NUMÉUO 28 JUIN 1915 PRIX DU NUMÉllO — élastique, de -zéro à l'infini (prière aux revendeurs de ne pas dépasser ceLte limite) f-w u LJUi-MjBJlWB?—I—B—tWPWMUgWL WJ. '„JW1 M.VT. t m-!>Jgwv' .JCJW.JiHUIl Wti.WMt'JfLHJ'AJJt'.'jai JMM.X». U-WUJ LA LIBRE BELGIQUE Acceptons provisoirement. les sacrifices qui nous sont imposés et attendons patiemment l'heure de la réparation. I.c Huit)-g-jJicsÏJ-e Adolphe MAX. FONDEE LE 1er FÉVRIER 191o i nvers es personnels qui uozuinent pur ia iorcc 11,1111 mire nunc pays, avons les égards que commande l'intérêt général. ^Respectons les règlements qu'elles nous imposent-aussi longtemps, qu'ils ne portent atteinte ni à la liberté de nos consciences chrétiennes ni à. notre I)ig"9itié ■jHafftotiqtte. > ]Nlrr 5PERCLER. BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÉGULIÈREMENT IRRÉGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : K O 31 M A N D A N T U R - B RUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement de tout repos, ils sont installés dans une cave automobile ANNONCES : Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprime la page d'annonces et conseillons a nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs. UN SIGNE DES TEMPS. D' un article paru dans la Soziaflistische . I uslandpolitik, 1 nouveau journal allemand ayant pour but le développement le l'union internationale, article dû à la plume de Heinrich Stroebel et reproduit par le Vaderland, nous tirons les passages ci-dessous qui nous ont paru suggestifs et symptoma-;iques : M ême en considérant la position de l'Allemagne dans la pré- I sente guerre comme aussi avantageuse que possible, il serait lifficile de sous-évaluer la signification de l'entrée de l'Italie lans la guerre avec un million et demi de troupes fraîches parfaitement armées. Il n'est pas nécessaire de craindre une Apercée z la frontière, ni de voir un danger du côté de la mer pour reconnaître néanmoins le sérieux de la situation. Suit l'éloge de l'armée allemande tant pour la valeur que pour le nombre, et comme conséquence la conviction exprimée par l'auteur de l'inutilité des efforts des Alliés pour percer le iront allemand. Mais, notons l'aveu, l'auteur ajoute : La situation militaire et politique de nos adversaires est incontestablement telle, ([u'elle n'offre pas d'issue pour la réalisation des plans politiques allemands d'annexion. Tous les efforts pour réaliser ces plans malgré tout, conteraient, des sacrifices formidables. Von Zedlitz aussi l'a compris, quand, récemment dans le Tag, il mettait en gard ' contre une exagération des buts militaires allemands et un épuisement fatal de la puissance nationale. Mais si la situation n'est pas favorable pour la fondation du royaume central européen revé, elle l'est heureusement pour la réalisation d'une paix honorable pour l'Allemagne et l'Autriche. Nous comprenons fort bien. Mais les Alliés précisément ne veulent pas de cette paix dont on parle en Allemagne, cette paix acceptée par elle uniquement parce qu'elle trouve la situation cc peu favorable » pour réaliser son rêve de royaume central européen, mais qui ne lui fait pas abandonner ce rêve, au contraire, lui permettrait do reprendre des forces afin de renouveler un peu plus tard sa monstrueuse entreprise. M. II. Staed.Ier veut ensuite donner, en passant, un petit , conseil à l'Angleterre et l'avertit qu'elle a tout intérêt à ne pas écraser complètement l'Allemagne et à adopter dans l'avenir une attitude amicale avec elle pour la trouver à ses côtés quand ses intérêts anglais en Asie se heurteront avec ceux de la Russie. En fait de diplomatie, voir un Allemand donner des conseils à un Anglais est chose plutôt piquante. Mais poursuivons l'exposé de notre auteur au sujet de la paix : L'Europe sans aucun doute pourrait avoir la paix, une paix acceptable et honorable pour tous les partis, si l'intelligence remportait la victoire sur les passions et la haine aveugle. Elle pourrait avoir la paix si toutes les nations renonçaient aux plans de conquête et de vengeance. I Tn accord se frayerait aisément un chemin si les intentions guerrières des Etats étaient livrées officiellement à la publicité. Qu'est-ce qui encourage en ce moment la passion, la fanatique fureur guerrière? L'indignation au sujet des prétentions et des soi-disant desseins honteux des autres. En France et eu A ngleterre, on enflamme continuellement l'enthousiasme pour la guerre en montrant les desseins de conquête sans frein de l'Allemagne, et en Allemagne, on prêche éloquemment la « co)itinua-tion » en invoquant l'intention formelle de la France et de l'Angleterre d'extirper le militarisme allemand et de dissoudre l'Empire. Ainsi l'un craint l'autre, tandis que les peuples dans tous les 2)ays désirent ardemment la paix. Comme tout cela est vrai, mais quel aveu sous cette vérité! Où est donc le désir de conquête dans le dessein des Alliés d'extirper le militarisme prussien? N'est-ce pas au contraire l'espoir de voir un jour, comme le dit lui-même M. Stacdler, l'intelligence remporter la victoire sur les passions et la haine, qui fait s'enflammer d'ardeur les cœurs de nos soldats? Quant à dissoudre l'Empire, si le désir en est venu à l'esprit de certains, cc ne peut être que parce qu'ils considéraient cette dissolution comme le vrai moyen d'obtenir non une paix boiteuse mais une paix durable. Où serait là de désir de conquête ? Quant à l'Allemagne et aux pangermanistes, la preuve est faite, leurs plans audacieux n'ont jilus à être développés ici. Aussi M. Stacdler a raison quand il dit que : ÉïAngleterre et la France auraient la révolution si leurs gouvernements sacrifiaient légèrement des hommes pour une guerre qui, par une déclaration non équivoque du Gouvernement allemand, aurait perdu le caractère d'une guerre défensive. Mais pour perdre ce caractère de guerre défensive, défensive pour l'avenir, il faudrait que l'Allemagne acceptât des conditions qu'elle n'est sans doute pas prête à accepter maintenant puisqu'elle ne peut pas encore s'avouer vaincue. Si la guerre continue, ajoute notre auteur, la situation après six niois sera à peine modifiée, l'expérience des neuf mois écoulés le prouve. La paix qu'on pourrait déjà avoir aujourd'hui, se conciliera malgré tout. Il n'y aura qu'une différence, c'est que dans six mois on aura changé l'Europe entière en un vaste cimetière. Pardon, il y aura cette différence sans nul doute que dans six mois l'Allemagne se sentira de plus en plus écrasée, qu'on l'aura fait reculer, que d'autres nations encore se seront jointes aux Alliés. Voici enfin la conclusion de l'article : En présence d'une nouvelle et plus terrible phase de la guerre mondiale, le devoir de tous les politiciens est d'entonner l'appel pour la paix avec une énergie extrême. La première condition PHI EUE DE FAIRE CIRCULER CE BULLETIN

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