L'information de Bruxelles

463 0
26 December 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 26 December. L'information de Bruxelles. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7940r9n858/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

r 20e Année, N° 52. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 26 Décembre 1915. L'INFORMATION ABONNEMENT Un an fr. 5>.oo — Six mois. f% 2.5o Troï • mois. fr. r.25. On s'abonne dn -s tous les bureaux de poste, ainsi qu'aux bureaux du journal, au prix de 1 mark «fr. 1.25) pour trois mois ou 4 mark (5 francs) i à l'année. j DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte chèques postaux 3856 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne de90m/m de largeur . . . .fr. 1. — Nécrologie «t Judiciaire . . .laligne. » 1.50 Sous « Varia» » 2.50 Petites annonces (45 m/m) > 0.35 (hauteur : corps 8. - Lignom. R. M. N" 14) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. SOMMAIRE : SOMMAIRE : Vers l'Avenir ! w cra jl «b v ouïr i OU LE gmomi DE T. A BlLAïaiTE ? LES CONSÉQUENCES DÉPLACEMENTS DE GÉNÉRAUX Surexcitation et Parti-Pris G AL Ll POLI ET ÉGYPTE ATTAQUES CONTRE LE PAPE Une mise a«.a point. — I^a Semaine : Le Concert du Conservatoire — Note. — Pour l'année qui vient. — Faut -il des journaux ? — Réflexions pour Saint-Sylvestre. — Avis. — Bruxelles-Attractions Vers l'Avenir ! Ou le suicide de 5a Belgique ? Ce sous-titre interrogatif conviendrait au livre, qui vient de paraître, du major Girard, et qui est appelé à produire dans notre pays une profonde sensation. Avec les Documents Diplomatiques, contenant cent et dix-neuf rapports envoyés depuis 1905 par nos ministres à l'étranger, rien n'a paru de plus saisissant sur les véritables^ causes de nos malheurs et sur les responsabilités qu'ils comportent. Nos ambassadeurs à Londres, à Berlin et à Paris, pendant dix ans, nous signalaient, avec unanimité et persistance, de quel côté se trouvait la politique agressive et provocatrice : du côté de l'Entente, et de quel côté la patience et le travail pacifique : du côté de l'Allemagne.Malheureusement leurs avertissements n'ont pas été publiés à temps et n'ont pu exercer une influence sur notre opinion publique égarée. De même le major Girard a vu ciair dès 1889 ; officier du génie, collaborateur des travaux de fortifications d'Anvers et de la Meuse, professeur d'art militaire et de la fortification de 1870 à 1886, à notre Ecole de guerre et à notre Ecole militaire, il a alors donné sa démission pour pouvoir publier; lui, ce qu'il savait des dangers de notre situation militaire et politique. Sa brochure de 1889 : La Belgique et la guerre prochaine, est une vision prophétique de ce qui nous est arrivé, de ce qui devait nous arriver, si nous continuions à envisager notre neutralité, à la différence de ce qui nous fut imposé en 1801 et en 1809, comme le renversement de not; e devoir européen traditionnel de servir de barrière contre la France. Il nous mettait en garde dès 1889 contre les « protecteurs douteux », vL-à-vis desquels notre éminent ministre à Berlin nous conseillait de nous défier en 1906 et en 1911, et qui nous ont abandonné comme ils ont abandonné la Serbie, en trahissant toutes leurs promesses. L'indifférence, les partis-pris politiques, l'angouement soigneusement entretenu, on sait de quelle manière, en faveur de la France, par les agents de celle-ci, firent la conspiration du silence contre une publication qûi, bien comprise alors, aurait pu nous sauver avec notre idéal national entièrement sauvegardé. L'auteur se tut, absorbé par ses fonctions nouvelles de conseiller communal à Saint-Gilles lez-Bruxelles et d'ad-rniiiistrateur-fondaleur de la compagnie de distribution d'eau des grands faubourgs de Bruxelles, ainsi que par d importants et nombreux travaux d'utilité publique, que sa réputation d'ingénieur hors de pair lui fit confier dans différents pays d'Europe, en Algérie et en Asie-Mineure.Rentré plus tard de ces lointains voyages, avec des vues devenues encore plus élevées et plus larges par la comparaison de ce qui se passait ailleurs, le major "Girard essaya en 1912 de galvaniser à nouveau l'opinion dans une série d'articles parus dans la Tribune Nationale, sous le titre : La Belgique {entre la Triplice et la Triple Entente. Mais il était fait, le siège de ceux qui entendaient notre neutralité dans le sens d'un parti-pris en faveur d'un des grands groupements européens. Cette pauvre neutralité 1 Déjà le 16 février i856, en pleine Chambre des Représentants, un ancien ministre belge, Joseph Lebeau, avait proclamé sans rencontrer guère de contradiction qu'elle n'était plus qu'un morceau de papier ! On a élevé à Lebeau une statue, à Huy : nous en verrons peut-être d'autres ! C'est cette fmême neutralité (qu'en 1870, Gladstone faisait y ôuveler par la Russie et par la France, mais pour un < seulement à dater de la conclusion de la paix, donc jusqu'au 25 mai 1872. Qu'en était-il resté depuis lors? ? Quelle politique devions-nous suivre ? Dès i833, notre illustre homme d'Etat J. B. Nothomb s'était écrié : La Belgique a son sort entre ses mains : si ©lie périt, ce sera par Le suicide ! Ces paroles prophétiques sont choisies par le major Girard comme épigraphe du livre où il publie à nouveau ses deux travaux antérieurs précités, avec des complé ments étinceiants de vigueur et d'éloquence patriotiqu La Bulgarie a eu, elle, le bonheur de se voir gouvern< par des hommes qui ont su la diriger du côté de si intérêts évidents et de ses traditions séculaires. Elle r< cueille aujourd'hui le fruit de leur clairvoyance et c leur énergie, en reconquérant son ancien domaine, doi elle a été privée pendant des siècles. Nous aurions pu aussi, en louvoyant prudemmei d'abord, en conservant les garanties matérielles d'ur indépendance absolue et d'un gouvernement national 1 autonome, faire au moment voulu notre choix, libremen au profit de notre avenir économique et de manière récupérer les territoires flamands et wallons qui noi furent enlevés, il y a deux siècles, par Louis XIV. Noi avons préféré marcher contre nos intérêts commerciau et industriels, contre les sentiments d'ordre moral de 1 majorité d'entre nous, contre notre avenir politique, conti notre passé, sans garanties, sur de vaines promesses immt diatement foulées aux pieds. Ne pouvons-nous ressaisir d'abord notre pleine neutre lité de sentiments, pour apprécier sainement la situatio et les devoirs qui en résultent ? Il nous faut pour cel un examen sévère de conscience et une étude que le livr du major Girard va nous permettre de faire. Tout Belg qui a au cœur le véritable sentiment de notre personnalit autonome et qui ne reste pas résigné à nous sacrifier des intérêts politiques, moraux et matériels contraires au nôtres, a le devoir de prendre connaissance de ce travai fruit d'une compréhension approfondie de notre situatio internationale et militaire, et mis au point grâce à plu de vingt-cinq années de réflexions nouvelles, d'expérienc et d'études comparatives. Si le livre du major Girard a le succès qu'il mérite par le fond et par la forme, il peut être le point d-départ d'un mouvement qui libérera nos âmes de l'escla vage où l'intrigue les a fait tomber, et qui sera le poin de départ de la rénovation et du salut, dans une entièr et patriotique dignité. Nous avons fait fausse route : ressaisissons-nous e cherchons à retrouver le bon chemin, la voie tracée pa nos traditions séculaires, la seule qui puisse nous conduira au relèvement moral, économique et national ! Aujourd'hui l'épreuve nous aura rendus capables d'ac corder notre attention aux fortes leçons et de les suivre Achèverons-nous notre suicide, notre sacrifice inutile ei faveur de ceux qui nous ont lâchés ? Ou bien voulons nous essayer de revivre, de redevenir nous-mêmes, d< secouer la « pénétration pacifique », qui selon le mo terrible de notre ambassadeur, devait « compromettre ; l'avance notre neutralité ? » Le devoir d'un peuple ne peut consister dans un vair et stérile sacrifice au profit des ennemis séculaires qu l'ont mutilé et qui ont voulu faire du reste une « dépendance », un protectorat, une « province morale », cornu» on a eu le tort de le dire à Gand en 1910. Nous portons aujourd'hui la peine de n'avoir pas résisté à cet enlisement.Ce devoir consiste à vivre pour soi-même et à adopter les attitudes, les résolutions et les moyens pratiques de nature à rendre cette résurrection possible et méritée, Aucun traité, aucune interprétation, aucune loi ne peui aller à l'encontre de la loi suprême : le salut du peuple, Salus populi suprema lex. * * # Nous reviendrons sur le livre, destiné à faire époque, du major Girard. Nous nous bornons à signaler encore aujourd'hui quelques-uns de ses autres ouvrages, pour faire apprécier la qualification scientifique de l'auteur : Traité des Applications tactiques de la fortification (deux volumes et un atlas in-folio). La fortification de campagne appliquée. La Réorganisation administrative de l'armée française. La Philo ophie scientifique. Théorie générale des sciences déduclives. Histoire de la géométrie depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. Nouvelle édition de la géométrie de Legendre. En outre, les deux travaux que nous avons cités et qui revoient le jour en ce moment, et de nombreux articles de revues et de journaux. e. je ;s Les Conséquences. !_ le it Les conséquences de l'anéantissement de la Serbie cor tinuent à s'affirmer. L'effet produit dans le monde sla^ it et oriental paraît être de plus en plus considérable. L ie prestige de la Russie, de l'Angleterre et de la Franc it y est entamé : on croit voir dans leur inaction ou leu t, échec la preuve de leurs divisions profondes, de leu à hostilité latente. Comment, disent les Orientaux, les Russe !S n'ont-ils pas pu aider du tout les Alliés dans leur attaqu is contre Constantinople et les détroits ? Soit à travers 1 x Roumanie qu'elle aurait pu entraîner en avril, soit ai a Caucase, soit par un débarquement coïncidant avec cek e des Anglo-Français et divisant par conséquent les force navales de l'adversaire, la Russie pouvait prévenir l'atta que contre la Serbie. La protection de celle-ci contr l'humiliation à résulter d'une instruction contradictoir a et publique contre les assassins, avait été le prétexte d a la guerre ; or la Serbie a été abandonnée et écrasée, e e tels assassins, comme le colonel Pribitchevitch, ont ét e massacrés par leurs propres troupes après en avoir sub é les violents reproches d'avoir été les auteurs du désastri à national. t Et comment l'Angleterre et la France, « protectrice! ., des faibles », n'ont-elles pas préparé à temps la résis 1 tance vis-à-vis de l'attaque, prévue cependant, contre h s Serbie ? e Si encore « l'exécution » de celle-ci avait épuisé l'adversaire, le sacrifice aurait eu un résultat indirect comm( , celui d'Iphigénie. Nous demandons bien entendu à cett< 3 douce figure pardon de la comparaison. Mais le sénateui français Humbert affirme que les pertes allemandes e: t sans doute aussi autrichiennes et bulgares, ont été « insi-î gnifiantes », grâce au système de l'emploi d'une artillerû quintuple au rapport habituel des troupes. Le Tempt t reproche à l'Angleterre de n'avoir pas voulu voir qu'il r était plus facile d'empêcher l'expédition des puissances ; centrales en Egypte, en s'opposant en temps à leur traversée de la Serbie avec le concours des Alliés. Il estime à deux millions d'hommes l'augmentation des forces des puissances centrales qui résulte de cette percée, grâce à i la possibilité actuelle d'armer formidablement autant de - j Turcs, dont les victoires aux Dardanelles, dans l'Irak et s i ailleurs, ont transformé la mentalité, et qu'elles ont rem-t plis d'enthousiasme pour leurs éducateurs allemands. ' On compare en Orient, dans les pays slaves, dans les pays neutres, le sort des protégés des Alliés avec celui 1 des amis des puissances centrales : la Turquie s'est relevée, la Bulgarie a réparé ses désastres, a agrandi en six semaines son territoire de moitié et va peut-être atteindre ' la mer Adriatique à Durazzo. Sans parler de la résistance de l'Autriche contre l'Italie, de la délivrance de la Galicie, et des conquêtes autrichiennes en Pologne, en Serbie et au Monténégro. i II ne faut pas douter des réflexions que ces événe-| ments suscitent en Pioumanie, en Grèce, en Scandinavie, en Perse, en Chine et ailleurs. Même en Serbie le vieux parti national-libéral, partisan de l'amitié avec l'Autriche, et qui comptait encore quatorze députés à la Skoupchtina, se redresse et regagne du terrain : « Si l'on nous avait écouté, si on ne nous avait pas terrorisés par les menaces, par le crime, le pays serait libre, pacifique et prospère. » Tel est ie langage que tient l'ancien ministre-président Petrovitch. Pourquoi n'a-t-on pas écouté, ailleurs aussi, les conseils de la prudence, de l'expérience des meilleurs diplomates, au lieu de se jeter dans des aventures fatales sur les conseils des « protecteurs douteux » dont l'impuissance éclate aujourd'hui à tous les yeux ! Des journaux anglais et italiens reprochent aux Allié» de n'avoir pas marché plus tôt en Orient, de n'avoir pas fait envahir la Bulgarie par la Serbie, pour" entraver la mobilisation des troupes du tsar Ferdinand : les hésitations et les lenteurs ont été un résultat de la politique des illusions : on croyait attirer la Bulgarie par des promesses pour « après la guerre » : elle a préféré le certain à l'incertain. « On a fait inutilement trop de

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods