L'étoile belge

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31 december 1918
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s.n. 1918, 31 December. L'étoile belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k93125rs57/
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10 centimes le numéro 69- année. — N° 44 ^ îVla»*rii fJiififlmhHft 1Q1A MISE SOUS PRESSE : 4 HEURES DU MATIN L'ETOILE BELGE BUREAUX: I\UE DES SABLES, 13 ■ 5*-'V? I. rT*rff*^rWIIWllWi,lllB«Kl^àt»£aûeag.JVi>^»T»ii*rw»»«»«Jiiiiaiii»iwimriinii»wi^iiiii»»i «■■■IWBW-WIII «n——i — ■ .. ' ■■ """" '■" *=-«y Fi-ix de l'aboBaement : Pc.--? toute k Belgique, 24 francs l'an; £r. 12.50 pour 6 mciz; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le poii en plus ÉTRANGER LES ELECTIONS ANGLAISES Les élections anglaises sont an triomphe personnel pour M. Lloyd George el c'est bien à tort qu'on pourrait y vbii un recul de l'idée libérale en Angleterre, Pour rendre la coalition possible, les unionistes ont dû abandonner leur propre programme et s'engager à appuyei un programme de réconstruction tout ; fait libéral;.et le fait que le groupe Asquith, qui .'est séparé de la coalitior sur une question de lactique politique plutôt que sur la question de pro gramme, est particulièrement éprouvé n'a nullement la portée nue des esprit! superficiels pourraient lui prêter. Dans la fièvre de la victoire, la massi a suivi le chef du cabinet victorieux elle l'a suivi parce qu'elle connaît sa dé cision et- son énergie et qu'elle entent | que l'ennemi vaincu soit traité avec dé cision el avec énergie. La foule s'es laissée emballer par Lloyd George qu est un prestigieux entraîneur. En vo ; tant pour les candidats de la coalition • c'est pour lui ou'elie votait. La principale signification du scru tin peut, en effet, se résumer de cett façon : Lloyd George a promis que I kaiser serait châtié... Vive Lloyi George !... Il a promis de faire rem bourser jusqu'au dernier centime pa l'Allemagne 'out ce qu'elle a détruit.. Lloyd George est notre homme !... So programme est l'amélioration du soi de la grande masse ; il veut le peupi anglais heureux dans une Anglelerr heureuse... Trois fois hurrah pour lui C'est le triomp*he de ce qu'on a ar pelé la politique au gingembre conti la politique oui a la prétention d'êtr plus raisonnable et qu'on a baptisée I politique au cacao. Pour déconsidère cette politique, on l'a assimilée à cell d'un sroupe de rêveurs pacifistes et d'ir ternationaiistes à tous crins, contre le.-quels s'est puissamment manifesté I sentiment national. Bien que la coalition, respectueus de la tradition nui veut qu'on n'oppoî pas de candidat au chef de l'opposiiiot ait refusé l'investiture à son concui rent, le colonel Spratt, M. Asquith est battu à 2,OUI) voix de majorité dans ta circonscription d'East Fii'e, où on 'e croyait inexpugnable. Cette défaite provoquera, à n'en pas douter, une reclle émotion dans tous les milieux polili-■ ques. Ilattu ans--'' sir John Simon m . cien secrétaire de l'intérieur, à qui l'on 1 reprochait de n'avoir pas agi avec assez i de sévérité conti-e les Allemands restés 1 en Angleterre. Plusieurs autres anciens - ministres libéraux « asquithiens » ont également perdu leur siège. Mais, ré- 1 p'étons-le, si les hommes disparaissent, leurs idées et leur programme.subsis-; tent. Ce qu'on a condamné en eux, ; c'est une certaine mollesse dans l'ac- - tion, un manque de décision. On avait I qualifié leur attitude : «Wait and see» - (Attendons et... voyons I) et, dans les I.sures tragiques que nous avons traver- i sées, il était parfois crispant d'attén- - dre. Les ternis commandaient la déci-, sion et l'action immédiate. Sous ce rapport, Lloyd George a été " merveilleux. Ce qui confirme à nos yeux la façon , dont nous envisageons le scrutin, ce sont les majorités écrasantes qui ont " balayé des hommes comme M. Snow-den,"M. Ramsay Macdonaid, M. Ilrnder- • son, et d'autres. Ils prêchaient un paci-;J fisme ou un internationalisme tellement ' oulrancier qu'ils paraissaient souvent p plus soucieux de3 intérêts ennemis que , des intérêts de la patrie. Le peuple a • estimé que *de tels illuminés devaient » disparaître de la Chambre des Commu-e nés. a En résumé, la grande masse dés élec-r teurs a émis avant tout un vote patrio-e tique,'l'élément féminin, qui intervenait i. pour la première fois, tout aussi bien i que les nouveaux éléments masculins, e L'Angleterre a exprimé énergioue-ment sa volonté de ne pas voir gaspiller e les fruits de la victoire. Elle a dit à e Lloyd George, qui est la personnilica-i, tion de son triomphe : « C'est bienl... •- Continuez !... » ANGLETERRE Les élêeiioiis ta nombre des votants a été grand dans [ toutes les circonscriptions. il y aura 707 sièges dans la nouvellt chambre des communes. A trois sièges près voici quelie sera sa composition : La coali tion comprend 334 unionistes, 127 libérau: et 10 travaillistes ; les élus non coafiséi se répartissent comme suit : libéraux ayan suivit M. Asquith, 37 ; unionistes indépen dants, 48; travaillistes, 65 ; autres par fis, 5 , feministe, 1 ; nationalistes, 7 ; Sim Fein, 70. En résumé, la coalition comprend M'. membres et les partis non coalisés, don' un certain nombre de candidats ont dé claré qu'ils1 voteraient le programme de l£ coalition, ont un total de 233 membres. Parmi les vainouc du scrutin, citoru M. Asquith, M. Mac Kenna, M. Runciman sir John Simon, ces trois derniers ancien: ministres du cabinet Asquith et de la pre mière coalition ; sir Ch. Hobhouse ; M. Her bert Samuel, également un ancien ministre ; M. Gullar.d, «chief-whip » du parti li ■béral ; le capitaine Howard, M. I-Iendsr son, du Labour Party ; les pacifistes Snow dan, Ramsay1 Mac Donald, Ànderson et sa femme, qui était candidate. Dans sa circonscription de Gnrnavon directeur d'une revue indépendante. Lloyd George a été réélu par 13,033 vois contre 1,095 à son concurrent, M. Harrison Parmi les nouveaux députés, on cite Horace Bottomlsy, un journaliste très populaire, rédacteur du « John Bull »; M. Iîa-vèlock .Wilson, qui a amené les marins à boycotter les pacifistes en se refusant à faire leur service sur les1 bateaux où ils prenaient place, etc... Aucune femme ne siégera dans le nouveau parlement. Le présideni Wiitofi à Lomitég Samedi, c'était le 62e anniversaire de naissance du président Wilson. A dix heu-i res du mat», lo roi d'Angleterre.lui 'a fait visite pour lui souhaiter « Many Happy Returns ». M. Wilson s'est ensuite rendu à l'ambassade américaine où il a reçu notamment le bureau de, la. Ligue de la Société des nations, comprenant le. vicomte Grey, M. Asquith, l'archevêque de Canterbury, etc. Le président a félicité lord Grey et M.Às-quith Qe n'avoir pas récuré devant la guerre pour venger la violation d'un traité. « De l'autre côté de l'eau, dit-il, nous avons beaucoup admiré les motifs et approuve les principes qui ont dicté l'attitude du gouvernement de Grande Bretagne. » Le président a insisté vivement s-ur la nécessité d'une Ligue des Nations. L'après-midi, 1e président a été reçu, à Guildhall, par le lord-maire. Une adresse lui a été remise, enfermée dans un étui d'or. Elle exprime la reconnaissance du peuplé pour l'assistance prêtée par l'Amérique afin de faire .triompher la cause de la justice, de la civilisation et du droit Dans sa réponse, le président, faisant allusion aux acclamations qui l'accueillirent à Paris et à Londres, dit qu'elles lui donnèrent la sensation d'un peuple parlant â un autre peuple pour lui crier sa joie et sa fierté d'avoir mené la lutte à bonne fin. <i D&ns m(^3 conversations avec les soldats, ajouta-t-il, je me suis de plus en plus rendu compte qu'ils s'étaient battus pour établir un nouvel ordre de choses ; la Ligue des Nations sera la garante de la paix du monde, les chefs de votre gouvernement marchent vers le même objectif. J'ai hâte de me mettre à l'œuvre ! » Les ldée3 de lord Robert Ceoil Interviewé par V « Obesrver », lord Rc bert Cecil, l'ancien ministre du blocus, : dit que c'est une erreur de croire que 1 seul but de la Ligue de» Nations serait d prévenir la guerre. L'essentiel est d'ob tenir la reconnaissance' des intérêts d l'humanité comme étant une réalité exiE tante. Il faut faire en sorte que les nation n'oublient pas qu'elles forment un tou dans un monde gouverné par la coopéra tion internationale. Les pays non -encor civilisés- doivent être administrés en faveu de leurs populations ; leurs produits doi vent revenir au monde entier. Ainsi il es presqu'indifférent de savoir quel pays le administre. Les problèmes relatifs au Dardanelles, au Danube, h l'Escaut, etc. doivent être résolus par la Ligue des Ne tions. La question la plus difficile est celle cor cernant le désarmement, mais ce problème également, les intérêts de l'humanité sui passent ceux d'une nation quelconque. FRANCE \ Les prochaines élections Le ministre de l'intérieur a annoncé la commission du suffrage universel que 1 gouvernement a décidé que les élections li gis'latives auront lieu un mois après la d< mobilisation générale. Les crédits militaires La chambre a voté lundi l'ensemble d« crédits militaires par 416 voix contre 7. Le biian tics pertes françaises M. Abrami, sous-secrétaire d'Etat à 1 guerre, a communiqué jeudi à la chambi le total des pertes de l'armée française, a 1er novembre 1918. Voici les chiffres : Total des disparus, tués ou prisonniers 1,789,000 hommes de troupes et 42,600 ofi ciers. Ce chiffre se décomp'ose comme suit Décédés : 31,300 officiers, 1,010,000 hon mes de troupes. Disparus : 3,000 officiers, 311,000 hon mes de troupes. Prisonniers : 8,300 officiers, 438,000 hon mes de troupes. A la même date le chiffre des pensior était les suivants : pensionnée, 76,000 : r formés n" 1, 113,000 ; réformés n" 2, 374,00C réformés temporaires, 131,000. ITALIE jJéroiasU i d'un ministre socialiste Le « Journal du Peuple » annonce que ministre socialiste Bissolati a donné £ démission. ALLEMAGNE Les victimes du 24 > Le nombre des morts s'est élevé à I [pour la journée du 24 décembre pemdai ! la bataille qui s'est livrée dans Îe3 rues < Berlin. L'oKomlremcni complet de l'Allemagne Le correspondant du « Times » à Stoc! iiolm dit que ce qui frappe en premier lis l'Anglais qui foule actuellement le sol ail mand, c'est.qiue l'Allemagne a plus viv ment éprouvé les effets de la guerre qi l'Angleterre. On ressent l'impression qi l'Allemagne vue de près a succombé soi les conséquences du blocus, sans lequel ! victoire n'eût certainement pas été aus rapide. • Sans le blocus, des centaines de milliei d'Américains eussent dû encore trouve la mort avant le succès final. A l'heui qu'il est, l'Allemagne est complètemei anéantie, c'est un fait incontestable. Mêir sans tenir compte des conditions de Parmi tice, uno réorganisation militaire e; en quelque sorte inimaginable. Aprt quatre ans de la compression militaire ] plus terrible quo jamais une nation m derne ait eu à supporter, 1e peuple ràb mand est totalement avachi. L'Allemagne n'est plus du tout un paj belligérant. Ellç a perdu non seulement se capacités techniques d'avant la guern mais en outre la confiance dans ses chef: Elle ressemble aujourd'hui à un homrr qui aurait bandé toutes ses facultés poi atteindre au pôle nord, mais affaibli p£ le manque de nourriture et ayant abai donné tout espoir de réussite, se laissera choir dans la neige. Rien au monde r saurait amener l'Allemagne !t so redresse et à reprendre les armes. Même si elle : voulait ses nerfs et ses muscles l'en empi cheraient. Les spai taoiens seraient maîtres {lu gouvernement 1 Seloa des informations reçues à Bâle, 5 le 28, le groupe Spartacus, à Berlin, aurait, 5 la veille, proclamé le gouvernement Lïeb- - kneeht-Ledebour, avec l'ancien préfet de 3 police Eichhorn, — un socialiste indépen-* dant — comme membre. Brutus iÉolkenbuhr, partisan da Lieb-1 kne'cht et ex-chef du comité exécutif de - Berlin, aurait été nommé commandant mi-3 litaire de Berlin. Cela compléterait la vic-l' toire du groupe Spartacus. Scheidemann sêrait en fuita. ' Le «Vorwaertsw a publié le 28, en carac-t-s tères gras, avec ce titre énorme : « Que les s masses sortent ! », un appel en vue d'une > manifestation formidable pour le dimanche •- 29 décembre contre « la dictature sanglante de la ligue Spartacus ». Lo manifeste dit : « Les événements de > ces derniers jours ont .porté à un degré ex-trême l'exaspération de'la population berlinoise contre les menées terroristes du groupe Spartacus. Le parti social-démocrate d'Allemagne avait primitivement l'intention d'organiser une manifestation pour le 27 décembre, mais en raison des l'êtes il n'avait pu prendre, des dispositions suffi- ,e santés. Maintenant la volonté de la masse véritable doit préparer aussi rapidement que possible-une démonstration grandiose afin que le monde voie de quel'côté se tient la population laborieuse de Berlin. » s D'après une information du <;Vorwaerts » les bruits relatifs à la retraite du conseil des délégués du peuplé ou de certains de ses membres sont déclarés par la cbancel-a terie dépourvus de fondement. 6 ' u Lss modérés sont toujours au pouvoir Démission des socialistes indépendante : Les nouvelles précédentes annonçant la i- victoire des spartaciens étaient fausses, car : une dépêche de Berlin datée du 29 dit que 1- les indépendants se sont retirés du gouvernement, que le conseil central a ap- î- prouvé l'attïtud-e ci'Ebert, Landsberg, et Schcidemann, les trois ministres à tendan-î- ces friodérées', et qu'il a nommé, pour remplacer les indépendants démissionnaires. ia Noske et Lèebe, de Breslau', ainsi que Wie-;- sel. De sorte cjue le gouvernement est main-; tenant homogène et ne comprend plus quo des socialistes de T'ancie ngroupe majoritaire.Il s «pourrait d'ailleurs que cette victoire des modérés fût éphémère. Peut-être la situation s'est-elîe déjà modifiée au cours Ie de la journée de dimancho que l'on coriti-dérait comme devant être décisif. Il est caractéristique en tous cas qu'aucun télégramme de l'agenee W olff n'atait plus été reçu en guisse depuis samedi midi. Et on recevait des nouvelles graves de Hambourg, 1 Lubeck, Kiel et Dantzig, où les marins ré-? volutiqnnaires sont maîtres de la situation. 0" annonçait également que des évèerr'ents sanglants se passaient dans le bassin de la Ruhr. c- Lo rôle des matelots n Wels, le chef de la kommandantur ber-linoise chassé par l'émeute, reconte dans 2- les journaux que ses démêlés avec les mate-i® lots ne sont pas de date récente. Ils proie viennent du fait que'la division de marine ® n'a jamais voulu indiquer le nombre de a ses hommes et a pillé le palais qu'elle oc-5i cupait. C'est pendant les premiers jours du mois que ce bâtiment a été livré au •s pillage. Après des négociations avec Ebert, r les matelots s'étaient engagés à quitter le ■e palais, mais ils n'ont pas tenu leurs'pro-it messes. e Le successeur de Wels, le lieutenant 3- Fischer, est un ancien moine dominicain, it qui a enseigné la théologie à Fribourg, en ;S Suisse. a j. Une Interview de Maxlitiilien Hartfen Un envoyé spécial du ci Temps » a eu un entretien, avec Masimilien ILarden. Calui-s ci a avoué que l'Allemagne était battue is militairement. II craint que là'perte de l'Al->, sace-Lorraine ne soit pour l'Allemagne une s. blessure comme celle dont la France a souf-e fort, mais il («père d'autre part que les r frontières n'auront plus une grande impor-r tance dane l'avenir. Il est d'avis que Guil-i- laume II ne fut pas la cause directe de la it guerre, mais il reste le grand coupable e parce qu'au dernier moment il aurait pu r empêcher la- catastrophe. Il est un des prin-o cipanx responsables de l'effondrement de S- l'Allemagne. ILarden juge qu'une haute-cour de jus tice est nécessaire pour tous les coupables. Sur le banc de justice, à côté de Guillaume II, devraient prendre place : l'impératrice, le kronprinz, l'amiral Tirpitz, les généraux Falkenhayn et de Molkte. ILarden juge la situation actuelle de l'Allemagne extrêmement grave. Une crise industrielle est imminente et la révolution tourne de plus en plus en agitation de délire. Il craint l'extension du mouvement bolcheviste dans le cas où l'Allemagne serait obligée à des sacrifices trop grands. Nouvelles grèves Les grèves minières ont repris dans la Habita 'Silésie. Samedi matin le personnel de cinq charbonnages ne s'est pas rendu au travail. Pour combattre la famine M. Wilson a remis aux alliés un projet en vue de combattre la famine dans les empires centraux et dans les contrées libérées. Ce projet a été établi par M. Hoo-ver et ses conseillers. équipage allemand fait prisonnier Los journaux berlinois, publient une dépêche de Stettin disant : Le cargo-steamer allemand « Anna Lisa », qui a quitté Stet-tin'ie 2 ldécembre, à destination de Copenhague a été arrêté pa r un navire de guerre britannique dans le champ de mines de la mer Baltique. L'équipage a . été fait prisonnier. . AUTRSCHK-MOMQRtE Un congrès des socialistes tchéco-slovaques Le congrès des socialistes tchéco-slova-quflB s'est ouvert samedi à Prague. Des, représentants du gouvernement des Slovaques, des Yougo-Slaves et des Oukrainiens assistent aux séances. Le président a prononcé.un discours, dans lequel il a constaté que de nombreuses difficultés attendent encore le parti et que la lutte contre le capitalisme né. fait que commencer. Le but à atteindre c'est de maintenir la république tchéco-slovaque et d!y conquérir la prépondérance pour le prolétariat. Toutefois, ce n'est pas par le . terrorisme que réussira la révolution démocratique. PAYS-BAS Espions allemands On vieint d'arrêter à Amsterdam trois jeunes télégraphistes, qui prenaient copie des dépêchas- adressées par les légatiom de l'Entente à leurs gouvernements et las livraient à un agént allemand. Ils étaient au service de l'Allemagne depuis 1e mois de septembre et louchaient d^s indemnités qui se chiffraient par dés milliers de florins.euesif La vie à Moscou Mme Silly, directrice du Refuge français de Moscou, est de passage à Paris où^elle a été interviewée par tin rédacteur du « Temps ». Elle dépeint comme suit la situation à Mosëou : Les difficultés au sujet des approvisionnements, commencèrent dès juin et juillet Les denrées disparaissaient do partout comme par enchantement. Les Soviets ouvrirent bien des coopératives, mais elles ne contenaient pas grand'chose; et comme nous ne possédions que des cartes de ia 3e catégorie, nous ne pouvions rien obtenir en dehors de nos 100 grammes de pain quotidien, et encore quajid il y en avait — ce qui n'arrivait pas tous les jours. Dans les premiers jours de novembre, les pommes de terre disparurent complètement. Les paysans ont décidé do ne plus rien apporter, car ils sont las de recevoir un argent qui, pour eux, n'a aucune valeur, puisqu'ils ne peuvent rien obtenir avec. Ils voudraient échanger leurs denrées contre des marchandises ou des objets utiles. Ils réclament du sel, du sucre, du fil, des étoffes, et comme les bolchevistes sont dans i'im-poesibilité de leur donner satisfaction, les moujiks Testent chez eux avec leurs céréales et leurs légumes. Dans ces conditions, le prix de la vie a monté d'une façon extraordinaire. Un poulet coûte 60 roubles, l'oie est vendue 25 roubles la livre, soit 500 francs environ. La viande 18 roubles la livre (il s'agit, bien entendu, de la livre russe de 400 grammes), le veau 25 roubles, le beurre 45 roubles. r* ■ Défaite bolcheviste Les troupes du, gouvernement. d'Omskj ont enlevé Perm aux bolchevistes et se sont emparées de 18,000 prisonniers, 60 canons,'. 4,000 wagons et d'une grande quantité dei cartouches, de mitrailleuses et de munitions.Les ouvertures de paix des bolcheviste* L'Agence Reuter annonce que le gouvernement bolcheviste à fait à la Noël, une nouvelle démarche auprès des gouvernements alliés relativement aux conditions de paix. Les conditions offertes maintenant, diffèrent de celles présentées le mois pas.-6 par Mi Litvinoff, par l'intermédiaire dti gouvernement norvégien. Aucune réponse n'a été faite à ces propositions parce qu'elles émanent d'un gouvernement qui n'a,pas été reconnu par les alliés et qui ne représente pas ia Russie. La situation demeura donc sans changement. On s'est battu à Odessa Le « Sunday Express » dit que, selon des informations reçues à Londres, un combat' s'est livré à Odessa. Des navires de guerre français y ont participé. Les Français, d'accord avec les autorités locales, ont débarqué 5,000 hommes poun maintenir l'ordre dans la ville. Les forces locales ont tiré furieusement sur Ces troupes, tandis que les Français tirèrent sur le camp russe situé à l'extérieur de la ville. Les pertes sont sérieuses. On ignore si les troupes françaises ont occupé Odessa.. ESPAGNE La commission cataiane La commission chargée d'examiner la motion concernant l'autonomie de la Catalogne est composée de 33 membres. Elle> comprend notamment MM.. Maura, Data,, Garcia Prieto et Romanones. L'élément catalan est représenté par MM. Cambo, Ben-, toza 'et Rodés. Les catholiques, les républicains et les socialistes y sont également représentés. i ' PORTUGAL' Funérailles troublées Les funérailles du président Sidonîo Paes' ont été troublées par. de graves incidents. Sur plusieurs points des paniques se sont, ' produites, aux cris.de « Sauve qui peut ! ». Rue Augusta, le 33e d'infanterie a tiré sur la foule ; il y a eu quatre tués et cent cinquante blessés. Lapolice a tiré avec des carabines sur des personnes qui étaient aux fenêtres. Des grenades auraient été lancées d'un toit sur le cortège, qui est arrivé très' rédhit au Panthéon des Jeronymos. Le mouvement militaire Les étudiants de l'école militaire et des. éléments de cavalerie et d'artillerie, sous le. ctotamandiement.du général Jayme de Cas-' tro, ont fait au parc Edouard VII une dé-, monstration à l'appui de la demande de la junte militaire réclamant un gouvernement militaire. Après une conférence entre la! junte et le président de la République, il o: été décidé d'ajourner après le 8 janvier, date de l'ouverture du Parlement, le règlement de la question, et les séditieux çont rentrés dans leurs casernements» TW}UiE Débarquement de trouves alliée* à Constantinopl*^ Les journaux grecs publient une dépêche J de Constantinople disant que, par suite d#'t la .situation dans la capitale de l'empire * ottoman, le haut commissaire britannique a ordonné à l'escadre britannique de débarquer un détachement d'infanterie de marine. Un contre-torpilleur grec est arrivé 4 Smyrne. ETATS-UNIS Lca quatorze points du Président' « Le sénateur Lodge, le chef du parti r S*' publicain, préconise une procédure consis-' tant à n'aborder qu'après la conclusion dat la paix, l'examen de cinq, des quatorze points pxés par le président Wilson. Ce» points se rattachent à la Ligue des Nations,: la liberté des mers, la diplomatie secrète,; les barrières économiques et la diminution1 des armements. Tâcher de résoudre ces' questions dans le traité de paix, dit1 M. Lodge, c'est risquer de tout compromettre en abordant trop à la fois. UN NID D'AIGLES L'aire cPIivcre ILe roi des oiseaux de proie est, il y a 1 beau temps déjà, détrôné. Le nid que ce j volatile, déchu de se grandeur, arma- r tare de lourdes traverses atteignant jus- 1 que deux mètres de longueur, ne semble l qu'ine chose bien infime quand on le a compare, par exemple, à l'aire d'Evere. Celle-ci est colossale. Les Allemands y e avaient logé un de leurs mastodontes de I H:ppolinc«ijue mémoire. Les Belges en t, ®t fsit un nid d'aigles. Depuis un mois <r fis y out installé leurs escadrilles venues n 'le Houthem, des Moeres et de Bray-Dunes. C'est d'Evere que, par temps fa- r vorable, part le matin l'avion postal qui o jtëlje notre parc d'aviation à ceu~ de n «ége, d'Anvers, de Bruges et de Calnis. n Les Belges possèdent douze escadrilles e 15 appareils en moeynne. Chaque 1 escadrille comporte, avec le personnel I jjsviguant, un effectif d'environ cent g «omme3. 11 y a a Everp sept escadrilles, : si « o"® et la 6Œ° (réglage de tir et photo- g graphie divisionnaire), la 7"" (photo- U 8^1'Me d'armée) et de'ux escadrilles de y liasse. On y attend la 12°"' escadriî'o qui ci tCi* affectée au service des postes civiles. Depuis quelques jours ont été aussi d> r«ums à Evc-re uno vingtaine d'avions ri awir.o.nds, tout neufs pour la plupart, a: ÇiU'pra oncagés dons les claies dont les jr. - bciclyys i'nrmen.t l'emballaaQ de d surs avions expédiés sur des wagons ■lats — lesquels sont devenus égalèrent butin de guerre. Ces avions gisent t sans âme, car ils ont été dépouillés de )urs :aagnetos par ceux qui les ont bandonnés. Le moins- vaste des hangars d'Evere st réservé aux monoplaces do chasse, 'armi ces aiglons, notons un anglais du ype ci Kamel » à moteur rotatif, un Spcd n à moteur fixe, quelques alle-îands, beaucoup de belges. Le grand hall de la plaine d'aviation ;nferme quelques vilains oiseaux : do Dlossaux « Gothas » allemands, tout oirs, messagers de nuit, qui allaient se-ler l'épouvante parmi les femmes^t les nfants des villes ouvertes. Longs de 1 mètres ils ont 23 mètres d'envergure, 'i leurs ailes sont au vestiaire, allonges contre une.paroi. Développées elles :raient trop encombrantes dans le han-ir où ils sont remisés. Ils ont deux mo-:urs de 250 chevaux chacun. Ils peu-;nt transporter cinq ou six passagers ; une charge d'environ 2,000 kilos. A côté de ces monstres sont rangés avions tout fringants dans leur paire fraîche et coquette : ce sont les gles de Belgique. Il y en a de différents odèles parmi lesquels on voit encore aiuiiana unoareils « E. 40 », dits n ca ges à poules », des » Sop s armés de moteurs rotatifs, des « Spad i a moteur fixé, enfin des o Breguet » à moteur fixe aussi et à douze cylindres. Le a Breguet s est le dernier né des avions belges. Il atteint 6,000 mètres d'altitude. On attend son successeur qui, dit-on, montera à 7,000. Le a Breguet » est d'une longueur d'environ 6 mètres. Son envergure est d'une douzaine de mètres. Il a l'hélice à l'avant ; son moteur est d'une force de 300 chevaux. Il porte sur une de ses ailes un appareil émetteur ®t transmetteur de T. S. E. L'antenne so balance sous l'appareil. L'aigle voit, parle, entend. ÏVon seulement il voit, mais il rapporte 1 image de tout ce qu'il a vu. A la partie intérieure du a Breguet », sous les pieds de l'observateur, est pratiquée une ouverture dans laquelle se fixe l'appareil photographique armé de son objectif. C'est l'ffiil de l'armée. L'avion a le regard perçant de l'aigle. Tandis qu'en raison de sa vulnérabilité le ballon captif obligé de se tenir à 5 kilomètres des prêtai' rs canons ennemis voit mal, l'avion est une vedette dont l'ennemi ne peut guère crever les yeux. Il s'élève à de très grandes hauteurs d'où il photographie nettement les positions ennemies, précise ainsi l'étendue des flancs, 1'emplacoment des états-majors, la direction et 1'irnporta.nce d^ colonnes, leur longueur et leur composition en artillerie, les endroits où se cachent les réserves, les concentrat-'ou.s qui se préparent, les formations déployées à travers champ et fait le service de repérage. L'a vion réalise ainsi un progrès humanr taire. Sans lui, en effet, le moyen ds reconnaître les positions do l'adversair; consisterait dans des attaques partielle: dites « reconnaissances offensives n. L( service photographique des avions éco' nomise bien du sang. Examinée à k loupe, l'image qu'il rapporte de son ver tigineux observatoire permet de se ren dre compte de tous les détails des orga^ nisations ennemies. La section de pho tographie a pris et développé desimillierf de vues panoramiques qui forment une documentation des plus intéressnnteî grâce aux projections et aux agrandissements dont elles furent l'objet. Près du champ d'aviation nous saluons le commandant Godard, le chef de la section C de photographie aérienne. Ses bureaux sont installés, iece au nid d'aigles, dans des maisons qui longent la route. Là se trouvent réunies des archives aériennes aussi précieuses pout l'Histoire qu'elles le furent pour le succès de nos armes. L'observateur photographe emport.ii' régulièrement cinq magasins contenanl douze .plaques 18x24. Le dernier progrès rtalisé par un de nos aviateurs, — l'invention d'un magasin, pouvant conte-jiir quarante-cinq clichés, — permet à l'observateur de renouveler les magasins quatre fois moins souvent et par conséquent de pouvoir « battre une zone n avec plus dé rapidité. Le réservoir Lanser dont le Bregnei est muni représente ftussi un important « ! '■/«—■t—1 " ' w— iwaiijiownMBKripi . progrès. Ce récipient' contient quatre . cents litres d'essence. Son enveloppe est ■ composée d'une matière élastique recou-i verte d'un treillis métallique. Grâoe à ce i dispositif, si le réservoir est atteint par une balle incendiaire qui pénètre à l'intérieur, la brèche qu'elle a faite se referme instantanément et lo projectile qui, faut d'air, devient inexplosible, y reste emprisonné. A côté de.ee réservoir qui est sa source de mouvement le Bre-gnet possède, pour de longs voyages, un récipient supplémentaire contenant une cinquantaine de litres d'essence. C'est ce que l'aviateur appelle la a nourrice » au sein de laquelle il peut, on cours de route, puiser de nouvelles forces.Le Bregnet possède enfin un dispositif d'accumulateur qui, par une prise de contact, permet aux naviguants de chau'ffer la « combinaison » spéciale dont ils sont revêtus et do pouvoir ainsi 1 atteindre aux plus grandes altitudes sans souffrir du froid. 1 Mais dans leur rôle d'enregistreuses que nous avons lôcrit les vedettes aériennes .pourraient être'inquiétées, et prises en chasse par un avion ennemi ; or, eyes ne sont guère outillées pour se défendre ; elles ont autre , chose à faire. Aussi sont-elles souvent accompagnée^ d'avione de chasse qui, armés do deux mitrailleuses, font le service d'ordre là-haut autour d'elles. Légers, monoplaces les avions de chasse dont il y a de nombreux types à Evere, n'ont pas pour unique destination d'escorter l'aviateur IM II iii M i n'TrvrfiriMr» mu iiiimiii—Iwtmm—t photographe ; ils s'envolent aussi, soit) seuls, soit en groupe, pour mettre en-fuite' l'avion ennemi et lui barrer la: route. En outre, il y a les avions de bombardement, les plus lourdes machines def guerre aérienne. Il en est dans l'aire, d'Evere qui peuvent emporter chacun 2,000 kilos. Leur poids total avec leur clin, ve peut atteindre 6,000 kilos. Leur rôle est de disperser les formations da l'adversaire, de détruire ses travaux et d'exercer des représailles sur les agglomérations ennemies. L'avion de bombar^ dernent est aussi susceptible de trans-i porter des charges d'approvisionnements, gtâce à un jeu d'attaches qui sont placées en dessous de la nacelle et que mé-1 oaniquement l'aviateur .peut actionner a^ moment qu'il juge propice pour iais-ser attei-rir ses bagages aériens. Prochainement iront s'installer à Cre--feld deux des escadrilles do chasse nichées provisoirement à Evere où, par contre, viendra s'établir l'important parci d'aviation de Calais. D'autre part., la-plaine d'Evere présente, au dire de l'an-, torité militaire, les conditions requises pour l'établissement d'une école d'avia-, tion. Bruxelles peut donc s'attendre à! voir à ses portes les aigles de l'avenir peupler le nid gigantesque où nous venons d'admirer ceux qui, dans un passé encore tout frémissant d'héroïsme, ï nous ont, de clochers en clochers, ap- 1 porté If- Victoire- a. J*. .

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