L'écho de Sambre et Meuse

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05 september 1918
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s.n. 1918, 05 September. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4sq39/
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PRIX DES ANNONCES : Aunnomces, la lifne, fr. 0.50; — Arm. iinanc. (*tis d'ass. de soc.), la ligne, m 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.90; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Shron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiîiaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3 à S h. Les articles m'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. IH L'Echo de Sambre&Meuse PRIX DES AbUlNNEWEMb : 1 mois, l'r. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adresséss exclusivement aux bureaux de posta. J.-B. 80LLHRD, Birecteur-Proprîétairi , La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. JUGÉS PAR EUX-MÊMES JUGÉS PAR EUX-MÊMES Il règne un malaise intolérable dans la vie civile de notre pays, et ce malaise a été provoqué par ce qu'on a appelé la « grève judiciaire ii. Les désastres qui se sont abattus sur le pays n'étaient pas suffisamment grands et profonds : il fallait encore qu'au sein de nos misères, nous fussions abandonnés par les gardiens naturels de l'ordre, du droit, de l'équité et de la justice, par les magistrats. Pour ce qui regarde les affaires criminelles, assassins, bandits et voleurs sont mis dans l'impossibilité de nuire par les juridictions allemandes. De ce côté, l'ordre et la sécurité publique sont assurés. Mais en matière civile et commerciale! Ici, c'est le chaos, l'anarchie. Les honnêtes gens sont irrémédiablement livrés à toutes les vilenies des aigrefins et des chevaliers d'industrie; les commerçants probes (il en reste en Belgique et ils sont plus nombreux que l'on ne pense) à toutes les entreprises des trafiquants sans vergogne, exploiteurs éhontés de la malheureuse situation actuelle. Je veux croire pour nos juges qu'ils sont en paix avec leur conscience,, qu'ils ont trouvé dans leur sens du vrai et du .ju'ste les raisons juridiques et morales péremptoires qui leur ont dicté leur attitude. Je voudrais cependant leur rappeler et rappeler en même temps au public un arrêt de la Cour de Cassation du 20 mai 1916, ainsi que le réquisitoire de Monsieur le Procureur Général Ter-linden prononcé devant notre Cour suprême à l'occasion de cet arrêt. Le réquisitoire et l'arrêt sont rapportés en entier dans la Pasi-crisie de 1915-1910, première partie, pages 375 et suivantes. Cet arrêt a été rendu à propos de la constitution par l'autorité occupante des Tribunaux d'arbitrage, destinés à trancher les contestations concernant les loyers qui peuvent naître entre propriétaires et locataires. Le Décret allemand qui instituait ces tribunaux modifiait à la fois nos lois sur l'organisation judiciaire et sur la compétence. Des juridictions nouvelles étaient créées, composées d'un magistrat-président, le juge de paix, et de deux citoyens, propriétaires et locataires, remplissant les fonctions d'assesseiu-s. Ces juridictions devaient juger toutes les affaires de loyers, même celles qui régulièrement auraient dû être portées devant les Tribunaux de première instance. L'appel de leurs décisions était jugé par ces mêmes Tribunaux de première instance, statuant comme jugi; du secend degré. Les frais de justice étaient considérablement diminués dans ce système innovateur. Si prévenu que l'on puisse être contre les actes de l'autorité occupante, l'on est bien forcé de reconnaître aujourd'hui que les Tribunaux d'arbitrage ont rendu d'incontestables services à notre population. Sans l'abstention de nos juges, ils auraient continué leur œuvre d'apaisement et de concorde sociale. Certaines personnes cependant n'admirent pas la légalité de la création des Tribunaux d'arbitrage. Elles soutinrent devant toutes les juridictions que l'occupant n'avait pas le droit de modifier ainsi notre législation. La Cour de Cassation apprécia leur thèse dans l'arrêt rendu le 20 mai 1916. Voici le résumé, la « notice » de l'arrêt, comme l'on dit au Palais, tel qu'il est publié par la Pasicrisie : « Etat de guerre. En cas d'occupation de guerre, les décrets de l'occupant ne sont pas des lois au sens juridique de ce mot, mais bien des ordres d'une autorité militaire étrangère (Règl. des lois et coutumes de la guerre sur terre; art. 42 et suiv convention de La Haye de 1907; loi du 25 mai-8 août 1910). Par l'effet de la troisième des conventions énumérées en l'art, unique de la loi des 25 mai-8 août, si l'un des co-contraclants occupe une partie du territoire de l'un des autres, le premier doit faire prendre par ses autorités militaires des mesures pour cet objet déterminé qui est dé rétablir et d'assurer, dans le territoire occupé, la \ie publique, et les ressortissants du second doivent se conformer à ces mesures. La loi belge des 25 mai-8 août 1910, ayant ordonné que cette convention sortira, en Belgique, ses pleins et entiers effets, l'obligation résultant de cet ordre est générale et s'impose aux citoyens et aux autorités, notamment aux Tribunaux, à chacun pour ce qui les concerne : Si l'occupant, en vue de rétablir et d'assurer la vie publique, prend une mesure consistant précisément dans une injonction adressée directement aux tribunaux du territoire occupé, ceux-ci doivent se conformer à cette mesure; Il en est notamment ainsi de l'art. 10 de l'arrêté du 10 février 1915 qui prescrit au juge saisi d'une contestation en matière de loyers et pendante lors de la publication de —lii iiiiwiin i iinpi iiiiiii m iiiim imimn i ii n L'interveotion in japan Londres, 2 septembre. — Le « Times » apprend de Pékin que l'accord provisoire du 8 août relatif à l'intervention de la Chine en Sibérie est devenu définitif. Pékin, 1er septembre. — Le ministre de la guerre it conclu avec la société japonaise Tainei Kumei un smprunt de 30 millions de yen 7 p. c. qui sera émis i95 p. c. et garanti par des bons du Trésor chinois. Une partie en sera affectée à des buts militaires. La « Gazette officielle » publie un décret accordant cet arrêté, de s'en dessaisir en faveur du tribunal d'arbitrage institué par l'occupant. (Décret du 10 février 1915). L'art. 43 du Règlement annexe à la Convention susdite,détermine diverses modalités suivant lesquelles l'occupant doit s'acquitter de la mission qu'il a assumée et prévoit notamment que, en prenant des mesures en vue de l'objet ci-dessus, il respectera, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays. La solution des difficultés relatives à la manière dont l'occupant s'acquitte de sa mission appartient au pouvoir national compétent et échappe à L'appréciation du pouvoir judiciaire; La loi des 25 mai-8 août 1910 est une loi d'ordre public.Le ministère public est chargé d'en assurer l'exécution. (L. 20 avril 1810, art. 46.) « Le système de cet arrêt peut donc se résumer en quatre propositions précises : 1° L'occupant est tenu de rétablir l'ordre dans le territoire occupé: 2° Il possède à cet effet un certain pouvoir législatif : 3° Les décrets pris à cet effet obligent les autorités nationales et les citoyens, cela en vertu d'une loi belge; 4° Le pouvoir judiciaire n'a pas à apprécier la façon dont l'occupant remplit ses obligations et use de ses droits. Le réquisitoire de Monsieur le Procureur Général Terlinden à la suite duquel l'arrêt fut rendu, est particulièrement intéressant. Monsieur le Procureur Général y examine de nombreuses questions de droit et notamment celle de savoir si l'occupant possède dans le territoire occupé le pouvoir législatif. L'honorable magistrat donne une solution affirmative à ce problème et la justifié par ces réflexions de bon sens : « La nécessité ne connaît pas d'entraves. Elle est fille du destin et sœur de la fatalité. C'est elle qui, instaurant le régime de l'occupation en temps de guerre, élève dans certaines limites, les décrets de l'occupant au rang de lois dans les régions occupées du territoire. (P. 386.) » Mais comme s'il avait deviné la grève judiciaire qui a éclaté il y a quelques mois, Monsieur le Procureur Général s'est élevé à plusieurs reprises dans son réquisitoire contre les magistrats befges qui auraient voulu abandonner leurs fonctions. Il n'en était pourtant pas question en 1916. Monsieur le Procureur Général a véritablement joui d'une sorte de divination en traitant ainsi avant la lettre, donc en toute indépendance, (puisque la question n'offrait pour lui en ce moment là qu'un intérêt théorique) la question de la grève judiciaire. Voici quelques-unes de ses appréciations : « Si la Justice nationale s'abstient ou se dérobe, il n'y a pas d'autre solution qu'une justice étrangère, car il faut une. justice. Y a-t-on bien pensé? (P. 398). D'autres juges, c'est-à-dire des juges étrangers! Ah! je suis bien tranquille, ce n'est jamais la Cour de Cassation de Belgique qui consacrera pareil système. (Id.) Nous avons l'obligation d'assurer à nos justiciables la justice nationale et ses garanties... Le système de l'abstention nous reporterait au temps de la légende.. Ces temps ne sont plus.Vos arrêts, vous les devez et vous ne les refusez jamais aux justiciables qui les demandent dans les formes fixées par la loi. On a dit très justement que le refus de juger serait un déni de justice. J'affirme en toute sincérité qu'à mes yeux, c'est plus encore et que cela s'appellerait une désertion, la plus odieuse des désertions, la désertion devant l'ennemi! » (p. 399). L'attitude des ) igistrals qui refusent de remplir leurs fond ns, indispensables cependant à la vie d'une société civilisée, a donc été jugée par le plus haut officier du ministère public belge. La qualification la plus caractéristique qu'il faut retirer est celle-ci : déserteurs devant l'ennemi ! Monsieur le Procureur Général a montré trop de confiance dans la Cour de' Cassation dont il dirige le Parquet : c'est cette même Cour, régulatrice de toute notre activité judiciaire nationale qui a donné l'exemple de la désertion devant l'ennemi ! C'est elle, et à sa suite tous nos tribunaux, qui refuse ses arrêts, qui se rend coupable de déni de justice, qui fait revenir chez nous les temps légendaires ! Le distingué Procureur Général a affirmé qu'il était bien tranquille sur la décision de la Cour, que jamais cette haute juridiction ne consacrerait le régime des juges étrangers. Et depuis plusieurs mois déjà, ce système fonctionne, consacré par cette même Cour île Cassation. Ce système évidemment assure dans le territoire occupé la sécurité des personnes et des biens, mais pourtant quelle humiliation pour nous! C'est l'étranger qui chez nous doit nous garantir contre le crime: comme de débiles enfants, nous sommes désormais incapables de nous protéger nous-mêmes! Gkorqes MOULINAS. l'approbation gouvernementale à la constitution d'une société à capitaux importants qui aura le monopole de l'importation et de l'exportation du riz, du fer, des armes, des munitions, du matériel de chemin de fer et de navigation Il est stipulé dans l'acte constitutif que les actionnaires de la société devront être exclusivement de nationalité chinoise. L'acte a été rédigé par le spécialiste japonais Nishahara D'après les bruits qui circulent, le capital aurait été fourni par les Japonais, et les Chinois ne posséderaient que les deux cinquièmes des actions. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communique officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Paissances Centrales Berlin, 4 septembre. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière et du général von Boehm. Des deux côtés de la Lys, tout en étant sans cesse aux prises avec nos avant-troupes, l'ennemi a progressé lentement jusque dans la ligne Wulverghem-Nieppe-Bac-Saint-Baur-Laventie-Bichebourg.Nos détachements mixtes lui ont infligé des pertes sérieuses dans ces escarmouches et, par des poussée-, et des attaques, lui ont enlevé des prisonniers. Sur le front de bataille entre la Scarpe et la Somme, la journée s'est écoulée calme. Durant l'avant-dernière nuit, nous avons replié nos troupes dans la ligne Arleux-M oev res - M a n a n co u r t. Ces mouvements, préparés déjà depuis plusieurs jours, ont été exécutés méthodiquement et sans dérangement de la part de l'adversaire.C'est seulement dans l'après-midi que l'ennemi a suivi avec hésitation. Hier, sur le front entre Moislains et Pé-ronne, il n'a pas réitéré ses charges. De part et d'autre de Noyon, les Français ont déclanché de plus fortes attaques qui ont été dirigées notamment contre le terrain montagneux entre Campagne et Bussv. L'ennemi qui, dans la matinée et pendant l'après-midi, s'est lancé à 4 rèprises à l'assaut des lignes de la vaillante 231e division d'infanterie y a été complètement refoulé, de même que partout ailleurs. On signale des escarmouches de reconnaissance sur l'Ailette. Des poussées dirigées par l'ennemi sur .Coucj-le-Château se sont écroulées. Entre l'Ailette et l'Aisne, soutenu par des Américains et des Italiens, les Français ont déclanché de nouvelles attaques après un feu roulant des plus violents ; ils ont été rejetés en de nombreux endroits après des corps-à-corps acharnés. Hier, nous avons descendu 22 avions et 7 ballons captifs ennemis. Le lieutenant Rumey a obtenu sa 30" victoire aérienne. Groupe d'armées du Komprinz impérial Au Sud de Ripont, une incursion heureuse dans les tranchées françaises nous a valu des prisonniers et des mitrailleuses. » ¥ Berlin, 3 septembre. — Officiel. Dans la zone barrée tracée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont coulé 16,000 tonnes brut. Sofia, l" septembre. — Officiel. Sur le front en Macédoine, à l'Ouest du lac d'Ochrida, nous avons dispersé à coups de feu des détachements de reconnaissance ennemis. Entre les lacs d'Ochrida et de Prespa, un de nos détachements de reconnaissance a pénétré dans les tranchées ennemies et en a ramené des prisonniers français, des mitrailleuses et d'autre matériel de guerre. Dans la région de Bitolia, sur plusieurs points dans la boucle de la Czerna et à l'Ouest du Drobopolje, canonnade réciproque plus violente par intermittence.Au Sud de Huma, duel d'artillerie assez violent pendant un cours laps de temps. Au Nord de Ljumnitza, un de nos détachements d'attaque a pénétré dans les tranchées ennemies et y a fait prisonniers plusieurs soldats grecs. Près d'Altschak-Mahle et à l'Ouest du village, nos postes ont repoussé des détachements d'assaut ennemis.* * Constantinople, 1er septembre. — Officiel. Sur tout le front en Palestine, canonnades réciproques plus violentes que précédemment. Immédiatement à l'Ouest de la route de Jérusalem à Nablus, nous avons repoussé un fort détachement de reconnaissance ennemi. Nous avons efficacement pris sous le feu de nos canons à longue portée des colonnes de cavalerie qui se dirigeaient de Jéricho vers le Nord. Nous avons constaté ofcmjiOrtants mouvements dans les camps de l'infanterie ennemie près de Jéricho et à l'Ouest de Mondesse. Nous avons efficacement bombardé les camps près d'Abu Tellul. Le 28 août, nos troupes ont empêché les rebelles de couper le chemin de fer du Hedjaz dans la région de Hefis. Sur les autres fronts, rien d'important à signaler. —«o»— Berlin, 2 septembre. — Officieux. Nous avons détaché nos troupes du contact de l'ennemi' dans la région de Bailleul avec une méthode couronnée d'un plein succès. Les faibles patrouilles laissées sur le terrain pour voiler notre opération ont réussi à donner à l'ennemi l'impression que nos tranchées étaient encore largement occupées. Le 31 août, à 9 h. du matin, soit après des jours seulement, d'épaisses lignes de tirailleurs anglais ont attaqué nos arrière-gardes dans le terrain ondulé qui s'étend à l'Est de Bailleul. Nés défenseurs, opérant avec une habileté consommée, ont réussi à ralentir la marche en avant de l'ennemi au point qu'il n'a atteint que le soir la ligne Dranouter-Bevetskerg L'enthousiasme provoqué chez les Anglais par l'occupation d'un terrain gagné presque sans combat se refroidira fertement lorsqu'ils se rendront compte combien méthodiquement avait été préparée la retraite de nos troupes. La ville de Bailleul, que les Anglais ont été forcés de nous abandonner en avril dernier presque intacte et bourrée de vivres et de vêtements, n'est plus aujourd'hui, à la suite du bombardement ennemi, qu'un désolant monceau de ruines. Il en est de même du terrain que nous avons abandonné à l'ennemi : il est désert et vide. Rares sont les abris que nous n'avons pas fait sauter. Les routes ont été détruites à coups de mines aux endroits les plus importants. 11 n'existe plus un pont qui soit utilisable. Les grands parcs du génie anglais, borodés de bois, de til de fer barbelé, de traverses de chemin de fer, de ciment, etc., tombés entre nos mains lors de notre offensive et que nous n'avions pu encore épuiser jusqu'ici, ont été transférés derrière nos lignes. Nos troupes de reconnaissance ont rassemblé des milliers et des milliers de kilomètres de til téléphonique et détruit en même temps les poteaux. Nous n'avons fait cadeau aux Anglais que des ruines et des entonnoirs. » * Berlin, 2 septembre. — Officieux. Les positions que neus occupions avant la contre-offensive du général Foch et lorsque s'était produite l'interruption de'notre offensive,. ne convenaient pas pour que nous pussions y organiser une défensive intensive comprise en vue d'épargner nos forces,, et c'est pour cette laison que nos chefs y ont renoncé. Depuis le moment eù ils eurent, ponr l'aire avorter le plan d'une double attaque sur nos ailes conçu par l'ennemi, décidé une retraite très ample et volontaire de nos lignes entre Arras et .ceissons, l'aban-den de la position offensive que nous gardions encore en Flandre depuis noire fructueuse offensive du mois d'avril et qui faisait saillie dans la ligne Kemmel-Metteren-Meri^-Merville-i^ord de Béthune, s'imposait logiquement comme une conséquence du raccourcissement de front qu'ils avaient fait exécuter entre la Scarpe et l'Oise. L'abandon de ce secteur, préparé avec la même minutie que celui des autres, enlève à l'ennemi la possibilité d'effectuer un mouvement tournant pour attaquer cette position. L'évacuation en est restéé ignorée de l'ennemi plusieurs jours. Tout ce qui pouvait lui être de quelque utilité dans ce secteur a été très tranquillement i amené à l'arrière.Nous en avons même enlevé les /Ils télégraphiques que nous y avions récemment installés et nous y avons détruit de fond en comble les abris et les points d'appui les plus importants, les plans et les ponts. Lorsque les Anglais ont enfin suivi pour tenter, avec la collaboration des meilleures divisions françaises, de reconquérir le Kemmel, de faibles arrière-Kardes armées de nombreuses mitrailleuses leur ont infligé de fortes pertes. Communiqués des Puissances Alliées Paris. 3 septembre, (3 h.). Ail cours de la nuit, actions d'artillerie sur le front de la Somme et entre l'Oise et l'Aisne. Des coups de main ennemis dans la région de la Vesle et dans les Vosges n'ont obtenu aucun résultat. Rien à signaler sur le reste du front * * 4 Paris. 3 septembre, (11 h.). Les éléments de notre infanterie ont franchi la Somme en face d'Epénancourt. Plus au Sud nos troupes ont pris pied dans le village de Geuvrv à l'Est du canal du Nord et fait 2oO prisonniers. A l'Est de Noyon nous avons réalisé de nouveaux progrès et atteint les abords de Salency La lutte d'artillerie se maintient vive dans toute cette région. Au cours des combats d'hier entre l'Ailette et l'Aisne nous avons fait 1200 prisonniers. Un coup de tnain allemand dans le secteur du Violu n'a obtenu aucun résultat. Londres, 2 septembre. — Officiel. Des troupes du Pays de Galles et des comtés de l'Est se sont emparées de Sailly-Saillisel après un violent combat. Après un combat acharné, nos troupes ont avancé dans la direction du Transloy et de Noreuil; elles ont fait un certain nombre de prisonniers. Des troupes anglaises et écossaises ont pris la nuit Biencourt lez-Cagnicourt, ainsi que les positions allemandes établies au Sud du village. Plusieurs centaines de prisonniers sont restés entre nos mains. Au Sud de la Scarpe, des troupes canadiennes et anglaises ont attaqué ce matin, à 5 h.; les rapports rentrés annoncent qu'elles font de bons progrès. Dans le secteur de la Lys, nos troupes ont atteint la rivière à l'Est d'Eslaires et ont conquis Neuve-Eglise.Ce matin, des troupes canadiennes et anglaises, appuyées par des tanks, ont pris l'offensive des deux côtés de la route d'Arras à Cambrai et se sont emparées sur un large front de la partie du puissant système de détense ennemi connue sous le nom de « Ligne Droucourt-Quéant » et situé au Sud de la Scarpe. Les tranchées ennemies étaient fortement occupées et les Allemands se sont énergiquement opposés à notre march» en avant. Sur tout le front d'attaque, nous avons brisé la résistance de l'ennemi, qui a subi de lourdes pertes. Les troupes canadiennes ont occupé et dépassé Dury, Villers lez-Cagnicourt et Cagnicourt. A notre aile gauche, nous nous sommes frayé un passage en combattant à travers les positions allemandes établies au Nord-Est d'Eterpigny. A notre aile droite, les troupes anglaises et écossaises ont dépassé Riencourt lez Cagnicourt vers Quéant et se sont emparées de plusieurs positions fortifiées, y compris le village de Noreuil. Au Sud de ce point, nos troupes ont aussi avancé et, au début de l'après-midi, ont repoussé une énergique contre-attaque prononcée par des forces importantes à l'Est de Vaulx-Vraucourt. Nous avons atteint la périphérie de Beugny et pris le village de Villers-au-Flos. Près du Transloy, la bataille a sévi avec violence pendant toute la journée. Nous y avons repoussé des contre-attaques et occupons le village. Entre Saillisel et Péronne, des divisions anglaises et australiennes ont rejeté l'ennemi du bois de Saint-Pierre-Vaast et se sont emparées du village d'Allaines. A l'Est et au Sud-Est de Péronne, des troupes australiennes ont repoussé plusieurs contre-attaques et infligé de lourdes pertes à l'ennemi. Nous avons fait p'usieurs milliers de prisonniers. Pendant la journée, nos patrouilles ont encore avancé vers Lens. Sur le front de la Lys, nos troupes, qui gardent le contact avec l'ennemi, continuent à avancer. * * ¥ Rome, 2 septembre. — Officiel Canonnade et activité des détachements de reconnaissance tout le long du front. Dans le secteur de montagne, notre artillerie a exécuté d'efficaces concentrations de feu. Des Autrichiens ont tenté un coup de main dans la XMaitmmiCïmMBiMBmm-nrrmrtr mBBaaf mrm— -mrTTiïfira» baie de Gonfo; leur embarcaiian n'a pu atterrir et est allée à la dérire. Près du Stilvio et sur le liant plateau d'Asiago. nous avons repoussé' des détachements ennemis et leur avons infligé des pertes sensibles. Pendant la journée, nos aviateurs et ceux de nos alliés ont à diverses reprises efficacement attaqué certains points de la ligne autrichienne avancée. Une, forte escadrille aérienne italienne a survolé a*ec nn succès visible un champ d'aviation ennemi. Ceux de nos avions de combat qui l'escortaient ent dispersé des aviatéurs autriehiens qui s'élaient élevés pour ia combattre. ï) ÉPÈOIES DIVERSES Londres, 2 septembre. — La grève delà police est devenue générale. Le nombre des grévistes atteint de 1 1 000 à 12.000. Le chef de la police, sir Edward Henry, a refusé de recevoir une délégation nés grévistes. Après lui, le général Smutz, désigné comme arbitre, a refusé d'entrer en relations avec l'Association des policemen que le gouvernement ne veut pas reconnaître. A li suite de ce refus, les grévistes ont rompu toutes les négociations. Les grévistes ont été révoqués. Les journaux consacrent tous des articles à la grève. Tout en adjurant le gouvernement de ne pas céder devant les exigences des grévistes, les journaux conseil ateurs reconnaissent qu'il est urgent d'améliorer la situation sociale du corps d'élite qu'est la police de Londres. Londres, 2 septembre. — Sir Edward Henry, chef de la nobce de la capitale, a donné sa démission. Son successeur est le général-lieutenaut sir Neville Macready. Londres, 2 saptem' re. Une réunion pacifiste a été dispersée samedi dans le faubourg de Plumstead. Un certain nombre de personnes ont été blessées ; M. Bamsay Mac Donald a été atteint à l'oreille par un caillou. Berne, 3 septembre. — On mande de Londres : — Le « Daily Mail » a rerueilli un grand nombre de plaintes au suget de la forte propagande qui se fait en ce moment en Angleterre en faveur de la paix. On invite les habitants à signer des adresses à lord Lansdowne l'engageant à persévérer dans ses efforts pacifistes. Ces adresses sont soumises dans les usines aux ouvriers qui sont invités à donner leur avis sur une paix par compromis. Londres, 2 septembre. — Lord Rothemere, le frère de lord Northcliffe — et qui est avec celui-ci l'un des directeurs du service de la propagande — a fait paraître dans le « Sunday Pictorial » un article qui fait grand tapage en Angleterre. — Je tiens tout d'abord à mettre mes compatriotes sur leurs gardes, dit lord Rothermere, en leur affirmant que rien encore ne fait prévoir l'effondrement prochain de l'Allemagne, mais qu'au contraire des indices certains permettent de penser que la guerre durera encore de longues années. Sur quoi, en effet, avons-nous basé nos prévisions d'une paix prochaine? Sur tels et tels événements qu'on nous certifiait à la veille de s'accomplir en Allemagne. J'estime, pour ma part, qu'il n'y a pas lieu d'attacher la moindre importance à ces billevesées. C'est une erreur de croire que le trône des Hohen-zollern est en danger, et rien ne nous permet de compter sur une révolution en Allemagne au cours de la guerre. Je doute même que cette révolution se produise jamais. La situation économique de l'Allemagne n'est pas brillante, soit ! mais elle est loin d'être telle qu'elle puisse forcer nos ennemis à déposer les armes. L'Allemagne sera toujours en état de nourrir son armée, la population civile dut-elle être mise dans ce but à la portion congrue. La force de résistance de l'Allemagne a toujours été sous-évaluée depuis le début de ia guerre. Lorsque la guerre a éclaté, l'Allemagne comptait 68 millions d'habitants ; en tenant compte des levées annuelles, elle a pu mettre en ligne de 11 àl2millions de soldats et même, si l'on exagère les pertes qu'elle a subies, elle est encore en étal, à l'heure actuelle, de nous opposer des armées puissantes. J'ai, quant à moi, la conviction que sa puissance militaire n'est nullement ébranlée. S'il entre dans nos intentions de nous battre jusqu'à ce que l'Allemagne se déclare vaincue, il faut nous préparer à une guerre très longue, une guerre qui durera non pas des mois, mais des années. Tout bien considéré, il faut dire cette vérité au pays. Si nous la lui cachions, le peuple, pour, employer une expression du premier ministre, pourrait bien s'apercevoir quelque jour que nous courons à la ruine... Londres, 2 septembre. — M. Joseph Jonas, ancien bourgmestre de Sheffield, qui a été récemment condamne en vertu de la loi sur la défense du Royaume, vient d'être déclaré, déchu de son titre de noblesse. Berne, 3 septembre. — Le manque de charbon dont souffre la population londonienne se fait de plus en plus sentir, les chemins de fer étant encombrés et l'autorité militaire ayant réquisitionné la moitié des péniches, qui contribuaient dans une large mesure à l'approvisionnement de la ville. A raison de la rareté au bois, on enlève le pavage à Soho Square et l'on s'en sert pour réparer le pavage des rues plus fréquentées. Pour le même motif, dans la Seven Sisters Road, le bois est remplacé par des pavés. Londres, 2 septembre. — L'ancien président de la République de Colombie, M. Carlos Bestrepo, parlant dans une réunion d'hommes politiques sud-américains, a souligné la rupture de l'équilibre politique dans le continent américain. — La suprématie militaire, a-t-il dit, que les Etats-Unis se sont assurée en quelques mois justifie amplement l'inquiétude et la méfiance des Etats du Sud. Il est de toute nécessité que les républiques Sud-américaines s'arment à leur tour et se serrent les coudes en créant la Confédération des Etats du Sud. C'est le seul moyen de rétablir l'équilibre et d'écarter le danger d'un conflit. La puissance militaire et maritime que les Etats-Unis viennent d'acquérir inopinément n'est pas sans présenter des dangers, les Yankees étant infatués aujourd'hui de leur supériorité sur les autres nations américaines. » Madrid, 2 septembre. — Lorsque le Conseil des ministres a pris fin, la note officieuse suivante a été envoyée aux journaux : — Outre l'envoi d'une protestation télégraphique à Berlin, le Conseil des ministres a décidé de transformer le commissariat de l'alimentation en un ministère autonome. Paris, 2 septembre. — On mande de Madrid au « Temps » : — « El Mundo » annonce que les négociations commerciales engagées entre l'Espagne et les Etats-Unis ont amené un accord complet. 4mc année. - N° 206 JOURNAL (MT1DIM - Le V : ÎO centimes Jeudi 5 Septembre 19IS

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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