L'étoile belge

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10 december 1918
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s.n. 1918, 10 December. L'étoile belge. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/222r49hd6s/
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HISE SOUS PRISSE \ 4 HEURES DU MATIN BUREAUX : RUE DES SABLES, 13 Frr-: de l'abonnement': Pour toute la .Belgique, 24 francs Fan; fr. 12.50 pour 6 mois; fr. 6.00 pou? 3 m'o:-?,— Pour l'étranger le port en plus LA SUDATION ÈH ÂLlEliHE Mi OllUilIlUil Elle est très embrouillée et risque fort de le devenir encore davantage. La lutte est 'surtout engagée maintonanl et non plus seulement en paroles entre socialistes gouvernementaux comprenant les anciens soeialist «s majoritaires et leurs anciens ennemis les socialistes indépendants (ceux du groupe Hanse) et les internationalistes que l'on désigne sous le nom de groupe Spartacus. Les partis bourgeois de toute nuance s'abstiennent généralement de toute politique active, se réservant sans cfouts d'intervenir ù un moment plus opportun, lorsque les socialistes des diverse; observances se seront davantage' discrédités par les responsabilités qu'il: auront assumées en négociant et ei subissant une paix humiliante, par leui impuissance à résoudre de façon satis faisante les difficiles problèmes qui si posent actuellement; par la faillite d< leur programme; Quant à l'armée, oi signale déjà une recrudescence de pro pàgande monarchiste ot il- n'est p» douteux que les officiers n'attenden hue l'occasion pour renverser ou es saveî' de renverser le gouvernement ac luél. La situation est encore aggravé par les tendances séparatistes qui si 'manifestent notamment en Bavière é dans les provinces rhénanes et westphu iiennes, la Bavière aspirant à oceup;-lo premier rang dans la nouvelle Aile magne ou ''u moins dans une fétféràtioi des Etais de l'Allemagne du sud, et le catholiques de l'ouest de la Prusse dé suant se séparer de la Prusse protes .tante. Le gâchis s'accroît chaque jour. De désordres graves se sont déjà produit en de nombreux endroits. Le S, à Ber lin-, après rn meétihg des invalides d la- guerre et des permissionnaires sait travail ii se forma un collège que le fusiliers de la garde essayèrent de dis persc-r ; les- manifestants ayant refus d-'obéir, uns véritable bataillé s'engagea '«u cours de laquelle il y eut 16 mort et des blessés. On connaît les troubles dont Cologn & été le théâtre. D'après la Gâzeite d | | Frank!ort, les pillages de magasins d !§ sous genres ont pris à Mayence un te tfnractère cl» gravité que la police a ét ipbligée d'intervenir avec des mitrai! lieuses. Il y a eu de nombreux morts c plessés. ' Le bolehévisme spécifiquement mss a même déjà fait çà et là son apparilior C'est ainsi que dans un» fabrique d 'Seufeôlhn (un faubourg de Berlin), m occupait 700 ouvriers, peux-ci ont ai noncé au fabricant qu'ils avaient dé'cid de mettre l'exploitation sous la directio du conseil des ouvriers et soldats: i! ont exigé la remise des clés du coffrc fort, puis ont expulsé le fabricant. Le gouvernement Ebert-Ifaase aur; t-il l'énergie nécessaire pour réprime cès agissements des propagandiste | par le fait ? 11 semble qu'il puisse toi jours s'finpuyer sur la traction la pli; importante 'e la population ouvrière < surtout sur le gros dès soldats. Les soldats cîu front ont tenu !e 1" d; eembre, à Tîms, un congrès auquel a: sislaient 300 délégués représentai 220 divisions. Ce congrès a voté, J'imaijimité, un ordre du jour salua? la jeûne république allemande, procii fiant la volonté do la défendre contf tous les dangers et attaques, contre les courants contre-révolutionnaires de droite visant au rétablissement- de l'an-: cien régime aussi bien que contre les ■ tentatives de gauche ayant pour objei i de remplacer le pouvoir d'en haut par ; le pouvoir d'une minorité d'en bas. La reconstrucixn, ajoute l'ardre du jour, ! exige la- démocratie poétique et pour guérir > lias conséqise«<e3 iiea- dévastati-ona dues à la • guerre, - il faut procéder i la Socialisation - progressive dafecptoiitati-ans qui sont mûres i pour oeia. " Le congrès réprouve les grèves dans les industries de l'alimentation et in-" vite la population ouvrière à ne nas ? mettre en néril l'œuvre de reconstruc-' tion par son refus de travail, car ce seraient justement les couches les plus ~ pauvres 9e la population qui en souffri-; raient le plus. Le congrès réclame enfin . la convocation de l'assemblée constituante et, pour finir, exprime sa con-" fiance dans ie gouvernement Ebert-. Ilaase. A Berlin mSnle une mmiifeslation nue l'on peut interpréter comme favorable c à ce gouvernement, s'est produite le 6 a au soir. Plusieurs colonnes de marins j et de soldats armés se réunirent d'evanl le palais de la chancellerie et l'amta-p leur Spirs orononça un discours enflammé. condamnant l'action du comité exé-, cutif et réclamant la convocation cTuye s assemblée nationale pour le 20 décem-bre ; il déclara finalement qu'au nom de la nation il proclamait E'ert premier président de la république sociale aile-s mande. 3 Ebert s'est cependant gardé de dé-.. clarer qu'il acceptai!. Il a exposé que le e gouvernement se trouvait en présence s de difficultés extraordinaires. Le gou-â vernement, a-t-il ajouté, ne veut ras f. réaliser son programme à coups d'ex-£ oériences mal préparées, mais par une législation d'ensemble. Il fit appel à 1? 3 discipline et termina en acclamant la jeune républioue sociale .aflem-ritfi: e Un marin invita alor;> cn!ésori(îue; b ment Ebert à déclarer si oui ou non i e acceptait h présidence à ln<iue!!fl lf ,j peuple allemand venait de l'élever. Eberi a répondit que c'était une question ex-[1 trèmement importante, que le gouver-\ nement pouvait seul trancher et qu'il ne pouvait accepter sans avdir discuta c avec ses collègues. , Ôu'Ëbert devienne ou non président é dé la république, cela est de peu d'itn-jj portancé. Ce qu'il convient par contre de signaler c'est que le congrès d'Ems l',v et Ebert ont lait bon marché dtt collec-n tivisme intégral qui constituait jadis le |8 catéchisme du socialisme allemand. Z Dans un discours, par lequel il avftil ouvert le 1er décembre la campagne élec-toràle pour la constituante, Ebert avaii ,r déjà'déclaré : Js L»' socSaMsm© n'est pas un but «ri soi, i' tî'£eiSr qu'un moyetn d-'aoorol-WS1 la liberté, '.s U boahsiir ci lé b:>n-&trè du peuple. Il n'«st { 3{ sa place qttie Ht où ie mode d'exploitation so. ojalt-'î» fouim-it des' rendements surpértetwa 5. i-napime au peuipte de mejndires charges d; 3_ travacl et augmente les possibilités de'corail sommation et de joie. C'est saufement à ces ;\l cowBfeos» qu'il petit- se nraMeeir. ii Le chance!'er actuel de l'empire, or i- le voit, a 'déjà versé beaucoup d'eai 'e dans son vin socialiste* W —-— T. FKA! Focii et GieBieRsacn | 'A la. réception qui a e-j !ièu à l'ambassade de France, à Londres, M. Clemenceau a prononcé une harangue au cours de la-nuelîe il a l'appelé que Foch, qui était alors général, venait, san3 qu'il en connût la raison, d'être remercié et placé en non-activité. lorsqu'il vint le trouver pour lui demander conseil. — Ne bougez pas ; ne dites rien ! lui ré-,pondit le «vieux Tigre»., U obéit. | Quinze jours après, Cl-smenceau était ministre ; il rappelait' Foch, le nommait chef d'ét&t-major de l'année française, et... on sait le reste. Dans le même discours, M. Clemenceau à fait cette remarque piquante, qui a soulevé une tempête de rires, partagés d'ailleurs par tous les Anglais présents : « J'ai eu le grand plaisir de voir des Anglais grimper sur le cheval de brortze de Wellington pour acclamer les représentants de la France» » Aecos-S entre la goiivernesîîesît et les cJteinîtîïîs Le président du « Board of Trade », dans une déclaration à la presse, a dit : L'accord intervenu avec les cheminots est le suivant : 1. Le principe de la journée do huit heu-3 res, pour tous les membres du personnel 3 salarié a été accordé et entrera en vigueur - ii partir du 1er février ; S 2. Tous les règlements de service qui i existent actuellement seront maintenus en r -attendant la décision d'un comité qui sera institué aussitôt que possible pour un nou--, vel examen de la question des* salaires et t des autres conditions de servi*-» des che-a miiibts dé Grande-Bretagne et d'Irlande, a Graî'îutfo belge 3 Le Tlnw's annonce que les réfugiés bel gô9 ayaffit séjourné à Bath (comté de So S ruei-sal) omt offert die placer une tab!et.t( - ccmmémorative de leur séjour dans cci-tf S ville comme express-Son de leur recon- -naissance pour l'hospitalité qu'ils ont re çae. Le atofoe de Ba«» a accepté cette offre; i- ALbEMAfiS^a n îjr.o iicîe eommînaîolre de R!. Oftstsîlceài i_ Le « Temps » croit savoir que le prési dent du Conseil a envoyé à l'Allemagne g par télégraphie sans fil, une note commi g natoire au sujet des attentats odieux com q mis sur des prisonniers sans défense, s *j:ï projet de oesîstïîuîion rêîJufelicalJie lt « Vorwaerts » dit que le secrétaire 1- d'Etat à l'intérieur, Preussî, a constitui i- une commission de juristes comprenan' i- notamment M. Ilaase et Landsberg qui on ie été. chargés d'établir un projet de consti !- tuàon de la république allemande. Les boiohevîsîos à Munich On mande de Munich au «Tageblatt J berlinois que, dari3 une réunion tenu jeudi par le parti du peuple bavarois, l'e holcnevistes sont parvenus à s'emparer d , la tribune, Ils ont ensuite organisé un e manifestation, qui s'est dirigée Vers 1 Lœwenbrau, pour arracher les drapeau: , aux trois couleurs allemandes qui flot taient sur les bâtiments Le commissair |e de police en chef a dû s'engager alors 10 faire disparaître le lendemain tous les dra a r>eaux tricolores encore déployés en ville e :> engagé la presse à changer de ton, afii . d'éviter des m '..urès de coercition contr ,'ri ! les journaux de la part de '.a-foule, r{ Industriels airsiéa Une diésîôcfce fia Mutheim-sur-Ru'lir as ». nonce que le CoMecl des ouvriers et so: ie diaits a arrêté, «près un long interrogatoire g ■,rmdetsîricl Auguste ThysSen et son fil Kràtz, aiineà quie M. Edjnoflid Stjnnes et que: lt ques dii.rèioleurs d'usines, soos- lYnealpatia de haute trahison. Ils sont accusés d'ave' •e fest des efforts' pou>r persuacter teis allée is d'o.cc-uiper te bas®im industriel. le AUTBieHE-HOMGRSE !j Leinfeers repris par les Oukrtilnléns , . Le « Jeurna! des Ouvriers », de Vienne jï annonce que les Oukrainiens auraient rc conquis Lemberg. ; 11 RUSSES la Révoii:iio!i en Oukraine 5 La «Tribune de Genève» reproduit 1 " . dépGche suivante du btireau oukranien : / On communique de Kiel qu'après de ti-è durs combats pendant lesquels un régi " ment de l'hetman passa du côté des assail lnnts, les troupes de l'Union nationale oc cupèrent'là capitale oukranienne. Dix mill 'D hommes tombèrent dos deux côtés, don U 500 officiers.russes. L'hetman Skoropaask a été fusillé'et tout le pouvoir en Oukrain a passé à l'Union nationale oukranienne P-ORTlîSAS. i- Atîonîa® contre le présscjnt if de la répiîKîiqi: n Un individu a tiré un coup de pistole I contre le président de là république, qu iu heureusement n'a pas été atteint. L'agres i- seUr a été arrêté. ^ éSHffLB is L'incide.'îî cnK-e le Clitîî ei !e Pérou est cia 1- Le consul généra! du Chili à New-Yor le annonce que le conflit entre le Chili et 1 Pérou a été réglé. Nouveaux massacres d'Âme'nia « Vorwaerts » dit que les nouvelles reçues du Caucase annoncent que lors de l'évacuation des* territoires de_ la Transcaucasie les troupes turques se livrèrent à.de nouveaux massacres d'Arméniens, notamment à Bakou, à Olty et à Ardahan Le nombre des victimes dépasse plusieurs dizainesi de miils. Environ trente mille Arméniens ont été massacrés à Bakou et dans les autres villes. Toute la population arménienne fut exterminée. Les Tartares affirment qu'ils ont repu des Turcs la permission de piller les habitations dès Arméniens pendant trois jours. Il Fiplp tdÉ^pft$3 Dôsîaratïons cïu prés!tient Kassryk Paris, S décembre. — Nous avons été reçus ce matin par le Dr Masaryk, président de la république tchèquo-slovaque, qui a bien voulu répondre à quelques-unes des questions que nous lui avons posées : — Je ne suis l'hôte de la France que pour quelques jours, .nous dit-il. J'y viens pour discuter des questions d'Etat avec les gou- : vernements alliés, préciser avee eux nos intentions et nos projets... — relativement à la Russie ? — 11 entre, en effet, dans mes idées de ' solliciter les gouvernements alliés de protéger la Russie et l'humanité contre les bolchevistes et je leur promets éventuelle- , ment le concours des armér.3 tchèquo-slova-, ques restées là-bas. — Quelle sera votre politique ? t — Uniquement nationale. J'ai d'ailleurs . hâte d'être à Prague où m'appelle un courrier. Dès que l'assemblée nationale sera, convoquée, je ferai publier un message présidentiel qui dbniierà dès expliea-' tions sur notre passé et un programme 3 pour l'avenir. Nous y définirons nos rela-5 tions avea les Yougoslaves, que j'ai lou- - jours défendus à la chambre de Vienne, 2 avec les Magyars, avec les Allemands, les 5 Roumains et les Polonais aVee lesquels 1 j'ai eu do fréquents contacts pendant que j'étais en Russie. Notre gouvernement ne - peut être que républicain. Nous sommes 1 mûrsf pour la répubique, qui est une solu-" tion définitive.La monarchie est impossible et surannée. ^ — Quelle sera votre attitude à la Confé- 3 rence de la Paix ? — Elle sera européenne, si je puis dire, te grand problème, est, en effet, par la - reconstruction d'une Europe-Orientale, de - voir assurer la concorde universelle. Chez , vous, les dévastations voht pouvoir être s compensées par de l'argent. Chez nous, une - politique créatrice et administrative s'irn-i pose. r II va falloir réédifier la Russie ; sans 3 Russie organisée, en effet, il n'y a pas d'Europe possible ou d'avenir stable. La Russie œt le contre-poids naturel de l'Ai' îagne ét nos quatre Etats, Pologne, Roumanie, Yougo-Slavie et République tchèquo-slovaque, vont former de la Baltique à l'Italie, > à la Suisse et à la France, une barrière qui " protégera la Russie contre l'Allemagne. La situation en Russie est un problème pour l'Europe et l'Humanité. Le devoir de l'Entente est d'aider la Russie. — Les bolchevistes ? i — J'ai de fortes raisons de les croire plus forts qu'ils n'en n'ont Pair. Mais c'est s de" la faiblesse des autres parties qu'ils ti- - rent leur force. Ils ne doivent pas être dif- - ficiles à réduire, comme tous les idéalistes - qui l'Ont une politique obstraite. e . — Avez-vous adhéré au programme t Wiison ? f — En général, oui... 3 JW. Masarvk élude la réponse. — La Société des Nations ? — C'est un but. Comment y arriver ? Je crois qu'elle sera la suite logique de la Conférence ds la Paix, continuant son 3 exercice... , — Les Allemands d'Autriche ? — Je ne crois pas qu'ils aillent à l'Aile-1 rhsfgne. Les Allemands qui ont sauvé deux fois l'Autriche des Russes et des Italiens; considèrent les Autrichiens comme des traî très. C'est un sentiment général. 3 En tous cas, et en tous points, nous agirons d'accord avec l'Entente. — Quelles seront les limites de vota 3 Etat ? entreront tout entières. Le reste dépendra des limitations ethnographiques. — Demanderez-vous le châtiment des coupables da la guerre ? — Sans aucun doute. Mais n'oublions pas le rôle infâme des Habsbourg et de lexir entourage. D'ailleurs, c'est là ce qui regarde les juges et peut;être le bourreau. ■g— L'aSIÊtale de îa Hollande M. Vain Votlanhovesi, moaistne des Paya Bas, nous écrit peur -rectifier tes appréciations erronées auxquelles donne lieu, dans urne paiije du, public belge, le fait qiïe- tant en 1911- qu'en 1918, la Hollande aurait livré passage au-x- troupes' altamandies. Pour ce qui canCerne 19M, ie ministre fait remarquer que sd vraiment des formations al.'amandcs avaient traversé le Limbou ig néerîaindiais; les gauvern^m&nts alliés n'eussent point mairiqué de protester. Or, des rapports délaillé3 que se sont fait adresser |ces gouvernements, il résultait qu'aucune formation étrangère n'avait traversé le territoire dont il s'agit La lettre que nous recevoiis reproduit en. suite le texte d'une déclaration, datée d'Anvers, 4 septembre 1914, par iaquel'e M. Da-vignan, aïars ministre des affaires étrangères; proclamait que tes Hollandais n'avaient. cessé de garder vis-à-vis de nous ta plus stricte neutralité. Nos lecteurs ont, a cette étpoque, pu lire le' texte de l'affiche qui lift partait à la conjn'ai'ssiance des Bruxellois. Quant au passiage de sa'.dats aifemcnids après la conclusion de l'armistice, il est ■exact que certaines troupes allemandes s« sont présentées à la frontière pour être admises aux Pays-Bas. L'armistice ayant profondément modifié la situation en fait eit er droit, et les conditions acceptées par les Al lemands étant de nature à exclure urne reprise des hostilités, il y avait d'autant main; lieu de lc-3 in-temer, que le gouvemeffnen' britannique avait fait connaître au gouve.r nement nêeriandass' qu'il-était bi&Me&k que les inilennés allemaincls avaient droit ai rapatriement. De pius, si la Hollande i$i s'est pas opposée à l'arrivée de militaires allemands; c'est en premier lieu, sinon uni quemsnt parce que ce refus etft été coin ■traire h l'intérêt de l'évacuation de la- Belgique. Il résultait, en effet, des rapporte reçus par lés. autorités né&rinndài-ses à te frontière que des conflits armés mesnaçaien .d'éclater entre les* militaires en question e d'autros troupes allemandes, conflits dont les habitants auraient éprouvé le c<»tr© coup. _ L'accès du ten&cSfo nfertoiidiaîs ne te d'ûîlfeurs permis que sur !e seul'pbinit-fron-Itère de Maeseyck, afin de pouvoir — ce qui a été lé oas — procéder strictement au dés armement complet des. troupes et à la sé questration de l'attirail de guerre qu'eSta .pouvaient amener. LssGondliiens de Ê'srmlstics"sir m Votes queJ'e.s- serari&mt les Cooéittbns con vetouit-s pour l'annistice sur mer : 1. Les pouvoirs dè l'amiral Beatty son transférés à l'amiral Browning en ce qu coaceitnis la questo de l'internemeiat de; bstgaux. L'anrii'jrEîl se rendra darus queil ques jours, avec une couHiisssùou, S Ham bourg, pour y inspecter' les navires de com merce do l'Entante, qui se trouvent entr. lés ma as des ASiemands. La commissioi se coimposera de six membrés, savoir : Ii Commodore Bevsn, M. Perey T unie ri e: qualité^ de représeotant -du dcpa-rtement l'a marine, un capitaine de corvette, un in géniteur et un premier lieutenant. Les alliés réclament nco seulement 1< restitirtian de tous les vaisseaux de l'En tente ir.tennés en Allemagne, ntà encor dé tous le» vaisseaux de l'Entente qui on été déclarés de bonne prise par les tribu naux ad hoc. Ces navires étant devenu; allemands d'après le droit des gens, on , protesté contre leur restitution du cété ai iemand. L'amiral Browning a écarté tout; discussion de droit et maintient son poin de vue quant à la restitution de cas navi res; qu'ils aiient appartenu à l'Angleterre et 3 la Belgique, seroni livrés dans la Tynef ceil; de France le seront à Dunlterque. Les vaisseaux doivent être pourvus de provw siens et de oom/bustible. Ceux- qui ne peuvent pas naviguer, ainsi que les navires i voiles, doivent être- conduits à des-linatioa par des remorqueurs allemands. On do'.i également s'occuper du côté des AWemands de la questioû du rapatriemeot des équi>" pages. 2. Quoiqu'aiican délai n'ait été fixé pour 'a livrai-son des navires dè commerce, et bien que la faute du retard dans te règlement de'la situation incombe à l'adversairev l'a- commission anglaise réclame la restitution de tous les navires de commerce avaAt ie 17 décembre. On a protesté du côté aille-niiHind contre celte exigence, qu'on quaii» fie d'injuste. 3. La commission pojir l'examen des nn> vires de guerre allemands a commencé ait-jourd'hui (6 décembre) ses travaux à Wil- a helmshaven. Elle comprend des officiers des mainnes' anglaise, française, américaina et japonaise. ( Ce Qu'il y a de remarquaWe c'est quS l'Entente réclame avec persistance que tous les vaisseaux de guerre soient mis complètement hors de service, aussitôt qu'il y a à terre assez d'abris pour les équipages, c'est-à-dire que les équipages soient débarqués. Une exigence tout à fait nouvelle de l'En« tenté est que la commission doit pouvoil' disposer de la liste nouvelle de tous les: vaisseaux de guerre prêts à être construits, y compris les na-vires fluviaux et les vaisseaux de guerre auxiliaires. Elle réclama aussi dans les 48 heures communication du délai dans lequel le croiseur cuirassé 'i Mackensen » sera prêt à être remorqUév dans_ le port qui lui est destiné. En outre; il doit être déclaré que, depuis l'armistice,; aucun vapeur de commerce allemand n'ai navigué sous pavillon neutre, et on réclame l'inspection de tous les hydravions à Friai drichshafen. Ces exigences, dit l'agence officieuse al-] leritande, vont bien au-delà de ce qui a été) stipulé dans la convention de l'armistice.; '' ' '■1>Slgp<fcqg<t<a.-- i - LA MARCHE DES ALLIÉS Csmmufiiîîité îiofge 9 Décembre. — Aujourd'hui une de nrik brigades de cavalerie a atteint Urdin^eni Aucun incident à signaler. - - tes Français à iïiays.tcs Selon une information de Mayence ITItî t; Gazette do Cologne » un dé'tachemenfc-d'àvant-garde, de 12 officiers et' 25 hom-; mes, Français, est arrivé aujourd'hui S ■ Mayence. Le présicSent Posnsaré à Meîi M. Poincaré, toujours acclamé, s'est" rendu à l'hôtel de ville où le maire, M. Pre-, vel, lui souhaitant la bienvenue, a glorifié le-3 héros tombés pour la défense du droit: 11 a dit que le plébiscite dont ont parlé le# Allemands est fait, l'accueil réservé auts troupes françaises témoignant d'un indéfectible attachement de l'Alsace-Lorrainfl . qui veut reprendre sa place, restée vide, au 1 foyer de la grande famille française. Après les discours du maire et d» M. Poincaré, M. Clemenceau a pris la ps«i rôle et a dit : « Monsieur le Maire, » Lorsque les Allemands entrèrent h Meta par trahison et violèrent la cité, le généraî Lapasset a eu l'heureuse chance de pouvoii mettre à l'abri les clefs de la ville. Celles-ci furent précieusement conservées , par ea - famille qui me les remit. Je vous les confia aujourd'hui. Gardez les bien ». i « Nous entenddns les garder toujours»,' . s'écria le maire en prenant l'écrin de cuis j rouge que lui tendait M. Clemenceau. \ i Le cortège s'est rendu ensuite devant] - l'hôtel de ville où les délégations des socié-j , tés locales, bannières déployées, défilèrent' t au milieu d'un grand enthousiasme spoa^' tané. " 3 A Rostowr Selon une dépêche dé Rostow-Dor. arrî> Vée "à Berlin, une escadre alliée, accompagnée de torpilleurs, était attendue le 7 "dé- EN PBISOI! lia convocation < était pour quati îteures. Je fus exact au rendea-vou: Dans l'antichambre du cabinet du liei tenant-instructeur, les officiers pla gnanta attendaient avant moi. On le avait appelés aussi, a C'est sans dout< me dis-je, pour leur flanquer une se monce. s A sii heures seulement, o nous introduisit, devant le mémo app; reil judiciaire que celui qui m'avait reç la première fois. J'augurais qu'un déb;: nouveau, contradictoire, allait nous métré aux prises. J'avais réservé pour cet* ; occasion mes meilleurs arguments... C fut peine perdue. Tout aussitôt, le secri taire du juge me lut un jugement q, Inie condamnait à trois mois de priso pour avoir (je l'ai dit plus haut)' « ii suite des membres do l'armée dans u t-ram » . Vlan ! Ce n'étaient pas les félicite tipns que j'attendais. J'étais o ckoo< lat s, comme on dit à l'Académie. L. otficiors, mes infâmes accusateurs, s » gnèrent le jugement puis détalèrent. J tus convié à en faire de n?6me, — c'es à-dire à signer seulement; quant à dét; 1er, ce fut une autre aS'aire! Le jujn ratfnt portait que la détention prena | date ce même jour, à la même lieuré. | Dé-jà le secrétaire s'était levé, et K — Veuillez me suivra ! t e Je sortis enfin de mon aimissement, i. et protestai vivement. Si quelqu'un de- t - vait être puni, c'étaient les militaires, ( i- et non moi. Je fus énergique et con- 1 s -vaincu. Le juge me considérait d'un air : apitoyé... 11 voyait à ma mine que je ] - n'étais-pas content. Il en avait vu pour- ! u tant bien d'autres ! — Que voulez-vous? balbutiait-il... u C'est le gouverneur qui a jugé sur le t dossier; il n'y a rien à faire. ; Je me rendis compte qu'en effet, mes 1 e protestations seraient inutiles. Je tâchai e alors de sauver la situation. " < ~ — Vous devez comprendre, expliqUai-je à mon bourreau, que je ne m'attendais pas à être arrêté ainsi, sur-le-l~ champ... 1 n ri > 1 11 s excusa : — C'est la coxitume. —Soit ! Hais j'ai des intérêts graves ■s à sauvegarder, des dispositions à pren- . j_ dre, un tas de choses à faire... e II eut compassion-. ( —• Attendez, me dit-il. i- Et il! téléphona... A qui? Je ne sais. *- '^8 devinai qu'il demandait pour moi ; it une reasiEe^ La conversation télépbicmi-.. que terminée . ^ , 0 Monsieur, fit-il, vous pouvez par- : tir; ma'.s soyez ici demain à midi. Je : compte sur vous, n'est-ce pas? Sinon... ] — Soyez sans crainte ; je serai là. Je le remerciai (que de gratitude js lui devais !). À la porte, il fit signe i la sentinelle qui s'apprêtait à m'emmener, et je disparus. t, Rentré chez moi, j'annonçai au^ e- miens la nouvelle de ma condamnation a, On crut que je plaisantais... C'était tel-n- lement drôle ! M. Brassine n'avait-il pa< iir assuré que tout allait bien? Il fnllui je pourtant se rendre à- la triste vérité., r- Comme un homme avant' de se suicider. je passai ma soirée à mettre ordre à me: ... affaires. Et le lendemain matin, de bon-le ne heure, je Courus chez II. Brassine. ; — Tout va bien I m'écriai-je... Troi; es mois de prison ! aj L'excellent conseiller ne perdit paf contenance'. Il prit son chapeau, et nom voilà en route pour la Kommandàntur —Nous allons tirer cela an clair, dit-il Xous passâmes par d'innombrable! portes, noua traversâmes une infinité d< bureaux ot do corps de garde, nous heurtâmes des centaines d'unifortnes. Enfin nous arrivâmes chez un gran'd person-63 nage dont j'ai oublié la nom. Il nou: reçut, avec une cordiale biemveillp.nce Je narrai mon odyssée, insistant sur Ir conduite inconvenante des officiers qu: m'avaient fait condamner. — les Allemands, njoutai-jo, sont oi haliitTi.elleïbctit plus polis. u- — H ; ont g. end fort, me n'^tsliqua aver amertume le grand pers-onnage, dans lt .r- meilleur français • ounnd 'i r-f -'»r cèd< Te sa place à i ne dame belge, elle ne lt ... remercie même pas* Au reste, il ne refusait pas d'intervenir; malheureusement, 1a condamnation avait été signée par le féroce Sau-berzWeig, gouverneur de Bruxelles ; i! n'avait plus lë droit de rien demande! â cette Hyène, attendu qu'il venait justement de lui annoncer son départ de Bruxelles, motivé par l'impossibilité 1 qu'il y avait de vivre en bons termes avec un animal aussi intraitable. Mais, ajoutait-il, j'irai voir M. Bebrens, lt chef des détentions, et lui demandera: 1 de s'occuper de vous. eus prîmes congé. — Je connais parfaitement ce M. Beb-rens, me dit M. Brassine ; je le vois ton; les jours ; c'est un homme charmant, , qui a très bon Cœur et adoucit le sort des condamnés «vec une rollicitude parfois touchante.'Allons chez lui'de ce pas; son ; bureau est au n° 6. Nous traversâmes de nouvelles enfilades c.fe salles et nous arrivâmes au bureau de M. Behrcns. Il était sorti. TTnf jeuno fille aux dons yeux bleus qui lu: i servait de secrétaire nous pria d'attendre quelques instants. Elle nous confis qu'elle avait beaucoup d'ouvrage. Lr liste des détenus dans les différents lieua de réclusion, avee tous les renseigne-; ments qui les concemaieat, remplissait un énorme cahier dont ses doigts agiles tourni'.iiiat les pages avec la déliea'-efst : qu'elle aurait mise à eiïeuiller une mar-- guerite. Elle savait, aussi que le terrible i Sauberzweig répandait la terreur parm: ,lo personnel "t ou'il on était détesté ijuut ■a'U'boit mais M. Behrens ne le craignait pas; resterait à son poste jusqu'à la fin; c elle resterait avec lui également : ils r se quitteraient pas... Je me crus tram porté en pleine idylle. M'. Behrens arriva. C'était un homm d'une cinquantaine d'années, grand ( fort, avec des lunettes d'or voilant u visage placide, très rougo. Nous lui coi tûmes l'histoire, la condamnation, 1 promesse faite au juge Brandt de m constituer prisonnier à midi. Il noi écouta en silence ; puis . — Veuillez m'attendre ici un in< ment, dit-il; je vais voir SI. Brandt. Il sortit, grimpa vraisemblablemer les trois étages qui conduisaient au c: binet du juge, et revint un quart d'heuj après, en m'annonçant : —- Retournez chez vous. Je vais ex: miner votre dossier. Je vous rappellen dans une huitaine de jours. B'ici là, voi aurez le temps de vous remuer... Me remuer... Comment? Il ne me pla sait certes pas de m-humilier devant -Mit le3 Allemands en leur demandant, m grâce. Ils ne me l'auraient d'ailleurs pt accordée... « Ce que nous tenons; nor le tenons bien a : cet axiome du gouve: neur général von Bissing était préseï à toutes les mémoires. Et, d'autre par j'enrageais du triomphe des trois malai drins galonnés qui, pour so venger cl l'aSront qu'ils avaient reçu en prublu me jouaient cette mauvaise farce. J'eî ragça-is surtout de ma sottise. Qti'avai: je besoin do me mêler de ce queiaisaiei Lt cemnre a laganrog. j il ces gaillards? Je m'étais laissé bête-t ment emporter par mes nerfs. Mon alga. e rade n'avait été utile à personne, ni à la >- patrie, ni aux patriotes ; au contraire, j'avais fourni aux Boches l'occasion e d'embêter un Bfclge. Le vin était tiré, it il fallait le boire... J'irais en prison, ja n l'avais bien mérité ! t- Cependant, l'excellent M. Brassini a ne désarmait pas. Il avait revu M. Beh-e rens; il s'était informé, et il me con-seil-s lait d'interjeter appel de ma condamnation auprès du gouverneur général >- en basant ma requête sur ces motifs que cette condamnation était injuste, et que it les seuls coupables étaient les' trois offi-i- ciers. C'était mettre les pieds dans la e plat. Je les mis en plein. — Malheureux, qd'avez-vous fait là? i- s'écria, en apprenant ma décision, un de :i mes vieux camarades de la presse, éclie-.s vin dans une des grandes communes da l'agglomération. Mais c'efct courir à vo-i- tre perte! Si l'appel est déclaré reeéva-i. ble, vous allez être renvoyé devant un a tribunal de campagne, devant un conseil s de guerre, composé exclusivement do ■s militaires ; non seulement il ne faut pas espérer que ceux-ci cassent un-jugement it ,de leur supérieur, le,redoutable Sauber--, zweig; mais il est à peu près certain t- qu'ils doubleront la peine. C'e.-st tou> o jours ainsi quo cela so pnc e. Je vous ', plaies!.., i- Il était trop tard pour revenir sur mes - pasjtVnrrua ia galère! Attendons... t ■ (.-I suivrej„ Lucie.n Solvay. 10 'qeâtlmètè 16 numéro ff 09° « tif. S3 iç 10 dêeëmlrd 1918

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Dit item is een uitgave in de reeks L'étoile belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1850 tot 1940.

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