L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 26 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kd1qf8kp8d/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; —- Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, !a ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : ;î7-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de 11 à 1 h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 "Tes "Temandes (Talïonnenient sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. G0LLRRS, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. LA SEPARATION... (IIP artt) La Séparation..» (IIIme article) Je disais donc que la Séparation a libéré non seulement les Flamands mais aussi les Wallons. J'indiquais en outre que la Séparation est un service immense rendu à la Belgique. Et là-dessus, on a protesté. Oh ! je sais bien qu'on répète : les Allemands sont des malins. Us divisent pour régner et il leur sera,grâce à cela, plus facile de nous dompter. Quelle sottise ! S'ils gagnent la guerre, ils seront les maîtres ici comme ailleurs, et ils n'auront pas besoin de couper la Belgique en deux pour l'avaler, s'ils en ont envie. Mais il est évident que l'Allemage, comme elle 1 a dit et répété, n'a pas l'intention d'annexer la Belgique. Elle doit bien savoir qu'elle se chargerait là d'une autre Alsace-Lorraine en partie double, plus étendue., plus peuplre, plus enragée surtout que la première.Elle sait qu'avant la guerre, la lutte des langues et des races entretenait le plus grave danger intérieur que put jamais courir la Belgique. Cette lutte, en effet, dominait la iut'e des partis, la question religieuse, la question sociale et tout le reste. Quand il venait aux Chambres un nouveau député ou sénateur des Flandres, qu'il fût catholique, libéral ou socialiste, c'était un flamingant.On ne votait pas une loi sans que ces gaillards-là n'y missent la question des langues, qui était devenue un ferment de division,le plus inquiétant pour les patriotes. Mais le conflit ne se limitait pas aux langues. La Wallonie,plus cultivée et avide de culture, en majorité catholique mais anticléricale, et du reste foncièrement démocratique, se trouvait, à cause de la prolilicité des Flamands, sous la domination d'une Flandre, fanatiquement cléricale et antidémocratique, qui passait à juste titre pour la région la plus arriérée et la plus encroûtée de l'Europe occidentale. Dans les derniers temps avant la guerre, les choses étaient allées si loin que, la Flandre clamant depuis 18S6 qu'elle était opprimée par les Wallons, ceux-ci, de leur côté, avaient fini par s'apercevoir qu'ils étaient opprimés par les Flamands. Et le plus curieux, c'est qu'on avait raison de part et d'autre. On avait raison parce que le pouvoir centralisateur, c'est-à-dire l'Etat unitaire, voulait, pour arranger les choses, bilinguiser tout le monde et amalgamer l'eau et le feu ! Il en résultait une désaffection intérieure tellement profonde que beaucoup de bons esprits en étaient à prévoir la désagrégation de la Patrie. En libérant la Flandre et la Wallonie, les Allemands nous ont délivrés de ce cauchemar. Et c'est tout profit pour la Belgique. Je me hâte de dire que c'est aussi tout profit pour l'Allemagne. Avant la guerre, l'Allemagne était, parmi tous les pays du monde, notre premier client et notre second fournisseur. Quoiqu'il arrive, elle ne pourra se passer de nous. Il en résulte, clair comme le jour, qu'elle ne veut pas abandonner la Belgique aux hasards de l'après-guerre et aux luttes intestines qui ne manqueront pas d'éclater ici comme ailleurs après la conclusion de la paix A moins de fusiller tout le monde, les Allemands ne pourraient nous délivrer, pour l'avenir, des luttes politiques proprement dites. Ils savent, du reste, que ces luttes des partis historiques, fatales et incoercibles, ne seront pas plus dangereuses ici pour la paix du monde que dans aucun autre pays. Mais il n'en est pas de même des luttes de langues et de races. Celles-ci débordent les frontières, sont toujours de nature à faire craquer les moules et à détruire les plus mirifiques inventions des diplomates. On s'en apercevait bien ici avant la guerre. Dès lors, les Allemands, dans leur désir intéressé d'assurer la pacification rapide du pays, écartent de nos luttes futures ce qui était la seule cause de malaise permanent, le seul ferment de dissociation. Par ce moyen, ils consolident la Belgique. Ils la mettent à même par le seul moyen possible — c'est-à-dire l'indépendance, la liberté et la concorde — de se reconstituer rapidement pour reprendre la vie interrompue sans crainte de cataclysme et d'écroulement..Telle est mon opinion, et c'est pourquoi, séparatiste avant la guerre, je n'hésite pas à faire encore, en ce moment, ma petite propagande pour la Séparation. Cela dit, il e*t bien naturel que si j'approuve la Séparation des. Allemands, ce n'est pas une raison de leur tresser des couronnes. Nous remettrons à plus tard cette opération. Ils nous ont fait avec leur guerre un mal immense. Notre cœur saigne et saignera longtemps. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas envisager impartialement leur initiative poli lique. Je n'oublie rien, mais je m'efforce de faire la part du bien et du mal. Je suis, en résumé, vis-à-vis des Allemands, dans 'un état d'esprit semblable à celui d'un commerçant qui a son fils au front. Je les déteste tant qu il nous font la guerre. Mais en attendant que la guerre finisse, l'argent qu'ils paient à mon comptoir, je le gagne honnêtement, et il est aussi bon que celui des autres. Il en est de même en matière politique. Quand ils font quelque chose, mon premier mouvement est toujours de me défier. Mais quand c'est bon, j'approuve. Un bienfait, d'où qu'il vienne, est toujours un bienfait. On peut ne pas chérir celui qui nous l'assure Mais cela ne change rien à la nature du fait. Henri de DINANT. DÉPÈCHES DIVERSES Paris, 22 juillet. — Le projet de loi relatif au recensement de la classe de 1920 ne fixe pas la date de son appel sous les armes, qui dépendra des événements militaires Le projet de loi a été soumis à l'examen de la Commission de l'armée de la Chambre. Haris, 23 juillet. — M. Caillaux a adressé à la Haute-Cour une lettre dans laquelle il demande d'être entendu comme témoin dans le procès Malvy. Genève, 23 juillet. — Les relations télégraphiques avec la France sont suspendues depuis minuit. Les communiqués du soir ne sont toujours pas arrivés. Berlin, 23 juillet. — M. Helfferich, ancien vice-chancelier de l'Empire, a été nommé ministre d'Alle-magnea Moscou,en remplacement du comte Mirbach, assassiné M. Helfferich partira jeudi pour rejoindre son poste. Berlin, 23 juillet. — Le doeteur Lensch, député social-démocrate, déclare dans le journal du parti « Chemnitzer Volksstimme » que la restitution des colonies allemandes constitue à présent un des buts de guerre officiels de la social-démocratie allemande. Le parti social-démocrate soutiendra unanimement cette exigence, comme unanimement aussi il refusera de faire droit à la demande française concernant la rétrocession de l'Alsace-Lorraine. Vienne, 23 juillet. — M. Hussarek, chargé de constituer le cabinet, s'est rendu au Parlement pour prendre contact avec les chefs des groupes parlementaires.Son intention serait, au cas où l'Empereur lui confierait la tâche délicate de solutionner la crise politique, de constituer un cabinet de fonctionnaires dans lequel siégeraient plus tard des membres du Parlement. Vienne, 23 juillet. — La Chambre des députés a tenu une séance secrète aujourd'hui. Elle siégera encore à huis clos demain dans la matinée. Vienne, 23 juillet. — Le président du Club polonais a démissionné à la suite de l'attitude d'une partie des membres qui ont voté la proposition Strauski. Vienne, 23 juillet. — Après deux jours de discussion, la Chambre a rejeté, par 215 voix contre 162, la motion déposée par les Tchèques, qui réclamaient la mise en accusation de M. von Seidler, président du Conseil des ministres, et du comte de Toggenburg, ancien ministre de l'intérieur, pour avoir décrété le statut des districts de Bohême. La Chambre a ensuite commencé la discussion des propositions déposées par les chefs de tous les partis qui demandent au gouvernement des explications nettes sur les événements qui se sont déroulés sur le front Sud-Ouest et dans l'Hinterland. Cette discussion s'est poursuivie en séance secrète. Vienne, 23 juillet. — Le journal new-yorkais « Evening f'ost » publie le texte d'une lettre "privée attribuée à l'empereur Charles d'Autriche-Hongrie et adressée au roi Ferdinand de Roumanie dans la seconde quinzaine de. février, lettre qui aurait exercé une grande influence sur le roi Ferdinand pour amener la paix. La soi-disant lettre fait ressortir en termes amicaux les dangers que le bolchevisme russe fait courir aux monarchies européennes, s'étend sur la menace dont l'Autriche est l'objet de sa part et montre la répercussion que l'éclosion du mouvement en Autriche aurait inévitablement en Roumanie. L'empereur Charles incite le roi Ferdinand à abandonner la cause des Alliés et à passer du côté des Centraux. La lettre se terminerait par cette phrase : — Nous vivons en un temps où les rois doivent se sentir les coudes. » On déclare aujourd'hui de source autorisée qu'il n'existe pas de lettre privée de l'empereur au roi Ferdinand. La vérité est que l'empereur, approuvé par son ministre le comte Czernin, a chargé au mois de février un officier d'état-major austro-hongrois de faire une communication verbale au roi de Roumanie.A cette époque, un armistice était déjà conclu en Roumanie et les négociations de paix avec la Russie allaient aboutir L'officier autrichien se déchargea de sa mission entre les mains d'un officier roumain ayant toute la confiance du roi Ferdinand. Ce sont les deux communications verbales faites par cet officier qui ont fourni le thème de la lettre parue dans I' « Evening Post ». Ces communications se bornaient à dire que les Puissances centrales étaient prêtes à accueillir favo-blement les démarches de la part de la Roumanie en vue de la conclusion de la paix et à lui faire des conditions honorables. . Sans se tourner vers ses alliés d'hier, la Roumanie pouvait conclure un accord avec les Puissances coalisées pour tenir tête en commun à l'hydre de l'anarchie et de la révolution. D'autres conditions de détail furent encore déterminées, et la suite de la communication fut que, quelque temps après, la Roumanie faisait part aux Puissances centrales de son désir de conclure la paix. Bucarest, 22 juillet. — Le journal gouvernemental « Joesjoel » publie des documents qui serviront de base à l'accusation contre le cabinet Bratianu. Ces documents semblent démontrer que Bratianu et ses partisants ont violé la Constitution en déclar.int la guerre aux Centraux. La déclaration de guerre de la Roumanie à l'Autri-che-Hongrie fut rédigée longtemps avant le 27 août 1910, et se trouva quelques jours plus tard entre lès mains du ministre r umain à Vienne, qui avait pour mission de la remettre au ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie le 27 août, à 9 heures. Les décisions du Conseil de la Couronne du 27 août avaient été arrêtées deux semaines auparavant par le gouvernement de Bratianu, en conformité d'idées avec les partisants de la guerre contre les Centraux. C'est sur ce fait que se basera l'accusation principale contre Bratianu. qui n'avait aucun droit de déclarer la guerre. La Constitution roumaine, en effet, ne reconnaît ce droit ni au gouvernement ni au Roi. Il constitue le privilège de la nation elle-même, représentée par ses élus au Parlement. Cette violation de la Constitution, «lit le « Joesjoel », a eu des suites catastrophales pour le pays, et il faut condamner sommairement à des dommages-intérêts envers le pays ceux qui en sont responsables. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqué^ «les Puissances Centrales Berlin, le 2o juillet. Théâtre de la guerre à'I'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht. Entre Buquoc et Ilebuterne, l'ennemi a attaqué vers le soir à l'abri d'un feu violent. Il a été refoulé. De même, des poussées qu'il a effectuées à l'Ouest d'Albert et débouchant deMailly se sont écroulées. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Sur le front de bataille, entre Soissons et Reims, l'activité combative a ralenti hier. Escarmouches d'infanterie. Dans le terrain devant nos positions au Sud de l'Ouroq ainsi qu'au Sud Ouest de Reims, l'ennemi a mené des attaques partielles acharnées que nous avons repoussées par des contre-attaques. Groupe d'armées du duc Albrecht. Dans les Vosges, une entreprise exécutée avec élan a valu des prisonniers aux territoriaux bavarois. * * * Berlin, 23 juillet. — Officiel. En juin, nos sous-marins ont détruit au tota 521,000 tonnes brut du tonnage marchand que peuvent utiliser nos ennemis. Depuis le début.de la guerre, uniquement par les mesures militaires prises par les Puissances Centrales, le tonnage marchand mondial qui est à la disposition de l'Entente, a été réduit de 18,251,000 tonnes brut, dont 11,175,000 tonnes en chiffre rond ont été perdues par la flotte marchande anglaise seule. Il résulte de constatations ultérieures que, outre les chiffres de pertes que nous avons publiés, nos mesures militaires ont encore eu pour conséquence, pendant le mois de mai, d'avarier gravement un nombre de navires de nos ennemis ou naviguant pour leur compte jaugeant au total environ 48,000 tonnes brut et qui ont été remorqués dans les ports ennemis. ». * « Vienne, 23 juillet. — Officiel de ce midi. Sur le théâtre de la guerre en Italie, duels d'artillerie de violence variable. Sur le front en Albanie, l'ennemi a poursuivi ses tentatives d'attaque des deux côtés du Devoli supérieur; elles ont été toutes repoussées. * v « Vienne, 24 juillet. — Officiel de ce midi. Pas d'opérations importantes à signaler sur le front en Italie. Sur le théâtre de la guerre en Albanie, nos vaillantes troupes ont fait échouer, par leur résistance acharnée, tes tentatives faites par l'ennemi pour percer nos lignes dans le secteur de Devoli. —«o»— Berlin, 28 juillet. — Officieux. Poursuivant leur contre-offensive entre l'Aisne et la Marne, les Français ont commencé à employer un nombre proportionnellement plus élevé de soldats américains comme chair à canon. Le premier jour où les troupes auxiliaires de couleur et américaines ont été lancées en masses compactes contre nos lignes, leurs assauts ont été payés de la vie de plusieurs dizaines de milliers de nègres et d'Américains; pas moins de 16 vagues d'assaut échelonnées se sont écroulées les unes après les autres sous le feu de notre artillerie et de nos mitrailleuses.Ayant les jours suivants renouvelé leurs attaques par sept fois, leur élan diminua visiblement : dès le troisième jour de l'offensive, les fantassins américains s'arrêtaient dès le premier assaut et se laissaient tomber sur le sol dès que s'ouvrait le feu de notre artillerie; si le feu persistait, ils battaient rapidement en retraite, de sorte qu'à maints endroits leur attaque se tranforma en débandade. A plusieurs reprises, notre infanterie, sortant de ses tranchées, se tenait debout et recevait les Américains à coups de fusil. Lors de 1 attaque du 21 juillet, des bataillons américains de la 2e division, qui avançaient dans le défilé de Visigneux, furent pris sous le feu de nos mitrailleuses postées dans la sucrerie de Nojant, rebroussèrent chemin et refluèrent rapidement. Les Américains ont subi des pertes particulièrement graves pendant les durs combats des 19 et 20 juillet; d'après les prisonniers, certains régiments sont désorganisés. Les pertes en officiers sont énormes. Bucarest, 23 juillet. — On mande de Jassy : — Le ministre oukrainien des affaires étrangères a envoyé à Jassy un courrier spécial porteur d'n»e note demandant la reprise des relations diplomatiques entre la Roumanie et l'Oukraine. D'autre part, l'Oukraine a nommé un consul à Kischinef. Les journaux roumains estiment, en conséquence, qu'il semble que l'Oukraine reconnaisse la réunion de la Bessarabie à la Roumanie. Berne, 23 juillet. — Le ministre anglais de l'agriculture a du avouer devant la Chambre des Communes que l'on a dû cesser de transformer les bruyères en terres arabes parce que l'appel sous les armes des ouvriers agricoles a tellement réduit la main d'oeuvre disponible que c'est à peine si on pourra utiliser le terrain déjà labouré. Le « Morning Post » voit dans cet aveu la faillite des efforts faits par l'Angleterre pour se rendre indépendante du continent et rejette toute la responsabilité sur le cabinet de guerre. Berne, 23 juillet. — Un avis officiel de l'administration des postes anglaises annonce que le courrier destiné aux Indes et à l'Extrême-Orient ne partira plus tous les vendredis, mais sera expédié à des intervalles déterminés. C'est un des effets de la fuerre sous-marine. Londres, 23 juillet. — Le « Times » apprend de Tokio que les dernières tempêtes ont complètement interrompu les communications télégraphiques avec l'Europe. Zurich, 23 juillet. — On mande de Moscou à l'Information 'télégraphique Suisse : — La propriété du tzar, saisie par décret du 19 juill*., contient d'importants documents politiques. Le gouvernement maximaliste attache surtout un grand prix au journal et aux notes intimes tenus personnellement par le tsar jusqu'à son dernier moment ; ils contiennent des détails inédits sur les divers théâtres de guerre. Les efforts faits par la direction supérieure de l'armée de l'Entente, en vue de souligner les succès des Américains ou d'en inventer, sont dictés par une tendance manifeste. Si le peuple américain apprenait dans quelles conditions ses fils sont obligés de verser leur sang sur un sol étranger et pour des intérêts étrangers, il ne resterait bientôt rien de l'enthousiasme pour la guerre qu'on a artificiellement allumé chez lui, en le trompant par des affirmations inexactes. * Berlin, 23 juillet. — Officieux. Le point où la bataille a été la plus chaude, c'est le village d'Epiets, qui est, après un combat à alternatives diverses, resté en notre pouvoir. Les troupes américaines qui s'y sont battues ont subi des pertes sanglantes extrêmement élevées. 138 non blessés seulement, dont 8 officiers, sont tombés entre nos mains. Nous nous sommes en outre emparés de 12 mitrailleuses.Au Nord du bois de Chatelel, après avoir repoussé une forte attaque partielle, nous avons amélioré nos lignes par des contre-attaques. Berlin, 23 juillet. — Officieux. Au cours de ces derniers jours, les nombreuses attaques de reconnaissance et autres opérations exécutées presque journellement par les Anglais, ont abouti à des échecs sanglants. Hier encore, de fortes patrouilles et des détachements de reconnaissance ont été repoussés avec de fortes pertes des deux côtés du canal, dans le secteur du Kemmei, au Nord de Merris, au Nord de Bailleul-Haezebrouck et sur divers autres points. Au Nord et au Sud de la Luce, une attaque française a échoué. A la chute du jour et pendant la nuit, l'artillerie a été active depuis Albert jusqu'à la rive occidentale de l'Avre. Dans la région de Montdidier, la canonnade ennemie est devenue plus violente. La gare de Compiègne est prise sans relâche sous notre feu. Cflmnmniqtiés des Puissances Alliées Paris, 24 juillet (3 h.). Nuit marquée par une grande activité d'artillerie entre la Marne et l'Aisne, dans les bois de Courton ot du Roy. A l'Ouest de Reims, les Allemands ont contre-atlaqué hier, vers 9 heures du soir, dans la région de Vrigny; nos troupes ont brisé tous les assauts et gardé intactes leurs positions Aucun événement important sur le reste du front. * Paris, 24 juillet (Il h.) Entre l'Ourcq et la Marne, nos attaques ont repris ce matin et se sont poursuivies avec succè< pendant la journée. A notre gauche, nous tenons Armentières et le bois du Chatelet au-delà duquel nous avons progressé jusqu'à Brécy que nous occupons Au centre, les troupes franco-américaines ont réalisé, en certains points, une avance de plus de trois kilomètres. Des combats acharnés se sont livrés dans la région d'Epieds et de Brugny. Epieds, repris par les Allemands hier en fin de journée, a été reconquis de nouveau par une contre-attaque des américains. Au Nord de ses deux villages, nous avons porté notre ligne au-delà de Courpoil. A notre droite, nous progressons dans la forêt de Fèvre, au Nord de Chartèves et de Jaulgonne. Plus à l'Est, nous avons élargi notre tête de pont de Brèloup et conquis la corne Sud de la forêt de Ris. Nous avons capturé dans ce secteur 5 canons de 150, une cinquantaine de mitrailleuses et un matériel considérable. Entre la Marne et Reims actions d'artillerie intermittentes. Dans les combats d'hier, au cours desquels nos troupes ont enlevé le bois de Reims, au Sud de Courmas, elles ont fait plusieurs centaines de prisonniA-s. Au Nord de Montdidier, le chiffre global des prisonniers que nous avons faits le 23, dans la région de Mailly-Raineval-Aubevil-lers, atteint 18o0, dont 52 officiers, parmi lesquels 4 chefs de bataillon. Dans le matériel capturé, se trouvent 4 canons de 77, 45 canons de tranchées et 300 mitrailleuses. Londres, 23 juillet.— Officiel. Nous avons légèrement amélioré hier nos lignes au Sud de Merris et de Meteren, ainsi qu'au Sud d'Hé-buterne.La nuit, nous avons aussi amélioré nos positions dans le secteur d'Hamel. Nos troupes ont exécuté de fructueux coups de main dans les environs d'Ablainzeville, d'Ayette, d'Oppy et de Lens. Canonnade ennemie assez violente dans le secteur de Villers-Bretonneux, où les Allemands se sont servis de grenades à gaz. L'artillerie a été plus active dans les environs de Villers-Bretonneux et de Hinges, ainsi que dans d'autres secteurs. * Rome, 23 juillet. — Officiel. Dans le secteur du Tonale, dans le Vallarsa et aux abords orientaux du haut plateau d'Asiago, duel d'artillerie persistant. Nos batteries ont provoqué des incendies dans la vallée de Genova et dispersé des troupes et des colonnes ennemies en marche dans la vallée du Trafoi (Stelvio), sur le haut plateau de Foza et dans la vallée de la Brenta Nous avons repoussé avec pertes des patrouilles ennemies près de Monte \ ico (vallée de Concei), dans le secteur de Mori et sur l'Asolone. Nos aviateurs ont très efficacement bombardé les installations de chemin de fer de Matarello. Au cours de l'opération que nous avons éxécutée ! le 19 juillet sur le Corno di Cavento, nous nous sommes emparés d'un canon de campagne et de 8 mitraillèuses, ainsi que de fortes quantités de munitions et de matériel de guerre de tout genre. Dans les îles de la Piave, nous avons pris une grande quantité de matériel de construction de ponts abandonné par l'ennemi. En Albanie, dans le secteur de Devoli et au Nord de Berit, nous avançons le long de la crête de Mali Siloves: la hauteur 900 est tombée entre nos mains. Plus à l'Est, des détachements français ont occupé les hauteurs de-la rive gauche de la Holta. Nos avant-postes ont repoussé plusieurs attaques exécutées par l'ennemi prés du pont de Cuci ; ils ont fait des prisonniers et pris des mitrailleuses. ' La. Guerre sur Mer Londres, 24 juillet. — On mande de la Nouvelle-Orléans à l'Agence Reuter : — Le commandant de ta station navale de Massachusetts annonce que des hydroavions ont bombardé un sous-marin allemand qui les a canonnés et a enfin plongé. Le sous-marin a coulé 4 voiliers, dont 3 naviguaient sur lest et dont le quatrième transportait du charbon En outre, le sous-marin a incendié un remorqueur à coups de grenades. Tandis que le remorqueur flottait encore le submersible lui a lancé 3 torpilles qui ont manqué leur but. Le remorqueur avait 41 passagers à bord; 3 hommes ont été blessés par I explosion des grenades Londres, 24 juillet. — On mande de New-York à 1 Agence Reuter : ~-Ln sous-marin a coulé dimanche un remorqueur et 3 navires de cabotage près de Cape Cod (presqu'île situee au Sud-Est de Boston). Un hydroavion a mis le sous-marin en fuite. Berlin, 23 juillet. — Le vapeur espagnol « Sardi-nero », coule près de Casablanca, transportait une cargaison de céréales destinée à la Suisse. Le Conseil fédéral a protesté auprès du gouverne- j'-Hj311 a eiPnmé ses regrets et a offert d indemniser les intéressés. En conséquence, le Conseil fédéral considère l'incident comme terminé. Londres, 23 juillet. — Trois vapeurs danois, transportant du charbon d'Angleterre au Danemark, ont ete captures par des navires de guerre allemands et amenes dans des ports allemands. Les Opérations à l'Ouest Paris 2-i juillet. — On annonce que ce sont les corps dnrmee des généraux Mangino et Dégoutté, places sous les ordres du général Favolle, qui ont commence 1 offensive de jeudi dernier. " Londres, 24 juillet. — On mande de Paris au « limes » : — Les troupes britanniques se sont jointes aux français, Australiens et Américains pour défendre Reims et Epernay. , !,e-? Anglais, chargés de la défense d'un secteur du bois de Courtecon. situé à l'Ouest des hauteurs de Reims,sont immédia tement intervenu s dans le combat. Bâle, 24 juillet. — Des « Basler Nachrichten » : — Depuis samedi après-midi, on entend sans interruption la canonnade qui gronde dans les Vosges tenu aies. La nuit de dimanche et dimanche midi, on entendait aussi la canonnade du Nord-Ouest sur toute la trontiere suisse. DERNIÈRES DÉPÊCHES Dépêches de 1 Agence Wolff. (Service particulier du journal.) Berlin, 25 juillet.—-Dans la Mer Septentrionale nos sous-marins ont encore coulé 13.000 tonnes. —«o»— Berlin, 24 juillet. - De la « Gazette de Voss ». — La Chambre des Lords s'est occupée de l'interdiction faite par le gouvernement anglais à deux Hindous séjournant actuellement à Londres de lui transmettre soit par écrit, soit verbalement leurs propositions de réformes à introduire aux Indes. A la question de savoir pourquoi on n'accorde pas a«x Indous la liberté à laquelle tout citoyen anglais a droit d'exprimer leur opinion, le gouvernement n'a pas répondu. Amsterdam, 23 juillet. — On mande de Londres à 1' « Algemeen Handelsblad » que le projet de loi concernant la suspension des banques ennemies contient une stipulation d'après laquelle ces banques ne pourront pas rouvrir pendant une période de cinq ans après la guerre. EN RUSSIE. Berlin, 23 juillet. — D'après une communication de M. Chichérine au ministre impérial, plus de deux cents socialistes révolutionnaires, convaincus d« complicité dans 1 attentat dont a été victime le comte Mirbach, et coupables d'avoir pris part à l'insurrection contre le gouvernement des Soviets, ont été passés çar les armes à la date du 19 juillet. Parmi eux se trouvent Alexandrowitch, chef de la conspiration contre le romte Mirbach ; le commandant Garoff, son assistant Gazerme, et les membres de la commission, Tillanoff, Kabanoff, Kostinock, Kosme, Bankrine, Fouchmiiioff, Kouladoff, Lonouch-kine. Hiemtzew, Sinisginine. Plus de cent autres coupables sont encore emprisonnés ; parmi eux se trouve le délégué du Comité central Popotf Orechkine, et le nommé Gahline. Pétrograd, 24 juillet. — Instigués par les meneurs socialistes-révolutionnaires, les ouvriers des Usines Poutilow et d'Obonow se sont révoltés et ont pris les armes. Les ouvriers d'autres fabriques se sont joints au mouvement. Des combats sanglants ont été livrés avec les gardes rouges. On s'est surtout battu avec acharnement pour la possession de l'arsenal de Parskij. Moscou, 23 juillet. — D'après 1' « Isvestija » le Conseil général de France aurait déclaré au commissaire du peuple des affaires étrangères que M. Guinet, membre de la mission française, a dépassé ses pouvoirs lorsqu'il a, au nom des puissances de l'Fnte"te, remercié les Tchèques d'avoir conquis la Sibérie. En regard de cette déclaration, le journal souligne le fait que les journaux français et anglais acclament les Tchèques comme les sauveurs de la Russie et disent que l'occupation par eux du Transsibérien ayant préparé l'intervention active du Japon, il faut leur assurer la place qui leur revient dans la politique mondiale. Pétrograd, 23 juillet. — On écrit de Koursk à 1' « Isvestija » que le gouvernement de l'Oukraine a déridé de fermer sa frontière à la Russie. On déclare officiellement que cette mesure est prise à cause de l'épidémie de choléra qui sévit en Russie. Moscou, 23 juillet. — Le général Gourko a été nommé général commandant des troupes alliées à Mourmane. Le journal « Novaïa Chisn » a été suspendu. Le général-major Michaloy, chef de la gendarmerie 4me année. — IV 172 J0LP..AL QUOTlDiM — le V : 1Q centincs Vendredi 26 Juillet 191#

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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