L'étoile belge

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s.n. 1914, 18 Juni. L'étoile belge. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0k2697155c/
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L'ETOILE BELGE Jeudi 18 juin i9!4 PRIX DE L'ABONNEMENT: POUR BRUXELLES : b an : 13 fr.; 6 mois, fr. G.SO; 3 mois, fr. 3.5® POUR LA PROVINCE : Un an : 1G fr.; 6 mois, fr. 8.50; 3 mois, 5 fr. UREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. » province il suffît de remettre le pria de Cabonnement au facteur Edition G Baromètre du «8 juin 5 heures Tempér. rooy®* norma1®, 17, 15°>î Maximum do la veille, Min-.mum de la s nuit, ^°'- Baromètre. 17, JT %' kSh-> 76Jmm8 Quantité d'eau de 8 à 8 krcj| f/^y%r 4 Pr24h-< £outtes Observations if lJ\ {§ i -oW ^ m^ Température. f =z c/p \ giœ || 1H°0 Baromètre. (I % «]°— J 764®"M Humidité (100= \\Z7 Va * $7 ^hum. absol.). 72 Vent dominant VVe^ vk J// r-' // WN W Déclin, magn., Vv ^ // 12°5ff3 Ephémérides pour le 18 juin Soleil: Lune: lever, 3h. 28 lever, Oh. 2<) coucher, 19 h. 59 coucher, 14 h. 57 Prévisions de l'Institut météorologique : Vent faible; nuageux Service des malles ©stcnde-Konvrcs Etat de la mer, le 18, à 4 heures : calme France, Angleterre, Allemagne et 1 9fj. ) par trimestre m ANNONCES : 45 o™*8 la ligne; minimum 4 lignes, fr. 1.60. TT^Uon P? « 4® 1 Union postale. J j payable d avance gX panf | moç Iq Hlltllàm Lûa annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, Hollande, i fr. — Grand-Duché, 6 fr. j mandat-poste !2sP vwlllïllïuw Iv Kllliilul U 36, rue Neuve, paraissent le soir même. cabinet Viviaai devant la chambre On peut se "demander aujourd'hui pourquoi la chambre française a renversé la semaine dernière le cabinet Ribot, puisqu'elle a approuvé mardi un programme qui ressemble à s'y méprendre à celui qui avait été exposé par le sénateur du Pas-de-Calais. C'est donc simplement une question de personnes qui avait décidé les radicaux unifiés à voter contre le ministère Ribot : c'est parce qu'ils voulaient les portefeuilles pour eux-mêmes.La revendication était certes légitime, puisqu'ils sont les vainqueurs des récentes élections générales, mais cela valait-il vraiment la peine de provoquer une crise ministérielle et fallait-il pour cela se mettre à. chevaucher les principes ? Le programme du cabinet Ribot était tout aussi net que celui du cabinet Vi-viani en ce qui concerne la défense laïque et tout aussi avancé aux points de vue fiscal et social. Il est môme à supposer que M. Ribot, grâce à son origine modérée, eût vaincu plus aisément que ne le fera M. Viviani les résistances du sénat à l'impôt progressif sur le revenu et sur le capital. Reste la question des trois ans. M. Viviani, lorsqu'il fut chargé pour la première fois de constituer le ministère, avait adopté une formule dont il n'était pas l'inventeur, qui était inacceptable pour les députés demeurés fidèles au service de deux ans et qui provoqua l'échec de sa première combinaison. Il avait donc dû la modifier. Celle qu'il avait adoptée pouvait satisfaire aussi bien les partisans que les adversaires des trois ans. Les premiers l'interprétaient à leur façon, mais les derniers invoquaient la présence dans le cabinet de huit radicaux unifiés et de M. Auga-gneur, qui avaient dû, certainement, obtenir des explications satisfaisantes de M. Viviani. Maintenant il n'y a plus de doute : ce sont les partisans des trois ans oui avaient raison. Au fond, la nouvelle formule, surtout après les déclarations faites mardi à la chambre par M. Viviani, a la même portée que celle de M. Ribot. M. Viviani met, à la revision de la loi militaire, des conditions qui excluent la possibilité de cette revision au cours de cette législature..M. Viviani n'a plus invoqué les circonstances extérieures. Mais il n'est pas douteux que c'est le veto de la Russie qui fait obstacle au retour à la loi de deux ans. L'article publié il y a quelques jours par la Gazette de la Bourse de Saint-Pétersbourg, et qui émanait du ministère de la guerre de Russie, ne laisse subsister aucun 'doute à cet égard. Le correspondant pétersbourgeois de la FrankfurteT Zeitung prétend même savoir que les termes de cet article furent arrêtés au cours d'une conférence du ministre de la guerre avec l'état-major et d'autres officiers supérieurs ainsi que le président du conseil d'Etat. Il fut dit au cours de cette conférence que la Russie avait accru sa puissance militaire pour se conformer aux désirs de la France ; elle avait donc le droit de demander à la France, amicalement mais catégoriquement, qu'elle remplisse ses devoirs d'alliée. On pourrait objecter que la Russie n'avait pas invoqué les obligations de la France lorsque celle-ci réduisit à deux ans la durée du service militaire. La Russie estime sans doute que la situation a changé. Et surtout elle entend aujourd'hui pratiquer une politique extérieure plus active. De sorte que c'est pour être en mesure d'adopter, le cas échéant, une attitude plus belliqueuse, que la Russie a exigé le retour de la France au service de trois ans. C'est donc dans l'intérêt de la Russie plutôt que dans celui de la France, que celle-ci a dû rétablir le service de trois ans. Et c'est parce que M. Viviani, qui comme député avait voté contre les trois ans, connaît cette situation, qu'il a dû enlever aux adversaires des trois ans toute illusion en ce qui concerne la possibilité d'une prochaine revision de cette loi. On savait d'ailleurs qu'il y a à la chambre une majorité en faveur du maintien de la loi de trois ans, puisque bon nombre de radicaux unifiés s'en sont eux-mêmes déclarés partisans dans leur programme électoral. Mais si tous les adversaires des trois ans étaient restés fidèles à eux-mêmes, le cabinet n'eût pas obtenu la majorité exclusivement républicaine dont il déclarait ne pas pouvoir se passer. Un-petit nombre seulement d'entre eux ont pratiqué cette intransigeance de principes. Les autres ont suivi l'exemple de M. Augagneur, l'irréductible qui a déterminé l'échec de la première combinaison Viviani en poussant MM. Godart et Ponsot à lui refuser leur concours parce qu'ils n'obtenaient pas satisfaction sur la question du service militaire et dont les scrupules se sont évanouis depuis qu'on lui a attribué un portefeuille. Maintenant qu'ils sont nantis, les radicaux unifiés sont devenus ministériels. Et cela a permis à M. Viviani de recueillir une majorité de plus de 200 voix pour réaliser la politique que se proposait de pratiquer M. Ribot NOS Services spéciaux de l'ÉTOILE BELGE FRANCE AU SENAT Les nouveaux impôts M. Aimond, rapporteur général de la commission des finances, parlant dans la discussion générale, déclare qu'à son avis, ni le projet d'impôt sur le revenu qu'on veut incorporer dans le budget de 1914, ni le nouvel impôt sur les successions proposé par M. Ribot, ne pourront suffire à combler le déficit. Il faudra recourir à la fois aux impôts directs et aux impôts indirects. L'alcool pourra fournir un contingent important. Pour le moment, on va rouvrir le budget extraordinaire, mais il faut rentrer au plus tôt dans la vérité financière et couvrir les dépenses permanentes par des ressources permanentes. (Appl.) Un commandant-aviateur tué De Chartres : le commandant-aviateur 'Félix a été victime mercredi après-midi à l'aérodrome de Chartres d'un accident mortel esn essayant un nouvel appareil. L'accident s'est produit à 6 heures du soir. Le commandant, qui procédait à la mise au point d'un nouvel appareil, se tenait à une hauteur de 20 mètres, à environ 500 mètres des hangars, lorsqu'en faisant un brusque virage l'appareil s'abattit dans les champs. On pense que le commandant a voulu essayer de faire planer son appareil et que lorsque la chute s'est produite il n'a pas réussi à le redresser. Le commandant Félix a eu le crâne enfoncé et la tête écrasée par les tubes de direction. Le congrès olympique Le congrès olympique a tenu mercredi après-midi, à la Sorbonme, une séance solennelle en présence de M. Poincaré et des ambassadeurs. La Coupe Olympique, que détenait la Bohême, a été remise aux Etats-Unis. On retire des cadavres Des ouvriers ont découvert mercredi, dans ' l'excavation de la rue d'Antin, le cadavre du jeune Jean Gallot, âgé de onze ans. On a retrouvé également dans l'excavation de la place Saint-Philippe du Roule le cadavre du jeune Alexandre Fa-bre, âgé de douze ans. On a retiré mercredi soir, à 6 heures, rde l'excavation du 'boulevard Hanissmann le cadavre d'un homme. Un trottoir se soulève Mercredi, vers 4 heures de l'après-midi, rue de Belleville, à Paris, le trottoir s'est soulevé sur toute sa largeur et sur 10 à 12 mètres de longueur. ALLEMAGNE Le canal Hohenzollern La voie de grande navigation entre Berlin et Stettin a été inaugurée mercredi en présenoe de l'empereur. Cette nouvelle route fluviale porte le nom de canal Hohenzollern. Les suites de Saverne Après l'annexion de 1? Alsace-Lorraine les autorités allemandes décidèrent que tous^ les jeunes gens appelés au service seraient affectés à des garnisons prussiennes. Cette mesure fut motivée par des raisons de prudence, la population du pays ne fournissant pas des garanties suffisantes de loyalisme allemand. Les autorités firent valoir de plus qu'elle mettrait les jeunes Alsaciens-Lorrains en contact avec d'autres populations allemandes et qu'ils rapporteraient ainsi du régiment des idées nouvelles et une connaissance approfondie de l'esprit germanique.Pendant trente ans les représentants de la population d'Alsace-Lorraine demandèrent vainement une atténuation de cette mesure considérée comme vexatoire, puisque pendant tout leur temps de service la plupart des enfants du pays ne pouvaient pas revoir leur famille à cause de l'ôloi-gnement et des frais. En 1903 seulement, après l'abolition de la dictature, l'empereur Guillaume décida qu'un quart du contingent alsacien-lorrain pourrait servir dans le pays. A ce moment cette décision, gracieuse fut interprétée par la presse germanisante comme une marque insigne de la confiance impériale envers la population du « Pays d'Empire ». Si cette explication était vraie le retrait de la décision constitue donc une marque de défiance qui ne manquera pas d'avoir une fâcheuse répercussion dans toute la population du « Pays d'Empire ». Il n'est pas douteux que la décision de retrait est une suite des incidents de Saverne. On se rappelle qu'un jeune lieutenant. de cette garnison avait fait deux catégories des soldats sous sies ordres : les Allemands et les « Wackes » (Voyous). Ces derniers étaient les Alsaciens. Le colonel ne fit rien pour mettre fin aux scandaleux abus d'autorité et les soldats se trouvèrent ainsi amenés à saisir l'opinion publique de leurs justes doléances. C'était une faute contre la discipline et elle a été sévèrement punie. Il y eut ensuite, par répercussion, d'autres manifestations qui finirent par les incidents commis du 26 novembre où, grâce au colonel von Reutter, « Mars régit l'heure ». Dès ce moment, la presse pangermaniste avait exigé des mesures de rigueur et entre autres le retrait dfe la décision dinpâlriale de 1903. Oesi maintenant un fait accompli. Il ne reste plus qu'à savoir qui a patronné auprès de l'empereur une mesure aussi maladroite et aussi impolitique. C^ci pour les responsabilités encourues. Un mécène princier Nous avons signalé récemment que le prince de Tour et Taxis, qui réside à Ra-tisbonne, avait retiré la subvention annuelle de 75,000 francs qu'il payait au théâtre de cette ville. A la suite de demandes faites par la municipalité, le prince a consenti à revenir sur sa décision, mais il se réserve cependant un droit de veto pour les pièces de théâtre susceptibles de léser la religion, les bonnes mœurs et le principe d'autorité. Le prince se réserve en outre le droit de fixer lui-même le choix des pièces et l'heure du spectacle aux jours où tomberont des fêtes de sa famille et le droit d'imposer une relâche aux jours de deuil. La municipalité aura à se prononcer sur ces conditions léonines du prince. En cas de refus, le théâtre municipal devra fermer ses portes. ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES Les événements d'Orient Un député demande si en présence de la menace du renouvellement des hostilités entre la Grèce et la Turquie, le gouvernement anglais ne considérerait pas la possibilité d'offrir ses services amicaux aux deux gouvernements intéressés. Le sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères répond : « Le gouvernement, en commun accord avec les autres puissances, cherche la première occasion qui pourrait se présenter pour essayer de maintenir la paix entre la Grèce et la Turquie, mais généralement des conseils amicaux ne sont seulement efficaces que lorsqu'ils sont désirés par les deux belligérants. » Le pétrole pour Va marine M. Winston Churchill demande à la chajmbre d!'autoriser le» gouvernement à se rendre acquéreur de 55 millions d'actions de la Compagnie pétrolifère persane, à seule fin de s'assairer à un prix raisonnable l'huile combustible pour la marine de guerre. Ce n'est d'ailleurs pas la seule compagnie pouvant fournir de l'huile pour la marine, car la Perse paraît posséder des gisements importants et il faut prévoir l'avenir. Un torpilleur endommagé Le torpilleur Vulture, à la suite d'une collision dans l'estuaire de la Tamise, qui s'est produite mercredi matin, a en sa coque sérieusement endommagée. Collision de trains L'express de Worc ester est entré en collision mercredi matin avec un train de banlieue. Les deux machines ont déraillé. Le mécanicien et le chauffeur du train local, ensevelis sous les débris, ont été retirés grièvement blessés. On compte un tué et quatre blessés. Collision dans la Manche Le Lloyd annonce que le vapeur Kaiser Wilhelm est entré en collision avec le vapeur anglais Incemore, dans la Manche. Le vapeur Incemore a son avant sériêuse-ment endommagé. Le Kaiser Wilhelm se rendait de Southampton a New-York. La collision s'est produite au milieu d'un épais brouillard. Le Kaiser Wilhelm retourne immédiatement à Southampton. Le Norddeutscher Lloyd dit que le Kaiser Wilhelm a été frappé au milieu, près du âalon et qu'il a embarqué de l'eau. II n'y a eu aucun accident de personne, mais la réparation des dégâts prendra quelques jours. Les passagers seront transbordés à bord de YImperator. RUSSIE La grève pétrolière De Bakou : La grève diminue. Environ 2,000 ouvriers ont repris le travail. ETATS-UNIS Le téléphone sans fil L'inventeur de la téléphonie sans fil, le Dr Mac Can, se trouvant sur le pont d'un navire en pleine mer, à la hauteur de la côte de New-Jersey, s'est tenu en communication avec les rédacteurs qui se trouvaient dans les bureaux du Herald, à New-York, où sa voix parvenait avec une netteté absolue. La distance était de 50 milles (80 kilomètres). Les mimais Mailings LA REVOLTE ALBANAISE Durazzo attaqué par les insurgés La journée de mardi Dépêche de Durazzo, mercredi (5 h. soir). — L'ennemi a quitté le terrain et s'est dirigé sur le front principal, du côté de Rastbul, derrière la chaîne de collines, où il occupe de fortes positions. Pendant toute la matinée, c'est-à-dire jusque vers midi, aucun coup de feu n'a été tiré. Toutefois, des groupes ennemis ne cessèrent pas de se montrer sur les hauteurs. Celles-ci ont été de temps à autre balayées par le feu du canon afin de disperser l'ennemiUn calme relatif a permis de rechercher sur le terrain les morts et les blessés dont le nombre, n'ayant pas encore pu être fixé, peut être évalué à plusieurs centaines. La matinée tout entière fut consacrée à l'ensevelissement des morts recueillis sur le champ de bataille. Le corps du colonel Thomson, par suite du manque de moyens de conservation, sera inhumé ici en attendant qu'on le transporte plus tard dans sa patrie. On av(ait décidé pour mardi soir que les troupes du gouvernement et 1,200 Malisso-res, arrivés la veille, se mettraient en marche contre lies rebelles de Chiak, mais le prince a ordonné que les troupes prissent un jour de repos. Le palais a été) avisé que Kavaja s'test rendue lundi soir japrès un combat entre les troupes du gouvernement et les rebelles.- Ceux-ci auraient déclaré qu'ils n'avaient aucune raison de combattre, mais qu'ils avaient été excités par la présence du cuirassé anglais Defence arrivé au port et battant pavillon de l'amiral Troubridge. Les insurgés envoient des parlementaires au prince On mande de Durazzo à la Nouvelle Presse Libre. Les insurgés ont envoyé mercredi après-midi deux parlementaires qui ont été conduits, les yeux bandés, au palais du prince où les négociations se poursuivent encore actuellement. On mande de Durazo à la Wiener All-gemeine Zeitung 3 Les deux parlementaires amenés au palais du prince étaient porteurs d'une lettre demandait l'autorisation d'enlever les morts et les blessés. Les parlementaires sont repartis à 8 h. du soir. Nouvelle attaque des insurgés contre Durazzo Die Durazzo, mercredi, 1 h. 30 soir : Les insurgés attaquent soudainement la ville pendant que les Mirdites sont engagés du côté de Chiak. On craint que les insurgés n'entrent dans la ville d'un ip- ment à l'autre en girand nombre. Les Malissores sont en retraite, mais on organise «If s mesures de défense pour permettre à la capitale de tenir et donner aux renfort» du nord le temps de venir au secours. Un succès des insurgés De Durazzo, mercredi, 5 h. 15 soir : Un corps expéditionnaire composé d'environ 1,000 Malissores et Myrdites a été entouré par les insurgés et décimé. Combat acharné. — Les rebelles battus On mande de Valona à la Cozçespon-dance Albanaise qu'après un combat acharné contre les rebelles les troupes gouvernementales ont pris d'assaut les hauteurs d'Ardenica et ont mis les rebelles en déroute en leur infligeant des pertes. Ceux-ci se sont retirés dans la direction de Liouchio. Les trompes gouvernementales vont avancer aussitôt de ce côté. Parmi les personnes tombées du côté des rebelles se trouve un officier turc qui était un des principaux instigateurs du mouvement révolutionnaire. Les musulmans de Scutari s'inquiètent Une dépêche de Scutari dit que la levée et le passage dans Scutari des troupes chrétiennes à destination de Durazzo produisent une certaine effervescence dans les milieux musulmans. Les funérailles du colonel Thomson Mardi ont eu lieu les funérailles du colonel Thomson. Sur un avis du maire de Dunazzo, les magasins avjaienfi été fermés et avaient pavoisé. La princesse, habillée de noir, vint saluer le cercueil et déposa une couronne de lauriers. Aussitôt après le convoi se mit en marche et passa par les jardins du panais. Le prince déposa alors sur le cercueil la plus hautie récompense du royaume d'Albanie et suivit à son tour le cortège. Ensuite venaient deux pelotons de matelots italiens et austro-hongrois qui rendaient les honneurs. Le cortège s'achemina vers la ville et gagna le cimetière catholîqiue, suivi dil oorps diplomatique lau complet, des consuls, des trois amiraux, de tous les ministres et de toutes les notabilités de la ville. Un grand nombre de Myrdites et un peloton de gendarmes marchaient en tête du convoi. Le corps du colonel Thomson sera ramené en Hollande Les ministres d'Autriche-Hongrie et d'I-taliie à La Haye ont fait une viisite de condoléances au ministrte des affaires étrangères à l'occasion de la mort diu colonel Thomson. Le gouvernement «l accepté la proposition de l'Autriche qui mettra à sa disposition un torpilleur pour transporter la dépouille mortelle du colonel Thomson de Durazzo à Trieste, le gouvernement néerlandais se chargeant du transport du corps de Triieste en Hollande. Le capitaine Thomson, frère du défunt, est parti pour Trieste avec la mission de ramener le corps de son frère. LE CONFLIT TURCO-GREG Les sanctions de Talaat bey Le ministre de l'intérieur de Turquie télégraphie qu'il a relevé de ses fonctions le gouverneur du sandjak des Dardanelles coupable de négligence en ce qui conoerne la question de l'émigration des sujets grecs. Pareille mesure a été prise contre le lieutenant gouverneur d'Aivali convaincu d'avoir abandonné son poste sans autorisation. L'état de siège dans les Dardanelles et à Smyrne Une dépêche de Constantinople annonce que l'état de siège vient d'être prodamé à Smyrne et dans les Dardanelles, afin de faire cesser l'émigration des Grecs. Une note du grand-vizir aux puissances Le grand-vizir a fait remettre mardi soir aux ambassades une note protestant contre l'exagération des informations relatives aux hostilités qui se sont déroulées en Asie-Mineure, dans le vilayet d'Aïdin, et offrant d'adjoindre à titre privé à Talaat Bey des représentants des ambassades qui pourront se rendre compte de la situation et rétablir la vérité. Le grand-vizir a envoyé auprès du patriarche œcuménique des représentants du gouvernement ottoman pour le prier de rassurer l'élément grec ottoman et de faire ressortir les efforts de la Porte en vue du rétablissement de l'ordre. Intervention diplomatique de la Serbie On annonce de source diplomatique bien informée que, sur l'ordre de son gouvernement, le chargé d'affaire de Serbie à Constantinople a déclaré mercredi après-midi au grand-vizir que la Serbie, animée d'un esprit amical envers la Porte, lui conseille amicalement d'assurer la sécurité des Grecs dans l'Empire ottoman, la continuation des excès pouvant influencer les relations turco-serbes actuellement excellentes, car la Serbie s'intéresserait à cette question. La réponse aurait été rassurante. La Russie propose une démarche commune des grandes puissances Suivant la Gazette de la Bourse, la Russie aurait pris l'initiative de proposer aux grandes puissances une démarche commune à Athènes et à Constantinople. Deux interviews Le correspondant a Athènes du journal du soir Az Est a interviewé le ministre de Turquie, dont il rapporte ainsi les déclarations : « La Turquie ne répondra à la note grecque que lorsque sera parvenue à la Porte la réponse des grandes puissances à la note que la Turquie leur a adressée. La Porte se place au point de vue que le traitement des Grecs vivant en Turquie est une affaire intérieure concernant la Turquie. » Le ministre des affaires étrangères de Grèce, M. Streit, a dit au même correspondant : « Il est impossible à la Grèce de ne pas prendre vivement part au sort de ses conationaux en Turquie. Malgré la différence des points de vue turc et grec sur ce sujet, j'espère qu'une collision avec la Turquie pourra être évitée. » ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE On prévoit maintenant l'échec de la conférence de Niagara-Falls Lejs envoyés américains ont rencontré MM. Zubaran et Cabrera à Buffalo, mais ils n'ont rien pu obtenir d'eux. Les rebelles continuent à repousser les conditions mises par les médiateurs à leur participation à la conférence. Ils se déclarent résolus à continuer les hostilités et à marcher sur Mexico. Les perspectives d'avenir sont actuedlement très sombres et l'on pense parmi les gens bien informés que la conférence arrivera à la fin de la semaine à une rupture définitive. Un des médiateurs déclarait cependant lundi : La conférence a trop duré pour que nous n'arrivions pas maintenant à un accord. Une dépêche ultérieure dit : La réunion qui a eu lieu à Buffalo entre les délégués américains et les représentants constitutionnalistes 'a complètement échoué. Cette réunion avait été organisée dans le but d'amener les rebelles à entrer dans les vues de la conférence de médiation, mais ces derniers ont décliné l'armistice et prétendent, en outre, que lie président provisoire soit choisi parmi eux. Comme, d'un autre côté, les représentants du général Huerta se refusent à 'accepter un constitutionnaliste comme président provisoire, on croit qe les médiateurs se réuniront pour la dernière fois vendredi prochain. Ils ont abandonné tout espoir de résoudre le problème mexicain. Rupture entre les généraux insurgés Villa et Carranza D'après une dépêche d'El Paiso reçue à New-York, le colonel Ornalès, commandant militaire de Juarez, partisan du général Villa, s'est emparé par la force du bureau d'information et du bureau télégraphique qui dépendent de l'autorité du général Carranza. On considère cet aote comme la preuve convaincante de la rupture des relations entre les généraux Villa et Carranza. Une dépêche ultérieure d'El Paso annonçait que le général Villa avait remis la semaine dernière sa démission au général Carranza. Les chefs militaires obéissant au général Villa ont tenu une conférence et ont fait savoir au général Carranza qu'ils ne reconnaîtront aucun autre chef que Villa. Celui-ci a ordonné à tous les commandants des garnisons situées sur le territoire dépendant de son commandement de venir immédiatement à Torréon. Suivant une autre dépêche d'El Paiso, le généra Villa dément qu'il y ait rupture entre lui et le général Carranza Combat naval De Washington : La canonnière fédérale Guerrero a battu, près de Mazatlan, la canonnière constitutionnaliste Tampico. Le mécanicien en chef du Tampico s'est suicidé. VVWVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVV\WVVVVWVVVVVWt'VVV\ Voir plus loin nos Dernières Nouvelles do la nuit. vvvvvvv\vwvvvvvvvwvvvvwvvvvvvvwvvvvvvvvvvvvvvvv\ FRANGE NOTES PARISIENNES Un a fait curieux » Dans la case aux brochures, sur les quais, cette humble case à un ou deux sous des bouquinistes, où se mêlent les revues dépareillées, les thèses de doctorat, pourvues de dédicaces, mais qui ne furent jamais ouvertes par ceux auxquels elles étaient envoyées, les livres mutilés, mes yeux tombent sur un méchant petit cahier de huit pages, dont l'aspect indique l'âge déjà un peu mûr. Cela s'appelle : « Considérations sur un fait curieux qui s'est accompli dans le pays de Guin. » Pourquoi ai-je eu la tentation de connaître quel avait bien pu être ce « fait curieux » ? Ma foi, avec mes vieilles aspirations vers un état social plus équitable, j'ai eu de quoi rêver pour plus d'un sou. Ce bourg jurassien offrit un jour un exemple assez peu banal pour qu'il valut bien une brochure pour le mentionner. On en écrivit de moins utiles. Voici donc ce qui se passa en cet étonnant pays, jadis. A Guin, comme partout, il y avait des pauvres, des besogneux enlisés dans leur misère, semblant subir la fatalité d'une éternelle détresse, loqueteux n'arrivant pas, par les métiers de hasard qu'ils tentaient, à secouer le joug de la faim. Or, un beau jour (et aeci n'est pas une formule toute faite) les notables habitants de la petite ville se réunirent à l'instigation de l'un d'eux, et ils se mirent à causer d'affaires sérieuses. Sérieuses,certes, et qui l'étaient plus que toutes les autres. — Dites-moi, mes amis, fit l'initiateur de la réunion, est-ce que cela ne vous afflige pas de rencontrer dans nos rues de pauvres diables à qui sont réservées toutes les tristesses et toutes les humiliations ? Est-ce que vous n'auriez pas le cœur plus content si vous saviez que, autour de nous, du moins, on ne souffre plus de si dures privations ? Ce petit discours dut être prononcé avec une éloquence chaleureuse^ car, après échanges de vues, l'assemblée prenait la décision la plus extraordinaire qui ait éfé jamais prise : on décidait de supprimer la misère ! Audacieuse détermination 1 II n'y avait qu'un moyen de lui donner une sanction, c'était de secourir ces malheureux, non d'une façon hâtive, imparfaite, dédaigneuse, mais au contraire, efficace. Voyez-vous œs petites villes qui s'avisent de donner aux grandes des leçons !... Il vous semble à présent, comme à moi, n'est-ce pas, que la qualification de « fait curieux » était j ustrfiée ? On fit le compte des indigents, et, après les avoir comptés, on examina le cas particulier, pour chacun d'eux. Ce ne fut pas une aumône qui leur fut octroyée, l'aumône, par son caractère provisoire, n'étant pas une solution. On s'arrangea de manière à procurer à tous du travail régulier, de telte sorte qu'il n'y eut plus de déshérités par destination, pour ainsi dire, et que ceux qui resteraient misérables ne pussent plus que s'accuser eux-mêmes. Qe n'est pas tout. Chaque famille aisée s'engagea à adopter soit un orphelin, soit un des enfants d'un ménage trop lourdement chargé, qui trouva désormais, en ce foyer nouveau, une affectueuse assistance. Avouez que, comme manifestations de solidarité, c'était assez Lien imaginé. « Partout les protecteurs sont devenus des pères », dit la brochure. Je n'ose rechercher combien de temps dura l'eixpérience, et, en fin de compte, oe qu'il en advint... Si une désillusion m'était réservée !... Je préfère en rester sur l'impression de ma lecture. Sans doute, Guin n'était qu'une petite ville die quatre mille âmes, et il y a des épreuves qui sont plus faciles à faire sur une petite échelle... Tout de même, ne doutant de rien, sans embarras, sans intervention officielle, ses habitants avaient trouvé la suprême solution par le fraternel appui de ceux qui possèdent à l'égard de ceux qui n'ont rien, par la protection spontanément offerte à ceux qui n'ont pas le nécessaire, par ceux qui peuvent disposer du superflu... Paul Ginisty. LES THEATRES A PARIS {Correspondance particulière de {'Etoile Belge) Paris, 16 juin. « Ce bon Monsieur Zoetebeek » à l'Eldorado Une troupe belge vient de représenter à l'Eldorado Ce bon Monsieur Zoetebeek, vaudeville bruxellois en trois actes, de MM. J. Van Roy et Louis Bajart. Depuis l'inépuisable triomphe du Mariage de Mlle Beulemans, les Parisiens ont pris goût à la gaîté franche, à l'esprit coloré, au langage typique de l'humour belge, et ils n'ont pas cessé de lui ménager une légitime faveur. Ce bon Monsieur Zoetebeek, que vous connaissez sans nul doute fort bien à Bruxelles, est une fantaisie ingénue, où manquent, semble-t-il, les notations pittoresques, les subtiles observations et la délicate peinture de mœurs qui avaient conquis le public aux œuvres de MM. Fonson et Wicheler. Mais le public de l'Eldorado est bon enfant ; il n'y regarde pas de si près et il a fait fête à la troupe joyeuse, vivante, bon enfant qui a enlevé ces trois actes allègrement. M. Louis Bajard réalise une silhouette tout à fait expressive du principal personnage. MM. Damien, Duvivier, Angelot, Mmes Mily Mériel, J. Simon, Zoé Petit, lui donnent une excellente réplique. Louis Schneider. ANGLETERRE (Correspondance particulière de {'Etoile Belge) Londres, 16 juin. La crise française et les Anglais Pendant toute la semaine dernière, il n'a été question ici que de questions étrangères et de féminisme. La crise française, la formation, puis la chute du cabinet Ribot et la constitution du ministère Viviani, ont attiré l'attention du public anglais, en général, peu intéressé à la politique intérieure des pays étrangers. Mais l'Entente Cordiale et la Triple Entente ont un peu modifié les idées anglaises sur les affaires extérieures et l'opinion commence à se rendre compte de la façon dont les relations extérieures peu- j vent réagir sur la politique intérieure et ré- ! ciproquement. Aussi les Anglais ne considèrent-ils plus les questions de politique intérieure française comme n'ayant d'intérêt exclusivement que pour les Français. Ils savent qu'avec l'orientation donnée à leur politique extérieure, il y a dix ans, les événements qui. se passent en France ne peuvent les laisser indifférents et que la crise française est pour eux une question d'intérêt réel. La loi de trois ans, par exemple, est regardée ici comme une garantie de la paix européenne, et un retour à la loi de deux ans ou le triomphe d'un parti qui ferait présager un prochain retour à cette loi aurait très fortement inquiété les Anglais. A ce propos, je peux rappeler un souvenir qui n'est pas sans avoir un rapport assez étroit avec la situation actuelle. Au moment de l'avènement du ministère Doumergue, j'eus l'occasion de m'entretenir de la situation de la France avec un éminent homme d'Etat libéral qui occupe dans le gouvernement un rang exceptionnel ; or, ce qui le préoccupait surtout, lui comme tous ses collègues, était de savoir si le ministère Doumergue maintiendrait ou non la loi de trois ans. Et, chose non moins intéressante à noter, ce qui rassurait tout particulièrement le monde gouvernemental anglais à cette époque, c'est que le ministère Doumergue avait derrière lui l'appui de M. Clemenceau, que l'on savait partisan convaincu du régime des trois ans. Aujourd'hui, dans les milieux officiels, on est, pour la même raison, assez rassuré sur l'attitude que prendra le ministère Viviani dans la question militaire. Mais il est un point qui inquiète un peu ces mêmes milieux : c'est la conviction que la crise française actuelle n'est pas simplement une affaire politique, qu'il s'y mêle un élément personnel et que c'est la présidence qui est visée derrière les ministres et les ministères, et que l'homme politique français que les Anglais, à tort ou à raison, regardent comme le plus influent de tous, se trouve précisément être l'adversaire de la* présidence. C'est pour cette raison que l'opinion officielle et celle du monde politique et parlementaire craignent beaucoup que la France n'entre de nouveau dans une période d'instabilité ministérielle et qu'elle n'ait à redouter, dans un avenir prochain# une crise présidentielle. La crise balkanique Il va sans dire qu'à côté de la crise française, qui lés intéresse directement, la crise balkanique ait moins d'importance aux yeux des Anglais. D'ailleurs, l'impression générale, dans les milieux politiques comme dans le public,est que si la situation des Balkans est menaçante, il n'y a pas de danger immédiat et que si l'on a réussi à localiser le conflit l'an dernier, il en serait de même si un conflit moins général venait à éclater. En un mot, l'opinion anglaise a une grande confiance dans le concert européen. Les événements des deux années passées justifient, dans une certaine mesure, cette confiance, dit-on dans les sphères bien informées. Mais tout dépend de la situation de l'Europe et des groupes de puissances qui existent actuellement, et telles circonstances peuvent se produire, tels événements peuvent survenir, qui, en modifianl les groupements existants ou la puissance respective de ces groupements, créeraient un équilibre instable et affecteraient 1$ concert lui-même. La gravité de la question féministe en Angleterre La question féministe est toujours à l'étal aigu. Il paraît que les suffragettes militantes avaient ourdi un complot dont le bul était de détruire certains réservoirs qui aliment d'eau une partie de Londres, maia que, fort heureusement, les autorités, prévenues, ont pu prendre les mesures nécessaires pour protéger les réservoirs menacés et, en outre, tous les réservoirs qui alimentent Londres. Une fois de plus, je suis obligé d'insister sur l'irritation produite sur les Londoniens par les exploits des suffragettes, dont le dermer, l'explosion d'une bombe dans l'ab-bay^ de Westminster, a vivement ému le public. Les dégâts matériels sont peu importants; le trône du couronnement n:a^pas été très gravement endommagé. Ce qui est * très sérieux, c'est qué des attentats comme celui de Westminster et des autres églises, indiquent que les suffragettes militantes sont de plus en plus indifférentes aux conséquences de leurs actes et à la possibilité d'estropier ou de tuer de fort inoffensifs citoyens. C'est du fenianisme, de l'anar-chisme pur. Et il ne paraît pas du tout certain que le gouvernement se rende compte très exactement du danger de cette situation. M. Mac Kenna, le ministre de l'intérieur, paraît avoir sur cette question un optimisme qui n'a d'égal que celui de son collègue au secrétariat de l'Irlande, M. Bir-rell, qui a laissé organiser en Irlande deux armées hostiles qui, d'un moment à l'autre, peuvent se ruer l'une contre l'autre. Si au début, M. Birrell avait fait preuve d'un peu d'énergie et de sagacité, il n'y aurait en Irlande ni volontaires ulstériens ni volontaires nationalistes. De même si, au début, on avait réprimé, comme il le fallait, les attentats des suffragettes, la campagne militante n'aurait pas pris les développements qu'elle a atteints. Et en ce moment, le gouvernement anglais paraît être aussi peu en mesure d'agir contre les suffragettes que contre les volontaires irlandais. Le problème est devenu insoluble ou à peu près — du moins par les procédés employés. Il est parfaitement exact que, comme l'a dit M. Mac Kenna, on ne peut laisser mourir de faim les suffragettes emprisonnées, ni les déporter, ni les enfermer comme folles, mais n'y a-t-il pas d'autres moyens qui n'offenseraient ni l'humanité ni même les sentiments chevaleresques que l'on a toujours à l'égard des femmes, même de celles qui sont dévoyées, comme les suffragettes ! On a proposé la privation des droits civils, et c'est certainement un moyen qui est légal et qui n'a rien de brutal ou d'inhumain. M. Mac Kenna n'en a rien dit. Il n'y a peut-être pas pensé, bien que la proposition ait été faite publiquement à plusieurs reprises. C'est un remède qui mérite au moins d'être examiné. Mais la question du féminisme militant est, à divers points de vue, plus grave qu'on ne pense ; elle est aussi beaucoup plus complexe. Elle présente un problème politique, il est vrai, mais c'est peut-être le moins important. Le problème féministe militant, au point de vue de la société, de la morale publique, de la famille même, est bien plus grave qu'au point de vue politique. Il soulève une foule de questions d'ordre psychologique, physiologique, pathologique auxquelles on n'a pas fait assez attention. Et la question est plus grave en Angleterre qu'ailleurs ; c'est en Angleterre seulement qu'elle pouvait prendre le caractère et la proportion que l'on voit aujourd'hui. Cette fureur morbide dont sont atteintes tant de jeunes Anglaises aujourd'hui, qui leur fait commettre des actes criminels de olus en plus graves et les poussera un de ces jours à rivaliser avec les nihilistes, a des causes multiples, profondes et cachées ; on peut en trouver dans les mœurs nouvelles de l'Angleterre, dans le système d'éducation en vigueur depuis un demi-siècle, dans les ccndïtions particulières de la vie sociale anglaise et surtout dans ce fait si important au point de vue psychologique et physiologique, et spécial à l'Angleterre, que ce pays est le seul où les femmes soient sur les hommes en majorité d'un million. Cela 65* JLOO

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Dit item is een uitgave in de reeks L'étoile belge behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1850 tot 1940.

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