L'étoile belge

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s.n. 1914, 15 Mei. L'étoile belge. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/862b854v3g/
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Vendredi 15 mai 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT: POUR BRUXELLES : 1 il :in : 18 fr.; 6 mois, fr. K.âO; 3 mois, fr. S.&O POUR LA PROVINCE : Un an : 1© fr.; 6 mois, fr. S.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h» £>' province il suffît de remetlrelepriœde l'abonnement au facteur Edition C OS" année. — N° L'ETOILE BELGE Baromètre du 15 mai 5 heures Tempêr. moya« normale 14, Maximum de la R/veill<i. Minimum delà Po1?' -ni, Baromèt., le 14, /T a 8 h.. (07»'» 2 Quantité d'eau //r„,. Iniin, deS48fc«», ff§?y%r 4 P 24 h" 11 Observations IIIe j g\ c3=A\ ^ rnidi Température, jl'ESofg X Baromètre. j» Bl°^ S 'V'""'!/ Humidité(100=* \\^T • Sj ^ S bum.absoUSl Vent dominan \§v ^?Zf' I Déclin, magn. ^ Ephêm&rides <0/ pour le 15 mai Soleil: Lune : lever. 3 il. 54 Z&r lever. 0 h. 42 coucher, 19 h. 23 coucher, S h. a Prévisions de l'Inst. mét.: Vent W.àNV.; faibleou mod.j nuageux. Service des malles Oslendc-lftonvres Etat dé la mer, le 13, à 4 heures : calme France, Angleterre, Allemagne et i fl .. ) par trimestre tous pays de l'Union postale, ) } payable d'avanc# Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. J mandat-poste @ centimes le numén ANNONCES : -45 o®* la ligne; minimum 4 lignes, fr. 1.60. Les annonces remisas avant 2 heures à l'Office de Publiciti 86, rua Neuve, paraissent le soir même. ÉTRANGER Les cléricaux bavarois repoussent la St. P. La chambre des députés de Bavière a repoussé mercredi la proposition libérale-socialiste tendant à appliquer la représentation proportionnelle aux élections à la diète. La majorité hostile est composée de la totalité des cléricaux — qui possèdent à eux seuls la majorité absolue — des agrariens et des conservateurs.Ainsi se trouve âlémontré une fois de plus que les cléricaux, dans les questions électorales, ne s'inspirent jamais que de l'esprit de parti et ne se laissent jamais guider par les raisons de justice. Car il ne faut pas croire que les cléricaux bavarois soient adversaires en principe de la représentation proportionnelle ; mais ils n'en veulent que lorsqu'elle leur est profitable et dans les seuls cas où elle leur est profitable. C'est ainsi qu'ils ont voté une loi qui applique la représentation proportionnelle aux élections communales des villes, c'est-à-dire dans les localités où ils sont en minorité et étaient exclus de toute représentation municipale. Ils ont refusé, par contre, d'étendre son application aux communes rurales, où ils sont les maîtres. Certains chefs cléricaux se sont aussi jadis prononcés en faveur de la représentation proportionnelle pour les élections à la diète. Mai3 c'était à l'époque où les libéraux possédaient la majorité 'dans cette assemblée. Les cléricaux bavarois ont alors conclu une alliance électorale avec les socialistes, alliance qui leur a procuré la majorité absolue. Us ont immédiatement profité de cette majorité pour reviser le système électoral de façon à perpétuer leur majorité même contre la volonté du corps électoral. Ils sont arrivés à ce résultat par une habile géométrie électorale et par une stipulation électorale déclarant élu le candidat qui, sans avoir obtenu la majorité absolue, a groupé la majorité relative, à la seule condition qu'il ait Féuni au moins 30 p. c. — c'est-à-dire moins du tiers — du total des suffrages exprimés. Cette disposition favorise exclusivement les cléricaux, parce que les suffrages de leurs adversaires sont divisés à raison de la compétition entre libéraux et socialistes. C'est ainsi qu'aux élections de février 1912 pour le renouvellement intégral de la diète les clérioaux ont conservé la ma jorité des sièges — 88 sur un total de 163 — bien qu'ils n'aient obtenu que 48 p. c. du nombre total des suffrages exprimés. L'opposition, avec 50.8 p. c., c'est-à-dire avec la majorité absolue des suffrages exprimés, n'a obtenu que 68 sièges, 30 libéraux, 30 socialistes et 4 membres de l'union des paysans. Et pourtant, afin d'accroître leurs chances, ces partis avaient conclu un cartel électoral, grâce auquel, d'ailleurs, ils ont conquis 10 sièges sur les cléricaux et 9 sur les conservateurs. Mais contre les injustices combinées de la géométrie électorale et du système de la majorité relative la volonté du corps électoral demeure impuissante. Les trois grandes villes de Bavière, acquittant ensemble un tiers de la totalité des impôts encaissés par l'Etat, n'élisent qu'un huitième du nombre total des députés, parce qu'en établissant les circonscriptions électorales on a favorisé les campagnes au détriment des villes. C'est ainsi encore qu'en Haute-Bavière le centre clérical, avec un total de 90,000 suffrages, a conquis 20 mandats, tandis que le carte! anticlérical, avec 105,000 suffrages, n'en obtenait que 14. Au total les cléricaux, unis aux agrariens et aux conservateurs, ont réuni 463,631 voix et ont obtenu 95 sièges, tandis que le cartel anticlérical a groupé 489,746 voix, et n'a eu que 68 élus. On comprend maintenant pourquoi les cléricaux, les conservateurs et les agrariens ont repoussé hier la proposition libérale-socialiste et pourquoi le gouvernement, qui est un gouvernement de parti, un ministère clérical pur dont le chef, le baron de Hertling, était le chef du centre clérical au reichstag avant d'être appelé à présider le conseil des ministres bavarois, s'est prononcé de son côté pour le rejet. VeuiHot, le fougueux polémiste clérical français, disait jadis anx républicains : nous réclamons de vous la liberté au nom de vos principes et nous vous la refusons au nom des nôtres. Les cléricaux bavarois, s'inspirant de cette maxime, disent à leurs adversaires politiques : nous réclamons la justice électorale quand nous devons en profiter et nous vous la refusons quand c'est vous qui devez en profiter. NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ËTOILE BELGE FRANCE Deux officiers allemands franchissent la frontière Une dépêehe de Nancy au Petit Parisien annonçait jeudi matin que deux officiers allemands en tenue, sa£>re au côté, avaient pénétré sur le territoire français près de Mailly-Seille. Suivant une dépêche Havas, les deux officiers, après sfêtrie retiilrés en territoire annexé, sont ensuite revenus sur leurs pas et, pour gagner le village de Secourt, auraient à nouveau parcouru 2 kilomètres environ en territoire français. Ces deux officiers appartiendraient l'un au 98° régiment d'infanterie, l'autre au 12® régiment saxon en garnison à Metz. Une dépêche de Berlin dit à ce sujet que le gouvernement allemand fait procéder à une enquête. Un parricide en cour d'assises Jeudi a comparu, devant la couir d'assises de la Seine, le Tunisien Ben Romdan Mohammed qui, le 17 octobre dernier, tua d'un coup de revolver, boulevard des Capucines, son père, propriétaire, banquier' et plusieurs fois millionnaire, de passage à Paris. L'accusé a déclaré qu'il était venu à Paris pour avoir une explication avec son père au sujet de questions d'intérêt. Il nie ia préméditation. Un garde-sémaphore de chemin de fer assassiné Pendant la nuit de mercredi à jeudi, vers 3 heures du matin, M. Poulain, garde-sémaphore de la compagne du Nord sur la ligne de Paris à Chantilly, a été blessé mortellement par un coup de revolver tiré par un inconnu. La femme du gardien accourut à ses appels. Elle dut à plusieurs reprises interrompre les soins qu'elle lui donnait pour faire son service et empêcher qu'une catastrophe se produsît sur cette ligne très fréquentée. A 3 h. 1/2 Mme Poulain fit arrêter un express et son mari y fut placé. Il expira bientôt. Mme Poulain continua son service et ce n'est qu'à 6 heures du matin qu'elle put être remplacée. L'auteur de l'attentat, qui s'est enfui, n'a pas encore été retrouvé. L'affaire Macaura Macaura, poursuivi ainsi que dix autres personnes, pour exercice illégal de la médecine et escroqueries à l'occasion de la vente d'un appareil de massage vibratoire, a été condamné à trois ans de prison et 3,000 francs d'amende. Neuf des autres inculpés ont été condamnés à des peines variant de deux mois à un an de prison et de 100 à 500 francs d'amende. Trois d'entre eux bénéficient du sursis. Un d«& inculpés est acquitté. Des syndicats de médecins qui s'étaient' portés partie civile obtiennent des dommages-intérêts variant de 1,000 à 3,000 francs. Le tribunal a écarté le délit d'exercice il légal de la médecine pour ne retenir que l'escroquerie. Une digue se rompt Un canal se vide dans la Moselle De Nancy : Jeudi matin, la digue du canal a crevé à Fluvigny. Le bief a 7 kilomètres. Le canal, sur cette étendue, s'est vidé dans la Moselle. A Toul, le service des ponts et chaussées a pris des mesures sérieuses pour le moment du passage des eaux. Fin de grève La grève des ouvriers gantiers roubai-siens est terminée. Le travail reprendra vendredi matin. Les grévistes ont obtenu satisfaction au cours d'une entrevue avec la direction dans le cabinet du juge dte paix. Manœuvres navales .De Toulon : Les manœuvres navales ont commencé en pleine mer et aussitôt les escadres belligérantes sous le commandement des amiraux Lacaze et Tracou se sont mises à la recherche l'une de l'autre. Le parti A, averti que l'es forces de l'amiral Tracou, rompant la surveillance établie, se trouvent dans le bassin occidental de la Méditerranée, va essayer de les réduire et de s'opposer à ce qu'elles puissent attaquer efficacement Toulon. Le grand branle-bas de combat a été annoncé. en ville, par le canon d'alarme et dans les faubourgs par les clairons sonnant la générale sur le front de mer. Toute la défense est assurée par les forts et la batterie du pont. Les troupes ont été renforcées.ALLEMAGNE AU REICHSTAG Le budget des affaires étrangères Discours du secrétaire d'Etat Au cours de là discussion en deuxième lecture du budget des affaires étrangères, M. von Jagow, remplaçant le chancelier de l'empire, prend la parole. Depuis le dernier discours du chancelier ici, dit-il, la détente générale en Europe a fait des progrès. Nous espérons que la liquidation de la situation créée par la crise des Balkans est désormais assurée par l'acceptation par les intéressés des décisions de Londres et de Bucarest comme base de la paix. Il faut ardemment souhaiter qu'aucune des parties ne mette obstacle à l'exécution de ces traités et que les difficultés inévitables dans un si grand bouleversement s'arrangent à l'amiable. M. von Jagow espère que la régénération de l'empire ottoman ami ne pourra être que favorisée et que le régime de la paix parmi les divers éléments des territoires nouvellement partagés arrivera à s'établir pratiquement. M. von Jagow se réjouit de l'acceptation par la Turquie des conseils des puissances touchant les réformes en Arménie. Nous travaillons, dit-il, dans la mesure du possible, au maintien de la paix dans £ les Balkans. Les difficultés rencooatrées s par le nouveau souverain d'Albanie n'ont s rien d'imprévu. Le retrait des troupes t grecques de l'Albanie méridionale et la s médiation de la commission de contrôle r entre les insurgés et le gouvernement albanais laissent espérer que le calme s'éta- 1 blira là aussi bientôt. Il n'y a aucune rai- î sion de croire que la consolidation pro- ^ gressive de l'Albanie soit une utopie. 1 Si nous jetons un coup d'œil rétrospec- l tif sur les événements des Balkans, nous c pouvons constater avec satisfaction qu'on j a pu jusqu'ici, grâce à l'action décidée et i à l'entente de la Triplice ainsi qu'à l'ac- ] cord amical avec l'Angleterre, la Russie j et la France, défendre, entièrement les in- ; térèts légitimes des monarques alliés. (Applaudissements.) ( M. von Jagow loue l'attitude sage, me- , surée et médiatrice de la Roumanie ; la c sagesse de son souverain est une garan- ^ tio qu'il persévérera dans sa politique et ] que, d'accord avec ses anciens alliés, il < collaborera au maintien de la paix éta- ■ blie par les décisions de Bucarest et de j Londres. (Vifs applaudissements.) ( Les principes qui nous ont guidés jus- ( qu'à présent resteront aussi les nôtres dans l'avenir. Sans méconnaître les droits ( et les intérêts des autres puissances et } avec une pleine sympathie pour le développement des Etats balkaniques, nous se- ( rons toujours prêts à défendre énergique- ( ment nos propres intérêts et ceux de nos ( alliés, toujours où et quand il y aura motif de le faire. (Vifs applaudissements.) Nos rapports avec la Russie ont, ces temps derniers, beaucoup préoccupé l'opinion publique. Le chancelier regrette tout particulièrement de ne pouvoir vous dire lui-même ce qui suit : Une condamnation contre les aéronautes allemands a, ces temps derniers, produit une vive sensation. Nous avons prié le gouvernement russe de nous communiquer les dispositifs du jugement. Jusque-là, je ne puis m'étendre davantage sur cette affaire. Incontestablement le mouvement germanophobe déjà ancien d'une partie de la presse russe s'est, ces temps derniers, accentué toujours davantage. (Vif mouvement d'attention) et a provoqué une campagne presque systématique sous les formes les plus diverses. Ceux qui entretiennent cette campagne ne peuvent s'étonner que, finalement, l'écho leur réponde oe qu]on lui a crié. (Vifs applaudissements). Mais le gouvernement impérial ne peui pas être rendu responsable die certaines manifestations individuelles dans la presse allemande. La réaction en Allemagne a été la suite de l'action qui avait commencé dans une partie de la presse russe. M. von Jagow croit voir la cause de cet état de choses dans l'hostilité de la Dresse étrangère qui est toujours prête à utiliser pour ses fins telle ou telle manifestation d'officier de réserve trop zélé ou d'association d'un patriotisme un peu débordant. Je ne puis que rappeler oe que le chancelier a dit ici il y a un an : Nous ne connaissons aucune opposition de fait qui pourrait empêcher l'existence pacifique l'un à côté de l'autre des doux empires allemand et russe. De même,les difficultés commerciales qui pourraient prochainement surgir se régleront avec du bon vouloir des deux côtés. Il paraît d'autant plus condamnable de provoquer un antagonisme artificiel et d'exciter les passions nationales. (Approbation). A notre époque extra-nerveuse, avec l'influence de la presse sur la mentalité des peuples, c'est jouer avec le feu. (Nouvelle approbation). Une telle irritation mutuelle n'est pas propre à favoriser une liquidation avantageuse des affaires courantes, mais j'espère que les efforts des deux gouvernements réussiront à endiguer oes courants dangereux. L'opinion que les intérêts des deux pays seront sauvegardés de la meilleure façon par des rapports de bon voisinage est juste et est approuvée par l'Histoire. J'ai des raisons de supposer que le gouvernement russe est également disposé, malgré les menées que j'ai signalées, à tenir à ces rapports de bon voisinage. Le secrétaire d'Etat dit ne pouvoir rien communiquer au sujet des négociations en cours en Orient. Je n'ai rien de nouveau à ajouter, dit-il, à ce que j'ai dit lors de la première lecture du budget sur les négociations avec l'Angleterre. Elles se poursuivent des deux côts dans l'esprit amical qui règne d'ailleurs, en dehors de cela, dans nés relations avec ce pays. Nous avons eu aussi des négociations avec la France. Bien qu'elles fussent en première ligne d'ordre financier et technique, je crois cependant, au point de vue politique", pouvoir me féliciter de ce que nous sommes arrivés avec notre voisin occidental à une entente qui fait disparaître les motifs de friction. M. von Jagow termine etn disant : Je vous demande, messieurs, votre appui. Nous travaillons de toutes nos forces aux deux grandes tâches qui nous incombent : assurer la sécurité de l'Allemagne qui se 1 trouve dans une situation géographique qui n'est pas précisément heureuse, et développer nos forces économiques et civilisatrices. Nous n'avons aucune raison de douter du succès. (Vifs applaudissements.) Le débat Le député socialiste M. Wendel reproche 1 aux déclarations de M. von Jagow de ne rien apprendre qui ne soit diéjà connu de tout le monde. Ce ne sont pas les soldats et les cuirassés qui rendront au prestige de l'Allemagne ce que l'affaire de Saverne j lui a ôté. L'orateur critique la création artificielle : die l'Albanie et l'envoi de la mission von i Sanders à Constantinople. L'Allemagne est1 atteinte en ce moment d'une sorte de pho-j bie de la. légion, diit l'orateur. On a cependant constaté officiellement qu'il n'y a pas ' de racolage français en Allemagne. L'orateur déclare que les socialistes veu- - lent la paix avec la France. Le peuple fran- - çais ne veut pas davantage la guerre. On ; peut dire qu'il n'y a pas de Vosges, mais - seulement des poteaux-frontière entre les - deux peuples, et si, de l'autre côté des Vos-î ges, on crie « Vive l'Allemagne ! », moi, je - crie « Vive la France ! ». (Applaudi&se-t ments sur les bancs socialistes. Rires iro-î niques sur les autres bancs.) î Le député Spahn, du centre, défend les , l mesures militaires prises par l'Allemagne. L'Allemagne ne prétend pas à l'hégémonie - mais elle veut être à la tête de la civilisa-i tion. Son armée est une garantie de paix, i La Triplice est indispensable et spéciale- - rnent l'alliance austro-allemande est une l nécessité vitale pour l'Allemagne. L'orateur recommande un accord avec î l'Angleterre, qui, en particulier, pourrait 3 aider l'Allemagne à combattre les projets de la Russie contre l'intégrité territoriale î de la Chine. La Triple Entente n'arrivera as, selon lui, à faire disparaître les oppo-itions inconciliables qu'elle contient dans on sein, mais, malgré cela, la Triple En-gnte enserre maintenant l'Allemagne non eulement à l'est et à l'ouest, mais aussi au iord. Le prince Schonaich-Carolath, national ibéral, regrette que les déclarations de I. Sasonof sur la politique étrangère rus-e n'aient pas encore paru. Il estime que 'Allemagne ne devrait pas, par ses ai-Lances, s'ôter toute liberté d'action et que i en Autriche on envisage des relations imicales avec d'autres États, on peut faire a même chose en Allemagne. Pour la po-itique allemande, le mieux est de mainte-iir autant que possible de bonnes relations Lvec l'Angleterre et ta Russie. Le prince Schonaith ajoute : De courtes léclarations faites ' par M. Ba.rthou et >ar M. Clemenceau ne permettent pas l'affirmer que la France nourrit des sen-iments amicaux à l'égard de l'Allemagne. 3n tout cas il n'y a pas en France un ^rand parti qui veuille l'entente avec l'Al-emagne. En 1870, mous vivions dans 'état de paix le plus profond à l'égard le la France, mais les masses de ce pays >nt voulu la guerre. (Très vrai.) M. Gothein, radical, dit : La majorité m France n'est pas en faveur de bonnes relations avec l'Allemagne. La Russie est obligée de solliciter le marché monétaire français. La France démaille en échange des concessions à la Russie >t c'est, sa force politique. On a la conviction à l'étranger quêtiez îous ce n'est pas la volonté du peuple -allemand! pacifique qui décide des événements, mais bien une petite minorité influente et comme prexive on cite les indien ts. de Saverne. M. Gothein ayant dit ensuite que le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, en parlant de la presse russe s'était fait l'avocat des conceptions pangermanistes, M. de Jagow répond : « J'ai simplement constaté que la campagne de presse qui est engagée entre la Russie et l'Allemagne avait eu son origine, non du côté allemand, mais du côté russe et que l'étranger ne nous rend pas justice à cet égard. » M. Derthal, conservateur, déclare que la presse française se montre maintenant grossière chaque jour à l'égard de l'Allemagne. Elle ne cesse de signaler l'attitude de l'Allemagne a l'égard de la Légion étrangère, laquelle ne constitue plus un honneur pour un peuple civilisé. M.Zimmermann,sous-secrétaire à l'office des affaires étrangères, fait la déclaration suivante : Le gouvernement français libère sans difficulté sur notre demande les Allemands mineurs qui se sont engagés dans la Légion étrangèiie. Dans le cas cité par M. Dertbafc où un Allemand a dû passer par plusieurs prisons avant de revenir en Allemagne, il ne s]agissait pas d'un mineur, mais d'une affaire d'extradition pour vol. La discussion continuera vendredi. ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES Presque en minorité Le gouvernement a manqué de peu d'être mis en minorité jeudi, à la suite d'un scrutin demandé à Timproviste pour la fixation de l'ordre du jour. Il n'obtint que 255 voix contre 234. Sir Edward Grey répondant ensuite à une question dit qu'effectivement un télégramme adressé aux chancelleries des grandes puissances accuse les Grecs d'avoir en se retirant obligé les chrétiens à les accompagner afin de faire naître l'impression que les chrétiens ne voulaient pas vivre en Albanie. Le télégramme était censé émaner des chrétiens de Koritza. « J'ai demandé aux délégués de la commission de contrôle de -prendre des renseignements au sujet du dit télégramme et au besoin de s'informer auprès des missionnaires protestants de Koritza». , AUTRICHE-HONGRIE La santé de François-Joseph L'empereur a eu une bonne nuit. Les symptômes de catarrhe restent inchangés, mais l'état général est complètement satisfaisant.Le comte Tisza provoque un député en duel Le comte Tisza, président du conseil hongrois, a provoqué en duel à la suite d'un vif échange de mots à la commission de la délégation hongroise, le député Etienne Rakovsky. Une cause sensationnelle Jeudi ont continué à Prague les débats du procès intenté par M. Sviha, contre les Napodni Lysti. Les dépositions intéressantes ont été celles du député Klofac sur le voyage projeté des députés tchèques à Belgrade pendant la guerre bulgaro-serbo dans le but d'une médiation et du philosophe Masaryk. La déposition du fils de Mad. Voldonova, étudiant en droit, a été grave. Il a déclaré que M. Sviha sous le pseudonyme de Wiener livrait à la police de Prague les secrets du parti tchèque. L'affluence est énorme. Tout Prague et les journalistes étrangers assistent à l'audience. Affaire de chantage Dans le procès contre le baron Henri Stralendorif et la femme de chambre Boej-ty pour vol du journal de la comtesse Vera Èsterhazy, vol commis dans un but de chantage, Stralendorif a été condamné pour vol et chantage à un an de cachot et à la perte de ses titres de noblesse. La femme de chambre a été acquittée. ITALIE Nouvelles secousses en Sicile Pendant la nuit de mercredi à jeudi et jeudi matin on a ressenti à Milo, Lingua-Glosso, Santa Venerino- et Giarro, des secousses réitérées de tremblement de terre dont quelques-unes fortes. Eiles ont produit une vive panique parmi la population, mais elles n'ont causé aucun dommage. L'Etna continue à lancer de la fumée et des cendres. Cinq enfants à la fois ! Dans une clinique d'obstétrique, à Païenne, une femme du peuple a mis au monde cinq enfants, tous en excellente santé. RUSSIE Antialcoolisme Le conseil de l'Empire a adôpté un pro- . jet concernant les mesures à prendre pour La tempérance chez le peuple et fixant la . dépense annuelle de l'Etat à 10 millions au lieu do 20 millions proposés par la commission. , Le 1" mai russe J A l'occasion du 1er mai, environ 50,000 q ouvriers des usines Poutilof, Obuchow et d d'autres établissements plus petits de Saint- i Pétersbohrg se sont mis en grève. Plu- r sieurs ouvriers ont été blessés au cours de >s la répression d'une tentative de manifes- c tation. t TURQUIE Ouverture du parlement t Jeudi, à 3 heures de l'après-midi, a eu £ lieu l'ouverture solennelle du parlement ottoman en présence du sultan, du prince ^ héritier, des princes impériaux, du grand- ^ vizir, des ministres, du corps diplomatique, des hauts fonctionnaires civils et mi- 1 litaires, des directeurs des grands établis-sements financiers et des sociétés industrielles et de la presse étrangère et locale. c Les sénateurs et députés réunis dans la salle de la chambre, ont écouté, debout, * la lecture faite par Fuad pacha, premier < secrétaire du Palais, du discours du trône. Après les prières d'usage, la session parlementaire a été déclarée ouverte. , A 4 heures, le sultan, suivi des princes impériaux, a regagné sa voiture aux accents de la musique militaire et au son du canon. La foule, massée sur le parcours, a acclamé chaleureusement le sultan. Dans le discours du trône, lu par le premier secrétaire, à l'ouverture du parlement ottoman, le sultan rappelle d'abord la clôture du parlement, 1e 4 août 1912, puis il dit que les changements et les bouleversements intérieurs qui suivirent la clôture du parlement amenèrent comme conséquence la coalition des ennemis nationaux guettant l'occasion,et l'envahissement simultané de nos frontières. L'attaque des ennemis venant assaillir de toutes parts notre patrie alors qu'elle avait à la fois subi la guerre avec l'Italie et la crise révolutionnaire plaça notre empire dans la plus difficile situation. Nous fûmes infiniment peinés et surpris de voir que malgré les sacrifices acceptés patriotiquement par nos peuples et malgré la préparation en vue de l'équipement et de l'approvisionnement de l'armée, nos troupes avaient le dessous et que des milliers de soldats subissaient les tristesses de la. captivité ennemie et que surtout aux portes de la capitale ils demeuraient affamés et misérables. Aussi je décrétai immédiatement la réunion d'une haute cour militaire afin qu'elle rechercha les causes des désastres, en dénonça les auteurs et leur infligea des peines de nature à servir de leçon efficace. J'ai le ferme espoir que la cour accomplira sa tâche dans les limites de la loi et de la j ustice. GRECE La famille royale à Salonique Le roi et la reine, le prince Alexandre et la princesse Hélène, sont partis pour Salonique à bord du cuirassé Psara. L'état-major général de l'armée est parti pour la même destination. Le roi passera la revue die la garnison de Macédoine. ALGERIE Secousses sismiques Des secousses sismiques ont été ressenties dans la nuit du 12 au 13 à Port Guey-don et à Akbou. Les oscillations se dirigeaient de l'est à l'ouest. Les dégâts sont insignifiants. MAROC Un colonel blessé Dans un combat récent autour de Taza, le colonel Girodon, commandant l'aile droite de la colonne Gouraud, a été blessé grièvement. Le colonel Girodon.est le cousin germain de M. Messimy, ancien ministre de la guerre. Les Espagnols attaqués 4 par les Marocains On mande de Tetuan que les indigènes ont attaqué un détachement à Alcazaba et ont lancé des bombes à main sur les soldats dont 8 ont été blessés. L'ennemi a attaqué des campements installés aux portes de Tetuan, mais il a été bientôt refoulé. On mande de Melilla que les troupes indigènes ont occupé sans incident plusieurs positions situées dans la région de Sidi-Salik.ETATS-UW&S Une panique Durant l'exposition à New-York des corps de deux marins tués au Mexique, la foule est devenue si dense qu'une panique en résulta. De nombreuses personnes notamment des femmes et des enfants, furent renversées et piétinées. On estime à une centaine le nombre des personnes plus ou moins grièvement blessées. JIAPOW Une fiche de consolation L'empereur a fait don de magnifiques vases en argent aux amiraux Yamamoto et Saita placés tout récemment dans la réserve. On croit que le gouvernement, malgré l'obligation dans laquelle il se trouve de relever..ces deux officiers de leur commandement' en raison de leur responsabilité dans les derniers scandales navals, a tenu néanmoins à reconnaître les services que ceux-ci ont rendus autrefois à leur pays. CHENE L'emprunt Le gouvernement envoie au groupe des cinq puissances une note suggérant un emprunt de 187,500,000 francs pour le remboursement des prêts à court terme et proposant de racheter en un an l'emprunt destiné à la réforme monétaire. LUS BÏBMMtS WlaiMS Renforts albanais Le prince Bibdoa est arrivé à Duirazzo, a.ppelé par le prince d'Albanie. On dit qu'à la tête de 3,000 hommes environ réunis dans le nord de la principauté, il va se rendre dans l'Albanie du sud pour y renforcer les troupes du gouvernement. Etats-Unis et Mexique Détails sur la prise de Tampico par les rebelles Le rapport du contre-amiral Mayo sur i prise de Tampico relate que les rebelles jrent olligés de continuer la lutte jus-u'au cœur de la ville et que mercredi, ans l'après-midi, juste au moment où on ecevait la nouvelle de la chute de Tam-ico, une fusillade violente se poursuivait ur 1a. Plazza, tandis que les grosses piè-es de siège continuaient de se faire en-endre.Le rapport du contre-amiral Mayo ne lentionne ni les pertes en hommes, ni les ommages matériels. D'après certains .gents des rebelles, les fédéraux battent ■n retraite le long de la voie ferrée, espé-a:nt atteindre Pachula et regagner en-uite indirectement la capitale. Les rebel-es sont maîtres de la voie ferrée de Taim-riico à Mont.erey. Le département d'Etat américain a en-amé immédiatement des négociations afin ["obtenir des rebelles qu'ils permettent aux étrangers de retourner dans la région des luits de pétrole. WWI'VVWVWWVX'WVVWVVWWWW/WVWWWVWVVXA'VX* Voir plus toin nos Dernières Nouvelles de ta nuit. ilV\-VVVVVVVVV\lV\VVVVVVVVVVVWi'v'WVWWWWVWVVWVVV1 FRANGE Correspondance •particulière de I'Etoice Belge) Paris, 14 mai. Contre l'isoloir Le coup des « petits-frères » votards du Sîord n'a surpris personne. De tous temps [es congrégations, disposant de moyens nultiples, tels que papiers truqués et multiplication des domiciles, en ont usé. Ce a'est pas frauder qu'agir ainsi pour la bonne cause. Les inculpés de Lille faisaient d'autant mieux œuvre pie qu'il s'agissait de lutter contre l'isoloir, le maudit isoloir, et d'en réduire l'effet prévu... Il y avait surtout deux hommes à sauver, M. Groussau et le baron des Rotours. Rien ne permettant plus de si*rveiller l'électeur jusqu'au dernier moment, il était certain qu'employés d'un côté et mineurs de l'autre profiteraient du rideaiu, du secret assuré, pour voter contre les candidats patronaux. Pour M. Groussau, le coup ré<ussit ; mais à Bruay, dans la concession la mieux surveillée par la plus tyranmque des compagnies, rien à faire : le mineur Cadot enleva le siège sans douleur. Là, on ne pouvait, comme à Lille, où les sections de vote sont très nombreuses, faire donner les « petits-frères ». C'est encore l'isoloir qui a causé la défaite de M. de Ramel dans le Gard et celle de M. Japy dans le Douibs. On s'explique à présent pourquoi les droitiers des deux assemblées s'évertuaient à vouloir « parfaire » cette loi de sécurité, à la vouloir sans cesse remettre sur le chantier, afin qu'elle ne pût être promulguée à temps pour ces élections ! On ne sait toujours point — il faut le dire aussi — si les nègres du Sénégal, les fétichistes de la Guadeloupe et les parias de l'Inde française ont trouvé isoloir et enveloppe à leur goût... Il vous plaira quand même d'apprendre qu'à Pondichéry — où personne n'ose aller voter en plein jour — on trouva tout de suite dans les urnes trente-cinq mille enveloppes renfermam tout juste trente mille bulletins au non: de l'estimaLble M. Bluy9en et cinq mille autres au nom d'un adversaire inconaiu de tous. Et Diaf-Réré, l'élu du Sénégal? Il va sûrement, en sa qualité de porteur à î« douane, nous voter la déclaration con trôlée... Louis Maurice. (Correspondance particulière de l'Erou.a Belgjû Paris, 13 mai. LES THÉÂTRES A PARIS (( Marouf », savetier du Caire, à l'Opéra-Comique L'Opéra-Comique vient de représente: Marouf, savetier du Caire, opéra-comiqui en cinq actes, d'après les Mille et um Nuits, traduction du docteur J.-C. Mar drus, poème de M. Lucien Népoty, musi que de M. Henri Raibaud. Cette œuvre, tout à fait charmante e gaie, a obtenu un très gros succès. Marouf qui est savetier au Caire, est affligé d'uni épouse acariâtre, Fatoumah ; cette femme n'ayant pu obtenir le gâteau de mie qu'elle désirait, trop cher pour la modeste bourse de Marouf, elle imagine, pour si venger, de crier que son mari a Voulu h battre, l'assassiner. Le cadi fait àdminis trer au malheureux cent coups de bâton Marouf n'y tient plus, s'embarque su l'Océan et fait naufrage. Il aborde au pay de Kaïtan. Il raconte son aventure à ui riche marchand Ali, qui reconnaît en la un camarade d'enfance. Ali, pour faire ]• bonheur de Marouf, imagine de le fair-passer pour un homme immensémen riche, qui attend une caravane pour trans porter ses trésors. Le bruit de la richesse d< Marouf arrive aux oreilles du sultan qu lui donne sa fille en mariage. Marouf mèm quelque temps une vie fastueuse. Mais h caravane attendue ne vient pas. Marou avoue à sa femme qu'il n'est qu'un pauvri diable de savetier. Or, sa femme qu l'aime lui propose de fuir. Et ils quitten tous deux le palais. Les hasards de h route les conduisent chez un fellah. En la bourant le champ du fellah, Marouf dé couvre une dalle qui cache un trésor, e aussitôt le fellah, qui est un génie, diit i Marouf de former tin vœu. Le pauvre sa vetier demande alors et obtient sa. rich< caravane. Le sultan, venu pour le châtier ne peut que s'incliner devant le fait ac compli. Marouf, louant Allah, vivra heu reux auprès de sa femme. Ce conte naïf et plaisant a trouvé en M Henri Rabaud, l'excellent chef d'orchestr< de l'Opéra, un musicien qui l'a illustré de la plujs heureuse manière. La partition de Marouf est d'un entrain, d'une clarté, d'une jovialité remarquables. Son orchestration rappelle les belles pages classiques de M. Saint-Saëns, tout en restant colorée, vive. La scène de la bastonnade, le ballet, le duo du 3e acte, la scène de Marouf qui termine le 4° acte, et le choeur final du 56 sont les points culminants de cette belle œuvre saine, ironique, très française et très lyrique, qui vient d'être très applaudie. Les décors de M. Jusseaume sont superbes de couleur et de lumière. M. Gheusi a mis la pièce en scène avec un art consom. 1 mé. L'orchestre, conduit par M. Ruh!-mann, mérite tous les éloges. M. Jean Périer a. fait du savetier Marouf une rréa-tion inoubliable de gaieté, de naïveté, de science vocale. A côté de lui, Mme Da-velli, M. Azéma, M. Delvoye ont contribué au succès qui a été complet. Louis Schneider. ALLEMAGNE (Correspondance particulière de i.e Belge) Strasbourg, 13 mai. Un crime sensationnel — Un chauffeur d'automobile est assassiné dans les Vosges. L'horrible crime que viennent de commettre deux jeunes Français sur un chauffeur d'automobile près de la frontière française rappelle les prouesses de la fameuse bande Bonnot, Garnier et Cie. L'émoi causé dans toute la région vosgienne est d'autant plus vif que l'assassinat s'est accompli en plein jour sur la route de la Schlucht, ainsi dans la partie la plus fréquentée de la montagne, et que ses auteurs, deux jeunes gens âgés d'une vingtaine d'années seulement, ont donc opéré avec une audace qui est d'ordinaire l'apanage des vieux criminels. Tout fait cependant penser que les bandits seront arrêtés à bref délai et qu'ils ne jouiront plus longtemps du fruit de leur exploit. Dimanche, vers midi, deux jeunes gens vêtus avec une certaine recherche, se présentaient à l'hôtel de la Cigogne à Munster et demandaient à louer une auto pour aller faire une promenade à Gérardmer. sur le versant français- des Vosges. Mais comme le temps était beau les autos étaient parties ou retenues et on ne put donc déférer à la demande des clients. Ce fut sans doute grâce à>ce hasard que le chauffeur échappa à un attentat, car les malfaiteurs savaient que les autos passant d'Alsace en France et vice-versa doivent déposer en douane un cautionnement allant de 3 à 500 francs et que le chauffeur doit donc être porteur d'une somme assez importante.Les deux jeunes-gens prirent dans la soirée le train de Colmar. Ils descendirent a l'hôtel National où ils s'inscrivirent sous les noms de Jean et Richard Dupuis, habitant 106, rue Laifayette, à Paris. Ils racontèrent au sommelier qu'ils parcouraient l'Alsace en touristes et qu'ils comptaient visiter Gérardmer en automobile. Le sommelier leur donna sur un papier le nom et l'adresse de M. Kirsch, loueur d'automobiles, et dans la soirée celui-ci reçut la visite des deux clients. Il consentit pour le prix de 70 mark à les conduire lui-même ; mais se rappelant soudain qu'il avait pour le lendemain un rendez-vous d'affaires il chargea de ce soin le chauffeur Kohler, un jeune homme de 24 ans, revenu depuis peu de Paris où il avait passé trois ans et qui connaissait donc suffisamment le français. Lundi matin, à 6 heures, Kohler « chargea » les deux jeunes gens et l'auto fila sur Gérardmer par Munster et le col de la Schlucht. A 8 heures l'auto passait la frontière où elle revenait à 4 heures du soir. Le chauffeur Kohler n'avait pas été sans remarquer l'air suspect de ses deu«x clients, il avait surpris des gestes qui lui donnaient à réfléchir. Aussi, en faisant son plein de benzine à l'hôtel allemand de la frontière il laissa entendre qu'il voudrait bien être rentré à Colmar : <t J'ai \u que l'un avait un revolver en poche, dit-il, et J vous savez, une balle tirée derrière i'<>-reille me réglerait mon compte ». L'hô'e-lier le plaisanta pour cette crainte : « / 1 Ions donc, Jean, dit-il, tu ne vas pas avoir ! peur de ces deux gringalets. » Kohler par-" tit pour Colmar et moins d'un quart ^ 'heure plus tard il était tué. L'un des ' clients lui avait appliqué son browning j derrière l'oreille droite et avait pressé la [ détente. Les deux misérables enlevèrent l à leur victime une somme d'environ 150 ' francs trouvée dans son porte-monnaie. 1 Kohler portait encore dans une poche intérieure cinq billets de cent mark, mais les bandits eurent sans doute peur d'être 1 surpris. Ils jetèrent le cadavre dans un 3 ràviiï puis remontant dans l'auto, ils coh-î tinuèrent leur route sur Colmar. \ L'auto n'étant pas rentré le soir à Col-l mar, M. Kirsch éprouva quelque inquié-£ tu.de et dès mardi matin il avertit la police. A ce même moment celle-ci avait été k informée qu'une auto tachée de sang avait ■ été trouvée abandonnée près du cimetière ï de Colmar. M. Kirsch reconnut tout de i suite sa voiture. Les coussins étaient ta-j- chés de sang et le chauffeur et ses clients , avaient disparu. [ Les investigations de la police abouti-l rent quelques heures plus tard à retrouver L le cadavre de Kohler et à établir ainsi le . crime. Les deux assassins sont activement re-t cherchés. Le parquet a lancé leur signale-l ment dans toutes les directions. « Ce sont, - dit le mandat d'arrêt, deux jeunes Fran-; çais âgés d'une vingtaine d'années, à la , figure glabre. L'un est blond et d'aspect - malingre, mais l'autre a le teint bruni, une abondante chevelure noire, la figure pleine et le nez épaté. Tous deux portent des pardessus sombres et des chapeaux de ; feutre mous. »

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