L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1631 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 05 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 17 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2jk1r/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

2ème Année N®. ©31 S cents flO Centimes) Mercredi S Juillet 191 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du rr»atln paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBUKGWAL 234—240, AMSTERDAM. Téléphone: 2^97. 1 Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Herblcî, Comité de Rédaction: ' , ^ . „ , , ( René Chambry, Emile polnparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration di journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Arnsterdart Téléphone: 177s. Abonnements: Hoilandefl.l.SOparmois. Etranger <1.2.00 par moii Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Empire colonial anglais Il n'entre pas dans nos intentions, comme il ne rentrerait pas dans le cadre que s'est imposé le journal, de juger la politique intérieure de nos alliés. Nous occupant des colonies anglaises, nous observerons cette | règle, comme nous nous abstiendrons de rappeler les causes et les origines de leur jentrée dans l'orbite britannique. La Grande-Bretagne a toujours professé lin grand respect pour leur particularisme, leurs traditions, leurs usages et leurs institutions, s'efforçant d'harmoniser leurs lois nationales aux lois fondamentales de l'Em-rpire, et s'accommodant aussi bien du régime socialiste australien que du système absolutiste survivant encore dans plusieurs contrées des Indes. A toutes ses colonies elle laissa une autonomie appréciable, un self-gcuvernement trè3 proche de l'indépendance • entière. Ce sont ces Etats quasi-indépendants qui, aujourd'hui, évoluent vers un rapprochement plus étroit, rapprochement qu'ils demandent à des dispositions douanières préférentielles et à la présence de leurs délégués dans le Conseil de l'Empire. Ceux qui dirigent les affaires de ces colonies pensent que la constitution d'une union de ce genre est possible sans qu'il soit porté atteinte à la liberté des participants. L'Empire hindou, est la seule section du domaine colonial anglais gouverné directement de Londres. Après- sa fidélité, éprouvée au plus fort des dernières alarmes, il a mérité une accentuation du régime tempéré innové par le vice-roi lord Merley, et continué par ses successeurs lord Minto et lord Hardinge. Espérons que l'Angleterre, après avoir introduit le home-rule en Irlande, décrétera des réformes libérales en faveur des Indes: en toute justice, son représentant devra siéger dans le Comité des colonies à constituer au lendemain de la guerre. Jusqu'ici, les différents gouvernements de Londres refusèrent d'admettre les gran-' des colonies dans les conseils permanents de l'Empire; depuis 1911, leurs représentants étaient, il est vrai, réunis chaqye année en Comité de Défense nationale, mais n'exerçaient pas une influence sur la direction des affaires proportionnée à leur importance, à' leur puissance effective. Le moment semble être venu de résoudre le problème en cédant aux Dominions une part légitime dans la direction des destinées communes. Parmi les questions vitales qui.) se dresseront dans un avenir prochain, citons celles qui se rapportent au maintien de la paix mondiale, à la protection de l'Empire, par son armée et sa marine, à la prospérité générale assurée par une politique douanière conforme aùx intérêts de tous, etc. Les voeux des colonies anglaises paraissent de3 plus justifiés si l'on considère, entre autres, qu'il ne faudra qu'un quart de siècle pour que leur population blanche égale celle du Royaume-TJni. D'ailleurs, les preuvfes de dévouement données par les Dépendances depuis 1914, leurp sacrifices en hommes et en capitaux, offerts spontanément, appuient leurs desiderata de voir }es liens anciens se resserrer davantage. Le' Gouvernement anglais, vient d'accorder une première satisfaction à ces aspirations en adjoignant à la délégation qu'il envoya à la Conférence Economique de Paris M. Hughes, Premier ministre d'Australie, et sir George Forster, ministre du Travail et du Commerce du Canada. A diverses reprises, la première de ces personnalités assista à des délibérations du Cabinet, et M. Borden, le Premier ministre canadien, fut invité, par M. Aequith, à venir ^conférer avec lui à Downing street. Il y a douze ans, feu Joseph Chamberlain, chef ' du parti unioniste, voulut coordonner la vie économique de la nation-mère et de ses possessions d'outre-océan; il est [probable que les limites qu'il assignait alors à l'action coloniale seront dépassées par le statut qui s'élabore sur les enamps de bataille. Conscient du changement survenu, de la dette contractée, le monde officiel anglais comprendra l'opportunité de la création d'un corps représentatif de l'Empire, avec un pouvoir exécutif responsable. ;Sera-ce un Parlement, impérial? .Préjuger de la chose serait aventureux et serait un empiétement sur le terrain que nous nous eommes interdit. Jadis la sauvegarde de certains intérêts 'généraux de l'Empire était souvent laissée à des gouvernements coloniaux qui, agissant comme tels, sacrifiaient ces intérêts en avantageant des puissances étrangères. C'est ainsi que l'Allemagne possédait, hier encore, pour ainsi dire le monopole des laines et des métaux australiens. Ceci ne peut durer et c'est à quoi les colonies, elles-mêmes, sollicitent qu'il aoit porté remède. Les Indes BeUles sont privées de tout individualisme commercial. L'élan qui a surgi de toutes parts dans le grand empire britannique à l'annonce du danger ^ui menaça la Mère-Patrie fut d'un ensemble parfait, d!une force surprenante: ! la famille composée de races de tous les stages de la oivilisation, le groupement formé de nations de toutes les latitudes et couvrant un cinquième de la surface terrestre, se leva frémissant contre l'idéal germain de domination autocratique et de militarisme outrancier. La découverte des procédés infâmes d'une organisation d'espionnage bas, tout< la prépondérance allemande, indigna des peuples sains, épris de droiture et de justice. L'unanimité, l'intensité de la réaction furent la récompense de la tolérante politique coloniale de TAngleterre.... et le châtiment des menées coupables de l'Allemagne. Le geste fut sublime, parce qu'il prouva une fraternité sans bornes. Le cas Mauritz, ce traître soudoyé par i Berlin, fut le premier symptôme de la corruption allemande. L'essai d'un soulèvement dans les pays maliométans, stimulé par un simulacre de proclamation de la guerre sainte islamique, se produisit peu après. Des centaines de mille Allemands, naturalisés citoyens des Etats-Unis ou restés Teutons, complotèrent la destruction de lignes ferrées canadiennes et firent sauter des fabriques de munitions, coulèrent des navires et commirent d'autres crimes de droit commun. Un mouvement nationaliste en Egypte, payé par des agents allemands, aboutit à un attentat visant la vie du Khédive. Des bandits bakhtiari se soulevèrent en Perse, excités par l'or de l'Allemagne qui. escomptait l'entrée en lice d'un pays soumis à la foi du Prophète. Les subventions de la Wilhelmstrasse provoquèrent la félonie de la Bulgarie. Des fonds de la même provenance furent encore distribués en Roumanie et en Grèce. Des promesses de secours en hommes et en matériel séduisirent des Sinn Feiners et la révolte, provoquée par Guillaume II, éclata en Irlande. Le programme était aussi vaste que criminel. Quels furent les résultats de toutes ces méprisables intrigues ? Les Boers, reconnaissants de la constitution des franchises reçues de leurs vainqueurs, conquirent à l'Angleterre l'Ouest-Africain allemand, à peu près deu^: fois aussi étendu que les Iles britanniques,, et, avec le concours d'une poignée dè Belges, réduisent l'Est-Africain allemand. Une tribu s'étant révoltée au nord de l'Inde, sa désaffection fut réprimée aussitôt. Le pays, travaillé- par les émissaires germains, envoya 300.000 combattants en Europe: princes et simples cipayes firent splendidement leur devoir en France et en Mésopotamie. C'est de même par centaines de mille unités que se chiffre le contingent canadien. Le président Wilson, éclairé par la provocation mexicaine, où la main de l'Allemagne est de par trop visible, et par-les incorrections diplomatiques de von Bernsdorff et coifcorts, infligea à l'empereur Guillaume la note-camouflet que l'on sait. En Egypte, à l'Est, le canal de Suez n'est plus menacé, et, à l'Ouest, les Senoussi, malgré les marks de la Reiclisbank et les armes de Krupp, ont été rejetés dans le désert. Les Russes et les Anglais sont, et resteront, maîtres en Perse. En attendant que le tsar Ferdinand reçoive une-juste correction, la Grèce, soumise à un blocus maritime, démobilise. Il serait trop long de dresser la liste de toutes les contributions, de tous les dons en matériel de guerre ou d'ambulance, en navires, en munitions, en approvisionnements, ainsi que les enrôlements ^prodigieux librement consentis par le Canada, le Com-moivwealth (Nouvelle Zélande, Nouvelle Galle du Sud, Victoria, Queensland, Austra. ; lie de l'Ouest du Nord en.du Sud), les j colonies sud-africaines ^Cap, Orange, Trans-vaal. Natal, Rhodésia, Bechualand, Ca-frerie, etc.), les Indes orientales et occidentales, la Nouvelle Guinée, etc., etc., 6ans oublier les îles Fidji ! Rien de plus bariolo que cette liste de peuples ; rien de plus inattendu que la rencontre dans les rues de Londres des types de toutes ces races humaines allant du Français de Québec, du superbe et fier maharadjah, du jaune dû. Bornéo britannique au Maori australien. Toutes les. langues de la terre — l'allemand excepté — jusqu'au patois wallon de Monreul résonnent aux oreilles. Tous, coloniaux et insulaires, * sont unis par une volonté urique d'abattre un ennemi qui prémédita la ruine de la Patrie commune ; ils se battirent vaillamment à Mons, sur l'Yser, sur la Somme, dans la presqu'île de Gailipoli, en Asie Mineure, en attendant les ultimes hécatombes qui libéreront le monde du cauchemar germanique. Us accomplissent le grand fait historique qui précédera l'aube glorieuse de la paix universelle, et d'où sortira un Empire britannique agrandi et unifié par la fraternité de ses peuples. Ainsi la politique ambitieuse, intrigante 1 de l'Allemagne aura consolidées rapports de l'Angleterre avec ses colonies. D^s reia- ] tions plus confiantes et plus .fructueusei ■ existeront désormais entre les difréren.~es 1 parties de l'Empire britannique. Une ligue ' unpériale, régie par un rouage administratif fédéral, englobant toutes les colonies, sera : constitué et qui, en aucun temps, en aucune circonstance, ne pourra/ être dissoute, ni ] brisée. L'Angleterre sortira fortifiée, en- * richio des dépouilles coloniales allemandes, bea^fjoup plus puissante qu'elle ne l'était, * de l'aventure ouverte par' la folie panger- ( manique. Ce sera l'oeuvre de Guillaume II, ] de Bethmann-Hollweg, de von Jagow et j d'autres. 0 1 L. Teugels^-De Vos. ( ~ i Avis important ! Nous continuerons dans notre No. c de demain la publication de la 3e liste ( de nos officiers, sous-officiers et c soldats, morts gg champ d'honneur. j En Belgique. les moyens employés par les Allemands pour affamer les Beiges On n'ignore pas que la Hollande interdit l'exportation d'un grand nombre d'articles de consommation. La liste en est très longue. Nous ne pourrions même pas reproduire ici les principaux articles pour lesquels existe une défense d'exportation. On remarque parmi ceux-ci les pommes de terre, les arachides ,1e cacao, les huiles, le macaroni, la farine de pudding, le sucre et les produits dans lesquels le sucre est employé, les pâtes alimentaires, le thé, les saucissons, le sel, les céréales, les porcs vivants, les graisses, etc.... Pour la fécule de pommes de terre, le chocolat, la margarine, les produits lactés, le café une licence d'exportation peut parfois être obtenue et l'on a permis également l'exportation dp certaines graines, avec ,,consent. " Mais, brusquement, les Allemands n'autorisent plus les importations et un commerçant belge qui posséderait à Rotterdam des cafés ou du chocolat pour quelques centaines de mille florins risquerait la ruine s'il s'entêtait à attendre l'autorisation de vendre en Belgique les marchandises qu'il a fait emmagasiner. Il se plaindra, — à juste titre, — que les Allemands lui auront permis de les acheter et lui auront même délivré un passeport dans ce but. Il se plaindra, mais ses réclamations ne seront pas entendues. Les Boches l'enverront d'une centrale à l'autre, de von Lumm à von Bissing. Il n'obtiendra rien. Le gouverneur a reçu de Berlin l'ordre formel de n'autoriser aucune importation en Belgique. Il faut affamer le pays. La raison de cette mesure odieuse est que l'Allemagne veut augmenter en Hollande le' stock disponible pour ses besoins,^ faire baisser à son profit les prix des marchandises, améliorer les cours du change et — enfin — être la dernière à mourir de faim. Seuls quelques amis de von Bissing ont réussi à faire passer encore en Belgique ces jours derniers du cacao, de la fécule et de l'huile i'olive qui ne provenait pas de pays alliés. Afin d'examiner le procédé boche, nous choisirons un exemple. Celui du café, par axemple, est probant. -Le marché des cafés on Hollande est actuellement dépourvu d'enthousiasme. Depuis plusieurs semaines ni les importateurs, li les Allemands et leurs alliés n'ont passé le forts ordres d'achat. Au contraire: Les Allemands sont devenus vendeurs de dix-sept ivagons de café que les Autrichiens avaient achetés à Rotterdam et qui ont été ,,réquisitionnés" par leurs alliés aussitôt arrivés m Bochie. Le résultat de cette manoeuvre peut se résumer en ^e nombreuses offres en revente. Pour l'Allemagne officielle, un seul bureau de Berlin a le droit d'acheter et .1 offre les 3/4 seulement du prix actuel, soutenu par les maisons allemandes établies iux Pays-Bas et certains commerçants hol-andais qui, n'ayant plus de marchandises, Doursuivent un but intéressé. En refusant l'entrée en Belgique de marchandises dont elle avait autorisé l'achat ['Allemagne renforce le stock se trouvant 311 Hollande. De ce fait, îes prix augmentent avec rapidité en Belgique et les vivres, devenant de plus en plus rares, la famine fait déjà sonner ses sabots sur les routes poudreuses du^ pays. Faut-il s'étonner des prix que l'on paie et auxquels les accapareurs prêtent une aide particulièrement efficace? S'étonnera-t-on que la viande se paie 12 francs le kilo, la graisse 22 francs 3t que le manque de savon se fait sentir également dans tout le pays? S'étonnera-t-on davantage des prix des cafés, par exemple, quand on saura que le sieur Scliindhelm, porteur de procuration ie la maison Mallinckrodt, a expédié, pour Les besoins de l'armée allemande, les 600.000 3acs de la valorisation qui se trouvaient ians les entrepôts d'Anvers? Et, puisque nous en sommes à parler de la question café, }n comprendra que nous appelions sur celle-ci l'attention de l'Angleterre. £)e la récolte de Java, qu'on estime devoir être l'un" million de sacs, elle va permettre .'exportation de 400,000 sacs. Il faut que îos alliés prennent tout de suite en consi-iération les mesures allemandes qui inter- , lisent en Belgique toute importation du café. ' L'Angleterre pourrait n'autoriser le -ransfert qu'à la condition formelle que la Belgique puisse participer aux achats, sans, , noindrement, — au contraire — que le :ommerce hollandais en souffre. Ce que nous avons montré pour le café ;xiste pour toutes les marchandises. Et ;'est ainsi que les Boches poursuivent leurs nanoeuvres d'affamer. Ils refusent tout oermis d'importation. Même pour le transtort de pains ils soulèvent tant de difficultés que de nombreux négociants ont ibandonné la partie. Pendant ce temps, les nalheureuses populations se plaignent amè-ement et souffrent de la faim. Notre pays ist appauvri et ne produit plus, faute d'entrais, autant que précédemment. De ses productions, une grande partie est Létournée par les Allemands. Enfin, ceux-ci, i mpêchent qu'on importe des vivres et des enrées alimentaires afin de pouvoir acheter, i >our les besoins de l'Allemagne, le stock i iisponible. §n ^o^nje. ^giçajçnt-iis aj$re- ; ment s'ils voulaient créer la famine en Belgique? Evidemment non. Déjà, la ,,Provin-zial Ernte Kommission" a mis le gràpin sur toutes les céréales sur pied de la récolte de 1916. Les Allemands — répétons-le — ont la main haute sur les productions de notre terre, sur tous les vivres, toutes les denrées coloniales que nous possédons. Ils s'en réservent évidemment la plus grosse part et les réclamations sont toujours nulles et non-avenues. Dans les innombrables bureaux des Centralen, le malheureux qui aurait la mauvaise inspiration de se plaindre irait se promener de Ponce à Pilate et n'obtiendrait jamais satisfaction. C'est encore von Bissing qui a la juridiction sur ces organisations bureaucratiques fondées dans le but d'enlever aux Belges la nourriture qui leur revient. Parfois, pour donner le change, M. von Bissing libère quelques milliers do tonnes de blé, dont il s'est fait le gardien. C'est ainsi que la province d'Anvers vient d'en recevoir 425.000 kilos, le Brabant 167.000 kg., Bruxelles 43.000 kg., le Hainaut 1.300.000 kg., Liège 700.000 kg., le Limbourg 60.000 kg., le Luxembourg 37.980 kg., Namur 220.020 kilos. Mais il ne nous dit pas ce qu'il expédie en Allemagne, outre que notre sol nourrit les militaires qui viennent fainéanter chez nous. Un fait reste acquis. Le gouverneur général a interdit les importations. Cela signifie, comme le pays ne peut se suffire, qu'il condamne ses habitants à mourir lentement de faim. A moins que les Etats-Unis protestent contre un procédé aussi odieux que dégra-r dant pour ceux qui le commettent ou que les Anglais, indirectement, prennent des mesures radicales et nous sauvent de la famine prochaine. Le Régime de la Terreur Les Allemands viennent de condamner à mort M. J. van den Dael, conducteur de train à la compagnie Gand-Terneuzen, pour avoir reçu — c'est la version allemande — de l'argent du gouvernement befge, destiné à payer les employés de l'Etat résidant à Gand. L'intervention de plusieurs personnes aurait eu pour résultat de faire commuer la peine de mort en travaux forcés à perpétuité. M. J. van den Dael aurait été dirigé suit une prison d'Allemagne. *. # % Nous apprenons de source autorisée que le chanoine Lonsin, secrétaire de l'archevêché de Malines, se trouve actuellement à la prisoà de Liittringshausen (Kreis Len-neP)-A Bruxelles L'administration communale d'Ander-leoht porte à la connaissance des intéressés que les cafés, estaminets, débits de boissons et tous le3 magasins sans exception seront fermés à minuit. A l'heure susdite, les lumières doivent être éteintes dans les dits établissements. Toutes contraventions a.u présent arrêté seront rigoureusement poursuivies et punies des peines de police. # .*. .* Vendredi passé, pendant une grande partie dé l'audience, la 8e chambre examina le préjudice subi par un artiste peintre victime d'un délit de blessures par imprudence. A l'entendre, il n'était rien moins que le Rubens dti XXe siècle et réclamait 500,000 francs de dommages-intérêts. Le prévenu invoqua et 6'efforça de prouver que l'artiste n'était qu'un barbouilleur aventurier. Le jugement n'a pas encore été rendu. * Mme Emma Jouan, belle-soeur de M. lacquemin, échevin de l'instruction publique et des beaux-arts de Bruxelles, et qui se trouve en Belgique libre, vient de recevoir a médaille d'argent des épidémies. * * * Il n'y a pas que ,,La libre Belgique'' qui paraisse dans la capitale sans se soumettre i la censure allemande et qui donne un nagnifique exemple de la fierté et du patriotisme belges. Il faut citer encore ,,Le Belge", ,,L'Ame Belge", ,,La Vérité" et ,,De Vlaamsche Leeuw", ce dernier rédigé în flamand. Bravo, les patriotes! On sait qu'à Anvers sont aussi publiés Jeux journaux patriotiques, l'un en français, l'autre en flamand. Et cela malgré les recherches des sbires de von Bodenhausen jui ont fait jusqu'à présent buisson creux. A Anvers Le budget des hospices civils de l'année 1916 est arrêté en recettes à la somme de r. 823,038.92, soit une diminution considérable sur les années antérieures à la guerre, lui s'explique par des moins-values du loyer îes maisons et du fermage des fermes, ter-•es, des droits de chasse et de produits de :oupes de bois, de produits du travail, •éduits à rien par suite de la guerre, du ■emboursement de frais d'entretien, de con-:ession de terrains au cimetière communal, itc., moins-values se chiffrant par r. 266,554. Il est arrêté en dépenses à la somme de r. 2,960,535.69, s'expliquant par des aug-nentations de diverse nature. Les appointe-Bgsfes&t.isg fmj bissent une majoration dé fr. 30,398.10; la nourriture, le feu, la lumière, le blanchis-sage, l'infirmerie, les pensions, les imprévus, sont autant de postes qui grèvent le budget. Il y a donc un déficit prévu de fr. 2,137,496.77, dont à déduire le boni que laissait le compte de 1914: fr. 38,016.99, soit à suppléer par la Ville une somme de fr. 2#099,479.78. A Gasid Communiqué du Comité de Secours et d'Alimentation: ,,A la suite des visites de ses inspecteurs et de^ plaintes d'habitants de la ville, le Comité local d'alimentation a constaté que certains boulangers avaient consommé, eii un nombre de jours plus restreint que celui fixé d'après le nombre de rations, la provision de farine qui leur avait été remise pour la fabrication du pain. Ces boulangers se sont ainsi trouvés dans l'obligation de refuser la ration à leurs .clients. Comme le ren-' dement exigé en pain est, d'après toutes les expériences faites, facilement réalisable et a, d'ailleurs, été accepté de commun accord, il y a, de la part de ces boulangers, incompétence absolue ou fraude manifeste. Us ont dû, ou fabriquer de petits produits ou tamiser leur farine pour faire du pain blanc, ou vendre de la' farine blanche, ou encore vendre du pain en dehors du rationnement, naturellement à un prix beaucoup) plus élevé que celui du tarif imposé." Le Comité a privé de farine pendant quinze jours, comme premier avertissement, | six de ces boulangers. Leur clientèle a, par cette mesure, été mise au courant de ce qui précède, puisqu'elle a dû se-fournir ailleurs. Toutefois, comme le Comité veut mettre fin aux abus constatés contraires aux intérêts de tous, il a décidé qu'à partir du 1er juillet prochain tout boulanger qui épuiserait,. avant le jour fixé, son stock de fari:ie et ne pourrait donc livrer les rations réglementaires à ses clients, sera définitivement privé des livraisons du Comité et la clientèle de ces boulangers malhonnêtes sera invitée à se fournir aillemrs. # # * On s'occupe de rectifier le cours de la Lys • sur le territoire de la ville de Gand. Un grand nombre de chômeurs y trouvent du travail, ce qui est fort bien, mais il y a un revers'à la médaille: les amis des beaux sites seront navrés de ne plus jamais revoir ce coin si pittoresque et si charmant du Patijntje. * * * Le Conseil communal vient d'élaborer un nouveau règlement-barème de secours, celui en vigueur jusqu'à ce jour accordant un secours inférieur à celui des autres villes de Belgique. * * L'administration communale a établi dans les bâtiments des Messageries Van Gend, rue Hautport, une cuisine centrale, qui fournit journellement de la soupe à 13.000 ménages nécessiteux, par l'entremise et aux frais de l'administration communale. Autrefois, la soupe était préparée dans 33 locaux différents. On a voulu centraliser le service non seulement pour réduire les frais, mais aussi pour donner à tous les indigents une soupe homogène. / Voici ce qu'il faut pour cette soupe, en un seul jour: 200 kilos de lard, 200 kilos de viande, 1300 kilos de pommes de terre, 650 kilos de choux, 75 kilos d'oignons, 125 kilos de céréaline, 300 pieds de céleri, 100 kilos de sel. " Dans cette même cuisine centrale on prépare la "soupe fournfe journellement à 2200 enfants faibles des écoles gratuites, tant officielles que libres. Cette soupe scolaire, dont on tâche de varier la composition autant que possible, est distribuée vers le soir. Le riz et le lait en font souvent l'élément principal; seulement, quoique la ville possède un grand nombre de vaches laitières, on n'a pas toujours la Quantité de lait nécessaire, qu'on doit remplacer alors par du lait condensé. Le personnel attaché à cç service est assez considérable. En outre d'une quinzaine de personnes, chargées de s'occuper des aliments, une vingtaine de femmes sont occupées exclusivement à éplucher les pommes de terre. Il faut en outre remarquer que tout est fait avec une propreté méticuleuse et d'après toutes les règles de l'hygiène. * * * Nous apprenons la mort, à Gand, de Mme G. Le Roy, mère de Grégoire Le Roy, le poète bien connu, auteur de ,,La Chanson du Pauvre". Au Brabant Cent et un ans nous séparent, depuis le 18 juin, de la bataille de Waterloo. Tous les témoins de ce grand drame ont cessé d'exister. Le dernier est mort quelque temps avant la guerre. C'était une femme du faubourg de Neffe, à Dinant; on l'appelait ,,Man (more) Gutte". Elle mourut à 105 ans. Elle affirmait se souvenir de Waterloo et particulièrement des aimées napoléoniennes dont elle avait vu les défilés magnifiques sur les belles routes mosanes: ...Lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil, Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,Cuirassiers, canon'niers qui traînaient des tonnerres, Portant le noir colback ou le casque poli, Tous. <çrèux lis ïVietJland tous ceux de , » ffiivoll.os JLj Elle avait horreur du ,,Prussien". Ce mot éveillait en elle d'affreux souvenirs. Les Prussiens, en 1815, lui avaient tué sa mère, avaient fait irruption dans leur humble maison du bord de l'eau et, après s être gorgés ignominieusement de tout ce qu il y avait à boire et à manger, avaient brisé à coups dp crosse de fusil et de haches les bons vieux meubles ancestraux et tous les chers et lointains souvenirs familiaux. ,,Man Gutte ' avait vécu dans la crainte et le mépris du Boche et surtout du monstrueux Prussien dont 1870 lui permit de maudire davantage la cruauté. # * * Le Comité de 6ecours d'Audergliean avait fait prendre aux Hospices, où il a son dépôt, 750 kilos de pommes de terre pour la confection de la soupe destinée ofux chômeurs. De transport fut effectué régulièrement, mais on s'aperçut aussitôt que la quantité de tubercules amenées ne comportait quo 300 kilos et non 7o0. Le magasinier des Hospices" déclarait qu'il avait bien délivré les 750 kilos, tandis que l'employé communal chargé du service affirmait que tout était en règle. Mais dans l'entre-temps arriva à la maison communale une lettre anonyme signalant que 450 kilos de pommes do terre destinées à l'alimentation venaiènt d'être déchargés chez un sieur V. B..., précisément lo négociant dont le camion avait effectué le transport'. Cette lettre dénnait les détails les plus précis au sujet de l'opération. Aussitôt M. vHermann, le bourgmestre d'Au-clerghem, fit ouvrir une enquête judiciaire ©t déoida d'y assister lufmême. Le sieur V. B..., interrogé par le commissaire de police, avoua que les 450 kilos de pommes de terre litigieuses avaient été déchargées chez lui et qu'il les avait payées à raison de 20 francs les 100 kilos à l'employé communal. Celui-ci avoua, de 6on côté, avoir été entraîné dans la voie criminelle par les promesses ©t les cadeaux de son complice.M le bourgmestre, qui assistait à l'interrogatoire des coupables, leur a reproché en termes cinglants l'odieux de l'action qu'ils ont commise.Le dossier de l'affaire est transmis au parquet et V. B... a dû ramener au magasin communal, en plein jour, les pommes de terre qu'il détenait indûment. • » • Nous apprenons la mort de M. Félix van Roost, le grand brasseur de Werchter, décédé à Hulst, en Hollande, à l'âge de 74 ans. Aas Iwiœalbo&argi Les Pères Croisiers, dont le collège se trouve à Maeseyck, ont été obligés de licencier les élèves internés de leur institution par suite de la disette des vivres. Les Hollandais qui se trouvaient parmi ceux-ci ont reçu, du Kreischef de Tongres, l'autorisation de retourner en Hollande à la condition expresse qu'ils ne remettraient plus le pied en Belgique durant la guerre. i h rg i L'appel des La mise en sursis des Guvrïers belges en France. Le sous-secrétaire d'Etat de l'artillerie et des munitions a adressé aux industriels la circulaire suivante (no. 28,126 3/0): ,,En vue d'obtenir la mise en sursis des ouvriers belges (de 18 à 40 ans) et des ouvriers anglais résidant en France et employés aux établissements travaillant pour la défense nationale, je vous serai reconnaissant de vouloir bien adresser au contrôle de la main-d'oeuvre militaire, avant le 25 juin, un état nominatif du modèle ci-joint, en double exemplaire, des ouvriers de ces deux nationalités faisant partie de votre personnel, et que vous désirez conserver.,,Le contrôle de la main-d'oeuvre militaire vous fera parvenir par la suite les titres réguliers de sursis d'appel les concernant.,,D'autre part, chaque fois qu'un de ces hommes quittera votre maison, vous voudrez £>ien en aviser de suite le contrôle de fa main-d'oeuvre militaire en lui adressant le certificat de sursis de l'intéressé." « «»m- - H y a un an 5 juillet 1915. — Au nord d'Arros, échec ie deux contre-attaques ennemies 'précédées Vun violent bombardement entre Souchez et le Labyrinthe. De Fey-cii-Haye à la Moselle, nir une ligne de cinq kilomètres, et dans le bois Le-Prêtre, sur une ligne d'un kilo->nètre, bombardement violent par les Allemands, suivi d'une offensive fwieuse sur les inciennes tranchées conquises par les Fran-:ais; les Allemands y reprennent pied, mais te peuvent en dépasser la limite. Ailleurs, ICf la Groix-des-Carmes au hameau du Haut-le-Rieupt, sur la Moselle, Voffensive allemande échoue avec des pertes énormes pour 'assaillant. Front oriental: les Russes maintiennent les forces ennemies; un de leurs iviateurs fait sauter un train de munitions m Galicie. Dans les Dardanelles: Smyrne ei Vourla bombardées par un avion anglais. L,e paquebot français ».Carthage" torpUlc et zoulê au cap Hettè-s. Front italien: bombar-lement Sfeitt^S. auir.icMcrq %)!} avions ta! Uns*

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes