L'étoile belge

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s.n. 1914, 06 April. L'étoile belge. Geraadpleegd op 30 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5m6251gx1h/
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Lundi 6 avril 1914 65e Guaja.&&. — W © Baromètre du 6 avril f,1 fr. ƒ PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Vu an : 12 fr.; 6 mois, fr. S.50; 3 mois, fr. 3.50 POUR LA PROVINCE : Uu an : f 6 fr.; 6 mois, fr. S.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX: rue des Sables, 13, ouveits de 9 a 16 h. aufitcteur £n province ü suffit de remettrelepriwde r abonnement Edition C France, Angleterre. Allemagne et l Qf tous pays de PLnion postale. J yIr# HoUande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 par trimestre payable d'avance mandat-poste 5 centimeslb numero ANNONCES : 45 em"* la ligne; minimum. 4 lignes, fr. 1.60. Les annonces remises avant 2 he are? a L'Office de Publicité, 36, rue Neuve. pai'aisseno Ie soir inême. w~a~~~5 heores norm1», Ie 5, **2 vedltf,1*»* nuit.W a 8 h„ TO**» p»les24h., 4t**b de midi 1M 758«»5 hum. absoi.i, 76 S 12«ö4'2 pour lebavrü Lune: lever, 12.h.^Sv couctier. li h. 'M Temper, moyn* Maximum do la Minimum de la Baromèt.. !e5, Quantité d'eau de 8 a 8 h"«, Observations Temperature, Èaromècre, Humidité{lOa=* Vent dominan Déclin. maLfn. Ephémérides Soleil: lever, 5 h. 9 coucher,lSh.2l Prév. de l'Insticut météor.: Vent S. a W. modéré ou assez fort; pluie, Service des malles Ostende-Uonvres Etat de la mer, Ie 5, a 16 heures : agitée. lÉTIE^AJSra-ierR, ^0#> XxxscixLltes T£>&>x*s&iriaxa,xi.±&1;&& stoer 3^Ê2i»3i2C3Ea: Services spéciaux d e l'ÉTOILE BÈLGE Total fr. 108,000,000 ...Or, les credits votes par la Chambre dépassent déja ce chiffre de 108 millions. Ces credits s'élèvent au total, a ce jour. a 123 millions. Par conséquent, deja' actuellement, 15 millions -ont été accordés par les Chaïn bres au dela des chiffres présentés en !9Pö comme devant suffire... Or, voici qu'njijourd'hui on vient demander un nonv^an crédit de 75 millions-pour cette niêin* reIl résulte d'un colloque entre le minis- serve de munitions et un complément c»*- De tel'e Comment se fail-il nji-e ces e ne se sont.pas révclés .dan*c c«s uernièfs jours, n'estce pas ? — n'ont pas été signa- Nous ne sommes pas de ceux qui attribuent une importance exagérée aux faits et gestes des pangermanistes. Nous Savons-fort bien que leur influence sur fes masses allemandes est fort restrejnte. ftlie s'exerce inalheureusement avec plus de succes sur les milieux intellectueels et même sur les milieux oiïiciels. On aurait done tort de la négliger tout h fait et c'est pourquoi nous voulons jBignaler aujourd'hui une élucubration parue dans les Dmischvölkliche Eoch'Qchulblatter'. Si c'est la Ie fruit du haut ©nseignement allemand, comme on Serait tenté .de Ie supposer d'après Ie Utre même ae la publication, il donne une bien piètre idéé de cette science allemande réputée si prof on de et si confcciencieuse. Vauteur de Partiele verse un pleur sur Pincorporation a la Prance — incorporation qu'il appelle un rapt — de la Fiandre francaise habitée par une race « foncièrement allemande ». Il dénonce S'opiniatreté avec laquelle la Prance poursuit la francisation des Plamands de Boulognesur-Mer, Lille, Cambrai, Artois, Dunkerque et gémit parce que Seuls les paysans, bateliers et pêcheurs peu instruits ont pu con server leur fdiome basallemand. L'auteur n'a-t-il done jamais entendu parier dans son pays des methodes de germanisation employees en Alsace-Lorraine, au Schleswig-IIolstein, en Pologne ? Sinon il saurait qu'on ne se borne pas a proscrire. la langue maternelle des Francais d'Alsace, des Danois du Schlesjvig et des Polonals des Marches Orienfeles et qu'on va même ^au moins en Pologne — jusqu'a les déposséder de teurs terres. De plus, nous n'avons jamais entendu dire que les Plamands de Boulogne ou de Lille se plaignent de teur sort, tandis que les protestations des AlBtf&ens-Lorrairis, des, Danois et de rspo l°;iaf spnt notoires. ->tl^.TêÖat*^Tnr!Se- la i'euüle/allemande Sjoute que la Prance n'ayant pu, a cause de i'opposition prusso-allemande. avaler la Belgique, a obtenu la.creation, sous Ce vocable, d'un Etat dont rindépendance n'est qu/apparente. C'est improprement, ditil, qu'on appel-Ie eet Ëtat Belgique : il n'y a-plus de Belges. Les Belges, qui out disparu depuis longternps, étaient des Celtes germanisés et se considéraient eux-mêmes comme des Germains. Dans la Bel^iaue d'aujourd'hui n'habitent que des Allemands francisés, les Pran'cs de laMeuse uui se nomment Wallons, ne parlent toulefois pas Ie francais,' iiiais m roman fortement germanisé (sic), eU'es Plamands M. Jonnart élu sénateur M. JOfniiart, député, ancien gouverneur general de l'Aigérie, a é-té élu sénateur du Pas-de-Calais. L'assassinat de M. Calmette La deposition Öu président de la République M. Forrichon, premier président de la cour d'&pped, acconipaaTié d'un greffier, S'est rendu dimanche matin a I'Elysée pour reoueiilir la deposition de M. le président de la République au sujet du meurtre de M. Gaston Calmette. Aucune indication officielle n'a encore été doinnée sur cette deposition. On assure toutefois que M. Poincaré a eonfinmé que M. Caillaux lui avait rendu Visite è. I'Elysée le matin du jour oü devait avoir lieu au Figaro le drame q*ue l'on sait. Dans la conversation qu'ü a eue avec le che fde l'Etat, M. Caillaux Paurait entretemi de la Campagne du Figaro, de la publication qu'il pressentait imminente de lettres privées et des craintes que lui faisait élprauver l'état d'exaltation de Mme Caillaux. M. Poincaré se serait efforcé de calmer M. Caillaux. Il aurait ajouté qu'il connaissait M.,Calmette et qu'il le croyait -incapable étant donné son caraotère et 6a probité professionnelle de livrer a la puLlicité les lettres en question. M. Caillaux n'aurait été qu'a moiüé rassuré et tfaurait pas caché qu'il ne pourrait demeurer impassinle si M. Calmette faisait usage pour les besoins de sa Dolémdque de öes lettres absoluinent intimes. Un agent mortellement blessé Dimanche après-midi, a Saint-Oueri, Öêux individus en état d'ivresse. se disputaietnt sur la voie publique lorsqu'un agent est intervenu et tenta de les séparer. L'un d'eux sortit alors un revolver de sa poene et fit feu sur l'agent. Celui-ci tomba mortellement blessé. Chute d'un aviateur De Buc : Dimanche après-midi, a l'aéroÖrome de Buc, im officier suédois a fait une chute d'aéroplane d'une hauteur de vingt metres. Il a étéi transporté a l'höpital de Versailles. Il a de fortes contusions. L'appareil est complètemest brisé. ALLEMAGNE Le «Cabinet des curiosités » de Bavière "A la derndère séance de la chambre dies deputes de Bavière ö a été a nouveau question de la réfoirme de Ia chambre haute. C'est que cette institution, que les BavaS30ia iancévérencieux aï»ipéllent le « Cabinet d'origine f ran que également, qui ont maintenu leur caractère particulier malgré leur propre gouvernement. L'auteur a fait encore cette découverte : Ie francais est une langue étrangère pour les Wallons euxmêmes, qui ne la comprendraient pas si elle ne leur était enseignée par force a l'école et a l'église. Pour notre perspicace auteur, la Belgique n'est done qu'une simple annexe de ia Prance. Le gouvernement beige est lui-même complice de cette oeuvre de francisation : et comment s'en étonner, dit-il, quand on voit a la tête du gouvernement de eet Etat prétendument indépendant un hom me qui est Francais d'origine et n'est Beige que par naturalisation ? De sorle que, d'après notre Allemand, M. de Broqueville est le chef d'un ministère de fransquillons. La Belgique est ainsi sous la coupe de la France et elle s'achemine inéluctablement vers l'annexion « que seule la mère-patrie allemande a empêchée jusqu'ici ». Mais pourra-t-on l'empêcher longtemps encore ? Oui, a une seule con| dition. « Il n'y a qu'un moven pour la | Belgique d'échapper a la^ïcomplète absorption par la France et de maintenir son indépendance politique, c'est le raccord, sous la forme federale, a l'hinterland allemand, dont elle vit. » Done, si nous ne voulons pas devenir Francais il faut nous hater de nous faire Allemands. A ce prix seulement nous cónserverons. notre. indépendance. Gribouille politique n'eüt pas trouvé mieüx. Et si nous ne savons pas faire nousmêmes l'effort nécessaire, on le f era a notre place. « Dans notre propre intérèt vital, dit en Qgaelusion l'auteur de Partiele, nous ne devons pas tolérer la defection au profit de la France de 7 1/2 millions de Belges dans les veines desquels coule le sang allemand et devons, 'J3,è' notre cöté, appuyer diplomatiquëmënl'' fee mouvement flamaud,,q^i.]iB veut.plus. %np|^fey.'cette dëpentarie^ iV.régaTd de la Prance. Mais les regions des Pays-Bas méridionauxi^ui dont déja devenues politiquement francaises doivent aussi être reconquises a -leur nationalité primitive. » •Sous voila aver lis. Le mieux est, évidemment, de sourire de pareilles insanités. Il ne faut pas oublicr toutefois, comme nous l'avons dit en eommencant, qu'elles provierment de ce groupe actif de pangermanistes dont 1'influence croït en raison de la recrudescence du mouvement nationalist-e qui se manifeste en tous pays et qui est la consequence des derniers événements in on dia ux. des Cuiiiiosiités », n'a pas dapuis plus d"uri sieql& subi la moindre modification tandis que les assemblees similaires de Wurternberg et de Bade ont, peu ou prou, laissé pénétrer dans leur sein un esprit plus liberal. Elle est restée avec les chambres hautes cle Brusse et de Saxe un veritable anatclironisme dans nos constitutions rnodemes, surtout comparée a la chambre haute d'AJsajoeLorraine a qui Ie reichstag a donné une allure plus moderne malgré. son caractère réaotionnaire. Depuis nomi>re d'années le commerce, Pindustrie et les corporations de Bavière réclament leur participation aux travaux de ïa chambre haute avec le droit d'y envoyer des mandatak'os de leur choix. M. von Hertling a repondiu que ce dési-r lui semblait digne d'etre pris en consMération et il a promis de rétudier inaison a réussi. MEXIQUE Torréon a l'abri La legation du Mexique a JBimxelles a recu de son gouvernement le télégramme suivant : « Torréon se trouve toujours sous l'autorité du gouvernement fé'déral. Cette villé est a l'abri de tout danger. » (Signé) J. Lopez Portillo y Rojas.' » D'autre part une dépêche de Torréon dit que le general Villa a expulsé 600 Esp,agnols de Torréon. Lesr a.uitres étrangers sont en süreté. Les biens des Espagnels seront probablement confisqués. Les fflMits Mliioiies A propos des événements en Epire De Durazzo : Les dispositions pour les cadres de mobilisation sont prises. Le prince Guillaume a reeuwde nombreuses dépêches de la population, indignée des événements qui se passent en JEpire et se mettant a sa dispo'sitio-nlj ; Six cents fugitifs, arrivés a Sinaï, sur la rive de la Voissa, ont télégraphie au pnince invoquant son secours. Le prince a télégraphie è la redne de Hollande ses felicitations pomr la conduite du major Ruelles, dont les 'blessures vont mieux. Le gouvernement albanais a appelé la commission internationale qui, quittant Valona, est partie pour Durazzo. On mande de Durazzo qu'ill est parvenu a Vienne divers télégrammes provenant de fonctionnaires du gouvernement albanais dans la region épirote. D'après eux, la gendarmerie albanafee trouverait devant elle non plus seulement des comitadjis mais aussi des bandes composées de troupes grecques régulier es. De même, les camonis et, mitrailleuses employés par les rebelles seraient manies par des artilleurs grecs. Par suite des renforts constants qui leur viendraient de Grèce, les Epirotes reprennent courage et se risquent a attaquer des places assez impc^rtantes qui ne sont plus défendues qu'avec beaucoup de peine par la gendarmerie que commandent des officiers hoDandais. tvvla^avuvw^^^AA^a'^\a^\^A.vvvvv\'Vvvlvvw^aAaavvv'Vvv\ Voir plus loin ros Derniè» res Nouvelles die la. nu it* {Cc&xeiLp.cmdxmze !part\cv.lj*w éi 1'.È*^ou*e ,B£i.fiE) ■/.., :y>fc.-j5il^^k Paris, i avril. LES PREMIÈRES Ê PARIS (( Le Talion » a la Comédie-Marigny La Comédie-Marigny vient de représenter Le Taiion, piece en trois actes, de M. Henri de Rothschild. L'auteur du Talion, qui est aussi l'auteur applaudi de la Rampe, a situé une action pathétique, presque tragique,- dans un milieu théatral. Il s'agit d'une actrice célèbre, . Irene, qui a uni son existence a ceile d'un peintre nommé Raymond. Ils vivent maritalement en élevant avec tendresse Penfant qui .est né de leur union. Or, Irene qui, pendant dix ans a vécu de fagon irréprochable, apprend soudain que son ami l'a trahie 'avec un modèle qui s'appelle Scott. Elle se méprend sur la portee de cfette insignifiante passade, et dans son exasperation douloureuse, animée d'un apre désir de vengeance, elle inflige a Raymond;J.a peine du taiion et se donne a un de ses nombreux soupirants. Bien plus ,elle va jusqu'a s'ac•cuser• d'une trahison qu'elle n'a pas commise et a crier a Raymond cet odieux mensonge qu'il n'est pas le père de Charlotte. Celui-ci, que cette revelation rend a demi fou, veut empêcher la mere de porter des soins a sa fille au cours d'une dangereuse crise cardiaque qui menace les jours de l'enfant. Mais Irene peut prouver qu'elle avait menti et Raymond pardnhnera a la mere puisqu'il lui est uni par ce lien vivant qui s'appelle Charlotte. L'auteur, chemin f ais ant, a agremente ses trois actes de piquaifies observations, d'amusantes notations sur le monde des coulisses. Et malgré quelques incertitudes au denouement, cette oeuvre a paru claire, bien construite en son. exposition et tres émouvante au second acte. Elle est supérieurement jouée par Mile Juliette Margel qui, dans-Ie röle d'Irène, a mis toute sa prafondeur sample et humaine; il convient de citer avec-éloges MM. Francen, Harry Baur, Janvier, Stephen et Mile Marfa Dervilly tres1rejouissante en un personnage de mered!actriee. Louis Schneider. RUSBIE [Correspondance particuliere de PEtoile Belge) SaintPétersbourg, 20 mars/2 avril. Les orèves de Saint-Pétersböurg Les empoisonnements mystérieux Après une courte période de cal-me, la population ouvrière de la region de SaintPétersbourg recommencea s'agiter. Hier, dfaprès les renseignements officiels, cent mille ouvriers avaient quitte le travail; aujourd'hui ce chiffre a encore augmenté, et on annonce que les directeurs des principales fabriqués et usines de Saint-Pétersbourg, réunjs en conférence, ont décidé de cesser le travail et de congédier les ouvriers pour un tenips indéterminé dans toutes les entrepMses oü des grèves ont êclaté. Ces grèves de protestation sont dues aux cas nombreux d'empoisonnement constates oes jours derniers parmi les ouvrières des fabriqués de tabac et de -caoutchouc. Je ne dirai pas que ce motif: n'est qu'un prétexte, mais il est certain qu?ew d'autres circonstances il n'aurait pas provoqué une grève presque générale et des désordres aussi sérieux que ceux qui ont éclaté dans les quartiers ouvriers, oü les agents de police ont fait usage de leuns revolvers contre les manifestants. Une irritation* sourde, un profond mécontentement, une colère contenue règnent dans la population ouvrière; cette irritation n'a pas seulement des raisons économiques, mais aussi des raisons politiques et ce, a cause de la tactique malheureuse et stupide des autorités administratives qui, ne voyant partout que complots et menées révolutionnaires, maintiennent la population ouvrière sous un régime tyranniquej tout a fait anormal, 'même en Russie, oü pourtant nous ne jouissons pas d'une liberté tres grande. — Qui dit ouvrier, déclara dernièrement un publiciste réactionnaire, dit révólutionnaire, émeutier, sociaJiste. Ce système n'a eu naturellement pour résultat que d'aider a la propagande socialiste et de lui preparer le terrain et ce n'est pas avec l'aide de leurs agents espions, provocateurs, etc, que les autorités administratives parviendront a empêcher Paction de cette propagande sur les masses ouvrières. Quant alux cas d'empoisonnement qui motivent les grèves actuelles, ils restent, malgré tous les efforts, absolument incompréhensibles; ni les médecins experts, ni les inspecteurs de fabriqués, ni les ingénieurs et chimistes ne parviennent a éclaircir ce mystère. Les premiers cas d'empoisonnement se sont declares dans une fabrique de galoches : en quelques heures 600 femmes tombèrent malades et dui-ent être transportées a l'hópital; la plupart se rétablirent le soir même, mais quelques-unes restèrent a l'hópital pendant deux jours. Les symptómes étaient identiques chez toutes: maux de tête, vertiges, vomissements, évanouissements, qui dans certains cas plus graves se prolongèrent pendant cinq a six heures. Le lendemain ce furent les ouvrières d'une manufacture de tabac qui furent frappées de ce mal étrange; les symptómes étaient les mêmes. Hier la fabrique de galoches a du fermer ses portes et congédier son personnel, car les femmes qui avaient repris le travail tombèrent encore une fois malades. Le mal se progageant gagna encore plusieurs grandes usines et fabriqués. Fait étrange : il ne s'attaque qu'aux femmes. De l'avis des médecins il s'agirait d'une siorte d'hystérie épidémique. Les premiers cas d'empoisonnement qui se produisirent dans la fabrique de galoches et a la manufacture de cigarettes firent tres grande ismpression sur la population des quartiers ouvriers, surtout sur les femmes; on racontaft' qïue plusieurs' dés nialadés étaient mortes dans des souffrances atroces, des bruits étranges circulaient; une bande d'empoisonneurs voulaient terroriser, disait-on, les ouvriers. L'épidémie serait done déterminée par une sorte d'auto-suggestion. On peut admettre cette explication comme fort plausible, mais elle ne dit rien des premiers empoisonnements qui se déciarèrent si brusquement; s'il y a eu plus tard imitation inconsciente et auto-suggestion, comment done expliquer la première épidémie qui éclata a la fabrique de galoches ? Les inspecteurs de fabriqués supposèrent d'ahord que le mal pouvait provenir du nouvel enduit a base de benzine dont on recouvrait les galoches. L'analyse de cet enduit ne révéla pourtant rien de suspect: la benzine était de bonne qualité et les ouvrières qui employaient cet enduit n'auraient pas pu en être incommodées. Actuellement, deux versions contradictoires circulent a Saint-Pétersbourg sur ces étranges empoisonnements. Ce sont les socialistes, affirme-t-on officiellement et oöicieusement, qui emploient l'obstruction chimique pour provoquer une grève générale et des troubles. Une des femmes qui travaillaient a la fabrique de galoches aura répandu une substance nauséabonde quelconqué qui a provoqué chez toutfes les ouvrières des vei'tiges, des vomissements... Il s'agirait done d'un oomplot révolutionnaire. On comprend que la police et 1'administration aient imagine cette explication qui, en tous cas, ne repose sur aucune preuve, car on n'a retrouvé nulle trace de cette substance mystérieuse; de plus aucune odeur nauséabonde n'a été constatée dans les locaux de la fabrique. La seconde version est diamétralement opposée a la première; elle circule parmi les ouvriers et soulève d'ailleurs les mêmes objections que celle qui est ofnciellement admise : il s'agit aussi d'un empoisonnement au moyen d'une substance nauséabonde, seulement cette substance a été répandue non par les révolutionnaires, mais au contraire par la police elle-même, par des agents provocateurs. En principe, cela est admissible; nous en avons vu bien d'autres, d'ailleurs! Mais, encore une fois, les preuves manquent. Le mystère persiste done. INTERIEUR Un faux bilan ' Nous avons sous les yeux un bilan publié sous forme de brochure et distribué aux électeurs. Il est intitule : Le Bilan catholique. C'est une apologie cléricale, dont l'auteur garde prudemment l'anonyme. En la parcourant, on devine tout de suite pourquoi : qui oserait prendre la responsabilité d'une oeuvre truquée, pleine de restrictions Quand on dresse un bilan, il faut qu'il sait sincere et veritable. Quand on omet volontairement des points dans un bilan, on dresse un faux bilan. C'est ce qu'a fait l'auteur anonyme de la brochure — chevalier servant de nos gouvernants. Jadis, en dressant leur bilan, les cléricaux s'écriaient avec une retentissante emphase : « Voyez la repte!... C'est le banömètre de la bonne gestion du pays !... » La rente, a cette époque, était a la hausse. Maintenant, on n'en parle plusi, — et pour cause... Maintenant, la baisse de la rente, cela n'a plus aucune signification. Ah! si l'on se trouvait sous un ministère liberal, alors ce serait autre chose ! Vous entendroez glapir partout les lamentations les plus attendrissantes sur le sort des pauvres rentiers si malmenés. par un gouvernement sans scrupules! Pas un mot de Ja rente dans le faux bilan, mais de copieux tableaux des traitemen ts payés a diverses categories de fonctionnaires. On connait le faible de quantité de Belges dont l'idéal borné est de devenir fonctionnaire. Et on flatte cet idéal en assurant les fonctionnaires de toute la sollicitude du gouvernement. On case des creatures a tour de bras. On empile les amis dans les ministères. On a bien soin de ne pas donner la statristique de 1'augmentation de nos rondsde-cuir... On ne dit pas que, tout récemment, rien qu'au département des colonies, on a reconnna qu'il y avait oent-vinigt employés inutiles que l'on ponivait congédier surle-champ sans nuire en quoi que ce soit au service... Mais qui ne se rend pas compte que, si cela contkiiue, la Belgique va être écrasée sous le poods d'une bureaucratie de plus en plus envahissante ? Naturellement, nos finances sont dans un état ladmirable. Jamais elles ne se sont mieux portées! Mais le bilan ne contient tout de même pas la liste des bons du Trésor en circulation dans toutes les pla-ces fmanicières d'Europe. Aucune allusion n'est faite aux 300 millions empruntés a Lo.ndres a un taux qui les fait revenir pouir le moment a prés de six pour cent! Est-ce que cela peut intéresser les électeurs ? Comme il n'y avait pas moyen de ne pas souffler mot des impóts de M. Levie, l'auteur irresponsable — étant anonyme — du faux bilan leur trouve des qualités merveüleuses. Il assure qu'ils ont été congus dans «un esprit de justice distributive et d'egale repartition des charges en proportion des divers elements de la richesse privée ». Or, c'est un pdeux rxais tres gros mensongè. Il est avéré, au contraire, que ces impóts prêtent a la "critique la plus vive que l'on puisse adresser a un impót : celle de peser sur le capital en formation, de le gêner, de le restreindre, ce qui, en temps de crise, peut décourager tout a fait le capital d'aller a l'industrie, au lieu d'atteindre la richesse acquise. Certains de ces impóts, tels qu'ils sont étab.lis, constituent un odieux prélèvement sur l'épargne des petits. Raoa sur le petit épargnant qui ne va pas porter ses humbles economies a la Gaisse d'êgargne de l'Etat, le fisc s'abat sur lui et lui rafle. aprement une partie du supplément d^ntérêt qu'il recherche en achetant quelques petit es valeurs mobilières... Oh ! non, le bilan ne dit pas cela... Il cèle aussi les raisons profondes de la désorganisiation du railway national qui s'est révéLêe avec une effrayante intensité pendant la période des grands froids ; il cèle ptnudemonent toutes les ombres du tableau et il cherche a masquer ces vides par des accusations ridicules contre I'opposition. Ah ! cette opposition qui se permet de déranger parfois le parti clerical dans ses combinaisons, elle est bien coup able!... Aussi, avec quelle complaisance on énumère ses méfaits dont le plus grand est d'avoir discuté la lei scölaire. L'opposition s'est permis de dénoncer les odieuses tendances du projet. Haro sur elle !... Il est cependant une chose que, en dépit de tous les faux tilans catholiques, le pays finira bien par „comprendre un jour. C'est que chez nous, oü le cléricalisme est ancré comme il l'est, I'opposition a quêlque mérite a s'affirmer ainsi qu'elle le fait et il faut qu'il existe de profonds mécontentements pour qu'elle puisse maintenir ses forces, puisque ce n'est pas de son cóté que l'on récolte prébendes et faveure"!... Les travaux mïlifaïres fK UN GROS MÉCOBfiPTE L'aveu I C'était le 6 aoüt 1913, a la Chambre. 'Au début de la discussion des impóts de M, Levie, M. de Broqueville crut devoir s'expliquer longuement sur les dépenses militaires qui, seules, ■ a l'entendre, nécessitaie.nt la creation de ressources nouvelles. Nous détachons de Ja sténographie de son discours les.passages que voici : Jen arrive maintenant, messieurs, a ce gros mécompte dont je vous parlads tantöt et qui vise la position fortifiée d'Anvers. J'ai estimé le mécompte a 93,500,000 francs; mettons en chiffre rond, pour faciliter tout calcul, 90 millions, car je pense que ce chiffre suffit... ...Pourquoi les dépenses prévues pour la position fortifiée d'Anvers ont-elles été si considérablement dépassées ? Pour une série de raisons. La première, c'est que, depuis huit ans,. les prix unitaires ont sensiblement augmenté aussi bien pour lesmatériaüx que pour la main-d'ceuvre... D'autre part, certaines modifications dans les dispositions prévues entraïnent également un accroissement de dépenses. tre et M. Monyille que, lorsque les travaux furent executes, on n'avait pas songé au dégagement nécessaire pour que les forts puissent tirer avec le maximum d'efficacité. Nous supprimons ce cöïloque pour écourter. ...Il y a, continue le ministre, des choses encore plus déconcertantes que celles que vous venez de m'indïquer. Il y a eu, en matière de devis pour Parmement et pour les munitions, des erreurs formidables, et c'est la la grosse raison pour laquelle nous éprouvons un tel mécompte.-. Je prends, a titre dl'exemple, un groupe de dépenses pour lesquelles le département de la guerre 1 avait estimé, en 1905, que nous aurions, en chiffre rond, a prévoir 5 million^. Il s'agissait d'une dépense d'armement de certains forts. Quand il s'est agi de ?ote missionner, quand on a procédé a Padjudication, on a constaté que, pour cette simple dépense de 5 millions, Krupp sotimissionnait au prix de 13 millions et la plus petite soumission, qui était celle de Saint-Chamond, Autre exemple. On a beaucoup parlé dans cette enceinte des 8 canons de- 28. Voici ce qui donnera une idee des erreurs commises par le département de la guerre a oette époque. On avait estimé, a ce moment-la, que' 4 canons de 30, destines a la defense du Bas-Escaut, ne coüteraient que la somme de 1,800,000 francs. Or," la soumission faite par Krupp pour ces 4 canons s'élevait' a 4,700,000 francs. ...Au lieu de commander ces.4 canons tfe 30, on a commandé huit canons de 28, qui ont coüté cette somme de 4,700,000 francs, que l'on avait soumissionnée pour les quatre canons de 30. Voici encore quelques écarts que nous avons pu constater. Des mortiers qui avaient été renseignés comme devant coüter 29,000 francs sont revenus a 138,000 fr. D'autres pieces d'artillerie, rense-ignées comme devant ooüter 28,500 francs, en opt coüté 55,000... * Et ces erreurs n'ont pas porté seulement sur le materiel, mais aussi sur les munitions. Certaines munitions qui étaient etimées a raison de 1,000 fi>ancs, out étó soumissionnées au prix de 2,400 francs et de 2,700 francs... D'autres coups, quon avait estimé devoir coüter 150 francs, ont coüté 350 francs. Dès lors, pourquoi vous étonner que nous arrivions a un chiffre comme celui que je viens d'indiquer... ...Si vous voulez savoir dans quelle mesure cela influence les chiffres giobaux, rappelez-vous que la position d'Anvers, quand elle sera complete, comportera 3,.G0ö a 4,000 bouches a feu, sans les mitrailleuses. Avec des erreure comme celles que je viens de signaler, vous pouvez voir j u:aqu'oü on est entraïné si l'on veut assurer toute la sécurité de la plaóe. A ce moment, M. Delvaux interroge: :

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