La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 10 June. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bv79s1n02d/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS: 1 mois (juia), fr. 3.80» Ijes demandes d'abonnement sont reçues exolusi-cment par les bureaux et les facteurs des postes• — 43 réclamations concernant les abonnements doivent adressées exclusivement aux bureaux de posta• ADMINISTRATIOFET REDACTION : (1, Montagno-nux-rierbea-Potagères, BraxoUos PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la liga®, ir. S.00. — lièclames avant Les ann., la lig., Ir. 2.53. — Corpt, du journal, la lifj., tr. 4.53. — Faùs divers, û lig., tr. ô.OO» — Nécrologie, lalig., Ir. — Coin îles Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la iig., Ir. 2.<tï0. Bui'oaux de 3 a 17 heuros Direction si Administration : ggjj!?he™• JOS. RîORE£3i»èC, DIRECTEUR Aujourd'hui ; 'DEUX pages. 1,407e jour de guerre Les Français s'emploient énergiquement à Unéliorer leurs lignes entre l'Oise et la Marne : les Anglais enîln îes y aident, et aussi les Américains. Ils ont réalisé de légères avances sur juelques points du front, notamment au sud de i'Ourcq, où ils ont repris le village de yeuilly-ia-Poterie ; entre la Marne et Reims, Ils ont réoccupé le village de Bllgny. Si toutefois l'on considère que les Allemands n'ont ja-ïiais annoncé qu'ils avaient conquis ces villages, on est incité à croire qu'ils n'en avaient iecidé que l'occUpation provisoire et qu'ils n'y avaient installé que des avant-postes. Bref, il n'y a pas grana'chose de changé. JLa guerre navale Londres, 9 juin : • Du Morning Post ; — On signale tous les jours à New-York de nouveaux navires coulés. Bien que le traiic soit suspendu pour quelques jours, on a des inquiétudes au sujet du sort de plusieurs na-rires qui sont en mer depuis le 1er juin. » D'autre part, on mande à l'Exchange Tele-grapfi que h vapeurs manquent au total ; toutefois, ce chiffre n'est pas définitif. *** Londres, 9 juin : Oq mande de New-York au Central News : — Le transport des cargaisons courantes pour les ports européens est interrompu pendant quelques jours, à cause de l'activité des sous-marins allemands dans les eaux américaines Les transports de troupes continueront. Le gouvernement prend des mesures pour faire naviguer de conserve les navires ,qui doivent traverser l'Atlantique » *** Rome, 8 juin : Les journaux annoncent que le grand na-yire italien îi.archand et armé «Pronieteo» a été attaqué et bombardé dans l'océan Atlantique par un croiseur sous-marin allemand, à dix kilomètres de distance. Plusieurs grenades incendiaires eut touché le •navire, qui a coulé après avoir soutenu un combat d'une heure. **'* Londres, 9 juin : On mande de New-York au « Times » : — On craint que plusieurs navires n'aient été coulés sans laisser de traces. On annonce, en outre, que les sous-marins ont placé des mines ilottantes. «.** Londres, 9 juin : On mande de New-York au « Times » : — Deux sous-marins allemande ayant été signalés au nord du port de Philadelphie, les autorités de Washington ont ordonné de fermer une nouvelle serie de ports 3 la côte orientale. Le vapeur américain « Mis-sissipi » a échappé à grand'peine à une at- (taque de 'sous-marin. ( ) Londres, 8 Juin : ( On mande de New-York à l'Agence Reuter : / — Un sous-marin a coulé vendredi matin le * vapeur norvégien Vinland. Dix-neuf survi-f vants ont été amenés à terre. » Copenhague-. ? juin ; Le schoonner danois « Argus » a été coulé le 2 juin dans l'océan Atlantique ; son équipage a été débarqué à Galway. La Haye, S juin : Le Bureau de correspondance apprend que les premiers rapports officiels sur le torpillage du Koningin Régentes imposent une enquête plus approfondie à mener par une commission technique spéciale. *** Berlin, 9 juin : Plusieurs matelots de son équipage affirment que le «Koningin Régentés» n'aurait pas heurté une mine, mais qu'il aurait été bel et bien torpillé. Après les conventions échangées entre la Hollande et l'Allemagne pour assurer la route libre aux navires-hôpitaux et les mesures qui ont été prescrites en conséquence, il est absolument impossible que le <«'Koningin Regentes» ait été attaqué par un sous-marin allemand. Eu égard à ces circonstances, les témoignages de certains témoins recueillis par une partie de la oresse hollandaise et laissant entrevoir qu un sous-marm allemand pourrait bien être cause de la perte du navire et do ia vie de nombreux hommes, doivent ôtre récusés énergiquement comme contraires à la vérité. Rotterdam, 8 juin : Le « Maasbode » annonce que le vapeur norvégien «Teiabot» s'est échoué. *** La Haye, 8 juin : En mai, 41 mines ont échoué sur la cite hollandaise ; 39 son- d'origine anglaise, une d'origine allemande et une d'origine inconnue. Depuis le début de la guerre, 4,359 mines au total ont échoué sur la côte néerlandaise, c'est-à-dire, 3,G8ii anglaises, 80 françaises, 335 allemandes et 402 d'origine inconnue. * e EN AMERIQUE Washington, 7 juin : Le nouveau projet de loi visant la déportation des anarchistes étrangers résidant aux Etats-Unis sera mis en vigueur aussitôt le vote acquis. 11 abroge l'ancienne loi qui interdisait la déportation de citoyens étrangers ayant résidé cinq ans aux Etats-Unis. •** Londres, 8 juin : On mande de Washington au Times : — Le contrôleur de ia navigation, M. Hur-ley, a dit dans une interview que le tonnage des nouveaux navires construits dans le courant du mois de mai atteint 156,000 tonnes brut et que, pour les cinq premiers mois de l'année en cours, il a été construit 118 navires en acier jaugeant ensemble 483,000 tonnes brut. » La Haye, 9 juin : Le Vaterland consacré une longue étude à l'action des sous-marins à la côte américaine et aux attaques aériennes contre New-York. — II est indéniable, dit-il, que ces attaques aériennes dont on juge prudent cTe passer sous silence les résultats ont eu lieu réellement. Les croiseurs sous-marins mis en service par l'Allemagne sont a môme d'emporter dans leurs flancs un ou deux hydroavions démontés qui, ,1e moment venu, peuvent parfaitement être remontés à bord du sous-marin même, prendre leur essor et, leur besogne accomplie, le rejoindre à un endroit déterminé, se démonter et disparaître avec le navire. » Le bruit ayant couru que des mines d'origine allemande avaient été relevées dans les eaux américaines, le Vaderland n'est pas éloigné de croire que les Allemands ont construit de : grands sous-marins qui font à la fois l'office de navires transporteurs d'avions démontes, de fcemeurs de mines et de torpilleurs. — Les précautions prises par les autorités américaines démontrent, dit-il, qu'elles se rendent parfaitement compte du danger qui menace New-York et la flotte. Ce danger, du reste, continuera à exister, l'adversaire étant maître c de la mer et de l'air, et la profondeur des eaux 1 américaines ne permettant pas une fermeture complète de l'accès des ports au moyen de filets protecteurs pareils à ceux dont les Anglais font usage dans le Pas-de-Calais. » *** Amsterdam, 7 juin : Du Nleuws van den Dag : \ — Le coup porté à la flotte marchande américaine est à l'évidence autre chose qu'une démonstration. C'est la répétition de ce que nous avons vu se produire dans les eaux anglaises. Dès aujourd'hui, le Yankee ne se sent plus en sécurité sur sa propre côte et il a mémo fallu fermer provisoirement le port de New-York. Naturellement, M. Wilson joue l'homme fort : « Notre enthousiasme pour la guerre, dit-il, ne peut Gtre que renforcé par cette provocation ». On proclame à Washington, dans les milieux officiels, que ce gros effort des Allemands prouve à quel point ils redoutent l'armée américaine et que ce sera le dernier. Le dernier! On appelle régulièrement le dernier chacun de ceux qu'ils font, telles leurs trois offensives des mois d'avril et mai. Les derniers atouts de l'Allemagne semblent être plutôt nombreux et ils en ont encore longtemps après qu'on les avait cru tous joués. Le Times se réjouit de ce que les canons et les approvisionnements arrivent malgré tout à destination. Personne n'en doute, mais en Allemagne, en revanche, on se dit non sans raison que si les requins de Tirpitz n'ont pas happé cette fois-ci les transports de troupes, leurs opérations n'en ont pas moins bien réussi, qu'ils les renouvelleront sans aucun doute et que peut-être ils auront plus de chance une prochaine fois en ce qui concerna ces transports. » •S Stockholm, 8 juin : Le Stockholms Dagblad ne pense pas, comme les journaux américains, que l'action des sous-marins sur la côte de l'Atlantique doive être considérée comme une manœuvre destinée à émouvoir l'opinion. Il y voit plutôt l'extension toujours croissante et qui n'est pas près de s'arrêter du rayon d'action des sous-inarins. Quand le premier sous-marin apparut dans la Méditerranée, on cria, comme aujourd'hui, au coup de théâtre, et depuis lors le danger y est devenu quotidien. L'offensive allemande à l'Ouest Milan, 8 juin ; Du Secolo : — Le Conseil de guerre supérieur de l'Entente, siégeant à Versailles, dirige en ce moment de la coulisse les opérations militaires sur le front de l'Ouest. » Paris, 8 juin : Vendredi a eu lieu, au ministère de la guerre, une séance extraordlaire du Conseil de guerre interallié. M. Clemenceau, lord Mil-ner, M. Weygand, sir Douglas Haig et le générai Kawlinsen y assistaient. L'Homme Libre confirme que la Commission de la défense de Paris a commencé depuis vendredi son travail d'organisation de cette défense. OPINIONS DE LA PRESSE Du correspondant à Berlin de la « Gazette de Cologne » : — Les dirigeants de l'Entente semblent jouer double jeu. D'une part, on permet à lord Robert Cecil d'affirmer que l'Angleterre ne s oppose nullement à la conclusion d'une paix par compromis ; dé l'autre, le secrétaire d'Etat Lansing met les Alliés en garde contre une nouvelle offensive de paix allemande. Les Anglais qui ont nus la même brutalité que MM. Poincaré et Wilson a repousser ia main tendue par l'Allemagne, semblent aujoud'hui vouloir jouer le rôle d'amis de la paix et reprochent tout ensemble aux Français, aux Américains et aux Allemands eux-mêmes de ne chercher qu'à embrouiller la situation et a empêcher les peuples de dire ce qu'ils veulent. Cette nouvelle attitude est assez inopportune, l'Allemagne n'ayant pas encore eu ! temps d'oublier avec quelle morgue M. Lloyd George a repousse son offre ae paix.Ce n'est point l'heure d'entamer une campagne en laveur d'une paix par compromis'; notre offensive avec les résultats qu'elle a déjà donnés et qu'elle va donner encore montre que nous estimons que l'heure est aux actes et non pas aux paroles. Malgré les avances de lord Robert Ceci!, on estime en Allemagne le moment mal choisi pour discuter des possibilités de paix. » Les événements de Russie Berne, 9 juin : Du Bund : — Au Congrès financier convoqué par le gouvernement des Soviets à Moscou, le commissaire pour les finances a déclaré que les dettes de la Russie se montent à 02 milliards de roubles. 11 est nécessaire d'annuler les engagements du pays pour sauver la situation.» Bile, 9 juin : De la Correspondance russe : — Mis en liberté à la suite de l'amnistie, l'ancien ministre de la guerre Soukotnilnof, autrefois hiillionnaire et aujourd'hui sans ressources, est devenu huissier dans un bureau maximaliste. Mme Soukomlinof est ouvreuse dans un cinéma de Pétrograd. » * % « CopînliasHe, S juin : On mande d'Helsingtors au Berlingske Tl-dende:— Le consul de France a fait savoir à la section sénatoriale des affaires étrangères que toute opération que la Finlande tenterait contre la cote de Mourman serait considérée par la France comme une violation de la neutralité. » Copenhague, 8 juin : Les plans de réorganisation de l'armée finlandaise prévoient la iréation de trois divisions comprenant 27,000 hommes. La réserve de l'armée se composera des hommes âgés de 35 à 40 ans. La marine servira exclusivement ù la défense des eûtes. Une école militaire sera créée à Helsingfors et les jeunes officiers iront faire un stage à l'étranger. Copenhague, 8 juin : D'après des Informations d'Helsingfors, le gouvernement finnois aurait appris que le chef [le la tîarde Rouge, l'ancien président socialiste du Landtag, M. Mauner, comploterait avec les Anglais contre la Finlande. 11 y a Jeux semaines, il eut une entrevue à Petrosa-svodsk, sur la ligne de Mourman, avec de nombreux officiers anglais qui lui offrirent un ûanquet. Dans la Karélie orientale, des membres do la Garde Rouge sont Instruits par des jflleiers anglais, et tout fait prévoir qu'une attaque russo-anglaise se prépare contre la 1 Finlande. Tifiis, 1er juin (retardé en transmission) i < A la date du 26 mai, ie Parlement transcau- ; :as:cn et les signataires du pouvoir ont remis ' leurs pouvoirs entre les mains du gouvernement de la République transcaucasique. i Le même jour, le Landtag géorgien s'est * •éuni sous la présidence du chef de la ma- ' orité. M. Dschordamia, et a proclamé l'indé- i tendance de la Géorgie. Un gouvernement ïéorgien a été constitué. « ** * t Shanghaï, 8 juin : t On mande de Charbin en date du 2 juin : ; — Le général Semenof annonce que les bol- £ hevistes ont franchi l'Onon et exécuté une i orte attaque qui a été repoussée. » La Central News Agency de Charbin an-lonce en date du 31 mai : — Des malentendus s'étant produits à Charbin, le général Semenof est parti le 29 mai pour la Sibérie. On dit qu'il licenciera ses troupes dans la huitaine et se réfugiera ensuite en Mongolie. » DEPECHES DIVERSES Londres, 8 juin : Le Comité exécutif du Parti ouvrier anglais proposera à l'assemblée annuelle du 28 juin Ue mettre fin à l'union sacrée. Cette attitude lui a 1 été dictée par les manœuvres électorales de 1 certains groupes locaux. Londres, 7 juin : Les journaux rapportent que le major américain Putmann ayant, dans un discours au Club national libéral, affirmé que la place de Guillaume II était à l'Ilo Sainte-Hélène, le président du Club, M. Buckmester, a vivement protesté. — La question de la dynastie en Allemagne, a-t-il dit, est une question intérieuro dans laquelle nous n'avons pas à nous immiscer , «t qui ne regarde que le seul peuple allemand. Ce n'est, au surplus, que dans une vingtaine d'armées au plus tôt qu'on connaîtra le vrai vainqueur do la présente guerre. La'victoire appartiendra à la nation qui réussira le mieux à apaiser le mécontentement croissant de la masse désillusionnée, qui saura parer aux suites de la famine générale menaçante, qui sauvera son pays do la banqueroute et de ses terribles conséquences. » Berne, 9 juin : On marfde de source bien informée an Berner Tagcblatt : — L'organe de M. Maura, président du Conseil dos ministres, écrit que les Espagnols ont accueilli avec une vive satisfaction la proposition de l'Allemagne d'admettre l'Espagne à la Conférence de la paix, pour y discuter les questions relatives à Gibraltar et au Maroc. » Christiania, 7 juin : Une somme totale de 84 millions de couronnes a été souscrite à l'emprunt d'Etat» *P " V Tokio, 8 juin : Le gouvernement japonais vient de publier un commuhiqué au sujet de l'accord militaire sino-japonais. Les notes concernant cet accord ont été échangées le 25 mars : le Japon s'y est engagé à retirer du territoire chinois, dès la fin de la guerre, toutes les troupes japonaises qui y ont été envoyées avec ia mission d'effectuer les opérations défensives contre l'ennemi. La note d'aujourd'hui ajoute que deux conventions conclues au mois de mai fixent les conditions do la collaboration des armées des deux pays en vue d'une défense commune. Elle dément formellement tous les bruits prêtant au Japon l'intention de prendre le contrôle des chemins de fer, des arsenaux et des finances de la Chine. Londres, 8 juin : On mande de Tokio au Daily Express : — Le général Ugaki dit que l'accord sino-japonais est un accord défensif, mais qu'il n'est point par le fait étroitement limité à la défensive et qu'il a trâit à d'autres régions que l'Extrême-Orient. Le gouvernement Japonais a, en vertu de la réccnte foi sur la mobilisation économique, créé des bureaux de munitions administré par un Conseil composé de cinquante savants et industriels. » Zurich, 9 juin : On mande de Tokio au « Neue Zurcher Nachrichten » : — Le prince héritier du Japon partira prochainement pour l'Europe. On estime, dans les cercles politiques, que son voyage exercera une grande influence sur la position internationale du Japon. » *** Londres, 9 juin : On mande de Tokio au Daily Mail ? —- Les importants succès militaires remportés par les armées allemandes suscitent une grande admiration au Japon, où certains se demandent si leur pays n'est pas engagé dans !a mauvaise voie. » Le Daily Mail réclame d'urgence une meilleure propagande en faveur de l'Angleterre au Japon. QPI3MS ET COMMENTAIRES La maladie inconnue. Sous ce titre, notre homonyme La Belgique, éditée à Leyde (Hollande; parle de l'étrange épidémie qui s'est abattue sur Madrid et l'Espagne, en commente la propagation, en recherche l'origine et débite à son sujet de super-liflcoquentieuses àneries. C'est évidemment son droit, mais c'est incontestablement ie nôtre de consigner dans notre « Sottisier d'autrui » cet extraordinaire échantillon de bourrage des crânes. Oyez donc les réflexions saugrenues — aussi sottes que grenues disait Alphonse Allais — de notre homonyme : — Sommes-nous en présence d'un attentat analogue à celui qui avait été projeté en Roumanie avant rentrée en guerre de ce pays ? On se souvient des cultures de bacilles trou- 1 vées à Bucarest dans les caves de ia légation d'Allemagne. Cette fois, le coup pourrait fort bien avoir été dirigé, à travers l'Espagne, « contre la France et l'Italie. L'arrivée récente à Carthagène d'un sous-marin allemand prétendument désemparé est faite pour confirmer cette hypothèse. L'avenir ne tardera pas sans \ doute à établir les origines réelles de ce mal i mystérieux, a i Brrr !... j Le jeu des Yankees. ( Répondant, a la Chambre des Communes, a une question au sujet du traité de paix conclu { antre la Roumanie et ies Puissances Centrales, lord Robert Cecil a dit que l'Entente garda une \ profonde sympathie a ia Roumanie et qu'elle 1 s'efforcera, lors de la conclusion finale de la ! paix, d'obtenir ia revision des conditions qu. lui ont été imposées. 1 A propos de ces sympathies manifestées par ' les Alliés, et principalement par l'Amérique, 6, <& Roumanie, voici comment parle le journal rou-nain gouvernemental Steayui : — Lorsqu'on Ut attentivement le discours de Vf. Wilson, qui apparaît au premier abord un ; lomme à li conscience pure et qui n'a a la 1 xmche que les mots Droit, Devoir, Honneur, Hu- 1 naiiité, on se demande s'il n'est pas i'instru-nent inconscient de ce fameux Trust de l'acier 1 lont les dir.geanls ont précisé les Etats-Unis ! ians la guerre. Ces gens-:à savent fort bien que a faiblesse de l'Europe doit avoir fatalement >our conséquence la prospérité de l'Amérique et ( e but réel de leur politique n'est autre qu« * '« américanisation » de l'Europe. En France iéjà, ils ont montré le bout d'oreilie. Ils *'y .ont immiscés de la façon la plus scandaleuse ians l'industrie, dans l'administration et dans es services de transport. Us ont fait renvoyer îu front des ouvriers français qu'ils ont remp.a-:és par les leurs, de telle sorte que la guerre devient de plus en plus une industrie dont es pro- { ils reviennent au pays des trusts et do» dollars. ( l'Ouest, les Américains s'efforcent de se faire c loîiner des gages pour les énormes avances t [u'ils ont consenties en argent et en matériel do f ;uerre ; h l'Est, ils cherchent à mettre le grap- j >in sur les richesses de ia Russie : partout ils [ 'évertuent A prendre la plus grande influence i ►ossible dans les affaires intérieures de tous les j >ays européens, s * Soiiiiipés Oflssiels Cciaisimiqnés des Puissance* Centrale»» Berlin, 9 juin. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier îïupprecht de Bavière : Les dueLs d'artillerie sont devenus plus r'iolents ie soir sur un grand nombre de joints et, ce matin, leur intensité s'est iussi accrue dun«» le secteur de 1a Somme, lu sud de la Somme et sur l'Avre. .Nous ivons repoussé d'une manière sanglante es attaques exécutées par lea Français au sud d'ïpres et celles prononcées par les Anglais au nord de Beaumont-Hamel. Armées du prince héritier allemand : Lés opérations sont devenues jïltus ac-;ives sur l'Oise. Des attaques locaies françaises ont échoué sur la rive méridionale ie l'Aisne et au sud de rOurcq. Une attaque îxécùtée par nos troupes h 1 est de Cuiry eur a permis de faire 45 prisonniers. Los Américains ont une lois oe plus tenté de nous attaquer au nord-ouest de ChûLeau-i'iiierry ; ils ont été repoussés au delà de ëurs positions de départ, en subissant de ;ortes pertes et en laissant des prisonniers între nos mains. Armées du ield-maréehal due Albrecht le Wurtemberg : Nous avons îait des prisonniers au cours l'une opération fructueuse exécutée sur la rive orientale de la Moselle. Le lieutenant Kroll a remporté ses 24e et <&e victoires aériennes et le t'eldwebei Ku-,uey sa :&e. *(i<* Berlin, 8 juin. — Officiel : Dans ta zone carrée tracée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore coulé 10,500 tonnes brut de navires marchands. Parmi le3 navires coulés sa trouvait un vapeur marchand de grandeur moyenne et fortement chargé; il a été torpillé en plein convoi. *** Vienne, 8 juin. — Officiel de ce midi : Entre Asiago et ia Brenta, l'ennemi a poursuivi ses opérations de reconnaissance ; elles ont été exécutées par de forts détachements, qui ont été repousses en partie par notre' ieu, en partie par des corps k corps. Sur tout le front du sud-ouest, ie duel d'artillerie continue avec violence. Berlin, 8 juin. — Officieux : Grâce aux succès remportés par l'armée victorieuse du prince héritier allemand, le butin tombé entre nos mains au cours, des grandes batailles livrées sur ie théâtre do la guerre a l'Ouest se monte, depuis le 21 mars, a 185,000 prisonniers, a plus de 2,250 canons et à des md-l.ers de mitrailleuses. La perte d'un matériel de guerre et d'un outillage de tout genre qu'il n'est p3s encore possib.e d'inventorier môme approximativement, a coûté des sommes immenses à l'Entente. Berlin, 8 juin. — Ohicieux : Dans les derniers combats, les Français, qui déjà par suite des défaites anglaises en mars et en avril, avaient eu à enregistrer des pertes sanglantes, ont, une fois de p*us, été éprouvés terriblement lors de la dernière offensive. Leurs pertes, tant en prisonniers qu'en morts, Blessés et disparus, sont très élevées. Les régiments 413, ili et 416 ont perdu environ 80 p. c. do ieurs effectifs. Le régiment 414 a été particulièrement éprouvé lors des sanglantes contre-attaques qui ne donnèrent aucun résu.tat. Le régiment 63 enregistre de3 pertes évaluées à G0 p. c. de son effectif, tandis que le turcos et .es nègres africains perdirent en moyenne ,'.J. p. c. de leurs hommes. Communiqués des armées alliées Paris, 8 juin. — Officiel de 3 heures : Sur le front de l'Aisne, assez grande activité de l'artillerie, notamment oans la région de Faverolles. Au sud-est d'Ainbleny, les Français ont amélioré leurs positions pendant la nuit. Au sud de I'Ourcq, les troupes françaices,cdïïtftïlïânt leur pression, ont réalisé de nouveaux progrès. Les Français ont porté leurs lignes jusqu'aux abords ouest de 1 amnuvrd, à l'est de Chésy et a plus d'un kilomètre au nord de Veuilly- la L'oterie. Les Français ont fait une cinquantaine de prisonniers. Plus au sud, l'ennemi i violemment attaqué à deux reprises les positions français s sur le front Buuresphes-Le Thiolet. Les Français ont brisé le3 assauts de l'ennemi qui a subi de lourdes pertes sans obtenir d'avantages. Sur l© reste iu front, nuit relativement calme. Paris, 8 juin. — Onîciôl de 11 heures : Lutte d'artillerie assez vive dans la région de Hangard-en-Santerre, entre l'Oise ît l'Aisne et au sud de l'Aisne. Les Francis ont poursuivi leur progression dans la •cgion de Veu|Uy-iu Poterie-Bussiares et pénétré dans le village d'El'oup. Les Alle-nands ont tenté d'enrayer l'avance réalisé lier par les Français sur le front d* Chésy-Jatnmard en lançant de violentes contre-at-a<jues dans cette région. Les troupes françaises ont brisé toutes les tentatives de l'en-iemi qui a subi des pertes élevées. Les français ont maintenu tous leurs gains, fournée calme partout ailleurs. Londres, 8 juin. — Officiel : Une heureuse attaque prononcée cette luit dans les environs d'iiulîuch nous a >ermis de faire quelaues prisonniers. Dans e secteur de Strazeele, nos patrouilles ont nfligé des pertes à l'ennemi et pris une mi-railleuse.L'artillerie allemande a été active an nord l'Albert et au sud-ouest d'Arras. Nous avons attaqué cette nuit des retran-:hementa ennemis établis au sud d'Arras et nfligé des pertes aux troupes qui les occupent.Des troupes françaises ont prononcé ce natin une attaque à l'est de l'étang de Dik-Lebusch; elles ont fait 47 prisonniers. F.ome, 8 juin. —Officiel: Pas d'opération d'infanterie sur le front.. Le duel d'artillerie, toujours violent sur le ront de la montagne, a aussi été intense l certains moments sur les deux rives de la 5iave et dans le secteur de la côte. Nos dirigeables et nos avions ont efficace-nent bombardé les champs d'aviation ennemis tablis entre la Piave et la Livenza, ainsi que a gare de Goldonazzo, où le trafic était in-ense. Dix appareils ermemts ont été des-:endus au cours de combats aériens. Berne, 8 juin : Le sénat est convoqué pour le 13 juin. *** Rome, 8 juin : La Commission d'enquête chargée d'indaguer i h sujet de la destruction du cuirassé Bene- ; letto Brin a découvert l'existence d'une asso- ! iatien de malfaiteurs qui travaille contre la i îéfense nationale en faisant sauter les navires j e guerre. L'attentat contre les cuirassés est •erpétré au moyen d'une machine ayant la orme d'un réveil-matin qui, à l'heure fixée, snce des flammes et fait exploser les matières iflammables. La Commission d'enquête pos-ôde plusieurs de ces machines. AUX TRAMWAYS BRUXELLGSS IV. J'ai revu mon camarade Jules Lens — ce receveur des Tramways Bruxellois révoqué pour s'être mis un beau jour en tète de créer la coopérative dont j'ai parlé ici. J'ai pu lui dire : — Mon cher, je crois que cette affaire est en bonne voie. — Tiens 1 je m'attendais h ce que tous mo demandiez où nous en étions... — Non. J'ai interviéwé — oh I sans y mettre malice, vous savez ! — un assez grand nombre d'agents des Tramways Bruxellois, des Economiques et des Vicinaux, et j'ai pu constater que l'idée de cette coopérative avait leur plus chaude approbation. — Parbleu ! Je vous l'avais bien dit l — Oui, mais j'ai été enchanté d'en avoir d'autre part la confirmation. Donc, ça marche V — Ça mijote. Vous comprenez, ce sont là des choses qu'on ne met pas debout en vingt-quatre heures... — J'ai appris aussi que la Compagnie avait ouvert son magasin de la chaussée d'Anvers. Ça ne \ous trouble pas, cette petite ma-riceuYi'&-Jà ? — Pa3 du tout] — Il a beaucoup de clients, cependant, ce magasin-là... — Plus encore que vous ne l'imaginez ! A ce point que les femmes d'agents des Tramways Bruxellois y ont fait ces jours-ci pendant près de deux heures la fi!<e ! — Mazette ! On peut dit e que pour un magasin achalandé, c'est un magasin achalandé 1 — Ça s'explique... Ça s'explique même très bien par le coup de la carte forcée. — Le coup de la carte forcée? — Parfaitement ! La Compagnie, s'étant avisée que ses employés avaient travaillé sur force pendant les fêtes de la Pentecôte, a eu la généreuse idée de leur faire largesse : elle a accordé à ses receveurs et 4 ses wattmen une gratification de 10 francs... — Bonne aubaine !... — Excellente aubaine î... Mais elle leur a donné ces 10 francs... sous la forme de bons pour denrées à prendre à son magasin, étant entendu par dessus le marché que les femmes des receveurs et des wattmen porteuses de ces bons pourraient voyager à l'œil en tramway de leur domicile à la chaussée d'Anvers et retour... — Ça n'est pas bête !... — Non. Mais ce n'en est pas moins cousu avec du fil un peu trop voyant. Croyez-vous que cette idée de notre coopérative doit tracasser ces Messieurs pour qu'ils en arrivent là A ce propos, il faut que je vous dise qu'il s'en est fallu de peu qu'il n'y eût du grabuge dans les ateliers. Si elle a donné 10 francs de gratification à ses receveurs et à ses wattmen surmenés, la Compagnie s'est montrée moins large envers ceux de ses ouvriers attachés au service des ateliers qui avaient travaillé pendant les deux jours de fête : elle ne leur a offert que cent sous... en bons, naturellement. Ces ouvriers avaient d'abord refusé sous le prétexte qu'ayant été tout autant surmenés que les receveurs et les wattmen, ils avaient droit — ceci n'est qu'une façon de parler — à la même gratification. Ils n'ont accepté que palpeur d'être inscrits sur le « carnet noir à et sous la .menace d'être éventuellement privés de tout secours. Ici, ç'a été la carte doublement forcée. — On peut l'interpréter ainsi, en effet. Et dites donc, ce magasin des Tramways Bruxellois, il est largement approvisionné ? — Cou ci couça ! On y trouve des légumes frais a des prix ar:sez avantageux, du sirop qui ne coûte pas cher. Par contre, les pois et ies haricots sont moins abordables que dans le commerce privé. On paie le-kilo de haricots 9 francs, alors qu'on peut s'en procurer au prix de 8 francs ailleurs. On ce prend pas les mouches avec du vinaigre, mais avec du sirop !... — Pas mal ! Et alors, vous ne renoncez pas à mettre votre coopérative sur pied ? — Renoncer!... Vous voulez rire?... Puisque tous êtes bien avec nombre de mes anciens collègues, demandez-leur donc s'ils sont disposés à renoncer ! La Compagnie, en agissant comme elle l'a fait, en recourant aux trucs que vous connaissez, leur a précisément donné conscience de leur force — cette conscience qui leur manquait. Ils ne se doutaient pas qu'ils étaient forts : ils le savent aujourd'hui de reste. La Compagnie n'atteindra pas le but qu'elle poursuit, parce qu'il est trop visible aujourd'hui qu'elle veut garder tous ses agents sous son influence immédiate. Elle pourra peut-être, parce qu'elle a de l'argent et qu'elle n'hésitera pas ù en dépenser beaucoup, avoir raison de la coopérative que nous rêvons de créer — encore n'en aurait-elle raison que pour-la période de guerre — mais il y a une chose dont tous les millions de la terre n'auront pas raison : c'est de cette idée dont elle a elle-même donné pleine conscience à ses agents que l'union fait effectivement la force. Le groupement de ces agents sous une forme ou sous une autre est maintenant, et quoi qu'elle fasse, dans l'ordre fatal des choses. La Compagnie a fait faire à cette idée un bond formidable en avant en laissant voir son mécontentement à propos de cette coopérative que nous voulions créer dans l'unique but de nous entr'aider. Du reste, mes camarades et moi, nous gardons pleine confiance dans le succès même de la coopérative. La plupart des agents des Tramways Bruxellois sont décidés, quand les bons dont nous parlions tout à l'heure seront épuisés, à se détourner du magasin de la chaussée d'Anvers et ils viendront à nous, ils nous sont acquis. Venez donc vous en rendre compte à la très prochaine réunion que nous tiendrons... D J'irai, sans aucun doute. Jules Lens m'a raconté d'autres histoires encore : je vous les redirai une autre fois... LE VIEUX MENDIGOT. PETITE GAZETTE Les classes moyennes Ce sont les plus malheureuses. Ces petits commerçants, ces petits industriels, qui avant la guerre devaient déjà tant peiner pour arriver à vivre, sont maintenant, à des exceptions près, tombés dans un état voisin de la misère. On ri'a jamais rien fait pour eux. ou si peu que ce n'est presque pas la peine d'en parler. Avant la catastrophe, il arrivait de temps à autre, à l'approche des élections surtout, qu'un « orateur » se levât à la Chambre pour prendre la défense des classes moyennes, en lesquelles il ne manquait jamais de voir « les assises de ia société », mais à ces discours qu'emportait le vent et que les autres « orateurs « n'écoutaient du reste que d'une oreille distraite, cependant que les journalistes faisaient leur partie de ticket ou de bouchon dans l'antichambre de leur tribune, se limitait l'intérêt que l'on portait ou que pour les besoins de la cause on feignait de porter à ces « bases de l'ordre social s... Le problème des classes moyennes était de ceux qui étaient toujours à l'étude, et même — car il faut tout dire — à Bruxelles il fonctionnait, si l'on peut ainsi s'exprimer, un Institut international pour l'étude de ce problème. Même cet institut ne manquait pas, comme tout institut qui se respecte, de publier un bulletin périodique, du reste assert terne, ni plus ni moins que tous les bulletins de l'espèce, et en lequel on trouvait trace de ce3 discours dont je parlais tout à l'heure et des projets ou avant-projets de loi déposés en laveur des classes moyennes dans les différents Parlements d'Europe et d'ailleurs. Je m'entretenais hier, avec un ami, de ce problème, devenu positivement angoissant depuis la guerre, des classes moyennes : x — Tu fais à ce propos, me dit-il, des phrases et rien que des phrases, mais ce n'est pas parce qu'une fois de plus tu en viendrais a signaler à tes lecteurs la situation malheureuse des petits commerçants et des petits industriels que la question ferait un pas en avant. Mais, tiens ! je vais te dire quelque chose d'intéressant. Tu ne connais pas l'avocat Luhr ? — Non. — Et M. Godet? — Pas davantage. — M. Luhr, avocat à la Cour d'appel de Bruxelles, a été président de la Fédération des Unions de petits propriétaires et locataires. Il est encore, si je ne m'abuse, président d'honneur des Unions d'Anderlecht et de Molenbeek. il s'est beaucoup occupé des questions intéressant la petite bourgeoisie et a même écrit sur ce sujet un ouvrage fort instructif. Si je retrouve le petit volume dans ma bibliothèque, je te le passerai, bien que tu ne rendes jamais ; les livres qu'on te prête... J'ai même souve- i nance que, quand ce livre parut, on voulut : bien dire dans ies journaux d'alors qu'il avait | été l'objet des éloges les plus flatteurs, et l'on ! citait, parmi ceux qui paraissaient l'avoir ap- : précié à sa juste valeur, M. Léon Bourgeois*' qui fut président du Conseil en France, et le littérateur Victor Margueritte. — Et que rêve-t-il de faire, cet avocat Luhr ?, — Il vient de fonder à Bruxelles, sous 1* titre La Grande Mutualité, un groupement qui, aura pour but la constitution d'une société à . gros capital dont l'objet sera précisément la défense des intérêts du petit négoce et de 1* | petite industrie. Et alors, tu ne connais pas M. Godet, Frans Godet? — Jamais vu !... Jamais entendu parler- de lui !... — Non?... Et cet excellent «hasselt» blanc que tu dégustes ? . — Ah ! c'est de M. Frans Godet, le grand dis- ; tillateur ?... — Parfaitement. Il s'est, lui, généreusement offert à couvrir tous les frais de la propagande à faire en vue de mettre cet utile organisme sur pied, et tu vas voir que ies effets d8 cette propagande ne se feront pas longtemps attendre. Déjà, de hautes personnalités ont promis à MM. Luhr et Godet de s'intéresser à leur œuvre, et peut-être avant huit jours serai-je à même de te tuyauter un peu plus oultre... » Donc, nous reviendrons sur ce sujet-là l'un de ces quatre matins.- Baignade au Bois C'était une joyeuse bande de petits Marol-liens, Dix à douze ans. Depuis le matin sans doute, ie havre-sac en sautoir, ils étaient sortis de leur impasse pour une longue randonnée dans la forêt La journée était superbe. Un gai soleil tombait d'aplomb sur le lac, et son ardente réverbération en faisait miroiter ies vaguelettes comme du vif argent. Cette nappe d'eau tranquille, tiédie à la chaleur du jour, au centre d'un si joli décor, vous pensez quelle idée soudain elle fit éclore dans les jeunes cerveaux. En un clin d'œil, nos excur* sionnistes se furent décidés : se déchausser, jeter bas pantalon et chemise, et se plonger, dans l'onde pure pour y tirer galamment sa coupe, ce fut l'affaire d'une minute. Car il s'en faut de beaucoup que les ketjes bruxellois mettent autant de formes que vous ou moi dans la pratique de ce divertissement hygiénique!Un des lieux de prédilection de ieurs baignades, c'est le canal. Tout le monde sait qu», quand l'eau est * bonne », à la belle saison, c'est là qu'ils vont faire leur pleine eau sans caleçons et sans scrupules. La police locale a même fort à faire pour les rappeler à l'ordre et les empêcher d'offenser la pudeur des passants.Mais au lac du bois de la Cambre, à 2 heures de l'après-midi, pareil spectacle est tout nouveau Cette bande de gavroches, goûtan^ paisiblement le plaisir du bain, animait le paysage d'une façon très originale. On les voyait se jeter à l'eau, on les voyait en sortir ; ils s'en donnaient à cœur joie. Qu'avaient-ils à craindre, en effet? L'endroit est choisi à souhait; le poste de police est à 500 mètres au moins; la futée quasi déserte et silencieuse les enveloppait de sécurité... Vous conviendrez avec moi que nos jeunes gaillards auraient eu tort de se gêner. Ils s'en gardèrent bien du reste. Ils mirent tout le temps qu'il fallait, une fois le bain terminé, pour se ressuyer au soleil et se vautrer béatement dans l'herbe, tels de jeunes faunes, avec un profond sentiment de bien-être et de quiétude. Et plus d'un de ceux qui s'amusaient à les regarder enviaient, je crois bien, leur bonheur et auraient voulu être à leur place. Faites de l'argent en vendant vos draps de lit usagés à gros prix, 50a, rue Neuve. 73578 Les laiteries communales La laiterie du parc Josaphat, à Schaarbeelc, fonctionne à merveille : elle Irvre tout son lait, soit environ 1,800 litres par mois, à l'Œuvre du Bon Lait pour les petits. Les éta-bles contiennent actuellement Jix bêtes à cornes, et la chèvrerie abrue une vingtaine de chèvres. L'entretien de ces animaux ne coûte quasi rien à la commune : ils sont nourris à l'aide des produits du parc Depuis un an que ia vacherie a été installée au pare Josaphat, on a récupéré, par les bénéfices réalisés, toutes ies dépenses faites pour l'achat des bêtes. Les vaches et les génisses broutent l'herbe des pelouses; elles sont saines et ro< bustes, et ieur lait est excellent. On se propose de faire de pareilles installations à An-derlecht et à Laken. Double Diest vieux syst., tr. 7.50 les 12 gr. bout* F. MGïRMiAftS, 143, rue Delaunoy. 731S3 Poubelles Maintenant que voici venue, avec le b**'iu sol^U et les degrés centigrades et Réiunur Dombr^jx, la saison des microorganisni^s prospères et de leur innombrables autant que dangereuse générations, le moment est venu de veiller plus qus jamais à la pureté de l'atmosphère, pour la sauvegarde de nos per» ..unes. Nous avons signalé a deux reprises la façon tout a fait révoltante dont les employés de la vou-ie s'acquittent de leur service, setns observer aucune des prescriptions d'hygiène qui découler.! naturellement de l'usage des poubelles, ne prenant' aucune précaution pour eim-^cher la dispersion d'une partie de leur conùnu dans l'atmosphère et semblant, nu contraire, rivaliser entre eux dans la production du brouillard artificiel sur ia voie publique. Une lectrice — qui doit être une de ces temmes de bonne volonté et de progrès avec qui la ci-viiisatiou marcherait toute seul© si beaucoup lui ressemblaient — nous écrit: — Voici ia deuxième fois que vous signales la négligence des employés des poubelles qui répandent des brouillards de cendres et de produits méphitiques avec une désinvolture «an» pareille. Monsieur, il y a un moyen fort simple, et qui donnerait un résultat immédiat si vous daignez le faire connaître. Je l'emploie pour ma pari comme locataire depuis longtemps, c'eet-a-dir» qu'avant que le seau de cendres soit jeté dsns la poubelle, je ie fais orroser légèrement .L'eau pénètre très vite et- rend ia cendre et les poussières compactes et désormais inoffensives et incapables de s'envoler. Si chaque ménage voulait bien se conformer a ce soin (et ce serait ai peu de yeine !) vous veniez que tout irait pour le mieux, au plus grand bénéfice des yeux et des poumons. » Ce qui, dans celte correspondance, nous a le plus étonné, c'est d'y avoir trouvé le témoignage qu'il est donc des gens assez intelligents et ooa-rageux pour se donner tout à fait gratuitement JOURNAL QUOTIDIEN - X.e Numéro : 15 Centimes 5* ÀrîSîée. — 1273

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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