L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 17 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nc5s757q89/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne., fr. 1.25; — Faits divers (corps), la'ligne. fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judi hires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les " abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. GOLLfŒB, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Nos Transports Maritimes après la Guerre Nos Transports Maritimes apres la guerre Lorsque la guerre qui désole le monde, l'appauvrit et le ruine aura pris fin, lorsque les signatures autorisées auront été apposées au bas des traités de paix, quand viendra le moment où les niasses d'hommes déshabituées du labeur fécond et fatiguées des combats se verront dans l'obligation de se remettre au travail, que les autres masses employées aux industries de guerre devront reprendre la tâche normale que, depuis quatre années déjà, elles ont abandonnées, de quelle façon se fera la transition entre les deux états de choses, dont l'un, le nouveau, se présentera avec des caractères tout différents de ceux qui marquaient le régime économique antérieur ? Plus particulièrement dans notre pays et dans le Nord de la France, un temps relativement long sera nécessaire pour la reconstruction des usines détruites, le rétablissement du matériel réquisitionné, l'acquisition des matières premières et la reconstitution de la clientèle. Quand tous ces problèmes auront été résolus, grâce à l'énergie et à l'esprit d'initiative de nos industriels et de nos commerçants, grâce aussi, sans doute, à l'aide qui nous sera apportée du dehors, quand nos produits fabriqués reprendront le chemin des pays lointains auxquels ils sont destinés, d'où nous viendront les navires nécessaires à ces transports ? S'occupant de cette question dans un article du Monde. Industriel où il examine les avantages d'une union économique de la Belgique et de la France, Gaston Plomba, d'accord en cela avec ce qu'on dit partout dans les pays de l'Entente, affirme que notre commerce et notre industrie dépendront uniquement après la guerre des armements neutres et alliés. Alors que, selon lui, la France s'est émue du danger qui pourrait résulter pour elle d'une dépendance étrangère sous le rapport des transports maritimes, il reproche à notre gouvernement de n'avoir rien fait en vue de nous soustraire à une tutelle dont, avant la guerre déjà, nous avons eu énormément à souffrir. Il est juste de reconnaître que le problème qui est posé aux hommes du Havre n'est pas, dans les conditions où celui-ci se trouve, d'une solution facile. Ce problème était soumis depuis des années à notre gouvernement et à nos industriels, et malgré de puissantes interventions, ceux-ci ne sont pas parvenus à le résoudre d'une manière satisfaisante. Se trouvant dans l'obligation de transporter les approvisionnements nécessaires au ravitaillement de la population du territoire occupé, le Havre a déjà éprouvé les plus grandes difficultés pour réunir le nombre de bateaux indispensables à ce trafic et la nécessité d'y parvenir a été une des causes de la création de ce fameux Lloyd belge, qui a donné lieu à tant de critiques et d'attaques passionnées. On lui a reproché, à cette occasion, d'avoir dépensé des sommes énormes à l'achat de navires dont le prix dépassait la valeur, alors qu'il eut été si simple d'imiter l'Angleterre, en réquisitionnant 80% du tonnage disponible. Ce qu'on ignore généralement à ce sujet, c'est que si l'on avait: réellement eu recours à ce moyen, il eût fallu mettre l'embargo sur la presque totalité de la flotille qui fait actuellement le service entre l'Angleterre et le Congo. Or, grâce à cette flotille, les produits que l'Etat et les sociétés retirent encore de notre colonie peuvent être transportés dans les meilleures conditions de prix possibles vers le marché de Londres, où ils sont vendus en grande partie au profit de notre gouvernement. Cette ressource est, à l'heure actuelle, la seule indépendante qui lui reste encore, et c'est en vue de nous la disputer que l'Angleterre a cherché à forcer Le Havre à réquisitionner l'es bateaux belges assurant le service de notre colonie. C'est dans l'espoir de déjouer le piège que nous tendaient nos bons amis les Anglais, empressés à bénéficier d'un fret dont ils auraient pu fixer le prix à leur guise afin d'éliminer la concurrence, que fut constitué, dans l'idée de certains de ses promoteurs, le « Lloyd Royal belge ». I)e cette façon, se serait trouvée entièrement assurée, pour la durée de la guerre, la prospérité de toutes nos entreprises congolaises. Mais les Anglais, aidés en cela d'une coterie que l'on ne connaît que trop bien, ne se sont pas tenus pour battus. Us sont parvenus à faire souscrire, par les seule créanciers anglais de l'Etat belge, toutes les obli-g»tïGi. • ■ T.* éïïiioCs jiî <ju ici et qui représentant les 25 % du nombre total à émettre. De telle sorte qu'ils sont, en ce moment, les maîtres réels du L. R. B., comme ils cherchent à l'être de toutes nos entreprises nationales. Or, quel est le bruit qui court en ce moment dans le monde des armateurs belges? Que le L. R. B. a l'intention de reprendre la Compagnie Maritime Belge du Congo. Comprend-on tout le danger pour la prospérité de notre commerce au Congo, que comporterait la réalisation de ce projet? Mais il y a mieux. Notre gouvernement sait parfaitement bien, à rencontre de ce qu'affirmait Gaston Plomba, que si l'Allemagne est expulsée d'Anvers, le commerce et l'industrie belges devront se contenter de ce que pourra transporter notre marine marchande nationale. 11 semble, en effet, vraisemblable que ni la France, ni l'Amérique, ni même l'Angleterre ne seront à même de nous fournir le tonnage qui nous sera indispensable.Ce ne sera assurément pas la France, dont la llotte commerciale était déjà avant la guerre insuffisante pour les besoins de son propre trafic et qui l'est encore bien davantage aujourd'hui. Ce malheureux pays devra faire de grands efforts lui-môme pour éviter de retomber sous la dépendance de l'étranger et particulièrement de l'Allemagne. A-t-on perdu de vue que la plupart des firmes maritimes du Havre étaient avant août 1914, dans les maiins d'armateurs allemands? Ce ne sera pas davantage l'Amérique qui a pris des mesures pour que la flotte qu'elle est en train de construire ne soit pas employée hors du pays. Elle a décidé notamment que, pendant une durée de cinq ans après la guerre, 50 % des navires disponibles ne pourront être vendus, loués ou affermés qu'à des armateurs yankees. Aussi n'est-ce un secret pour personne que l'aide que l'Amérique pourra apporter à la Belgique sera plutôt minime. Reste l'Angleterre qui, avant la guerre, se partageait avec l'Allemagne le trafic du port d'Anvers. Si les marchandises et la flotte commerciales des Puissances Centrales sont éliminées de ce port, il est à prévoir que l'importance de celui-ci viendra à décroître dans de notables proportions. D'un autre côté, après les énormes pertes que la guerre des sous-marins lui aura fait subir, la flotte anglaise dépendra vraisemblablement avant tout des exigences de son pavillon propre, et il lui sera difficile d'assurer tous les transports d'un port étranger, si diminué de valeur qu'il puisse être. L'intervention du L. B. B , dans laquelle elle s'est assurée une place prépondérante, sert précisément ici les vues de l'Angleterre. C'est que le but poursuivi par les promoteurs de cet organisme ne se limite pas uniquement au temps de guerre. Les visées de ses créateurs sont plus hautes, et ne visent rien moins qu'à assurer à notre industrie tout le tonnage qui lui sera nécessaire une fois la paix rétablie. Ce but, le L. R. B. ne pourra le réaliser seul que d'une manière incomplète. Mais avec l'aide et au grand profit de l'Angleterre, la chose devient peut-être possible. Et celà, une information du journal technique anver-sois Neptune, qui paraît à Londres, nous le fait en quelque sorte pressentir. Nous apprenons en effet, par cette note que le L. R. B. a pris sur lui la représentation en Belgique de la Red Star Line Américaine et aussi de la Peninsular and Oriental Cie et de la Leyland Line, trois firmes qui déjà avant la guerre possédaient des succursales à Anvers. De cette façon, avec le tonnage qu'il achètera ou qu'il parviendra à faire construire, le L. R. B , firme en réalité anglaise, représentante, en outre, des lignes anglo-saxonnes faisant escale à Anvers, se propose de monopoliser tous les armements de la place. Nous comprenons aujourd'hui toute l'attention que l'Angleterre porte sur les questions belges et que nous a déjà démontré toute une série d'articles du « Times » sur ce sujet; articles intitulés « Belgian Problems». L'Angleterre se conduit, dès à présent déjà, en propriétaire vis-à-vis de notre pays, considérant comme une chose réalisée que nous serons totalement placés sous l'influence du blocus commercial après la guerre. Ne publie-t-on pas magnanimement à Londres les conditions dans lesquelles le commerce et la navigation allemande seront autorisés à Anvers ? N'est-il pas nécessaire, en présence de toute cette machination, de rappeler ici que notre pays et l'Allemagne sont liés économiquement par des liens de nerfs et de muscles qui ne pourront être rompus sans endommager les deux parties en cause. « Anvers, sans le transit allemand, cesse d'exister comme grand port international ». C'est là une vérité de fait que nul ne peut contredire. La marine marchande allemande doit pouvoir reprendre le chemin d'Anvers et y concurrencer les autres pavillons. Sans cette concurrence, les navires qui consentiraient encore à venir dans notre métropole commerciale, ne le feraient qu'en nous imposant des frêts onéreux. Il se prépare donc de beaux jours pour Anvers et pour notre industrie nationale si les décisions de la Conférence économique de Paris viennent jamais à être mises à exécution.Alb. DELYA.UX. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le di nier communiqué français, douze heures, avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 15 juillet (soir). Au Sud-Ouest et à l'Est de Reims, nous avons fait irruption dans des éléments des positions françaises. * * » » Berlin, 16 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière Dans plusieurs secteurs, l'activité combative a repris. A l'Est de l'Ailette, nous avons refoulé une poussée nocturne de l'ennemi, de même qu'à l'Est d'Hébuterne, une plus forte attaque de l'adversaire. Ici, pendant la nuit, de nouveaux combats violents se sont développés. Groupe d'armées du Kronprinz allemand. Entre l'Aisne et la Marne ainsi qu'à l'Est de Château-Thierry, vive lutte d'artillerie. Au cours de plus petits engagements et par une poussée,nous avons fait irruption dans les lignes ennemies et en avons ramené de» prisonniers. Au Sud-Ouest et a l'Est de Reims, hier au matin, nous avons pénétré dans des éléments de la position française. Les troupes des détachements topographiques se sont particulièrement distinguées dans la préparation du feu d'artillerie. Av»c le concours des chars d'assaut et des lance-flammes, nos batteries, les lance-mines ainsi que les lance-gaz ont frayé un chemin à notre infanterie dans les lignes ennemies. L'armée du colonel-général von Bôhn a franchi la Marne depuis Ghauilon jusqu'à l'Est de Dormans. Au petit jour, des troupes de génie ont débarqué de l'autre côté dé la rivière des détachements d'assaut et ont créé ainsi la base pour les succès de la journée. Les fantassins ont pris d'assaut les pentes escarpées sur la rive Sud de la Marne, Sous leur protection, Un pont à pu être jeté. - Tout en combattant, nous avons percé le terrain boisé du premier système de défense ennemi, défendu avec acharnement, et avons refoulé l'adversaire sur ses lignes plus eh arrière près de Condé-Comblizy-Mareuil. Au Nord de la Marne aussi, entre l'Adre et la Marne, nous avons enlevé leur première position aux Français et Italiens. Dans la soirée, le combat nous avait menés jusque dans la ligne Chatillon-Cuchery-Chaumuzy. En Champagne, depuis Prunay, à l'Est de Reims, jusqu'à Tahure, les armées des généraux von Einem et von Mudra ont attaqué l'ennemi et, tout en réitérant leurs charges contre l'ennemi battant en retraite, ont pris la première position française. Au Sud deNauroy-Moronvillers,nous avons poussé de l'avant jusqu'au-delà de la haute chaîne de montagne du Cornillet-Hochberg-Keilberg à travers le champ d'entonnoirs de la bataille du printemps de l'année dernière. Nous avons atteint la Rômerstrasse au Nord-Ouest de Prosnes et avons pénétré dans le terrain boisé au Sud du Fichteiberg. A l'Est, de Suippes, nous avons enlevé à l'ennemi les champs de bataille de Auberive et de Tahure. Sur notre front d'attaque à l'Est de Reims, l'ennemi tient sa seconde ligne de défense au Sud de Prosnes-Souain-Perthes. Malgré les nuages bas et en dépit des rafales de vent, les forces aériennes ont été actives. Volant à faible altitude, elles ont participé à coups de bombes et de mitrailleuses aux événements sur la terre Hier, au-dessus du champ de bataille, elles ont descendu 31 avions et 4 ballons captifs ennemis. Les lieutenants Lôwenhardt et Wendorff ont remporté chacun leur 36° victoire aérienne, et le lieutenant Bongardts sa 21e. Xj» Guerre sur Mer Copenhague, 14 juillet.— Le ministère des affaires étrangères annonce que le vapeur danois « Càrl » a été coulé dans l'océan Atlantique : 11 hommes de son équipage ont été sauvés, mais le capitaine, les deux maîtres timoniers et 13 matelots manquent à l'appel. Amsterdam, 14 juillet. — Le « Handelsblad » croit que l'interdiction qui frappe les exportations vers la Suède et la Norvège sera incessamment rapportée. 11 est douteux toutefois que cette mesure puisse avoir une influence sur la reprise de la navigation entre ces pays, la Suède s'étant obligée à consigner toutes ses exportations vers la Hollande au Trust transatlantique néerlandais, qui n'est pas reconnu par l'Allemagne. Berlin, 15 juillet.— Pendant une tempête qui a sévi le 16 mai, à la côte septentrionale île l'Ecosse, un de nos sous-marins entra en contact avec un voilier armé qui répondit par une décharge de son canon de défense au premier coup que tira le submersible. Celui-ci vira de bord et fut assailli au même moment par une vague ennemie qui enleva le servant de son canon. Vu l'agitation de la mer, la manœuvre du sous-marin prit environ cinq minutes, et le naufragé se débattait au milieu des flots en courroux. Sans hésiter, le matelot Goehrke se jeta tout habillé à la mer et nagea dans la direction du canon-nier. qui, accroché à la bouée de sauvetage qui lui avait été lancée, était visiblement à bout de forces. Le sauveteur put soutenir le naufragé et le ramener à bord. Le fait que le matelot Goehrke a, au péril de sa Le nombre des prisonniers ramenés jusqu'à présent dépasse fô;000. Groupe d'années du duc Albreeht. En Lorraine, dans les Vosges et dans le Sundgau, de plus petites entreprises nous ont valu des prisonniers. t ¥ Berlin. 16 juillet (officiel). — Dans la zone barrée de la Méditerranée, nos sons-marins ont coulé 4 vapeurs et un voilier jaugeant en tout 17,000 tonnes brut. # » * Vienne, M juillet. — Officiel de ce midi. Entre le lac de Garde et l'Adige, la canonnade a été très violente de part et d'autre. Sur le front de montagne en Yénétie, les opérations sont devenues plus actives. Hier, nos troupes de couverture ont repoussé des détachements de reconnaissance ennemis sur le Sasso Rosso. Ce matin, des bataillons italiens ont exécuté de vaines attaquer au Sud-Est d'Asiago et au Nord du monte di Valbel.a. La combat livré sur le versant Ouest de la vallée de la Brenta s'est encore terminé en notre faveur. En Albanie, l'ennemi commence peu à peu à tater notre nouvelle ligne de résistance. Dans la vallée de Devoli, nous avons repoussé un escadron français. Sofia, 12 juillet. — Officiel. Sur le front en Macédoine, entre les lacs d'Ochrida et de Prespa, notre feu a dispersé un détachement de reconnaissance français. Au Sud de Huma et à l'Est du Vardar, violente canonnade réciproque. A praximité des boucles de la Strouma, la canonnade ennemie a été plus violente par intermittence. Des aviateurs ennemis ont, à l'Est de Serès, lancé des bombes sur le village de Suvachkly, où plusieurs femmes et enfants ont été tués ou blessés. + ¥ * Constantinople, 13 juillet. — Officiel. Sur le front en Palestine entre la côte et le Jourdain, opérations peu importantes. A l'Est du Jourdain, la canonnade ennemie est devenue plus violente pendant la nuit d'hier et est restée intense toute la journée. Le 11 juillet, une escadrille aérienne ennemie ayant été signalée volant dans la direction de Constantinople, nos aviateurs de combat ont pris les airs et l'ont repoussée au cours d'un combat aérien. Des autres fronts, rien de nouveau à signaler. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 15 juillet (3 b.) Après une violente préparation d'artillerie, les allemands ont attaqué ce matin depuis Château-Thierry jusqu'à la Main deMassiges. Nos troupes soutiennent énergiquement le choc de l'ennemi sur un front d'environ 80 kilomètres. La bataille est en cours. ¥• ¥• Paris, 15 juillet (11 ti.) L'attaque allemande déelanchée ce matin vers 4 h. 30, s'est poursuivie toute la journée de part et d'autre de Reims avec une égale violence. A l'Ouest de Beims des combats acharnés se sont livrés dans la région Veuilly-Cour-thiezy-Vassy, au Sud de la Marne que les Allemands ont réussi à franchir en quelques point» entre Fossoy. et Dormans, Une contre-attaque vivement menée par les troupes américaines a réussi à refouler sur la rive Nord des éléments allemands qui avaient atteint la rive Sud à l'Ouest de Fossoy Entre Dormans et Reims, l'attaque allemande s'est étendue entre Dormans et Reims, et les troupes françaises-italiennes résistent avec ténacité sur la ligne Chatillon-sur-Marne, Cuchery, Marfaux, Bouilly. A l'Est de Reims, l'attaque allemande qui s'est étendue de Sillery à la Main de Massiges, s'est heurtée à une défense irréductible. Les Allemands ont multiplié leurs efforts sur Prunay et les Marquises, sur les régions au Nord de Prosnes et de Souain et n'ont pu, en dépit d'attaques répétées, entamer notre position de combat. propre vie, sauvé de la mort son camarade démontre à suffisance que les rodomontades des Anglais et de leurs ministres au sujet du moral abattu et de la mauvaise discipline des équipages de nos sous-marins ne sont que pures inventions. Londres, 15 juillet. — On mande de New-York au « Daily Mail » : — La Bourse maritime annonce que treize navires ont été perdus pendant le mois de juin dernier. » La Haye, 15 juillet. — Au Congrès du droit international, M. Asser, secrétaire de l'Association maritime néerlandaise, a dit que les neutres tenteraient de réunir une conférence internationale chargée de discuter les mesures à prendre pour obtenir que ceux qui ont subi des pertes en mer durant la guerre soient indemnisés. LA QUESTION BELGE Nous avons publié la déclaration faite par le chancelier quant au sort de la Belgique. Elle a été,comme on va voir, favorablement commentée par la Presse allemande. La « Berliner Zeitung am Mittag » écrit : — Tous les partis politiques la considèrent comme la déclaration officielle la plus importante qui ait été faite au sujet de la question belge depuis le début des hostilités. Elle a grandement contribué à apaiser la crise menaçante et on peut la considérer comme le fondement de la réponse à la note du Pape et à la résolution du Beichstag du 19 juillet 1917. Tous les partis, le groupe socialiste de Scheideman aussi bien que le Centre et les progressistes, expriment leur satisfaction pleine et entière au sujet de cette déclaration. » De la « Germania » : — La déclaration du chancelier est de la plus haute importance. Le comte von Hertling est allé aussi loin qu'il était po.^iWe dans les circonstances actuelles, et il convient ae l'en féliciter. En déclarant qu'il n'entre pas dans nos intentions d'annexer la Belgique sous quelque forme que ce soit, le gouvernement maintient le point de vue-adopté au début des hostilités. Le chancelier, d'ailleurs, s'est toujours montra partisan de cette politique et n'en démordra pas. S* déclaration est fondée sur cette pensée directrice, à savoir que l'Allemagne ne fait pas une guerre de conquête et que le problème des frontières se résume pour nous dans ce seul mot : intégrité du territoire allemand. » De la « Gazette de la Croix »" : — Le chancelier, en faisant sa déclaration, a tenu compte d'e la volonté nettement exprimée par la majorité ail Reichstag Elle forme le point principal de l'énoncé des buts de guerre de l'Allemagne. La social-démocratie, gui avait insisté si vivement pour que le gouvernement' prit nettement position dans cette question, est servie à souhait. Du « Borsenkurier : » — Après avoir hésité longtemps, le chancelier s'est encore déboutonné. On peut voir là le début d'un exposé publie de nos desiderata et de nos volontés. » Du « Berliner Tageblatt » : — La solution de la question belge est d'e la plus haute importance pour la politique intérieure at extérieure de l'Empire. Le chancelier brise nettement avec les annexionnistes, qui veulent d'une manière ou d'une autre annexer la Bèlgique ou en faire un Etat vassal. C'est très significatif au moment où lès pangermains et leur séquelle entonnaient déjà un chant de victoire. » OPINIONS DE LA PRESSE sur les déclarations du chancelier comte Hertling dans la question Belge. Nous donnons ci-après quelques jugements de la Presse parmi ceux qui nous sont parvenus jusqu'ici sur les déclarations du comte Hertling. dont nous avons reproduit hier le texte officiel : Une opinion neutre-. Le « Berner Tageblatt » fait observer que la déclaration duChancelierne laisse rien à souhaiter aupoint de vue de la clarté ; celui qui oserait encore parler d'équivoque ne peut être qu'un adversaire de principe de la paix et prêche la guerre d'anéantissement. Car il est clair que l'Allemagne ne peut renoncer à priori et aussi longtemps que ses adversaires la menace d'une guerre économique aux territoires qu'elle occupe actuellement. Mais cela se produira au cours de négociations empreintes de l'esprit de conciliation et de compromis, et l'Angleterre, qui est avant tout intéressée à la question belge, n'a, tout au moins pour elle seule, aucun motif d'éviter la table verte. Ce qui rend, en réalité, excessivement difficile toute discussion de paix, c'est la multiplicité des intérêts au sein de l'Entente. Tandis que la Qfladruplice est complètement d'accord sur ses buts de guerre, l'Entente n'a même pu établir un programme parce que des intérêts contradictoires s'y opposent. L'Allemagne s'est maintenant exprimée sansambi-guité sur tous les points essentiels et acceptera de discuter toutes les questions, hormis celle d'Àlsace-Lorraine.Le monde qui est'sursaturé de la guerre, ferait un pas gigantesque vers la paix si l'Entente parvenait à se mettre d'accord sur un programme concret et s'exprimait ensuite objectivement. On verra par l'écho que la déclaration du Chancelier, que tous les amis de la paix ont saluée avec reconnaissance, trouvera dans l'Entente combien l'on est encore distant de ce but. Opinions de la Presse, de Vienne. « Le Neue Wiener Abendblatt » écrit : On peut considérer comme un fait politique les déclarations sur la question belge. Le Comte Hertling déclare avec l'objeetivité la plus complète comme un point de programme que l'Allemagne respectant scrupuleusement son prin-eipe de guerre défensive ne pense pas à la fin de la guerre à toucher à l'indépendance de la Belgique. C'est d'une importance énorme que le Chancelier ait ruiné l'affirmation des chefs de l'Entente d'après laquelle les buts de guerre de l'Allemagne visaieat l'assujetissementde la Belgique appoint de vue politique et économique par des déclarations loyales dont la clarté et ia précision excluent toute. Avec un intérêt compréhensible on attend la répercussion de cet acte politique sur les hommes d'État de l'Entente. Si la psychose belliqueuse n'a pas complètement troublé tout jugement, l'Amérique, Londres et Paris doivent reconnaître que le point le plus obscur de la question de îa paix a trouvé le meilleur éclaircissement.Les communications d'hier du Chancelier sont plus que des déclarations générales L'Entente est maintenant moralement obligée de prendre position vis-à-vis de l'acte loyal du Chancelier. La « Neue Freie Presse » écrit que les déclarations du Chancelier devraient satisfaire entièrement le gouvernement anglais, si celui-ci voulait terminer la guerre par une paix honorable pour les deux parties. C'est la déclaration la plus claire, la plus simple, la plus précise que l'on ait faite jusqu'ici de côté allemand sur les conditions de paix et la question belge. Les calomniateurs eux-mêmes parleraient dorénavant dans le vide s'ils affirmaient que l'Allemagne aspire à l'hégémonie mondiale. Les craintes que le changement au secrétariat d'Ftat avait fait naître sont démenties. La « Beichpost >> écrit : Les déclarations du Chancelier ne laissent pas l'ombre d'un doute sur la volonté sincère de l'Allemagne de voir rétablir une libre Belgique. L'Angleterre trouve ici tous les apaisements qu'elle peut désirer. La question belge est terminée pour tout qui veut sérieusement la paix. Pourquoi 1'Angieterre entend-elle encore combattre actuellement? Pour l'anéantissement de l'Allemagne'? Ce but de guerre,l'Angleterre ne l'atteindra jamais, elle arrivera uniquement à se suicider si elle le poursuit. On pourrait croire que le chemin pour un nouveau rapprochement est libre à nouveau. * * * Le « Belgische Kurier » s'exprime comme suit dans son édition de ce matin. Le Chancelier a dit que la Belgique constituait notre gage. Il a précisé la conception de ce mot gage en disant que le détenteur était disposé à le rendre «lorsque seraient écartés les dangers que l'on éloigne précisément en tenant ce gage en main ». On pourrait encore ajouter que ce gage sert de 4me année. — [V 164 J0LFÛAL QUOTIDIEN — Le iV : 1Q ceati-ncs Mercredi 17 Juillet 1918

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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