Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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08 september 1918
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s.n. 1918, 08 September. Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9p2w37n193/
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Première Année. No 25 10 Centimes le Numéro Dimanche 8 Septembre 1918 i. rnmm nu—agMwwp—w——k————b——w——mw PRIX DE L'ABONNEMENT Pour la FRANCE : Jusqu'au 31 dcc. 1918 3 fr. » Jusqu'au 31 mars 1919 5 fr. » Jusqu'au 30 juin 1919 8 fr. » NOTRE AVENIR PRIX DE L'ABONNEMENT Pour les PAYS autres que la FRANCE : J usqu'au 31 déc. 1918 4 fr. » J usqu'au 31 mars 1919 8 fr. » Jusqu'au 30 juin 1919 10 fr. » BUREAUX à GAND : 24, rue Wellinck et rue de la Caverne, 65 Camptes, Chèques, Postaux : PARIS, N° 1159 PARAIT LE SAMEDI Téléphone Roquette 56-4-1 \ à PARIS, 22, avenue de la République (XIe) BUREAUX j ^ HAVR£^ lf ayenue des Ursulinej ORGANE des Réfugiés Belges en France L'Union fait la Force ■ . ■■ ... : t ORGANE des Œuvres Sociales Chrétiennes de Belgique A NOS ABONNÉS Beaucoup de nos abonnés changent d'adresse sans nous avertir. Ils sont tout étonnés de ne plus recevoir leur journal. Prière en cas de changement d'adresse, de nous donner en même temps l'ancienne et la nouvelle adresse; attention surtout de nous faire connaître le nom exact du Bureau de poste; nos listes sont dressées par ordre alphabétique des bureaux de poste. Ne pas oublier de nous faire par venir un timbre de 15 centimes pour les frais. Pour le paiement des nouveaux abonnements, ou du renouvellement de l'abonnement, il suffit de verser la somme sur notre Compte Courant postal : Paris n° 1159. Il est très utile d'indiquer sur le talon du mandat-carte s'il s'agit d'un nouvel abonnement ou d'un renouvellement. LA RÉDACTION. LE SEPTIÈME GROUPE Nous combattons pour le droit, et e: raiment cette lutte gigantesque où, de- le mis plus de quatre ans, nos héroïques q oldats offrent leur vie avec une généro- n ité et une abnégation qui forcent l'ad- d liration de tous, prend une allure de si roisade, quand on réfléchit que le sol- k iat belge, pareil au soldat américain, se el ■at avant tout pour un principe, puis- c< ue notre envahisseur, dès les premiers ours, nous offrit la paix et pleine répa- n ation, si nous voulions seulement dépo- s( er les armes. Aussi toute atteinte aux droits des particuliers est douloureusement ressen- ie par les Belges, et c'est un devoir de ^ a presse d'élever sa voix pour protester ontre toute violation et toute injustice. ! a fi 11 va de soi que la mobilisation n'est ^ las une fête : elle arrache les êtres ai- nés du sein de le ut famille ; aussi, ^ orsque le Gouvernement du Roi an-lonça, par l'arrêté-loi du 21 juillet 916, son intention de mobiliser tous n es Belges non encore à l'armée, cette tr touvelle souleva dans toutes les familles ® itteintes une légitime appréhension. sTous parlons des familles, il va de soi n [ue la place des célibataires était à l'ar-née. En ce temps-là, nous élevâmes îotre voix pour demander au Gouverne- ^ nent de prendre des mesures spéciales ^ le protection pour les ménages se trou- rant déjà dans une situation précaire ^ >ar suite de leur séjour à l'étranger, et f lui allaient se voir arracher leur der-îier soutien. Le Gouvernement prit luelques mesures, le cadre de cet article îe nous permet pas de les apprécier, g Cependant, l'arrêté du 21 juillet consti- 11 uait un tout, assurant aux futurs mobi- s isés des garanties réelles ; il prévoyait, a îotamment, les groupes qui laissaient é opérer aux Belges que les pères de fa- q nille âgés ne seraient jamais appelés, f 7e groupe, spécialement, est réservé à p ous les pères de famille ayant avec eux rois enfants et dont le travail est né- 7 :essaire à l'entretien de leur famille, de r nême qu'à tous ceux qui se trouvaient s lans une situation difficile de famille j >u d'affaires. r Lorsqu'en 1916, et l'année suivante, r es commissions de recrutement eurent 1 appliquer la loi, elles en firent une c ipplication très humaine, et leur juris- a prudence fut 'bientôt fixée en ce sens £ jue le père de famille qui, à un moment i lonné, avait trois enfants, avait droit \ iu bénéfice du 7" groupe. Il suffisait j lonc à l'appelé qui venait de se trouver 1 lans ce cas, d'interjeter appel de la 1 décision qui l'avait placé dans le 4°, 5* f 3U 6* groupe, pour qu'il fût renvoyé a lans ses foyers par la commission d'ap- r pel. Il importe d'ajouter que, bien que les hommes n'aient que quinze jours c pour interjeter appel d'une décision rendue par les commissions de recrute- c ment, l'article 15 de l'arrêté permet au \ ministre de l'Intérieur d'interjeter appel 1 \ toute époque ; c'est ce qui permet aux c tiommes d'obtenir le 7" groupe lors de t la naissance du troisième enfant ; ils avertissent le Ministre de l'heureux c événement et celui-ci interjette appel. ( Il va sans dire que le 7* groupe — le j groupe qui ne sera jamais appelé — a xerça, de tout temps, un mirage sur es pauvres gens menacés de devoir [uitter leur famille. Beaucoup s'imagi-tant, à tort, avoir droit à celui-ci, lors le leur comparution devant la commis-ion, interjetèrent appel de la décision es plaçant dans le 40, 5e ou 6° groupe, :t virent cette décision tout simplement onfirmée par la commission d'appel. On s'imagine difficilement le grand [ombre de personnes ayant agi de la orte. +** Si le 4® groupe fut appelé le 1" février 1917, il ne fut pas question, de ongtemps, d'appeler le 5° groupe, ce-ui-ci étant exclusivement composé ['auxiliaires. Contre toute attente, il ut cependant appelé le i6r juin 1918. Presque deux ans s'étaient écoulés lepuis la comparution des hommes de :e groupe devant la commission, et lans de très nombreux cas — ceci soit lit à l'honneur des Belges — un troi-,ième enfant était né. Quelques semai-îes avant l'appel, presque toute la Belgique non envahie avait dû' être évaluée devant l'avance allemande, et les jens les plus cossus devenaient subite-nent de pauvres réfugiés. Voilà bel et bien des pères de trois rnfants, voilà des commerçants ruinés, les fermiers réduits, avec leur famille, i toucher les allocations généreusement rayées par la République aux réfugiés )elges. C'est ici que commence la bu- 'eaucratie et l'injustice. ★ * * Des centaines de ces pauvres bourres, probablement des milliers — j'ai m dossier de plus de cent plaintes — s'adressèrent au ministre de l'Intérieur, iux fins d'obtenir le 7e groupe : ils étaient maintenant pères de trois ou juatre enfants, ou pères de deux en-"ants, l'avance de l'ennemi les avait privés de toute ressource. Vous pensez qu'ils obtinrent donc le 7° groupe ? Erreur profonde ! Les bureaux leur envoyèrent un imprimé, disant que puisqu'ils avaient déjà interjeté appel, in illo tempore, leur appel n'était pas recevable, et qu'ils devaient rejoindre le ier juin. Il peut sembler étonnant qu'un père 3e trois enfants, qui n'a pas interjeté appel, obtienne le 7° groupe, et qu'un père de trois ou quatre enfants qui a interjeté appel ne, puisse l'obtenir. Que voulez-vous, c'est la procédure ! Et les pauvres réfugiés, qui n'ont évidemment pas autre chose à faire que de ficher les arrêtés-lois de Sainte-Adresse qui paraissent dans Le Moniteur, journal auxquels ils sont évidemment abonnés, n'avaient qu'à le savoir ! Quel goujatisme, quelle stupidité, et quelle bureaucratique indifférence ! L'indignation me saisit quand je lis ces paquets de lettres, venant de pauvres femmes redemandant le père de leurs enfants. Elles l'exigent comme un droit, car le voisin, qui n'avait pas interjeté appel, est rentré au foyer. .D'autant plus que l'argumentation de Sainte-Adresse ne tient pas debout. Quand les bureaux répondent, votre appel ne peut être reçu, parce que vous avez déjà interjeté appel, sans le savoir, j peut-être, ils opposent aux réfugiés l'exception de chose jugée. Un candidat et en droit sait que Vexceptis rei jud.ica.tce sit n'existe que lorsque trois conditions à sont réunies, dont l'une est l'identité de qv cause. Or, quand un réfugié a demandé fa: le 7e groupe parce qu'il avait deux enfants, il invoque un motif différent g quand il en a trois. q. Chose singulière, alors que les bu- l'I reaux, composés surtout de gens qui di seraient à l'armée s'ils n'étaient des bu- pe reaux, — ils y travaillent pour la pa- et trie, quoi ! — répondent avec une si ne belle désinvolture, et prétendent appli- et quer — bien mal — la loi envers et tri contre tous, nous attendons depuis plus tri de deux ans l'application de certains ne articles de l'arrêté-loi du 21 juillet, da ayant trait aux bureaux, et qui pré- m voyaient la publication au Moniteur de gr tous les gens costauds, maintenus dans les bureaux, avec les motifs de leur non-mobilisation. Nous attendrons encore longtemps, le ferons avec plaisir, si ces ines-îurs voulaient ne pas mettre obstacle l'application de la loi quand il est lestion de pères de trois et quatre en-nts.Je mène depuis deux mois une cam-igne, dans ce but, dans le journal ns Vlaanderen ; M. le ministre de intérieur qui, nous le croyons, est bien sposé pour les réfugiés, ne comprend :ut-être pas la langue de Runsbroec Genelle, que je m'efforce d'acquérir, >us osons espérer qu'il lira ces lignes, donnera des instructions qui permet-Mit aux pères de trois enfants de ren-er chez eux. Si cet espoir était vain, >us conseillerons à tous nos correspon-mts une démarche, qui aura probable-ent plus de succès, mais que nou« -°-etterions devoir employer. E. Roux, Avocat près la Cour de Gand. La Pensée socialiste de M. Vandervelde L'ouvrier doit avoir la défiance instinctive de l'intellectuel qui se pose en docteur de la classe ouvrière. Il y a d'autres ennemis du peuple que les politiciens. Les intellectuels ne sont pas les moins dangereux, car beaucoup sont plus préoccupés d'être logiques avec eux-mêmes que de desservir les intérêts immédiats des travailleurs, et personne n'est là, pas même les ci-devant penseurs, pour contrôler la valeur de leur Réforme sociale. N'est-ce pas Lysis qui soutient que le socialisme a appauvri la classe ouvrière, et que le capitalisme aurait pu l'enrichir. Nous ne devons point nous laisser conduire bénévolement par qui que ce soit. Il nous faut être assuré de la valeur de ceux qui viennent à nous en docteurs d'Israël. Vérifions nos doctrines et n'en soyons pas les prisonniers. Ayons les idées claires et justes. * ★ ★ J'ai lu « Le Socialisme contre l'Etat », de M. Vandervelde. La guerre nous a valu une révolution dans le monde des idées. Lysis, dans La Victoire de M. Hervé, nous a donné un aperçu du socialisme nouveau. J'ai été surpris de voir que M. Vandervelde, lui qui sait être si souple, si ondoyant, était resté sur ses positions doctrinales d'avant-guerre. Notre ministre de l'Intendance vivrait-il moins dans le réel, dans le concret que l'ex-ministre de l'Armement en France, M. Albert Thomas? Dans son livre, M. Vandervelde s'e.f-force de rester un pur théoricien du socialisme orthodoxe, il s'acharne à penser par Marx et Engels. Il reste l'apôtre du manifeste communiste. M. Vandervelde me semble dans son cabinet bien attardé ! M. Vandervelde n'est pourtant point un mystique, encore qu'il ait rêvé sur l'Acropole. Il est sans doute positiviste ; ne oroit-il pas en la science comme en la religion de l'humanité ; c'est donc un homme de science, ou plutôt un ami de la science et un philosophe, car tout socialiste n'est-il pas un philosophe ? **k Pour un positiviste, M. Vandervelde me pasaît joliment peu exigeant en critique historique. La doctrine de Mars et Engels repose sur ce qu'on peut appeler le matérialisme économique, puisqu'elle explique, au moyen des seuls changements dans la production et la circulation des richesses, toutes les transformations humaines.Et le matérialisme économique est-il prouvé, scientifiquement établi ? Mais non, Marx a pu le croire, il y a quarante ans, mais depuis, on est devenu plus exigeant, plus critique, et le postulat du socialisme scientifique ne résiste plus aux faits. M. Vandervelde le sait aussi bien que nous : le socialisme de Marx, le sien, n'est pas scientifique Il n'y a pas que le fait économique qui soit à la base de l'évolution sociale : il suffit de connaître un peu de psycholo- i gie descriptive, de sociologie, pour s'en ( convaincre. , La pensée socialiste de M. Vander- < velele, fidèle au marxisme, ne peut se ré- , clamer de la vérité scientifique, mais 1 cela n'empêche point qu'elle soit prê- ■ chée au peuple comme un nouvel Evangile, une nouvelle Religion. La classe ouvrière se laisse conduire. * ★ * Le Marxisme n'est donc plus qu'une doctrine d'action tout empirique. M. Vandervelde n'est point un socialiste d'Etat, qui demande à la législature des réalisations immédiates sans plus, et qui n'a que des préoccupations parlementaires et électorales. Il n'est pas non plus un syndicaliste révolutionnaire, qui, au rebours du premier, n'attend rien de la politique, est l'ennemi juré de l'Etat et se renferme dans l'action révolutionnaire directe. M. Vandervelde appartient à ce qu'on appelle la démocratie socialiste, qui assigne comme objectifs aux travailleurs : i° la conquête de l'Etat par le prolétariat organisé en parti politique, et cette conquête accomplie ; 20 son abolition en tant qu'organe de domination d'une classe sur une autre classe, par la transformation de la société actuelle en une grande, immense coopérative économique, qui centraliserait tous les moyens de production. Cette conquête de l'Etat ne se fera que le jour où les travailleurs pourront devenir classe dirigeante, c'est-à-dire au jour où ils pourront ajouter à la puissance du nombre, la puissance de l'organisation, de l'éducation politique et économique.Alors, à l'Etat bourgeois, on pourra substituer l'Etat nouveau qui est, dès à présent, en formation dans les vastes fédérations syndicales, coopératives et politiques de la classe ouvrière. Les usines, les magasins n'appartiendront plus à des particuliers, à des sociétés anonymes, mais à la collectivité. L'Etat, organe d'autorité, sera réduit à son strict minimum. L'Etat, organe de gestion, continuera à être le représentant des intérêts généraux de la communauté. A Voilà donc le rêve socialiste de M. Vandervelde, et pour la réalisation duquel on dresse l'ouvrier contre le patron, l'ouvrier contre la prospérité économique du pays, l'ouvrier contre la morale, contre la religion, contre la société. Et cela est malhonnête. On pratique la vivisection sur des animaux , dans un but scientifique, cela ne fait de mal à personne ; mais que des intellectuels en viennent à expérimenter des doctrines non vérifiées sur l'homme, sur la classe ouvrière, à lui inoculer un . virus mortel, et cela pour être fidèle à . Marx et Engels, pour qui en a conscience, c'est une véritable malhonnêteté. Le marxisme est une philosophie^ déterministe, une philosophie en l'air qui rejette la science et la métaphysique. 511e prétend néanmoins juger de la vie, u bien et du mal, du bonheur humain, la façon matérialiste. Elle voit dans 1 vie, une lutte économique, une lutte 'intérêts qui va évoluant vers ce rand soir où, de par les effets de la. oncentration économique, s'opérera la évolution sociale. Elle croit à la orce ; à la force, elle oppose la force, ^'est une philosophie de la force. Cst-il honnête d'en endoctriner les lasses ? Oh ! l'odieux, le criminel see-arisme ! Que de prétendre, que de vou-air détruire l'idée morale, l'idée reli-;ieuse chez l'ouvrier. Quel abus de onfiance ! Et quelle utopie d'autre part ue de croire, en rejetant les hypo-hèses métaphysiques et religieuses et n substituant à d'idée de la paternité ivine et de la fraternité chrétienne, la Lotion de force, que dans la société fu-ure, la hiérarchie et l'organisation des âches économiques dans la fameuse oopérative universelle existeront d'elles-lêiries. Les consciences, les âmes ne se orment pas sous la seule contrainte de a force. ★ ★ ★ J'avoue ne pas comprendre M. Van-lervelde que je m'étais représenté omme un penseur sérieux, un homme le profonde culture. Je le découvre pri-onnier volontaire, grave pontife de :e socialisme orthodoxe, aujourd'hui, out à fait passé de mode et qui ne peut dus guère servir que de tremplin élec-oral pour des orateurs de l'ordre le dus vulgaire. M. Vandervelde est bien >rès rie deuonir un réactionnaire. Oïl vieillit vite dans le parti socialiste. H. Lacroix. — Lecteurs syndiqués, lisez notre èuilleton économique, nos articles syn-licaux.— Ecrivez-nous, les jeunes qui vouez vous donner entièrement à l'action ouvrière, nous vous enseignerons les ivres à lire, le Secrétariat social du rlavre vous donnera des leçons par correspondance. — Le Secrétariat social se charge vo-ontiers d'être le libraire de ses lecteurs. [1 se met volontiers à la disposition le tous ceux qui, dans les centres des 'éfugiés, voudraient constituer elesj euvres sociales : Cercles d'études, Mu-:ualités, Ligues de mères chrétiennes, Associations d'éducation familiale, Organisations féminines. i Le Pape, la Belgique el la Guerre Il vient de paraître, sur cette ques-:ion, qui intéresse le monde entier, et lui, parfois, passionne chez nous l'opinion publique, une étude des plus solides, dont no as ne pourrions trop recommander la lecture et la diffusion : die a pour titre « Le Pape, la Belgique zt la guerre » et pour auteur l'abbé Dctave Misonne, docteur en sciences sociales, de l'Université de Louvain, et directeur des œuvres sociales catholiques et diocésaines à Mons. Il est à peine besoin de dire que cette publica-:ion doit intéresser les Belges ; mais, en réalité, elle mérite de retenir l'attention de tous ceux qui veulent connaître la vérité sur l'attitude de S. S. Benoît XV vis-à-vis du problème actuel de la guerre. Aussi serait-il grandement souhaitable qu'élle soit lue par tous. L'auteur y expose, en effet, très longuement, la situation et l'action du Saint Père vis-à-vis de toutes les nations belligérantes. Mais le Souverain Pontife ayant protesté de manière toute spéciale contre la violation de la Belgique et contre les crimes qui y sont commis depuis le 4 août 1914 par les Allemands, et l'auteur de l'étude étant lui-même Belge, il était naturel qu'il donnât pour titre à son travail : « Le Pape, la Belgique et la guerre. » L'ouvrage est divisé en trois parties : i° Que devait faire le Pape? 20 Quelles sont les difficultés qu'il rencontra du côté des puissances de l'Entente et du côté des Empires Centraux? 30 Qu'a tait S. S. Benoît XV, spécialement en faveur de la justice, de la paix, et pour la cause de la Belgique? Du commencement à la fin, ce livre est réellement instructif, bourré de preuves, de faits et de documents : après l'avoir lu, on est pleinement édifié et éclairé. Le parti pris, l'ignorance ou la mauvaise foi d'une certaine presse hostile au Saint-Siège y apparaît avec évidence, et l'on s'explique alors comment l'opinion a été égarée et comment les foules ont été trompées sur le véritable rôle que devait remplir et qu'a rempli le S. Père. L'auteur est bien qualifié pour exposer les principes et les faits sous leur vrai jour. Sa science et ses fonctions ne sont pas seules à recommander son œuvre : ainsi qu'il en avertit lui-même ses lecteurs, il a passé trois années en Belgique envahie, sous le joug de l'ennemi, dont il connaît les crimes pour les avoir vus ; il a dû fuir sa patrie pour y avoir fait son devoir de prêtre-patriote, et c'est après un séjour de plusieurs mois en France, et de cinq mois à Rome, où il a puisé ses documents aux sources les plus sûres, qu'il a cru devoir contribuer, .par la parole et par la plume, à combattre les erreurs et à dissiper les préjugés et les calomnies qui ont cours contre le Chef suprême de l'Eglise. Nous nous faisons, à notre tour, un devoir d'insister auprès de nos lecteurs pour qu'ils se procurent et pour qu'ils procurent à d'autres (soldats et civils) ««—ûtiiOTirc de 135 "pages, qui est de nature à faire le plus grand bien, puisqu'il est une œuvre de sincérité et de vérité (i). Nous souhaiterions que des centaines en soient distribuées dans nos milieux, par tous ceux et celles qui ont à cœur de défendre l'Eglise, surtout à l'heure grave où nous sommes. Le Souverain Pontife pourrait, s'il était compris et entendu, faire triompher, dans le monde, la justice et la liberté, pour lesquelles nos soldats luttent avec un héroïsme toujours grandissant, soutenus par la prière et les œuvres de ceux qui ont la foi. C'est remplir son devoir patriotique aussi de faire la lumière dans les intelligences et de raffermir, dans le cœur des catholiques, la piété qu'ils doivent professer envers le vicaire de Jésus-Christ, le « Prince de la Paix ». A. B. Sem. Rel. de Rennes. Appel aux agents de l'Etat En jetant un coup d'oeil sur le passé et en examinant notre situation administrative d'avant-guerre, nous constatons qu'au cours des dernières années, un grand bouleversement a eu lieu. Dans l'industrie privée c'est le mouvement syndical qui partout se dessine; chez nous on vit naître les unions professionnelle?. S'il est vrai que nos unions professionnelles n'avaient pas les mêmes pouvoirs que les syndicats, il est sans conteste qu'elles procuraient aux ouvriers des chemins de fer un moyen efficace pour exposer leurs griefs aux autorités compétentes, soit par l'intermédiaire du Ministre, soit par celui des organes des unions.D'ail-leurs, il est établi que les unions professionnelles, principalement celles des machinistes et chauffeurs ont aidé dans une large mesure à l'amélioration du sort des agents aux points de vue moral et matériel. Certes, les associations professionnelles inspiraient pleine confiance en l'avenir. Hélas! la journée mémorable du 4 août 1914 vint détruire tous nos efforts et toutes nos espérances et à partir de ce moment, on vit couler le sang innocent des Belges, de la Meuse à l'Yser. L'amour de la patrie nous obligea d'écarter tout intérêt personnel et de nous vouer corps et âme à la défense de la patrie. Le cri de détresse de notre pays ravagé ne fut pas poussé en vain. Les paroles de remerciements adressées, en maintes circonstances par M. le Ministre à son personnel en sont la preuve. Mais voilà déjà quatre longues années que cette guerre dure. Une situation nor- (1) On trouvera cet ouvrage, en autant d'exemplaires qu'on le désirera, au prix de 2 francs (emballage, port et remboursement compris), chez l'auteur, 40, rue Copernic, .Paris (16*).

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Dit item is een uitgave in de reeks Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Le Havre van 1918 tot onbepaald.

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