L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1601 0
21 oktober 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 21 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t14th8ct4c/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

3etne ARHCC 1 IV®. Ï093 et 1094 5 cents Dimanche 2! et lundi 23 ocïottre 1917 I I " L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidlien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toute» les lettres doivent être adressées au Hure il a* «Je rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. . ! Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. .,A i Charles Bernard, Louis Piérard, Comité de R .dactaon.| Reoé Chambry« EmiSe Painparé. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour tes militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipatiqn. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. • r I lin peu de logique et oit peu île justice. Il a surgi un confit entre la Grande Bretagne et les Pays-Bas au sujet du transport de matériaux, nécessaires à la fabrication du béton, d'Allemagne en Belgique à travers le territoire hollandais. Le gouvernement d® Londres estime que oette facilité de transport constitue une aide indirecte prêtée à l'un des belligérants au détriment de l'autre. On peut estimer, en effet, que le soin que mettent les Allemands à entretenir les routes en Belgique dérive d'un souci purement militaire. L'Angleterre a usé de représailles en même temps qu'une protestation formelle a été envoyée à La Haye. D'après des nouvelles non officielles les gouvernements de Paris et du Havre se seraient joints à cette démarche. Le cabinet, de la reine a toujours montré ea ferme volonté d'écarter toutes causes de conflit avec les puissances en guerre en observant la neutralité la plus stricte. D'autre part, les gouvernements des pays alliés se sont toujours posé comme règle de ne pas faire subir aux neutres des vexations inutiles. C'est sous l'angle de ces considérations que nous pouvons attendre avec confiance l'issue d'un différend qui, s'il accuse une divergence de vue3 sur un sujet déterminé, ne décèle point cependant un antagonisme profond'. Quoi qu'il en scàt, si le gouvernement "belge a cru devoir élever' une protestation à La Haye c'est qu'il est convaincu qu'il a le bon droit pour lui et il fait valoir son droit. Il n'est personnne doué d'un jugement sain qui ne trouve cela fort légitime et même tout naturel. Nous avons encore un territoire, une armée et un gouvernement qui a ses représentants accrédités auprès des gouvernements des puissances alliées et des neutres. Ce gouvernement peut parler d'égal à égal aux autres. On peut n'être pas d'accord' avec lui, au moins faut-il admettre son droit à la discussion. C'est ce droit-là que semble lui dénier un journal de oette ville, ,,Het Nieuws van den Dsg". Il arrive parfois à cette feuille .de s'étonner et de s'alarmer de l'état de nervosité où les terribles événements que nous traversons mettent les peuples et les individus. Hé bien, nous nous demandons si oe confrère lui non plus ne relève pas d'un cas de psychologie de guerre lorsqu'il se laisse aller à propos du conflit qui divise Londres et La Haye à une sortie violente contre les Belges. Que la France s'associe à la démarche de la Grande-Bretagne, passe encore, dit-il. Mais il ne peut l'admettre de la part de la Belgique.Et pourquoi non? Parce que nous ne sommes plus qu'un tout petit pays, réduit à quelques centaines de kilomètres carrés de boue où -se déroule la plus grande tragédie de l'histoire, et parce que, pour défendre cette boue, nous n'avons qu une armée qui se compte par dizaines de mille et non par des millions d'hommes? Non. La raison, qui, d'abord, n'en serait pas une, manquerait d'élégance. Celle que donne le ,,Nieuws van den Dag" est tout aussi dénuée de fondement bien qu'elle s'inspire de mobiles fort humains. Nous n'avons plus le droit de parler paroe que la Hollande a accueilli nos réfugiés, déboursé quinze millions de florins (on nous avait même dit vingt) pour les nourrir efc que les Hollandais sont obligés maintenant de partager avec les Belges résidant ici un pain qui devient plus rare de jour en jour. Ces quinze millions de florins nous pouvons encore les rembourser, malgré la dépréciation où la baisse du mark entraîne nctre franc belge... Mais nous nous en voudrions de suivre le journal d'Amsterdam sur ce terrain où nous nous sentons un peu gênés. Ce que nous ne pouvons pas payer avec de l'argent c'est l'élan de charité qui a poussé tant et tant de Hollandais vers nous lors du grand et douloureux exode. Devons-nous le payer par une abdication et est-ce parce que des centaines de mille Hollandais miséricordieux sont venus au secours de centaines de mille Belges malheureux que notre gouvernement ne peut plus âe faire entendre auprès du gouvernement de La Haye? Nous ne comprenons pas que l'on puisse confondre deux choses d'un ordre aussi différent. Sans- doute nous comprenons fort bien que, dès le moment où le séjour de nos compatriotes en Hollande ne relève plus de l'industrie hotellière mais devient une charge, il s'élève ici des voix pour protester. C'est très humain. Et c'est aussi pour cela que nous sommes particulièrement reconnaissants à toute cdtte catégorie de Hollandais, infiniment plus nombreux que la première dont le ,,Nieuws van den Dag" 6e fait le porte-parole, qui ont soin de ne pas nous faire sentir la position délicate dans laquelle nous nous trouvons vis-à-vis d'eux. Aussi nous espérons que, par considération pour les uns et sans s'irriter de la mauvaise humeur des autres, nos alliés anglais et américains montreront l'esprit le plus conciliant dans le règlement des questions qui concernent l'approvisionnement de la Hollande.Nous en profiterions ?. Sans d'oute. Mais nous plaignons sincèrement ceux de nos compatriotes qui, devant l'infortune qui accable le peuple belge tout entier, ne supporteraient pas avec le sourire quelques privations et quelques incommodités. Le cuir étant trop cher, il ne faut pas nécessairement une courroie pour se serrer le centre et on peut se réchauffer à battre du pied fnême sans semelle. Pour le reste, nous ^pouvons regretter que le gouveme-nwUi belge ne rappelle pas le plus grand nombre possible d'entre nous, capables d'accomplir là-bas quelque besogne utile, si modeste, si infime soit-elle. Encore un mot. Le ,,Nieuws van den Dag" veut bien nous excepter de la catégorie de ceux qu'il appelle les pauvres héros, pour nqus parler un peu plus durement. Nous en sommes fort aise car nous aimons mieux encourir sa colère que sa pitié. Mais où cherche-t-il ' que nous ,,empoisonnions' * la presse néerlandaise? Car c'est ainsi qu'il j 6'exprime. Sans doute de nombreux publi-cistes activistes flamingants ont reçu bon accueil dans les colonnes de certains journaux hollandais et ils en ont profité pour attaquer, avec os manque de mesure qui leur est propre, les Belges, la Belgique et son gouvernement. Mais les quelques journaux belges qui 6e publient en Hollande? Nous ne voyons pas cette espèce de solidarité du mal que semble établir entre eux et la presse néerlandaise le ,,Nieuws van den Dag". Le ,,poison" belge, puisque' poison il y a, comment saurait-il nuire à nos confrères hollandais? Que ceux-ci nous reprochent, s'il y a lieu, de ne pas rendre à l'hospitalité dont nous jouissons dans ce pays de liberté tout ce que nous lui devons. Mais en ce cas nous voudrions des précisions. Poison est un de ces mots qui font bien. dans une phrase. Mais encore faut-il que ce mot s'applique à une chose. Charles Bernard. -o ■o ■ —i Hminêteté journalistique. Nous recevons les lettres ci-dessous qui montrent combie* le ,,Socialiste Belge" aime à accuser sans preuves les honnêtes gens et refuse de. publier leur défense: Monsieur le Rédacteur en chef de ,,L'Echo Belge". Comme suite à un article paru dans le journal ,,Le Socialiste Belge" du 18 août 1917 n. 48, sous la rubrique ,,Faux et usage de faux", tout le personnel de l'Ouvroir a signé une protestation ci-jointe et l'a envoyée avec prière à ce journal de bien vouloir l'insérer. Ce dernier n'en ayant rien fait nous nous permettons de vous demander l'hospitalité pour l'insertion dans votre journal. Avec tous nos remercîment5 veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur, nos salutations respectueuses.Le personnel de l'Ouvroir Belge. Amersfoort, le 3 sept. 1917. Monsieur le Rédacteur du journal ,,Le Socialiste Belge", La Haye. . Nous avons lu dans votre journal ,,Le Socialiste Belge ', du 18 atoût dernier n. 48, un article concernant l'Ouvroir Belge d'Amersfoort, sous la rubrique ,,Faux et usage de faux". Nous soussignés, comprenant tout le personnel du dit Ouvroir et appartenant à tous j les partis p'olitiques, protestons avec la plus grande énergie contre l'insinuation calomnieuse portée contre les membres du Comité de l'Ouvroir et contenuèt surtout dans le dernier paragraphe de l'article en question. Nous trou.vons étrange r.u'à présent, étant à l'abri de la misère par le travail qui cous a été procuré ici, certain milieu veuille s'occuper de notre sort. Au début de notre internement, alors que, abandonnés à nous-mêmes, sans aide, sans secours sans protection, cherchant du travail, la première œuvre créée à Amersfoort et qui est précisément l'Ouvroir Belgè nous a ouvert ses portes et nous a fourni sans arrêt du travail qui nous a mis à l'abri de la misère. Quant à être exploités, dites-vous, par nos propres compatriotes, nous sommes assez expérimentés pour connaître nos intérêts personnels et nous savons aussi faire la distinction qui existe entre le dévouement désintéressé qui est le vrai et le seul but de l'Ouvroir Belae et certaines réclames plutôt tapageuses qu'utiles. Nous comptons sur votre bonne foi pour insérer la dite protestation dans votre feuille. Recevez, Monsieur, nos salutations. Le personnel de l'Ouvroir Belge. —9 t . Les Italiens et la cause belge Aldo Soranî écrit dans le ,,SecoIo": Les Allemands se proposent de rendre la liberté aux Belges, mais après les avoir asservis en tout ou en partie pour toujours. Après que la Belgique, suivant l'expression de Tirpitz, sera placée sous le protectorat allemand. C'est pourquoi la cause belge est toujours placée par nous en première ligne, c'est pourquoi nous ne cessons de la rappeler. La laisser sous-entendue, estimer que le sort de la Belgique est désormais assuré et résolu totalement dans les voies et les conventions de la paix future, c'est une erreur, c'est même un crime. Les Allemands sont prêts à profiter de toute faiblesse de notre part, même d'une faiblesse qui proviendrait d'un excès de confiance. Ils ne connaissent plus d'égards humanitaires, ils ne savent plus ce que c'est qu'une concession. Chaque jour ils tuent davantage là Belgique et il import 3 que la résistance héroïque de la Belgique soit chaque jour accompagnée de rotre oeuvre de défense, de notre sympathie vigilante, de notre appui total, intact et ardent. — Il y a un an 21 octobre 1916: Les Français enlèvent un bois au nord de Chaulnes. Les Britanniques réalisent des 'progris entre la redoute Schwàben et Le Surs et dans les secteurs de la cote de Wa lencourt et de la redoute Stuff. Les Italiens étendent leurs' succès dans la zone du Boito et s3emparent d'une position ennemie dav.s le vallon de Travezanzts. Les Serbes progressent de 5 kilomètres dans la courbe de la Czerna. Les ïtoumavns font 600 prisonniers près de Bekas et sur le Trotus. Le comte Sturgh, chef du cabinet autrichien,. est assassiné. 22. octobre 1916: Les troupes alliées progressent sur la ri c droite du Vardar (Ma-cédoi<nt.)J En Belgique. La captivité de WI» Max. Il est parfaitement exact, dit un confrère, que S. M. Alphonse XIII s'est intéressé et s'intéresse encore au sort fait à notre vaillant compatriote par la barbarie allemande. Mais c'est vainement qu'il a exprimé à son endroit la vive sympathie qu'il nourrit pour tous les Belges, qui souffrent de l'invasion; à une dé^ marche auprès de l'ambassadeur d'Allemagne à Madrid, il a été répondu : ,,Rien à faire 1 ordre d'en hautl" L'injustice de l'emprisonnement de M. Max n'a d'égale que la barbarie avec laquelle ses bourreaux le maintiennent en prison cellulaire. On se rappelle que le 11 octobre 1916 M. Max avait été transféré de la forteresse de Celle-Schloss à la prison cellulaire de Berlin. Et c'est le 20 janvier qu'il comparaissait devant un tribunal militaire à Hidesheim et était condamné à 600 marks d'amende et subsidiaire-ment à 50 jours de prison. M. Max l'a fait remarquer au docteur Fer-ratges, délégué du gouverneur espagnol, qui est allé lui faire visite dans sa prison le 16 août dernier ; il pouvait croire à ce moment, ayant déjà fait plus de 100 jours de geôle, qu'il avait subi sa peine. Il n'en a rien été et il est toujours en prison cellulaire! Dans l'entretemps, le 7 mars, il fut conduit au Palais de Justice de Berlin, où on lui annonça qu'il était poursuivi pour les motifs suivants : 10 Avoir conspiré (sic) de concert avec M. Joffinis et une demoiselle Nicoli ,,personnes vivant librement à Celle" ; 2o Pour avoir entretenu une correspondance secrète avec le ministre belge de l'Intérieur et avec l'ambassade d'Espagne à Berlin; 3o Pour s'être rencontré avec des ,,ordonnances belges" du camp de Celle-Schloss, en vue d'envoyer des messages à l'étranger 1 Or, en ce qui concerne le premier point, M. Max affirme qu'il ne connaît même pas le nom de M. Joffinis et de la demoiselle Nicoli. 11 déclare n'avoir jamais entretenu la moindre correspondance avec le ministre de l'Intérieur et celui-ci nous a déclaré de son côté qu'il n'avait plus eu l'occasion d'échanger un mot avec M. Max depuis son internement en Allemagne. Ajoutons que l'ambassade d'Espagne à Berlin, elle, dément ,,solennellement et formellement" avoir jamais échangé une correspondance quelconque avec le bourgmestre de Bruxelles.En attendant, M. Max sait pourquoi on le maintient en prison cellulaire, mais il s'y trouve sans jugement et ce n'est pas lui qui se fait la moindre illusion sur quelque intervention que ce soit. ,,J'ai été très touché de la haute et bienveillante intervention dont tu me parles, écrit-il à un ami qui lui en avait fait part, mais je ne nie berce d'aucune illusion. J'y suis, j'y reste". Et il ajoute avec cette vaillance que rien n'abattra : ,,Tout va bien d'ailleurs et j'attends de pied , ferme la quatrième campagne d'hiver". A BrHxeKes Une petite nouvelle qui a une grande répercussion actuellement: ïes Boches, pour s'emplir les poches, viennent de faire savoir qu'ils appliqueront une taxe de cent francs par piano. Or, quel est le Belge qui n'a pas son piano? Mais ils sont rares ceux qui pourront actuellement disposer de la somme pour emplir les caisses de von Falken-hausen.La manoeuvre de nos ennemis se passe de longs commentaires. Comme les trois quarts des propriétaires de piano ne pourront acquitter cette scandaleuse taxe, on réquisitionnera tout simplement leurs instruments. Les Boches aiment la musique, qui n'adoucit pas leurs moeurs. A-t-on oublié qu'à Louvain — après le sac de la vide — la station était remplie de pianos et qu'on put en compter sept cents, un matin, sur les quais d'embarquement de la gare de Malines ? Sans doute, von Falkeuhausen a-t-il été pris . de pitié pour les Gretclien que leurs amants ou leurs maris ont dû délaisser et veut-il réjouir ces âmes candides, mais impures. Les Belges en paieront les frais, comme de coutume. , Ce n'est pas tout. La passion maladive des Boches, qui, déjà en 70, volaient les pendules en France, les étreint de nouveau. L'avis suivant le prouve suffisamment: ,,Commentaire en date du 1er octobre du chef de la division commerce et industrie à l'arrêté du 31 juillet 1917, concernant la saisie et la livraison obligatoire des objets d'installations en cuivre, laiton et bronze se trouvant dans les ménages, ainsi qu'à l'extérieur et l'intérieur des bâtiments, de même qu'à son ,,avis" terminant le3 dispositions réglementaires de l'arrêté précité : Classe 20, Objets d'ornement.,,La traduction française du mot ,,Zierge-genstânde" (objets d'ornement) a donné lieu à des doutes. Je porte donc à la connaissance des • intéressés que les statues et statuettes, garnitures de cheminée, pendules, vases, cache-pot, etc., en cuivre, laiton ou bronze, 6ont considérés comme objets d'ornementation au sens du dit arrêté, tandis que les appliques en ces métaux, fixées aux meubles, ne rentrent pas dans la classe 20 de l'arrêté". Voleurs de pianos, voleurs de pendules. Sont-oe des nécessités militaires qui obligent les Boches à commettre ces larcins? * * * Par ordonnance du 20 août dernier, signée par le gouverneur général et l'Oberbefehls-haber de la 4e armée, les Belges ne pourront plus effectuer de paiements aux Américains.Sur le territoire d'étape de la 4e armée une ordonnance a été prise relative aux entreprises industrielles ou commerciales, aux affaires d'assurance, etc., dans lesquelles se trouvent, intéressés des actionnaires anglais ou français. Ces entreprises doivent être déclarées aux autorités aPemandes, de même que les marchandises appartenant en tout ou en partie à des sujets anglais ou français. Cette ordonnance prend cours à partir du 1er novembre. Sont exempts: les biens placés sous séquestre ou sous surveillance spéciale. * * * Le ,,Journal de Paris" annonce que le ministre d'Etat M. Charles Woeste, victime d'un grave accident de tramway que nous ( avons relaté, serait à la mort. Nous n'avons reçu aucune confirmation de cette nouvelle. # * * Sous le titre: ,,Le geste effronté" un organe bruxellois stipendié publie un article tendancieux dont les lignes ci-dessous sont extraites:,,Toute la sensualité flamande et brabançonne vibré là (sur la grand'place de Bruxelles), les matins d'été. C'est le rendez-vous des touristes, comme la place Saint-Marc à Venise, la cour des Tuileries à Paris, Westminster à Londres. Dans les rues tortueuses, les groupes d'étrangers déambulent, demandant au passant: „Wo ist der Manneken Pis?" ,,On le découvre enfin, indécent derrière son grillage. Analysez la moue étonnée des visiteurs. Peu comprennent pourquoi un geste aussi leste qu'impertinent fut immortalisé dans le bronze. ,,Das ist ja Làcherlich", conclut-on, désappointé.,,Et' c'est vjrai. Ce monument n'est pas plus compréhensible que notre refus téméraire de laisser passer un voisin gigantesque, en août 1914. Mais les deux _ gestes sont caractéristiques de notre peuple." Le journaliste stipendié termine en ces termes : ,,La science nous viendra plus tard. Avec elle, le sérieux et la richesse. D'ici là, contemplons Manneken-Pis, effronté jusqu'à risquer la potence." La potonce? Plutôt démodée... C'est le peloton d exécution que risque le Belge ,,patriote effronté" ou, tout au moins, les géhennes d'outre-Rhin ! A Anvers Les ouvriers que la ville avait engagés pour la récolte des pommes de terre font grève parce qu'avant de quitter le travail ils sont fouillés soigneusement. Blessés dans leur amour-propre, ils prétendent ne retourner à la besogne que si l'administration communale ne les soumet plus à cette mesure. * * * Une trentaine d'adjoints de police, appartenant aux diverses sections de la ville, ont été mobilisés pour faire des. perquisitions chez plusieurs pâtissiers. On a saisi une certaine quantité de sacs de farine dont provenance est louche. * * * Sont attendues les allèges ,,Royers 9" et ,,Minerva",- qui doivent apporter 260 tonnes de farine pour Namur, 200 tonnes de farine pour Hasselt et 42 tonnes pour le stock général ; l'allège ,,Sophte", avec 312 tonnes de froment Manitoba pour la provincfe de Limbourg ; la ,,Pharailda", avec 851 tonnes de froment Har-dwinter pour la province d'Anvers et 366 tonnes pour Bruxelles, la ,,Cornelia", avec 236 tonnes de farine pour Anvers (destinées au stock général du Nord cfe la France); le ,,Ncordpool", avec 378 tonnes de froment Redwinter pour Bruxelles, et la ,,Transport 32", avec 247 tonnls de farine pour Anvers (destinées au stock général du Nord de la France). A rasS Les Allemands, n'ayant pu trouver parmi les aktivistes un seul individu à peu près présentable pour enseigner à l'Université flamande le droit romain, ont dû offrir le casque à pointe au d'r. J. van Binsbergen, d'Utrecht. Celui-ci a accepté avec reconnaissance cet emploi que les Belges honnêtes méprisent et re- ; fusent. * * * L'administration communale a eu à déplorer la mort d'un de ses fonctionnaires les plus méritants, M. Richard Baele, directeur du service de la propreté publique, qui, se trouvant dans la galerie des réservoirs du service des gadoues, fut asphyxié sur place par des émanations toxi- ' ques. On s'empressa auprès de lui, mais tous les soins furent inutiles : la mort avait déjà fait son oeuvre. L'enterrement de la victime, connue de tout Gand, a eu lieu au milieu d'un immense concours ne monde, appartenant à toutes les classes d~ -té. t * * * Les Boc-hes ont ofi. t une chaire de professeur à l'Université d« Gànd à H. G A Leignes Bakhovcn, professeur d'agriculture à Leeuwaar-den.A !Lf 5 ê £2 Dans la nuit du 22 au 23 janvier les frères Lambert et «Pélestin Massart furent lâchement assassinés à Villiers-le-Temple. On ne sut pas d'abord le mobile du crime; Quelques jours après celui-ci on découvrit dans un vieux bidon une somme importante. C'est probablement ce magot que les malfaiteurs avaient cherché, car., tous les meubles avaient été fouillés. On arrêta deux personnes, qui furent relaxées de suite. Le 9 mars le parquet fit mettre sous les verrous un sieur J...5 puis sa femme. Après de multiples enquêtes, celle-ci fut mise en liberté un mois après, et à son tour J,... vient d'être relâché. Encore un crime dont les auteurs ne seront probablement jamais découverts. A Louvain Une tentative d'évasion accomplie dans des conditions dramatiques a mis ces jours-ci le personnel de la prison centrale en émoi. Un vieux chenapan, condamné pour assassinat à la détention perpétuelle, travaillait au jardin sous l'oeil vigilant de cerbères. Profitant d'un moment d'inattention de son gardien, il se glissa furtivement jusqu'au mur, y colla uno échelle qui s'y trouvait à point nommé, et l'ayant franchie quatre à quatre se laissa glisser dans la rue. Mais sa disparition avait été remarquée aussitôt. L'alarme fut donnée, et bientôt le fugitif, qui galopait comme un zèbre, eut toute une meute à ses trousses. Il alla finalement se jeter dans les bras d'un agent de police qui le cueillit et le fit réintégrer son hôtel garni. Interrogé sur ses intentions, au cas où il aurait recouvré la liberté, le prisonnier déclara qu'il serait allé prendre sa femme CAFÉ DE PARIS, Amsterdam, 11—13 Reguliersbreestraat. Tél. 9820 N. RECOMMANDE SES SOUPERS DE THÉâTRE Prêt à servir à partir da 10 h. 30 sur chariot. et ses enfants pour aller chercher du travail dans le nord de la France. Cet homme a une excuse : il ignore les événements. A Brsiges Un grave accident s'est produit à Bruges ' clans la nuit du 15 au 16 octobre. Un shrap-nell allemand fit explosion, tuant dix-huit personnes, dix-huit Brugeois malheureusement. Les Boches voulurent faire croire que ïa bombe avait été lancée par des aviateurs alliés qui avaient évolué précisément au-dessus dé la ville. C'est un mensonge. Les dix-huit victimes ont été tuées par un shrapnell allemand, tiré contre les avions alliés et qui retomba sur la ville, près de la caserne de la rue Longue, — rue de la Cigogn. Au moment de l'accident, d'ailleurs, les alliés évoluaient au-dessus de Ten Berge, qu'ils bombardaient. Ce faubourg est un endroit intéressant pour les Boahes qui y ont construit des travaux militaires importants. Les dégâts ooeasionnés par l'explosion du shrapnell, qui détruisit la maison de l'agent de police J., sont très importants. La femme, la belle-mère et les cinq enfants du policier ont trouvé la mort dans ce terrible accident.Que vont dire les journaux embochés? Publieront-ils la liste des dix-huit victimes, : en imputant la faute aux alliés, ainsi qu'ils I ont coutume de le faire? Les exemples sont nombreux des méfaits allemands de ce'genre. ! Car nous pouvons croire que les Boches ont tiré intentionnellement sur la'ville. C'est ce qu'ils firent jadis à Bruxelles et tout récemment à Gand. Ils espèrent charger les Anglais des responsabilités de l'accident, i oubliant que les éclats de shrapnells indi- ! quent la provenance de ceux-ci. Aussi, lors- : qu'ils lancent leurs obus sur les villes belges, ; les Boches ont soin actuellement de dépêcher des, soldats vers les lieux de l'accident pour empêcher les Belges d'approcher. Et leur premier soin, sous prétexte de relever les victimes sdus les maisons détruites, est de rechercher les éclats de schrapnells qui •pourraient les trahir. • * * * Les aviateurs qui ont bombardé Bruges il y a quelques jours avaient pris pour objectif la caserne de la rue Longue, située près des anciens remparts. les Filandres Le ,,Telegraaf" reçoit communication, d'une source digne de foi, de faits qui se 6ont passés en Flandre. . A Zevecote, près de Ghistelles, se trouvent les baraques dans lesquelles sont par- i quées les compagnies de travailleurs. Ces compagnies — ainsi qu'on sait — sont com- j posées de Belges qui ont refusé de travailler pour l'ennemi. Ils sont traités comme des esclaves. Leur nombre est grand et parmi ' eux ou reconnaît les représentants de | toutes les^ classes de la société, depuis l'ouvrier jusqu'à l'intellectuel. Les com- | pagnies de travailleurs sont contraintes à ! accomplir de rudes travaux, jusque sous le feu des canons alliés. Voici une preuve incontestable : Frans van Assebroek, de Bruges, avait énergiquement refusé le travail que l'ennemi lui offrait. On l'envoya à Zevecote. Un jour qu'il travaillait dans la ligne de feu il fut atteint par un éclat j d'obus et tué. Les parents, lorsqu'ils : apprirent la terrible nouvelle, réclamèrent le corps de leur fils. Les Boches consenti- { rent à ce qu'on le leur rendit, mais ils durent payer cent francs pour les frais de voyage ! Les ouvriers du ,,Civil Arbeiter" sont , payés trente pfennigs par jour. Il en est j beaucoup, toujours fiers, qui refusent cet : argent. La nourriture qu'on leur donne est insuffisante. Près des baraques où ils : logent se trouvent des dépote de munitions. ; Chaque jour donc ces malheureux sont exposés à perdre la vie. Les déportations de bourgeois à l'arrière du front se pratiquent dans tout l'arrondis- j sement de Bruges. De nouveaux convois ; ont été dirigés vprès de Coolkerke, où les Boches préparent un champ d'aviation, près de Moerbeke, où ils creusent des tran- ' chées, près de Lapscheure, où on emploiera , les esclaves à la réfection des routes. j C'est ainsi que nos ennemis continuent ! impunément à mépriser les Conventions de La Haye. * * * Menin ne forme plus qu'une ruine. Il n'est plus une maison debout. Il faut aller à Wevel-grem, à Une heure de Menin, pour trouver des maisons habitées. * * * On annonce le décès de M. Adrien Van Pach-terbeke, chef de station à "YVaerloos. Aux frontières Les Allemands ont arrêté plusieurs habitants des localités frontières sous prétexte — j vieux comme l'occupation — qu'ils se livré- ' rent à la fraude des lettres. Un directeur d'école et un instituteur ont été mis en prison et voici quinze jours que leurs familles inquiètes n'en ont plus reçu de nouvelles. Sans d'oute, ces braves gens ont-ils été déportés. Car les Boches semblent de nouveau vouloir établir aux frontières le régime de terreur qui remplit jadis les prisons, jusqu'à n'en plus pouvoir fermer les portes. * * * Jean C., de Adiel, fraudeur de lettres, a heurté le fil électrique au moment où il | fuyait devant le6 Boches. Ceux-ci ont trouvé beaucoup de lettres sur son cadavre. Ils ont arrêté sur le ohamp la famille du défunt qu'ils ont déportée en Allemagne, à l'exception de la mère et du plus jeune enfant. Hommages lie guerre I. Les Belges en exil, tant en Franco et on Angleterre qu'en Hollande, s'intéressent vivement depuis quelques semaines à l'importante question de la réparation des dommages causés, en territoire national, par suite des événements de la guerre. Quel problème pourrait tenir davantage au coeur de tous nos compatriotes puisque de sa solution dépendront notre avenir et notre relèvement économique ? Sous la- poussée de l'invasion, nos provinces ont été occupées et des ruines y ont été accumulées. Nos usines sont pillées ou détruites, des milliers d'immeubles ont été incendiés, des villes entières, telles que Dinant, et Ter-monde, il ne reste plus debout que quelques pierres. Tout ce qui a pu être réquisitionné a été enlevé par l'ennemi: matières premières, outillage-industriel et agricole, vivres, etp. Des milliers tie familles souffrent de la disparition d'un des leurs, de l'affaiblissement ou de la maladie de leur- chef, forçé, sous les menaces les plus épouvantables, d'exécuter des travaux extrêmement pénibles. Il importe que tous ces dommages causés tant aux biens qu'aux personnes soient réparés dans la plus large mesure possible. H nous a semblé qu'il serait intéressant au plus haut point de rechercher sur quelle base cette réparation devra être effectuée, c'est-à-cire quel priucipe juridique, national ou international donnera le droit au sinistré d'être indemnisé pour le dommage subi. 1 * * * Remarquons-le tout d'abord, l'idée du droit à la réparation que l'on a une tendance bien cette à accorder actuellement au sinistré est d'une application toute récente et tonte nouvelle: aucune législation n'a admis, jusqu'à présent, que le sinistré eut le droit de réclamer la réparation d'un dommage de guerre, mais des lois spéciales, conséoutives à des événements extraordinaires, oniwalloué aux particuliers lésés des indemnités,'uniquement à titrfi de secours, par esprit d'équité et de bienfaisance.L'évolution s'est opérée dans les idées avant de se réaliser dans le domaine des faits. Déjà Grotius estimait qu'au sein d'une communauté politique tons les membres doivent supporter ensemble les maux qui résultent de la guerre. Tout au plus admettait-il, pour des motifs spéciaux, qiie la loi refusât au particulier lésé l'action en justice oontre la puissance politique en vue d'être dédommagé. Mr. Nys, l'auteur de droit international, recherche le fondement juridique de la responsabilité de l'Etat dans la mission de l'Etat' moderne qui doit protéger ses nationaux. L'Etat moderne accorde sa protection .aux sujets qui se trouvent sur le territoire d'un autre Etat, par l'intervention de ses agents diplomatiques et consulaires, et au besoin par la menace du recours à la force : comment prétendrait-il se soustraire à son devoir quand il s'agit de citoyens qui ont souffert pour lui ? La science du droit international, dit Mr. Nys, se prononcera définitivement dans le sens de la responsabilité de l'Etat. Et il cite comme un stade de cette évolution les décisions de la jurisprudence française relatives aux réquisitions de fournitures faites aux particuliers et qui en réalité doivent être supportées par la commune, le particulier n'agissant que comme mandataire ou gérant d'affaires de cette dernière, suivant que l'ennemi a fait la réquisition par l'intermédiaire des re]#ésentants de la commune ou s'est adressé directement aux particuliers. Le citoyen, d'après cette jurisprudence, est réputé avoir payé dans l'intérêt de la généralité des habitants de la commune lorsqu'il a dû faire une fourniture réquisitionnée par l'ennemi.Cette responsabilité de l'organisme local s'étendra, dans un stade subséquent, à la responsabilité de l'organisme politique qui est au-dessus de tous les autres, l'Etat. Loening estime que'chaque Etat devrait admettre dans sa législation intérieure le principe que pour toutes les prestations de guerre, ordonnées par l'Etat lui-même ou par l'ennemi et pour tous les dommages soufferts par ses habitants par ' motifs de guerre, bombardement, incendies ou autrement, l'Etat sera tenu d'accorder lui-même les réparations voulues. Si l'Etat dont les sujets ont dû fournir les prestations est vainqueur, il pourra prélever les sommes _ nécessaires, pour les indemniser,' sur les frais de la guerre, alors même^que l'ennemi a payé pour les objets réquisitionnés et pour les services exigés." * # * En Angleterre une commission royale fut instituée en 1903 dans le but d'étudier la question des approvisionnements en temps de guerre. Elle conclut à la responsabilité de l'Etat et. à la nécessité, en matière maritime, d'indemniser les propiétaires de navires pour les pertes qu'ils pourraient subir en cas de guerre, afin de les encourager à -continuer, malgré les dangers^ de destruction ou de capture, leurs entreprises et leurs voyages. En France aussi l'idée de la responsabilité nationale n'est pas une nouveauté puisque l'Assemblée Nationale proclamait déjà'en x.j2 le principe de la réparation intégrale, c'est-à-dire du droit du sinistré, en considérant que si, dans une guerre dont l'objet est la conservation de la liberté du citoyen et de l'indépendance de la patrie, tout Français doit à- l'Etat le sacrifice de sa vie et de sa fortune, l'Etat doit à son tour protéger les citoyens qui se dévouent à sa défense. ,,Voulant, déclare-t-elle, donner aux nations étrangères le premier exemple de la fraternité qui unit les citoyens d'un peuple libre et qui rend commun à tous les individus du corps social les dommages occasionnés à l'un de ses membres, ^Assemblée déclare l'urgence et pose le principe de la responsabilité nationale." Le même principe fut affirmé par la Convention. 'Malheureusement, en opposition avec ces ' éloquentes déclarations, c'est toujours le sj'stème du secoure qui se retrouva sous tous les régimes; on ne donna à ces proclamations aucune efficacité pratique. En 1871, une nouvelle tentative d'introduire le système de la solidarité nationale dans les lois fut faite en France. Le rapporteur du projet de loi concluait au principe que toutes les contributions et les dommages matériels seront supportés par toute la nation. Sous l'impulsion de Thiers, qui dût a^eler à l'aide toute son autorité, le principe de solidarité nationale proclamé par la commission fut écarté au profit de celui du secours. » * * Les événements de la guerre actuelle devaient en France comme parmi nous boulever-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes