L'écho de Sambre et Meuse

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10 september 1918
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s.n. 1918, 10 September. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sj19k4737p/
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L'Echode Samhre Lettre de Bruxelles LETTRE DE BRUXELLES georges Bruxelles, 6 septembre 1918. La nouvelle de la mort de Georges Lorand, apportée par une dépêche d'Aix-les-Bains, a causé quelque émotion à Bruxelles, où le député de Virton ne comptait que des amis. Avec sa grande tailje, sa carrure massive, sa bonne humeur inaltérable, on le croyait bâti à chaux et à sable. La guerre sûrement, lui a porté un coup fatal. Les ennuis de l'exil, la commotion des événements, l'incertitude de l'avenir, l'amertume de n'êtie pas employé selon ses mérites et mis à sa vraie place, la certitude aussi, peut-être, de s'être trompé sur les hommes et les choses, ont développé chez Lorand les germes d'une maladie de cœur à laquelle il a fini par succomber. Au début de la guerre, il fut en proie à une crise de conscience qui se traduisit par une série d'articles que ses amis lui reprochèrent avec aigreur. Ses sympathies bulgares furent mises à une cruelle épreuve. Il ■connaissait la Bulgarie aussi bien que la Belgique, el apportait .souvent aux hommes politiques de ce pays l'aide de ses lumières et de son expérience. Lié intimement avec Ehenadieff, à l'époque où celui-ci était étudiant i» l'Université libre de Bruxelles, Lorand fit de fréquants voyages à Sofia, parcourut dans tous les sens la presqu'île balkanique tout entière, fréquenta les hommes politiques et les personnages officiels, et se familiarisa, très jeune, avec les questions complexes qui se débattaient dans ce coin de l'Europe èt qui devaient un jour mettre le monde entier en feu. La dernière fois qu'il se rendit en Bulgarie, ce fut pqur y plaider, après la guerre avec la Turquie, le procès du général Savofl et des ministres, accusés de concussion. Lorand a exercé, pendant trente ans, une grande action sur la politique interne de la Belgique et, si la valeur d'un journaliste se mesure à l'influence que ses idées et ses écrits peuvent avoir sur les institutions d'un pays, Lorand fut assurément le plus grand de nos journalistes. Il fut, avec Janson, le principal artisan de la révision de la Constitution et de l'avènement du suffrage univerèel en Belgique. Celui-ci, il est vrai, orienta la politique du pays dans une voie contraire à ses espérances. Il eut le tort de ne pas faire, selon le conseil de Bastiat, le départ de ce qu'on voit et do ce qu'on ne voit pas... Ce - qu'on voyait, c'était une élite turbulente et agitée qui commandait d'en finir avec le privilège censitaire. Ce qu'on ne voyait pas, c'étaient de profondes masses rurales qui s'apprêtaient, à former un rempart inexpugnable autour de la réaction .. Lorand crut corriger les effets fâcheux du suffrage universel plural, par l'adjonction de la représentation proportionnelle dont il avait rapporté la formule de Suisse, pays qu'il proposait volontiers comme modèle à la Belgique. I)e ce que ces deux pays se trouvent soumis aux obligations d'une neutralité perpétuelle, il lui semblait, que les institutions politiques de l'un conviendraient à l'autre. Lorand ne voyait pas les différences profondes de race, de milieu, de mentalité, d'histoire, d'aspiration et de besoins. Mais il sut néanmoins imposer ces vues et faire triompher son système. Ce fut l'occasion d'une nouvelle campagne, où l'on vit Lorand entasser des Pélion d'articles sur des Ossa de discours. • Sa facilité de travail tenait du prodige. On pouvait toujours lui demander un article qu'il écrivait aussitôt de son écriture hiéroglyphique qui faisait, le désespoir des protes, sans une rature, sans se reprendre une seule fois. Son" écriture semblait le résultat d'une gageure. Les mystères d'Isis n'étaient rien à côté de l'incognoscible de ses manuscrits. Quand Georges Lorand collaborait à un journal, il fallait dresser spécialement un typographe au déchiffrement de sa copie. On y arrivait assez facilement, car, chose curieuse, cette écriture paradoxale si invraisemblable que cela paraisse, était toujours pareille à • elle-même. Il avait fallu une grande application pour la forger On se demande quel démon avait pu pousser Georges Lorand à abriter sa pensée derrière un voile aussi impénétrable. Celte étrange manie lui valut plus d'une mésaventure, et l'on cite des directeurs de journaux qui se virent obligés de renoncer à sa collaboration èt de lui renvoyer sa copie, les ouvriers se mettant en grève dès qu'elle arrivait à l'atelier.. Georges Lorand fut mêlé à toutes les grandes questions qui occupèrent l'opinion publique en Belgique durant ces trente dernières années. S'il se trompa en certaines occasions, on peut dire de lui ce qu'il a dit d'un autre : « Ce fut de bonne'foi et en croyant servir le bien public ». Mais il eut raison en beaucoup d'autres, où il fit preuve d'une grande clairvoyance, comme lorsqu'il s'en prit directement à la politique mégalomane de Léopold II, montra les périls à laquelle elle allait nous exposer en précipitant la Belgique neutre dans la dangereuse mêlée coloniale, et dénonça courageusement les hontes du travail forcé et des pratiques qui ne répondent plus à la conception que se fait le monde civilisé des traitements auxquels ont droit les races assujetties. Jamais la plume de Lorand n'a chômé pour stigmatiser l'odieux régime de corruption que l'impérialisme léepoldien avait propagé en Belgique. Sur cq régime de pourriture, qui avait fin: par envahir tous les organismes de l'Etat. Georges Lorand a écrit des ligues vengeresses, qui resteront. Exclusivement, absorbé par les qu'estions sociales et confessionnelles, il no comprit pas tout d'abord la gravité et l'importance du conflit des langues. Comme beaucoup de politiciens, il était enclin à y voir un dérivatif destiné à détourner l'attention publique de problèmes qu'il jugeait — combien à tort — plus essentiels. Il crut pouvoir éçartei cette diversion en proclamant le' fameux prjncipe de l'égalité des langues, qui noyait provisoirement la controverse dans une obscure équivoque. En réalité, comme beaucoup de ses congénères, il n'avait pas étudié la question, la jugeant indigne de son attention. Quant elle lui fut exposée — et nous croyons y avoir contribué quelque peu — il fut frappe de son importance et de son étendue, et il devint, avec Centrée, un des fondateurs de l'Assemb'ée wallonne Lorand était, trop familiarisé avec la politique internationale pour ne pas voir, quelques années déjà avant la guerre actuelle, qu'un rien allait suffire à mettre le feu i l'Europe. Eu 1913, il suggéra à M. de Bro-queville, en quête d'un bon système de défense, un projet qui eut pu donner 350.00( soldats à la Belgique en moins d'un an. I! avait mûrement .étudié son projet et l'avait fait examiner, avant de le présenterai! Parlement. par desautorités militaires) qui en avaienl admiré les dispositions pratiques et rationnelles. Mais le siège de M. de Broqtreville était fait, et il écarta le projet Lorand dur geste dédaigneux qu'il a bien dû regrettei depuis... Lorand avait quitté Bruxelles à la veille de l'occupation de la capitale par les armées allemandes. Il n'avait pas voulu suivre le gouvernement à Anvers, et s'était retiré £ Tournai. L'avance allemande le força bientôi à gagner l'intérieur de la France. Quand le gouvernement belge débarqua au Havre, comprit la nécessi-té de mettre la main sui Lorand, dont l'esprit d'indépendance bien connu l'inquiétait Lorand eut le tort de se laisser imposer des missions qui visaient plus à le compromettre qu'à mettre utilement sa force et son talent au service de son pays. Pendant ce temps, les malins s'attribuaient les bons postes Lor-que Vandervelde el Hvmans devinrent ministres à portefeuille, l'Avenir Wallon de Bruxelles osa demandei pourquoi le parti progressiste était oublié dans ce partage. C'est évidemment Lorand qu'il avait en vue, Lorand, qui, depuis la mort de Paul Janson, était devenu effectivement le chef du parti. Ce fut un spectacle attristant devoir Lorand attelé au char où se prélassait la bande du XXe Siècle, parvenue à faire croire — même à un homme comme lui — qu'elle personnifiait l'honneur du pays, alors qu'elle ne représentait que les profits du régime —d'un régime qu'il aurait fallu abattre dès les premiers jours de la guerre, comme les républicains français abattirent le second Empire au 4 septembre... • Lorand était président de la Ligue belge des Droits de l'Homme, qu'il avait fondée avec le professeur Monseur. En cette qualité, il s'occupa particulièrement de l'affaireFerrei qu'il ne put soustraire à l'exécution de son jugement, et de l'affaire Joris, où il fut plus heureux. Il était député de Virton et sa mort appelle à lui succéder l'avocat Rahlenbeek, son suppléant.A la Reforme, à y Express, au Ralliement, dont'il était le collaborateur assidu, il apporta d'abondantes contributions aussi remarquables par l'indépendance dés points de vue que par la connaissance profonde qu'il avait cle la politique belge et étrangère. Il avait sa manière d'éerire qui ne plaisait pas à tout le monde, mais qui n'en avait pas moins un caractère personnel très accusé : la phrase longue, très longye, coupée d'incidentes — et qui donc a dit que la phrase longue est la vraie phrase française, — la phrase Louis XIII ? A l'étranger, il collaborait, avant la guerre, au Secolo de Milan, à la Nene Freie Presse de Vienne, et à de nombreuses publications françaises où ses articles 'étaient toujours fort recherchés. En somme, un journaliste de race, un vrai, ayant le feu sacré, tout a sa profession, abatteur acharné de copie, restant journaliste à la tribune de la Chambre, et qui le serait resté même au gouvernement — tel Clémen-ceau — si la chance avait voulu le porter jusque-là, ce qu'il méritait... Qu'il nous soit permis, pour finir» de dire que nul n'a jamais fait de Lorand un éloge plus sincère et plus juste que feu le député de Namur, Joseph Grafé, qui fut son ami, et que l'implacable mort a enlevé trop tôt, comme Lorand, aux espérances de son parti et de son pays. La page que Grafé a écrite un jour sur Lorand mérite d'être reproduite, et peut-être un journal de Namur jugera-t-il utile de le faire. F. FOULON. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués <1ps„ Puissances CcnUaies Berlin, 9 septembre. * Théâtre de la guerre à l'Ouest. Au Nord du bois de Ploegsteere, ainsi que sui' le canal de La Baèsêe, combats locaux. Au Nord d'Armentières, l'ennemi a attaqué derechef. Nous l'avons rejeté et lui enlevé des prisonniers. Dans le secteur du canal, piès d'Arleux-Havrencourt, activité'd'artillerie et engagements de reconnaissances. Au Sud de la route Péronne-Cambrai, en mettant en ligne des forces puissantes, l'adversaire a poursuivi son offensive contre la ligne Gouzencourt-Epeliy, au Nord de Tem-pleux. Toutes les tentatives se sont écroulées avec los pertes les plus lourdes pour lui. Hier, nos avant-troupes ont empêché l'ennemi numériquement supérieur de progresser par St-Simon et de franchir le canal de Crizat. Entre l'Oise el l'Ailette, on signale des escarmouches d'observat ion. Entre l'Ailette et l'Aisne, après plusieurs vaines attaques partielles, l'ennemi a, vers le soir.,déclanché une attaque générale. ' Sur la totalité du front, en partie au cours de corps-à-corps et par des contre-poussées, il a été refoulé d'une manière sanglante. Entre l'Aisne et la Nesle, des attaques de détail se sont échouées. En Champagne, on signale des poussées séparées de l'adversaire. D'une escadre anglaise volant à l'attaque, nous avons descendu 5 avions. Dans le courant du mois d'août, sur les fronts allemands, 565 aéroplanes, dont 62 par nos canons antiaériens, et 53 ballons captifs ennemis ont été abattus. 251 appareils sont tombés en notre possession. Les autres se sônt abattus d'une manière visible au-delà des lignes adverses. En etuiii>at.a6ri&&,' nous-a-vons-perdu 143 avions et 86 ballons captifs. * Berlin, 7 septembre. — Officiel. A la côte anglaise et à la côte du Nord de la France, nos sous-marins ont coulé 12,000 tonnes brut. * * » Berlin, 7 septembre. — Officiel du soir. De part et d'autre de la route de Péronne à Cambrai, combats d'arrière-gardes devant nos nouvelles positions. Combats locaux entre l'Ailette et l'Aisne. Berlin, 8 septembre. — Officiel de ce midi Théâtre de la guerre à l'Ouest. Des détachements d'infanterie ont pénétré dans les lignes belges à l'Est de Merckem et ont ramené des prisonniers. Au Nord d'Armentières, nous avons repoussé de nouvelles attaques anglaises. Sur le front de bataille, nous nous trouvons partout dans nos nouvelles positions. Au Sud de la route de Péronne à Cambrai, d'importantes forces ennemies ont tenté hier d'en approcher. Nos arriére-gardes les ont obligée* de se battre, puis elles ont esquivé des engagements avec des troupes supérieures en nombre et ont enfin repoussé le soir de violentes attaques à l'Ouest de la ligne Gouzeaucourt-Epéhy-Templeux. De part et d'autre de la Somme, hier encore, l'ennemi ne nous a suivi qu'en hésitant. Nous escarmouchons avec lui sur la la ligne Ver-mand-Saint-Simon et sur le canal de Crozat. Au Nord de l'Aisne, le duel d'artillerie est devenu plus violent. De fortes attaques partielles de l'ennemi ont échoué à l'Ouest de Prémontré-Brancourt Au Sud de l'Ailette, l'ennemi s'est approché Je nos lignes au Nord de Vauxaillon. Nous avons repoussé de fortes attaques, renouvelées à plusieurs reprises jusqu'au soir, entre Vauxaillon et l'Ouest de Vailly. Entre l'Aisne et la Vesle, les opérations ont diminué d'intensité. * * Vienne, 6 septembre. — Officiel de ce midi. Sur le théâire de la guerre en Italie, au Sud du col de Tonale, nous avons repoussé des patrouilles ennemies. Près d'Asiago, nous avons repoussé une attaque. Par ailleurs, violente canonnade sur un grand nombre de points. En Albanie, rien de nouveau à signaler. * ¥ Vienne, 7 septembre. — Officiel de ce midi. Théâtre de la guerre en Italie. Sur le haut plateau d'Asiago, nos troupes ont repoussé d'une manière sanglante une attaque prononcée par les Italiens et les Français après une forte préparation d'artillerie. A l'Ouest du monte Sisemol, l'ennemi qui avait pénétré dans notre première ligne en a été chassé par une contre-attaque. Près du col dell'Arso, des patrouilles d'assaut ont réussi un coup de main et enlevé un poste de campagne.En Albanie, pas d'opération importante à signaler. * * » * Constantinople, 5 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, nous avons de nouveau repoussé, à l'Ouest de la route de Jérusalem à Na-blus, des attaques de détachements de reconnaissance ennemis La canonnade a été restreinte de part et d'autre sur tout le front. Dans la région du Jourdain, le calme prévaut. Pour le reste, rien de nouveau à signaler. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 8 septembre (3 h.). Au Nord de l'Oise, nous nous sommes emparés du village de Mennessy et nous bordons le canal de Saint-Quentin. Au Sud de l'Oise, nous avons progressé jusqu'aux abords de Servais. Dans la région de Laffanx ainsi qu'au Nord de Celles-.sur-Aisne, nous avons maintenu nos positions malgré plusieurs contre-attaques allemandes. Deux coups de main exécutés par noos en Champagne nous ont valu des prisonniers. Paris, 8 septembre il l h ). Au cours de la journée, nos troupes ont réalisé de nouveaux progrès. Au Nord de la Somme, nous avons enlevé Vaux, Flidgnieres et Bappencourt. Avec ce village, nous avons pris Le BaniL au Sud de la Somme La résistance des Allemands a été particulièrement opiniâtre. Des combats violents se sont livrés au Nord et à l'Est de Saint-Simon. Avesnes attaqué par les Allemands et repris en partie par eux, a été conquis par nous de nouveau. Après une lutte acharnée qui nous a donné une centaine de prisonniers, Astemps (Nord-Est de St-Mmon) est tombé entre nos mains. De part et d'autre de l'Oise, nous avons gagné du terrain à l'Est de Parguiers et'à l'Ouest de Servais. Paris, 7 septembre. — Officiel de 3 h. De la Somme à l'Oise, nos troupes ont continué la poursuite pendant toute la nuit, brisant les résistances locales et talonnant les arrière-gardes ennemies.De part et d'autre de la Somme, nous avons occupé Pithon, Sommette-Eancourt et Dury-Ollezy (cinq kilomètres à l'Est de llam). Plus au Sud, nous tenons Cugny et nous avons atteint les lisières Ouest du bois de Genlis. Au Nord de I Oise, nos troupes sont entrées dans Tergnier; elles bordent, à l'Est de cette ville, la voie ferrée et le canal. Au Nord de l'Ailette, la basse forêt de Coucy est toute entière en notre possession, ainsi qneBarisis, qui a été enlevé de haute lutte en dépit de l'opiniâtre résistance de l'ennemi. Nous avons dépassé, au Nord de Quincy-Basse, le village d'Aulers et.^elui Bassoles-Aulers. Au Sud de l'Ailette, Nanteuil-la-Fosse, le fort de Condé et Condé-sur-Aisne sont à nous. * Aucun changement au Nord de la Vésle. * Paris, 7 septembre (officiel de 11 h.). Au cours de la .journée, l'avance de nos troupes a atteint 7 ou 8 kilomètres en profondeur sur le front de la Somme. L'ennemi, dont la résistance s'est fortement accrue, n'a pu. en dépit de tous ses efforts, s'opposer au passige du canal de Saint-Quentin, que nos troupes ont franchi à Pont de-Tugny et à Saint-Simon aprè^ un violent combat , Ces deux localités sont en notre pouvoir Du Nord au Sud, nous tenons In ligne générale : abords Ouest de Vaux, Fluquières, Happoncourt, E«t de Pont-de-Tugny et de St-Simon, Avesnes, abords Ouest de Jussy, voie ferrée de Ham à Tergnier, Amigny-Bouy et Barisis. L'ennemi a laissé partout entre nos mains un matériel très important Sur le front de l'Ailette et entre l'Ailette et l'Aisne, peu de changement. Nous avons progressé au Nord de Vauxaillon et enlevé Celles-sur-Aisne. Nous avons repoussé deux violentes contre-attaques ennemies au Sud du moulin de Laffaux. Sur toute cette partie du front, ainsi qu'au Nord de la Vesle, l'ennemi a réagi violemment par son artillerie. * * Londres, 6 septembre. — Officiel. Nos troupes ont gagné du terrain la nuit à l'Ouest de La Bassée et repoussé une attaque dirigée par l'ennemi contre un de nos nouveaux postes de celte région Par notre marche en avant incessante hier et la nuit dernière, nous nous sommes fixés dans des parties de l'ancienne ligue du front allemand à l'Est de Neuve-Chapelle et avons réoccupé notre ancienne ligne dans le secteur de Fauquissart. Au cours d'une fructueuse attaque, nos troupes ont avancé hier soir leur ligne au Nord-Ouest d'Armentières et fait des prisonniers. Londres, 7 septembre. — Officiel. Nos troupes ont encore gagné du terrain hier soir et la nuit, à l'Est et au Nord Est de Péronne ; elles se sont emparées de Hancourt, de Sorel-le-Grand et de Metz-en-Couture. Au Nord du dernier village, elles ont pénétré dans la partie occidentale du bois d'Havrincourt et fait nu grand nombre de prisonniers. Au Nord du canal de La Bassée, nos .patrouilles ont avancé dans les positions allemandes près de Canteleux et de Violaines. Plus au Nord, nous avons exécuté une petite et heureuse opération entre la hauteur 63 et Wulver-ghem; une cinquantaine de prisonniers sont restés entre nos mains et nos lignes ont été légèrement avancées vers Menin. * * * Rome, 6 septembre. — Officiel. Tout le long du front de montagne, notre artillerie a efficacement bombardé les lignes et les voies de communication de l'ennemi. Dans le bassin de Lnghi et dans la vallée de l'Assa, nos patrouilles ont dispersé des détachements ennemi».Au Nord du monte Fenera, les Autrichiens ont tenté de pénétrer dans notre première ligne, dont les défenseurs les ont d'abord arrêtés, puis contre-attaqués et mis en fuite en leur infligeant de fortes pertes. Nous avons dispersé à coups de fusil des éclai-reurs ennemis sur le cours inférieur de la Piave, tandi? qu'ils tentaient la nuit ^e passer le fleuve en barque. * * « Rome, 7 septembre. — Officiel. Après une courte, mais violente préparation d'artillerie, des troupes françaises ont attaqué hier matin les positions ennemies à l'Est d'Aziago; elles ont fait il prisonniers el sont rentrées dans leurs lignes après avoir détruit Ips ouvrages autrichiens. En Judicarie, dans la vallée de Concei et dans la vallée de l'Astico, nos avant-postes ont repoussé des détachements ennemis. Dans la vallée de la Frenzela, nos patrouilles de reconnaissance ont pris des armes et du matériel. w **rm t* f «as—m—— Dans le secteur de Grappa, un ilétschement d'as-saui autrichien a tenté par trois fois d'attaquer nos lignes; il a été repoussé par une vigoureuse canonnade. * —«' o >■>— Berlin, 6 septembre. — Officieux. Depuis le 2 et le 3 septembre—jours où nous avons r 'plié nos" positions - il n'y a plus eu de combats ue longue dùrée, car l'ennemi a mis beaucoup de temps pour s'apercevoir cle nos mouvements; il a continué à bombarder nos anciennes lignes et ce nVt'que longtemps après la fin de nos mouvements qu'il nous a suivis en tâtonnant et en envoyant des patrouilles accompagnées de tanks contre nos arrière-gardes restées sur le terrain évacué. 1,'erinemi n'a pas encore osé entrer dans le coin qui saille près d'Arleux. Ce n'est que le h septembre dans l'après-midi, que des combats opiniâtres se sont livrés près d'inchy et de M œuvres. Les importants mouvements exécutés par les Anglais dans nos anciennes tranchées près d'Arleux et à l'Onest d'Ecoust-Saint-Quentin ont été pris-sous le feu efficace de notre artillerie. Peu à peu, le feu de diversion de l'ennemi s'est affaibli. Par contre, nos adversaires poursuivent la destruction absurde de la ville de Douai en y lançant de= grenades de moyen et de très gros calibre lin obus a détruit hier le théâtre. La partie occidentale de la ville est en flammes. Cambrai a été fortement arrosée de bombes, dont les explosions ont de nouveau tué et blessé un grand nombre d'habitants. Une escadrille de bombardiers ennemis,'composée de 7 appareils, a survolé Valenciennes le K septembre, vers II h. du matin: elle a été attaquée par surprise par nos aviateurs de combat Les aviateurs ennemis ont lancé des bombes dans la ville de Valenciennes; le portail de l'église Saint-Pierre a été touché. I des 7 avions ennemis ont été descendus au-dessus de. Valenciennps et 3'autres ont été abattus près de Saint-Quentin tandis qu'ils regagnaient leurs lignes.Berlin, fi septembre. — Officieux. I L?s nuits du 1er au 2. du 2 au 3' et du 3 au 4 septembre. nos escadrilles de bombardiers ont lancé la formidable quantité de 201,251 kilos d'explosifs sur des objectifs d'ordre militaire situés à l'arrière du front anglais et du front français. II s'agissait surtout de toucher les gares importantes qui servent à envoyer des renforts dans la région où se. livrent les grandes batailles et de détruire de vastes dépôt*. C'est ainsi que les gares de Poperinghe. de Villers, de Saint-Pol, d'Abbeville, des Lihons et de Rosières ' ont été copieusement arrosées de bombes qui sont tombées partout sur leurs buts. Des heures après nos attaques aériennes, un grand nombre d'incendies sévissaient encore et des quantités d'explosions se faisaient entendre. D'autre part, il s'agissait pour nos aviateurs d'attaquer les localités bondées de troupes ennemies et d'inquiéter celles-ei à l'arrière de leurs lianes. Les incendies et D lueur des explosions des dépôts de munitions de Péronne, Croisiltes. Combles. Roye et Montdidier ont longtemps éclairé la route de retour de nos aviateurs. Aux endroits oû de nombreuses lumière» révélaient de grands mouvements dans les camps établis dans les bois, ils ont attaqué ceux-ci à coups de bombes et de mitrailleuses. Nos escadrilles ont aussi entravé de cette façon le trafic sur les routes. Dps colonnes en marche ont fui en débandade et ont cherché à se garer de nos mitrailleuses meurtrières en se cachant derrière les tranchées et les haies Enlre Braye et Péronne. un de nos aviateurs, volant à faible altitude, a plusieurs foi» touché.en plein une longue colonne de munitions; deux voitures ont sauté avec fracas. Sur plusieurs champs d'aviation ennemis, nos grenades incendiaires ont détruit onze ballons et fait sauter des tanks remplis d'essence. Tous nos vols ont été contrehattus avec une violence extraordinaire par les canons spéciaux, les mitrailleuses et les avions de chasse ennemis, ce qui rend d'autant plus remarquables les exploits de nos bombardiers, qui sont dignes de leurs camarades de chasse trui, du ter au 4 septembre inclus, ont descendu 131 avions et 28 ballons captifs ennemis. Milan, 6 septembre. — Dans une grande menuiserie de Busto Arazio, un violent incendie a détruit un important stock de bois. Les dégâts s'élèvent à plus d'un demi-million de lire. La même nuit, un autre incendie a causé pour plus de 100,000 lire de dégâts dans la fabrique de wagons de Tregnago.. Berlin, 7 septembre. — Le maréchal de la Cour annonce que l'état de santé de l'Impératric® s'améliore de façon satisfaisante. Sa Majesté est déjà autorisée à se promener en voiture. Berlin, 7 septembre. — Le grand-vizir Talaad Pacha est arrivé ce midi à Berlin, accompagné de Reschad Bey, sous-secrétaire d'Etat. Rerlin, 7 septembre. — Le 9e empruut de guerre • allemand sera émis du 23 septembre au 23 octobre.. Le public sera appelé à souscrire des obligations 5p. c. et des Bons du Trésor41/2p. c. les Opérations à l'Ouest Milan, 7 septembre. — Le '<■ Secolo » annonce que les Alliés disposaient d'un peu plus de 8,000 chars d'assaut, dont le tiers doit être considéré comme perdu. Bâle, (i septembre. — Du colonel Egli dans les « Basler Nachrichten » : — Les Français n'ont pas réussi à démoraliser les troupes allemandes Le nombre de leurs prisonniers et l'importance de leur hutin n'ont pas dépassé la normale de toute grande offensive. Londres, 8 septembre. — On mande de Paris au 4 Daily Express » : — Les autorités militaires françaises ont décidé que la classe de 1920, appelée sous les drapeaux,sera envoyée en garnison à l'arrière du front en novembre prochain. Londres, 8 septembre.— Le «Times », ledMorning Post » et le « Diiily Telegraph » préparent leurs lecteurs à la diminution de la fougue de la grande offensive de l'Entente. • Le a Times » et le « Daily Telegraph » estiment que les combats actuels se termineront sans décision, l'ennemi étant rentré dans la ligne Hinden-burg.Londres. 8 septembre. — Du correspondant de guerre de l'Agence Reuter : — Plus les Allemands approchent de la ligne Hin-denburg, plus leur résistance s'accroît. Les Allemands ont percé les digues de la Searpe sur une grande longueur; la région est, en consé» quence inondée. 4me année. — N° 210 .»0l'n\~4L Qc'JTithiiïV — >,♦» v : 10 ^nl^.ies A.ardi 10 Septembre PRIX DES ANNONCES : __ __ ('mX llES ABONNEMENTS : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. |H H H II flHK flflH 2.50 — 3 mois, fr. finrmp (nvis H'nec. Hp. crtr ^ In liernp .HH iflb ihi VI Bm sasi ihul bkmrfl

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