Moniteur des intérêts matériels

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

MONITEUR DES INTERETS MATERIELS Tout ce qui a rapport au bien-être général, hormis la politique. Directeurs : Maurice de LAVELE TE, Georges EONTAIHE - B0TJB.. BUREAUX: Bruxelles, 27, Place de Louvain. Téléphone 429.— Paris: 23, rue Chauchat, 9®. Téléphone 321 8(1. Correspondants: Kotts^aia, Nijgh et Van Ditmar, — Londres, Daviea es C®, 23, Finch Lane, Oomtiill, B. O. —"Allemagne et Italie, Bureaux de Poate. — Genève, Agence des journaux, 6 et 6, rue Pécolat, — Alsace-Lorraine, Librairie Aœmei, 8, place de la Gare, à Strasbourg, — Lisbonne, Emygdio da Silva, Prix d'abonnement par an : Belgique, 12 francs.. — France, Suisse» Italie, Espagne, Portugal, Suède, Norvège, Danemark, Turquie, Russie, Roumanie, Serbie, Bulgarie, Grèce, etc., 25 francs, — Pays-Bas, 8 florins. — Grand-Duché da Luxembourg, lô francs. — Grande-Bretagne et Colonies, 1 £, — Allemagne, 20 RM. — Autriche, 24 conronnsa-or. ECONOMIE POLITIQUE Les Colonies britanniques iîig'ôrio septentrionale. Lit Nigérie septentrionale est une vaste région dont la 'Superficie atteint 640,000 kilomètres carrés et dépasse, par conséquent, celle de la France, do la Belgique et de la Hollande réunies. Elle possède une population estimée à dix millions d'âmes. C'est un pays remarquable par le degré de civilisation auquel ses habitants sont parvenus, malgré leur isolement du reste du monde, dont les séparent, d'un côté, les immenses déserts sablonneux du Soudan et du Sahara et, de l'autre côté, les forêts et les marécages de la Nigérie méridionale. Ce n'est guère qu'ail début du XIX® siècle qu'un coin du vocle qui cachait cette mystérieuse contrée fut soulevé pour là première fois par quelques explorateurs intrépides, notamment par Clapp erton et Lander. Eu réalité, la Nigérie septentrionale n'a commencé à être révélée au monde, avec toutes les particularités qui la distinguent, qu'à la suite de l'occupation anglaise, en 1900. La plus grande; partie du pays correspond à l'empire des Fulanes, dont le sultan de Sokoto est considéré comme le chef, ayant sous sa dépendance plutôt nominale les anciens royaumes de Kano. Nopé, Iloîin, Zaria, Bauchi et Mûri. Il faut y ajouter le Bornou à l'est, quelques territoires du Borgou à l'ouest et une boucle compose entre le Benoîte el la Nigérie méridionale. Cette bande formé en quelque sorte la transition entre les deux Nigéries. Là se rencontrent l islarfrisme, qui règne au nord, et le fétichisme, qui domine au sud. A mesure que, de là, ou- avance vers le nord- on assiste à une transformation complète du pays : le sol devient plus accidenté, sans être montagneux; l'air n'est pliis aussi humide, les habitants sont vêtus, tes turbans apparaissent de plus en plus nombreux, les champs sont cultivés avec méthode, des bœufs et des moutons paissent dans des pâturages. Historique. — Disons un mot de l'histoire de ce curieux pays. Au commencement du XIX° siècle cé qui est actuellement la Nigérie septentrionale comprenait les restes de l'empire de Bornou, s'éténdant à l'ouest du lac Tchad, et sept Etats indépendants, appelés Etats des Haousas et gouvernés par des chefs à l'autorité affaiblie. Ces Ilaousas, nègres mêlés «'éloignant quelque peu de la vraie race noire, sont actifs industrieux et commerçants. Les Anglais recrutent parmi eus leurs meilleurs soldats de l'Afrique occidentale. A une époque assez reculée l'islamisme, franchissant les déserts du nord et de l'est, pénétra dans le pays, en y apportant quelque chose de la culture intellectuelle des Maures et des Egyptiens, et y fit écloro une civilisation consistant en un curieux mélange d'éléments africains et orientaux qu'or ne rencontre nulle part dans la zlone tropicale. ' Les Ilaousas ont acquis dans tout le nord et l'ouest cl* l'Afrique une réputation méritée par l'art avec lequel il< cultivent leurs terres, d'ailleurs fertiles, et par le développement qu'ils ont donné à leurs industries, surtout à celle du Cllir- Ils n'ont pas encore érigé de constructions cil pierres . ftk Votr Moniteur des intérêts matériels n°> 147, 150 et 153 de 190Ï- n°> Q noi r-M'i9'..5!3'J5' 38> 56' «Wi, 74, 137, 140, 143. 146. 149, 155 «o 1909 awae "• » * «o ** 8 mais ils ont bâti, au prix de grands efforts, de vastes ci lés, composées de maisons en pisé et entourées dte puissantes murailles ayant une hauteur de 30 à 50 pieds et une épaisseur de 20 à 40 pieds à la base. Depuis longtemps ils travaillent le fer, l'étain, l'argent et le cuivre, savent transformer les peaux en un cuir dont ils fabriquent une foule d'objets révélant souvent un réel goût artistique; cultivent le cotonnier, qui leur fournit un produit avec lequel ils font des tissus sans pareil dans toute l'Afrique; connaissent le moyen clè rehausser l'éclat et la valeur de leurs étoffes par dès teintures extraites des plantes du pays. Les travaux d'irrigation exécutés pour féconder leurs champs donnent une idée du degré auquel ils sont parvenus dans le domaine agricole. Ils possèdent des bibliothèques renfermant les richesses de la littérature arabe. Il existe encore dans la Nigérie septentrionale une autre race complètement distincte et non moins intéressante que celle des Ilaousas. Ce sont les Fulanes, appelés aussi Fel-lalas, peuples nomades, originaires de l'est de 1 Afrique, d'où ils out émigré à une époque fort lointaine. Ce ne sont pas des nègres. Le teint cuivré, la chevelure frisée "ou presque entièrement lisse, d'un prognathisme peu prononcé, les lèvres relativement minces, les membres bien dessinés, ils se rapprochent beaucoup des Ethiopiens. Malgré leur contact avec les nègres et des croisements inévitables avec eux, JLls n'ont pas adopté leurs coutumes. Payens ou mahomélans, ils mènent une existence qui leur est propre et qui rappelle la vie biblique. Ils possèdent d'immenses troupeaux, composés surtout de bœufs qu'ils .conduisent paître d'une région à l'autre. Ils établissent tantôt ici. tantôt là-leurs campements pitlores-. ques, formés de huttes hémisphériques en paille et auprès desquelles ils construisent des parcs pour leurs bestiaux. Ils s'entendent parfaitement avec les fermiers haousas, qui leur abandonnent momentanément leurs champs, eu vertu de contrats réguliers, et qui leur achètent leur lait. La femme chez les Fulanes n'est pas soumise à la réclusion qui lui est imposée dans la haute société musulmane des Ilaousas ni traitée en bête de somme comme chez les nègres. Elle exerce une réelle influence dans la famille. Ce dualisme social qui caractérise la Nigérie septentrionale est évidemment condamné-à disparaître au fur et à mesure que le pays se modernisera. Déjà le nombre des Fulanes diminué, par "suite d'un mouvement d'émigration qui les reporte vers leur pays d'origine, la vallée du Nil. Au commencement du XIX» siècle les conditions morales des Ilaousas avaient beaucoup baissé; plusieurs de leurs rois étaient même retombés dans le paganisme et il régnait dans tout le pays un profond malaise. C'est alors que surgit de la race des Fulanes un homme remarquable instruit, avide de réformes et servi par beaucoup d'énergie et d'audace. C'était Othman Foclio, qui ne tarda pas à porter ombrage au roi de Gober, le plus ancien et le plus aristocratique' des Etats haousas. Ce souverain, craignant pour son autorité, voulut faire massacrer tous les Fulanes qui se trouvaient dans son pays. Mais Othman, qui jouissait déjà d'un prestige considérable, eut vite fait de recruter une nombreuse armée parmi ses congénères, qu'un danger commun groupa autour de lui. Il réduisit à merci le souverain de Gober, puis, excité par le succès, il attaqua les autres Etats haousas, dont les chefs furent sucessivement renversés c,t remplacés par des Fulanes. Les guerriers d'Othman passèrent même le Niger, et envahirent le pays des Yorubas, dont ils oonquirent et Dimanche 18 janvier 1914. EDITION TRIHEBD OM AD AIRE. 64* année. — N° 8.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.