La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 29 June. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/r20rr1qp0h/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE. MARDI 29 JUIN 1915. N°- 180. LA GRANDE GUERRE. UN REVERS RUSSE—RETRAITE SUR LE [ DNIESTER—LE PLAN ALLEMAND DEJOUE. — SITUATION STATION-NAIRE EN FRANCE—UN TORPIL. LEUR ITALIEN COULE ?-—LE " VOR-WAERTS " ET LA PAIX—QUE FERA LA BULGARIE? La résistance obstinée que les Russes ont i offerte aux armées austro-allen^andes sur le front Bobrka-Zurawno, en Galicie, a finale-joni. été brisée et les troupes de nos Alliés rep'iént sur (Jnali Lipa, après avoir été obligés de céder le terrain devant des forces numériquement supérieures. Sur ce front, dit le communiqué autrichien, nos troupes capturèrent les positions avancées ennemies (sur les hauteurs à l'est de -Dawidowka et près de Jaryzow-Stary), les percèrent à plusieurs endroits et l'en rejetèrent finalement; depuis ce (dimanche) matin les Russes sont en retraite sur tout le front; au nord de Zolkiew et au nord de Rawa Russka l'ennemi est également en retraite et nos troupes le pour-, suivent. Entre le 21 et le 26 juin le général Bôhm-Ermolli a capturé 170 officiers et 14,100 . soldats, ainsi que 26 mitrailleuses. [ Cette retraite sur un front de cinquante kilo-«très est admise dans le dernier bulletin offi-; «1 russe, qui montre néanmoins que pou*-obtenir cette retraite l'ennemi a du payer très cher. Lorsque les Russes évacuèrent Lemberg les Allemands envoyèrent aussitôt de formi- ( ' dables colonnes vers le sud-est, au-delà du j Diiiéster, mais là les Russes les attendaient1 et les armées des généraux Pflanzer, Linsin-gen et Bôhm-Ermolli s'y firent prendre successivement. L'intention de von Mackensen et de l'archiduc Joseph était, après avoir f occupé Lemberg et les de.ux rdves du Dniéster, de jeter une force immense vers le nord-est, dans la direction de la Pologne centrale, ou ] elles iraient rejoindre les colonnes opérant sur la Narew et à Przasnysz, mais la victoire des Russes sur les deux rives du fleuve arrêta ces armées pendant quatre jours dans l'immobilité la plus complète,- en dehors de Lemberg, dé- j truisant ainsi complètement le plan de bataille c qui devra maintenant être entièrement modi- , fié, malgré la retraite russe. ^ En France, la situation n'a subi aucun ï changement. Les Allemands ont fait des efforts désespérés pour reprendre les positions gagnées par les Français sur les hauts de 1 Meuse. Ils ont fait usage /de liquides brû-. r lants, et attaqué sous le couvert de nuages 1 de fumée toxique, mais ils n'ont réussi qu'à I reprendre une de leurs anciennes tranchées; c ils en furent expulsés et les Français main- r tinrent tout ce qu'ils avaient gagné. Sur les autres parties du front, il n'y a eu c que de violents duels- d'artillerie. r Sur le théâtre des opérations italiennes, les 1 Autrichiens ont employé dans la région de 1 l'Isonzo des obus contenant des gaz empoi- c sonnés. Ils prétendent, en même temps, ^ avoir coulé un torpilleur italien dans l'Adria- d tique, mais aucune confirmation de cet exploit 13 n'a été reçye " par les autorités militaires italiennes. j La dispute aigré-douce, qui s'aigrit, de plus en plus, entre von Tirpitz et von Bethmann-Hollweg, a des conséquences assez inatten- ] dues. Aprçs la suspension de la " Tages- r zeitung," punie parce qu'elle gêne les vues ], "humanitaires" du chancelier, voici qu'on a j suspendu le " Vorwaerts," qui a eu le mal- .7 heur de parler de paix, et cette mesure a. [ provoqué une émotion considérable en Aile- e magne. Le peuple ne désire pas d'annexion, j disait le journal, le peuple désire la paix. Au f. 110m de l'humanité et de la Kultur, déféndue ;1 par la bravoure de nos hommes en armes, qui ('j ont créé" une situation favorable, nous deman- f; dons au gouvernement qu'il annonce son in- j clination d'entrer en négociations j)Our la paix j en vue de mettre fin à cette lutte sanglante." l Les rumeurs de mouvement dans les c Balkans se sont renouvelées et l'attitude de la ^ Bulgarie a pris soudainement une nouvelle im- j portance. Suivant des nouvelles sérieuses, la e mobilisation est en pleine Opération, mais on s l'evertue vainement à trouver la direction que c prendra le mouvement offensif éventuel de cette j puissance. L'Allemagne avait suggéré à la r Bulgarie la cession par la Turquie (évidem- ^ meril!) "de la rive droite de la Maritza inférieure et des faubourgs d'Andrinople, donnant c ainsi un accès direct à Dedeagatch ; les puis- f sances de l'Entente avaient également fait * certaines propositions, et la Bulgarie avait ré- c pondu en demandant des détails au sujet des garanties; Ce qui ne dit toujours pas quelle sera son s attitude, bien qu'on ait l'appréhension que des j promesses secrètes de l'Allemagne ne l'en- . traînent à la suite des alliés austro-bocho- ^ turcs. . ( UN HOMMAGE A LA PRESSE BELGE. J Dans son annuaire de la presse pour 1915, * M. Paul Bluysen, ouvre sa rubrique de la * presse étrangère par " un hommage à la presse belge." f " On peut dire, écrit il, qu'aucun journal ( 8oucieux de sa 'dignité professionnelle ne pa-fait en Belgique rédigé par des Belges. Et rien ne dira mieux l'état de l'opinion publique [ de ce noble pays que l'attitude admirable de Dos confrères de Belgique. Spontanément, f sans s'être concertés tous, au fur et à mesure 7 Que dans une ville apparaissaient les Allemands, mirent la cléf sous la porte. " Des centaines de journalistes, librement, f spontanément, ont mieux aimé être privés de < Pain que de céder une *parcelle de leur indé- I Pendance et de leur liberté à l'envahisseur détesté.' Et voilà comment, par l'Angleterre, la Hollande, sont arrivés et restés en France quantité Sommes de lettres belges, victimes d'une résolution qui les honore et, avec eux, notre procession.""Dans un sentiment que l'on comprendra, la Belgique à-nos yeux, n'ayant cessé d'exister, .fous conservons ci-dessous, ajoute l'Annuaire, f 'a nomenclature (1914) des journaux belges. 1 •^près la victoire, nous avons confiance que ; m renaîtront." > ( Qn'à cet éloge on juge les autTes, cens qui ; acceoté le collier d'mfâmie.— 1 \ KULTUR ET MORALE. POUAH ! On lit dans le " Tij'd Ces dix dernières innées, la gymnastique s'est beaucoup développée padrmi la jeunesse mâle allemande, /'organisme des " Wandervogel," fondé en .898, compte déjà 10,000 membres. Jusqu'ici >n ne savait pas grand' chose de cet >rganisme ; les professeurs étaient tenus soigneusement à l'écart du mouvement; 011 îe connaissait, en général, que les excursions :t les exercices organisés par " ce . cercle. Aujourd'hui, les opérations de cette société 'ionnent d'être mises au grand jour non par m ennemi, mais par un admirateur de cette nstitution sportive; M. Hans Blucher a publié m livre intitulé: " Die deutsche Wandervogel->e\vegung als erotisches Phânomen, ein 3eitra.g zur Erkenntnds des sexuellen Inversion."Des détails des plus écoeurants sont mis en umière dans ce volume qui en est déjà à sa econde édition. Plusieurs protagonistes du nouvement avouent que l'homo-sexuaîité :onstitute l'élément vital, la quintessence des ' Wandervogeil." Le livre de Blucher qui léfend cette perversion en tant que " selbstan-liges I\u 111 irtirage 11 des Triebgebiet " dévoile la nonstrueuse vérité. Certes on ne peut pas eprocher à tous les membres des " Wander-ogel " d'être des pervertis, mais il demeure itabli que les protagonistes de cette œuvre ;ont pour la plupatrt des détraqués et que loin L'al'ler à l'encont/re de. ces perversions ils les avorisent. Et le "Tijd" d'ajouter: Que tous ceux qui ont charge d'éducation en 3oll-ande veidlent à ce que de telles abomina-ions ne passent jamais nos frontières! Pouah '. JNE VICTOIRE ALLEMANDE ET LA RELIGION. Aii .moment où l'attention de l'opinion pudique se porte particulièrement sur le rôle e l'Eglise et du Pape dans la guerre, signalons ■ ne brochure de M. le chanoine Gaudeau. in-ituléè 'f Le Danger pour l'Eglise est en Alle-aagne," et dont voici la conclusion :— " Une victoire allemande serait, humainement parlant, la fin de l'Eglise, la fin de toute eligion et de toute moralité dans le monde, arce qu'une victoire allemande mettrait une uissance presque sans limite au service d'une octrine qui détruit tout germe, non seule-îent de catholicisme, mais de christianisme, e religion et de morale. Il n'y a donc pas ans l'univers un seul catholique sincère et aisonnable, pas un seul protestant loyal et ieux, pas un seul esprit croyant en Dieu, pas ne seule âme religieuse, pas une seule cons-ience honnête, qui n'ait à l'heure actuelle un evoir urgent, primordial à remplir: coopérer e toutes ses forces à la défaite de l'Alle-îagne." * PRESTATION DE M. LIPPENS A GAND Le " Telegraaf " parle longuement de 'arrestation de M. Maurice Lippens, bourgmestre de Moerbeke, une des personnalités ;s plus sympathiquement connues non seu-?ment de Gand, mais encore de Belgique. ,1. Maurice Lippens est le fils, en effet, de ancien et regretté bourgmestre de Gand. Il st parmi les plus gros industriels de la région. )e Moerbeke, il a fait un des bourgs les plus orissants de la Flandre et les écoles qu'il y construites sont parmi les mieux organisées u pays. Nous avons raconté l'arrestation du irecteur de la fabrique électrique de Langer-rugge, sous le prétexte que les câbles appartenant à cette société avaient été coupés. Ce .'est pas le directeur qu'on Tendit responsable e cet état de choses, mais M. Maurice Lip-ens, président du conseil d'administration de 1 société. Il fut fait prisonnier et envoyé n Allemagne. Arrivé à Cologne, sans qu'on lit pourquoi, M. Lippens était renvoyé à Gand t remis en liberté! Il semble d'ailleurs que 3s Allemands s'attaquent de préférence aux .membres des familles, les plus considérées, 'actique? La fabrique de Langerbrugge ne fournit onc pas l'électricité actuellement aux fils de er qui défendent la frontière. Le courant ient de Selzaete. Il n'y a pas encore eu de e côté à déplorer de mort d'hommes, mais, rès de Bouchaute, les soldats allemands n'ont as ramassé les cadavres d'animaux qui se ont heurtés à ces réseaux de fil de fer. Un lollandais s'adressant aux soldats leur a lontré le danger qu'il y avait à laisser ces adavres sur le terrain, d'autant que les •deurs devenaient de plus en plus fortes, 'inalement, les gardes-frontières ont enterré 3s cadavres de ces petites bêtes. Vue de la rontière, la Belgique ressemble à une cage- 'Iais à certains endroits, il y a des trous Le prince de Wurtemberg, frère du comman-ant en chef de l'armée de l'Yser, est venu :n yacht de Gand à Selzaete, en compagnie de a femme. Comme tout le personnel du bureau des asseports assistait au banquet organisé en 'honneur de ce prince, les voyageurs du train e cinq heures durent passer la nuit à Sel-aete. (Charmant.) — Nos Africains viennent d'avoir pour leurs rères de Belgique un geste qui ira, certes, au œur die tous. Ils viennent, en effet, de faiTe xarvenir à M. Jules Renlrin, ministre des colo-lies, une somme de " trois cent quarante aille francs"—dont 100,000 fr. venant de la eule province d>e Katanga—à diestination des militaires belges blessés et des familles belges 'iotimes de la guerre. — Le " Secolo " publoe une dépêche disant [ue, durant les combats dans la région de 'lawa pour le passage de l'Isonzo e<t la con-[uête des fortes positions de la rive gauche du leuve, les Autrichiens perdirent un train )lindé armé de canons et de mitrailleuses, dnsi que des fourgons de munitions. Le train :tait sous un rtuimel, et les Italiens réussirent i couper la voie aux deux extrémités du warrel. SILENCE ! Il ne faut pas se lasser de dire leur fait aux pacifistes. Ils étaient nuisibles avant la guerre; ils sont proprement malfaisants aujourd'hui. Consciemment ou inconsciemment, en chloroformant l'opinion publique par leur vain verbiage et en faisant croire au monde qu'au moment du danger, ils auraient été " un peu là," ils ont toujours travaillé pour l'Allemagne. En accentuant leurs sourdes menées au moment précis où, pour des raisons faciles à comprendre, l'Allemagne a un urgent besoin de la paix, ils continuent à la servir. Ce sont ses meilleurs auxiliaires. Us ont couvert de leur manteau ses préparatifs de guerre, ils se sont lâchement tus quand elle a déchaîné le carnage sur le monde, ils veulent maintenant lui servir de bouclier pour éviter qu'elle puisse devoir payer la rançon de ses atroces forfaits. Il faut dénoncer impitoyablement ce triple jeu, il faut clouer au pilori les artisans de ces manœuvres, il faut faire connaître partout le véritable but de leurs efforts. U faut effectuer cette tâche nécessaire avec d'autant plus de vigueur que les pacifistes emploient les moyens les plus insidieux pour jeter le trouble dans les âmes simples. Ces bandits, qui ont exactement le droit de se terrer au plus profond de leurs caves, de se couvrir la tête de cendres et de crier un absolu " meâ culpa," osent, en. les heures troubles que nous vivons, se montrer au grand jour! Non seulement ils poussent la témérité jusqu'à continuer à prêcher leur évangile d'aveulissement et de lâcheté, mais encore ils n'hésitent pas, pour appuyer leurs arguments, à prostituer les larmes des mères, et à mêler le sang de nos soldats à leurs odieux vagissements ! C'en est trop à la fin ! Que les pierres se lèvent toutes seules de terre pour les lapider et qu'on renvoie à leurs cavernes tudesques les forbans qui ont préparé notre ruine. Les Belges, en particulier, ont été proprement vendus par les pacifistes de tout poil, lesquels se sont employés pendant quarante années à élever sur leur frontière orientale la muraille de Chine qui devait oblitérer à nos yeux le péril allemand. Ils ne sont pas disposés, mais là, pas du tout, à oublier les artisans de leur malheur. U est bon que ceux-ci le sachent. Et s'ils étaient enclins, après dix mois de guerre, à essayer de nous tromper une seconde fois, il est nécessaire qu'on les prévienne de l'inutilité absolue de leurs efforts. Le dernier specimen de ces menées pacifistes nous est offert par un " manifeste " publié à Anvers et dû à la plume d'un certain M. Van Peborgh, qu'on nous dit être membre du Sénat de Belgique, conseiller communal et candidat-à la succession de feu M. Van Kuyck, échevin des beaux-arts de la métropole. Avant la guerre, M. Van Peborgh partageait ' ses loisirs entre la protection des animaux contre la cruauté des hommes et la protection des hommes contre la cruauté de leurs semblables. Il n'est pas un de ces fameux " congrès de la paix " qui nous apparaissent aujourd'hui sous un aspect aussi ironique et aussi décevant, qui n'ait retenti des nobles accents de sa basse barytonnante en faveur de la " fraternité humaine " et de toutes les cent autres billevesées internationales qui, sous l'œil satisfait de la Prusse, devaient faire présager l'avènement de l'âge d'or et engager les petits pays en particulier à s'appuj'er exclusivement sur la force (?) des traités. On eût pu croire que les expériences de ces derniers mois auraient pu engager M. Van Peborgh à enfouir ses convictions pacifistes dans le tiroir des illusions perdues ou, tout au moins, à éviter de leur donner de l'air. Le sénateur d'Anvers n'a pas eu cette pudeur. U s'est tu au lendemain du 4 août; il n'a pas eu un regret public pour la façon réellement magistrale dont la Prusse avait renversé, après avoir fait semblant de le fortifier, l'édifice diplomatique des conventions et des traités—cette théorie pacifiste par excellence. Mais aujourd'hui que les Barbares sont les maîtres à Anvers et qu'ils semblent à la veille de devoir en déguerpir, grâce à la force des armes—donc qu'ils ont un besoin urgent de cette paix qu'ils ont violée, M. Van Peborgh sort de sa coquille et, dans un document retentissant, il demande la fin du " carnage " ! M. le sénateur décrit complaisamment les misères, les ruines, les deuils, les douleurs, les hécatombes de vies humaines et les torrents dé sang que l'invasion de sa patrie a coûtés aux belligérants. Puis, envisageant les nouveaux deuils, les nouvelles ruines, les nouvelles hécatombes que la reconquête de la Bel-j gique est destinée à provoquer (surtout et avant tout, seroble-t-il. dans les rangs allemands) M. Van Peborgh se demande s'il n'est pas temps d'en finir? Eh bien, quoique puissent en penser M. Van Peborgh, ses séides et, sans doute, . les Allemands d'Anvers qui accueillent avec complaisance serrtblables élucubrations, nous répondrons nettement, • carrément, au nom de tous les Belges dignes de là gloire qu'ils ont si chèrement achetée: Non! Non, il n'a pas coulé assez.de sang; non, nous n'avons pas bu le calice jusqu'à la lie; non, il n'est pas temps d'en finir! Au contraire! 11 est temps, exactement temps, de commencer. U est temps de battre l'Allemagne, il est temps d'enfoncer ses légions de soudards, il est temps de poursuivre leur honteuse déroute à travers toute 1a. Belgique; il est temps de leur faire passer l'Escaut, la Meuse et le Rhin; il est temps enfin que les glorieuses armées des Alliés aillent porter à leur tour le flambeau de la vengeance sur la terre même de ces Barbares qui nous orrt trahis, vendus et volés, au prix du parjure, du viol, de l'assassinat et de l'incendie. Il est possible, il est même infiniment probable, que l'accomplissement de cette tâche nécessaire réclamera des Belges et de lëurs Alliés de nouveaux sacrifices; il est probable qu'elle provoquera de nouveaux deuils, de nouvelles ruines—surtout et avant tout, des ruines allemandes, des deuils allemands. Tant pis ! Ce seront les Allemands qui l'auront voulu ! Qu'ils portent la peine de leur honte, et que cette peine leur soit si lourde qu'ils succombent à en porter le poids. Quand nous en serons là, nous reprendrons la conversation.En attendant, que les pacifistes se taisent, s'ils ne veulent pas que U postérité les stigmatise d'un mot qui s'achète exactement au prix de trente deniers i LES MUNITIONS EN ALLEMAGNE. ! UN EFFORT GIGANTESQUE. On lit dans le " Temps " :— Nous avons signalé dernièrement les efforts considérables et toujours grandissants réalisés par les puissances de la Quadruple-En-tente dans la fabrication des explosifs. Nous tenons d'un chimiste réputé les détails suivants sur ce que font nos ennemis dans le même ordre de préparation. On a été surpris de voir les Allemands, qui paraissaient, disait-on, manquer relativement de munitions à un moment donné (février, mars et avril), les prodiguer brusquement en Galicie, dans leur offensive contre les Russes. On en a conclu qu'ils devaient avoir trouvé, chez eux, le secret d'une fabrication, qui peut se dispenser des procédés d'Ostwald, exigeant des chutes d'eau ou unç consommation considérable de charbon pour produire l'énergie électrique nécessaire. 11 semblerait qu'à Oppau, près de Ludwigshafen, le procédé de Ilaber, basé sur l'oxydation de l'ammoniaque, soit pratiquement utilisé et que le's Allemands, pour obtenir les produits nitrés entrant dans la composition des explosifs puissent ainsi se passer des nitrates étrangers. Ils obtiendraient l'acide nitrique sans dépense d'énergie, grâce aux sacrifices consentis en faveur de Ilaber, qui depuis la guerre aurait perfectionné le procédé dont il.est l'inventeur. Peut-être veut-on dissimuler sous un paradoxe scientifique les bénéfices d'une contrebande puissamment organisée. Use peut, en effet, que les procédés de Haber n'aient pas mieux abouti que ceux d'un autre chimiste allemand qui prétendait avoir fabriqué quarante tonnes de caoutchouc artificiel dont il n'a jamais pu montrer un centigramme.La réalité d'un gigantesque effort de production n'en est pas moins certaine. U suffit de passer en revue les principales usines de produits chimiques transformées en fabriques d'explosifs. Voici la " Griesheim Elektron," sur le Main, dont les succursales multiples se trouvent à Mainthal, Spandau, Kuppersteg, Bitterfeld et Rlieinfelden, dans le grand-duché de Bade, et où l'on fabrique du chlore liquide, des explosifs, des alcalis caustiques. La "Griesheim" a ses usines raccordées à des lignes de chemins de fer, des chemins de halage et des routes; elle possède un matériel de wagons spéciaux pour le transport des produits. Voici, à Mannheim, les usines du -doctouj; Weyl, fabriquant l'acide picrique; les cîablissements Leopold Cassella, à Mainkur, près de Francfort-sur-le-Mein, et qui avaient des succursales, en France, à Lyon, en Russie, à Riga. L'usine de Mainkur est reliée au chemin de fer Francfort-Hainau. Voici la " Far'oenfabriken vorm. Fr. Paver," à Elber-feld, et qui avait des succursales, en France, à Fiers', dans l'Orne, et en Russie, à Moscou. C!es usines produisaient, ayant la guerre, une infinité de produits pharmaceutiques aux noms extraordinaires. C'est à Elberfeld, au pays des fameux chevaux savants, que les-chimistes ont inventé un nouvel engrais à base de microbes ! Ce chef-d'œuvre a un nom : on l'appelait l'anilite. Les usines d'Elberfeld, complétées parcelles de Leverkusen (près de Cologne), sont reliées au chemin de fer de l'Etat, et Leverkusen communique avec Mulh-eim, sur le Rhin, par une . voie ferrée privée de sept kilomètres. D'ailleurs toutes ces usines situées aux carrefours stratégiques sont munies d'un réseau de voies de communication. Citons encore la maison Kalle, de Biebrich-sur-le-Rhin, et dont des succursales ont été établies à Varsovie et à New-York; la Rein-ische Vaseline de Hambourg et de Cologne ! (succursales à Pantin, maisons de vente à Londres et à Turin) et dont la marque de fabrique était un aigle reposant sur un globe; l'Actien Gesellschaft fur Anilin Fabrikation, dont les usines de Berlin et de Grèppin (district de Halle) avaient des ' succursales à Saint-Fons (Rhône) ainsi qu'à Moscou et à Libau, en Russie; la Gesellschaft fur Linde's Eismachinen, de Wiesbade, avec succursale à Munich, et qui s'occupe en temps ordinaire de liquéfaction des gaz, de fabrication d'air liquide et d'oxyliquite (matière explosive). L'étude de la science allemande et de ses découvertes procure d'abondantes surprises. Elle intéresse tout particulièrement les chercheurs de France et d'Angleterre, qui ne se doutent pas tous à quel point leurs travaux ont été surpris et exploités dans le secret des laboratoires d'outre-Rhin. LES FAMILLES D' " ALLEMANDS." Un individu sans vergogne signe du ps«p-donyme de Marc de Salm dans "Le Bruxellois." Le style c'est l'homme, a dit Buffon. Donc, ce Marc de Salm est allemand. U se fait adresser une lettre de félicitations par "un fidèle lecteur." Nous savons ce que cela signifie. Ceci à propos des familles belges qui ont des parents sur les deux fronts, allemand et belge. Et, tout de suite, l'admirateur de Marc de puiser dans le Gotha. "Et certains Belges en délire, s'écrie-t-il, voudraient que, par suite de la guerre actuelle, notre famille royale se brouillât à mort avec ses plus proches parents. " Dans l'armée, la magistrature, la noblesse, la haute finance, l'industrie, etc., comme dans le peuple, beaucoup de familles sont apparentées à des familles allemandes. " Faudrait-il donc, pour plaire à nos patrio-tards, faire cesser après la guerre les sentiments d'affection qui liaient les membres belges et allemands des familles susdites avant la guerre? " Personne, à moins d'être ' un monstre imbécile '—comme vous l'affirmez, M. Marc de Salm, si énergiquement—n'oserait soutenir une thèse pareille. " Continuez donc, Monsieur, avec votre franchise et votre courage coutumiers, à dire la vérité à la tourbe de patriotards qui, par leurs menaces, essaient de terrifier en Belgique tous ceux qui ne pensent pas comme eux." " Avec votre franchise et votre courage coutumiers? " Ne trouvez-vous pas qu'il va un peu fort, oe Maie allemand? LA KULTUR A LIEGE. SCENES D'HORREUR A LA BOUXHE. Voici, d'après l'article de M. Gustave Soin-ville, dans le " Correspondant " le récit de l'épisode le plus, tragique de l'entrée en scène de la kultuT tudesque dans le pays de Liège. C'est dans le hameau de la Bouxhe, dépendance du village de Mélen, située en deçà de Herve, sur la grand'route d'Aix-la-Chapelle à Liège, que se sont déroulées ces scènes d'horreurs. Notre vaillant confrère les raconte avec une précision et une documentation qui font de son article l'un des réquisitoires les plus éloquents contre la barbarie. Le hameau se composait d'une trentaine de maisons espacées des deux côtes et presque à front de la chaussée. C'étaient généralement de petites fermes ou métairies où vivaient dans une paix profonde des gens simples, adonnés aux travaux des champs. On n'y voit plus que des ruines. La torche est même allée chercher à distance d'humbles maisonnettes, blotties à l'écart, dans les vergers. " Ici, raconte M. Somville, dans les conditions les plus injustes, furent égorgés, assommés ou fusillés tous les hommes; ici, furent massacrées des familles entières: la famille Benoit, par exemple: le père, trois garçons de 19, 18 et 16 ans, une fille de 12 ans; la famille Cresson: le> père la mère, un fils de 16 ans, un de 13, une fille de 11 et une de 7 ans; la famille Lorquet: le père et quatre fils. Et les Brayeur, et les Weerts, et les Wislet, et les Weyenberg et d'autres. " Cent-vingt civils tombèrent à Mélun : soixante douze de la commune, —- presque tous de la Bouxhe, — et quarante-huit des alentours." Des soldats du 16oe se firent héberger à La Bouxhe dès le soir du 4 août- Bien restaurés, plusieurs demandèrent aux hommes de faire avec eux une partie de cartes. Le lendemain matin avait lieu la première attaque du fort de Fléron, violemment repoussée. Revenus de méchante humeur, les Allemands se montrent impérieux. A onze heures du soir, ■après des colloques sournois, ordre est donné aux habitants de descendre dans les caves : au dire des Allemands, des événements graves se préparaient; il fallait se mettre à l'abri. " Vers trois heures et demie du matin, une vive fusillade éclate. Les habitants se figurent qu'un combat s'enga>ge. Mais les Allemands entrent au rez-de-chaussée de diverses maisons, en criant: ' Draussen, schlechte Fran-zose ! ' Et à mesure que les-hommes passaient le seuil, ils étaient fusillés à bout portant. Ainsi tombèrent les Ancien, Dadgneux, Jacques et Prosper Deliosse,. Nicolas et Mathieu Gérard, Joseph Brayeur, Clément Bernard, Arthur Delfour, Léon Jacob. Le dernieT sorti, •Léon Falla, se je'tte à genoux, implorant la pitié pour sa femme et ses enfants. Au même instant, il tombe fusillé. Un officier descend dans la cave', où il y avait onze enfants et des femmes ; frappant celles-ci à coups de crosse de revolver, il les chasse. Sur le chemin, où l'on voyait déjà plusieurs maisons flamber, des soldats, leur crient en français 'Mauvaises Françaises, vous, vivantes dans le feu ! ' La menace ne fut pas exécutée ce jouT-là. " Après cette première série d'exécutions les soldats disparurent à peu près jusqu'au samedi. Ce jour, vers cinq heures du matin, nouvelle fusillade. Les soldats, à coups de poing, à coups de crosse, chassaient les habitants dévant eux, vers une prairie, au nord du chemin. D'autres étaient conduits vers une briqueterie. Quelques-uns se sauvant, on les tirait de loin. Après une heure de stationnement dans la prairie, la tuerie commença. Ce fut un carnage. Les victimes étaient debout. On fusillait, puis on achevait des blessés. " Pas plus ce jour-là que le mercredi, aucun reproche ne fut articulé contre la population. Même le ' Man hat geschossen ' ne fut pas prononcé. Il y eut des scènes d'horreur. Le coeur manque pour les retracer. La nomenclature des victimes en diira plus que ne pourraient le faire tous les récits:— Ancion (Etienne), 28 ans; Daigneux (Jean), époux de Joséphine Ancion, 30 ans; Ghanteux (Joseph) veuf de Catherine Ancion, 34 ans, laisse cinq orphelins; Brayeur (Joseph), 45 ans; Brayeur (Marie), née Weyenberg, 38 ans, épouse du précédent; Brayeur (Anna), leur fille, 12 ans; Benoit (Bernard), époux de Adèle Grosjean, 50 ans; Benoît (Bernard), 19 ans; Benoît (Lambert), 18 ans; Benoît (Mathieu). 16 ans; Benoît (Marie), 12 ans; Bernard (dément), 50 aus, fusillé et carbonisé. Corman (Clément), 23' ans; Corman (Camille), 17 ans; Corman (Arthur), 14 ans; Cortenraedt (Pierre), époux de Joséphine Del-fosse, 35 aras; Cresson (André), 59 ans; Cresson (Marie), née Franck, 40 ans; épouse du précédent; Cresson (Guillaume), 16 ans; Cresson (Gilles), 13 ans; Cresson (Thérèse), 11 ans; Cresson (Catherine), 7 ans; Deloy&rt (H.), 51 ans; Defooz (Guillaume), 20 ans; Defooz (François), 18 ans ; leur père, percé de deux balles, fut sauvé; Degueldre (Olivier), époux d'Elisa Lambert, 50 ans; Degueldre (Marie), 18 ans, fille du précédent, fusilllée et carbonisée ; Delfosse (Jacques), 47 ans; Delfosse (Prosper). époux de Catherine Gilles, 36 ans; Deltour (Arthur), époux de Jtilia Bernard. 31 ans; Derquenne (H.), fusillé alors qu'il allait traire ses vaches; Doyen (Emile), 52 ans. François (Jacques), époux de M. Meyer, 35 ans ; Franck (François), 67 ans, garde champêtre, fusiWé en faisant sa tournée; Franck (Servais), 38 ans, son fils; Gérard (Nicolas), 25 ans; Gérard (Mathieu), 23 ans; Falla (Louis), époux de Barbe Chèvremont, 43 ans; père de famille; Iioubeau (Jacques), époux de M. Spartgens, 53 ans; Jamsin (H.), 36 ans; Jacob (Léon), 18 ans; Joris (Sébastien), époux Colson, 47 ans. fusillé et le crâne ouvert à ooups de crosse; Julémont (Jacques), époux de Marguerite PréaTpré. 22 ans. Leolercq '(Léopoldj), 72 ans. fusillé, mais sauvé; Leclercq (Toussaint). 20 ans; Loncin (François), ^ époux de Joséphine Lejeune, 43 ans ; Loncin (Antoine). 17 ans ; Lorquet (Jacques), époux de M. Lejeune, 57 ans; Lorqtiet (Victor), époux de Cornélie Linck, 28 ans; Lorquet (Jacques), 20 ans; Lorquet (Albert), 17 ans; Lorquet (Fernand), 14 ans; Letesson (Jean), marié, 59 ans; Letesson ECHOS. /^.u uuo joeige. Nous avons déjà dit tout le plaisir que nos compatriotes ont à se retrouver aux réunions du " Club Belge," dont le caractère intime fait songer à la patrie absente. La réunion de samedi dernier, tenue comme de coutume à l'hôtel De Keyser avait réuni un public nombreux qui fit un grand succès aux différents numéros d'un programme des mieux composés et qui comprenait les noms de Mmes De Vrin et Belloy, ainsi que MM. Collignon, Van Roey. et Theeïen. On ne pourrait trouver voix plus ravissantes que celles de Mmes De Vrin et Belloy. La première se fit acclamer dans la Chanson du Régiment " de Gevaert et dans une fantaisie de Mme Matthyssens, tandis que la seconde fit preuve de réelles qualités -dans le grand air de " Guillaume Tell." Nous n'avons plus à découvrir le réel talent du violiniste M. Jos. Çamby, un de nos meilleurs virtuoses de l'archet, dont le jeu aussi personnel que remarquable sut rallier .les applaudissements enthousiastes de l'auditoire. • MONITEUR BELGE DES 20, 21, 22, 23, ET 24 JUIN. ACTIONS D'ECLAT. La croix d'officier do l'Ordre de Lcopoid (ordre militaire) ost décerné© au capitaine commandant Jiotelet, A.-J.-G., du 1er régiment de ligne. Aux oapitaines commandants: L'heureux, F.-E.-J., du 22e régiment de ligne, dccodc par suite do blessures reçues à ILauthem-Sainto-Marguérite, le 18 août. 1914; Bytebier, L.-M.-J., du 22e régiment de ligne, dccédc par 6Uit3 do blessures reçues à Ilauthem-Sainte-Marguerite, le 18 août 1914; v Backes, J.-P.-G., du 22e régiment de ligne, tue a Hauthom-Sainto-Margueritc, le 18 août 1914; Debrouwer, C.. de l'état-major de la Ire division d armeo, adjoint d'état-major, décédé le 26 janvier 1915 par 6uito do blessures reçues le 25 janvier à Furnes; Heoq, F.-C., du 22o régiment de ligne, tue a Hsuthem-Sainte-Marguerite, le 18 août 1914; Strôa. F.-J.-M., du 22e régiment de ligne, tué à Hauthem-Sainte-Marguerite. Je 18 août 1914, et Hellemaps, K.-D.L., de l'artillerie de la 14e brigade mixte, tué à Liège, le 6 août 1914. I^s capitaines en socond: Liuard, E.-F.-J.-G.-H.-M., du régiment des grenadiers, tu* le 18 mars 1915, sur l'Yser; . . Domeuldre, A.-R-, du génie de la position fortifice <M Namur, tué en août 1914, à. Boninnes (siège de Namur), et Frémault, C.-C.-C., du corp6 de la gendarmerie, tué le 7 ociobro 1914, à Nazareth. Le3 lieutenants: Van Eeckhoutte, M.-J.-B., du 1er régiment de ligne, décédé à la 6Uite de blessures reçues à Dixmude, le 26 octobre 1914; Wauthoz, L.-G., du 9e régiment do ligne, décédé par suite de blessures reçues à Lombartzyde, le 20 octobre 1914; Baron do Fierlant-Donner, A.-C.-M.-L.-G., du 1er régiment de guides, tué sur l'Yser, le 22 lévrier 1915; ... l'asnier. L.-IL-J., de l'artillerie de la position îortifiee de Namur. tué au fort d'Andoy en août 1914 ; I,o lieutenant de réserve Michel, A., du 22e régiment d« ligne, tué à Il3uthcm-Sainte-Margucrite, le 18 août 1914. Les sous-lieutcnants: Dewincloelaere. F.-L, du 22o régiment do ligne," tué i lïauthem-Saintc-Marguerite, le 18 août 1914; I>e!ive, H.-J.-J., du 22e "régiment de ligne, tué à Hauthem-Sainte-Marguerite, le 18 août 1914; Beyaort, C.-A., du 2e régimèrit de chasseurs * pièd, tue à le 4 mars 1915 à Dixmudp: Damoiseaux. G.-L.-J.-M.. du 15e régiment do ngne, tue,* Oi'.d-Stuwokcnskerke. le 24 octobre 1914. et Strivet. C.-G.. du régiment des grenadiere, tué à Dixmude, lo 6 février 1915; Le médecin auxiliaire De Veirman, F., du 23e rp_gimem de ligne, décédé par suite de blessures reçue, sur 1 Y6cr, le 23 octobre 1914. (A suivre.) (Henri), époux de Françoise Dubois, 55 ans; Lecloux (Michel), ,50 ans, fusillé à Battice; Lousberg (Jean), célibataire, 73 ans, carbonisé.Mosbeux (Jean), 59 ans; Mosbeux (Pierre), 52 ans; Pinet (Pierre-Jean), 82 ans, fusillé à Battice; Pdrenne (Pierre), époux de Beille-fiamme, 45 ans., fusillé en revenant de la messe; Piérard (Jean), 59 ans; Pierard (Charles), 23 ans, fils du précédent; Piérard (Lucien), 18 ans; Èemy (Denis), 58 ans, Renard (F.), marié, 62 ans, tué à coups -de bavonnette et de crosse; Rouschops (Pierre), | 35 ans; Rouschops (Marie), 42 ans, épouse du précédent; leur enfant de cinq ans fut sauvé, maïs eut deux doigts presque détachés. Scieur (Joseph), époux de M. Bauwens, 63 ans; Vanwissen (Léon); Weerts (Grégoire), marié, 48 ans; Weerts (Cotrneil'le), 19 ans; Weerts (Diedonné), .16 ans; Weyenberg (Jeanne), née Closset, 58 ans- Weyenberg (Nicolas), 60 ans; Weyenberg (Jeanne), leur fille,-34 ans; Weyenberg (Maurice), 15 ans, f j 1é de la précédente; Wislet (Louis), 46 ans: Wiâ-let (Marie), son épouse, née Dupont, 41 ans; Wislet (Marguerite), 20 ans, fusillée el ie crâne ouvert à coups d.e crosse ; Wislet (Louis), .8 ans; Xhaufiaire (Henri). 45 ans, époux de M. He 'vaux, fusillé à Batfàce. " Cette liste de quatre-vingt-un suppliciés do Mélen-la-Bouxhe . contient neuf habitants emmenés et mis à mort ailleurs. " La Bouxhe fut, en autre, arrosée du sang de quarante-huit malheureux amenés des villages voisins. "La malheureuse Marguerite Wislet fut victime de nombreuses brutes allemandes, une vingtaine, dit-on. après quoi on la tua et ca lui brd.sa la tête." Ainsi furent massacrés, dès le 4 août, de pauvres gens dont tout le crime était d'appartenir à un pays qui avait refusé de manquer à sa parole... ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges'' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers beJges aux patrons anglaife), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civiL Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des. poste3 de la localité. Des Belges se trouvent, dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Boursa du Travail à Aldwych Skating Kink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux. ordres, «.T.p. DBNTISTR.Y.—VICTOR- COTILS, d'Anvers (rue Qnellin).—Consultations tous les jours de 2:30, à 6h. Oxlord-street 351. Téléphone. 2782 Marfair. DECES. MADAME Vve. François Van Dievort d'Anvers pieusement décédéc 1e 23 juin, 1915, âgée de 71 ans.— 40. Carleton-road, Tufnell Park, N. "VfOUS mettons vivement nos compatriotes en l'I garde contre certaines agences do placement d'employés, qui no risent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez d« cautionnement ou de garantie qu'arec les références les plus sérieuses I

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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