de Sambre et Meuse » est devenu journal quotidien, ses rubriques se sont multipliées et elles vont s'agrandir encore. En dépit de tous les obstacles, de la crise du papier, de la crise des matières premières, nous avons fait tous nos 'efforts p >ur vivre, et nous y avons réussi. « L'Echo de Sambre et-Meuse » depuis ses modestes débuts n'a eu qu'une ambition ; satisfaire les légitimes intérêts de curiosité du public et défendre les causes qu'il tient pour justes. Notre système d'information s'est progressivement amélioré ; nous donnons les dernières nouvelles dans le plus bref délai possible, et sous ce rapport, nous chercherons à nous améliorer encore. \ partir d aujourd'hui, nos dépêches, nos renseignements seront mieux groupés, mieux classés, mieux mis en relief suivant leur importance. Nous nous efforcerons de renseigner le public sur les événements du moment de la façon la plus complète pour les circonstances. D'autre part, nous avons dans notre journal, assuré une part toujours plus grande à la chronique locale et provinciale. Nous avons attaqué de front tous les abus, nous nous sommes fait le porte-parole des doléan ces d'un public abandonné trop souvent à lui seul. Nous osons le dire : la franchise avec laquelle nous n'avons cessé de signaler les injustices et les irrégularités nous oijt valu et nous valent encore des ennemis, mais elle nous a assuré aussi l'intérêt de tout un public bien plus nombreux, du public dont nous prenons la défense, du public que nous vengeons, qui sait qu'il peut compter sur nous et qui ne cessera de nous appuyer. Les modifications apportées à notre ourna! ne toucheront pas que sa facture matérielle. Nous sommes assurés dune série de collaborateurs nouveaux, maîtres de leur langue et de leur plume, compétents 'lans le domaine de leur activité. Ils augmenteront l'intérêt de nos rubriques par leurs articles variés qui s'efforceront de suivre de pré? les événements en cours, de mettre en lumière leur signification et leur importance. Nous terminerons en signalant que nous demeurons complètement éditeur et propriétaire de a L'Echo de Sambre et Meuse ». Toute communication doit nous être adressée comme par le passé et comme auparavant nous y donnerons suite si elle touche l'intérêt du public « L'Echo de Sambre et Meuse » dans la nouvelle étape de son existence espère augmenter le nombre de ses lecteurs et se plaît à leur assurer qu'il continuera les sacrifices qu'il s'est imposés jusqu'ici pour être, dans la proportion que les circonstances le permettent, à la hauteur de sa tâche. L'Alliance entre la Belgique et l'Angleterre Un fait d'une extraordinaire gravité s'est passé ces dernières semaines : le gouvernement du Havre a scellé un pacte d'alliance définitive entre l'Angleterre et la Belgique ! A première vue, cet événement n'a rien que de naturel, puisque depuis quatre ans nos soldats combattent sous l'étendard rouge de la Grande-Bretagne et mêlent leur sang à celui des « tommies ». Mais l'alliance anglo-belge, n'avait jusqu'ici qu'une portée purement militaire, c'est-à-dire provisoire et ne devait pas survivre à la cessation des hostilités. Aujourd'hui, le ministère du Havre nous met en présence d'une situation définitive, en liant pour un avenir indéterminé nos destinées économiques à celles de la Grande Bretagne. Nous voilà donc les associés commerciaux et industriels de notre vieille rivale, de celle qui ruina notre industrie lainière au XIVme siècle, anéantit notre commerce extérieur au XVIII"" siècle, ferma l'Escaut en 1714, nous assujettit à la Hollande, en 1815, et tenta de nous ravir plus tard la riche colonie du Congo. Evidemment, il ne manquera pas d'esprits superficiels ou mal iniormés pour trouver très avantageuse l'alliance de la Belgique avec la première puissance commerciale du monde. Nos bons Wallons ont accueilli avec satisfaction la constitution d'un comité de commerce anglo-belge, le 14 décembre 1J17, et la création à Londres d'un « Belgian Trade Committee ». Ils ont appris avec plaisir et même avec fierté la fondation en Angleterre d'une revue soutenue par de gros capitaux « L'Anglo Belgian Export » et destinée a soutenir l'action de ces deux groupes officiels. C'est à peine s'ils se sont émus, quand on leur a fait connaître que le ministre Renkin, s'opposait de toutes ses forces à la politique de son collègue de Broqueville, et que, pour cette raison, il allait être débarqué comme « indésirable » du cabinet de Sainte-Adresse. Notre bon peuple, a reçu toutes ces nouvelles sans y attacher une importance particulière,^ sans sortir de cette torpeur résignée où l'oiflt plongé quatre ans de privations, d'attente fiévreuse ou d'incurable ennui. Cependant l'acte accompli par le ministère de Broqueville engage tout notre avenir économique, c'est-à-dire notre prospérité nationale, notre fortune, notre pain et celui de nos enfants. Or, tout cela peut être compromis, gâché, perdu, par une politique imprudente ou mal avisée. Déjà le journaliste wallon établi à Paris, Monsieur Raymond Colleye protestait violemment dans la <« Petite République » contre tout projet d'alliance économique avec l'Angleterre : « Celte alliance, dit-il, serait désastreuse pour la Belgique ; elle nous offrirait sans doute des possibilités de reconstruction rapide, à bon compte, mais en revanche, elle ne nous offrirait aucun débouché : « au contraire ». Tout ce que l'Angleterre peut faire pour nous après la guerre, c'est évidemment de nous procurer à bon compte un nouvel outillage. Elle pourrait ainsi aider au relèvement de notre industrie. Mais il ne faut pas oublier que les Anglais ne donnent rien pour rien, et qu'en éch tn^e du service qu'ils nous auront rendu; il» exigeront des avantages appréciables Ces avantages seront de deux sortes : leurs marchandises, ensuite d'établir en Belgique une tète de pont qui puisse leur servir pour le cas d'une guerre future.. Au point de vue commercial, nous sereins obligés d'accorjj^r à l'Angleterre le régime de la nation la plus favorisée et d'admettre chez nous ses produits sans leur faire payer de taxe. Or, en raison de la supériorité de son outillage, la métallurgie anglaise écrasera automatiquement la nôtre. Elle produira à meilleur compte que nous, le fer, l'acier, la fonte. Grâce aux moyens formidables dont elle dispose, elle pourra nous concurrencer sur tous les marchés. Avant la guerre, nous fournissions à l'Angleterre'd'énormes quantités de zinc, aujour-d hui, elle en trouve surabondamment dans son empire. Par les traités qu'elle a conclus avec l'Australie, elle s'est réservée toute l'immense production de ce pays en minerais zincifères et peut désormais se passer de nous. De même pour l'industrie du verre. D importantes usines se sont établies Outre-Manche qui feront aux nôtres une concurrence insurmontable. Le Yorkshire compte aujourd'hui plus de 10 000 ouvriers spécialisés dans cette fabrication Non*- espérions, il est vrai, conserver le monopole que nous possédions en matière de « verre à bouteille ». Mais depuis 191b, 10 grandes « bouteiileries » se sont créées en Grande-Bretagne, même avec le concours d'ouvriers belges? Il nous restait les « glaceries » mais que pouvons-nous faire contre les usines gigantesques de la Pilkington Cy. dont les installations sont les plus grandes du monde? Les gens naïfs s imaginent sans doute que les Anglais, pour nous manifester leur reconnaissance, consentiront a nous acheter à des prix élevés les produits qu'ils trouveront à meilleur marché chez eux ? Il faut ne pas connaître la mentalité du commerçant en général, et celle de l'Anglais en particulier, pour nourrir pareille illusion. Si quelque doute subsistait à cet égard, il sutlirait de rappeler les propos que tiennent quotidiennement les journaux anglais les plus importants ou les plus sincères. La & Nation » n'hésite pas à faire les déclarations suivantes : " Le gouvernement (anglais) déclarera à l'ouvrier qu'il ne peut lui garantir de hauts salaires que si la législation lui permet d'écarter des côtés britanniques les travailleurs étrangers et les marchandises étrangères ». Et voilà ! Nous sommes avertis. Nos industriels ne pourront plus rien fournir à l'Angleterre.11 est vrai que nous aurons la douce consolation de lui expédier nos fruits et nos légumes. Car les Anglais sont friands de nos asperges, de nos poires et de nos raisins ! Nous leur avons mêmes en 1914, expédié une assez grande quantité de « poires » dont quelques unes de dimension ministérielle. M. de Broqueville paraît en être le spécimen le plus réussi. Espérons que son successeur au Havre, M. Correman, le nouveau chef du cabinet, saura réparer les fautes du baron Charles et détacher la Belgique de l'alliance qu elle a-contractée, sans consulter le peuple, avec celte puissance britannique que nous avons trouve à chaque tournant de notre histoire pour nous barrer —• avec un sourire oblique — la route du progrès et de la prospérité. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L Echo de Sambre et Meuse » pub lté le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 15 juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. Vive activité de reconnaissance. Au Sud-Ouest de Merris, nous avons fait des prisonniers. Près de l'Ancre, nous avons refoulé des poussées violentes de l'ennemi. Dans la soirée, la lutte d'artillerie et de lance-mines s'est accentuée départ et d'autre de la Somme. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial. Au Sud-Ouest de Noyon, l'activité d'infanterie s'est bornée à des engagements de détail. Le feu d'artillerie a ralenti. Au Sud de l'Aisne, le feu d'aï tillerie est devenu plus intense. Plusieurs attaques séparées que l'adversaire a dirigées sur nos lignes dans la forêt de Villers-Cotterets ont été déjouées. Le nombre des prisonniers faits au cours des derniers combats au Sud de l'Aisne s'est élevé à 58 officiers et plus de 2000 soldats. Le lieutenant Udet a remporté sa 30«, le lieutenant Kirstein ses 2oe et 26* victoires aériennes. Théâtre de la guerre à l'Est. Groupes d'armées Eichhorn. Des bandes russes se composant de quelque 10,000 hommes qui, venant de Joisle dans le golfe de Mius, avaient débarqué sur la côte septentrionale de la mer d'Asof, ont été anéanties Dos contingent ennemis qui essayaient d« se sauver sur des embarcations et des radeaux ont été exterminés dans l'eau. * * ¥ — Berlin, 15 juin (officiel)'. flos s»us-marins eut encore coulé 20,000 tonnes brut de cale marchand» snrmmie. Ces succès sont dus surtout nu lieutenant-capitaine Georg qui, pour sa part, a détruit dans la Manche environ 17,000 tonnes. Notamment, deux vapeurs-transports d'environ 6,000 et 4,000 tonnes brut, pleinement chargés, ainsi qu'un vapeur-citerne de quelque 5,000 tonnes brut, du type du a Lucellum », convoyé par deux destroyer», ont été envoyé» au fond de la mer. Nous avons fait prissnniers le capitaine, le machiniste et un homme de l'équipage et capturé des pièces d'artilleri# ainsi que du matériel d» guerre du chalutier anglais « St-John » qui avait été transformé en bitiment rie guerre. i * * * Vienne, 14 juin — Officiel de ce midi : En Italie, sur le front ,de montagne, duels d'artillerie modérés. Sur le cours inférieur de la Piave, l'ennemi a tenté deux opérations de reconnaissance ; elles ont échoué. En Albanie, au Nord de Devoli, après douze heures de combat, nous avons repoussé une attaque française ; des troupes bulgares ont participé à ce combat. En repoussant une attaque aérienne dirigée contre Cattaro, nos hydroavions ont descendu un avtàn anglais. Sofia, 12 juin. — Officiel : Sur plusieurs points du front en Macédoine, surtout à 1 Ouest dn lac d'Ochrida, au Sud d Huma et près de Doiran, la canonnade réciproque a été assez violente par intermittence. Dans la région de la Moglena. le feu de nos unités avancées a dispersé un fort détachement d'assaut ennemi. Dans le terrain qui s'étend devant nos positions établies- sur la Strouma inférieure, engagements entre patrouilles favorables à nos armes. * * * Constantinople, 12 juin. — Officiel : Sur le front en Palestine, sur plusieurs points du secteur de la coté, nos fortes patrouilles ont pénétré dans les tranchées les plus avancées de l'ennemi et lui ont infligé d importantes pertes. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas modifiée. Communiqués rte* Puissances Al'iées Paris, 14 juin (3 h.). Au cours de la nuit, on ne signale que des actions de détail. Nous avons réussi plusieurs incursions dans les lignes ennemies au Nord de Grives-nes, dans la région de Courcelles et ramené une trentaine de prisonniers. Vers la Ferme des Loges, nous avons réussi quelques progrès. Une attaque ennemie dans la région d'An-theuil, a complètement échoué. Entre la forêt de Villers-Cotterets et Château-Thierry k lutte d'artillerie s'est pour-" suivie active pendant la nuit. Nos patrouilles ont fait des prisonniers dans la région de Bussiares, à l'Est de Reims et en Champagne. Paris, 14 juin (11 h.). Aucune action d'infanterie au cours de la journée. Lutte d'artillerie assez vive dans le bois de Hangard, au Sud de l'Aisne et dans la région entre Villers-Cotterets et Château-Thierry.Au matériel pris aux Allemands le 11 juin et déjà dénombré, il faut ajouter 9 canons dont 7 lourds et 40 mitrailleuses. Journée calme partout ailleurs. * * * Londres, 13 juin. — Officiel : Nos troupes ont eiécuté hier d'heureuses attaques au Sud-Est d'Arras; elles ont infligé de fortes pertes aux Allemands, pris un mortier de tranchée et en ont détruit deux autres. La nuit, nous avons exécuté des opérations locales au Sud-Ouest de Méris et à l'Est de l'étang de Dikkebusch. Dans le premier secteur, nous avons avancé nos lignes; nos pertes sont légères, des prisonniers sont restés entre nos mains. Dans le second secteur, les Français ont amélioré leurs positions et fait 30 prisonniers. L'Offfiitsiviî alleui à l'Ouest — Berlin, 13 juin. Malgré les dénégations de la Presse française, Paris a grandement à souffrir des attaques aériennes et des canons à longue portée. C'est ainsi que la gare de Lyon a été très gravemen, endommagée par une bombe au moment où un train transportant des troupes entrait en gare Les pertes furent sensibles. Les canon» à longue portée occasionnent des dégâts considérables dans la ville. * — La Haye, 14 juin. Un correspondant du « Times » au front de l'Ouest décrit, en termes émouvants les derniers combats qui se sont déroulés entre l'Oise et la Marne, et insiste particulièrement sur les terribles effets des lance-mines allemands. Comme les Français ont transformé chaque maison en un vrai fortin, les combats de rues sont extraordinairement acharnés. Le même correspondant brosse un tableau terrifiant de la fuite de la population civile et déclare qu'il n'a jamais assisté à rien de pareil en Russie et en Italie Des femmes, de petits enfants, des vieillards transportant sur des charrettes tout ce qu'ils ont pu sauver du naufrage, poussent devant eux du bétail, des moutons, des porcs, et encombrent la route dans la direction de Paris, au milieu des mouvements de troupes et des transports de toute nature. * * * — La Haye, 14 juin. On mande de Londres : — Les informations des journaux anglais concordent dans dire que les derniers combats pour le secteur de Compiègne furent particulièrement acharnés au goui's des-lrente- Cl V rlûpniûnoo hontmc ln nAninn Jn temer, au Sud-Est de Montdidier, les combats corps à corps, les contre-attaques toujours répétées et le feu des canons allemands chauffés littéralement à blanc, rappelèrent les jours les plus terribles devant Verdun. Des lieues à la ronde, l'air est obscurci par la fumée, des douzaines de villages en flammes se profilent à l'horizon. Le tonnerre de centaines de batteries roule sans discontinuer. Au Sud-Ouest de Noyon a été déclanchée, avant-liier, une des contre-attaques les plus importantes entreprises par les Français au moyen de tanks. Ils réussirent tout d'abord à refouler quelque peu les lignes ennemies, mais furent pris bientôt sous un feu croisé terrible de l'artillerie allemande. Tous les tanks qui sont revenus de la fournaise sont grièvement endommagés. D'après le « Times », une contre-attaque de grande envergure,, sur un large front, serait préparée par les Alliés. Pour le reste, le journal de la City juge la situation d'une manière très réservée. ★ * * — Genève, 13 juin. La fermeture de la frontière franco-suisse, établie depuis le mois de janvier, est assurée avec une sévérité toute spéciale depuis le commencement de cette semaine. Jusqu'à la lin de la semaine dernière, les lournaux étaient régulièrement retenus quatre jours à la frontière. Jeudi, les journaux de dimanche ne sont pas arrivés en Suisse. Les communications télégraphiques avec Paris sont interrompues pendant la majeure partie de la journée et même les communiqués officiels subissent des retards de plus de dix heures, D'après la « Tribune de Genève », le communiqué publié à Paris à 11 heures du soir n'était pas arrivé à Genève à 11 heures du matin, soit 12 heures dIus tard. Un appel pour la Paix aux Représentants du Peuple Belge La Haye, 11 juin. — M. Léon van Peborgh, sénateur belge et conseiller communal à Anvers, a adressé une lettre ouverte aux sénateurs et députés belges, qui sont réunis à présent à Paris en conférence spéciale à la demande du gouvernement français. M. van Peborgh expose dans cette lettre qu'en sa double qualité de sénateur et de conseiller communal à Anvers, il connaît la grave situation de la Belgique et surtout d'Anvers, sa ville natale, vouée à la décadence et à l'anéantissement si la guerre se prolonge. Un échange de vues a eu lieu entre le gouvernement belge et une partie des parlementaires belges, et M. van Peborgh saisit l'occasion pour adresser un appel aux membres du Parlement, avec la ferme conviction qu'il y a parmi les parlementaires, quelques hommes qui n'ont pas perdu leur sentiment d'humanité et qui prennent à cœur la situation misérable du pays et de l'humanité entière et qui dépeignent ce sombre tableau au gouvernement belge. M. van Peborgh expose les souffrances inhumaines que doivent subir non seulement de nombreux milliers de Belges, mais l'humanité entière. Il montre les nombreuses victimes causées par la guerre, combien de vies furent bi sées et atteintes par les maladies mentales, r II, d'écrit les douleurs des mères et toutes les autres souffrances que la guerre a versées sur les humains. En terminant, il exprime encore la conviction que plusieurs membres du Parlement seront vraisemblablement disposés à inviter le gouvernement à employer toute son influence en faveur d'une paix générale. C'est pourquoi il adresse cet appel à tous les sénateurs et députés belges qui se trouvent à présent à Paris et les convie à ne pas être hostiles en bloc à une résolution pacifiste. DÉPÊCHES DIVERSES Le Conseil de Flandre nous communique la note suivante : « Le « Wet- en Ye< ordeningsblad voor Vlaande-ren » publie un arrêté qui alloue aux employés jouissant déjà d'un supplément d'appointement pour cherté de la vie, le double de ce supplément pour les mois de mai et de juin. Un nouvel arrêté paraîtra sous peu réglant définitivement les suppléments pour cherté de vie. Il entrera en vigueur le 1er juillet prochain. Les employés et fonctionnaires, sans distinction de grade, recevront un supplément mensuel d'appointement calculé sur les bases suivantes : 35 fr. pour les célibataires; 50 fr. pour les employés mariés, plus 12 fr. par enfant. Ln ce qui concerne les employés communaux et les instituteurs, des négociations se poursuivent avec les directions des services intéressés. Une communication sera faite à ce sujet aussitôt que possible. Eu égard aux conditions difficiles dans lesquelles les employés des ditlérents ministères sont obligés de travailler à Bruxelles, il a été décidé d'installer dans cette ville un vaste restaurant où tous les fonctionnaires et employés attachés aux ministères et résidant ou ayant leur domicile dans la capitale, pourront obtenir leurs repas à des prix modiques. » * •¥• — La Haye, 14 juin. Le Ministre des affaires étrangères a été avisé que les ports égyptiens situés à l'Ouest d'Alexandrie ont été lermés à la navigation générale. * * * D'après le « Vaderiand » du 10 juin 1918, les préparatifs concernant l'introduction du vêtement uniforme en Hollande n'étant pas encore terminé, la distribution de ces vêtements à la population ne pourra pas commencer au mois de juin, comme on espérait pouvoir le faire. Cette distribution, probablement, commencera vers la mi-juillet. Un seul modèle de vêtement sera confectionné pour le pays tout entier. Les exploitations privées seront jusqu'à nouvel ordre chargées de la confection de ces vêtements. Une carte de vêtements sera introduite et servira à leur répartition. * * * — La Haye, 13 juin. Le projet de loi décrétant l'assèchement du Zuy-derzée a été voté sans discussion à la première Chambre. * * * — Kief, 13 juin. D'après les journaux, M. Doroschenko, ministre des atiaires étrangères, a remis au baron von Mumm nne note sur la nécessité d'annexer la Crimée à l'Oukrame. * * * — Londres, 12 juin. Le chef du service de la statistique démographique du Royaume-Uni déclare que la diminution de la natalité, comparée aux chiffres de l'année 1913, s'élève à 1.63 p. c. * * * — Londres, 13 juin. On mande de Washington au « Morning Post » que pour assurer la protection de la navigation sur les cotés contre de nouvelles attaques des sous-marins, le département de la marine a décidé de faire convoyer les navires. * • * * — Washington, 13 juin. Le vapeur américain « Pinar del Rio # a été coulé samedi, au large de Maryland, par un sous-marin. Tout l'équipage a été sauvé. * * * — Londres, 13juin. Le Cabinet de guerre de l'Empire britannique siégera pendant un an et détiendra pendant ce délai te pouvoir exécutif de guerre. Il doit être considéré comme un cabinet de guerre amplifié. Les séances du Cabinet d'Empire seront secrètes. Le Cabinet décidera des questions qui concernent la guerre. 11 ne sera pas publié de compte rendu l#s travaux. 4mt année. — N° 138 __________ JOURNAL QUOTIDIEN — Le IV0 : ÎO c«ntimes Dimanche-Lundi 16=17 Juin 1918

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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