Le messager de Bruxelles

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25 January 1915
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s.n. 1915, 25 January. Le messager de Bruxelles. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/319s17t783/
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LÉ MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN. ECONOMIQUE & FINANCIER Abonnements: Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) AVIS. — Adresser toute •orresjwndarsee «1 la direction du MESSAGER DE SRUXELl.£S Aucune quittance ne sera valable ai elle ne porte la signature du directeur du Journal. Rédaction et Administration: 1, Quai du CJti»ntïei% 1, Bruxelles. - "Téléph. A 1610 LA GUERRE / |v «b ' > /ftp' yL^»^ ' \ a Q g bvruiHtet \/ Jno>u>H*nMvd \^do/U2^ Folfa^b^^^J C'est soir l'Aisne que se produit aujourd'hui un violent duel d'artillerie.Soissons est violemment bombardée diit ,1a Kolnische Zeitung. Sur tous te quartiers de ia vil'Ile, il tombe des bombes. L'évêque, l'archiprêtre, le sous-préfet et le juge de paix auraient quitté la villle où sont testés seulement le commandant de place, les membres de 'la municipalité et une cinquantaine de notables. Beaucoup dë maisons ont été mises en feu par les bombes. Autour de Reims, là canonnade continue également violente, de même sur toute l'Aisne un violent diuel d'artillerie se produit, précurseur de combats de grande envergure. La carte de l'Aisne que nous donnons aujourd'hui permettra de repérer les actions imminentes dans cette région. La décrue de la rivière permet d'envisager à bref délai des événements de première importance. Les journaux allemands se sont occupés ces derniers temps de la personnalité du comte Witte et des efforts qiu'il ferait à Pétrognad pour y rendre popullaire l'idée d'une paix prochaine. Le comte Witte, qui dut, il y a longtemps déjà, se retirer de la scène politique et désirerait, pour des raisons à la -fois d'ordre personnel et d'intérêt de parti, y faire une réapparition, s'est fait, paraît-iil, dans la capitale irusse le centre d'un petit cercle où l'on discute volontiers lies I moyens de mettre fin à .Ha guerre, A Pétrognad, on me paraît point s'émouvoir de l'activité du comte Witte et du projet de voyage qu'il fit annoncer dans lia presse. Une note S du Petersburger Kurier déclare qu'au-1 cune personnalité autorisée ne songe 1 an Russie à s'occuper déjà d'aplanir les chemins d'une négociation paci-| tique. La portée ides idées mises en I circulation par le comte Witte ne dé-1 passe pas le cercle des gens qu'il a i groupés autour de lui- Le voyage de M. Ghenadief, ex- miinistre bulgare, ne semble pas, jusqu'à présent, avoir une signification politique bien nette. Dans une conversation avec un ré-| dacteur de la Tribuna, M. Ghenadief a fait remarquer que les rapports de la Bulgarie avec lia Serbie manquent encore de clarté, mais que ses rapports larvée la Grèce s'améliorent. En ce qui concerne la Turquie, la Bulgarie n'a plus aucun motiif d'hostilité contre elle. « La Bulgarie, a ajouté M. Ghenadief, observe vis-à-vis des belligérante une neutralité rigoureuse; elle n'est guidée, dans ses sympathies, que par son propre intérêt ; » Le parti stambouloviste n'est ni irussophile nii russophobe. 11 fut, ill y ■ a quelques années, en iliutte avec la Russie, parce que ses chefs estimaient que les -intérêts de lia Bulgarie exigeaient cette lutte. Aujourd'hui encore, sans rancune mi sentimentalité, il suivra uniquement une politique utile à la Bulgarie. » L'arrivée de M. Ghenadief a don né lieu à de nombreux commentaires dans la presse romaine. La plupart des journaux attribuent des buts divers au voyage de l'ancien ministre, mais ce sont là, naturellement, de simples hvpothèses établies sur des don,nées d'une extrême fragilité.Le Giornale d'Italia souhaite la bienvenue à M. Ghenadief dans les termes suivants : « Nous ne savons pas oe que M. Ghenladief pouinra flaire en Italie, mais il est certain que notre programme (( les Balkans aux peuples balkaniques », qui ne se conçoit que dans le respect du principe des nationalités, conserve toute sa valeur. C'est pourquoi nous souhaitons vivement de voir s'établir la concorde dans les Etats du proche,Orient, et que notre pays participe efieacement à cette oeuvre de paaification. C'est d'Espagne que nous arrive aujourd'hui fe petite secousse quotidienne : ■ I ■ M. M aura Gamazo, le fi 1s du leader ultramontain, ayant parlé dans l'A B C des intérêts espagnols à Tanger, lia Tribun-a partit à fond de train, proposant l'occupation immédiate de Tanger par l'es troupes espagnoles actuellement au Maroc. De son côté. El Correo espanol écrivait : <( L'Esipagne a les yeux fixés sur le Portugal où elle ne consentira pas de tutelle humiliante et honteuse, et elle regarde encore les côtes d'Afrique qui doivent être siennes. » Ces articles, écrits dans une forme correcte, mais extrêmement violente, trouvèrent un écho dans la presse espagnole; aussi M- Dato, désireux de remettre les choses au point, déclarait-il le jour suivant que le vrai patriotisme consistait précisément à ne pas parler de ces questions, dont la discussion ne pouvait avoir d'autre résultat que de compromettre la neutralité que, d'un commun accord, les représentante du pays se sont proposé d'observer. COMMUNIQUES Communiqué Officiel Allemand Berlin, 23 janvier, midi : Sur le front occidental Des avions ennemis ont jeté des bombes sans résultat sur Ûand et Zeebrugge. Entre Souain et Perthes, l'ennemi a fait hier une sortie, nous avons repoussé celle-ci. Dans l'Argonne, nous avons occupé line position à !*ouest de Fontaine-la-Mite, Nous avons pris 3 officiers, 243 hommes et 4 mitrailleuses. Au nord-ouest de Pont-à-Mousson, nous avons repoussé deux attaques françaises avec fortes pertes pour l'ennemi. Les chasseurs alpins ont été repoussés près de Wisembach. Plusieurs attaques sur Hartmansweilerkopf ont échoué. Sur le front oriental En Prusse orientale, rien de neuf. Nos attaques sur le secteur de la Zucha continuent dans la région de Rawa ; de forts combats d'artillerie ont lieu. Communiqué Officiel Russe Pétrograd, 21 janvier. — En Prusse orientale, il n'y a depuis deux jours pour ainsi dire pas de changement. L'ennemi continue ses attaques. s Dans les secteurs de la L^ura, il y a eu quelques combats d'artillerie. La tentative de l'ennemi de reprendre ■ ' le village de Vorcktâ, en Bukovine, n'a i pas abouti. ; Communiqué Officiel Français Paris, 21 janvier, 11 heures soir. — L'ennemi a bombardé nos positions au nord ds Notre-Dame île Lorette, village sur lequel il fit une attaque qui fut repoussée à 5 heures du matin. t En Champagne, nous nous sommes ren-j dus maîtres de deux petits bois au nord de la bourgade de Beau-Séjour. En Argonne, les Allemands ont fait une s attaque sur un point proéminent de notre ligne à Saint-Hubert, un bombar-t dement violent détruisit nos tranchées sur lesquelles l'ennemi se rua. i A Hartmanweïierskopf (Haute-Alsace), se livre en ce moment un violent combat d'artillerie et d'infanterie. Paris, 22 janvier, 3 heures soir. — Nieu-port a été violemment bombardé. Notre infanterie a été canonnée par intervalles à l'ouest de la route de Lombartzyde. 3 Entre Ypres et l'Oise, notre artillerie a ' tiré sur les ouvrages ennemis. 1 A Soissons, aucun changement. A Berry-au-Bac, nous avons pris une ' tranchée que nous avons évacuée sous un feu violent. ' Du côté de Perthes, l'ennemi a fait, 1 dans la nuit du 20 au 21, une attaque au nord-ouest de Beau-Séjour ; elle a été rejetée.Au sud-ouest de Saint-Mihiel, une violente canonnade a été faite sur nos positions.Au nord-ouest de Pont-à-Mousson, l'ennemi a repris, dans le Bois Le Prêtre, une partie des tranchées que nous avions prises le 20. Dans les Vosges, l'ennemi a lancé des ! grenades de gros calibre sur Saint-Dié. Entre les cols du Bonhomme et de la Schlucht, nous signalons un combat d'artillerie.> Le combat à Hartmansweilerkopf dure ' toujours avec la même violence. DERNIÈRE HEURE Rome, 22 janvier. — Le ministère de la guerre vient de décider l'envoi de quelques milliers de tentes et de six grandes baraques pouvant contenir chacune 50 personnes dans les localités où le tremblement de terre a eu lieu. Il y serait aussi envoyé des cuisines et boulangeries de campagne pour y préparer de quoi nourrir quotidiennement au moins 8,000 personnes. Depuis hier, il neige dans les Abruzzes et le froid est devenu vif ; aussi la misère a encore augmenté. Norwich, 23 janvier. — A minuit, un Zeppelin a survolé La ville. Londres, 23 janvier. — Les dépêches officielles venant des positions de la côte ! septentrionales ainsi que de Norfolk, disent qu'il n'y a rien de neuf au sujet du raid des Zeppelins. On semble croire que les ronflements de moteur ne provenaient que d'avions et d'hydro-aéroplanes. La jjolice de Londres a été augmentée de policiers auxiliaires, aucune autre mesure tendant à repousser les attaques aériennes qui pourraient se produire, n'a été prise. On mande de Malte que le général Rundle est parti pour l'Angleterre où il va prendre le commandement du 5e corps d'armée. Londres, 22 janvier. — Plusieurs Zeppelins, d'ont on ignore le nombre, ont survolé hier soir Cromer, vers 10 h. 1/2, se dirigeant vers Londres. Les dirigeables approchèrent de la côte sans toutefois jeter des bombes et continuèrent leur route, se dirigeant vers le sud-est. Dès que les garde-côtes et les patrouilles militaires entendirent le bruit des moteurs dirigeable, les lumières furent éteintes. On mande de Lyon : Le ministre de la guerre vient de décider que tous les hommes réformés et qui, après nouvelle visite médicale, ont été déclarés aptes au service, seront versés dans l'infanterie, à l'exception de ceux qui ont .fait des études techniques supérieures et qui entreront dans un régiment d'artillerie ou d'école du génie. New-York, 21 janvier. — Une nouvelle ligne de navigation à vapeur va se créer entre la Chine et New-York ; l,e capital sera fait par un syndicat sino-américam. Lundi 25 Janvier IÎM5 {Ution F. L G. — \° 75) JLe Numéro îO CmflS 31me Année — N° 25

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This item is a publication of the title Le messager de Bruxelles belonging to the category Financieel-economische pers, published in Bruxelles from 1895 to 1946.

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