L'écho de Sambre et Meuse

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07 augustus 1918
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s.n. 1918, 07 Augustus. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bn9x05zc5p/
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PRIX DK ANNONCES : Au»nonees, la ligne, fr. 0.50; — Aan. M»a;nc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — tëtron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la jgr^e, fr. 2.0C- Administration et Réduction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3-à 5 h. Les artid«6 n'eagageat que leurs auteurs. — Les «tanuscrifs non insérés ne sont pas readus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES A tëO'NNËM KYI'N : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant le* abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de pos»<\ J.-B. OOLLfifiD, Directenr-Proprlé alrd La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. rinmiifiiTii—- xmssBcasaaaa La Presse se l'Entente et le nouveau secrétaire d'Etat allemand Le « Corriere • dtlla Sera » voit, comme la Presse française, dans la démission de M. von Kuhlmann, une victoire du parti militaire et remarque à ce sujet : » En présence de ce fait il ne reste, à l'Entente, rien d'autre à faire qu'à contin«er la lutte ». Ne pourrait-on croire, en lisant ces lignes, que les goivernements de l'Entente auraient, jusqu'à ce jour, montré les plus accueillantes dispositions à conclure la paix et qu'ils ne continuent la lutte que forcés et contraints par l'intransigeance des gouvernements de l'Europe centrale ? Est-ce hypocrisie ou inconscience ? La Presse de l'Entente croit-elle pouvoir compter sur la complicité du monde entier dans cette cynique tentative de renversement des rôles ? Ou bien l'épidémie d'hystérie collective, qui sévit depuis quatre ans sur les deux tiers du globe, ne laisse-t-elle plus subsister la moindre notion de la réalité des faits ? En décembre 1916,les Puissances centrales qui avaient déclaré,dès les premiers jours de la guerre, qu'elles ne combattaient que pour défendre leur existence, qui avaient, pendant l'été précédent, repoussé les attaques simultanées des Anglais,des Français, des Italiens et des Russes, qui venaient de détruire radicalement les espoirs que ces peuples avaient échafaudés sur l'accession de la Roumanie à leur coalition en anéantissant, en une campagne de six semaines la puissance militaire de cette nation — les Puissances centrales adressaient officiellement aux gouvernements de l'Entente, par l'intermédiaire des neulres, une invitation directe à entrer en pourparler pour rétablir la paix, en formulant l'opinion qu'il serait possible d'arriver à un arrangement acceptable pour les deux parties. Les gouvernements de l'Entente luttèrent d'empressement à rejeter cette proposition et d'arrogance dans l'expression de leur refus ; un homme politique anglais exprima notam-merft cette prétention ridicule, que l'Allemagne, si elle voulait entrer en pourparlers pour la paix, devait préalablement retirer ses armées de tous les territoires qu'elles avaient conquis; et c'était là une condition unilatérale, il n'était nullement question, pour l'Entente d'évacuer, par exemple, les colonies allemandes ou l'Egypte. La Presse de ces pays renchérit encore sur la suffisance de l'attitude des gouvernants et les prétentions les plus baroques se firent jour : on ne pouvait pas traiter avec le gouvernement impérial et si l'Allemagne voulait la paix elle devait commencer par le renverser; elle devrait livrer sa flotte de guerre à l'Angleterre et les alliés devaient se partager sa marine marchande; les pays de l'Europe centrale devaient être démembrés et ce qui en resterait serait placé sous le contrôle de l'Entente; des contributions de guerre formidables devaient leur être imposées, et un écrivain fameux, évidemment atteint de gâtisme, déclara même qu'on devait condamner les populations allemandes à une espèce d'ilotisme en les obligeant à travailler pour le bien-être et le confort de celles de l'Entente.En général, on considérait les propositions de paix, soit comme un piège destiné à désunir la coalition, ou bien, comme une preuve du fait que les Puissances centrales se trouvaient à la veille de la débâcle, et on estimai!, en conséquence, qu'on ne saurait leur imposer d'assez dures conditions. On ne concevait des négociations de paix, pas autrement que comme une sorte de tribunal devant lequel les ennemis devraient comparaître, pieds et poings liés, pour entendre prononcer leur condamnation. Quelques jours après la proposition officielle des Puissances centrales, le président Wilson, qui était encore, à cette époque, un pacifiste déterminé, adressait à son tour une note à toutes les puissances belligérantes pour les engager à entamer des négociations pour la paix sur des bases qu'il énonçait lui-même et qui étaient : 1° Que la paix serait une paix sans annexion ni indemnité de guerre; 2° Règlement des questions territoriales suivant le principe des nationalités; 3° Formation d'une ligue internationale chargée de maintenir la paix en Europe et de provoquer le désarmement général; 4° Liberté de la mer. Les Puissances centrales se déclarèrent prêtes à entrer en pourparlers sur ces bases, en ajoutant toutefois qti elles doutaient, en présence de l'accueil fait à leurs propres propositions, qUe leurs adversaires fussent animés des mêmes sentiments ; la réponse de ceux-ci, qui était un refus catégorique, justifia pleinement cette restriction. Après Wilson. ce fut le Pape qui, à l'occasion des fêtes de Pentecôte de 1917, proposa sa médiation aux gouvernements belligérants en préconisant comme base, pour le rétablissement de la paix, le principe du « statu quo ante bellum » et qui obtint les mêmes résultats. Ensuite, ce furent les organisations socialistes des pays neutres, des pays Scandinaves de Hollande et de Suisse principalement, qui tentèrent d'organiser, à Stockholm, une conférence où les socialistes de tous les pays furent invités à envoyer leurs délégués et qui devait préparer le terrain pour des négociations de paix officielles. Les gouvernements de l'Entente refusèrent, aux mandataires des organisations socialistes de leurs pays, les passeports nécessaires pour s'y rendre ; seuls, les délégués socialistes des pays du Centre européen furent autorisés à y participer et la tentative avorta par ce fait. Sur ces entrefaites, la révolu!ion avait éclaté en Russie : les deux premiers gouvernements révolutionnaires, qui avaient été entraînés, à leur tour, dans l'orbite de l'Entente. avaient été successivement renversés et le gouvernement maximaiiste était arrivé au pouvoir Son premier acte fut d'ordonner aux commandants des armées de se mettre en rapport avec les commandants ennemis afin de conclure un armistice en vue d'entamer des négociations pour la conclusion delà paix. Avant l'ouverture des pourparlers, il invita solennellement,, avec l'assentiment des Puissances centrales, tous les gouvernements de l'Entente à y prendre part, afin d'arriver à la conclusion d'une paix générale; il rencontra, lui aus$i, un relus catégorique et se considéra, par ce fait*-comme délié de l'engagement qu'avait pris envers ces puissances, le gouvernement du tzar, de ne pas conclure de paix particulière Mentionnons, enfin, l'acte du Reichstag allemand qui, en juillet 1917, affirma par une ■'"résolution solennelle le caractère défensif de la guerre et sa volonté de conclure la paix aussitôt que l'intégrité de l'Empire et des pays alliés serait garantie et remarquons, qu'abstraction faite du congrès des conseils d'ouvriers et soldats de toute la Russie, le Reichstag allemand est le seul, entre tous les parlementa des puissances belligérantes, qui, depuis août 191se soit livré à une manifestation nettement pacifiste. Ajoutons à cet exposé que chaque fois qu'un membre d'un des gouvernements des Puissances centrales a pris la parole au sujet de la politique extérieure, il n'a jamais manqué de rappeler que ces puissances étaient à tous moments, prêtes à entrer en discussion sur la question du rétablissement de la paix sur des bases raisonnables; tandis que les hommes politiques de l'Entente n'ont jamais laissé passer une occasion d'affirmer leur volonté de lutter jusqu'au bout et de poursuivre la guerre jusqu'à la défaite confplète de l'adversaire. On voit, par ce résumé, que de nombreuses tentatives de conciliation ont été faites par les Puissances centrales et que celles-ci ont ton ours accueilli favorablement celles que des tiers ont provoquées; que, par contre les gouvernements de l'Entente les ont toujours repoussées, sans examen sérieux, de quelque côté qu'elles \inssent et on sait que lorsqu'ils ont'énoncé des conditions de paix, c était toujours les exigences d'un vainqueur avec lequel il n'y a plus à discuter et qu'on doit se contenter de subir. Et il en est de mêms pour la Presse : la grande majorité de la Presse allemande, qui est en ce moment incomparablement plus libre que celle de n'importe quelle nation de l'Entente, se montre nettement pacifiste, elle discute et examine les conditions les plus propres à ramener la paix et ne considère la conduite de la guerre que comme un moyen pour atteindre ce but. La Presse de l'Entente, d'autre part, ne veut même pas envisager l'éventualité de voir la guerre se lerminer par un arrangement et ne veut entendre parler que d'une paix imposée par la force des armes. Que signifie, dans ces conditions, ces informations quant à la victoire du parti militaire allemand. Qu'importe,à la Presse et aux gouvernements de l'Entente qu'il y ait, ou qu'il n'y ait pas, des pacifistes à la têi le l'Allemagne? Ceux-ci ne sont-ils pas t .îtraints d'agir exactement comme le feraient les militaristes les plus convaincus? Leur reste-t il d'autre alternative que de continuer la guerre jusqu'à ce que les ennemis aient reconnu la vanité de leurs projets ? L'attitude des gouvernements et de la Presse de l'Entente est, en tout cas, on ne peut mieux faite pour rendre impossible la position des pacifistes en Allemagne et dans les autres pays du centre européen ; leurs contradicteurs ne peuvent-ils pas, en effet, leur objecter constamment que toutes leurs tentatives pour ramener la paix n'ont servi qu'à fortifier l'ennemi dans ses espérances de victoire et à lui donner, au surplus, l'assurance qu'il pourra toujours, dès qu'il le voudra, obtenir des conditions de paix acceptables et qu'il ne ritque donc rien à jouer jusqu'à son dernier attout avant de s'y décider ? En réalité, l'Entente <i tout fait pour donner raison aux militaristes et aux partisans de la guerre jusqu'au bout en Allemagne et dans les autres pays du centre européen et ce qu'il y a de plus étonnant c'est qu'il reste encore des pacifistes dans ces pays après les expériences faites ; il faut vraiment que les sentiments pacifiques soient ancrés au cœur de leurs populations pour qu'elles ne soient pas devenues unanimes sur ce point, qu'en présence des sentiments que manifestent les gouvernements et la Presse de l'Entente, il n'y a plus lieu de penser à la paix et que toutes les forces doivent se concentrer sur un seul point : poursuivre la guerre le plus énergiquement possible. Si donc le parti militaire gouvernait, à présent, réellement l'Allemagne comme le ; proclame la Presse de l'Entente, celle-ci COM MUNSIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand, de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les antres journaux ('ommuuipés des Puissances Centrales Berlin, 6 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kmnprinz Rupprecht Vive activité de recannaissance principalement dans le secteur île l'Ancre et de l'Avre ainsi qu'au Sud de Monididier. Le soir, la bataille.d'artillerie a repris à de nombreuses reprises. Les troupes du Wurtemberg ont pris d'assaut hi$r matin, les premières lignes anglaises au Nord de la Somme des deux cotés de la route Braine-Corbie et ont ramené une centaine de prisonniers.Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Après des poussées partielles infructueuses, hier, l'ennemi «-t passe à l'attaque avec de grandes forces dans le secteur de la Vesle des deux côtés de Bràisne et au Nord de Jonchery. Notre contre-attaque l'a rejeté des boqueteaux sur la rive Nord de la rivière où il avait pu prendre pied passagèrement. Environ 100 prisonniers sont reslés entre nos mains Pour le surplus,l'attaque ennemie a échoué dans notre feu d'artillerie et de mitrailleuses avant même d'avoir atteint la Vesle. Le lieutenant Udet a remporté sa 44e victoire aérienne, le lieutenant Bolle sa 28e. Vienne, 4 août. — Officiel de ce midi. Sur 1* théâtre de la guerre en Italie, sur le haat plateau de Sette Communi, nous avons à plusieurs reprises repoussé des allafues de reconnaissance angle-françaises. Sur le L)osso-Alto, l'ennemi, après une violente préparation d'artillerie, a réussi à pénétrer da»s des parties de lies positions. En Albanie, sur la ligne Thierry-Berat, l'ennemi a de nouveau bombardé nos positions. Sur le Develi supérieur, il a de nouveau été refoulé au milieu de combats. Vienne, 5 août. — Officiel de ce midi. Aucune opération importante à signaler. * Sofia, 2 août. — Officiel. Sur le front en Macédoine, sur le cours supérieur de la Skumbi, nos troupes de reconnaissance ont pénétré dans des tranchées avancées de l'ennemi et en ont ramené du matériel de guerre. Dans la région de "Bitolia, les opérations ont été assez actives par intermittence de part et d'autre. Près du village de Makovo, dans la boucla de la Czerna, nos unités avancées ont dispersé par leur feu un délachement ennemi qui s'était approché de nos obstacles en fil de fer barbelé. Au Sud de Huma, violent duel d'artillerie. Dans le village d'Altschak-Mahle, nos troupes d'attaque ont fait prisonniers plusieurs soldats anglais. Dans la plaine de la Strouma inférieure, engagements entre patrouilles, qui se sont terminés en notre faveur. I „ Constantinople, 3 août. — Offici.el : Sur un-grand nombre de points du front en Palestine, l'artillerie anglaise, dont le tir était repéré par des aviateurs, a été très aelive. Dans le secteur de la côte et à l'Est du Jourdain, nous avons repoussé des détachements de reconnaissance ennemis. Sur les autres fronts, pas d'événement important à signaler. Constantinople, 4 août. — Officiel : Sur le front en Palestine, l'arrière-train de nos positions a été aussi violemment bombardé hier à certains endroits ; notre artillerie a énergiquement répondu à la canonnade ennemie. Sur le front en Afrique, près de Dschefara, à l'Est de Tripoli, un avion ennemi est tombé dans la mer. Les aviateurs ont été faits prisonniers et leur appareil est entre nos mains. Le 7 juin, trois avions ennemis ont jeté des bombes sur Mûrira. Trois torpilleurs ennemis ont bombardé la côte. Ni victimes ni dégâts. Berlin, 4 août. — Officieux : Sur la nouvelle ligne Aisne-Vesle, des délarhements ennemis et du charroi eri marche ont de nouveau offert uae excellente cible à nos batteries et à nos aviateurs de chasse. Au cours de combats entre avant-postes, nous avons fait plusieurs prisonniers. Berlin. 4 août. — Officieux. Ceux de nos postes qui se trouvaient encore sur la rive occidentale de l'Ancre, des deux côtés d'Albert, se sont repliés sans que l'ennemi exerçât sur eux la moindre pression et sans qu'il s'aperçût de leur mouvement.Le radiotélégramme anglais de Horsée, lancé le 4 a< ût à 2 heures du matin, essaie ils donner l'impression d'un succès des armes anglaises en disant que les troupes britanniques ont trouvé un grand nombre de morts dans nos Iranchées abandonnées. Cette information est aussi fantaisiste que tant d'autres nouvelles répandues par l'Entente ces derniers jours. Comniuniqués «Ses Paissances Alliées Paris, S août (3 h.). Rien de particulier à signaler snr le front de bataille. Nos éléments légers qui ont franchi la Vesle se sont heurtés partout à Ja résistance des Allemands. * * Paris, 5 août (Il h.). Sur to,ut le front de la Vesle, la situation reste sans changement ; sur la rive Nord, des combats locaux ont eu lieu entre nos élément légers et les postes allemands. Journée calme partout ailleurs. DÉPÈCHES DIVERSES Berlin, 4 août. — De la « Gazette Général# de l'Allemagne du Nord » • — Plusieurs journaux allemands ont reproduit une information londonienne du « Nieuwe Ilotterdamsche Courant » disant que le ministre des finances Bonar Law, répond mt à une question du député Iving à la Chambre des Communes, aurait déclaré que le gouvernement anglais était toujours prêt à prendre en considération loute proposition de paix sérieuse qui lui serait faite. Nous avons reçu également une information analogue de Hollande. Cependant, nous ne l'avons pas reproduite immédiatement parce qu'il nous apparaissait utile d'attendre que le sens exacte des paroles de M. Bonar Law nous fût connu. En effet, la réputation de M. Bonar Law nous autorisait à douter franchement que les paroles qu'on lui attribue eussent été prononcées par lui. Même au cas où M Bonar Law sa serait exprimé dans les termes que lui prête le « Nieuwe Rotter-damsche Courant», nous avions le droit de trouver ses expressions très ambiguës. Les propositions de paix dont parle le ministre anglais sont des propositions dans le sens anglais, dont l'Allemagne et ses alliés sont encore très éloignés. Un simple coup d'œil sur les tarifs douaniers démontre, que l'Angleterre n'a en vue que la continuation de la guerre sur le terrain économique après la signature de la paix, un état de choses inadmissible pour nous et pour la classe ouvrière allemande et qui ne vise à rien moins qu'à l'étranglement de l'Allemagne. Avant qu'il puisse être question de dispositions de paix anglaises, il faut d'abord savoir qu'elles sont les conditions que M.Bonar Law censidère comme satisfaisantes. 11 n'entre pas dans l'ordre des choses que ce soit encore nous qui adressions cette question à l'Angleterre, car les événements antérieurs ont prouvé s suffisance que loute initiative dans cette voie n'aurait pour conséquence que de rendre l'Allemagne suspecte et de raviver l'ardeur des jusqu'au-bontistes anglais. L'état d'âme de ces gens les empêche de comprendre que les dispositions sérieuses de paix peuvent s'allier parfailement chez un peuple à la conscience de sa puissance, comme cela s'est manifesté effectivement chez nous. Dans le camp ennemi on nous reproche constamment l'ambiguïté de nos déclarations de paix, mais les paroles prononcées par nos hommes d'Etat au sujet de la paix sont très explicites pour tout auditeur de bonne volonté et nous sommes en droit d'attendre qu'on y fasse une réponse qui puisse être considérée comme satisfaisante pour nous. Berne, 4 août. - Le procès Malvy touche à sa fin. Le procureur général vient de prononcer son réquisitoire.On ne peut pas dire que ce réquisitoire soit accablant pour l'accusé. —^— IMMWMWIIMi n—m ii «m aurait mauvaise grâce à s'en plaindre attendu qu'elle n'aurait à attribuer cet état de choses qu'à sa propre attitude et ses récriminations à ce sujet ne prouvent qu'aberration, hypocrisie ou cynisme. KEM. L'organe de la loi reconnail franc hement que Malvy n'est pas un traître, comme l'a prétendu Léon Daudet dans son accusation retentissante: il n'a pas trahi intentionnellement son pays et ne saurait donc être comparé de près ni de loin à Bolo ou à Duval. Mais, si le procureur général a> andonne l'accusation de trahison, il s'efforce de rendre Malvy responsable des mutineries militaires, et ainsi se pose la question de complicité. Ces mutineries ont été la conséquence directe de la propagande pacifiste, encouragée par Malvy. L'aide qu'il a apportée à cette propagande caractérise sa culpabilité en tant que complice. Dans l'affaire du chèque Duval, Malvy ne saurait se disculper, et M. Mérillon constate qu'il existe une corrélation étroite entre les affaires Caillaux et Malvy. Ce dernier ne semble avoir eu en vue qae de sauver Caillaux de la situation délicate où il se débattait. Comme il est, d'autre part, incontestai,le que Malvy a subvintionné Almareyda et son journal le « Bonnet Bouge », le procureur général estime que la complicité de l'ancien ministre est établie. Paris, 4 août. — Aujourd'hui, à la Haute-Cour, M. Bourdillon, défenseur de M. Malvy, a exprimé son étonnement de voir son client accusé de complicité à propos d'un crime dont les auteurs sont encore inconnus.•Le défenseur a cdnstaté ensuite que l'accusation Daudet s'écroulait et que rien ne permettait de dire que M. Malvy ait eu la moindre part dans la question de la grève. Paris, 4 août. — Après la plaidoirie de M0 Bourdillon, M. Malvy s'est levé pour affirmer solennellement qu'il avait conscience d'avoir bien servi la patrie. Le président a prononcé la clôture des débats. Londres, 4 août. — D'après le « British News », M. Gerson Stewart, député de Liverpool, a saisi le gouvernement britannique d'un projet de construction d'un tunnel qui relierait la côte irlandaise à la côte écossaise. Le tunnel serait établi entre Stranraer en Ecosse et Larne en Irlande. Zurich, 4 août. — On mande de source suédoise à « la Neue Zuricher Zeitung » : Des missionnaires rentrés de Chine racontent qu'une des plus terribles épidémies que le monde ait connues sérit en ce moment dans la province de Shansi. Des milliers de personnes sont mortas après trois à cinq jeurs de maladie. Les écoles et les églises ont été fermées. Le commerce et l'industrie sont dans un marasme complet. Les malades se plaignent tout d'abord de maux de tête et de fièvre; ils sont ensuite en proie au vertige et meurent au milieu de crachements de sang. Les médecins américains esliment qu'il s'agit de la forme la plus dangereuse de la « Mort noire », c'est-à-dire d'une espèce de peste pulmonaire. Vingt mille personnes ont succombé en sept jours. Plusieurs centaines de milliers sont contaminées. La panique règne en Chine, qui semble menacée dans toutes ses régions. » ]Lia Guerre sur Mer Ymuiden, 4 août. — Hier, au large du bateau-phare de Terschilling, un chalutier néerlandais a recueilli un aviateur canadien et quatre aviateurs anglais dont l'appareil était avarié. Les rescapés ont été débarqués à Ymuiden. Amsterdam, 3 août. — Le vapeur « Nieuwe Amsterdam », de la Holland-Amerika, est parti cet après-midi vers 1 heure, de Botterdam pour l'Amérique. Stockholm, 4 août. — La marine marchande suédoise a perdu, pendant les quatre années de guerre, du fait des mines et des sous-marins, 168 navires.jaugeant ensemble 186,500 tonnes Srut. En tout 200 hommes d'équipage ont perdu la vie sur ces navires. NÉGOCIATIONS DE PAI.V Serlin, 3 août. — Sur invitation du gouvernement alleaiand, sont arrivées à Berlin des délégations des gouvernements russe et finlandais pour délibérer au sujet de la conclusion du traité de paix. La première séance a eu lieu aujourd'hui dans la salle du Conseil fédéral, au ministère de l'intérieur. Le sous-secrélaire d'Etat pour les affaires étrangères baron von Stumm y prononça un discours pour souligner l'importance politique des délibérations et des dérisions qui seront prises. — Par le fait de la conclusion de la paix, déclara-t-il. la Finlande se trouve définitivement séparée de la Russie. Il reste à établir entre les deux pays les relations de droit public et privé, à délimiter les frontières et et à régler les questions économiques. Ce sera la tâche des délégations. L'orateur ajouta qu'il serait désirable qu'avec l'assentiment des deux parties un représentant du gouvernement de l'Empire assistât aux délibérations. Au nom de la délégation finnoise, le ministre Enckell exprima à l'Empereur et au gouvernement allemand la reconnaissance du peuple finnois pour la part qu'ils avaient prise à la proclamation de l'indépendance de la Finlande et pour leurs efforts à conduire le peuple finlandais vers ses nouvelles destinées. DERNIÈRES DÉPÈCHES Berlin, 5 (officiel). — A la côte Ouest de l'Angleterre, dans la région à l'Ouest du canal, nous avons coulé 18.000 tonnes brut en partie dans des convois fortement gardés. Berlin, 6. — Suivant une nouvelle de Genève au « Berliner Lokal Anzeiger », Wilfeon a été invité par différents parlemenlaires à entreprendre une tournée de propagande vers les villes américines qui manifestent leur fatigue de la guerre, tout spécialement en parlicipant mal à l'emprunt. Suivant le « Matin », W ilson a demandé quelque temps pour réfléchir. Rotterdam, 3 août. — Les journaux français annoncent que quelques convois d'ouvriers belges des régions non occupées viennent d'arriver à Louviers. Ils seront employés aux travaux agricoles en France. I es journaux français laissent deviner que cette évacuation a eu lieu sous une cerlaine pression de l'autorité militaire. fierlirrj 5 août. — Suivant les constatations faites, l'Entente au cours des quatre années écoulées, a perdu 5,915 aéroplanes, alors que les pertes de l'Allemagne ne se Montent qu'à 1,927 appareils. Pendant l'année dernière seule, les Allemands ont abattu 3,617 avions ennemis, c'est-à-dire le double des aéroplanes de l'Entente détruits pendant les trois premières années. Ces chiffres montrent que, en réalité, la 5me arme est maître de l'air et en outre combien son importance grandit rapidement. En ballons captifs Us pertes de l'Entente se montent à 130, celles de l'Allemagne à 163 seulement. Un Conseil de régence en Oukraine Iiiew, 4 août. — Les journaux publient une loi adoptée par le Conseil des ministres et sanctionnée par l'Hetman, instituant un Conseil de régence pour le cas de mort ou de grave maladie de l'Hetman ou de son séjour en dehors des frontières du pays. En tel cas, la direction de l'Etat est reprise jusqu'à la guérison ou le retour de l'Hetman ou l'arrivée au pouvoir d'un nouvel Hetman, par un Conseil de régence composé de trois personnes, dont le président est nommé par l'Hetman, la seconde par le Sénat et la troisième par le Conseil ministériel. L'Agence télégraphique oukrainienne fait savoir que le ministre de l'enseignement Warsilenko vient d'être nommé président du Sénat du tribunal suprême de l'Oukraine. ^ Le ministre de la justice Tchubinski, le sénateur Gunakowski et le sénateur Monenko ont été nommés respectivement président de la Cour pénale suprême, président du Tribunal civil supérieur et président du Tribunal administratif supérieur. Amsterdam, 3 août. — Le journal catholique démocrate « Huisgesin » du 30 juillet écrit à propos du meurtre du Tsar : La nouvelle de l'Agence Reuter suivant laquelle la cour anglaise a pris le deuil provoque un sourire sarcastique. L'iaitié sait que le meurtre du Tsar a été une des conséquences des machinations de l'Entente et tout particulièrement de l'Angleterre, que le roi de Grande-Bretagne a approuvées Pendanl les premières années de la,guerre, les hommes d'Etat anglais fêtaient les autocrates russes comme leurs plus grands et leurs plus fidèles alliés. Lorsque le colosse russe eut reçu coup sur coup, le Tsar commença à penser à la paix. Mais ceci était contraire aux vues de l'Entente qui affirme combattre le militarisme mais qui craint la paix au dessus de tout. L'on prépara par conséquent la révolution à Saint-Pétersbourg sous la direction de l'ambassadeur anglais, et le Tsar, après le début de l'émeute, fut fait prisonnier. 11 aurait sulïi d'un mot du gouvernement anglais pour que le Tsar fut mis en sécurité. Mais le Tsar fut jeté par dessus bord comme un citron vidé. Mais la bombe de la révolution explose dans une direction tout à fait inattendue. Les chefs concluent la paix, l'Entente soutient, par conséquent, la contre-révolution et fait répandre le bruit que ie Tsar veut remonter sur le trône kien que sachant parfaitement le danger connu dès lors par toute la famille impériale.Ensuite de ce bruit, le Tsar fut assassiné. Si le roi d'Angleterre prend actuellement le deuil c'est un acte hypocrite. Berlin 5 aeût. (Officieux). — L'exécution de nos mouvements dans la nuit du 2 août a eu lieu, au front principal comme au Sud-Ouest de Reims, après que tout ce qui eût pu être utile à l'ennemi eut été enlevé ou détruit Tout le contenu des dépôts de munitions a été ramené à l'arrière. De même Ja récolte fut, en grande partie, emportée. Le mouvement de repli des troupes qui se trouvaient dans les lignes avancées a eu lieu pendant la nuit sans qu'un seul homme ait été tué. Le matin, l'ennemi a encore copieusement bombardé la hauteur 240, à l'Ouest de Vrigny, et les gorges des vallées que nous avions évacuées depuis longtemps. C'est une preuve qu'il n'avait rien remarqué. Dans l'après-midi du 2 août, ses patrouilles ont abordé prudemment les postes que nous avions laissés. Ses colonnes de marche prirent ensuite la direction de Germigny, de Janvry et de Gueux par Méry. Ce fut à ce moment opportun que notre artillerie lui infligea, par son feu concentrique et destructeur, de lourdes pertes. 4m' année. — N° 182 JOIFML QUOTIDIEN — Le IN" : 1Q centnia Mercredi 7 Août 19ï8

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