1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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01 januari 1916
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s.n. 1916, 01 Januari. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Geraadpleegd op 03 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2804x5560q/
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EN PALESTINE (Suite et fin.) A la sortie de la ville ainsi qu'à l'entrée, une foule lamentable et hideuse vous demande l'aumône en vous tendant des mains déformées ; ce sont les lépreux. L'horrible maladie biblique s'est perpétuée à Naplouse, à Jérusalem, dans deux ou trois villes de Palestine. Comme dans l'ancienne loi, ces pauvres réprouvés errent à la porte des cités, parqués dans des huttes maudites et vivant de charité. Un d'entre eux, un vieillard blanchi et tout rongé par la terrible contagion, tient sur ses genoux une adorable petite fille de six à huit ans. On sait que la lèpre épargne les enfants et ne se déclare chez lui qu'à son adolescence. C'est un tableau triste à pleurer, quand on pense à ce que sera dans dix ans cette ravissante créature. Je remets à l'enfant une piécette d'argent ; ses grands yeux, que voilera bientôt une taie sanglante, brillent de plaisir ; elle court toute joyeuse au vieil aveugle et frappe dans ses mains en lui criant : " Bakchich ! Bakchich ! " Et de sauter et de sourire, ignorante et insouciante de l'affreux avenir qui pèse sur elle. Le vieillard, lui aussi, en reprenant sa fille dans ses bras étiques, retrouve un triste sourire sur sa face convulsée, où deux ulcères remplacent les yeux absents. Il faut deux petites journées de Naplouse pour gagner Jérusalem à travers les montagnes de Judée. Plus on approche, plus la solitude se fait funèbre et lamentable ; il semble qu'une puissance intelligente veuille, par de pareils spectacles, préparer l'âme au recueillement et à la tristesse. Enfin, notre guide nous montre un dernier col de la chaîne. "El-Quouds, El-Quouds," nous dit-il. C'est le nom arabe de Jérusalem. Il me prend un frisson d'impatience et d'émotion. Je lance mon cheval à toute bride dans les pierres trébuchantes, en fouillant des éperons les flancs de la pauvre bête ; pantelante et épuisée, elle vient s'arrêter d'elle-même sur la crête. Au-dessous de moi, dans un entonnoir formé par les montagnes, un plateau inégal, mais régulièrement incliné du sud-ouest au nord-est descend des hauteurs qui courent vers Jaffa jusqu'au fond du ravin du Cédron et se redresse brusquement par une colline, qui est le mont des Oliviers ; il va mourir au sud dans la gorge d'Hinnôm, qui coupe à angle droit celle du Cédron ou de Josaphat. Au delà, le mont du Scandale se rattache aux élévations de terrain qui bornent l'horizon. Pas d'eau, pas de végétation, aucune trace de vie dans ces vallées poussiéreuses et consternées : seul, le mont des Oliviers arrête le regard par quelques taches de verdure pâle et sobre, comme il convient à un cimetière. Dans le triangle compris entre les deux ravins, sur les pentes abruptes et les petits monticules du plateau, une ville assombrie, terne et singulière, relevée par quelques dômes noirs, apparaît distinctement dans son enceinte de hautes murailles. L'œil y discerne tout d'abord une large coupole, isolée au milieu d'une plate-forme vide, surplombant le ravin de l'est ; c'est la mosquée d'Omar, l'ancien temple, sur le Morah. Plus haut, deux dômes inégaux tranchent sur l'uniformité des toits en terrasse : c'est le Saint Sépulcre. A l'extrémité ouest, sur les hauteurs du mont Sion, la tour massive de David domine l'enceinte. Notre petite troupe me rejoint et s'arrête, elle aussi, avec un même cri, comme les guerriers du Tasse : Gerusalem unanimi salutano. Nous descendons la colline et rejoignons à la porte de Damas les murailles, que nous contournons pour aller camper dans un champ contre la route de Jaffa. Je dois confesser ici, pour être véridique, que de rudes désillusions attendent le pèlerin dans ce faubourg. Sa tente est adossée au "Café du Jourdain", où des Grecs jouent au billard et discutent bruyamment la politique locale. Il ne faut rien moins, pour lui faire oublier ce dur rappel au temps présent, que le passage des fidèles venus de tous les points cardinaux ; des moujiks descendant de l'hospice russe et traînant au Saint Sépulcre leurs longues lévites, des lépreux se lamentant en chœur aux portes de la ville. Nous nous acheminons vers Bethléem, distant d'une heure de Jérusalem. La route qui nous conduit du village de la Nativité au couvent grec de Mâr-Saba, où nous allons coucher, est d'une étrangeté lugubre qui annonce les approches de la terre et de la mer de malédiction. Elle court sur les montagnes de calcaire marneux par les sentiers en corniche au flanc des précipices, et nous livre des échappées de vue plus étendues, à mesure que nous avançons, sur quelque coin du lac Asphaltite. De ce côté du bassin, le regard ne trouve plus jusqu'à l'horizon qu'une mer de sable pierreux, figée dans quelque tempête terrestre, un chaos de montagnes sans ordre, sans plan, sans stratifications régulières, pyramides inégales épaulées au hasard les unes contre les autres. Ce paysage, vagues solidifiées, donne la sensation invincible d'une formation en dehors des lois lentes et habituelles de groupement. Sur toute cette surface bouleversée, pas un indice de vie végétale, faute d'un brin d'herbe à dévorer. Les arides collines de Judée que nous avons traversées jusqu'ici, avec leurs charbons, leurs broussailles et leurs rares oliviers, étaient des vergers en comparaison des déserts du Mâr-Saba et d'Engaddi. C'est la désolation à son dernier degré d'horreur et de majesté. Le soleil brûle ces mornes avec une telle violence, malgré la saison, que la lumière, cette joie des terres arides, y devient presque une souffrance. Ici l'on comprend toute la parole du Psaume : " Solem fecit in potestatem diei", il a donné au soleil puissance sur le jour ! Pour toute distraction, nous apercevons, dans un ravin, les tentes noires des Bédouins Fellâhins, dignes habitants de ces sinistres domaines. ra 1914 ILLUSTRE — N" 104 e=a

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Dit item is een uitgave in de reeks 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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