Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 06 May. Le courrier de l'armée. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/028pc2xb2x/
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fi Mai 1015 Numéro 104 LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE SUR L'YSER LA BATAILLE II. — La Défense de l'Yser On se souvient qu'à la fin de la journée du 19 octobre. on avait signalé l'arrivée, du côté de Rou-lers. de forceps allemandes considérables. Il n'était pas douteux que l'ennemi allait prononcer, sans tarder, un vigoureux eflort contre Dixmude. Ordre avait donc dû être donné de ramener sur leurs emplacements primitifs les troupes qui venaient d'attaquer brillamment sur le front Beerst-Vladsloo ; des dispositions avaient dû être prises ensuite pour renforcer ces troupes. La brigade mixte de la 3e division, qui occupait le canal au sud de Dixmude, y avait été remplacée pat" des unités de la 5e division ; elle fut mise à la disposition de l'amiral Ronarch, de même qu'un régiment d'artillerie. D'autres éléments allaient étayer nos positions de Nieuport qui, le 20 octobre, comme nous l'avons dit, etaient l'objet d'une violente atlaque. Peut-être l'ennemi espérait-il ainsi détourner l'attention du commandement des événements qui se préparaient à l'autre extrémité de notre ligne. Mais quand, avant midi, les premières « mar^ mites » allemandes tombent sur Dixmude, toutes les dispositions sont prises pour recevoir l'attaque annoncée par la rafale d'obus, qui se fait à chaque instant plus dense. Il est à noter que les Belges et les fusiliers marins ne disposent d'aucune artillerie lourde. Poui répondre au feu d'enfer de l'assaillant, ils n'ont que leurs petites batteries de 75. Mais celles-ci feront, comme de coutume,d'admirable besogne. Dans les tranchées qui garnissent la tête de pont et le canal, marins et fantassins restent inébranlables sous les torrents de mitraille . Et quand, dans le courant de ('après midi, jugeant la préparation par l'artillerie suffisante, l'ennemi se lance à l'attaque de Dixmude, il est reçu par le feu à courte distance des fusils et des mitrailleuses, tandis que nos batteries arrosent l'assaillant de projectiles. L'attaque se fait en ordre serré, en masses profondes. Ce sont les formations nouvelles, encadrées de vétérans ; elles marchent au feu avec une bravoure réelle, avançant sur plusieurs rangs d'épaisseur et chantant leurs hymnes patriotiques : tactique folle et théâtrale, par laquelle les Allemands comptent démoraliser les défenseurs. Mais loin d'être terrorisés par la masse qui s'offre à leurs coups, Belges et marins français ne voient que les ■ravages exercés par leur tir ajusté dans ces flots humains. Des rangs entiers sont fauchés, d'autres .es remplacent pour tomber à leur tour. C'est une hécatombe effroyable, une vision d'enfer. Des vagues d'assaillants arrivent pourtant jusqu'au pied même de nos défenses, mais seulement pour y mourir, épuisées, anéanties. La lutte se prolonge pendant des heures ; elle dure encore quand le crépuscule envahit le champ de bataille. C'est à la soirée seulement que l'ennemi renonce à un effort, stérile en dépit de toute sa violence : des coups de sifflet retentissent qui ordonnent la retraite et la cessation du feu. La grosse artillerie ennemie continue seule son bombardement régulier et systématique. La moitié de Dixmude est en ruines ; les flammes rouges des incendies montent haut dans le ciel nocturne. Dans cet enfer, les vainqueurs travaillent à remettre en état leurs tranchées à demi démolies, et veillent. Sur tout notre front de l'Yser, pendant cette même journée du 20 octobre, le bombardement s'est poursuivi avec la dernière violence, comme si l'ennemi espérait écraser nos troupes par les seuls effets de son artillerie lourde, contre laquelle il nous sait "mpuissants. Le vacarme est assourdissant. Dans les tranchées, qu'il faut constamment réparer sous le feu même. INos pertes sont grandes. Mais nul ne songea lâcher pied. Le travail de réfection continue toute la nuit sous le bombardement incessant, avec l'aide de nos troupes du génie, dont le dévouement est admirable. Ce sont elles aussi qui soin rliargées de déblayer le champ de tir. de faire disparaître les obstacles qui gênent la vue des fantassins. Tout cela doit se faire, de jour comme de nuit, sous « les marmites » et sous la continuelle menace d'une attaque. Il n'est de repos possible pour personne. Les obus ennemis fouillent le terrain jusque loin derrière l'Yser. Nul village n'est tenable ; à tout instant quelque maison s'écroule ou prend feu ; une ruine nouvelle s'ajoute à d'autres ruines. Dans cette même nuit du 20 au 21 octobre, l'ennemi, supposant les défenseurs de Dixmude exténués par leur résistance de la journée, tente contre la tête de pont une nouvelle attaque. Mais chacun veille ; la surprise est éventée et l'attaque échoue une fois de plus. Les défenseurs, pourtant, ne disposeront pas d'un long répit. Le jour pâle éclaire à peine les premières heures du 21 octobre, qu'après un redoublement d'intensité dans le bombardement, Dixmude est attaquée de nouveau. Comme la veille, des masses grises s'avancent, sous une voûte de mitraille. Il semble que pour exciter l'ardeur de ses hommes, l'ennemi leur ait fait absorber quelque drogue, aicool ou ether. qui leur donne des rictus de démons. Une odeur de meurtre les précède. Mais i'assaillant à beau se ruer sur Dixmude avec la dernière sauvagerie, les défenseurs qui gardent la tête de pont restent inébranlables, en dépit de mille blessures, en dépit de fatigues inouïes, en dépit de la boue, de la pluie et du froid. Les Allemands sonl- («poussés une fois de plus, laissant devant nos positions des centaines de cadavres. Pendant qu'ont lieu ces formidables poussées sur Dixmude. l'ennemi continue de menacer tout notre front. Il pousse des attaques un peu partout, ne nous laisse aucun répit. Il 'menace principale ment Nieuport, si gênés que soient ses mouvements par le feu de l'escadre britannique, par celui de nos troupes qui tiennent solidement les approches de la ville et la région des Dunes. En revanche, il lui est loisible de démolir Nieuport à coups d'obus; ses grosses pièces, tiranl de loin, s'en donnent à cœur joie. Et c'est lt même spectacle de désolation, d'incendies et de ruines, qu'à Dixmude. L'œuvre de destruction implacable et sauvage s'accomplit. Mais il ne peut suffire aux Allemands de démolir nos dernières cités. Notre résistance, si elle les stupéfie, les irrite visiblement et les excite à vouloir franchir l'Yser malgré tout. A 5 heures de l'après-midi, ce 21 octobre, l'ennemi, qui a reçu de nouveaux renforts, dé-clanche sur Dixmude une quatrième attaque aussi violente que les précédentes. Pour mieux réussir, il la combine avec une poussée furieuse contre le passage de Schoorbakke, à mi-chemin environ de Nieuport à Dixmude. Mais, sur les deux points, sa ruée se brise contre une muraille de feu : Fusils, mitrailleuses et nos admirables batteries, que rien ne peut faire taire, sèment la mort dans les rangs allemands. A peine cette offensive a-t-elle été enrayée que l'ennemi, dont la ténacité n'a d'égale que l'héroïsme des nôtres, en prononce une nouvelle, sur Dixmude encore, mais combinée cette fois avec une attaque par le Sud, contre nos tranchées qui bordent le canal. C'est en vain, toujours, qu'il lance ses bataillons au carnage, c'est en vain qu'il achève de détruire, et d'incendier Dixmude. Le Grand-Quartier-Général a donné pour ordre : « Résister à outrance, tenir malgré tout. » Fusiliers marins et troupiers belges, obstinés dans leur héroïsme, se feront tuer sur place, mais ils ne céderont pas. Et la journée du 21 s'achève sur un nouvel échec de l'ennemi. Dixmude est imprenable ; Nieuport reste entre nos mains ; l'Yser, jusqu'à ce jour, demeure infranchissable. ACTIONS D'ECLAT Nominations Le sous-lieutenant Mignon, F.-J.-A., de l'artillerie de la 16« brigade, est nomme lieutenant/ pour le sang-froid et le courage exceptionnel qu'il a montrés au combat de Kattermen ter-Bosch, le 12 septembre 1914» Nouvelles dej^ Patrie Belge Bruxelles. — Après de longues démarches, le Comité des brasseurs, composé de MM. Wielemans-Ceuppens, Dandeloy, Lambrechts, Verhaeghe de Naeyer, De Becker-Remy et baron de Mévius, a obtenu de l'Angleterre l'autorisation de faire entrer en Belgique — sous le couvert de la légation des Etats-Unis — les matières premières, qui commençaient à manquer. Louvain. — La population est unanime à rendre hommage au R. P. Valère Claes qui, tous les jours, avec un inlassable dévoueme»t — et sous la surveillance indécente d'offleiers allemands—s'occupe à donner une sépulture décente aux braves soldats belges tombés dans les environs de Louvain. Gand. — La frappe de la monnaie de fer, pour le compte de la ville, a commencé. La première émission comportera 500,000 pièces de 50centimes, 500,000 pièces de 1 franc et 250,OOu pièces de 2 francs. Ces monnaies porteront d'un côté le lion flamand et de l'autre l'indicati -n de la valeur. Anvers. — Pour remédier à l'augmentation du prix du froment et de la farine, et d*accord avec l'avis émis par « The Commission for Relief in Bel-gium », qui se trouve dans l'impossibilité de livrer le froment et la farine aux anciens prix, le bourgmestre a tixé le prix du pain blanc et bis à 49 centimes le kilo. A moins d'une autorisation écrite spéciale, le pain et la farine ne peuvent être vendus en dehors de la ville. Les commerçants qui vendront au-dessus es prix fixés seront punis d'un emprisonnement de un mois à cinq ans et d'une amende de Z6 à 500 irancs. Turnhout. — On nous écrit de Turuhout : Les Boches ont trouvé un nouveau moyen — et combien honnête — pour battre monnaie Lorsqu'ils ont eu l'occasion d'enlever à des voyageurs passant la frontière des journaux hollandais prohibés, un soldat en bourgeois ou un espion vient les offrir en vente. Celui qui en achète reçoit une heure après la visite des Allemands et est incari éré à la Kommandantur à moins de payer immédiatement 20 marks d'amende. — Les règlements sur le couvre-feu sontappliqués avec la dernière rigueur: une patrouille allemande a cassé le bras à un horloger, A. C., qui était venu sur le pas de sa porte après 9 heures du soir. — Un jeune homme, Al. B., qui avait voulu passer la frontière pour rejoindre l'armée belge, a été arrêté et emprisonné. Après avoir été nourri exclusivement de pain et d'eau pendant neuf jours, il fut relâché après avoir dû signer l'engagementde ne pas prendre les armes contre les Allemands. IV^alines. — Les 250 orphelins de Malines qui s'étaient réfugiés à Gand et y avaient reçu l'hospitalité au. collège Sainte-Barbe, viennent de rentrer dans leur établissement. — Trois personnes qui avaient introduit en fraude des journaux belges, ont été condamnées à un an et demi de prison. En Ardennes.— Le joug teuton se fait durement sentir dans nos régions ardennaises, si terriblement ravagées déjà ; non seulement il ne reste plus un jambon, ni une... pipe de tabac, mais les porcs mêmes sont devenus d'une rareté Inquiétante. Voilà, si l'on veut, le côté économique du régime ; le côté social, moral, n'est guère plus brillant. Les Allemands ont exigé que tous les citoyens de 17 à 45 ans se tissent inscrire,d'abord dans les maisons communales, ensuite, dans les chefs-lieux. Us exigent, en outre, que cette formalité attentatoire à la liberté et profondément vexatoire, soit renouvelée hebdomadairement. Or, on nous cite le cas de tels villages qui se trouvent de 12 à 18 kilomètres des chefs-lieux. Les infortunés habitants de ces villages passent donc régulièrement deux jours par semaine pour aller répondre à l'appel de leur nom t Heureusement que cet odieux système touche à son terme. Berneau. — Un habitant de cette localité a tait le récit suivant à M. Borboux, député : « J'avais un beau-lrère, l'homme le plus doux et le meilleur de la terre. Les Allemands l'ont pris devant s;t petite maison où il était avec sa femme et ses deux enfants. Je ne sais pas pourquoi. Un officier lui a fait passer une grosse corde autour du cou, lui a fait mettre le torse nu et a obligé son propre frère, qui se trouvait dans la maison, à le promener du matin au soir, tenant le bout de la corde, entre deux soldats allemands, le revolver au poing. Et tout le long du chemin il (tevait répéter : « Je suis un cochon, je suis un sale Belge, je suis un brigand », et crier « Vive l'Allemagne ! » Son frère l'encourageait tout bas à s'y résigner, croyant ainsi le sauver. Mais, vers 5 heures du soir, comme il repassait prè» de chez nous, un officier l'arrêta, le fit monter sur ur. petit tas de fumier et lui dit : « Lève le cou ! » Mon beau-frère, plus blanc qu'vi mort, obéit. L'officier lui entra son sabre dans 1. jOrge et, d'un seul effort, le fendit du haut en bas, comme un porc I Nous n'avons pas même pu approcher de son yuMVH» grand corps complè binent ouvert. »

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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