Mardi 16 Mars 1915 N* 130 Mardi 16 Mars 1915 ADMINISTRATION ET RÉDACTION £>, Rue Montagne-«le-8ion, 8, BRUXELLES Bureaux : de 10 à 17 heures JOS. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : tO CENTIMES / La petite ligne. ; fr. 0.40 \ Réclame avant les annonces 1 .00 ANNONCES Corps du journal A. 00 j Faits divers 3.00 | Nécrologie 2.00 LA GUERRE 225"" Jour de guerf® A part quelques duels d'artillerie, le calme a ete Complet sur tout le front, dit le communique de Parie du 13 publié à li heures du soir. Cette constatation,qui n'a pas surpris après tant de récents et d'acharnés combats, cadre bien avec les indications de la dépêche de Berlin que nous avons reproduite hier. Après avoir souligné la hâte prudente mise par nos soldats belges à consolider leurs récents progrès sur l'Yser, venons-en à l'offensive des Anglais au nord-est de Neuve-Chapelle. Paris annonce qu'ils ont réussi à franchir dans cette direction le ruisseau des Layes, petit affluent de la Lys qui coule parallèlement à la route vers Fleurbaix. C'est entre cette • —£ 1—Si U lisi x>ute et le village d'Aubers, qui en est distant de 9 kilomètres, que les Anglais ont entrepris l'attaque — Berlin a dit hier qu'elle avait été repoussée — grâce à laquelle, suivant le dernier rapport du maréchal French, la 7* division britannique a pu enregistrer une nouvelle et légère avance. Ce rapport ajoute qu'en face de l'aile droite anglaise, donc en face de Neuve-Chapelle, les Allemands ont reçu un important renfort qu'il estime à du moins deux divisions. Le succès de la brusque attaque des Anglais sur Neuve-Chapelle est venu rappeler qu'il est toujours possible de s'emparer d'une position ennemie, quelque habilement et solidement fortifiée qu'elle soit. Tranchées, retranchements et points d'appui deviennent intenables quand le feu des canons lourds modernes Les bouleverse. C'est dire que le succès de l'assaut qu'on en médite dépend, d'abord, du travail préparatoire d'une artillerie dont les chefs assurent le tir précis et ne ménagent point les munitions. Ce n'est qu'ensuite qu'il est indissolublement lié à la vigueur de l'action de l'infanterie, dont la supériorité numérique est nécessaire, sinon même indispensable, pour forcer à coup sûr à la retraite l'adversaire désorienté par le bombardement de ses positions. A condition que l'assaillant, ayant généreusement consenti le sacrifice des vies humaines né-ïessaires, agisse avec décision et avec promptitude, Il lui est donc toujours possible d'enfoncer un coin dans le mur dressé devant lui par la ligne fortifiée de l'ennemi. Maintenant que les Allemands ont eu le temps de Se renforcer en hommes et en canons, la suite des événements va fournir une réponse, non pas décisive peut-être mais extrêmement intéressante en tout tas, à une question passionnante pour l'un comme pour l'autre des belligérants. Cette question, c'est de savoir si une offensive de grande envergure a fies chances sérieuses, étant donné les puissants inovens de défense modernes auxquels elle se heurte, de pouvoir prendre une grande extension et de se dét^lopper sans interruption, ou bien si les condi-iiorts de la guerre de tranchées instituée dans l'Ouest Je permettent raisonnablement d'envisager pour une tell< offensive que des succès locaux, dont chaque renc&vellement exige un nouvel effort minutieusement préparé. * * • , Là constatation faite hier par Berlin de l'absence de nidifications dans l'Kst retire au communiqué du 13 de Pétrograd une grande partie de son intérêt. 71 signa'e quelques combats locaux sur la rive gauche du Niémen aux environs de Simno, où il apparaît par suite que les Allemands se maintien-Jient -lans la région des lacs à 25 kilomètres à l'ouest du fieuve. Eo oe qui concerne les péripéties des combats dans la région d'Augustowo, la concentration des troupes russes aux environs de Lispk confirme notre opinton d hier sur la marche des événements au nord-ouest de Grodno. Lispk se trouve en effet sur Je Bofrr, à 30 kilomètres aiu sud-est d'Augustowo et à 15 kilomètres au nord-ouest de Grodno. Sur le Bobr êt sur la Narew, Pétrograd ne nous signale rien que ftous ne connaissions déjà. Il en va de même pour les Carpathes et pour l'est ite la Galicie. Dans cette dernière contrée, Vienne bous apporte aujourd'hui la nouvelle de la mise en action des importantes forces russes dont la concentration y a été naguère annoncée, mais dont l'offensive n'a pas réussi à se développer. Pour le surplus, 1« communiqué autrichien parle d'attaques russes ref>oussées sur la Nida inférieure ainsi que dans la région de Gorlice, et constate une fois de plus l'acharnement des combats sur place dans les Carpa-tbfcs.SUR MER Lonckreis, 14 mars : Un?© statistique officielle établit que^ depuis le <Mbufc la gu-anne, 54 navires marchands anglais oafc été cap-tarés ^cii co-iilés par des croiseonns eianemîs, 11 vapeurs iétUTiiBs" par des mines et 22 pa*r des souis-marins et 47 chalutiers perdus. L'Amirauté annonce d'autre part que, depm's le 10 taons, 7 mpeurs britanniques, dun tonnage variant de *>794 à 4,658 tonnes, ont été attaquée par des sous-ma-fcns allemands dans la Manche, fWa le canal de Bristol fit cLajjis la mer d'Irlande. Deux de ces navires ont été <*waLés, trois antres ont pu s'échapper et ia pente des «nx dlerniens n'est pas eaxxxro confirmée., Rotterdam, 13 mars : Deux vapeurs de commerce qméricaine, partis d'un ■ Jûrt hollandais en destination de Brème, ont heurté, il y a quelque temps, une mine et ont coulé par suite de l'ignorance où étaient les pilotes des instructions allemandes concernant les navires destinés aux ports de l'Empire. L'attention dies armateurs est appelée «ut le fait que le voyage de la mer du Nord ve<ra les ports allemande n'est possible qu'à la. condition d'observer les prescriptions susdites. Le ministre hollandais de la Marine annonce que les pilotes de l'Etat ne peuvent pas »c charger de conduire des babeaux vera ces ports et que l'Etat n'assume aucune responsabilité résultant de l'emploi de pilotes particulière. Amsterdam, 13 mars : La société de navigation hollandaise « Zeeland » annonce qu'elle rétablira lundi les services posfaùx dont elle a l'entreprise à destination de l'Angleterre. Ses /vapeurs circuleront tous'les jours entre Flessirtrrie^et Folkestone mais ne transporteront qu'un nombre limité de passagers de première classe. De même ses vapeurs pour Tilbury qui auront trois départs par semaine. Le Havre, 15 mars : Grâce à une habile manœuvre, le vapeur Campinias a échappé, le 12 mars, à l'attaque d'un sous-marin alle^ mand devant Cherbourg. Stockholm, 13 mars : .''Le nombre des navires anglais arrivés dans les ports Scandinaves a diminué de 76 pendant la semaine du l*r au 6 mars, comparativement à la première semaine de février. Hull, 13 mars: Le vapeur suédois Hanna, qui avait quitté la Tyne, «■ été torpillé ce matin au large de Scarboro-ugh, Six hommes se sont noyés, les autres ont été conduits à Hull. Le fîanna, construit en 1885, jaugeait 1,573 tonnes brut eit 932 tonnes net. Il appartenait à l'armement Henoked et Swensison de Eelsingborg. / Copenhague, 14 maris: Le propriétaire du vapeur suédois Hanna, signalé comme ayant été coulé, croit qu'il ne peut g'agir de son navire. Le vapeur était parti hiier de la Tyne jpouo* les îles Canaries et le capitaine avait re-çu ordre de contourner l'Ecosse. Comme Scarborough se .trouve au sud de la Tyne, le capitaine n'aurait donc pas suivi ses instructions si le Hanna a sombré, et cela paraît peu. probable. LE BAYMQ COULÉ Dans notre numéro de dimanche, nous avons annoncé que le croiseur-auxiliaire anglais Bayano avait été coulé jeudi matin par un sous-marin allemand. Ce navire, après avoir fait un voyage de reconnaissance, avait été réparé et avait reprie la mer. Il semble avoir été tor-pilUé jeudi, à 5 heures du matin, à l'entrée de l'estuaire de la Clyde, près de Corsewall Point, dans le Wigton-shire. Le vapeur Castlerach, du port de Belfast, passant à cet endroit jeudi matin, a aperçu sur l'eau une épave et des cadavres; mais il n'a pu s'arrêter, un sous-marin allemand lui ayant donné à ce moment la chasse pendant vingt minutés.^ Le steamer charbonnier Balmerino, (jui faisait route de Belfast à Ayr, a rencontré jeudi matm, vers 8 heures et demi, un^radeau sur lequel un groupe d'hommes faisaient des signaux de détresse. Ils étaient'"2-1, n'avaient plus que leur chemisé sur le dois et étaient tous blessés, plus morts que vifs; d'eux même d'entre eux étaient â l'agonie. Le Balmerino en a pris 18 à son bord; les autres ont été recueillis par un bateau de commerce armé arrivé dans l'entre temps. Les survivants d)e l'équipage du Bayano ont raconté que l'explosion s'était produite vers ô heures du matin, au'elle avait été très violente et avait brisé toutes les cnaloupes. Le navire a sombré en trois minutes: Les hommes qui n'avaient pas été tués sur le coup se sont longtemps débattus dans l'eau, tâchant die se raccrocher aux débris du navire pour se maintenir sur les flots. Les rescapé© n'ont pas aperçu d'autres radeaux, et le reste de l'équipage doit être considéré, par conséquent, comme perdu. Les radeaux sur lesquels se trouvaient les survivants étaient construits de inaudère | à flotter si le navire venait à ©ombrer. Un die© hommes ! raconte que, tandis qu'il se précipitait vers une bouée ! de sauvetage, le capitaine lui a frappé sur l'épaule et lui a dit : « Mon garçon, sauve-toi I » Le capitaine lui a serré la main, est monté sur la passerelle et a disparu avec Le navire au fond! de la mer. Le Ba.yano avait à bord 200 hommes. C'était un navire de 5,948 tonnes, propriété de Farmement Elders et Fyffes. de Glasoow; il avait été construit en 1913. <M> CHINE ET JAPON Note du correspondant du « Times » à Pékin: Là pression accentuée qu'opère le Japon sur la Chine provoque un certain mécontentement dans les milieux étrangers. Le© Chinois sont très excités, de sorte que si les Japonais insistaient pour l'acceptation « ne varie-tur » de leurs exigences, il pourrait se produire une crise assez forte pour ébranler sérieusement le gouvernement chinois actuel. Les puissances étrangères, y compris le Japon, ont efficacement appuyé Juanschikai et il serait regrettable pour tous les intéressés que le pouvoir que celui-ci a acquis avec peine se perde maintenant par 1Jinfluence de facteurs extérieurs. Les étrangers reconnaissent, en général, qu'un certain nombre des exigences japonaises sont raisonnables et ils croient que leur acceptation ne serait par conséquent pas nécessairement nuisible à la Chine. Il existe, cependant des craintes quant à certaines autres dont l'une ne peut certainement pas être admise par les Chinois, étant donné qu'elle autoriserait la construction d'un chemin de fer qui serait quasi identique à une ligne concédée l'année dernière à une société anglaise. ï^es Chinois seraient certainement disposés à se montrer plus conciliants envers le Japon si les exigences de celui-ci étaient clairement précisées. Les étrangers, de leur côté, verraient avec satisfaction le Japon ne pas demander à la Chine des privilèges qui doivent fatalement toucher à la souveraineté de cette dernière et au droit d'égalité des autres puissances, ce qui est une bes bases de l'alliance anglo-japonaise. ++ Garde champêtre héroïque Dans la région dP Amas, où le froid et la neige ont si souvent rendu les efforts des soldats français extrêmement pénibles, des civils se sont également signalés, par Leur conduite vraiment héroïque, à l'attention des autorités militaires. Tel est Je cas de M. Philippe Désiré, le garde champêtre d'une commune fréquemment et cruellement éprouvée par des bombardements. Ce brave homme a été honoiré de nombreuses citations à l'ordre iu jour de l'état-major qui commande dans cette région, lesquelles vont lui faire obtenir une récompense méritée. Tout d'abord, Philippe Désdré organisa, sous les obus, 3t pour le plus grand bien de l'hygiène dies troupes, un service de nettoyage des rues du cantonnement. Après Dlusieurs nuits d'un travail acharné, il réussit à découvrir les corps des artilleurs ensevelis sous les décombres l'une maison détruit par les obua Le 27 octobre, sous une grêle de projectiles, Philippe Désiré gravit une côte au haut dt laquelle gisait un wn ë'««rf&Jarie grièvement bleasé. Le plaçant rut une brouette, il lui sauva la vie n le ramenant hors de la ligne de feu. Le 28 février, un obus tomba et 1 iessa plusieurs soldats. Philippe Désiré, malgré le dstager du bombardement qui continuait, se transporta le premier , sur les lieux poui secourir nos blessés. Le l 'ndemain, à quatre heures, pendant un ouragan do neive, les marmites recommencèrent h tomber. Refusant &'écouter oeux^ qui le suppliaient d'attendre que le d nger fût p^sé, le brave fonctionnaire s'élança vers le 5 blessés qui récJa^ m aient du secours et, bien que les projectiles éclatassent autour d>e lui, réussit à» mettre en sûreté toutes les victimes. Le courageux garde-champêtre, dont les actions d'éclat, ne se comptent plus, est proposé pour 1a médaille militaire. — 0EPÊCHES DIVERSES Sofia, 14 mars: Une partie de la presse étrangère a répandu la nouvelle que la Bulgarie mobilisait 100,000 hommes. L'Agence bulgare dit que cette nouvelle est inexacte. * * * Rome, 14 mars : Un sénateur italien a posé au gouvernement une question relativement à l'organisation du service sanitaire en cas de mobilisation. Le ministre de la gueinre, M. Zur pelfi, a déclaré qu'il déposera prochainement un projet de loi à ce sujet. * . Constantinople, 14 mars (retardé '':n transmission) : On mande de Smyrne qu'à la suite d'une proclamation du Vaii, les femmes, les enfants ey> les hommes inaptes au .service militaire quittent la viîie'. La population reste parfaitement calme. Les cadavre© de l'équipage du dragueur de mines ennemi coulé ont échoué près des salines de Smyrne. *** Rome, 14 mars : On estime ici que, par suite de la dissolution d< la légion gariibaldiennc', l'Allemagne remettra~eiîTrtë les *huît Giadibaid^ns prisonniers de guerre. _ A Avignon, on continue à licencier les Garibaldiens. Seuls:, les membtr.es do" la légion qui se sont fait natu&v-liser Français seront admis à s'enrôler d ans la légio|i étrangère. *** Paris, 13 mars: Le « Figaro » dit que les blessures du général Man-noury sont heureusement légères et qu'on peut espérer que le général reprendra bientôt son commandement. Londres, 14 mars : Le South Eiasteirn and Chatham R;dlway (lignes de Douvres et do Folkestone à Londres) - énonce qu'à partir do demain, par suite des transports pour le gouvernement, le service dés voyageurs sera dë nouveau réduilj, sua- certaines lignes. * * * Copenhague, 14 mars : On mande de Pétrograd que le général Oba, qui .représentait l'armée japonaise près du commandement supérieur russe, rentre au Japon pour prendre le commandement dJune division. Le général a dit que, pendant son séjour de cinq mois en Pologne et en Galicie, il s'est fait la conviction que la guerre ne durera désormais guère plus de 'Six mois. La campagne du printemps scia, selon lui, décisive. •* •s- * Athènes, 13 mars: Ce soir a paru un. arrêté royal ajournant la convoca-1 tion de- la Chambre à un mois. On croit qu'à ce moment, la Chambre ne scia convoquée que pour être dissoute et que -de nouvelles élections auront lieu. La loi approuvant l'emprunt de 40 millions conclu par Le gouvernement avec la Banque Nationale de Grèce, sera promulguée demain. *** Washington, 13 mars : L'ambassadeur d'Allemagne, comte Bemstorff, a présenté au Secrétariat d:'Etat, la défense de la conduite i d» croiseur Prinz Jvi tel Friedrich, en ce quï"c6nceriïe la destruction/ -du William Frye. Il a notamment décfcé que le croiseur a agi en conformité de la Déclamation! de Londres. Si deux des marins du Frye n'ont pas été relâclîés par le capitaine de l'Eitel Friedrich, c'est parce qu'ils sont Allemands et qu'ils sont par conséquent astreinte à faire leur service militaire. * * * Londres, 14 mars : On mande- de Garub, dans le sud-ouest africain allemand : Des patrouilles anglaises ont pris contact sur le front est avec différentes patrouilles de l'ennemi. Les Allemands ont tiré une salve sur nos éclaireurs, qui tenaient à oe moment leurs chevaux par la bride. Un 6oui3-of£ir cier a été légèrement blessé. Hier, on a vu près d'Ausneck, à proximité de Garub, : un train allemand. Les Allemands semblent vouloir dé- I truare le chemin de fer. Londres, 14 mars: L'agence Reuter annonce que le Premier ministre, M. Aisquiith, proposera demain la prorogation d'e la session parlementaire jusqu'au mercredi 14 avril *** Athènes, 14 mars : L'ambassadeur d'Allemagne, M. le comte Mirbach, a présenté aujourd'hui ses lettres de créance au Roi. * * # Berlin, 14 mars : Pour répondre aux appréhensions manifestées par 1 industrie anglaise de l'interdiction d'importer en An-gleterre certains produits allemands, nptamm'ent les matières colorantes3 l'officieuse « Gazette de l'Allemagne du Nord » rappelle qu'il est depuis longtemps interdit d'exporter de l'Allemagne les marchandises dont l'Angleterre autorise l'importation et que l'observation de cette interdiction est rigoureusement appliquée.» * • Paris, 14 mars ; On annonce la, mort de l'ancien préfet de police de Paris, M. Hennion, qui était délégué du gouvernement français auprès du gouvernement belge au Havre. * * # Madrid , 12 maa-s : On maaide de Lisbonne aoi « Libéral » que Le président de la République a (Le nouveau euispiendu les garanties constitutionneltes. Les manifestations de la foule provoquées par la cheirtté des vivres et 1© piLLa-ge (tes boulangeirieG ont amené l'intervention de la police et de lia gendarmerie, qui ont faiit feu pair deux foie. Des manifestations ont égalemesut été dirigées contre la légation anglaise, qui est protégée par la police. Le club démocratique,qui dirige la propagande en afvcur de la participation du Portugal à lia guerre, a été fermé par ordre du général Pimenta do Castro. * * * Athfene», 13 maire : Le nouveau ministère grec, aussitôt qu'il est arrivé au pouvoir, a déclaré aux .représentants diplomatiques dee gouvernements étrangers quo la Grèce continuerait à observer une stricte neutralité. Washington, 14 mars : Les vice-amiraux Fletcher, de la flotte américaine de l'Atlantiq<ue, Howard, de la flotte du Pacifique, et OowleB, de la flotte asiatique, ont été promus amiraux. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Commsiniqués allemands Berlin, 15 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Westende a été bombardé hier sans résultat par deux canonnières ennemies. Une attaque sur une hauteur occupée par les Anglais au sud d'Yprcs a fait de bons progrès. Les attaques partielles françaises au nord de Le Mesnil (Champagne) ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi. Dans les Vosges, on se bat encore à certains endroits.Théâtre de la guerre à l'Est. Le nombre des prisonniers russes fait pendant les combats au nord de la forêt d'Augustowo s'est élevé à 5,400. Au nord et au nord-est de Prasznysz, les Russes ont attaqué avec des forces importantes. Toutes leurs attaques ont échoué avec de fortes pertes pour eux. Au sud de la Vistule, pas de changement. * * * Vienne, 14 mars (Officiel) : En Pologne et sur le front à l'ouest de la Galicie, la situation générale ne s'est pas modifiée. Des attaques de l'ennemi sur la Nida inférieure, ainsi que près de Gorlice et au sud de cette ville, ont été repoussées après un court combat. Dans' les Carpathes, de violentes attaques russes ont de nouveara échoué dans de nombreux secteurs: d'abord, au front de bataille entre le col de Lup-kow et le col d'Usok ; puis, dans la vallée de l'Opor — où l'on s'est battu avec acharnement même pendant la nuit —- et près de Wyszkow. En dehors de beaucoup de Russes blessés qui sont tombés entre nos mains, nous avons fait prisonniers plus de 400 ennemis, qui se sont rendus après un combat corps à corps. Des combats se sont développés également sur les positions au stid du Dniester. Une attaque de l'ennemi, entreprise par d'importantes forces d'infanterie, a été arrêtée par le feu très efficace de nos troupes et s'est complètement écroulée avec de fortes pertes pour l'ennemi. Des cavaliers russes s'avançant à pied plus à l'est ont été de nouveau repoussés. * * * Constantinople, 14 mars (Officiel du grand quartier général) : Aujourd'hui, un cuirassé ennemi a bombardé, à de larges intervalles et sans succès, Sedil-Bahr et Kum-Kaleh. Dans la nuit d'hier, l'ennemi a essayé de nouveau de s'approcher des champs de mines avec une légère flottille, mais il a été repoussé par le feu de nos batteries. Quelques navires ennemis ont été endommagés.————-— «y Communiqués des arméss sîliéss Paris, 13 mars (Communiqué officiel de 15 heures) : Dans le coude de l'Yser, les Belges ont fortifié et étendu le terrain qu'ils ont gagné jeudi dernier. Les Anglais ont ajouté de nouveaux progrès à ceux qu'ils avaient faits précédemment. Ils ont passé le ruisseau Layes, qui coule parallèlement à la route qui va de Neuve-Chapelle à Fleurbaix, au nord d'Aubers, et ils ont pris nombre de tranchées qui se trouvent entre cette route et Aubers. Vers la tombée du jour, ils ont atteint le chemin appelé rue d'Enfer, qui va du nord-est au sud-est vers Aubers, et qui aboutit à un faubourg de cette localité. Au sud-est de Pietre, les Anglais se sont emparés de différents groupes de maisoni qui servaient de défenses à l'ennemi. Ils ont fait des prisonniers et pris aux Allemands plusieurs mitrailleuses. A gauche et à droite de l'armée anglaise, nous avons soutenu son offensive par le feu de notre artillerie lourde, de nos mitrailleuses et par nos fusillades.En Champagne, vers le soir, notis avons avancé aju delà du versant nord de la crête située au nord-est de Le Mesnil et nous avons fait 150 prisonniers, parmi lesquels se trouvaient 6 officiers. Dans les Vosges, au Reichackerkopf, l'ennemi a entrepris, après un violent bombardement, une attaque que nous avons immédiatement repoussée. * * « Paris, 13 mars (Communiqué officiel de 23 heures) : Après 'les violents combats des jours précédents, un calme complet a régné des deux côtés sur tout le front. Il n'a été troublé, ce jour, que par quelques duels d'artillerie. Nous avons fortifié partout nos positions. Près des Eparges, en nettoyant le terrain conquis, nous avons trouvé quelques mitrailleuses, ce qui porte à 4 le nombre de celles dont nous nous sommes emparés. A proximité du bois Le Prêtre, une attaque aile- ■ mande a été repoussée. * * * Londres, 13 mars (Rapport du maréchal French): . La 7" division a encore avancé un peu aujourd'hui ' dans la direction d'Aubers. Le combat a été vio- \ lent, l'ennemi ayant été fortement renforcé ce matin, en face de mon aile droite, par au moins deux divisions. j Nous avons fait plusieurs centaines de prison-niers ; d'autres sont encore en route. Nos aviateurs ont fait preuve d'une très grande activité et ont détruit les lignes de communication vers Douai. ' * * * Londres, 13 mars (Rapport du maréchal French): < Les batteries allemandes ont répèndu aujourd'hui j sans résultat. Jeudi, notre artillerie a pris part au combat aussi vivement qu'elle l'a fait mercredi. ï L'ennemi a tenté des contre-attaques sur différents 1 points. Il a voulu sortir du bois de Biez, mais notre artillerie a pris celui-ci sous son feu et l'ennemi n'a pas pu en déboucher. ' Sur 'différents points, nous avons gagné un peu de terrain ; en général, cependant, la situation est restée la même que le jour précédent. La résistance de l'ennemi est devenue plus vigoureuse; toutefois toutes ses tentatives pour nous chasser hors des positions conquises ont été repoussées avec -pertes. L'artillerie allemande est devenue maintenant plus active. Neuve-Chapelle est vivement bombardé et l'ennemi inonde nos lignes de projectiles. * * * Londres, 14 mars (Communiqué officiel de r Amirauté) : C'est le sous-marin allemand U.29 qui a torpillé les navires Headland, Andalousian, Indiancity, Ademun et Lin. Le capitaine du U.29 a déclaré qu'il avait coulé en septembre le Hogue et l'Aboukir. * * * Pétrograd, 13 mars (Comnmniquè officiel du grand étai-majo7 général) : Le 12 mars, sur tout le front, il n'y a pas eu gagements importants avec l'ennemi. Sur la rive gauche du Niémen et sur les routes qui conduisent à Grodno, il y a eu des combats locaux. Au nord de Simno, nous avons dispersé un petit detachement allemand, ce qui a permis à notre cavalerie de faire des prisonniers. Près des lacs de la région de Kopciowe, deux colonnes ennemies se sont trouvées à l'improviste à la portée de nos canons? elles ont subi de lourdes pertes.Après avoir repoussé l'ennemi dans les régions qui se trouvent près d'Augustowo, nos troupes se sont concentrées dans la contrée de Lipsk. Sur la rive gauche clu Bobr eî de la Narew, il n'y a pas eu de démonstrations militaires. A Ossowiec_notre artillerie répond avec succès aux batteries de siège de l'ennemi. Les tentatives faites le 12 mars par les Allemands pour passer a l'offensive dans la région de la rivière Orzic, ne leur ont fait gagner aucun terrain. Ils ont au contraire ete obligés d'évacuer quelques villages et des groupes de maisons forestières. Au nord de Przasnysz, les Allemands se sont ap« proche à 1,500 pas de nos tranchées; mais ils n'ont pu se maintenir a cette distance. Mis en danger par notre feu, ils sont retournés sur leur front. Nous avons trouvé beaucoup d'armes et de munitions dans les tranchées évacuées par les Allemands. Dans les Carpathes et dans l'est de la Galicie, il y a eu de fortes tempetes de neige, ce qui ne no-us a pas empêchés de refouler les Autrichiens de nos positions près de Smolnik. L'ennemi nous a de nouveau attaqué, sans succès, dans les environs de Ko-ziouwka.— - LES FAÏTS DU JOUR A partir de ce jour, la succursale de la Banque Néerlandaise a llotterdam ne fait plus le change de l'ar-gent belge _qu aux réfugiés porteurs d'une carte d'idem titç délivrée par le consul belge. L'ambassade belge de La Haye fait la communication suivante : Il a été créé, à La Haye, un Comité de prêts et d'à-vanccG, dont M. le baron A. Fallon, ambassadeur d© .Belgique,, a accepté la présidence d'honneur. Le comité se compose de MM. Rombouts, Goffart, Dierckx et lo vicomte A. Simonis. Le prince A. de Ligne, conseiller de légation de Belgique en est le président. Les bureaux sont établis rue Jean de Nassau 57 eà sont ouverts de 10 à 12 et de 2 à 4 heures à l'excer* tion du samedi après-midi et du dimanche. Le Comité fait des avances sur des créances à charge d administrations belges : pensions, mandats de paiement, bons de réquisition de chevaux et d'automobiles, 8 uî- ^es* rentes et *es. fonds nationaux belges, sur lea obligations de chemins de fer, annuités, provinces, communes, chemins de fer vicinaux et Crédit Communal.Des délégués du Comité se rendront — le plus rapidement possible dans les centres d<3 réfugiés, afin do fournir verbalement tous les renseignements nécessaires aux intéressés. Le correspondant de « Politiken ». & Paris, M. Andréas Winding, nous donne une étude intéressante des effets de la guerre sur la presse parieienne. Beaucoup de journaux ont cessé d© paraîtra, tels lia « Lanterne », 1' « Evénement», le « Rappel », 1' « Autorité », le « Gil Blas ». Les tirages des grands quotidiens ont formidablement baissé : celui du « Matin » de 800,000 à 300,000, celui du « Journal » de 1,400,000 à 500,000. Par contre, le t< Petit Journal » et le « Petit Parisien » se sont maintenus à leur chiffre d'avant la guerre et — signe du' revirement des opinions I — l'édition 1' « Echo de Paris », le moniteur du nationalisme a monté de 100,000 h 600,000 exemplaires. Le « Gaulois » et le « Figaro » ont également accru le nombre de leurs lecteurs peu-iant que 1' « Humanité » a beaucoup baissé à la suit# de la mort de Jaurès. Le ministre^ die La guerre italien a défendu à tous le» >ffaoiers de l'armée, qu'ils soient en service actif ou aon, de collaborer aux journaaix et d'y publier die© étm-ies critiques visant les opérations militaires <Le la guerre actuelle. Jusqu'à présent, les lettres d»es soldlate anglais ew trouvant sur 1© front étaient ouvertes par le censeur nilitaire, c© qui rendait pour ainsi dire impossible tout» îorrespon-dance intime des soldats avec leur femme et ieur famille. Dorénavant, il leur sera diélivré des enveloppes spéciales, portant imprimée une déclaration constatant ïu'il n'est pas question dams leurs lettres des opérations militaires : sur le vu die cette enveloppe, à parti juelques cas spéciaux, 1-es lettres nie seront pas ouver» >es par la censure. Un Américain a tenu une comptabilité minutieuse des >ertes allemandes publiées par quelques journaux ysn* :ees.^ En voici le bilan : les Allemands ont perdu jua» [u'ici d'après le « World », 8,756,320 hommes; 1© « Tel©-;ram », 24,570,000 hommes; le « Journal >, 18,500,00Q iomines; le « Sun », 14,000,000 d'hommes. Voilà des journaux qui ne s'occupent pas d© bag^i elles 1 On sait l'amour des paysans bretons pour 1© Mnioaf :t pour la bombarde, ces deux instruments primitifs [ui sont la joie des^ « pardons » du pays d'Armor et 'orchestre des mariages de Plougasteî. Des familles bretonnes s© sont cotisées et <mt ent idée d'envoyer un stock de ces instruments aux posas d'un régiment breton sur le front. Le colonel qui commande cette unité, en grande pa»* ie> composée de fils de la Bneitagne, a écrit aux son»-ripteurs pour les remercier et les féliciter de lent; nitiative. « Le soir de la Noël, écrit-il, le biniou et la bomi

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