Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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20 September 1916
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s.n. 1916, 20 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 05 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/c24qj78x1q/
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25e ANNÉE — Sérfe Nouvelle.— • N 68$ Mercredi 20 Septembre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 3ter. rw ii li Bnm— LE HAVRE TÉLÉPHONE :n*6A BELGE SUREAUX A PARIS • 83, M iiean-jacques'fîoussaai, 33 LONDON OFFICE i 31. PANTON STREET Leicesier Square, S. If. Directeur : TWm IEBSAI tO cent, le N° LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Franc» 2 fr. 50 par mois • 7 fr. 50 par t^mestr* Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mole • .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres paye. S fr. — par mois > . e fr. •— par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à rAdiimstration do Jsmaî Les petites annonces sont igalemenï 'reçue* à la Société Européenne ôo Publicité. 10, rue de la Victoire, Paru, sut en a le monopole pour Paris. S cent, au front Les annexionnistes allemands continuent.. >h ■ ■ Catholiques, Radicaux, Socialistes, tous se valent ! En dépit des événements militaires chaque jour moins favorables à. la réalisation des rêves d'hégémonie allemande, l'annexionnisme continue a faire rage dans tous les partis d'Qutre-Rhim. Toute la presse allemande & applaudi d'un jnême cœur aux paroles dki roi de Bavière déclarant, le 11 septembre, à Nuremberg, que « les Allemands ne concluront qu'une paix qui leur donnera une meilleure position que celle qu'Us avaient jusqu'ici ». 11 suffit, pour comprendre ce que cela veut dire, de se rappeler que c'est le môme roi de Bavière gui réclamait, l'an dernier, dans un discours prononcé à Furth, ' « une issue directe du Rhin à la mer et un àgramdSs semeni au delà des frontières %ctu*He* ». Tandis que son roi partant à Nuremberg, un radical' bavarois, M. N'etiroann-Froh-man, proclamait, dans la Mûnchen-Augs-buraer A bendseitung, la. nécessité d'annexions et rappelait que « lo parti radical progressiste (F ortsch rittjfch e Volkspartei) s'est prononcé à différentes occasions pour un agrandSïssement du territoire »... Dans le Tag du 12 septembre, l'ancien' **nif>3stre de Saxe-Altenburg M. V. Barries s'écrie,, die son côté. qu'il ne faut pas avoir de pitié avec les ennemis, et que l'Allemagne ne devra pas se fier à des traités, «des paperasses», tant en ce qui concerne l'Angleterre qu'en ce qui concerna !a France — mais uniquement « aux moyens de force réels»! Mêmes appelé à la force dans la presse cfu Centre ctont tous les organes reproduisent un article de te Correspondance parlementaire du parti dénonçant les velléités anti-annexionmiistes de certaines fractions de la Sozrol-Dcmokratie. « Il faut d'abord, dit notamment cet article, convaincre nos adversaires par la force des armes que l'Allemagne est invînoïble. La revendication social-démocrate de renoncer librement è tout changement de frontières, à toute indemnité de guerre, ne sera pas comprise dans les couches les ptos larges du'peuple. C'est-une idée qui ne peut être saisie que difficilement, que l'Allemagne doive sortir de cetta tutte terible entre les peuples sans aucun bénéfice et que les sacrifices gigantesques, que le peuple atlemand a dû supporter .doivent avoir été consentis en vain ! » Est-ce pour pouvoir vouer la Sozial-De-mokratie a.ux gémonies, que la presse du Centre feint de croire que les socialistes son,; ralliés aux opinions anti-annexionnistes '? Nous l'ignorons ,mais ce que nous Bavons, c'est qu'on vient d'assister du côté socialiste à de nouvelles manifestations annexionnistes fort peu éouivoques. L'article publié dans le « Vorwaerts » du 9 septembre par le député à la Diète prus-êiernnè Konrad Haeniseh est tout à {aft édifiant. Voici comment ce parlementaire socialiste expose sa oensée au sujet du sort réservé à la Belgique : « Il me paraît certain que la Belgique ne doit en aucun cas rester plus longtemps la porte d'invasion de l'Angleterre contre l'Allemagne. Mais il me semble prématuré de discuter la façon dont les garanties réelles seront crées ; de quelle façon, avant tout, les côtes belges du nord seront soustraites à l'influence dominante de l'Angleterre et la fameuse « liberté des mers » réellement assurée. Vu que ces questions sont devenues une affaire qui dépend de la décision guerrière, il n'y a absolument pas de sens pour nous, socialdémo-crates; de ' protester contre cela, au nom de v principes éternels » quelconques. Pouyons-nous vraiment voir tranquillement que la Belgique reste sinon dans la forme, au moins en fait, «ne province anglo-française comme elle le sera dans l'avenir encore plus qu'avant la guerre Y Aucun bavardage concernant le droit de libre disposition des pcup'es » ne peut nous y forcer i Un pareil droit de libre disposition n'existera pas aussi longtemps que les peuples se trouveront sous la domination capitaliste, et nous devons baser notre politique sur les choses comme elles sont et non comme nous les imaginons pour l'avenir, » Est-ce assez net ? Dira-t-on que ce n'est là que l'opinion d'un isolé ? On sait que ce n'est au contraire que l'écho de thèses cent fois défendîmes par les Scheidexnaon, les Sudekum et autres socialistes du Kaiser. Mais les électeurs approuvent les dé du tés et on a vu le 10 septembre les socialistes d'Ebenswalde — c'est la socialiste « Humanité » qui nous l'apprend — choisir à l'unanimité pour les représenter à la conférence des socialistes de l'Empire ]e candidat maîoritaire patronné dans un d'iscours fougueusement annexionniste par le député Haenisch lui-même ! La vérité, c'est que tous les Allemands, à Quelque parti qu'ils appartserment, sont également voraces. A nous qui — à quelque parti que nous appartenions — ne voulons être mangés ni aujourd'hui, ni domain, ni après demain, de tirer de ce fait allemand tontes les conclusions qu'il comporte.P.-S. — Une dépêche de Zurich annonce qwe le comité central des syndicats allemands proteste, dans une longue publication, contre la propagation de tracts prônant la grève générale. « La victoire de nos ennemis, dit-il, signifierait la destruction de l'œuvre civilisatrice édifiée après plusieurs dizaines d'années de labeur, et tine misère sans nom s'emparerait du peuple et des ouvriers allemands. Nous continuerons soutenir le gouvernement et à combattre pour/a conduite énergique d'une guerre qui nous a été imposée jusqu'à l'obtention d'une paix garantis sant le commerce mondial de l'Allemagne et ur? ère de paix durable. » . On sait ce que cela veut dire... lt li fi II. ugm ■t m mm fin» *» ftO'C" M. Raymond Asquith, fils atné du premier ministre britannique, lieutenant aux grenadiers de la gardie, a été tué, sur le front de France, le 15 septembre. La nouvelle de la mort du fils aîné de M. Asquith, dans ces combats de la Somme où l'armée britannique accomplit chaque jour de nouveaux exploits, causera une émotion profonde dans le Royaume-Uni. Tous les Belges la partageront et voudront s'associer au deuil de l'homme d'Etat qui a témoigné en tant de creonstances à notre patrie une sympathie ardente et efficace. L'ARMÉE BRITANNIQUE honore les interprètes belges Nos interprètes anglo-flamands viennent d'être l'objet de distinctions flatteuses de la part de nos alliés britanniques : 1° La Militari] Cross a été donnée, par je roi George V en personne, à La Panne, en présence de nos souverains, aux officiers interprètes dont les noms suivent ; Capitaine duc d'Ursel, lieutenant KMst, sous-lieutenants Cels, De Man, de Prêt, Grisar, comité de Grunne, Roeis, Vander-Mwdsn, prince de CrCty, baron de Vincfc. 2° La Distinguished Conduct Me/Jal a été décernée aux sous-officiers interprètes : Farin, Nagel. Borginon, Bossâer. Bracq, Conrad, De Hasque, Fester, Haelters, Hoorraaert, Lantaius, LavaLetie, Mtane, Mcictor, Van. Damna e, comie de Liede-fcerke, KregMnger, Van BoCkel, Danckaert, Herry. Nos alliés ont entouré la distribution de ces distinctions d'une solennité qui constitue à elle seule un touchant hommage. La céréananae s'est passée sur ta Gramd'-Place de X... Une compagnie d'infanterie britannique et dos piqtuets de vingt hom-îhés-eipparteneni aux diverges divisions auxîjuêiias sont attachés les interprètes anglo-flamands, faisaient le service d'honneur.Un général anglais distribua les insignes à nos interprètes, qu'il remercia chaleureusement de leur activité, de leur zèle, de leur dévouement à l'armée britannique ; puis, la compagnie et les piquets d'honneur, suivis d'un peloton de soldats belglss et d'un peloton de nos gendarmes, ont défilé, musique en> tète, devant tes nouveaux décorés. Nous sommes fiers de ces hommages rendus par nos vaillants affiés à nos officiers et sous-officiers qui leur sont attachés comme interprètes. Ces distinctions resserreront encore la cordialité des liens qui unissent nos deux nations. ECHOS =- Le baron de Reyee do Dour, président de la Croix-Rouge beige en Hollande, est mort la semaine dernière à La Haye, annonce la Belgique de Rotterdam. Acte de courage Le gouvernement français, par décision du 30 août écoulé, a accordé la Médaille de sauvetage au messager du ministère de la guerre oelg'j V. Adolpht Van Meerbe^k qui, le 14 juillet, au péril de sa vie, sauva une personne qui se noyait à proximité du cap de la Hève. *—o— L'héroïsme des mères On ne louera jamais assez l'héroïsme des mères qui, au cours de cette guerre, boivent le calice do toutes les douleurs. Mais cet héroïsme n'est-il point sublime lorsque, se surpassant en quelque sorte, il dicte à celle qui souffre' des consolations pour les autres? Il nous a été donné de lire, ces jours-ci, l'extrait suivant d une lettre écrite par la mère de deux soldats belges à la jeune femme d'un de nos soldats. Comment n'en pas élue ému jusqu'aux larmes ! « Voyez-vous, chère amie, — écrivait-ePe, — il faut bien garder son courage pour résister jusqu'au bout. Moi je songe aux pauvres épouses et aux pauvres mères, restées ■n paya occupé, et à celles qui jamais plus ne 'reverront leur mari, leur enfant ! Et alors je me dis que je n'ai pas le droit de me plaindre. » Il faut que nous, femmes, nous nous montrions dignes de nos chers soldats et je liés que vous ôtes du nombre de celles qui ne faibliront pas. Nous sommes au bout de nos souffrances et bientôt la Victoire nous sourira et la gloire sera la récom,pense de nos vaillants défenseurs. » Un soldat belge mort en Suisse. La « Gazette de Lausanne » nous apprend la mort à l'infirmerie de Montreux du soldat belge Louis Lhotist, dir 1er régiment de chasseurs à pied, âgé de 35 ans, originaire de Bruxelles. Il a été enterré samedi avec les honneurs militaires. Un petit-fils de Dickens mort à la guerre. Le « Daily Telegraph » relève dans la dernière liste des pertes britanniques le nom du commandant Cedric C Dickens, petit-fils du grand romancier anglais, mort au champ d'honneur. francs-tireurs !... M PASTEDH ALLEMAND EH A VI! A LA BATAILLE DE LTSEE! Le AHewwe Botterdamsche Courant nous apporte, dans son numéro du 7 septembre, un document qui mérite de figurer en bonne place dans la littérature copieuse consacrée à la prétendue guerre des francs-tireurs. Le journal hollandais reproduit, d'après les Stemmen voor Waarheid en Vrede qui les avaient elles-mêmes cueillis dans Jets VolksGhriften zum grossen Krieg, de longs extraits de lettres d'un jeune pasteur allemand', G. Leimhos, tué devant Dix-imuda en novembre 19H. De ces lettres, dont les dates s'écbelton-nent entre le début des hostilités et les derniers jours du feJdgrau, nous ne retiendrons que deux passages. Le premier est extrait d'une lettre écrite le 16 octobre 1914, de S..., localité située près de G and, sur la route de Bruges : « Il fait en général lamentable en Belgique t Des villages entiers sont brûlés et détruits — des francs-tireurs en furent d'ordinaire la cause. » De ces lignes, il faut en ranrocher d'autres, écrites devant Dixmude, lê 27 octobre 19H : « Un salut d'adieu. JE NE CROIS PAS QUE JE SUBVIVE A CES TEBB1BLES COMBATS DE FRANCS-TIREURS. Nos camarades et nos officiers sont pour ainsi dire enterrés. La lutte dans ceite partie de la Belgique est indescriptible ment opiniâtre. Nous avons été repoussés hier de Dixmude avec de lourdes pertes. Mon casque et mon uniforme ont étd endommagés. Aujourd'hui., nouvel assaut sur le misérable repaire. DES FUSILS SUR LES ARBRES ET SUR LES MAISONS, CHAQUE RUE EST UNE PETITE FORTERESSE... Voilà ce que cet intellectuel allemand appelle la guerre de francs-tireurs ! On était ' là en pleine bataille de PYser, mais les soldats belges <4 les fusiliers ma«ins avaient eu l'incroyable audace de transformer les rues de 'Dixmude en forteresses. Francs - tireurs ? Ce &ont des francs-tireurs comme cerax4à, nos petits carabiniers cyclistes ou. les tirailleurs français, que les' incendiaires d'Andenrte, de T; mines et de Dinant ont prétendu châtier. !... vt * \\WWWWVWV W ! iVos Secteurs trouveront en | 5 * S seconde page, toutes les % | nouvelles de la guerre et les f | dépêches de la dernière heure | Vaine manœuvre LE MEEBIS DES FLAMANDS FOUR LA CLIQUE DE TOI! BlSSlfi On ne saurait trop insister sur la colère provoquée dans la population flamande par la trahison de la bande d'« intellectuels » racolés par von Biss-ng. Cette coière, notre confrère flamand la souligne dans un article du Telegraa{ où il parle de l'état d'esprit des Anversois : « ...Tout se décrépit dans la ville de l'Escaut — seul le nio-ral de la population résiste à la force destructive et dissolvante de l'atmospiière allemande. La conllairoe dans la victoire îles allirs, La toi dans la déiivrnce sont plus grandes que jamais. Et le mépris de la population pour la cirque des « activisses flamands » des Boiuna, des Augusteyns et des ilenderickx est aussi grand qu il ! est pour les ieuiues néerlandaises qui prennent la défense de cette clique. Le public cioiit pourtant reprimer co mépris, parce qua chaque atiront qu'on leur fait les « activistes flamands » savent se venger en allant se plaindre à la Konmrandantur II est impossible de tomber plus bas que ne l'ont tait les « chevaliers de la Flandre » qui peuvent se réjouir de la pro-; tection de l' « Algemeen Necierlandsch Ver-i bond », de la « Tœkomst », du correspondant Pteijzer du « Hancelsblad », du « Nieuwe Rotterdam scùe Courant » et du comité de la « Voliksopbeuring » avec Mgr de Wetering à sa tête. Le mai fait par cette clique au mouvement îiamand n'est pas à estimer ni â dire. Mais le plus beau — et ceci nous le savons de la source la plus sûre — c'est que beaucoup d'Allemands mêmes ne' peuvent cacher le mépris que leur inspire la conduite de laquais de ces deux douzaines de malheureux. — A parler franchement, disait récemment en société un .Allemand très haut pla<#, nous avons plus de respect pour les gens que nous mettons en prison, que nous déportons ou que nous devons fusiller-pour faire un exemple, que-pour cette espece de flamingants qui se traînent comme des chiens devant nous. On ne trahit pas son pays ! Nous sommes convaincus que la plupart des Allemands pensent ainsi là-dessus et, après la guerre, quand les champions d'une Flandre libre et'd'une Université allemande à Gand devront chercher refuge dans la « grosses Vater-land », ils se rendront bien compte aussi qu'un traître n'est jamais plus méprisé que par celui-qui le paye. Les Altrmsnds ne peuvent cependant éprouver au fond de leur cœur assez de respect pour les patriotes sincères et fidèles qu'ils n'en organisent, toujours la battue. Les lettres reçues de soldats au front sont toujours considérées comme un grave délit, et les « autorités » ont des ruses inépuisables pour intercepter la correspondance entre les soldats et leur famille. Il faut dire à la honte de la Belgique qu'ils sont fortement aidés dans cette besogne par quelques misérables Belges qui se recrutent principalement parmi les « activistes » flamands. » Nouvelles de la Patrie Belge NOUVELLES DE PARTOUT Les Allemands ferment des cabarets , Depuis le 31 août, un grand nombre de cabarets belges ont reçu des Aiïemands l'ordre de fermer définitivement leurs .portes. Le motif invoqué à l'appui de cette mesure, c'est que ces établissements possèdent deux sorties. Or, des personnes recherchées et filées par les agents de la sûreté allemande ort maintes fois réussi à glisser entre les doigts de la police militaire. C'est ce que l'on veut empêcher à l'avenir. Les Allemands, qui voient un espion dans chaque habitant, ont une nuée d'agents civils à leur service. Ces individus s® glissent dans les groupes, se mêlent •auix" foules stationnant devant les magasins alimentaires, s'arrêtent aux devantures des magasins dans l'espoir de surprendre des conversations, effectuent des voyages en tramway, ayant, partout et toujours, l'oreille au guet. —»o«— A BRUXELLES Il faudra payer l'amende du 21 juillet Contrairement a.u bruit qui a circulé avec persistance et dont la presse s'est fait l'écho, le gouverneur général du territoire occupé a maintenu l'amende de 1 million 250.000 francs infligée aux communes de l'agglomération bruxelloise, afin de punir leur population qui osait manifester ses seintinnents patriotiques, le 21 juillet dernier, à l'occasion de Ja fête nationale belge. •—»o«— A ANVERS Statistique démographique Voici les causes principales de décès du récent bulletin d'hygiène, outre les cas de tuberculose pulmonaire, déjà signalés : maladie épidémique, 1 (ceci est la première mention de ce genre ,en 1916) ; cancer et autres tumeurs malignes, 4 ; méningite simple, 2 ; hémorragie et ramollissement du cerveau, maladies organiques du cœur, 5 ; affections de l'appareil respiratoire, ; ; entérite {enfants âgés de 2 ans), 2 ; néphrite aiguë et maladie de Bright, 2 ; débilité congénitale, vice de conformation, 1 ; séuri- 1 ilité, 3 ; morts violentes (suicide excepté), 1 ; • i maladie inconnue ou mal définie, 1 ; autres i maladies, 5. t A VERVIERS Le match de football tragique Ce n'est pas sur Le terrain du C. S. Ver-viétois, route de Stambert, que la foudre est tombée, tuant une personne et en btessant vingt-cinq. C'est par erreur que ce terrain a été désigné comme lieu du sinistre. En réalité le malheur est arrivé au terrain du R. C. Lambermontois, rue Belle-Vue, à Laintoennont, au cours d'une partie entre te cercle propriétaire et un » onze » visiteur du C. S. V. Le mort, François Grosjean, était un ouvrier de d'atelier de construction Houget et Gie. Parmi les blessés non cités dans le premier récit figure Mme Robinet, institutrice en chef à Hodimont. 13 fallut faire venir trois médecins eur ce champ de carnage. —»o«— A TOURNAI L'œuyre des diners scolaires C'est au Comité « Appel aux Bonnes Volontés » que l'on doit l'œuvre si méritoire des dinetrs" scolaires. Inaugurée le 15 avril dernier, sur la base d'un repas unique par semaine, près de 2,000 dîners fument servis en quelques jours. Sous la vigoureuse impulsion de personnes charitables, sitôt la rentrée de Pâques, les enfants reçuuiefht trois dîners par semaines, et au début de juin on put enfin établir le régime parfait des repas quotidiens fonctionnant dans quatre réfectoires. En juin, 41,920 dîners furent servis. Lorsque, fin septembre, nos écoles se rouviriirontj. les petits écoliers retrouveront avec une joie non. dissimulée les délicieuses soupes grasses et les copieux ratas qui leur étaient offerts. En attendant, leurs protecteurs conitinuent à veiller sur eux, et le Comité des dîners scolaires, dans le double but d'assurer le bien-être , à l'enfant et de favoriser les promenades scolaires, a décidé que 'chaque jour, à partir du 7 août, cinq cents enfants recevraient un goûter à la campagne. Les enfants des écoles fréquentant les réfectoires scolaires sont divisés en deux sections, de façon à former, des groupes d'environ 250. La carte d'admission n'est pas requise, de sorte que l'enfant qui n'a pas sollicité soin admission au réfectoire scolaire peut prendre part au goûter. Les goûters sont servis à 5 heures, alternativement à Kain et à Oroq (propriété de M. Crombez). Nous prions nos lecteurs et abonnés [l'adresser toutes les lettres et commun!. :ations destinées à la rédaction ou à Cad ninistratlon du « XXe Sïèsle », RUE DE BOURSE, 28 ter, LE HAVRE. RECITS DE SOLDATS EN RECONNAISSANCE de l'autre côté de l Yser La nuit était fort noire et, en fines gout-eiuues tournait une puire dorage capricieuse et intermittente. Le câble qui actionnait le petit transbordeur qui sert a passer d'une rive de l'Yser à l'autre, grinça longuement... d'un son aigu et plaintif comme le cri d'un oiseau blessé. On débarquait. Puis, surgit la haute silhouette du lieutenant B... » Je vais en reconnaissance, dit-il, au-delà de nos postes avancés. Le niveau des eaux a fortement monté. Je vous préviens, ça ne sera pas gai. Il me faut, pour remplir ma mission, huit hommes de bonne volonté. Qui m'accompagne ? » « Moi, moi ! crièrent dans l'ombre, des voix à timbres différents, car nous avions tous confiance dans ce jeune officier au regard clair et aux cheveux déjà grisonnants. qui cachait derrière sa face impassible, son allure aristocratique et distante, une bonté sincère et un courage réel. — « Tu es aussi de la partie 'futur ? » de-dais-je au caporal H..., dont à côté de moj, se découpait sur le fond sombre de l'horizon le nez d'aigle, busqué et méphistophélique.— « Tiens donc, répondit-il, noblese oblige... » en frappant sur ea poitrine, à la place du cœur. C'est là qu'est épinglé le ruban de la croix de guerre que le général lui a remise il y a quelques jours. On entendait le lieutenant donner des explications, des conseils, des ordres : Notre objectif est la tranchée ennemie n° 000... Nous devons savoir si elle est encore occupée, oui ou non... Ah ! voici le radeau — deux planches assujetties à quatre saos remplis de liège — qui nous sefrvira à passer aux endroits ou nous n'aurons plus pied... Vous, R..., vous serez armé de grenades ; V... prendra la pince coupe-fils. Allons ! nous y sommes ! Tous au complet? Atans, en avant ! » — « Bonne chance ! » murmurèrent des voix dans la nuit. *** 9 heures. L'eau nous vient jusqu'à la poitrine. Son premier contact brusque et froid nous a fait frissonner, elle a monté peu à peu, insensiblement. Nous y sommes tellement familiarisés maintenant que- la pluie nous semble tomber en gouttes tièdes..\ous marchons vite, sans bruit. Il fait si fantastiquement noir que nous nous donnons la main, l'un derrière l'autre pour ne pas nous perdre. Une longue perche sert à sonder le terrain. Quand el^e s'enfonce trop, il faut faire usage du radeau. Un à un, nous y passons, couché sur' le ventre. De temps en temps, le- lieutenant se retourne pour faire aux nôtres un signal convenu. » Tout va bien » disent les .jets colorés de sa lampe électrique. Nous -continuons. Notre marche sembla-alourdie, car tous sentent l'eau les serrer aux genoux dans un étau mouvoir t et tenace.Nous voici à proximité de la tranchée ennemie. Seul, le clapotis régulier et monotone de la pluie trouble le silence. Mais tout à coup, l'un de nous, empêtré dans des herbes marécageuses, trébuche, 'avec "bruit... Un moment anxieux et angoissant... immobiles nous restons là, retenant nos souffles, l'oreille tendue... longtemps... longtemps... Brusquement, jaillit une fusée..., elle flamboie d'une clarté aveuglante..., des cris éperdus de canards qui s envolent le cou tendu. Devant nous, fantastiquement illuminée, surgit la tranchée allemande, menaçante, hérissée de fils de fer barbelés.Quelques coups de feu, au hasard, et tout'retombe dans l'ombre et le silence. Un coassement grave de grenouille. C'est tout. La pluie claque sur l'eau. Ssscii... une autre fusée, vers le sud siffle, éclaire, sortie de ténèbres, inconnue. D'où vient-elle ? Dans cette direction, la carte d'état-major ne mentdolnne aucun avant-poste ennemi. Une patrouilLe, alors ? <i Allons voir ! » murmure la voix du lieutenant, d'une façon imperceptible/ Il est près de minuit. Le terrain descend, fuit nos pas. Constamment, il faut faire usage du radeau. Mais qu'importe. Obstinément, avec de l'eau jusqu'au cou, nous nous dirigeons vers l'endroit d'où avait jailli la clarté blafarde et mystérieuse... Rien. Nous ne trouvons rien. Continuons encore. Le caporal 11... commence à grelotter. « Ça ne va pas Tutur ?» — « Mais si, mais si... » Cependant la pluie cesse peu à peu. Le ciel semble s'alléger. Nous ne sentons plus peser sur nos épaules les mêmes ténèbres implacables (et hostiles qui mettaient devant nos yeux .comme un rideau de plomb Une étoile a troué le voile des nuages, elle scintille doucement. Dans l'ombre, les choses prennent maintenant des contours plus distincts. Halte.. Que cache ce rideau de saules ? La prudence commande'de faire éclairer notre marche. Nous nous divisons en deux groupes, dont l'un contourne les arbres suspects. Rien. Mais là-bas se profilent des silhouettes de maisons, tandis que sourds et indistincts des bruits de voix parviennent à nos oreilles. C'est le petit hameau de R... occupé par les Boches. Les mains sç crispent sur la poignée des fusils, nerveusement. Ah, la rage de n'être pas en nombre, de ne pouvoir bondir frémissants sur l'ennemi infâme !... Un vent froid souffle. Les jambes se raidissent, fatiguées à l'excès. Derrière moi, quelqu'un claque des dents. C'est le caporal H.... Sa démarche est hésitante.et pénible.Au loin nous distinguons nos lignes. En avant ! Enco-re un effort ! Tout à coup le caporal s'arrête en vacillant, ses bras rament l'air désespérément comme pour y chercher une aide. Il va tomber, la tète en avant. Le lieutenant l'a saisi par la taille, lui prend son fusil. • 6 heures du matin. Enfin ! Dans une heure nous aurons atteint nos tranchées ! Aux tempes, mes artères battent vio- Pour nos héros morts en Afrique Le numéro du Bulletin administratif du Congo belge paru là-bas à la fin de juillet publie en tête de ses colonnes cet ordre du jour du gouverneur général : lw juillet 1916. J'ai l'honneur de faire connaître que le^ militaires dont les noms suivent sont tombés au champ d'honneur depuis le début de la campagne : CORNESSE. Joseph-Prosper-Pierre-Florent^ capitaine commandant ; DEF01N, Léon-Jose'ph, capitaine commandant ; FLOOD, Carl-Gustav, capitaine commandant ; LALLEMENT, Georges-Pierre-Joseph, lieu tenant ; y DÉCLA1RFAYT, Louis, lieutenant ; de VEP1NE, Jacques (comte d'HULST), sous- lieutenant ; TERL1NDEN, Robert-Georges-Jules-Marie^ sous-lieutenant ; BOVE, Adolphe-Honoré-Gustave, agent militaire ; VENAS, Pierre-Joseph, agent militaire ; MERKEN, Joseph-Mathieu, sous-officier ; DUPUIS, Albert-Isidore, sous-officier ; DEVOLDER, Jcan-Prosper-Marie, sous-officier ; TODT, Emile-Jean-Joseph, sovs-officicr. Je saisis l'occasion de l'anniversaire de la proclamation en Afrique de la fondation de l'Etat Indépendant du Congo pour saluer, avec respect et admiration, la >né* moire de ces braves qui ont donné leur vie pour la défense de la Colonie. Le Gouverneur général, E. Henry. UN JEUNE BRAVE Vient d'être Cité à l'Ordre du Jour de l'armé^ et décoré de la Croix de Guerre : EVRARD, Maurice, soldat v. d. g. d'artillerie à l'artillerie de - tranchée : Bien que n'ayant atteint l'âge, de seizei ans que le 6 juillet 1916, a déjà cinq moi» de présence au front. Donne à tous Vexent' pie du courage et du mépris du danger. A assisté à tous les tirs importants de mortiers V. D. sous de violents bombardements. Le 14 août 1916, bien que n'étant pas de service aux pièces pour le tir, n'a pas voulu quitter la position et a assuré à lui seul le tir d'un mortier V. D. sous un Iniolent bombardement de bombes et de, torpilles. N'est-ce pas magnifique ? « —.—< Le héros de Sérès « Au dessus du serment de fidélité au il y a le serment de fidélité à la Patrie » La* colonel Clrristodoulos, le Itérés do Séi'ès, qui a réussi à s'enfuir de Cavaiia avant Ifa. reddition et à ramener encore 5,000 hommes et freinte canons à S&KKMique, a judicieusement exposé les motifs de sa conduite au correspondant du Petit Parisien de la façon suivante : « Je n© surs pas un fauteur de trouble, mais je n'ai pu contenir mon indignation, ma colère et ma douleur en voyant livrer; à l'ennemi des terres encore humides du sang des braves qui les ont conquises. » On dit que j'ai trahi mon serment militaire ; j'estime au contraire l'avoir respecté dans son esprit et dans sa lettre, car j'ai juré de défendre mon pays contre les ennemis de l'extérieur et do l'intérieur. Mon serment ne m'engage pas envers ceux qui, chargés dte veiller sur l'intégrité du; sol. sur notre prospérité publique, sun l'honneur national, ont, au contraire, provoqué Ha. ruline du pays et la honte du peuiple grec ; c'est pourquoi j'ai désobéi «x ordres reçus ; c'est pourquoi je désobéirais encore s'il le fallait. » Au-dieesus du serment die fidélité ait-roi, il y a le serment de fidélité à la patrie. 'Mes compagnons et moi verserons la dernière goutte de notre sang pour elle. » i Cartes Postales Congolaises Illustrées Le gouvernement de la Colora^, a l'initient tion de, faire émettre une nouvelle série de! cartes postales illustrées. Dans 'le but de composer une collection d'un caractère aussi artistique que possi'btel et intéressant les différentes régions de la Colonie, il est fait appel aux amateurs de photographie en vue d'obtenir des clichés représentent des paysages, monuments, installations industrielles ou agricoles» types indigènes, etc. Les personnes quj votiidront bien prêter leur coûicours à l'admiriistraitiocft sont priées d'adresser, avant le 1er janvier 1917, las clichés au commissaire de district de leur résidence, en même temps qu'une épreuve! indiquant le sujet reproduit. lemmont. La tête me tourne. Je perds la notion exacte des choses ; les minuscules herbes aquatiques qu'écarte notre sillage ma font l'impression de marcher dans un champ d'épis qui me viendraient jusqu'au cou. Hagards, haletants, exténués, nous avan« çons maintenant rayonnants de joie et d€j fierté d'avoir accompli un pareil effort. • • •• •• • • •• • • •» •• • • •• ♦» •• •• •• Bien souvent encore, nous aimerons son* ger à cette reconnaissance faite dans l'eail sombre où nageaient qe petites plantes ver» tes, aux canards sauvages dont nous entrevoyions les vols désordonnés à la Iuetxr blafarde des fusées. A.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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