L'information de Bruxelles

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09 January 1916
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21e Année, N° 2. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 9 Janvier 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an. fr. 5.oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste, ainsi qu'aux bureaux du journal, au prix de 1 fr. 25 'un mark) pour trois mois ou 5 francs (4 marks) à l'année (franco-domicile). UE dKU XJiLLlib REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte chèques postaux 3856 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne de 90 m/m de largeur . . . . fr. 1. — Nécrologie tt Judiciaire . . . la ligne. » 1.50 Sous «Varia» » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. - Lit nom. R- M. N« 14) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être exclusivemer.t adressées à M . le directeur de " !'I N FOFIV ATICN DE BRUXELLES ,, Bruxelles. bUMMAIKt : Contre la zizanie « L'EMPRUNT DE LA VICTOIRE? » La Grèce proteste La Reine des Belges et sa mère - - - Le service obligatoire en Angleterre LA NEUTRALITÉ BELGE, suite de " LA GUERRE et le CATHOLICISME „ La Semaine : Paris-Berlin (Une leçon). — L'Ukraine. — La Cathédrale de Reims — Au Teaching-Club. Contre la zizanie. Ils sont nombreux, les Belges qui ont réfléchi sincèrement aux excès des divisions qui les ont tenus en défiance les uns des autres. Beaucoup se disent que l'avenir ne consiste pas à taire les problèmes et à refuser de les résoudre, mais bien à chercher à donner satisfaction à ■ tous les éléments de notre pays. La politique de négation est odieuse et stérile. Il ne faut pas détruire, mais construire : chacun doit se mettre au service des autres ou, du moins, tolérer qu'autrui jouisse des mêmes avantages que lui-même. Loin de semer la discorde, nous avons conseillé ici, non pas la fusion des groupes et l'abdication des convictions, mais leur entente et leur confédération pour se prêter mutuellement l'appui d'une garantie réciproque de leurs droits. Nous avons insisté ainsi sur les points de contact des Flamands et des Wallons, non en vue de subordonner l'un des éléments à l'autre, mais pour recommander à 1 chacun de consolider notre alliance séculaire en accordant { à l'autre tout ce dont il jouit lui-même. Nous reviendrons sur cette question, qui devient actuelle * par l'ouverture de la question de l'Université flamande : ' nous nous bornons à signaler que les Wallons, en l'ap- ' puyant, ont en ce moment une occasion unique de res- 1 serrer les liens qui nous unissent et d'empêcher toute exploitation nuisible de la solution favorable aux Fia- ; mands. Si nous rappelons aujourd'hui cette attitude patrio- ' tique et conciliatrice, c'est pour deux motifs. D'abord ( et en passant, c'est pour repousser du pied une attaque d'un journal d'un pays neutre, qui ne mérite pas une ] réponse, parce qu'il emploie le procédé déloyal de citer et ' de dénigrer une thèse, exposée ici dans un récent feuille- ; ton, en cadvint soigneusement à ses lecteurs les motifs I produits à l'appui. Le vide absolu des jphrases publiées > en réplique nous dispense d'insister. Notre ligne de con- j duite, écartant tout parti-pris et toute discorde intérieure, ' nous préserve, pour tous ceux qui nous suivent avec J l'attention requise actuellement surtout, de toute assimi- i lation avec des pêcheurs en eau trouble. Nous n'éprouvons pour ceux-ci que de la pitié. i Mais notre objectivité dans le conflit mondial et notre i attachement à nos traditions nationales et à ce qui unit < et fortifie les Belges, nous donne le droit de protester ( contre un pamphlet qui, issu det l'étranger, prétend profiter des circonstances pour résoudre le problème belge en < excitant nos groupements intérieurs les uns contre les c autres. < Un (publiciste allemand, nommé Karl Zimmermann, dans s une brochure intitulée : das Problem Belgien, ou Es lebe 1 der Geuse !, entreprend cette besogne odieuse autant que i ridicule de sa part. j Qu'il le sache : son effort produira l'effet contraire à oelui qu'il souhaite. Au heu de nous diviser pour nous < écraser, il nous rapprochera. c Ce Zimmermann croit avoir trouvé la cause de tous I nos malheurs séculaires : c C'est qu'en Belgique le germanisme, la démocratie et s le protestantisme, qui d'après lui ne font qu'un seul idéal c en trois émanations, ont été comprimés par le gallicisme, 1 le capitalisme et le « cléricalisme », qu'il représente c d'autre part comme un seul monstre à trois gueules. [ Vous entendez bien, Messieurs les industriels, vous êtes 1 en bloc les suppôts du « cléricalisme ». Vous, catholiques flamands, votre action n'a servi que les intérêts de la i France et de « l'infâme capital ». Et vous, wallonisants r du coq rouge, vous faites aussi les affaires du patronat 1 et celles de l'Eglise romaine ! Et c'est en nous révélant t ces horreurs qu'on rêve de nous germaniser et de nous c démocratiser en nous protestantisant tout d'abord. Voilà c le but ! f Nous demandons bien pardon à nos lecteurs de les i occuper de pareilles absurdités : mais il faut bien leur a montrer ce qu'on dit de nous. Quand le grand Frédéric apprit qu'un pamphlet était affiché contre lui, il se con- { tenta de répondre : « Il faut l'attacher plus bas, pour [ que tout le monde puisse 1© voir. » L'on sait d'ailleurs j qu'il suffit de marquer l'intention de pousser les Belges, a Flamands ou Wallons, à n'importe quoi, pour qu'aussitôt a ils s'entendent pour faire le contraire. Nous pourrions nous en tenir là. Nous avons déjà fait trop d'honneur à ce papier. Mais il est bon de voir comment la th,~se y est développée et comment le monde se réflète dans certains esprits, pour qu'on se tienne en garde. Donc, d'après l'auteur, c'est l'Eglise catholique qui est venue apporter ici la division au XVIe siècle et nous séparer de la Hollande. Il confond le calvinisme franco-genevois, qui a constitué les Etats-Unis oligarchiques et très peu démocratiques de la Néerlande, avec le Luthéranisme allemand, qui fortifia autrefois quelque peu l'absolutisme des princes dans son pays d'origine. Nous ne voulons pas répéter quelques-unes des invectives adressées par les luthériens allemands aux « réformés » qui ont apporté 'de France chez nous les excès des Iconoclastes. .Ce serait une belle contribution cependant à la solution de l'équation établie entre le germanisme, la démocratie et le protestantisme. Citons plutôt ceci : la victoire du protestantisme dans le Nord, en Hollande, ce fut la victoire dans la démocratie ; la victoire du catholicisme dans le Sud, chez nous, ce fut celle du capitalisme et de la noblesse contre le ; peuple. On croyait généralement que le capital avait émigré ei enrichi la Hollande il y a 3oo ans : reconnaissons notre erreur ! Et c'est le catholicisme et l'Espagne qui sont coupables de la fermeture de l'Escaut qui nous ruina alors. Nos bons amis, les « démocrates » des Heeren Staten de Hollande, auraient bien voulu sans doute faire au capitalisme belge le plaisir de laisser ouvert notre fleuve national. Mais notre capitalisme-gallicanisme-catholicisme, Cerbère à trois têtes, en gardait la sortie ! c'était fini. En présence d'une pareille confusion, on ne s'étonne plus de trouver ensuite, dans une comparaison entre Rubens et Rembrandt, envisagés comme les représentants au XVIIe siècle des deux peuples, que Rubens est l'astre te plus terne : « il est comme éteint à l'apparition de Rembrandt. » En somme, Rubens personnifie tout au plus le clair-obscur et au fond l'obscurantisme, le capitalisme et aussi la France (il est « un Belge catholique-français »); Rembrandt, au contraire, c'est la pleine lumière de la Pentecôte, en plein été, en plein midi. L'auteur passe sous silence la guerre des paysans flamands contre la révolution française : c'est dommage : il aurait peut-être démontré qu'ils représentaient aussi le capitalisme et la francophilie contre le germanisme des commissaires de la Convention ! Quant à la Belgique actuelle, « ce sont des Wallons qui guident les deux grands courants intellectuels : le cléricalisme et le socialisme » (page 29) ; mais page 47, c'est « la ville germanique de Gand » qui est la mère du socialisme. Après cela, l'auteur témoigne qu'il ignore la loi qui a établi depuis trente ans la procédure pénale flamande en pays flamand : « ce sont des Wallons qui jugent les Flamands, sans comprendre leur langue ! » Et après cela, l'auteur s'étonne de la cohésion des races et des partis dans la Belgique du moment présent ! Qu'il continue, il contribuera à cimenter cette cohésion, et peut-être empêchera-t-il le bien que la Providence fait quelquefois résulter du malheur. Il nuira en tout cas à sa cause par les injures, souvent dégoûtantes, qu'il nous ! décoche à tout propos au cours de son pamphlet. Nous 1 feuilletons : c'est à mourir de rire : l«a ploutocratie I cléricale » revient maintes fois. Jusqu'à la lutte cqntre la ' prostitution est chez nous, d'après lui, une lutte contre le cléricalisme ! Il est amusant de constater que tel de nos critiques nous a reproché de tenir nos populations catholiques flamandes dans une infériorité économique voulue, pour l'empêcher de s'émanciper politiquement de ses dirigeants, tandis qu'ailleurs on reproche aux mêmes dirigeants d'avoir sacrifié les intérêts généraux au profit de leur clientèle électorale constituée par ces mêmes éléments flamands. Ici on identifie tout : le capitalisme, le cléricalisme et le gallicisme. Ces contradictions jugent leurs auteurs. En assimilant d'ailleurs le germanisme au principe protestant, l'auteur perd de vue que la moitié des Européens qui parlent l'allemand sont catholiques, et que la proportion plus élevée des naissances parmi les catholiques accentue sans cesse l'importance relative du catholicisme allemand. Nos compatriotes sous les yeux desquels tombera le pamphlet en question, se contenteront de hausser les épaules devant ces sottises, extraites en partie de la basse polémique, de la politicaille bannie aujourd'hui. Repoussons cette misérable tentative de semer la zizanie, voyons clair et préparons ensemble notre avenir ! L'emprunt de la victoire ? Le résultat de la souscription du dernier emprunt français est l'événement de loin le plus grave de toute la guerre actuelle. Il apporte une révélation foudroyante dont l'on ne saurait apprécier assez haut les conséquences possibles. Pour bien s'en rendre compte, il faut remonter aux origines. Au ier janvier igi3, la France avait les dettes suivantes: 3 p. c. Perpétuel 21,922 millions Dette amortissable 9,633 » Dette flottante (environ) 1,600 » 33,i 55 » Ces charges étaient déjà écrasantes. Est venu alors l'emprunt de 900 millions 3 1/2 p. c. qui a été couvert 32 fois nominalement. C'est cet emprunt qui pour la première fois a rendu visible la fissure de tout le système financier français et l'inanité des gros succès de souscription. Les gens souscrivaient 10, 20 et jusqu'à 100 fois les sommes qu'ils voulaient effectivement obtenir, en se basant sur les répartitions usuelles. Les banques, les agents de change et les gros spéculateurs, qui formaient les syndicats de garantie, retenaient d'autre part en portefeuille une grosse partie des titres mis en souscription, pour les vendre plus tard a^. se prime. Jusqu'à l'emprunt précité, ce système avait constamment réussi. Mais alors on en vit la fin. Bien qu'il ait été couvert nominalement 32 fois, l'emprunt 3 1/2 p. c. ne put jamais être entièrement libéré. Il fallut donner aux souscripteurs des facilités très grandes et enfin la faculté d'échanger à 91 en obligations de la Défense Nationale. A l'heure actuelle cet emprunt n'est pas encore entièrement libéré. Mais le mal était plus profond encore. Avec le système fiscal suranné de la France, la fortune inactive échappait à l'impôt. Caillaux, le seul ministre des finances avec Rouvier qu'ait possédé la France radicale, est aussi le seul qui a vu le danger. Son projet d'impôt sur le revenu n'avait pas seulement pour but de procurer un supplément de ressources à l'Etat et de poser un acte d'honnêteté sociale. Caillaux voulait donner de la souplesse au système fiscal français et préparer la mobilisation financière. On ne l'a pas compris ou plutôt on n'a pas voulu le comprendre, car dans les hautes sphères de la France, le patriotisme financier n'existe en aucune façon. Au nom de la liberté, on prétend cacher sa fortune réelle et la faire échapper à l'impôt. Il se présentait ainsi, dès le début de la guerre, une situation que la guerre n'a fait qu'aggra-! ver. Le fisc était impuissant à atteindre et à mobiliser la j richesse française. Ce fut une grande habileté de la part du gouvernement j radical d'obtenir que Ribot prit la direction du ministère des finances. Ribot a accepté cette charge écrasante avec toute l'élégance d'un bon Français de l'ancien temps, mais aussi avec toute sa superficialité. Il était trop âgé du reste et avait été trop meurtri par la politique, notamment encore lors de son ministère d'un jour, quelques semaines avant la guerre, pour que son énergie fût à la hauteur de son intégrité et de son grand cœur. La première et la plus grave erreur des gouvernants français fut de ne pas avoir mis en ligne de prévision la prolongation de la guerre. Après la bataille de la Marne, on estimait que le conflit ne pouvait pas se prolonger au-delà du mois de mars 1915. Aussi, au lieu de prendre les mesures radicales qu'exigeait une sage prévoyance, on a eu recours à des moyens de fortune, au système des petits paquets : « dans quelques semaines ce sera fini et alors on paiera au moyen de l'indemnité ». Il faut insister spécialement sur ce point : si une catastrophe doit se produire, ce sera plus à cause de l'insuffisance et du danger de ces mesures, que d'un manque

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This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

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