L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 12 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx1712x/
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4ae année. — N° 160 JOtftML QUOTIDIEN — Le : 1Q centimes Vendredi 12 Juillet 1918 PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. ftnanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Ghron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de 11 à 1 h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L.Echo de Sambre & Meuse + PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant le» abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. i J.-B. COLLBRD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. REFLEXIONS D'UN WALLON SUR LR BATAILLE DES EPERONS D'OR Réflexions d'un Wallon sur la Bataille des Eperons d'Or 11 juillet 1302. L'armée flamande et l'armée de Philippe, roi de France, se rencontrent dans les champs de Groeninghe. D'un côté, c'est Pierre de Coninck et Jean Breydel avec les corporations de Bruges, Eustache Sporkin, chef des milices de Furnes, Baudouin de Papenrode, vicomte d'Alost, et Arnould d'Audenarde, conduisant leurs gens de guerre. De l'autre, c'est la masse imposante de l'armée française, commandée par Robert, comte d'Artois. Les cinquante mille soldats qui la composent s'avancent au bruit des fanfares. A leur tête brille l'élite des barons français. Fait caractéristique ! au dernier moment, quelques jours avant l'âpre lutte, cinq cents hommes vêtus de rouge et sept cents arbalétriers sont accourus d'Ypres et ont rejoint les milices communales; le duc de Brabant et Jean d'Ostrevant, fils et héritier présomptif du comte de Hainaut, ont amené à Philippe le Bel, de superbes escadrons hennuyers et brabançons. La chevalerie wallonne va combattre aux côtés de la noblesse française. L'Histoire donnera à la journée le nom de Bataille des Eperons. d'Or. Après six siècles, au moment où les Flamands s'apprêtent sans doute à en fêter l'anniversaire, je me plais, moi aussi, à évoquer cette lutte homérique et à revivre par la pensée le drame de Courtrai. Sous le clair azur d'un ciel de juillet, dans la plaine illuminée de soleil, les Communiers se sont massés. Leur front se déploie dans des prairies marécageuses, coupées de cours d'eau, encombrées de broussailles et de bouquets d'arbres. Us ont pris la précaution d'abattre les haies et les saules, afin de rendre le terrain quasi impraticable à la cavalerie, car ils savent que leur adversaire est surtout puissant en chevaux. A leur droite, ils ont Courtrai et ses remparts, derrière eux la Lys, rapide et profonde. En cas de revers, c'est la retraite impossible et l'anéantissement : aussi les gens des Communes sont-ils résolus à vaincre ou à mourir. Les princes flamands ont défendu de faite des prisonniers : la lutte sera sans merci. Ils n'espèrent pas pour eux-mêmes beaucoup de pitié : quelques semaines auparavant, le fameux Schild en Vrvend a sinistrement retenti dans les rues ensanglantées de Bruges et le cœur des Français brûle de rage et de vengeance... Et je revois en imagination les rouges péripéties de la bataille. La cavalerie française tente une première attaque, s'embourbe, s'empêtre dans les mille obstacles qui sèment le terrain. Puis ce sont les archers de France qui couvrent leurs ennemis d'une telle grêle dé flèches que ceux-ci sont forcés de reculer. Mais les cavaliers ne veulent pas laisser attx vilains l'honneur de la journée. L'un d'eux, fatigué de rester inactif, crie avec colère à Robert d'Artois : Eh bien, rien pour nous aujourd'hui ? Attaquons ! est la réponse du Comte. Une nouvelle charge des Français passe eli trombe et va de nouveau assaillir les Flamands. LesGommuniers ploient sous le choc, quelques milices se dispersent et fuient.... Mais les chefs flamands les rallient et les ramènent au combat. Les chevaliers de France, forcés de reculer à leur tour, trébuchent dans les fossés et les ruisseaux qui sillonnent la plaine. Un grand nombre de eoufsiers s'abattent. Les Communiers reprennent l'avantage. Leurs piques et leurs massues font un effroyable carnage de la noblesse française. Les goedendags tournoyantes accomplissent leur affreuse besogne. Robert d'Artois, couvert de blessures, renversé sur lé sol, demande en vain s'il ne se trouve pas là quelque noble à qui il puisse rendre son épée. — Pas de quartier! lui répond-on. Il est achevé. A ses côtés, périt Jean d'Ostrevant, seigneur de Hainaut. Et tout partout, sur l'immense champ de bataille, la fleur de la chevalerie est fauchée... L'anniversaire de la bataille de Courtrai, étant donné les événements que nous vivons, offre cette année un intérêt particulier. Les Flamands vont sans doute la célébrer avec éclat. Ils auront raison, car la bataille des Eperons d'Or est une victoire flamande. Ils en profiteront sans doute également pour indiquer à nouveau leurs vues sur la Séparation Administrative. Et nul ne pourra les blâmer d'exprimer sincèrement, leur pensée. Mais je ne puis m'empêcher, quant à moi, Salzbourg, 9 juillet. — Les délégués chargés des négociations économiques entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie sont arrivés aujourd'hui à Salzbourg, où ils tiendront leur première séance demain matin. Les délibérations, qui auront un caractère purement économique et ne porteront sur aucune auestion militaire on nnlitinue. auront irau surtout aux questions douanières : elles viseront l'établissement, dans la mesure du possible, de la franchise douanière entre les deux pays, sauf toutefois pour certaines marchandises déterminées, que doivent protéger des tarifs douaniers. On pense que l'accord sera conclu pour une durée de vingt ans et qu'il sera soumis à revision tous les 5 ans EN ALLEMAGNE. Berlin, 10 juillet. — Au début delà séance delà Commission principale du Reichstag, M. von Payer, de faire à propos de cet anniversaire quelques J remarques concernant la Wallonie. La journée des Eperons d'or est plus qu'un épisode des dissensions — si fréquentes au Moyen-Age — entre vassaux et Suzerain. C'est véritablement la manifestation d'une lutte de races. Dans cette mêlée atroce, les Communiers répondaient en flamand aux guerriers français et wallons qui leur demandaient grâce de la vie : — Nous ne comprenons pas votre langue, d'ailleurs nous ne faisons pas de prisonniers! C était le complément logique du Schild en Vriend des mâtines brugeoises. Pourquoi nous en cacherions-nous? Le 11 juillet 1302 sera toujours pour nous une date sinistre. Le souvenir de cette daté sera toujours particulièrement douloureux à notre cœur. La journée des Eperons d'Or est une défaite française, c'est aussi une défaite wallonne. Les chevaliers wallons — l'Histoire impartiale l'enseigne — combattaient ce jour-là dans les rangs des infortunés soldats français. Comme eux, ils ont été massacrés par les Flamands victorieux, comme eux ils ont péri sous les coups furieux des goedendags.Le 11 juillet 1302,dans les marais de Courtrai, le sang wallon a coulé, mêlé au sang français. Nous sommes donc, nous, Wallons, les vaincus de Croeninghé. Nous l'avons été trop longtemps; trop longtemps, grâce au régime belge, nous avons été assujettis à la Flandre. Désormais, nous entendons ne plus l'être. Nous voulons pouvoir nous développer en pleine indépendance, augmenter la vigueur de notre race et toutes les puissances d'action et de pensée que nous sentons en elle. Mais si nous voulons avant tout et surtout la liberté pour nous, nous la voulons aussi pour les autres. Notre désir le plus ardent est de vivre en paix et en bonne entente avec les Flamands. Il ne faut plus qu'à l'avenir, Wallons et Flamands se combattent et s'en-tretuent. Il faut au contraire, et cela dans notre intérêt réciproque, que nous puissions, chacun de notre -côté, nous épanouir harmonieusement. Et comment y arriverons-nous ? Y a-t-il encore besoin d'indiquer la solution? Seule, la Séparation administrative permettra au peuple de Wallonie comme à celui de Flandre de réaliser son idéal de culture, de pensée, de progrès matériel et moral Le régime unitaire et centralisateur, loin de fondre et d'amalgamer nos deux races, n'a réussi qu à les dresser l'une contre l'autre, ardentes et ennemies L'œuvre de la Séparation administrative sera avant tout une œuvre de pacification. Dans l'avenir qui nous fera goûter des jours meilleurs, les Wallons ne doivent plus périr assommés par les massues flamandes, pas plus que les Flamands ne doivent succomber sous le glaive wallon. La Séparation administrative doit clore en Belgique l'ère des luttes de races. A l'unité anti-naturelle, absurde, impossible, elle substituera l'union sincère et profonde, l'union qui véritablement crée la force. Plus on examine la question des races et des langues en Belgique, plus on s'aperçoit que le grand coupable a été le gouvernement centralisateur. Il s'est comme ingénié à mécontenter tout le monde : obligation du flamand en Wallonie, administration française en Flandre. Création pure .de la diplomatie, le système « belge » ne pouvait réaliser qu'une œuvre artificielle. Longtemps toutefois, certains historiens se sont efforcés d'improviser un passé glorieux à ce régime né d'hier. Ils ont voulu le doter d'une lignée d'ancêtres, et dans ce but, ils ont imaginé l'Histoire « nationale ». Dans leur thèse, la Belgique ne remonterait pas à 1830, elle daterait pour le moins des Bomains. Ces théories ne résistent pas à l'examen — même sommaire — de l'Histoire tout court, de 1 Histoire véritable. La seule évocation de la Journée des Eperons d'Or où Flamands et Wallons s'entrebattirent avec fureur les ruine et les condamne. Je pense qu'à l'occasion de cet anniversaire historique, il était opportun, dans l'intérêt de notre chèreWal-lonie, de rappeler ces choses. Oh ! qu'ils furent inconscients et sots les gouvernants belges de jadis qui prêtèrent leur appui officiel à la célébration du 11 juillet 1302, oubliant qu'en ce jour sombre le sang wallon avait abondamment coulé. Georges MOULINAS. vice-chancelier, a déclaré que le Chancelier de l'Empire désirerait s'entretenir avec les députés au sujet delà situation politique. Le Chancelier arrivera jeudi matin à Berlin et se rendra à la Commission principale à l'heure qui sera fixée de commun accord. * * « Cologne, 9 juillet. — On mande de Berlin à la « Gazette de Cologne » que rien n'a encore été décidé quant à la succession de M. von Kulhmann. ¥ ¥ Berlin,9juillet. — La Presse commente diversement la retraite du secrétaire d'Etat von Kuhlmann. En général, on se montre heureux que cette retraite n'ait pas provoqué celle du chancelier de l'Empire. On estime que le départ de M. von Kuhlmann n'entraînera aucun changement dans la politique intérieure ni extérieure de l'Empire. * ¥ * Berlin, 10 juillet. — D'après le « Berliner Lokal Anzeiger », la situation politique a été éclaircie hier au Reichstag au point qu'on ne peut plus parler de crise à propos de la retraite de M. von Kuhlmann et de son remplacement par M. von Hintze. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo dé Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux 1 ; Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 11 jaillet. Théâtre de là f«erre à l'Ouest Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht Pendant la journée, activité combative médiocre qui s'est ranimée vers le soir en de nombreux endroits. Combats de reconnaissance nocturnes. Une poussée violente de l'ennemi a été refoulée au Nord-Est de Béthune. Groupe d'armées du Kronprinz allemand. Vive activité de feu entre l'Aisne et la Marne. Nouvelles attaques partielles menées par l'ennemi, partant de la Forêt de Villers-Cotterets, ont refoulé nos avant-postes dans les bas-fonds de Savières, D'une escadre de G avions américains voulant attaquer Coblenz, 5 appareils sont tombés entre nos mains. • Les équipes en ont été faites prisonnières.* ¥ ¥ Vienne, 10 juillet. — Officiel de ce midi. Dans la vallée de la Brenta, nos troupes de couverture ont repoussé une attaque italienne. Sous la pression d'importantes forces ennemies, nous avons replié notre front maritime en Albanie au-delà delà ligne Berat-Pjeri. Nous ne sommes qu'en faible contact avee l'ennemi depuis hier matin. Sofia, 8 juillet. — Officiel. Sur le front en Macédoine, dans la vallée de la Skumbi, notre feu a dispersé un détachement de reconnaissance français. Dans la boucle de la Czerna, les opérations ont été plus actives par intermittence de part et d'autre. Nos détachements d'attaque ont pénétré dans les tranchées ennemies établies près du village de Ma-kavo et en ont ramené divers trophées. A l'Est du Dobropolje, nous avons mis en fuite des détachements d'attaque ennemis qui tentaient d'approcher de nos postes avancés. B&Au Sud d'Huma, la canonnade a été plus violente de part et d'autre. Aux bouches de la Strouma, l'artillerie a été plus active. —sot- Berlin. 9 juillet. — Officieux : La nuit dernière, nous avons repoussé deux patrouilles françaises dans la région de Bailleul. t,a Guerre sur Mer La Haye, 10 juillet. — Le Bureau de correspondance annonce que l'équipage du voilier néerlandais « Frederika », incendié le 21 juin par un sous-marin allemand, a débarqué ce matin à Scheveningue. Le navire se rendait au Havre. Amsterdam, 9 juillet. — De » l'Algemeen Handels-blad » : — Le chalutier néerlandais «R. D. 38 » a été bombardé ce matin,à 10 milles au large de Scheveningue, par i avions. L'équipage a abandonné le bâtiment, mais a regagné son bord lorsque les avions ont disparu. Le chalutier, qui n'a pas été afarié, est rentré au Nieuwe Waterweg. La Haye, 9 juillet. — Le vapeur « Kennemera », que les autorités portugaises avaient retenu pendant assez longtemps, a passé la nuit dernière le bateau-phare de Terschelling. Il a, entre autres marchandises, 3,000 tonnes de maïs à bord. Copenhague, 9 juillet. — Aucune solution n'est encore intervenue entre la Norvège et l'Amérique au sujet des navires norvégiens construits sur les chantiers américains. Les Etats-Unis ont accaparé des vaisseaux de cette espèce jaugeant 180,000 tonnes, et les armateurs ne touchent même pas les intérêts des 150 millions de couronnes qu'ils ont engagés dans cette affaire. La situation étant devenue intenable, la Commission des armateurs norvégiens a proposé une réunion pour y discuter les mesures à prendre. Berlin, 10 juillet. — La déclaration de la zone barrée et la guerre sous-marine ne contrecarrent pas seulement la vie économique et l'activité militaire de l'ennemi, par la destruction de navires et de leurs cargaisons, mais elles leur créent d'autres entraves sérieuses, dont les conséquences se font sentir, alors même qu'aucun navire n'est détruit par nos submersibles. Par suite de la mise en œuvre du grandiose système de défense contre les sous-marins, que l'Angleterre, en particulier, a inauguré, il a été nécessaire de négliger d'autres moyens d'action. En tout premier lieu, il faut citer le dommage subi par suite de la cessation de la' pêche en haute mer, la plupart des chalutiers de pêche étant réquisitionnés comme navires de patrouilles "et navires de garde, surtout depuis l'introduction de la navigation par convoi. L'Angleterre fait une plus grande consommation de poissons que l'Allemagne,et le poisson y constitue presque un mets journalier. La guerre sous-marine a réduit la pêcherie anglaise à sa plus simple expression. En effet, en 1913, il a été péché sur les côtes d'Angleterre, d'Ecosse et des Galles, 23.A millions de quintaux de poissons; en 1915, ce total est descendu à 8 millions de quintaux, pour descendre plus bas encore ces trois dernières années. On a péché en 1913 11.8 millions de quintaux de harengs; en 1916,1.5 millions seulement, soit le huitième du total accusé en temps de paix. Madrid, 9 juillet. — Le Conseil des ministres a, comme première application de la loi sur l'espionnage, interdit la publication de toute nouvelle relative aux mouvements des navires marchands. DERNIÈRES DÉPÊCHES Dépêches de l'Agence Wolf. (Servi«e particulier du journal). •erlin, 11 juillet Officiel). — Dans la zone barré# septentrionale autour de l'Angleterre, nos seus-ma-' rins ont coulé 16,500 tonnes brut de cala marchande ennemie. La Haye, 10 juillet. — Suivant le « Daily Bxpress », le mouvement gréviste va toujours croissant dans l'industrie aéronautique anglaise. 22,000 personnes ont cessé le travail. DÉPÈCHES DIVERSES Constantinople, 9 juillet. — Le nouveau sultan a publié un iradé maintenant le cabinet Talaat au pouvoir. Les troupes ennemies qui ont prononcé l'attaque signalée dans le communiqué allemand du 9 juillet sur la rive méridionale de la Somme, étaient fortes d'un bataillon : elles ont été repoussées dans un combat corps à corps. Hier soir, notre feu destructeur a étouffé dans l'œuf une attaque ennemie dans la forêt de Villers-Cotterets.Près et à l'Ouest de Reims, des attaques de patrouilles ont échoué. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 10 juillet (3 heures). Activité des deux artilleries au Nord de Montdidier et au Sud de l'Aisne dans la région de la Ferme de Chavigny. En Champagne, nous avons exécuté plusieurs coups de main et fait des prisonniers.Bien à signaler sur le reste du front. AVIATION Dans la journée du 8, sept avions allemands ont été abattus et deux ballons captifs ont été incendiés par nos pilotes. ¥ ¥ Paris, 10 juillet (il heures). Au Sud de l'Aisne, notre infanterie a achevé de réduire la résistance des Allemands en quelques points au Nord de la Ferme Chavigny. Nous nous sommes emparés de la Ferme Lagrille et des Carrières à l'Est. Nos patrouilles ont poussé jusqu'aux abords immédiats de Longpont et ont pénétré dans la partie Nord de Corcy, faisant de nouveaux prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. * ¥ * Londres, 9 juillet. — Officiel. Des troupes londoniennes ont exécuté cette nuit . un heureux coup de main à l'Est d'Arras et fait quelques prisonniers. ¥ * Rome. 9 juillet. — officiel. Canonnade habituelle et activité des patrouillles tout le long du front. Nous avons repoussé une attaque exécutée par l'ennemi près du Cornon (Sasso Rosso). Dans un message adressé au président du Conseil, le Sultan fait part de son intention d'observer fidèlement la Constitution et demande que tout soit mis en œuvre pour mener la guerre à bonne fin et maintenir l'ordre dans l'Empire. Le Sultan accorde, d'autre part, amnistie pleine et entière à tous les détenus politiques qui font preuve de repentir et aux condamnés de droit commun qui ont subi les trois quarts de leur peine. L'état de siège sera maintenu dans la zone militaire.Au sujet de la politique extérieure, le message impérial démontre qu'il est dans l'intérêt de l'Empire ottoman de maintenir les accords conclus avec les Puissances centrales et la Bulgarie. Le Sultan fait part aussi de son intention de resserrer encore davantage les liens qui unissent la Turquie à ces Etats. En terminant, le Sultan exprime sa conviction que la guerre se terminera victorieusement pour la Qua druplice et il encourage l'armée et la marine à continuer vaillamment la lutte jusqu'à la décision finale. Berne, 9 juillet. -— D'après le « Journal », de Paris, la loi sur l'espionnage votée par les Cortès espagnoles stipule que quiconque, sur le territoire espagnol, communique à une puissance étrangère des informations relatives à la neutralité de l'Espagne ou des informations concernant une autre puissance étrangère, ou encore faciliter ces communications, sera puni d'incarcération et d'une amende de 500 à 100,000 pesetas. Le gouvernement espagnol, d'autre part, est autorisé à empêcher la publication, la diffusion et la transmission de nouvelles mettant en cause la neutralité de l'Espagne ou menaçant sa sécurité. Les infractions à cet article sont punies par l'emprisonnement et une amende de 500 à 100.000 pesetas. Quiconque aura répandu en Espagne des bruits étrangers de nature a provoquer de l'émoi ou de l'effervescence dans le pays est passible des mêmes peines. Celui qui, par une publicité orale, manuscrite ou imprimée, de quelque nature qu'elle soit, par des photographies ou autres procédés graphiques, aura injurié ou ridiculisé des chefs d'Etat étrangers, des gouvernements ou des armées étrangères ou les représentants diplomatiques ou bien les aura voués au mépris public sera passible d'une peine d'emprisonnement et d'une amende de 500 à 200 000 pesetas. M. Dato déclara que la loi n'est pas dirigée contre la presse honnête, mais contre ceux qui ont entamé une campagne systématique pour mettre la neutralité espagnole en péril. La loi tend à écarter toute immixtion extérieure dans les affaires intérieures de l'Espagne. Naumburg-sur-la-Saale, 9 juillet.— Le feldmaré-ehal von Hindenburg a envoyé récemment au général d'artillerie retraité von Roehl, président du groupe local de Naumburg du parti de la Patrie allemande, la carte suivante : — Très bien! Toutefois, les honorés stratèges qui sont restés dans le pays doivent nous permettre de reprendre haleine, sans quoi il n'y a vraiment rien à faire en ce temps où les batailles durent souvent des jours et même plus longtemps encore, où l'on ne peut plus concentrer toute l'armée sur un seul champ de bataille et qù bien peu de grandes puissances du monde seraient capables de créer une artillerie qui puisse être mise en ligne simultanément et dans toute sa puissance sur toute l'étendue du front. Donc, patience ! » Londres, 9 juillet. — M. Clyne, membre du parti ouvrier, a été nommé contrôleur de l'alimentation en remplacement de feu lord Rhondda. Londres, 8 juillet. — Hier a commencé le procès intenté au caporal irlandais Dowling, qu'on prétend avoir été débarqué, en avril dernier, par un sous-marin allemand à la côte d'Irlande. Il est inculpé d'avoir, étant prisonnier de guerre au camp de Linburg, en Allemagne, incité ses camarades à s'enrôler dans une prétendue brigade irlandaise créée par l'Allemagne pour servir contre l'Angleterre. Il est, en outre, accusé d'avoir débarqué en Irlande dans l'intention d'y aider l'ennemi. Berne, 9 juillet. — Les premiers trains qui transporteront les prisonniers à échanger en vertu de la convention franco-allemande, seront mis en marcha les 12, 15 et 18 juillet. Berne, 9 juillet.— A Winthertlna-et Thoune, les grèves ont pris fin. Berne, 10 juillet. — Le tribunal fédéral a condamné à 15 jours de prison, 200 fr d'amende et 100' fr. de frais le journaliste italien Ferri Letter, poursuivi pour la publication d'un article intitulé « Documents », dans lequel il offensait l'Allemagne et son' Empereur. Berne, 9 juillet. — La grippe espagnole fait des ravages considérables en Suisse et plus particulièrement dans l'armée. Dans certains détachements, plus de 50 p. c. des soldats sont atteints du mal mystérieux. On ne signale jusqu'ici que trois cas mortels. EN RUSSIE. L'imbroglio russe. Il semble aujourd'hui définitivement établi que les partis bourgeois soi-disant intellectuels, qu'ils s'appellent minimalistes, sociaux-révolutionnaires, cadets ou progressistes, qui aspirent au rétablissement du tsarisme, sont dans l'impossibilité absolue d'y réussir sans l'aide de l'étranger. C'est, du reste, l'avis de M. Kerenski lui-même. D'où vient l'impuissance manifeste et avouée où ils sont de renverser le bolchevisme par leurs propres forces ? Gela vous étonnera sans aucun doute,, mais c'est une simple question de psychologie. L'intellectualité russe devance son siècle et est imprégnée d'idées occidentales qui ne cadrent pas avec le milieu. L' « intellectuel », aussi bien à Kief qu'à Saratof, à Pétrograd ou à Rostof, lit Wilde et Shavr, se délecte de l'idéalisme anglais, se pâme devant la France républicaine. L'histoire ne lui a rien appris ; il en est toujours à la politique à brusques secousses de Pierre-le-Grand et de Joseph 11. qui déjà empruntait à l'étranger des institutions qu'elle prétendait adapter à|des situations tout autres, transplanter dans un milieu tout différent.L'idée d'un Etat individualiste nettement caractérisé ne saurait prendre racine dans l'esprit de la population d'un pays agraire, comme la Russie, qui a des traditions communistes séculaires. C'est ce qui explique que les bolchevistes, disciples du marxisme, se rapprochent davantage par leur conception sociale, des aspirations russes, bien que leur négation de l'orthodoxie les tiennent à l'écart de la vie religieuse du peuple. Au point de vue russe, il n'est que deux régimes possibles : le tsarisme ou le bolchevisme. Tous ceux qui ont scruté l'âme russe.tous ceux qui ont étudié la situation actuelle et les maximalistes eux-mêmes en sont convaincus. C'est pourquoi à l'heure actuelle les patriotes sociaux, ou cadets, ne peuvent espérer renverser l'état de choses existant et supprimer les Soviets qu'en faisant appel à l'aide de l'étranger, tout enthousiasme patriotique faisant défaut. Comment ces Soviets ont-ils organisé leur conception étatiste? Les Soviets! Tout le monde en parle, mais combien peu sont vraiment au courant de cette nouvelle organisation gouvernementale! M. Kamenefen a naguère exposé le fonctionnement dans le journal « Politiken ». Les Soviets, c'est en somme un parlement révolutionnaire agrémenté d'un congrès permanent de représentants d'ouvriers et de paysans. Ces organisations élisent un représentant par mille membres. Le Parlement compte 200 membres et se réunit toutes les semaines. A côté de lui fonctionne un comité central de 300 membres qui se réunit 3 fois par semaine et constitue la plus haute autorité de l'Etat : c'est lui qui élit les commissaires du peuple et nomme aux emplois publics. Les électeurs restent en relations constantes avec leur député qui, chaque semaine, est invité à rendre compte de l'exécuiion de son mandat. S'il appert qu'il a agi à l'encontre des vœux de la majorité de ses mandants, on lui retire son mandat et i'on procède à une nouvelle élection. Il faut attendre le recul du temps pour juger les procédés gouvernementaux des bolchevistes, qui s'emparèrent du pouvoir dans des circonstances particulièrement difficiles. En d'autres temps, le Russe assisterait probablement impassible et flegmatique, n'y comprenant d'ailleurs rien, à cet imbroglio politique; mais aujourd'hui que son estomac parle nlus haut que sa fruste raison, il lui est difficile de s'en tirer avec son éternel « Nitehevo! » Et comme l'estomac joue un rôle dans l'histoire des peuples, il n'est pas impossible que ce que d'aucuns considèrent comme irréalisable en ce moment, en Russie, soit demain un fait accompli. Zurich, 9 juillet. — On mande de Moscou à la « Zurcher Morgen Zetiung » l'arrivée à Arkhangel d'une nouvelle escadre anglaise comprenant de nombreux navires de guerre et torpilleurs Paris, 9 juillet. — Le «Journal» annonce que les gouvernements de l'Entente ont fait des représentations à Moscou et exigé le maintien des droits accordés par contrat aux Alliés à la côte de Mourmanne et à Arkhangel. Conformément à ces droits, les débarquements de troupes continuent. Christiania, 9 juillet. — Des négociations sont en-» tamées entre les ministres de l'alimentation des deux pays concernant l'échange de marchandises entre la Russie et la Norvège. Berlin, 9 juillet. — Le Bureau de la Presse oukrai-nien reçoit de Kichinef la nouvelle d'une mutinerie sanglante de soldats bessarabiens nouvellement enrôlés. Un régiment se serait rebellé contre ses officiers roumains et se serait enfui en Oukraine. Kief, 9 juillet. — On signale que Bakou est cernée par des montagnards et que ses hahitants arméniens se sont adressés au commandant supérieur allemand en le priant de les délivrer et d'oecaper la ville. Berlin, 9 juillet. Le « Berliner Tageblatt » apprend qu'un membre du gouvernement bolcheviste de Moscou a élu <Umi-cile à la légation allemande à Moscou pour prouver que le gouvernement garantit la sécurité du personnel de la légation. Le gouvernement semble en outre avoir l'intention d'envoyer une mission spéciale à Berlin, mail en ne sait encore rien de précis à ce sujet M. Riezler, ancien collaborateur ùu chancelier M. von Bethmann-Hollweg, n'a pas été blesié lors de l'attentat. Le lieutenant Muler, qui faisait fonction d'interprète, est indemne lui aussi. Berlin, 10 juillet. On mande de Copenhague que d'après le journal finlandais « Hufvudstadsbladet » les Anglais ont promis aux révolutionnaires sociaux qui viennent de faire assassiner le comte von Nirbaeh, line somme de 265 millions de roubles s'ils s'engagent à aider à la réalisation de leurs projets contre le gouvernement russe actuel. Tokio, 1©juillet. — Le correspondant à Vladivostok du « Mishi » annonce que les combats livrés à Vladivostok ont amené de violents duels d'artillerie et des combats de rues acharnés. Le vapeur « Simbirsk ». de la flotte volontaire russe, après avoir été touché plusieurs fois, a réussi à gagner la haute mer. Stockholm, 9 juillet. — Le journal « Goloss », de Pétrograd, annonce que l'amiral Kato s'est adressé au gouvernement japonais à l'eflet d'obtenir des troupes pour renforcer le corps japonais qui oeoupe Vladivostock.

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