N« 16 15 Mai 1916 AMON NOS AUTES BULLETIN DES TRANCHÉES Comité de Rédaction : M. L. LEUSCH, Aumônier Militaire, rue de la Rivière, 20, Calais ; M. J. LANTMETERS, Aumônier Militaire, CIA, Eu ; M. SCHOONBROODT, Aumônier Militaire, B 141, IIIe B. ; M. E. RllYTERS. Aumônier Militaire. B i3i. Ier B. ; M. A. TASSIN, Aumônier Militaire, B 141. IIe B. ; M. M. GEURY, Aumônier Militaire, B 131, Ier B. ; M. L. MARTIN, Hôpital Cabour, Adinkerke ; M. HILDEBRAND, B 142. 2/III ; M. I. JADOUL, B 32. ' Palais — Ass. Typ., a. Rue de Valenciennes Cher Ami, Ami lecteur, cher compatriote liégeois, tu jugeras au reçu de ce numéro, que notre petit journal se transforme. Nous comptons actuellement, au moins 2.000 abonnés et ce nombre est destiné à grossir de jour en jour. Les Liégeois, si attachés à leur ville, à leur wallon, à leurs vieilles coutumes, ont accueilli avec enthousiasme cette modeste feuille qui leur parle de a chez eux ». Aussi, sommes-nous plus que jamais décidés à continuer l'œuvre entreprise. Désormais, la toilette d'« Amon nos autes » sera changée. Il paraîtra en caractères d'imprimerie, renfermera plus de matière, communiquera plus de nouvelles ; sera dans toute la force du terme, la gazette du valeureux Liégeois enrôlé dans l'armée belge. Nous ferons l'impossible pour le faire paraître tous les quinze jours. Le Liégeois, enfoui dans sa tranchée, travaillant, à l'usine, soignant les blessés dans les hôpitaux, recevra deux fois par mois, son journal, bien à lui, où il sentira battre le cœur de la grande Cité Ardente. Et si, en le lisant, il se sent plus joyeux, plus ardent, si la gaîté et la vaillance liégeoises bouillonnent dans son âme, ce sera la plus douce récompense de ceux qui, confiants en Dieu et en leurs compatriotes, ont assumé cette tâche. Bon courage, ami Liégeois, continue à te montrer digne de ton pays et de Liège, et puisse notre feuille ré.ouir et réchauffer ton cœur jusqu'au grand jour, où. triomphants, musique < n tête, par le boulevard d'Avrov. Ja Sauvenière, la place St-Lambert, nous rentrerons « à mon nos aûtes ». Lfh. Ne tarde pas Le soldat est installé dans sa tranchée. La pipe aux lèvres, appuyé contre le parapet, il rêve et suit d'un œil distrait la fumée bleue qui s'élève dans l'air. Soudain on crie son nom. C'est

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