L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 25 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m901z4325v/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de îi à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent quejleurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne gont pas rendus. L'Echo de Sambre l Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 1.75 — 3 mois, fr. 5.25 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. COLL0RD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte a tous. Socialisme et Séparation Socialisme et Séparation qui sont indissolublement liées. L'avenir du prolétariat wallon est en jeu, seule, la Séparation administrative et politique peut le sauver du danger dont il est menacé et lui ouvrir toutes grandes les portes de l'Avenir. * * * La classe ouvrière abandonnée par ses chefs, ne doit compter que sur elle-même pour arriver à son émancipation. Qu'elle ne l'oublie jamais si elle veut ne pas être dupée comme toujours- elle le fui ! Les socialistes émigrés sont devenus des gouvernementaux aussi réactionnaires que leurs maîtres, et ceux qui restés en Belgique prétendent parler au nom des socialistes wallons, ont partie liée avec le Comité National, émanation de la haute finance. * * * Empruntant à tort et à travers pour faire ligure dans la guerre mondiale, la camarilla du Havre est à la merci des financiers. Ceux-ci sont les véritables maîtres de l'heure et ils ne se font aucun scrupule de le faire sentir. L'attitude de l'Angletterre obligeant le gouvernement belge à lui sacrifier les intérêts vitaux du pays en est .une nouvelle preuve. Nos ministres n'ont, plus de politique à eux. Ils doivent adopter celle de leurs créanciers. Rien n'est plu# onéreux que le crédit dit-on communément. Le gouvernementbelge le constatera bientôt ou plutôt s'il était sincère il reconnaitrait qu'il ie constate déjà. En effet, à l'heure oè la Belgique n'est presque rien d'autre qu'un cadavre agonisant, les financiers, patriotes à outrance préparent la curée. Oh ces messieurs n'attendent pas la Paix, eux, pour poser leurs conditions. Trouvant que la guerre a rendu improductive une partie de leurs capitaux, ils ont fait savoir à Sainte-Adresse qu'ils comptaient sur une juste indemnité. On sait ce que cela veut dire ! Pour qui comprend à demi-mot cela signifie liberté complète pour l'exploitation sans merci de la classe ouvrière. Il faudra voir pourtant si celle-ci se laissera tondre sans se défendre. Sans doute estimera-t-elle avec raison que si une indemnité doit être accordée c'est à elle qu'elle revient, à elle qui aura langui pendant si longtemps et qui pour défendre le bien des autres a donné sans compter- le meilleur de son sang. * * * L'heure est grave pour le prolétariat wallon, aussi doit-il envisager la situation avec calme, sans se laisser influencer par les cris de ceux qui veulent profiter de sa détresse pour le livrer sans défense à la Réaction capitaliste. Le moment est venu pour le Peuple de se souvenir qu'il fut toujours traité en ennemi dans son propre pays. Qu'il se rappelle que jadis quand il réclamait son droit nos gouvernants trouvaient moins coûteux de lui envoyer des balles. Qu'il n'aille pas croire que l'exil aura rendu meilleurs ses anciens maîtres. Au contraire ! ayant vécu si longtemps à leur guise sans contrôle d'aucun Parlement la moindre opposition à ce qu'ils considèrent comme leur infaillibilité ministérielle, leur paraîtra un crime que le sang seul pourra laver! Ils ne peuvent encore prévoir le jour où ils rentreront au pays mais déjà sur la terre étrangère ils se préparent au rôle qu'ils veulent revenir jouer ici. Ils s'apprêtent à faire des proscrits et des forçats, oubliant que pour chaque martyr qu'ils feront, dix milles adeptes sortiront de la foule pour le venger! La terre wallonne est féconde en dévouements!i£t l'on voudrait que la classe ouvrière ait confiance en ces gens qui, malgré elle, la représente à l'étranger? C'est de l'aberration! Instruite par le passé, elle sait ce que lui réserve l'avenir, si elle acceptait encore la tutelle de ces Messieurs. * ♦ * Sachant que le règlement des comptes sera terrible pour lui, le gouvernement ne veut rentrer en Belgique qu'escorté par la police anglaise qui, sans doute, aura pour mission principale de faire de notre malheureux pays une nouvelle Irlande. Les émigrés ne reculeront devant aucun moyen pour conserver le pouvoir, malgré le pays entier. Si la classe ouvrière n'affirme pas, hautement, dès maintenant sa volonté inébranlable de l'empêcher, la Flandre et la Wallonie seront ensanglantées et giront pantelantes sous la botte des soudarts de la gendarmerie anglaise qui en récompense de leur exploit seront décorés, le gouvernement actuel ne pouvant moins faire pour eux qu'un de ses prédécesseurs ne faisait en 1903 pour les massacreurs de Louvain. Cela s'appelera pacifier le pays et punir les perturbateurs. Nos ministres n'avoueront naturellement pas que le but véritable de ce régime d'exception sera la destruction des organisations ouvrières, car dans leur esprit la Belgique doit redevenir entièrement catholique. La Constitution nous garantit des droits; eh bien! on supprimera la Constitution afin d'avoir le pouvoir de nous opprimer à l'aise. Il n'est même pas nécessaire de la supprimer, la pauvre vieille est de bonne composition ! Au lendemain de sa naissance elle fut violée par Léopold Ier et depuis ceux qui nous ont gouverné se sont évertués à l'ignorer, ne se rappelant son existence que quand cela pouvait < embêter » leurs adversaires. # * * Depuis trop longtemps la Wallonie est sous le joug d'un ministère clérical, en qui elle ne peut avoir aucune confiance'. Il est temps que nous nous gouvernions nous-mêmes, suivant les aspirations démocratiques de notre race Nous pourrons ainsi marcher franchement dans la voie des réformes sociales sans être obligé de refouler constamment au plus profond de notre être, nos désirs de progrès. Alors seulement la classe ouvrière pourra envisager l'avenir avec calme sans avoir la crainte perpétuelle de voir son oeuvre anéantie en un instant, par un gouvernement ultramontain. * ♦ * En obtenant la Séparation, de l'Occupant, les Flamands nous ont donné la possibilité de réaliser notre vœu le plus ardent : celui d'être nous mêmes. Le grief capital formulé contre la Séparation par ses adversaires, c'est qu'elle a été réalisée par les Allemands. Je ne m'arrêterai pas à discuter cet argument qui, pour le Prolétariat Wallon, doit être sans valeur. Le gouvernement belge est aussi étranger à la classe ouvrière que les Allemands peuvent l'être. S'il existe une différence, elle est plutôt à l'avantage de ces derniers. Nos ennemis actuels et provisoires.les Allemands, n'occupent le "pays que momentanément. Un jour, dans un temps plus ou moins long, ils l'évacueront, car ils ne désirent nullement s'annexer la Belgique, et la guerre ne peut toujours durer. Ils retourneront chez eux : nous en serons débarrassés ! Mais, alors, nos ennemis de toujours reviendront du Havre, et nous ne quitterons l'occupation allemande que pour vivre sous l'occupation anglo-belge. Le Prolétariat wallon n'aura fait que changer de maîtres... * * * Actuellement, nous pouvons faire une réforme radicale d'une façon toute pacifique. Si, comme certains le voudraient, nous attendions le retour du gouvernement belge pour proclamer l'autonomie de laWallonie, il n'en serait plus de même, et nous nous verrions obligés de recourir à la violence pour faire reconnaître les droits dB noir# race. C'est folie de croire que de bonne grâce nos gouvernants accéderaient à nos aspirations. Souvenons-nous du S. U. pour la conquête duquel le Prolétariat a dû entreprendre des luttes terribles qui finalement n'ont abouti à aucun résultat. On n'accorde de faveurs qu'à ceux qu'on aime, et le gouvernement belge n'a jamais aimé la Wallonie - terre d'élection de la démocratie. Ses bonnes grâces étaient réservées à la Flandre cléricale, qui lui permettait de conserver la majorité au Parlement malgré l'opposition du reste du pays, Il prévoit tellement que sans ses amis des Flandres il il ne sera plus rien, que malgré leur geste révolutionnaire, il est tout disposé à leur pardonner et à faire pour eux, plus que par le passé — si possible. Toujours au détriment de la Wallonie, naturellement ! Comment, du reste, le gouvernement clé-rial pourrait-il nous aimer ! — Chez nous, toutes les élections ne se faisaient-elles pas et ne se feront-elles pas encore contre lui f La différence entre la Flandre et la Wallonie, au point de vue des idées, est surtout palpable quand on considère le résultat des élections de Prud'hommes de 1912, auxquelles participèrent les femmes. Ges élections, se faisant au suffrage universel, fournissent une base d'appréciation plus juste que les élections législatives. Les socialistes ont obtenu à ces élections, pour l'ensemble du pays : 144,653 suffrages, sur un total de 237,413 votes valables — soit 5S p. c. Dans l'agglomération bruxelloise, ils obtenaient 31,047 voix sur 45,059 soit 70 p. c.; en Flandre, 33 p. c. et en Wallonie, 74 p. c1 — Dans ces chiffres, je ne tiens pas compte des suffrages libéraux. * * * De grandes choses se préparent. L'Humanité est en marche pour la conquête de son Idéal, et rien ne l'empêchera d'avancer. —T La face du nonde va Changer complètement ! Si le toarii socLlLte sait comprendre son devoir, il aura noble rôle à remplir. Il ne peut s'y soustraire sans renier son passé et les principes pour la réalisation desquels il a déclaré solennellement : a 1° Qu'il se considère comme le représen-» tant non seulement de la classe ouvrière, i mais de tous les opprimés, sans distinction » de nationalités, de cultes, de races ou de » sexes. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Commnnipés des Puissances Centrales Berlin, 24 juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest. La situation est sans changement. Sur l'Ancre et sur l'Avre, l'activité combative est restée plus intense pendant la journée.Vers le soir, elle s'est également accentuée dans les autres secteurs du front de bataille. Durant la nuit, vive activité de reconnaissance.A l'Est de Badonvillers, des détachements d'assaut ont fait irruption dans les tranchées franco-américaines, y ont infligés de lourdes pertes à l'adversaire et en ont ramené 40 prisonniers. Le lieutenant Udet a remporté ses 31e et 32e, le premier-lieutenant Goerig ses 20e et 21e victoires aériennes. * * Berlin. 23juin. — Officiel de ce midi. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées dufeld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Des deux côtés de la Somme, les opérations de l'ennemi sont restées actives. Une attaque exécutée la nnit par les Anglais près de Morlancourt, entre l'Ancre et la Somme, a croulé sous notre feu. Armées du prince héritier allemand : Nous avons repoussé des attaques partielles françaises au Sud-Est de Méry. Au Sud-Ouest de Reims, nous avons fait 36 prisonniers dans un court combat d'infanterie avec des Italiens. Le lieutenant L'uW enhardi a remporté sa vingt-huitième victoire aérienne. ¥ ¥ Berlin, 22 juin — Officiel. Pendant le mois de mai, 614 000 tonnes brut du tonnage marchand que peuvent utiliser nos ennemis ont été détruites. Le tonnage mondial qui était à leur disposition a donc été réduit, rien que par les mesures de guerre prises depuis le début des hostilités, de 17.730.000 tonnes brut en chiffre rond, dont 10.828 000 tonnes brut ont été perdues par la flotte marchande anglaise seule. Il résulte des constatations faites dans l'entretemps qu'outre les pertes de navires marchands de nos ennemis ou de navires étrangers naviguant pour leur compte que nous avons signalées pour le mois d'avril, des navires jaugeant au total 56.000 tonnes brut ont été amenés gravement avariés dans les ports de l'Entente au cours de ce même mois. * * Constantinople, 21 juin. — Officiel. Sur le fron! en Palestine, les opérations n'ont pas dépassé leur "limite habituelle : canonnade réciproque et activité aérienne. Sur les autres fronts, le calme prévaut. Communiqués de« Puissances Alliées Paris, 23 juin (3 h.). Nous avons exécuté plusieurs coups de main entre Montdidier et l'Oise et fait des prisonniers. Entre la Marne et Reims, les Allemands ont attaqué la montagne de Bligny et ont réussi à s'emparer un instant du sommet. Une contre attaque vigoureuse des troupes italiennes les en ont rejeté peu après en faisant des prisonniers'. Notre ligne est entièrement rétablie. Nuit calme sur le reste du front. « * Paris, 23 juin(11 h.). Journée calme sur l'ensemble du front. * * ¥ Paris, 22 juin. — Officiel de 3 heures. Nous avons repoussé des coups de main ennemis dans la région de Belloy et en Haute-Alsace. Nous » 2° Que les socialistes de tous les pays » doivent être solidaires, l'émancipation des » travailleurs n'étant pas une œuvre natio-» nale, "mais internationale. » 3° Que dans leur lutte contre la classe # capitaliste, les travailleurs doivent com-» battre par tous les moyens qui sont en » leur pouvoir et notamment par l'action # politique, le développement des associait tions libres et l'incessante propagation des » principes socialistes. » (*) * * * La Séparation administrative et politique de la Wallonie, permet à la classe ouvrière la réalisation immédiate d'une partie de son programme. Je suis certain que mes amis du Comité de (*) Déclaration de principes du P. O. B. adaptés dans les Congrès de Bruxelles i893 et Quaregnon 4894. avons enlevé de notre côté un poste ennemi au Sud-Est de Saint-Maur et fait des prisonniers. Rien-à signaler sur le reste du front. ¥ ¥ Paris, 22juin. — Officiel de 11 heures. Lutte d'artillerie intermittente en quelques points du front. Journée calme partout ailleurs. * ¥ Londres, 22 iuin. — Officiel. Hier soir, au cours d'engagements entre patrouilles et d'attaques, nous avons fait des prisonniers et infligé ries pertes à l'ennemi dans les secteurs de Villers-Bretonneux et de Strazeele Par ailleurs, rien de spécial à signaler. * * Rome, 21 juin. — Officiel. La pression exercée par les Autrichiens sur le Montello ne s'est pas atténuée hier, mais nos troupes y ont parfaitement fait face en contre-attaquant sans cesse, et elles sont parvenues à reprendre du terrain. Les tentatives faites par l'ennemi pour avancer vers l'Ouest et vers le Sud ont eu pour résultat de rendre le combat particulièrement violent à l'Est de la lignp Casa-Gheller-Bauaria et dans les environs de la gare d'Hervesa. La brigade de Pise a attaqué avec un courage admirable: elle a fait 400 prisonniers et s'est emparée d'un grand nombre de mitrailleuses; en outre, elle a repris à l'ennemi deux de nos batteries de calibre moyen intactes et qui ont été rapidement remises en action. Sur la Piave, le combat est devenu plus violent dans quelques secteurs. A l'Est de Candelu, une attaque ennemie a été nettement repoussée. Plus au Sud, près de la hauteur de Fagata Zenson, nous avons continué sans interruption la contre-offensive commencée dans la nuit du 19 au 20, et nous avons pu nous réinstaller dans les positions que nous occupions la veille. L'ennemi a subi des pertes dont les chiffres sont en rapport avec la résistance que la vaillance de ses troupes nous a opposée ; en outre, il a laissé quelques centaines de prisonniers entre nos mains. Dans le secteur situé à l'ouest de San Dona, les Autrichiens ont tenté une importante opération contre le Losson. Bien qu'elle fut contre-battue par notre feu incessant,ils ont renouvelé quatre fois leurs attaques et n'y ont renoncé qu'au moment où.êpnisés par leurs pertes extraordinairement élevées, ils ont dû se résigner à reculer devant l'incroyable bravoure dont a fait preuve la brigade de Sardaigne Sassari, appuyée par un bataillon du 119e régiment d'infanterie et par le 9° bataillon des cyclistes bersaglieri. Au nord de Cortellazzo, des détachements de matelots italiens, rivalisant de hardiesse avec nos bersaglieri, ont pénétré dans les lignes ennemies, fait 200 prisonniers et solidement maintenu le terrain gagné. Près de Cava-Zuccherina, nous avons élargi notre tête de pont. Le nombre des prisonniers faits depuis le début de la bataille s'élève à 12,000. Au cours du combat qui se déroule depuis plusieurs jours sur le terrain difficile du Montello, foutes nos armes se sont particulièrement distinguées. Malgré le temps défavorable, nos aviateurs ont encore développé hier leur activité habituelle. Onze appareils ennemis ont été descendus. Pour la 1" fois, nos avions et ceux de nos alliés ont rivalisé avec les pilotes américains, qui, à peine arrivés sur le front, ont voulu participer à la bataille. L'héroïque major Baracca, qui a remporté le 19 juin sa 34e victoire aérienne, n'est pas rentré. La, Guerre sur Mer Berlin, 23 juin. Les nouveaux moyens de défense mis en œuvre par nos ennemis contre les dangers de la guerre sous marine ont eu pour conséquence de rendre plus lourde la tâche assumée par nos submersibles, mais il n'apparaît pas qu'ils aient sur leur action une influence décisive. Le nombre des navires qu'ils ont avariés ou partiellement détruits a augmenté dans des proportions considérables. La liste de Lloyds du 21 mai indique que 5,307 navires, jaugeant ensemble 16 1/2 millions de tonnes, ont dû entrer dans des chantiers de réparation dans le courant des neuf derniers mois, soit 400,000 tonnes par mois. Ce pourcentage s'est accru encore dans ces derniers temps, et l'on peut admettre hardiment qu'il atteint en ce moment 500.000 tonnes par mois. Il y a eu une semaine pendant laquelle le tonnage des navires en réparation atteignait 2,120,000 tonnes. Des hommes du métier, revenus d'Angleterre, assurent que tous les chantiers navals anglais, à l'exception de ceux de la firme Berland et Wolff, à à Belfast, ont dû interrompre la construction de nouveaux navires pour s'occuper exclusivement de réparations. M. Geddes a dû convenir à la Chambre des Communes que les ouvriers occupés aux réparations auraient été à même de construire, au cours de l'année écoulée, au moins 1 million de tonnes brut de nouveaux navires. Le « Temps » du 24 mai déclarait que, pendant les Défense ne me démentiront pas. Surtout — que les Socialistes Wallons ne l'oublient pas — la Séparation est une chose faite et qui restera faite en dépit de tout ce qu'on peut affirmer. De quelle façon nous gouvernerons-nous dans l'avenir? Ce n'est pas à moi de le décider. Le Peuple Wallon, usant de sa souveraineté, choisira lui-même. * * * Le moment dti combat est arrivé. Une transformation radicale du régime politique de la Wallonie se prépare. Laisserons-nous à d'autres le soin d'accomplir cette tâche? Res-terons-nous les bras croisés, laissant la réforme se faire sans nous, au profit de ceux qui, plus clairvoyants, auront su intervenir dans le débat ? A l'heure grave où nous sommes, demeurer indifférent à la séparation, c'est être traître à la cause du Prolétariat wallon! Georges LAFORET. quatre premiers mois de l'année, des navires jaugeant 8 millions de tomues avaient été réparés sur les chantiers anglais, con«re 1 million sur les chantiers français. Si l'on admet le chiffre moyen régulier de 2 millions de tonnes pour les navires en réparation, on se rend compte de l'importance des dommages causés à la flotte alliée par les sous-marins allemands♦ ¥ Berlin, 22 juin. L'Amirauté anglaise publie „e communiqué suivant : — Une escadre anglaise en rsconnaissance dans le Nord de la baie de Héligoland a été attaquée le 19 juin au matin par des hydroavions allemands. Ceux-ci n'ont pas atteint nos navires, mais un d'entre eux a été descendu et détruit par notre canonnade. L'Agence Wolff mande à ce propos : — La rencontre de nos avions avec les navires anglais a eu lieu à environ 120 milles marins au Nord-Ouest de Héligoland, donc très loin en dehors de 1^ baie. Une bombe de l'un de nos avions a vraisemblablement atteint un contre-torpilleur ennemi, car on-y a observé une colonne de fumée blanche s'élevant derrière la cheminée d'arrière. Comme, d'après des informations de journaux danois, un avion anglais a été forcé d'atterrir au Danemark le même jour, il est à croire qu'il y a été obligé par des avaries reçues au fours d'un combat aérien. Un de nos hydravions n'est pas rentré. » L'Offensive allemande à l'Ouest Londres, 23 juin : On mande de Paris au « Times » : — La physionomie de Paris est en ce moment celle de l'automne 1914 Les rues sont désertes au point que l'on se croirait dans un village de l'Ecosse et non dans une capitale. Il n'en faut pas chercher loin la raison : le gouvernement se prépare aux pires éventualités. Tous les civils qui n'effectuent pas une besogne importante ou indispensable sont invités à quitter la ville alors que leur départ est encore possible et non d'attendre qu'une soudaine panique se produise. La création de bureaux chargés de faciliter l'évacuation de la population civile a frappé les optimistes de stupeur. Toutefois, aux dernières nouvelles, les Parisiens semblent convaincus, par les mesures prises en temps opportun, que la sécurité de leur chère capitale est en bonnes mains. » * * * Zurich, 23 juin : De la « Zurcher Morgenzeitung » : —- Une partie de l'armée française de Salonique a été rappelée en France. » * * * Calais, 23 juin : Du « Petit Claisien » : — Les aviateurs allemands ont attaqué Calais la semaine dernière. Cent cinquante personnes ont été tuées. Les victimes ont été enterrées lundi. Deux familles, l'une de neuf personnes, et l'autre de cinq, ont péri. » DERNIÈRES DÉPÊCHES Dépêches de l'Agence de Wolff. (Service particulier du journal.) Berlin, 24 juin. — Officiel. , Nouveaux succès des sous-marins dans la barrée autour de l'Angleterre : 16,500 tonnes brut. 2 vapeurs furent coulés sur la côte orientale d# l'Angleterre au milieu de convois puissamment pr»-tégés.* ♦ * Berne, 23 juin. L' « Humanité » écrit ce qui suit : Le Comité de la Fédération pouria sauvegarde des intérêts économiques de la Presse quotidienne française a décidé dans son assemblée principale du 17 juin qu'à partir du 1er juillet jusqu'à nouvel ordre les quotidiens ne paraîtront sur 4 pages au maximum que 3 fois par semaine et les autres jours de la semaine que sur 2 pages. Cette décision a été prise en vue des grandes difficultés qui se présentent à la fabrication du papier. Nombre d'usines à papier ont cessé l'exploitation. Des autres les suivront sous peu, D'autre part, le tonnage disponible doit être employé le moins possible pour l'importation du papier. * * * Berlin, 24 juin. Le rapport annuel de la Société Tunésienne des Phosphates révèle une fois de plus les effets indirectes que la guerre des sous-marins produit au détriment de la vie économique des Etats ennemis. D'après ce rapport, seulement 217,100 tonnes d* phosphates ont été extraites en 1917, au lieu d» 383,000 tonnes en 1916. Cette diminution est dûe exclusivement au manque de charbon causé par les opérations des sous-marins. Une tonne de charbon se paye aujourd'hui en Tunisie 295 francs ; en temps de paix le prix en était 35 francs. La dynamite est 2 fois et demie plus chère qu'avant la guerre, le bois de mine coûte le dooble et le fer 7 fois autant. Les difficultés dans les transports n'ont permis en 1917 que l'exportation de 100,000 tonnes en comparaison de 230,000 tonnes de l'année précédente. L'emploi des phosphates est d'un intérêt vital pour l'agriculture française. Les prix de cet engrais a déjà plus que doublé et montera toujours. DÉPÊCHES DIVERSES Rome, 22 juin. Le gouvernement a renforcé le contrôle sur les ports italiens. Cette mesure serait motivée par l'extension de la peste aux Indes britanniques, épidémie que les navires risquent d'amener dans le pays. —«o»— Paris, 23 juin. Du « Petit Journal » : — Sur ie front italien, la situation est grave dans 4me année. — N° 145 J0LRNAL Qfc'OTlDlEft — Le X' : ILO centimes Mardi 25 Juin 1918

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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